ors paca – Rapport final sur le Cancer dans les Alpes-Maritimes – Janvier 2003
registres situés ailleurs en France : les dernières estimations établies directement à partir de données
observées datent de 1992 et des projections ont été faites jusqu’en 1995. Il n’existe pas actuellement
d’estimation ni de projection d’incidence des cancers au niveau départemental pour les départements
non couverts par des registres. Par ailleurs, il faut souligner que les données d’un registre peuvent
permettre de fournir des indicateurs précoces de l’efficacité du dépistage.
Les données des Affections de Longue Durée (donnant droit à l’exonération du ticket modérateur)
apportent aussi un éclairage utile là où manquent des données d’incidence mais, pour des raisons
méthodologiques, elles doivent être interprétées avec précaution car elles ne reflètent pas uniquement
l’incidence mais aussi l’offre de soins. Or celle-ci varie d’une zone géographique à l’autre et en fonction
de l’existence ou non d’un DO.
Données épidémiologiques sur l’ensemble des cancers en PACA et
dans les Alpes-Maritimes
Les tumeurs malignes occupent une place de plus en plus importante en termes de morbidité : le réseau
FRANCIM estimait le nombre de nouveaux cas de cancers à environ 19 000 pour l’année 1995 en région
PACA (240 000 en France métropolitaine). Pour la France entière, ce nombre a augmenté de 12 % entre
1975 et 1985 et de 27 % entre 1985 et 1995. Cette augmentation est liée non seulement à
l'accroissement et au vieillissement de la population, mais aussi à la plus grande fréquence des cancers,
réelle ou liée à l'amélioration de leur dépistage.
En PACA, entre 1985 et 1995, le taux d'incidence standardisé pour l’ensemble des cancers a nettement
augmenté chez les femmes passant de 177 à 201 pour 100 000 et légèrement moins chez les hommes
passant de 271 à 287 pour 100 000. Ces taux sont légèrement inférieurs à ceux connus pour la France
entière, chez les hommes comme les femmes.
Selon les estimations de 1995 pour la région PACA, les localisations cancéreuses les plus fréquentes sont,
chez l'homme, la prostate (2557 cas estimés), le poumon (1782 cas estimés) et le côlon rectum (1307 cas
estimés), et, chez la femme, le sein (2839 cas estimés), le côlon rectum (1331 cas estimés) et l'utérus
(651 cas estimés).
En termes de mortalité, les décès par tumeur représentaient, sur 1997-99, 26,3 % des décès dans les
Alpes-Maritimes et constituaient la 2
ème
cause de décès après les affections cardio-vasculaires (31,6 %),
de la même façon qu’en France ou en PACA. La mortalité par cancer dans ce département est légèrement
inférieure à la moyenne nationale quel que soit le sexe.
En termes de mortalité prématurée (avant l’âge de 65 ans), les décès par tumeur représentent dans les
Alpes-Maritimes comme en France la première cause de décès avec 36,6 % de décès chez les hommes et
45,5 % chez les femmes.