janv-fév - AstroSurf

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Les Babyloniens (4 000 ans avant Jésus-Christ) étaient bien placés pour faire des observations,
leur ciel était d’une grande clarté et d’une transparence incomparable, comme du cristal.
Ils ont poursuivi pendant des milliers d’années leurs observations et ainsi ils ont pu acquérir
des connaissances d’une étonnante exactitude scientifique.
Le curieux du ciel
Club d’astronomie de Gueugnon
Les calendriers Hébraïque et Egyptien, très ancien aussi (3000 ans avant Jésus-Christ), ne
seront qu’une variante du calendrier Chaldéen.
Tel : 03/85/85/57/39
N° 22/ janvier - février 2002
Ami(e)s les Curieux du ciel,
Que sort-on, chaque année, au premier janvier ?
On sort son nouveau calendrier, celui du facteur, du club de foot de machin, du club de danse
de sa voisine, …bref de quoi en mettre un dans chaque pièce de sa maison. Mais ce n’est pas
grave, c’est sympa et ainsi on sait bien le matin quel jour
n : : : : : : : nous-sommes.
Quoique ! Combien de fois, parfois dans une même journée, dit-on : « on est le combien
aujourd’hui ? ».
Mais au fait le premier calendrier, c’était quand et qui ?
Que trouve-t-on, chaque année, au premier janvier, dans la presse ?
Des prédictions astrologiques.
On trouve son horoscope. Tous les mois sont détaillés. C’est tellement vague que chacun y voit
ce qu’il veut y voir. C’est peu crédible, ça ne fait de mal à personne, et ça rapporte gros à son
auteur.
Chacun son signe, chacun son destin, passe ton journal à ton voisin ! (Ça fera des économies !)
Mais au fait, les premiers astrologues, c’était quand et qui ?
Que fait-on, chaque année, au premier janvier ?
On se souhaite des bons vœux.
Alors bonne et heureuse année 2002 et à bientôt sous les étoiles !
Laurence LYONNE
Le premier calendrier
Aussi loin que remonte l’astronomie, une des premières préoccupations ait été la mesure du
temps, essentielle chez les peuples vivant de l’agriculture.
Le calendrier est apparu en Asie, sur les rives du Tigre et de l’Euphrate.
Les Chaldéens notèrent les mouvements des astres, dressèrent des tables, donnèrent des noms.
Ils avaient remarqué, qu’au cours d’une année, la Terre semblait passer devant douze
constellations, qui allaient devenir les douze signes du zodiaque. Cette course apparente du
Soleil était assimilée, comme souvent dans les temps anciens, à un cercle. Les Chaldéens ont
poursuivi sur des siècles leurs études sur cette route zodiacale balayée par ses douze rayons. En
astronomie, outre le Soleil, ils se sont efforcés, par leurs observations répétées, notées et
chiffrées, de situer les diverses planètes dans le zodiaque.
Ils furent donc les premiers à diviser en douze parties de 30° l’écliptique, soit un cercle de
360 !
Le degré, subdivision du cercle, fut adopté pour la première fois par les astronomes
Babyloniens.
Ils furent aussi les premiers à diviser la journée en 12 heures, l’heure était divisée en 60
minutes et la minute en 60 secondes. Cette division par 12 et par 60 a son explication, elle se
réfère aux origines de la numération.
Les Chaldéens ont commencé à compter sur leurs doigts, par quines, et les deux mains réunies
ont formé deux quines ou la dizaine. Voilà pour la création du système décimal, ce n’était pas
si compliqué que ça !
La dizaine ne peut être divisée que par 2 et par 5, mais la douzaine peut l’être par 2, 3, 4 et 6.
Voilà pourquoi les Chaldéens ont préféré la douzaine !
D’où la division du jour en 12 heures, de l'heure en 60 minutes, de la minute en 60 secondes, la
division de cercle en 360° et du degré en 60 minutes.
Les Chaldéens mesurèrent le temps au début par les lunaisons, puis ils arrivèrent rapidement à
une année de 360 jours, répartis en 12 mois de 30 jours chacun. Mais ils s’aperçurent vite que
les années de 360 jours ne correspondaient pas à l’année solaire vraie, dont ils avaient
découvert la durée, alors ils ajoutaient, tous les 6 ans, un treizième mois intercalaire de 30
jours. Comme cette intercalation ne suffisait pas encore, ils annexaient, à des intervalles
beaucoup plus éloignés, un second mois intercalaire.
Un peu plus tard, les Chaldéens divisèrent les mois en 4 semaines de 7 jours, soit 28 jours,
comme le mois avait 30 jours, les 2 derniers restaient en dehors de la série des 4 semaines. Ces
7 jours étaient consacrés aux 7 corps célestes qu’ils adoraient comme des dieux.
Les Chaldéens sont à l’origine de la création des bases du calendrier.
Le terme de «chaldéen » utilisé au cours de l’Antiquité par les Grecs et les Latins, ne concerne
pas en réalité un peuple, mais la hiérarchie religieuse et les savants des empires qui se sont
succédé en Mésopotamie : Sumériens et Akkadiens, Babyloniens, Assyriens, néo-Babyloniens,
avant de passer sous domination grecque.
Les Chaldéens étaient-ils alors des astronomes ou des astrologues ?
A cette époque astronomie et astrologie se confondait.
Les savants de ces temps observaient le ciel. Ils notaient tout ce qu’ils remarquaient et en
tiraient des conclusions, avec les moyens de l’époque.
Les astres étaient considérés comme des dieux et des déesses qui s’occupaient du
gouvernement des hommes, de la vie des peuples et des Rois.
Bien sûr, la découverte de la nature et de la distance des astres aurait dû entraîner la disparition
de telles croyances. Il n’en a rien été et elles subsistent encore aujourd’hui.
Les noms que les Chaldéens avaient attribués aux 7 jours de la semaine furent ceux du Soleil,
de la Lune et des 5 planètes principales. Ils croyaient que ces astres étaient conduits par des
dieux ou des génies. Ces esprits gouverneurs des astres se préoccupaient de ce qui se passait
sur la terre où s’exerçait leur influence.
Ptolémée démontrait le peu de crédit à accorder à ces pratiques en remarquant que toutes les
victimes de la catastrophe de Pompéi avaient des horoscopes différents !
Pourtant, les mises en garde existaient déjà dans l’Antiquité.
Astro-brèves
L’astrologie se réclame donc des Chaldéens.
En fait, s’ils ont bien inventé le zodiaque, leur démarche mathématique est plus scientifique
que poétique ou interprétative, leur «astrologie »provenait de leur ignorance et de leur
croyance ! .
Apparemment, les planètes ne se lèvent jamais devant la même constellation. Et le fait que la
présence de telle ou telle planète errante devant une constellation déterminée soit presque
imprévisible, ou ne revienne qu’après une longue période, a donné une grande importance à
chaque configuration. Que Vénus se retrouve, huit ans après, devant cette constellation-là, le
jour d’une bataille ou du couronnement d’un roi, par exemple, était un événement presque
unique, et qui en Mésopotamie, était à la fois une source d’interprétations scientifiques, et le
signe d’une intervention divine…
De plus, la visibilité de telle ou telle constellation est liée à la saison et aux conditions
météorologiques. Il était donc naturel que l’ignorance de la nature des astres conduisît à
l’émergence des croyances liées à leurs influences supposées ou réelles.
Devant un public toujours en quête de sécurisation, les quelques observateurs attentifs capables
de prévoir le comportement des astres devaient être capables de prévoir aussi le comportement
des hommes.
Ainsi naquit l’astrologie.
Par la suite l’astrologie devint « science officielle » pour le service d’un souverain. Elle est
omniprésente dans l’histoire, elle était utilisée comme moyen de prédire le sort des Etats et de
leurs chefs, d’asseoir leur pouvoir !
La plus vieille prédiction astrologique daterait du troisième millénaire avant notre ère et était
destinée au roi Sargon l’Ancien.
Par la suite, peu à peu, elle s’est également appliquée aux destinées de tous les individus. Le
plus vieil horoscope personnel date de 410 avant Jésus-Christ et a été établi pour le fils du roi
Shuma Usur.
C’est pendant l’époque romaine que le nom de Chaldéens est devenu peu à peu synonyme
d’Astrologue. Leur science se répandit partout, de l’Orient à l’Occident.
La majorité des astronomes anciens et médiévaux, dont Kepler, ont pratiqué l’astrologie, en
tirant souvent (et déjà) leurs moyens d’existence.
Téléthon
Neil Armstrong disait en juillet 1969 : « un petit pas pour l’homme, un grand pour
l’humanité ».
En décembre 2001, Les Curieux du ciel ont fait un petit pas pour le téléthon, un grand pour la
guérison. Nous nous sommes mobilisés, à notre manière, en sortant nos télescopes pour
observer notre étoile, le Soleil. Grâce à la rabatteuse (Lolo), 40 observateurs ont pu se
rapprocher du soleil par cette journée très froide et recevoir notre petit journal.
Nous avons pu récolter ainsi 240 F (… €), merci au public Gueugnonnais et également aux
membres du club pour leur mobilisation.
9ème rencontre un club d’astronomie de Bourgogne
La 9ème rencontre des Clubs d’Astronomie de Bourgogne approche, elle se déroulera samedi 27
avril 2002 à Blanzy. Les membres du club souhaitant y participer sont invités à nous contacter
pour connaître les modalités de réservation.
Un Jean-Michel en cache un autre
Peu de temps après le départ pour raison professionnel de Jean-Michel Perron, c’est avec
plaisir que nous accueillons un nouveau Curieux du ciel : Jean-Michel Laugère. Bienvenue au
club des passionnés d’astro et à bientôt sous les étoiles.
Jean-Claude LYONNE
Ouf ! C’était moins une, …’’ la Terre a été frôlée par un astéroïde de 300 m de diamètre’’
UN ASTÉROÏDE d'environ 300 m de diamètre est passé à 825 000 km de la Terre (un peu plus
de deux fois la distance Terre-Lune), dans la matinée du lundi 7 janvier.
Le corps céleste, baptisé 2001 YB 5, n'avait été détecté que le 26 décembre 2001 par les
télescopes de la NASA d’Hawaii.
Un impact de cette masse rocheuse croisant à plus de 100 000 km/h avec notre planète aurait
libéré une énergie équivalente à celle de plusieurs bombes thermonucléaires et aurait pu
«anéantir un pays de taille moyenne ».
(extrait du journal Le Monde du 6 janvier 2002)
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