ET POURTANT ELLES TOURNENT
ET TOURNERONT…
Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thierrée avec leur Cirque invisible, Michael Batz et
deux pièces « africaines », William Sheller seul au piano, Les Vivants et les Morts de
Mordillat par Julien Bouffier – huit heures de théâtre –, le Pinocchio de Pommerat et
l’aventure dansée de Dominique Rebaud et Camargo, voilà qui ouvre la saison…
Après Lassalle et Caserta, Montalvo/Hervieu, Gérard Pesson, Sylvain Maurice et tant
d’autres, nos compagnons de route font leur chemin grâce à vous aussi, spectateurs : Kader
Attou et Gilles Rondot ont pris la direction du Centre Chorégraphique National de La
Rochelle, le texte de Suzanne Lebeau Le Bruit des os qui craquent est entré à la Comédie
Française, Lia Rodrigues reçoit commande par le Théâtre de la Ville d’une chorégraphie
du Sacre du Printemps avec le Ballet de Lorraine, le Poème Harmonique voyage à
travers la musique vocale baroque dans les grands théâtres de France et d’Europe, La
Girandole tourne à plein dans son lieu à Montreuil et Nicolas Hocquenghem enracine le
Théâtre de Bligny dans son territoire et dans la création. Autant de compagnonnages de
ces dernières années.
Quand l’État rabote tout, de l’éducation nationale aux retraites, quand il met en péril la
démocratie locale et les moyens qui lui étaient octroyés, quand il livre au privé lentement
la culture et les arts et jette un tiers des intermittents du spectacle au chômage sans
aucun revenu, nous n’avons pas d’autre choix que de tout faire pour qu’elles continuent
de tourner, nos scènes de théâtre, et les planètes qu’elles explorent avec nous.
Gérard Astor, directeur