L’équipe de l’ADDC :
Francis Bonhomme, chauffeur poids lourds, technicien – monteur de
structures
Sandrine Bonnaillie, technicienne de surface
Line Bouthier, médiatrice arts plastiques
Lionel Bunlet, technicien son
Laurence Coudenne, responsable information
Claude Desage, technicien lumière – monteur de structures
Christine Dubreuil, secrétaire de direction
Jimia El Mouini, technicienne de surface
Marie-Laure Faure, secrétaire service technique
Françoise Furet, technicienne de surface
Michèle Grellety, responsable service arts plastiques
Anne-Marie Gros, responsable de l’action culturelle et du jeune public
Mathieu Jacobs, médiateur culturel
Françoise Lacour, comptable
Sylvain Lafaye, stagiaire information
Joël Lasternas, technicien lumière – monteur de structures
Armelle Lelong, secrétaire information
Martine Margontier, administratrice
Violaine Marolleau, coordinatrice des “Résidences de l’Art en Dordogne”
Thierry Mazel, régisseur
Patrick Molet, directeur technique
Marian Mooney, adjointe à la responsable du service arts plastiques
Véronique Parent, technicienne de surface
Pierre Peyrout, assistant d’exposition
Vincent Simpson, technicien multimédia
Solange Valade, secrétaire développement culturel
Marie-Jeanne Vian, directrice
L’ADDC est présidée par Alain Diot
L’ADDC est subventionnée par le Conseil général de la Dordogne, le
Conseil régional d’Aquitaine, le Ministère de la Culture et reçoit le
soutien de l’OARA (Office Artistique de la Région Aquitaine) et de
l’ONDA (Office National de Diffusion Artistique).
L’ADDC remercie la presse (Sud-Ouest, La Dordogne Libre, L’Echo
Dordogne, Réussir le Périgord, Sud-Ouest Dimanche, FRance 3
Périgords, France Bleu Périgord, Radio 103, RFM, Chérie FM, Radio
Vallée de l’Isle, Radio Vallée Vézère, Radio Cristal, Radio Liberté,
Radio Vallée Bergerac, Radio Bergerac 95) pour le soutien régulier
apporté à ses actions.
ADDC - n° 24 - Avril - Juin 2005
Directeur de la publication : Marie-Jeanne Vian
Comité de rédaction : Serge Added, Line Bouthier, Laurence
Coudenne, Agnès Garcenot (Ligue de l’Enseignement 24), Michèle
Grellety, Anne-Marie Gros, Antoine Heijboer (Tréteaux du Matin),
Dominique Le Lan-Tallet, Philippe Mathiau (Festival BRIKABRAK),
Patrick Molet, Marie-Jeanne Vian
Conception : Sylvain Lafaye
Réalisation et suivi de fabrication : Laurence Coudenne
Flashage et impression : Imprimerie Fanlac
ADDC – Association Départementale de Développement Culturel
Espace Culturel François Mitterrand
2, place Hoche – BP 1056 – 24001 Périgueux Cedex
Tel. 05 53 06 40 00 – Fax 05 53 06 40 01
www.perigord.tm.fr/-addc
ADDC – Location de Matériel
Chemin de la Cropte Basse
24430 Marsac
Tel. 05 53 08 80 43 – Fax 05 53 03 78 66
Quelques coquilles se sont glissées dans le
dossier de notre dernière plaquette.
·La ville de Bergerac nous a fait savoir
qu’elle apportait un soutien financier à la
compagnie La Gargouille. Dont acte.
· Par ailleurs si la compagnie Retour à la
Première Hypothèse est plus sereine qu’à
ses débuts, elle est loin cependant
d’atteindre les 100 000 € de budget que
nous lui avons trop généreusement
attribuée. Actuellement, elle reçoit une
subvention du Conseil général de 10 000 €.
· Enfin le prochain projet de la compagnie
Retour à la Première Hypothèse est de
monter le récit de Jacobus Coetzee
de J-M Coetzee.
Erratum
ssoommmmaaiirree
4dossier
12 spectacles
18 expositions
25 résidences de l’art
en Dordogne
28 en savoir plus
ddoossssiieerr
La salle des fêtes et
le spectacle vivant
4
Peut-on faire du théâtre dans une salle des fêtes ?
Le réenchantement du monde
par Serge Added, metteur en jeu de la compagnie théâtre' théâtre
Peut-on faire du théâtre dans une
salle des fêtes ? Si l'on se contente
de constater qu'il existe des
représentations théâtrales dans les
salles des fêtes, la réponse est
d'évidence oui. Si l'on interroge
les gens de théâtre, en revanche,
on s'aperçoit qu'ils ont tendance à
répondre négativement. D'où vient
cette distorsion ?
Le théâtre est tout d'abord un
rassemblement de personnes
assistant à une représentation. Si
l'on regarde rapidement l'histoire
architecturale de ce rassemblement
(théâtres grecs, élisabéthains,
italiens), la forme circulaire paraît
intimement liée à la pratique
occidentale du théâtre. C'est en
effet l'organisation spatiale qui
permet une vision et une écoute
optimale (l’arc de cercle est la
forme spontanée du public
regardant un bateleur sur un
marché par exemple). C'est aussi
l'organisation spatiale qui permet
au public de se voir, de se
reconnaître en tant que membres
d'une même communauté
rassemblée, et du coup de former
un groupe, de se constituer en tant
que public amené à réagir
ensemble à ce qui se passe sur
scène. Il y a au théâtre existence
d'un événement social au sens où
c'est collectivement que l'on
participe à quelque chose. Au
cinéma, il est envisageable sans
dommage qu'une personne soit
seule dans la salle ; la chose est
impossible au théâtre. Alors, les
salles des fêtes ? Elles sont
rarement circulaires, ce qui
pourrait d'emblée les disqualifier.
Mais leur joli nom festif, que l'on
n'entend plus, signale néanmoins
quelque chose. C'est l'endroit où
une communauté relativement
réduite (un village) se rassemble
pour les jours de fête. Le lieu est
connu et les gens se connaissent.
Dès lors le rassemblement y est
facile. Le groupe, dont la
représentation théâtrale a besoin
pour exister, pour qu'un échange
puisse avoir lieu entre la scène et
la salle, se forme beaucoup plus
aisément que dans le théâtre d'une
grande ville.
Le public, tant bien que mal, se
rassemble ; très bien ; mais pour
quoi faire ? Que va-t-on voir qui
soit spécifique au théâtre ? Certes
on va voir et entendre une histoire,
mais le théâtre n'est pas le seul à
nous raconter des histoires. En
quoi sa façon de faire est-elle
spécifique ? Je crois que ce que
nous allons voir au théâtre, c'est le
passage des mots écrits d'un
auteur aux mots incarnés dans la
bouche et le corps des acteurs. Si
les mots de l'auteur étaient
suffisants, nous resterions chez
nous pour les lire. Ce que nous
allons voir, c'est le jeu, c'est le
passage au jeu (contrairement au
cinéma où le jeu est définitivement
imprimé sur la pellicule). Nous
allons voir, assumé par des
adultes, le mode enfantin
d'appropriation du monde : le “on
aurait dit que”... C'est cela que
nous allons voir (que la pièce soit
drôle, poétique ou noire, peu
importe) : une sorte de
réenchantement du monde par le
jeu.
Je ne sais si notre monde est de
plus en plus désenchanté, si les
gens de théâtre ont perdu un peu
de leur talent de “magicien”, ou si
ils font la course avec les effets
spéciaux du cinéma, mais l'on
constate qu'ils utilisent des
moyens de plus en plus
sophistiqués pour tenter ce
“réenchantement”. Les lumières,
de plus en plus complexes avec un
grand nombre de projecteurs, sont
guidées par ordinateur, les effets
sonores peuvent être (dans la
réalisation et dans le mode de
diffusion) très recherchés, les
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dossier
L’Association Départementale de
Développement Culturel de la
Dordogne s’est donnée pour
mission de faire sortir le spectacle
théâtral de la structure
architecturale qui lui est
traditionnellement dévolue et que
l’on appelle le “Théâtre”, lieu
immobile vers lequel se déplacent
les populations urbaines. Il s’agit
désormais d’amener le spectacle
vers les populations rurales et de
lui donner vie au sein de structures
qui n’ont pas au départ cette
vocation.
Dès lors vont surgir de multiples
problèmes qui, s’ils ne sont pas
surmontés, risquent de mettre en
péril la démarche artistique et ses
corollaires inéluctables, techniques
et sécuritaires notamment. En effet
si le “Théâtre” est géré par des
professionnels salariés et possède
toutes les infrastructures adéquates,
un matériel spécifique, ses
personnels, des locaux
appropriés, il en va différemment
des salles à vocation multiple que
gèrent les municipalités rurales,
qu’on les baptise Salle des fêtes,
Salle culturelle, Foyer rural,
Salle polyvalente.
Comment les mêmes locaux
peuvent-ils ouvrir leurs portes à un
banquet de noces, à un bal, à un
concert de rock, à une production
théâtrale ? Sans compter que les
personnels salariés laissent
largement la place à des bénévoles
qui ne sont pas nécessairement
rompus aux exigences du monde
du spectacle.
Il convient donc, du moins si les
municipalités désireuses d’accueillir
un spectacle vivant ont à cœur de
le faire dans des conditions
acceptables, de dresser d’une part
l’état des différents lieux
susceptibles de mener une telle
démarche, d’autre part de
s’interroger sur les moyens à
mettre en œuvre, dans chacun de
ces lieux, pour satisfaire à
l’objectif poursuivi.
scénographies volumineuses, les
distributions nombreuses, on
utilise désormais la vidéo, etc.
Bref, pour nombre de spectacles
d'aujourd'hui les moyens
techniques employés sont tellement
lourds qu’ils sont incompatibles
avec les salles des fêtes.
Néanmoins, ne désespérons pas.
Il y a parfois des metteurs en
scène qui considèrent que la
contrainte peut être un défi
artistique. Et l'on rencontre de
temps en temps des pépites de jeu
où, sur un texte simple, fort et
beau, un ou deux comédiens se
donnent à coeur joie, et partagent
avec le public rassemblé
l'immense plaisir du jeu enchanté
de l'enfance.
La problématique de diffusion du
spectacle vivant en milieu rural
Dominique Le Lan-Tallet
Patrick Molet
6
Si l’on établit, en ce qui concerne
le département de la Dordogne,
un catalogue des salles à usage
multiple qu’il convient
d’apprivoiser pour pouvoir
convier un public rural à un
spectacle vivant, on peut recenser
les catégories suivantes :
. Tout d’abord les salles
construites entre 1930 et 1950.
Elles répondent à la définition de
Charles Letrosne : “…La Salle des
Fêtes est une création de la
Troisième république. Sa création
correspond au désir moral et social
du législateur. Son but est
multiple. Elle doit servir à la fois
de salle de réunion politique, pour
les conférences, les assemblées
municipales ; de salle de banquets,
pour les commémorations
officielles, de salle de bal et de
spectacle…” et plus tard de
cinéma.
Leurs particularités sont les
suivantes :
- rectangulaires et sans ouvertures,
- une hauteur de 5 à 6 mètres sous
plafond,
- une scène fixe,
- un plancher sur toute la surface,
- un certain souci de l’acoustique,
- des dégagements restreints,
- les rudiments d’une machinerie
de théâtre.
Ces salles anciennes sont
paradoxalement celles qui posent
le moins de problèmes aux
professionnels et techniciens du
spectacle. Elles tendent à
disparaître parce qu’elles ne sont
pas conformes à la législation
actuelle.
Dans cette catégorie entrent par
exemple les salles de
Lamothe-Montravel,
Port Saint-Foy.
. En second lieu les salles
construites entre 1980 et 2000.
Elles sont axées essentiellement
sur des activités diurnes : noces et
banquets.
Malheureusement la majorité des
salles appartiennent à cette
catégorie. Elles présentent des
carences multiples lorsqu’il s’agit
de les ouvrir à des manifestations
culturelles :
- difficulté de l’occultation de la
lumière en raison des ouvertures
nombreuses,
- présence de faux plafonds
interdisant toute accroche de
projecteurs ou autres.
- sols carrelés ennemis d’une
bonne acoustique,
- cuisine immense bien utile pour
les banquets certes, mais établie
au détriment de la scène qui se
réduit à une estrade enclavée,
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