L’outil grammatical
de la communauté collégiale
du Cégep de La Pocatière
Conçu par Danielle Plourde et Mireille Laflamme
Mis à jour et révisé par Jean-François Vallée (décembre 2011)
Avertissement : L’utilisation fréquente de cet outil peut causer une saine dépendance.
Prière d’abuser.
1
Table des matières
ORTHOGRAPHE D’USAGE ................................................................................................................. 2
LE TRAIT D’UNION .............................................................................................................................. 3
LES ABRÉVIATIONS COURANTES .................................................................................................. 3
L’ORTHOGRAPHE MODERNISÉE ................................................................................................... 4
MÉTHODE DE CORRECTION (AIDE-MÉMOIRE) ........................................................................ 5
LA NATURE DES MOTS ....................................................................................................................... 5
LA FONCTION DES MOTS .................................................................................................................. 7
LE DÉTERMINANT ............................................................................................................................... 8
SINGULIER OU PLURIEL? ................................................................................................................. 8
LA MAJUSCULE .................................................................................................................................... 9
L’ADJECTIF .......................................................................................................................................... 10
LE PRONOM ......................................................................................................................................... 11
LES HOMOPHONES............................................................................................................................ 11
LES ACCORDS COMPLEXES ........................................................................................................... 14
LE VERBE.............................................................................................................................................. 15
LES TERMINAISONS VERBALES DES TROIS GROUPES DE VERBES ................................. 16
LES PIÈGES DE LA CONJUGAISON ............................................................................................... 17
LE PARTICIPE PRÉSENT ET L’ADJECTIF VERBAL ................................................................. 17
LA NÉGATION ..................................................................................................................................... 18
L’ACCORD DU VERBE AVEC SON SUJET.................................................................................... 18
LES PARTICIPES PASSÉS ................................................................................................................. 19
LA PONCTUATION ............................................................................................................................. 21
LA STRUCTURE DES PHRASES ...................................................................................................... 23
2
Présentation du Compagnon de correction
Ce condensé des règles grammaticales et orthographiques a été conçu afin de servir de rappel facile de
consultation pour les élèves en situation de rédaction concrète, que ce soit en classe ou à la maison. Il ne
remplace pas des grammaires plus complètes, comme L’Express grammatical, de Jacques Lecavalier, dont il
s’inspire en partie. Le document Erreurs courantes à éviter en français est l’un de ses compléments les plus
utiles. Il porte pour sa part sur les erreurs plus avancées de vocabulaire et de syntaxe et sera mis en ligne sous
peu sur l’Intranet.
L’utilisation du Compagnon de correction est notamment autorisée lors des rédactions réalisées dans le cadre
des cours de français, à moins d’avis contraire du professeur. Dans les autres disciplines, son autorisation est
laissée à la discrétion des professeurs concernés. Dans tous les cas, l’étudiant aura avantage à en demander au
préalable la permission à ses enseignants.
Le critère de sélection des règles retenues ici est celui de la fréquence. Sont mises de côté toutes les « exceptions
exceptionnelles » parce qu’elles alourdiraient inutilement cet outil, conçu pour être rapide de consultation.
Notez que l’orthographe modernisée est mise en application sans mention particulière. On consultera au besoin
le site www.orthographe-recommandée.info, ou encore le guide d’Antidote portant précisément sur les
rectifications orthographiques.
Bonne consultation du Compagnon !
ORTHOGRAPHE D’USAGE
Les principales sources de confusion en orthographe d’usage sont :
Le doublement des consonnes (c, m, t, l, r, n, p, f);
Le doublement d’une consonne ou l’accent (mène, appelle, intéressant);
L’écriture du son « é » à la fin des mots (é, ée, er, ay, ey, ai, ed, ez);
L’écriture du son « i » à la fin des mots (i, ie, it, il, is, iz, ys, ix).
Quel est le « truc » pour deviner la bonne orthographe des mots? Le doute. Pour chaque mot, on doit se
demander s’il est correctement orthographié. Si le mot nous embête, on pense à un mot de la même famille (ex. :
*tètu, (tête, donc têtu). Si le doute persiste, on consulte un dictionnaire.
Pour trouver un mot dans le dictionnaire, on doit faire des hypothèses sur sa graphie.
Voici les possibilités orthographiques les plus fréquentes pour les sons en début de mot.
Sons et graphies correspondantes
Si on entend le
son…
...il peut être transcrit par :
Si on entend le
son
... il peut être transcrit par :
« a »
« è »
« é »
« o »
« o »
« i »
« u »
« eu »
« oeu »
« on »
« ou »
« in »
a, ha
er, è, ê, hai, her, hê
é, hé, ai
au, eau, hau, hô, o, ô
au, ho, o, oi
i, î, hi, hy
u, hu
eu, heu
heu, oe, oeu
on, om, hon
ou, hou
in, im, hin, ain
« an »
« oua »
« r »
« s »
« ch »
« f »
« g »
« j »
« k »
« t »
« v »
an, am, en, em, han
oi, wa, oua
r, rh
s, c, sc, ss
ch, ach, sh
f, ph
g, gu
j, g
c, ch, k, qu
t, th
v, w
3
Quelques mots fréquemment mal orthographiés
Les noms communs qui prennent un s même au singulier : un corps, un poids, le temps, un legs, un
puits, le pouls, un mets, le remords.
La syllabe « an » : endurance, permanenceAntidote recense 352 mots se terminant par ance, et 312
par ence, alors impossible de généraliser !
Les c et les s : recensement, vice
Les e en fin de mot : le concept et le calcul ne prennent pas de e final. Le verbe calculer prend un e
uniquement quand il est conjugué à certaines personnes et à certains temps.
Ex. Il calcule ses bénéfices.
Les mots des disciplines : Philosophie prend un i, mais pas psychologie !
Les t finals : Si le verbe tenir prend un t à la 3e personne du singulier, ce n’est pas le cas de plusieurs
noms, comme entretien, maintien, chrétien ou soutien. Selon Antidote, il n’y a que les noms patient et
quotient qui exigent le t final.
LE TRAIT D’UNION
Il existe quantité d’exemples et de cas pour illustrer l’emploi ou non du trait d’union. Le mieux
est de se référer au tableau des traits d’union dans le Multidictionnaire, ou dans les guides d’Antidote.
Résumons tout de même les principaux cas :
1 Pour lier des éléments de mots composés : un arc-en-ciel, des va-et-vient, des qu’en-dira-t-on
2 Pour lier des formes verbales inversées : Le savait-il ? Prend-on ce train ? Où vais-je ? Pensa-t-
elle à tout ? (Notez ici le t encadré de traits d’union qui ne sert que de liaison sonore, sauf avec Va-
t’en, où l’apostrophe marque l’élision du e)
3 Pour lier des verbes à l’impératif aux pronoms : Raconte-moi ça. Dis-le-moi.
4 - Pour lier le pronom personnel à l’adjectif même : Moi-même, eux-mêmes, etc.
5 Pour lier certains préfixes à un nom : demi-mesure, grand-père, néo-Québécois, sous-ministre.
6 Pour lier les chiffres d’un nombre : Mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix.
7 Pour lier les éléments spécifiques d’un nom de lieu : Rivière-du-Loup, le boulevard René-
Lévesque.
8 Pour lier les prénoms et les patronymes. Marie-Ève. Philippe Dubois-Lalande.
9 Pour couper les mots en fin de ligne.
LES ABRÉVIATIONS COURANTES
Il existe trois façons de former des abréviations :
1er procédé (le plus courant) : couper le mot après la 1e lettre, suivie d’un point
Monsieur = M.; page = p. (L’abréviation Mr, pour Mister, est anglaise)
N.B. : Les abréviations de l’heure (heure = h et seconde = s) ainsi que les symboles (km, g, ml) ne
prennent pas de point et sont tous précédés et suivis d’un espace, sauf la barre oblique.
2e procédé : Couper un mot après la 1e syllabe, mais avant une voyelle (l’abréviation se termine ainsi
par une consonne), suivi d’un point.
Déc.; inv.; fém.
3e procédé : Retrancher les lettres médianes ou garder la 1e et la dernière lettre du mot, sans point final
(placer la dernière lettre ou syllabe en exposant).
Dr; QC; Mme
4
Règles additionnelles :
Les abréviations ne prennent jamais le pluriel, sauf : Mmes, nos, Mes (maitres), Mlles, Drs
Le trait d’union doit figurer dans l’abréviation : N.-B.; c.-à-d., P.-S.
On n’abrège pas un millésime.
De 7 000 à 8 000 personnes…; l’année scolaire 1993-1994, le congrès de 1986.
Dans le cas de la décennie, on recourt aux lettres, non aux chiffres. La décennie soixante-dix.
Les numéraux ordinaux s’abrègent en conservant soit le e final (2e, 3e), soit les deux dernières
lettres (premier = 1er, première = 1re)
Premièrement et deuxièmement s’abrègent avec le petit cercle en exposant : 1˚, 2˚.
L’ORTHOGRAPHE MODERNISÉE
Ce qu’on appelle aussi l’orthographe rectifiée se résume essentiellement à une dizaine de règles.
Vous trouverez une présentation plus détaillée de la nouvelle orthographe sur le site d’information
www.nouvelleorthographe.info. Vous pourrez également télécharger un miniguide présentant les
changements sur le site www.orthographe-recommandee.info. Pour une liste exhaustive des mots
touchés, vous pouvez consulter, à la référence de la bibliothèque, le Grand vadémécum de
l’orthographe moderne recommandée, de Chantal Contant.
1 Le trait d'union est remplacé par la soudure dans de nombreux mots composés passés dans l’usage
Ex. : contrejour, entretemps, extraterrestre, blabla, statuquo, millepattes, etc.
2 Le trait d’union est étendu à tous les numéraux composés.
Ex. : Deux-mille-huit-cent-trente-et-un.
3 Est régularisé le pluriel des noms composés formés d’un verbe et d’un nom (un presse-fruit, des
brise-glaces) ou d’une préposition et d’un nom (des sans-abris, des après-midis)
4 Le pluriel des noms et adjectifs empruntés est francisé. Ex. : des raviolis, des maximums.
5 L’accent aigu devient un accent grave quand le mot en question dérive d’un nom courant qui prend
l’accent aigu. Ex. : crèmerie dérive de crème; règlementaire dérive de règle, assèchement dérive
de sèche.
6 L’accent circonflexe sur les i et les u disparait, puisqu’il n’a aucun impact sur la prononciation de
ces lettres. Avec i : boite, connaitre, plait, ile. (Exception : conjugaison du verbe croitre, pour le
distinguer de celle de croire). Avec u : bruler, flute, aout, buche, couter, croute, gite, gout, maitre,
naitre. (Exceptions : pour distinguer les homophones dû/du, crû/cru, mûr/mur et sur/sûr).
7 Le tréma est déplacé pour le rendre conforme à la prononciation.
Ex. : aigüe, exigüe, ambigüité, gageüre.
8 L’accent français est ajouté à tous les mots empruntés. Ex. : pizzéria, diésel, à priori, révolver.
9 La consonne simple est rétablie dans la conjugaison des verbes en eler (sauf appeler et sa famille)
et eter (sauf jeter et sa famille).
10 Diverses anomalies sont régularisées. Ex. : quincailler, ognon, exéma, combattif, assoir.
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