II- LES DIIFERENTES MANIFESTATIONS LIEES A L’ACTIVITE CARDIAQUE
1)- Enregistrement de l’activité cardiaque : figure 4 et 5
Il se fait à l’aide d’un cardiographe et l’enregistrement obtenu est un cardiogramme. L’analyse d’un
cardiogramme montre une succession cyclique de plusieurs révolutions cardiaques ou cycles cardiaques
ou battements cardiaques. Chaque révolution cardiaque comporte plusieurs phases correspondant aux
variations des longueurs du cœur. On a :
**La phase AB : correspond à la systole auriculaire d’amplitude BB’ et de durée AB’ ;
**La phase BCD comprend le début de la diastole auriculaire qui a une durée B’E. Les oreillettes se
reposent plus qu’elles ne travaillent.
**La portion CD correspond à la systole ventriculaire, d’amplitude DD’ beaucoup plus grande que BB’.
**Une portion DE qui correspond à la diastole générale. Il s’agit en fait d’une période de relâchement
considérable du cœur appelée diastole générale.
La durée de la diastole ventriculaire est D’F ; les ventricules comme les oreillettes se reposent
donc plus qu’ils ne travaillent. L’ensemble A, B, C, D et E constitue un cycle ou révolution cardiaque.
2)- Effets des excitations sur le cœur de grenouille
a)- Loi du tout ou rien :
Lorsqu’on porte une excitation efficace sur le cœur, il se contracte avec une amplitude d’emblée
maximale. Le cœur se comporte comme une fibre isolée. La loi du tout ou rien du myocarde s’explique par
le fait que les fibres qui le constituent sont anastomosées (séparées). Voir figure 10
b)- Phénomènes d’échappement :
Lorsqu’on porte une série de stimulations sur le cœur, il s’arrête en diastole puis reprend son rythme
normal malgré les excitations. C’est le phénomène d’échappement. Le myocarde ne se tétanise pas.
c)- Période réfractaire :
Lorsqu’on porte sur le cœur une excitation pendant la systole, il continue de battre normalement.
La systole correspond à la période réfractaire.
d)- Extrasystole décalante et non décalante : figures 8 et 9
d1)-Extrasystole non décalante :
Lorsqu’on porte une excitation sur le ventricule pendant la diastole, on observe une
extrasystole suivie d’un repos compensateur dont la durée est telle que la systole suivante se produit au
moment précis où elle se serait produite si le ventricule n’avait pas été excité. Cette extrasystole ne
modifie pas le rythme cardiaque : on parle d’extrasystole non décalente.
d2)-Extrasystole décalante :
Si l’on porte les excitations sur le sinus, on obtient des extrasystoles uniquement pendant
la diastole mais elles ne sont pas suivies d’un repos compensateur, il y a ainsi décalage des contractions
d’où le nom d’extrasystoles décalentes. La différence avec les résultats précédents s’explique par le fait
que les excitations sont portées sur les lieux mêmes où naissent les impulsions.
NB : Si on porte des stimulations répétées sur le ventricule, on observe des extrasystoles mais
contrairement aux muscles squelettiques, le cœur ne se tétanise pas.
d3)-Interprétation des résultats :
Lorsque l’excitation atteint le sinus veineux pendant la diastole il réagit avec anticipation et détermine
une impulsion prématurée correspondant à l’extrasystole ; puisqu’il est le pace maker chez les batraciens,
alors le décalage de son activité provoque celui du rythme général du cœur c’est pourquoi on a une
extrasystole décalante. N’attendant aucune impulsion provenant d’une autre structure d’automatisme ;
le sinus veineux n’observe pas de repos compensateur.