4LP0101E0213 e1 13 fev 4LP0101E0215 ZALLCALL 67 23:40:26 02/12/03 B
Les Cinémas Guzzo
se dissocient
d’OMG Media
Un avocat expulsé du procès
ANDRÉ CÉDILOT
LE JUGE RÉJEAN Paul a exprimé son
dégoût avec fermeté, hier, face à l’attitude
cavalière de certains avocats des Hells
Angels/Nomads, en expulsant du procès
MeRéal Charbonneau pour son insolence
et ses impolitesses répétées. Celui-ci de-
vra également faire face à une citation
pour outrage au tribunal.
« Il est hors de question que MeChar-
bonneau continue à oeuvrer devant moi.
J’ordonne donc son expulsion du dossier,
car j’en ai ras le bol d’avoir à le rappeler
systématiquement à l’ordre chaque fois
ou à peu près qu’il ouvre la bouche. Il
nuit à la sérénité des débats, ne connaît
pas ce que signifie le mot « décorum » ;
quant à la politesse et au savoir-vivre,
c’est malheureusement deux termes qu’on
ne lui a pas définis et partant, qu’on ne
lui a pas enseignés », a-t-il dit sans dé-
tour.
Cette décision matraque a semblé dé-
contenancer tout le monde, même si le
juge Paul a promis depuis longtemps de
se montrer très sévère envers les avocats
qui éprouveraient sa patience. Venu pour
débattre de sa citation
pour outrage au tribu-
nal, MeCharbonneau
a perdu sa belle assu-
rance, n’ayant même
pas eu la chance de
dire un mot. Il en a
été de même pour Me
Christian Desrosiers,
appelé à le défendre.
Tout en précisant
avoir référé le dossier
à un autre magistrat, le juge Paul a or-
donné à MeCharbonneau de comparaître
en Cour supérieure jeudi prochain, à
9h30, en salle 4.11 du palais de justice de
Montréal, afin de répondre d’un outrage
au tribunal. Il a aussi pressé le Barreau
du Québec d’examiner la conduite du cri-
minaliste montréalais. Un représentant du
syndic était d’ailleurs présent à l’au-
dience, hier.
« Je n’ai pas la réputation d’être désa-
gréable avec les avocats. Mais à un mo-
ment donné, il y va de l’intérêt public de
faire respecter les règles de pratiques
voulant qu’il est interdit à l’audience tout
ce qui porte atteinte au décorum et au
bon ordre du tribunal », écrit-il dans la
lettre qu’il a fait parvenir au bâtonnier,
Claude G. Leduc, la journée même de ce
énième accrochage avec MeCharbonneau,
mardi.
Le juge lui reproche d’avoir porté at-
teinte à son autorité en persistant à vou-
loir contre-interroger un témoin d’une fa-
çon illégale. Malgré l’ordre du tribunal, il
a continué à poser des questions à la poli-
cière Roxanne Rivard en y allant de di-
vers commentaires au jury qui a à décider
du sort des 13 membres des Hells
Angels/Nomads accusés d’autant de
meurtres.
Le juge Paul est vraiment sorti de ses
gonds quand MeCharbonneau l’a inter-
pellé bêtement en lançant : « Aïe, j’ai pas
fini moé là ». Aux yeux du juge, c’est là
un geste d’une « extrême impolitesse ».
Selon la jurisprudence, le seul remède
susceptible de réprimer un comportement
aussi « irrévérencieux et insoumis » reste
la citation pour outrage au tribunal.
Voir PROCÈS en E3
SÉBASTIEN RODRIGUE
IRRITÉE PAR LES révélations troublantes sur les
liens possibles entre la mafia et la compagnie OMG
Media, la chaîne de cinémas Guzzo a demandé à l’en-
treprise de publicité de retirer ses affiches placées sur
des bacs de recyclage un partout dans la métropole.
Le contrat liant la Ville de Montréal et l’entreprise
pour l’installation de bacs de recyclage suscite l’intérêt
depuis que La Presse a révélé que le « parrain » mon-
tréalais Vito Rizzuto conduisait depuis deux ans une
jeep Cherokee appartenant à cette firme de l’Ontario.
Ces révélations ont eu raison de la patience du vice-
président de la chaîne de cinémas Guzzo, Vincent
Guzzo, qui a demandé hier le retrait des publicités de
son entreprise encore apposées sur une partie des 350
bacs d’OMG Media.
En raison de ses origines italiennes, M. Guzzo craint
que la population l’associe injustement au crime orga-
nisé. « On travaille fort pour faire valoir nos cinémas,
si ma réputation se retrouve entachée, ce n’est pas
plaisant », dit-il.
Les cinémas Guzzo ont payé 36 000 $ l’automne
dernier pour faire installer 600 affiches sur 350 bacs de
recyclage, indique M. Guzzo. Le contrat stipulait une
période d’affichage entre le 15 octobre et le 15 novem-
bre avec une prolongation d’un mois, si aucune autre
publicité n’était vendue à ces endroits.
Mais de nombreuses publicités des cinémas Guzzo
se trouvent encore sur les bacs de recyclage. Joint hier
par La Presse, le principal dirigeant d’OMG au Québec,
Claude Marrié, n’était pas encore au courant de la dé-
cision de la chaîne de cinémas. Selon lui, il y a tou-
jours des publicités des cinémas Guzzo parce qu’OMG
Media éprouve de la difficulté à convaincre les entre-
prises d’annoncer sur les bacs de recyclage parce qu’ils
sont trop dispersés.
Vincent Guzzo
M. Guzzo se dit pour sa part déçu
par toute cette histoire parce qu’il
aimait bien ce concept qui lui per-
mettait notamment d’avoir une pu-
blicité en face du cinéma Paramount
appartenant à son principal concur-
rent, Famous Players. Il indique que
son entreprise fera désormais des
vérifications plus poussées pour évi-
ter ce genre de situation.
Les relations entre le parrain ca-
nadien de la mafia sicilienne, Vito
Rizzuto, et la compagnie OMG, ont
déjà entraîné la démission du président de la filiale
québécoise d’OMG, Michael Strizzi. Ce dernier a dit
avoir prêté le véhicule au chef mafieux, « un ami de-
puis 10 ans », à l’insu des dirigeants de la maison
mère, en banlieue de Toronto.
Vito Rizzuto a aussi été photographié en compagnie
de Frank Campoli, ancien dirigeant d’OMG Media et
un des administrateurs de la compagnie. La Ville de
Montréal a signé un contrat avec cette entreprise pour
l’installation de 2000 poubelles publicitaires sur les
trottoirs du centre-ville.
Le comité exécutif aurait pris cette décision au mo-
ment où un rapport de police faisait état des liens pos-
sibles entre la compagnie et M. Rizzuto, un document
que l’ancien maire de Montréal, Pierre Bourque, dit
n’avoir jamais consulté.
En août 2001, le président du comité exécutif, Jean
Fortier, a toutefois fait part de ses craintes aux mem-
bres en affirmant que la Ville s’apprêtait « à donner un
contrat à une compagnie liée au crime organisé ». Les
autres membres ont alors réagi avec indifférence.
Par ailleurs, le chef mafieux Vito Rizzuto brillait en-
core une fois par son absence, hier, à la cour munici-
pale de Montréal. Son avocat a de nouveau demandé
de reporter les procédures entourant son arrestation
pour ivresse au volant, l’an dernier. MeLoris Cavaliere
réclame des informations additionnelles sur la preuve
de la poursuite. Le procureur de la Couronne, Gérard
Laguë, a promis d’étudier la demande. Avec le consen-
tement des parties, le juge Jean-Pierre Bessette, a re-
mis la cause « pour la forme » au 7 mars prochain.
avec la collaboration
d’André Noël et André Cédilot
Photo ARMAND TROTTIER, La Presse ©
Len Turtora, directeur général de La Ronde, a présenté hier la maquette des nouveaux manèges du parc d’attractions, en com-
pagnie de Pierre Bélanger, directeur du marketing.
Nouveaux manèges pour la Ronde
Le parc d’attractions verra son plus gros chantier depuis 1967
KARIM BENESSAIEH
LES MORDUS DE sensations fortes auront droit à sept nou-
veautés, dont deux manèges « à couper le souffle », à La Ronde
cette année. Avec le Manitou et le Vertigo, on est confiant de
faire vivre des moments électrisants aux visiteurs tout en se rap-
prochant de l’objectif de faire un parc d’attractions de classe in-
ternationale, a annoncé hier Six Flags.
Malgré une année boursière catastrophique, la compagnie qui
exploite La Ronde a ainsi confirmé qu’elle entendait respecter
son entente avec Montréal et investir 15 millions dans le parc
d’attractions en 2003. Il s’agit de la deuxième phase d’un pro-
gramme d’investissement de 90 millions annoncé par l’entre-
prise d’Oklahoma City lors de l’achat de La Ronde, en mai 2001.
Avec les nouveautés annoncées hier, Six Flags a déjà investi la
moitié de la somme promise et se donne encore trois ans pour
compléter son plan de relance.
Les 12 derniers mois ont été plutôt pénibles pour l’entreprise,
qui a vu le cours de son action jouer aux montagnes russes, pas-
sant de 18,69 $ à 3 $ en octobre dernier. Elle s’échangeait hier à
5,38 $.
Mais qu’à cela ne tienne, Six Flags mise énormément sur son
parc de Montréal, a assuré Pierre Bélanger, directeur du marke-
ting à La Ronde. « L’an dernier, le Vampire a attiré une foule re-
cord et est rapidement devenu l’attraction numéro un à La
Ronde. Notre programme d’investissement est sans doute le
plus important et le plus ambitieux de l’histoire du parc. »
Sensations et familles
Au printemps prochain, les visiteurs auront donc droit à sept
nouveautés, dont deux pour les amateurs de sensations fortes.
Le Manitou est un manège au design aborigène qui peut ac-
cueillir jusqu’à 24 personnes. Suspendus à un axe au-dessus de
leur tête et installés dans une gondole circulaire géante à six fa-
ces, les passagers sont ballottés et tournent à qui mieux mieux.
Le Vertigo, lui, fera plonger ses passagers d’une hauteur de 60
pieds dans un mouvement en boucle. L’aménagement des sièges
(face à face) permet aux amateurs de voir leurs compagnons
pendant l’action.
On mise aussi sur la vocation familiale du lieu en améliorant
ou en installant cinq autres manèges. Ainsi, le Tour de ville, un
carrousel volant, pourra accueillir jusqu’à 48 passagers et son
design « s’inspirera du Vieux-Montréal », a-t-on promis.
Les Tasses magiques offre un tableau superbe : un théière
centrale entourée de 12 tasses rotatives bleues et blanches.
Voir MANÈGES en E6
02777
5 gagnants mériteront un sac à dos
La Presse
BLANCHE
GRILLE
LA
À SURVEILLER DIMANCHE
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