exposé SVT 2nd 1er trimestre

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Christophe Huguet 2°2
Mutations et cancers liés aux facteurs de l’environnement
La part de l'environnement physico-chimique dans la genèse des cancers : Quelle
amplitude et comment la mesurer?
L'incidence croissante des cancers depuis ces vingt dernières années en France et
en Europe pose le problème de leur origine. A côté des facteurs classiques que sont
le tabagisme, l'alcoolisme et le surpoids lié aux déséquilibres des régimes
alimentaires, l'hypothèse que d'autres causes de nature environnementale soient
apparus est formulée. L'auteur tente de conforter cette hypothèse à partir
d'arguments épidémiologiques, biologiques et toxicologiques. Le tabagisme et
l'alcoolisme sont en nette régression depuis ces vingt, trente dernières années et
l'augmentation d'incidence concerne des cancers qui n'y sont pas liés. Les facteurs
endogènes de susceptibilité génétique n'ont pu se modifier en une génération et en
réalité, peuvent favoriser l'interaction avec des facteurs de cancérisation exogènes
liés à notre mode de vie ou à l'environnement. Le rôle des facteurs biologiques
associés au vieillissement, pour expliquer l'augmentation de fréquence des cancers
liée à l'âge, mérite discussion. De nombreux facteurs (rayonnements et molécules
chimiques) présents dans notre environnement, et dont les organismes
internationaux ont démontré le rôle certainement, probablement ou possiblement
cancérigènes sont considérés. Certains en agissant en tant que mutagènes, d'autres
en tant que promoteurs peuvent ajouter leurs effets cancérigènes au tabagisme ou
aux autres facteurs liés à notre mode de vie. A l'exception du tabagisme, la plupart
des facteurs liés à notre mode de vie ne sont pas mutagènes, ce qui conduit à
considérer le rôle primordial de l'environnement, puisque l'initiation cancéreuse
implique la survenue de mutations. L'amplitude du risque lié aux facteurs
environnementaux n'est cependant pas encore connue, ce qui rend nécessaire la
mise en œuvre de nouvelles recherches visant à l'évaluer avec précision. Si, sur le
plan de la santé publique, la lutte contre le tabagisme, l'alcoolisme et les
déséquilibres de régimes alimentaires doit être poursuivie, l'existence de ces
nouveaux facteurs de risque environnementaux de nature physico-chimique pose le
problème de leur prévention
Le comportement - notre mode de vie - comme facteur de déclenchement des
cancers :
La thèse comportementaliste, ou classique, reste cependant la plus populaire. Selon
elle, le déclenchement des cancers est lié au mode de vie, c'est à dire
essentiellement au tabagisme, à l'alcoolisme, aux déséquilibres du régime
alimentaire - le fait de manger trop de graisses animales et pas assez de fruits et
légumes - au surpoids, à l'obésité, à la sédentarité, à l'âge plus tardif de la première
grossesse, à la prise d'hormones (pilule contraceptive, traitement substitutif de la
ménopause), etc
L'environnement comme facteur prépondérant ?
Pour les environnementalistes, le cancer est principalement lié aux facteurs
mutagènes (provoquant des mutations génétiques), qui sont plus dans
l'environnement que dans notre mode de vie. La dégradation environnementale
expliquerait la genèse d'environ les 3/4 des cancers, et surtout leur fréquence
croissante. D'où la nécessité de mettre en place une réelle politique de santé
publique visant à réduire la pollution de notre environnement sous toutes ses formes
L'impact environnemental décortiqué
Dans son ouvrage "Guérir du cancer ou s'en protéger", le professeur Dominique de
Belle pomme présente dix tenseurs scientifiques en faveur de l'origine principalement
environnementale des cancers actuels dont voici quelques exemples :
>> Le tabagisme et l'alcoolisme sont en régression
Ils ont donc aujourd'hui une incidence et une mortalité qui diminuent dans nos
sociétés.
>> C'est la durée d'exposition aux facteurs de risque, et non seulement le
vieillissement, qui est en cause.
On peut penser que l'augmentation du nombre de cancers est liée à l'augmentation
de l'espérance de vie. Un tel argument repose sur l'idée que les cellules de
l'organisme, en vieillissant, seraient plus enclines à muter, et donc à devenir
cancéreuses. C'est partiellement exact, car l'excès de radicaux libres et l'altération
de la réparation de l'ADN chez les sujets âges présentent des facteurs de mutation
spontanée, partiellement compensés par une capacité réduite de division de ces
cellules.
Cependant, pour qu'un cancer survienne, l'accumulation d'un nombre critique de
mutations dans une cellule est nécessaire, ce qui signifie que plus la durée
d'exposition aux facteurs de risque est longue, plus la probabilité d'avoir obtenu ce
nombre critique est élevée. Ainsi, plus l'on est âgé, plus la probabilité de faire un
cancer augmente.
L'environnement a donc un impact décisif sur le phénomène d'augmentation des
cancers, que l'on pense seulement liés au vieillissement !
On citera parmi les autres facteurs environnementaux impactant :
>> Les produits chimiques dont 100 000 ont été commercialisés depuis 50 ans, avec
l'incapacité de tous les contrôler (mois de 5 000 on été étudiés)
>> La pollution
Différentes cause des cancers :
causes
proportions
Tabac
30%
dimin
d’inte
2\3
Alimentation et obésité
Agents infectieux
Alcool
Vie sédentaire
Pollution
Produits et procédés médicamenteux
Gènes à forte pénétrance
30%
5-10%
3%
3%
2%
1%
2%
1\4
1\5
1\3
1\3
1\4
0
1\10
Pour montrer que le mode de vie a un rôle sur l'apparition de cancers, on peut
comparer les pourcentages de cancers chez les adventistes (mormons par exemple)
qui ont une hygiène de vie saine par rapport à la population américaine.
Poumon
ORL
Vessie
Sein
Pancréas
Côlon
Col utérin
Homme
13%
12%
62%
36%
76%
79%
Alimentation et cancer
Cancer et apport calorique
Le risque de cancer diminue si on diminue l'apport calorique. Des études ont montré
que les animaux de faibles poids sont plus résistants aux radiations et aux
carcinogènes chimiques. On sait que les animaux sont en stratégies reproductives
quand ils ingèrent beaucoup de calories et qu'ils ont des carences quand ils sont en
stratégie: endurance longévité.
De plus, une alimentation trop riche entraîne une puberté précoce qui favorise le
cancer du sein.
Enfin, l'obésité représente un sur-risque pour le cancer du côlon, de l'endomètre et
de la vésicule.
Cancer et activité physique
Une activité physique diminue les risques de cancer du côlon et c'est sans doute vrai
pour d'autres tumeurs. On ne sait pas si cette diminution est en rapport avec la
réduction de la masse pondérale
Cancer et graisses
Les modèles animaux ont montré un sur-risque de cancer lors d'un régime trop riche
en graisses (surtout les graisses animales).
Les données brutes dans les différents pays montrent une relation évidente entre la
consommation de graisses et les cancers du sein, de l'endomètre, du côlon et de la
Femm
103%
16%
65%
97%
93%
90%
40%
prostate. Ces cancers représentent les principaux cancers occidentaux non liés au
tabac.
Lipides et cancer du sein : la fréquence des cancers du sein en Asie ou en Afrique
ne représente que 20 % de ceux aux USA. Aux USA la fréquence augmente
beaucoup depuis 1900 mais les résultats d'études de cohortes sont peu probants.
L'âge précoce de la puberté représente un facteur de risque pour le cancer du sein :
1213 ans aux USA et 17 ans pour la Chine rurale.
Lipides et cancer du côlon : au Japon, ce cancer est récent (changement de régime
alimentaire). On suspecte un rôle des acides biliaires dans l'apparition du cancer:
l'augmentation de la consommation de graisse entraîne une augmentation de
l'excrétion d'acides biliaires. La consommation de viande rouge aurait aussi un rôle.
Lipides et cancer de la prostate : il existe une corrélation entre cancer de la prostate
et consommation de graisses animales: surtout les viandes rouges qui entraînent des
cancers agressifs de prostate (c'est à dire qui surviennent chez des patients de 50 60 ans).
Les fruits et les légumes possèdent beaucoup de fibres, d'où l'importance d'en
manger beaucoup.
Fibres et cancer du côlon : les fibres jouent un rôle protecteur, elles augmentent le
volume fécal et diluent le carcinogène: elles ralentissent le contact entre matières
fécales et paroi colique. En Afrique, on voit des cancers coliques droits (alimentation
africaine riche en fibres) alors qu'en Europe, on voit 3/4 de cancers coliques droits et
i/. gauches.
Fibres et cancer du sein : les fibres auraient aussi un effet protecteur.
Cancer et micro nutriments
Les macro nutriments sont les lipides, les fibres, alors que les micro nutriments sont
les vitamines (A, E, folates, B), les minéraux (Ca, Selenium, Zn, Molybdène). Il existe
aussi des substances non nutriments qui ont un rôle bénéfique comme le
monoterpène (agrumes), le ditholethione (crucifères qui sont les choux), l'allique(ail)
ou le polyphénol.
Ces substances modifient le métabolisme des carcinogènes, ont un rôle antioxydant
(fer, vitamine E), un rôle immunologique (vitamines, calcium, fer qui stimulent les
défenses immunitaires) et un rôle de différenciation et croissance cellulaire.
La vitamine A : b carotène et caroténoïdes ont été l'objet d'études qui se sont
avérées discordantes et décevantes : on n'a pas prouvé leur rôle dans la prévention
des récidives de cancer cutanés, les résultats sont mauvais ou même pires en ce qui
concerne les gros fumeurs et les cancers des bronches. De plus, on s'interroge
encore sur leur rôle sur les lésions prémalignes de la sphère ORL.
Il faut noter l'intérêt des lycopènes qui sont les caroténoïdes des tomates.
La supplémentation en vitamines fortes doses lors d'études chinoises a été un
échec.
On se questionne sur les crucifères (choux de Bruxelles), de l'ail et du cumin qui
auraient peut être un rôle.
Enfin, les résultats sur les anti-oxydants sont décevants: il y a quand même une
relation entre vitamine E et cancer de la prostate et il existe une région en Espagne
riche en sellenium où il y a peu de cancer.
Conclusion
Il faut éviter le tabac, l'alcool et l'obésité, avoir un régime alimentaire varié en
privilégiant les légumes et les fruits.
En ce qui concerne les additifs, il faut peser le pour et le contre.
La nutrition chez le patient cancéreux en traitement a sûrement un intérêt très
probable mais il reste des questions
http://www.med.univ-rennes1.fr/resped/s/cancero/alimcancer/cancalim.html
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