Plus d’un million et demi de personnes exercent une profession de santé en France.
LES MÉTIERS DE LA SANTÉ : PRÉSENTATION DU SECTEUR
Parmi les 200 métiers que compte le secteur, les profes-
sionnels du paramédical interviennent sur prescription
dans les soins aux patients, (aide-soignant, infirmier..),
l’assistance médico-technique (ambulancier, manipu-
lateur en électroradiologie...) ou la rééducation-appa-
reillage (masseur-kinésithérapeute, orthophoniste…),
en appui de l’équipe médicale (médecins, chirurgiens-
dentistes et sages-femmes) qui pose un diagnostic.
Ces professions de santé sont le plus souvent règle-
mentées, c’est-à-dire encadrées par le code de la
santé publique. Pour avoir le droit de réaliser certains
actes ou assurer des missions, il faut posséder les di-
plômes et certifications adéquates, diplômes d’État,
certificats de capacité notamment.
Des statuts et des modes d’exercice variés
Ces professionnels sont pour la plupart salariés à l’hô-
pital, en clinique et dans les centres de soins spécia-
lisés. La pratique libérale a régulièrement progressé
ces dix dernières années en exercice exclusif ou mixte
(par exemple, un médecin exerçant à la fois en cabi-
net de ville et en clinique). Elle est majoritaire chez les
masseurs-kinésithérapeutes, pédicures podologues
ou les orthophonistes.
Des professions en mouvement
La plupart des diplômes et titres du secteur mènent à
un métier précis. Cependant beaucoup de profession-
nels acquièrent des compétences communes. Avec
de l’expérience, il est possible de préparer un autre di-
plôme d’Etat, de se spécialiser (inrmière puéricultrice)
ou de se former aux fonctions d’animation et d’enca-
drement (cadre de santé). De nombreuses passerelles
(allégement d’épreuves de concours, admissions spé-
ciques, équivalences) favorisent la poursuite d’études
et les évolutions de carrière.
La réingénierie des formations s’inscrit dans ce contexte
de valorisation et diversication des parcours. Les pro-
fessions paramédicales intègrent progressivement l’es-
pace européen de l’enseignement supérieur (schéma
LMD) avec la mise en place de crédits (ECTS) validant
des matières ou des stages. Après la formation en soins
inrmiers, en 2013, les formations d’ergothérapeute et
d’orthoptiste sont reconnues au grade de licence (180
crédits). Le grade de master (300 crédits) est conféré
aux titulaires des diplômes d’Etat de sage-femme,
d’orthophoniste et d’inrmier anesthésiste.
La réingénierie des cursus de masseur-kinésithérapeute
et de manipulateur en électroradiologie médicale est
à l’étude.
Une demande de soins en augmentation
A l’horizon 2040, la région Pays de la Loire, devrait
compter, selon les prévisions de l’INSEE, 4,4 millions
d’habitants, soit une hausse de 27% par rapport à
2007 ! L’exigence de santé de proximité, la prise en
charge de pathologies chroniques ou les actions de
prévention mobilisent un nombre accru de profes-
sionnels. Les professions de santé ont connu pour la
plupart de fortes progressions en termes d’effectifs,
au cours des dernières décennies. Parallèlement,
leurs missions respectives et leur positionnement
dans la chaine de soins ont évolué. Avec le recul
du nombre de praticiens sur le territoire, le champ
d’intervention de certains paramédicaux s’est élargi
grâce à la délégation de certains actes médicaux.
C’est le cas des orthoptistes, des masseurs kinésithé-
rapeutes, des sages-femmes ou encore des manipu-
lateurs en radiologie.
Des besoins croissants dans les Pays de la Loire
D’ici 2020, le secteur devrait encore fortement recruter
pour répondre aux enjeux de santé, soins et accom-
pagnement de la population et compenser les dé-
parts à la retraite. Certains territoires ruraux manquent
de médecins et de professionnels paramédicaux.
Actuellement, les besoins les plus importants
concernent les métiers de soins d’hygiène et de
confort du patient et d’assistance médico-tech-
nique. Aides-soignants et ergothérapeutes sont
particulièrement recherchés. La prise en charge du
vieillissement et l’accompagnement de la dépen-
dance ouvrent également de belles perspectives
d’emploi. 1 900 emplois de personnel soignants à
pourvoir s’avéreraient nécessaires chaque année.
Des postes se développent au sein de structures
dédiées aux soins de suite et de réadaptation, aux
soins à domicile, à la prise en charge des personnes
âgées (maisons de retraite) et handicapées.
Des métiers pour toutes et pour tous
Le secteur recrute, même sans le bac pour les forma-
tions d’aide-soignant, d’ambulancier ou d’auxiliaire
de puériculture accessibles directement après la troi-
sième. Cependant, les études sont souvent très longues
avec un accès sur concours, plus ou moins sélectif selon
les formations. Par exemple, le cursus de maïeutique
(sage-femme) commence par la PACES, la 1re année
commune aux études de santé, à l’université.
Les métiers de la santé ne sont pas réservés aux
femmes même si elles sont surreprésentées dans cer-
taines spécialités.
Des témoignages vidéo sur Onisep TV http://oniseptv.onisep.fr
UNE TRÈS BONNE INSERTION PROFESSIONNELLE
DES DIPLÔMÉS
En 2013, dans les Pays de la Loire, 2 867 personnes ont été diplômées
dans la santé. Les taux de réussite au diplôme d’État sont élevés : seuls 8 %
ne sont pas diplômés.
Les taux d’insertion sur le marché de l’emploi sont excellents pour tous
les jeunes diplômés : plus de 90% trouvent un emploi à leur sortie de
formation.
Source : enquête insertion et parcours Formations sanitaires et sociales,
CARIF OREF, janvier 2015