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cancer est une horrible maladie qui nous menace toutes, plus un cancer est détecté tôt, plus on
guérit, le dépistage permet de détecter de petits cancers qu’on peut soigner , si on s’y prend tôt on
aura moins d’ablations mutilantes .
Or contrairement à ce qui est affirmé partout, et même sur les sites institutionnels lorsqu’ils
entendent promouvoir le DOCS, les femmes meurent bien plus en France de maladies cardio-
vasculaires . Certaines statistiques enregistrent une légère baisse due principalement aux fait que les
femmes sont devenues plus attentives et mieux informées et que les traitements chirurgicaux et
radio-thérapiques ont fait de gros progrès.
Depuis 2009, une controverse scientifique s’est développée autour de la balance bénéfice/risque du
dépistage du cancer du sein, présenté comme l’examen de choix censé réduire cette mortalité. Cette
controverse est née de vastes études épidémiologiques dans différents pays (pas en France où
l’épidémiologie est une science politiquement incorrecte). Cette polémique enfle actuellement avec
cette étude récente (Harding, JAMA internal medecine, JULY 06, 2015) qui démontre magistralement
que le dépistage précoce non seulement n’a pas fait baisser la mortalité devenue stable mais qu’il n’a
pas fait baisser les ablations du sein.
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La double lecture en cas de résultat négatif : pourquoi pas en cas de résultat positif ?
ANNETTE LEXA, Citoyen/ne • 29 sept
On continue de vanter les ‘atouts’ du dépistage avec sa double lecture en cas de résultat négatif qui
serait le top du top de la rigueur scientifique alors que personne ne semble s’interroger sur cette
simple question de bon sens « pourquoi pas en cas de résultat positif ? » . Quelle confiance arrogante
et assymétrique dans la lecture infaillible du spécialiste ! Le risque de faux positifs (faux cancers) avec
ses prescriptions lourdes et invalidantes et le risque de faux négatifs (avec la découverte récurrente
par les femmes elles-mêmes des fameux « cancers de l’intervalle » entre 2 examens) sont
systématiquement sous-estimés. Et pour finir, le risque de développer un cancer par excès
d’examens et de radiothérapies est très certainement sous-estimé alors que de récents travaux (ceux
de Niclas FORAY) devraient au contraire inciter à la plus grande prudence avec les femmes
radiosensibles .
Mais, manifestement, le sacro saint principe de précaution – surtout lorsque la balance bénéfice
risque n’et pas prouvée - est bien plus scrupuleusement appliqué pour les poulets, les steacks ou les
céréales que pour le corps des femmes bien portantes (voire aussi la prise de la pilule, le traitement
hormonal de la ménopause, etc.)
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Les campagne de dépistage organisées savent-elles réellement des vies ?
Hoaxymore, Citoyen/ne • 2 oct
Bonjour,
Je constate une multiplication d’études remettant en causes les bénéfices supposés du dépistage
organisé du cancer du sein. Dont la dernière en date publiée au JAMA, portant sur 16 millions de
femmes sur 10 ans conclue "When analyzed at the county level, the clearest result of mammography
screening is the diagnosis of additional small cancers. Furthermore, there is no concomitant decline
in the detection of larger cancers, which might explain the absence of any significant difference in
the overall rate of death from the disease. Together, these findings suggest widespread
overdiagnosis." http://archinte.jamanetwork.com/article.aspx?articleid=2363025
En dépit de cela, il me semble que l'intensification d'octobre rose se poursuit d'année en année
(aussi bien du point de vue événementiel/marketting que du point de vue santé publique
(élargissement du remboursement)).