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collecte et de transport sont complexifiées et rendues coûteuses. Par ailleurs, la
population rurale peut présenter une faible réceptivité envers de nouveaux projets si elle
conçoit ne pas être considérée de façon équitable. Une portion de la communauté qui se
sent brimée, mal desservie ou qui doit assumer des changements trop rapidement peut
réagir en créant des dépôts clandestins sur le territoire.
Heureusement, des modes de gestion adaptés au milieu rural sont proposés. Le transport
nécessaire peut être réduit par une diminution de la fréquence de certaines collectes,
l’implantation de l’apport volontaire pour certaines matières et l’exploitation de centres
de transfert. Pour ce qui est de la gestion des matières putrescibles, véritable embûche
pour la majorité des municipalités et des villes, les pratiques de compostage domestique,
de compostage communautaire, de co-compostage et de valorisation biologique en
partenariat agricole, sont toutes des mesures de valorisation efficace qui cadrent à
merveille dans la réalité rurale.
Afin d’arriver à implanter les services nécessaires, la maximisation des approches
collectives est souhaitable comme la gestion en régie intermunicipale et la gestion par des
organismes d’économie sociale ou solidaire. Ces derniers sont généralement habiletés à
participer à l’éducation et la à communication visant à assurer la participation publique
escomptée. Une fois que tous les services nécessaires sont en place, un milieu rural peut
envisager la tarification de la collecte et du traitement des déchets ultimes dans le but
d’optimiser les rendements et les coûts d’un programme de gestion complet.
Puisque la solution désirée ne relève pas uniquement de modes de gestion techniques, une
approche nouvelle à la perception des enjeux et à la hiérarchisation des actions à poser est
à considérer. Ces approches de pair avec des projets et des orientations qui soulignent
l’identité rurale sont susceptibles de connaître un franc succès.
Puisque cette étude a été élaborée dans l’optique de formuler des propositions pour la
MRC de La Vallée-de-la-Gatineau, cette dernière est présentée selon ses caractéristiques
géographiques, socio-économiques et, bien sûr, sous l’angle de sa gestion des matières