6 ASF MOULIN-MARCILLE Etude Impact Vol 2 V9 Partie 3

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59
Il est à noter que des larves de différentes espèces (agrions, etc.) ont été observées dans plusieurs
mares de l’aire d’étude.
 Lépidoptères
Six espèces de lépidoptères ont été observées au sein de l’aire d’étude. Aucune n’a de statut
particulier. Ce sont des espèces banales, communes dans les zones de prairies, de cultures ou de
lisières boisées. La biodiversité spécifique est très moyenne.
Nom commun
Nom scientifique
Statut
Piéride du chou
Pieris brassicae
-
Myrtil
Maniola jurtina
-
Tircis
Pararge aegeria
-
Vulcain
Vanessa atalanta
-
Sylvaine
Ochlodes sylvanus
-
Demi-deuil
Melanargia galathea
-
III.3.3.3.5.
Référence cartographique : Localisation des espèces et des territoires de vie des amphibiens.
Les nombreuses pièces d’eau de l’aire d’étude sont des sites potentiels de pontes pour les amphibiens.
Certaines mares sont temporaires et s’assèchent dès le printemps mais peuvent convenir aux espèces
précoces dans leur reproduction telles que la grenouille agile, le crapaud commun ou le pélodyte
ponctué.
De plus, l’aire d’étude est constituée d’une mosaïque d’habitats terrestres favorables à la présence de
la plupart des espèces d’amphibiens présents dans la région : boisements, fourrés, prairies.
Les espèces d’amphibiens recensées ont principalement été contactées lors des prospections diurnes.
Quelques signaux sonores (chants), utilisés par les mâles pour signaler leur position, ont été entendus
dans le périmètre d’étude lors des écoutes nocturnes, et correspondaient aux pélodytes ponctués et
aux grenouilles vertes.
Sept espèces ont été recensées au sein de l’aire d’étude dans les divers plans d’eau et dans l’Authion.
Nom
commun
Nom
scientifique
Liste rouge
nationale (1)
Liste rouge
Pays de la
Loire (2)
Protection
nationale (3)
Directive
Habitat (4)
Convention
de Berne (5)
Aucune espèce n’est protégée au niveau national et/ou régional.
 Coléoptères
Aucune trace ni aucun contact direct avec des coléoptères protégés n’ont été relevés au sein de l’aire
d’étude.
Cependant, deux frênes présentant des traces anciennes de présences d’insectes xylophages
(coléoptères) ont été repérés dans la partie sud de l’aire d’étude, au sud-ouest de la mare n° 3.
Amphibiens
Grenouille
agile
Rana
dalmatina
LC
LC
Article 2
Annexe IV
Annexe II
Grenouille
verte
Pelophylax kl.
esculentus
NT
LC
Article 5
Annexe V
Annexe III
Grenouille
rieuse
Pelophylax
ridibundus
LC
LC
Article 3
Annexe V
Annexe III
Rainette
arboricole
Hyla arborea
NT
LC
Article 2
Annexe IV
Annexe II
Triton
palmé
Lissotriton
helveticus
LC
LC
(Niveau 1)
Article 3
-
Annexe III
Pélodyte
ponctué
Pelodytes
punctatus
LC
LC
(Niveau 2)
Article 3
-
Annexe III
Triton crêté
Triturus
cristatus
NT
LC
Article 2
Annexe II et
IV
Annexe II
(1) Statut de rareté nationale d’après UICN France, MNHN & SHF (2015). Liste rouge des espèces
menacées en France. Chapitre reptiles et amphibiens de France métropolitaine.
LC = Préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition en France est faible).
NT = Quasi-menacée (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être mencée si des
mesures de conservation spécifiques n’étaient pas prises).
Illustration 19 : Frêne présentant des traces de présences d’insectes xylophages
Création d’une nouvelle bretelle au niveau de l’échangeur de Moulin Marcille sur l’A87
Dossier d’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique – Volume 2 : Étude d’impact
(2) Niveau de priorité de conservation en région Pays de la Loire, selon une classification basée sur la liste
rouge française, la liste rouge des Pays de la Loire (2009) et l’importance de l’aire de répartition en Pays
de la Loire (niveau entre 1 et 9). Niveau 1 : niveau le plus faible.
La grenouille agile est l’une des espèces d’anoures les plus communes en Pays de la Loire. Son
caractère ubiquiste lui permet de s’adapter aux modifications des milieux.
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Le triton palmé est l’espèce de triton la plus répandue et la plus fréquente au niveau régional. Aucune
menace ne semble dégrader ses milieux de manière significative.
(3) Arrêté ministériel du 19 novembre 2007 fixant la liste des amphibiens et reptiles protégés sur l’ensemble
du territoire et les modalités de leur protection :

Article 2 :
I.
II.
III.

Article 3 :
I.
II.

Sont interdits la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la
mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le
milieu naturel.
Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l’espèce est présente ainsi que
dans l’aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction,
l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux.
Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés
nécessaires à la reproduction ou au repos des espèces considérées, aussi longtemps
qu’ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de
reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l’altération ou
la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques.
Sont interdits la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la
vente ou l’achat, l’utilisation, commerciale ou non, des spécimens prélevés dans le milieu
naturel.
Sont interdits la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la
mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le
milieu naturel.
Sont interdits la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la
vente ou l’achat, l’utilisation, commerciale ou non, des spécimens prélevés dans le milieu
naturel.
Article 5 :
I.
II.
Est interdite la mutilation des animaux.
Sont interdits la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat,
l’utilisation, commerciale ou non, des spécimens prélevés dans le milieu naturel.
(4) Directive 92/43/CEE du 21 mai 1992 dite Directive « Habitat » concernant la conservation des habitats
naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvage :
 Annexe II – Espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont la conservation
nécessite la désignation de zones spéciales de conservation.
 Annexe IV – Espèces animales et végétales présentant un intérêt communautaire et nécessitant
une protection stricte.
 Annexe V – Espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont le prélèvement dans la
nature et l’exploitation sont susceptibles de faire l’objet de mesures de gestion.
(5) Convention de Berne : Convention de Berne du 19 septembre 1979 relative à la conservation de la vie
sauvage et du milieu naturel de l’Europe.
 Annexe II : liste des espèces de faune strictement protégées.
 Annexe III : liste des espèces de faune protégées.
Création d’une nouvelle bretelle au niveau de l’échangeur de Moulin Marcille sur l’A87
Dossier d’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique – Volume 2 : Étude d’impact
Illustration 20 : Triton crêté femelle (photographie sur site) (Source : Egis France 2014)
L’ensemble des espèces bénéficie d’une protection au niveau européen et / ou national, protection
nationale partielle pour la grenouille verte.
Les habitats de vie (sites de reproduction et aires de repos) de la grenouille agile et de la rainette
arboricole sont également protégés en France.
Le triton crêté est une espèce patrimoniale au niveau européen. Dans la région Pays de la Loire, elle
possède toutefois le statut « non prioritaire ».
D’une manière générale, au niveau national, les populations de grenouille agile sont stables alors que
celles de la grenouille verte (ou grenouille commune, de la rainette arboricole (ou rainette verte), du
triton crêté et du pélodyte ponctué, ont une tendance à la baisse. Le statut des populations de la
grenouille rieuse est aujourd’hui indéterminé.
Parmi ces espèces, il est à signaler que cinq d’entre elles présentent un intérêt patrimonial :

la grenouille agile est protégée au niveau national tout comme ses habitats de vie (sites de
reproduction et aires de repos) et est inscrite à l’annexe IV de la directive « Habitats ». Il s’agit
cependant d’une espèce commune dans la région Pays de la Loire (espèce non prioritaire dans
la région) ;

la grenouille verte est protégée partiellement au niveau national, ses habitats de vie n’étant pas
protégés. Dans les Pays de la Loire, elle est présente en Loire-Atlantique et en Maine-et-Loire
où elle apparaît commune. Elle est inscrite sur la liste rouge nationale avec le statut « NT »
(quasi-menacée) et sur la liste rouge régionale avec le statut « LC » (préoccupation mineure).
Cette espèce est non prioritaire dans les Pays de la Loire ;

la rainette arboricole est une espèce protégée au niveau national sans que ses habitats de vie
ne le soient. Elle est relativement commune dans les Pays de la Loire, notamment dans le
Maine-et-Loire où elle est présente sur l’ensemble du territoire du département. Elle est inscrite
sur la liste rouge nationale avec le statut « NT » (quasi-menacée) et sur la liste rouge régionale
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avec le statut « LC » (préoccupation mineure). Cette espèce est non prioritaire dans les Pays de
la Loire ;

N°
mar
e
Grenouille agile
Grenouille verte
Rainette
arboricole
Triton palmé
2014
2011
2014
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Adulte
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Adulte
-
-
-
-
-
-
-
-
17
-
Ponte
-
Adulte
-
-
Adultes
-
-
-
-
-
18
-
-
-
Adultes
-
-
-
-
-
-
-
-
19
-
Ponte
-
Adultes
-
-
-
-
-
-
-
-
Quelques larves de triton palmé (Lissotriton helveticus) ont été recensées en 2014, dans une seule des
mares inventoriées.
20
Adulte,
têtards,
ponte
-
Adulte
Adultes,
têtards
-
-
Adultes
Larves
-
-
-
Adulte
Plusieurs grenouilles vertes sont présentes dans le bassin de rétention au nord de l’Authion, à l’est du
carrefour giratoire.
21
-
Adulte
-
Adultes
-
-
-
-
-
-
-
-
22
-
Adulte
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
23
-
Adultes
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
24
Têtards,
ponte
-
-
-
-
Adultes
-
-
-
-
-
-
25
-
-
-
Adultes
-
-
-
-
-
-
-
-
26
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-

le triton crêté est protégé au niveau national tout comme ses habitats de vie (sites de
reproduction et aires de repos) et est inscrite aux annexes II et IV de la directive « Habitats ».
Cette espèce est déterminante de ZNIEFF pour les Pays de la Loire. Elle est inscrite sur la liste
rouge nationale avec le statut « NT » (quasi-menacée) et sur la liste rouge régionale avec le
statut « LC » (préoccupation mineure). Cette espèce est non prioritaire dans les Pays de la
Loire.
Par ailleurs, les grenouilles rieuses ont été ont été entendues dans l’Authion en 2011 seulement.
Plusieurs grenouilles vertes ont quant à elles été entendues en 2014.
Les six autres espèces d’amphibiens ont été observées au sein de l’aire d’étude dans les diverses
mares existantes :
N°
mar
e
Grenouille agile
Grenouille verte
Rainette
arboricole
Triton palmé
Pélodyte
ponctué
2014
2011
2014
2011
2014
2011
9
-
-
-
-
-
-
-
10
-
Adultes,
têtards
-
-
-
-
11
-
-
-
-
-
12
-
-
-
-
13
-
-
-
14
-
-
15
-
16
2014
Triton crêté
2011
le pélodyte ponctué est une espèce protégée au niveau national sans que ses habitats de vie
ne le soient. Cette espèce est déterminante de ZNIEFF pour les Pays de la Loire : la
responsabilité régionale à son égard est élevée en raison de l’importance de la population et de
l’aire de répartition limitée à l’échelle européenne d’autant plus que les populations sont
considérées en déclin au niveau national et européen (niveau de priorité régional : 2). Elle est
inscrite sur la liste rouge nationale avec le statut « NT » (quasi-menacée) et sur la liste rouge
régionale avec le statut « LC » (préoccupation mineure). Le Maine-et-Loire semble former le
bastion régional de l’espèce. Trois individus ont été entendus sur les berges de la mare n° 2 ;
2011
Pélodyte
ponctué
Triton crêté
2011
2014
2011
2014
2011
2014
2011
2014
2011
2014
2011
2014
D’une manière générale, les effectifs de chacune de ces espèces apparaissent peu importants, les
grenouilles vertes étant les plus nombreuses.
1
Têtards,
ponte
Adulte
(haut
de
berge /
remblai)
Adulte
Adultes,
têtards
-
-
-
-
-
-
-
-
Un grand nombre de mares accueillent des amphibiens. On notera les grenouilles vertes et les
grenouilles agiles sont principalement concentrées dans les mares situées dans la partie sud de
l’aire d’étude. L’une d’entre elles (mare n° 20) accueille également les tritons palmé et crêté.
2
Pontes
Adultes,
pontes
-
-
-
-
-
-
-
Adultes
-
-
D’un point de vue qualitatif, c’est la zone au sud-est de la zone des travaux qui est la plus
intéressante.
3
-
-
-
Adulte
-
-
-
-
-
-
-
-
4
-
-
Adulte
-
-
-
Adulte
-
-
-
-
-
5
-
-
Adultes
-
-
-
Adultes
-
-
-
-
-
6
-
Adulte
-
-
-
Adulte
-
-
-
-
-
7
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
8
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Création d’une nouvelle bretelle au niveau de l’échangeur de Moulin Marcille sur l’A87
Dossier d’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique – Volume 2 : Étude d’impact
Un seul individu de triton crêté a été recensé, dans la mare n° 20 : il a été observé à deux reprises en
avril et en mai 2014 (une femelle).
Il est intéressant de constater que toutes les mares constituent un réseau de milieux aquatiques, qu’ils
soient temporaires ou permanents, favorable à la reproduction des amphibiens. Il est par ailleurs
accompagné d’habitats favorables à ces amphibiens lors de leur phase terrestre.
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III.3.3.3.6.
Reptiles
Une seule espèce de reptile a été recensée lors des prospections pour l’avifaune, les amphibiens et les
chiroptères, en 2014. Il s’agit du lézard des murailles (Podarcis muralis).
Il a été observé sur le flanc sud du chemin menant à la passerelle sur l’Authion. La pente du talus du
chemin présente des plantations sur géotextile. Le lézard des murailles se déplaçait sur celui-ci.
Le lézard des murailles est une espèce inscrite à l’annexe IV de la directive Habitats et protégée au
niveau national (ses sites de reproduction et ses aires de repos le sont aussi). Elle est cependant très
commune en région Pays de la Loire et en Maine-et-Loire. Elle est non prioritaire en région Pays de la
Loire.
III.3.3.3.7.
Faune piscicole
Dans l’aire d’étude, l’Authion est canalisé. La végétation des berges est éparse et une prolifération des
lentilles est observée.
L’arrêté préfectoral n° 2014 085-0005 du 26 mars 2014 relatif à la délimitation des frayères dans le
département de Maine-et-Loire pris en application de l’article L.432-3 du code de l’environnement,
indique que l’Authion, entre la commune de Saint-Gemmes-sur-Loire en aval et la commune de Brainssur-Allonnes en amont, donc en particulier la section de l’Authion traversant la zone d’étude, doit faire
l’objet d’un inventaire pour les espèces alose feinte, grande alose et brochet, dont la dépose et la
fixation d’œufs ou la présence d’alevins ont été observées au cours des dix dernières années.
L’avifaune est bien représentée avec un cortège de 40 espèces des milieux bocagers et boisés. On
note quelques espèces intéressantes telles que le bruant jaune, la fauvette grisette, le pouillot fitis.
Ce site, et ses alentours, constitue un complexe de milieux naturels et subnaturels intéressants pour les
amphibiens avec la présence de milieux aquatiques divers (mares temporaire et permanentes, cours
d’eau (l’Authion), bassin de rétention) et bocagers (boisements, friches / fourrés, haies arborescentes,
prairies) permettant l’accueil de sept espèces, dont certaines avec un enjeu écologique particulier
(pélodyte ponctué, triton crêté).
Concernant les chiroptères, ils peuvent ici trouver des gîtes arboricoles. Le site semble également
utilisé comme corridor biologique et territoire de chasse / d’alimentation, avec, pour cette dernière
fonction, deux secteurs prisés, l’Authion et la partie sud de l’aire d’étude.
Le site est par ailleurs favorable aux insectes tels que les lépidoptères (papillons) et les odonates
(libellules). Les plans d’eau constituent des lieux de reproduction pour les odonates. Toutefois, la
diversité en lépidoptères et en odonates ne semble pas très élevée : peu d’espèces ont été recensées.
Le tableau ci-après, accompagné de la carte page ci-contre, analyse les différents habitats naturels de
la zone d’étude en fonction de leur sensibilité écologique. Cette dernière est déterminée par rapport aux
enjeux écologiques qu’elle renferme : elle est donc, en particulier, en relation avec la présence d’une ou
plusieurs espèces protégées et / ou patrimoniales.
Les niveaux de sensibilité sont les suivants :
Niveau de sensibilité
écologique
Des contacts ont été pris auprès de l’association EDEN 49 (Études Des équilibres Naturels), la
fédération de Maine-et-Loire pour la pêche et la protection du milieu aquatique et la direction
départementale des territoires de Maine-et-Loire.
Actuellement, aucune donnée concernant les frayères n’a pu être collectée au droit de la zone d‘étude.
Cependant, au regard de la physionomie du cours d’eau, le peuplement doit être peu diversifié avec
une ichtyofaune adaptée aux faibles vitesses de courant.
III.3.3.4.
critère
Très élevée
Zonage réglementaire
Élevée
Espèces protégées
Moyenne
Absence d’espèce protégée
Faible
Habitat anthropique
Très faible
Absence d’habitat naturel
Intérêt écologique du site
Référence cartographique : Sensibilités écologiques.
Niveau de sensibilité
écologique
Très élevée
L’aire d’étude est de superficie relativement restreinte. Néanmoins, elle présente un intérêt écologique
certain dans un contexte proche de l’agglomération d’Angers, grâce à la diversité des habitats : réseau
de boisements (boisements, bosquets, haies multi-strates), mares, Authion, zones humides, etc.
Élevée
Les enjeux écologiques de l’aire d’étude sont essentiellement liés à la flore, à l’avifaune, aux
amphibiens et aux chiroptères:
D’un point de vue floristique, quelques espèces végétales d’intérêt patrimonial sont à signaler : la
fritillaire pintade, le perce-neige, le butome en ombelle.
Création d’une nouvelle bretelle au niveau de l’échangeur de Moulin Marcille sur l’A87
Dossier d’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique – Volume 2 : Étude d’impact
Moyenne
Type d’enjeu écologique
Habitat d’espèces concerné
/
/
Amphibiens
Mares 1 à 6, 10, 13, 16, 17 à 26
Oiseaux (dont le pouillot fitis, la fauvette
grisette et le bruant jaune, espèces
patrimoniales)
Boisements, bosquets, fourrés, haies
Chiroptères
Authion, remblai de l’ancienne voie
ferrée, bosquets au sud-est
Insectes saproxylophages
Frênes
Présence d’espèces des divers groupes
faunistiques ne présentant pas d’enjeux
spécifiques en termes d’intérêt patrimonial
Fossé du Pré Drapeau, prairies,
boisements, fourrés, haies
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Niveau de sensibilité
écologique
Type d’enjeu écologique
Habitat d’espèces concerné
Faible
Oiseaux
Amphibiens
Secteur au nord de l’Authion : zone
d’Oxylane (bassin de rétention et
espaces verts) et prairie de fauche au
nord-ouest de l’Authion
Très faible
Chevreuil
Cultures : zones de repos et
d’alimentation
III.3.3.5.
Équilibres biologiques
Les milieux naturels existant dans l’aire d’étude et ceux situés autour de celle-ci apparaissent
complémentaires dans le cycle de vie d’une partie des espèces animales recensées (oiseaux,
chiroptères, amphibiens).
La préservation et l’exploitation actuelle des milieux naturels de la zone d’étude (développement naturel
et fauche de certaines prairies) font de celle-ci un secteur intéressant au niveau écologique dans un
contexte proche de zones urbanisées au nord de l’Authion. Outre des liens avec les espaces naturels
environnants, la zone d’étude est également accueillante pour certaines espèces vivant dans des
secteurs péri-urbains (oiseaux, etc.).
Illustration 22 : Extrait du SRCE – Trame verte et bleue au niveau de la zone d’étude
III.3.4.2.
III.3.4. Les continuités écologiques
Sources : DREAL Pays de la Loire ; Élaboration de la trame verte et bleue à l’échelle du PLU communautaire de
l’agglomération d’Angers, argumentaire général, Ligue de la Protection des Oiseaux (LPO), octobre 2011 ;
inventaires de terrain (2014).
III.3.4.1.
La trame verte et bleue à l’échelle du PLU Communautaire
Le travail d’élaboration de la trame verte et bleue à l’échelle du PLU Communautaire de l’Agglomération
d’Angers a été de définir les continuités écologiques à l’échelle de chaque unité paysagère définie dans
l’atlas des paysages de Maine-et-Loire.
La majorité de l’aire d’étude, au sud de l’Authion, fait partie de l’unité paysagère « La Loire des
promontoires et le Val d’Authion ». La partie au nord de l’aire d’étude, depuis l’Authion
(compris), appartient à l’unité paysagère « Confluence angevine ».
Le SRCE des Pays de la Loire
Le SRCE des Pays de la Loire a été adopté le 30 octobre 2015 par arrêté du préfet de région.
III.3.4.2.1.
Enjeux pour la biodiversité
Le schéma régional de cohérence écologique est constitué :

d’un diagnostic des enjeux liés aux continuités écologiques de niveau régional ;

d’une identification et d’une localisation des réservoirs de biodiversité et corridors écologiques
significatifs au niveau régional ;

d’une représentation cartographique des continuités écologiques ;

d’un plan d’action stratégique visant au maintien ou à la restauration des continuités
écologiques ;

d’indicateurs de suivi du SRCE.
Les continuités écologiques sont constituées de réservoirs de biodiversité et de corridors écologiques.
 La « Confluence angevine »
Malgré une forte urbanisation, l’unité paysagère « Confluence angevine » est à la fois une zone de
confluence hydraulique mais aussi une zone de confluence écologique. Située à la croisée de
l’importante voie de migration ouest européenne pour les oiseaux et pour les poissons, ce secteur est
vital pour de nombreuses espèces. Concernant l’avifaune, ce sont des dizaines de milliers d’oiseaux qui
au printemps (plutôt anatidés et limicoles) et à l’automne (majorité de passereaux) vont survoler le site,
guidés par le repaire géographique incontournable que constitue la Maine. L’extension de la tache
urbaine tend à réduire les possibilités de passage et augmente potentiellement la mortalité des oiseaux
(les collisions avec les surfaces vitrées de jour et encore plus de nuit sont une cause majeure de
mortalité).
La carte ci-après présente la trame verte et bleu du SRCE au niveau de la zone d’étude. Elle est située
dans le corridor écologique « potentiel » de l’Authion qui doit être précisé localement. L’Authion
correspond à un réservoir de biodiversité dans la sous-trame des milieux aquatiques.
Création d’une nouvelle bretelle au niveau de l’échangeur de Moulin Marcille sur l’A87
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La présence d’éléments semi-naturels en milieu urbain est à conserver afin de maintenir la biodiversité
encore présente sur ces espaces. Il faut également prendre en considération l’attrait qu’exercent ces
milieux sur les populations urbaines à la recherche de nature. Ainsi, ces espaces doivent être
aménagés de manière à permettre leur ouverture au public mais aussi la protection des espèces
présentes et limiter le dérangement. Il faut ajouter que ces aménagements doivent prendre en compte
les espèces d’essences locales et limiter le développement d’espèces invasives ou non adaptées au
contexte environnemental.
III.3.4.2.2.
Trame verte et bleue identifiée
 La « Confluence angevine »
Le développement des aménagements urbains et de transports risque d’accroître les discontinuités
entre sites et ainsi isoler les populations. Il semble ainsi nécessaire de prendre en compte et préserver
ces milieux dans le cadre de l’expansion urbaine d’Angers afin de garantir le maintien d’une continuité
écologique favorable aux échanges pour la faune au sein de cet espace fortement anthropisé.
 « La Loire des promontoires et le Val d’Authion »
Les enjeux de l’unité passagère « La Loire des promontoires et le Val d’Authion » sont en premier lieu
la préservation de la qualité et de la continuité des milieux humides et bocagers des vallées de la Maine
et de la Loire. Le caractère inondable du site le préserve en partie de l’urbanisation. Cependant ses
abords ont souvent été aménagés au détriment de zones humides.
Cette unité est à la fois une zone de confluence hydraulique mais aussi une zone de confluence
écologique. Située à la croisée de l’importante voie de migration ouest européenne pour les oiseaux et
pour les poissons, ce secteur est vital pour de nombreuses espèces.
Sur la vallée de l’Authion, les milieux aquatiques sont eux aussi soumis à de fortes contraintes avec un
cours d’eau qui présente un profil fortement canalisé. Il semble donc important de conserver les
quelques espaces qui n’ont pas encore fait l’objet d’aménagements anthropiques pour permettre la
présence de zones relai favorables à la préservation de la faune et de la flore.
Zone d’étude
Illustration 23 : Localisation de la trame verte et bleue de la confluence angevine
La Ville d’Angers et sa périphérie proche disposent de sites naturels exceptionnels au regard de leur
contexte urbain. Des pénétrantes aux quatre points cardinaux de cette unité paysagère permettent la
présence d’espèces exceptionnelles aux portes de la ville.
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 « La Loire des promontoires et le Val d’Authion »
Zone d’étude
Zone d’étude
Illustration 24 : Localisation des éléments paysagers supports de la trame verte et bleue de la confluence
angevine
Au sud, un tronçon réduit de la vallée de l’Authion (NC30) est localisé dans cette unité paysagère. Ce
cours d’eau s’écoule ici dans un contexte très anthropisé, toutefois quelques zones humides annexes
présentent un intérêt écologique important. C’est notamment le cas d’un site sur la commune des
Ponts-de-Cé qui accueille une héronnière permettant la reproduction de quatre espèces d’ardéidés
d’intérêt régional.
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Illustration 25 : Localisation de la trame verte et bleue de la Loire des promontoires et du Val d’Authion
La trame verte et bleue de cette unité paysagère repose principalement sur les composantes humides
et bocagères. Elle est en effet liée aux zones inondables de la Loire, de la Maine et du Louet. La Loire
des promontoires jour un véritable rôle de carrefour pour la biodiversité à l’échelle de l’agglomération
d’Angers.
Au nord-est, l’Authion et ses zones humides annexes (NC30), bien qu’il s’écoule dans un
environnement très artificialisé, bénéficie de sa connexion à la vallée de la Loire pour accueillir une
faune intéressante de milieux humides (héronnière, amphibiens…). L’artificialisation de ses berges
limite fortement son intérêt sur cette unité paysagère, toutefois la présence de milieux annexes
intéressants plus en amont (fosse de Sorges, boire de la Pompe…) explique l’inscription de ce cours
d’eau en noyau complémentaire.
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Zone d’étude
Zone d’étude
Illustration 26 : Localisation des éléments paysagers supports de la trame verte et bleue de la Loire des
promontoires et du Val d’Authion
Illustration 27 : Localisation des obstacles à la trame verte et bleue de la Loire des promontoires et du Val
d’Authion
III.3.4.2.3.
Fragmentation identifiée
Seule l’unité paysagère de « la Loire des promontoires et du Val d’Authion » est concernée par cette
rubrique.
La traversée de l’autoroute A87 sur la Loire a lieu sur un pont permettant la continuité aquatique ainsi
que celle des berges susceptibles d’accueillir une faune plus terrestre.
Les obstacles sont plutôt situés en marge des vallées du fait d’une urbanisation souvent consommatrice
d’espaces et mise en relation par des voies de communications qui constituent parfois des obstacles au
transit de la faune et de la flore. C’est par exemple le cas pour l’Authion qui traverse le bourg des
Ponts-de-Cé et se trouve alors réduit à un simple canal bordé de talus enherbé très pentus donnant
directement sur l’espace urbain habité.
Notons en outre que la Loire constitue un obstacle naturel au déplacement de nombreuses espèces
terrestres et limite les échanges nord-sud.
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III.3.4.3.
Continuités écologiques à l’échelle de l’aire d’étude
Ce site, et ses alentours, constitue un complexe de milieux naturels et subnaturels intéressants qui
permettent de maintenir une continuité écologique avec le milieu environnant au sud et à l’ouest et en
particulier celui de la vallée de la Loire située encore plus au sud.
Les trames bocagères et boisées permettent également les déplacements de la faune au sein de l’aire
d’étude (corridors écologiques). En particulier, on citera les chiroptères et les oiseaux qui utilisent les
haies bocagères et les lisières des boisements comme axes de déplacements (ripisylve de l’Authion,
remblai de l’ancienne voie ferrée, etc.).
Les haies bocagères et les bosquets abritent par ailleurs un grand nombre d’espèces floristiques et
faunistiques. Elles assurent les fonctions d’abris, de refuges, de sites d’alimentation et de reproduction
pour de nombreuses espèces animales (oiseaux, mammifères dont les chiroptères, reptiles, insectes).
L’Authion, en tant que trame bleue, constitue un corridor biologique et une continuité écologique,
notamment favorable aux déplacements des chiroptères, ainsi qu’un réservoir de biodiversité.
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III.4.
Le paysage
Source : « Diagnostic paysager – Aménagement de la bretelle de Moulin Marcille », Atelier 360°, juillet 2014.
III.4.1. Les entités paysagères
Le projet de situe entre deux cours d’eau : la Loire au sud et l’Authion au nord. L’ensemble formé par
ces derniers constitue une véritable rupture paysagère à l’échelle de l’agglomération. Il délimite en effet
deux espaces : au nord, la première couronne d’Angers, très urbanisée, et une zone très agricole au
sud. Seul l’A87 et l’îlot urbain, que forme la commune des Ponts-de-Cé, viennent franchir cette limite.
Illustration 29 : L’Authion
Illustration 30 : La Loire
La présence de la haie marque fortement le paysage qui est alors très fermé visuellement. Ces haies,
principalement composées de frênes et chênes, délimitent des prairies mésophiles mixtes, à la fois
pâturées et fauchées.
Illustration 28 : Entités paysagères autour de la zone d’étude
Illustration 31 : Maillage bocager
La localisation entre deux cours d’eau, dans la basse vallée de la Loire, fait de cet espace une zone
inondable où l’urbanisation s’est très peu étendue. La présence de l’eau conditionne la végétation. On y
distingue une mosaïque de milieux variés selon le degré d’humidité (vasières, grèves, prairies
naturelles, bocage, milieux palustres et aquatiques, boisements, etc.).
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III.4.2. Les abords du projet
III.4.2.1.
L’ancienne voie ferrée
Aux abords du projet on retrouve les traces d’une ancienne voie de chemin de fer. Celle-ci traversait
l’Authion, sur les rives duquel on peut encore observer les traces résiduelles de l’ancien pont.
Illustration 33 : Photo aérienne de la zone d’étude en 1965
Illustration 34 : Vestiges de l’ancien pont traversant l’Authion
Aujourd’hui l’ancienne voie ferrée a laissé un talus au centre duquel se trouve un chemin piétonnier
investi par endroit par des broussailles. Sur ce talus, une frênaie s’est développée et, de part et d’autre
on peut observer de vieux sujet (frênes, chênes).
Illustration 32 : Schéma d’analyse paysagère
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Au pied du talus, selon la portion de la voie ferrée sur laquelle on se trouve, on observe la présence
d’une zone très humide avec des mares.
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Illustration 35 : Coupe transversale passant par le talus de l’ancienne voie ferrée (O → E)
Illustration 37 : Chênes et frênes anciens en pied de talus
Illustration 36 : Chemin piétonnier sur l’ancienne voie ferrée
Illustration 38 : Zone humide investie par de nombreux arbres et arbustes
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III.4.2.2.
L’Authion et ses abords
Illustration 39 : Coupe transversale au niveau du canal de l’Authion (N → S)
Illustration 40 : Piste cyclable
Illustration 41 : Levée au nord de
l’Authion
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Illustration 42 : L’Authion
Illustration 43 : Chemin de halage au sud
de l’Authion
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Depuis les deux chemins de halage situés de part et d’autre de l’Authion, le rapport au cours d’eau n’est
pas le même.
Même depuis la passerelle piétonne qui traverse le canal, le pont de l’A87 est en arrière-plan et la
présence de la quatre voies ne se ressent pas.
En effet, la rive sud dispose d’une proximité beaucoup plus importante au cours d’eau du fait de
l’étroitesse de la berge et de l’absence de levée. Une haie bocagère dense ferme et resserre ce chemin
contre le cours d’eau. Cela renforce ce sentiment de proximité.
Le chemin de halage nord, lui, est situé au sommet de la levée. Cette dernière est peu arborée et laisse
donc un paysage plus ouvert à la fois sur le cours d’eau mais aussi sur la zone d’activité de Moulin
Marcille.
Illustration 46 : Vue sur le pont de l’autoroute A87 depuis la passerelle piétonne
Illustration 44 : Rapport à l’Authion depuis le chemin de halage au sud
Illustration 45 : Rapport à l’Authion depuis le chemin de halage au nord situé sur la levée
Illustration 47 : Passerelle piétonne (depuis le magasin Oxylane village)
reliant les deux rives de l’Authion)
Les rives de l’Authion offrent une promenade dans un milieu naturel ou les signes de l’urbanisation
restent lointains.
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III.4.2.3.
Perception et proximité de l’A87
La zone concernée par l’étude se trouve en bordure d’autoroute. Mais l’importance de la maille
bocagère et la hauteur des haies la font se fondre visuellement dans le paysage.
Depuis l’autoroute, cette zone n’est pas visible puisque la haie forme un écran visuel. Les seules
ouvertures sur le territoire se trouvent de fait au niveau des ponts.
Illustration 48 : Coupe transversale à l’autoroute montrant la jonction avec la zone d’étude (O → E)
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La présence de l’autoroute et les perceptions qui lui sont liées se ressentent plus au pied de l’A87, dans
l’intimité des parcelles agricoles qui accueilleront le projet.
On note tout d’abord la bande paysagère des rives de l’autoroute, composée d’un talus arboré
(boisement de bouleaux rapide à coloniser un terrain pauvre comme le remblai de l’infrastructure),
d’une bande d’entretien et d’une clôture grillagée aux normes autoroutière. La bande de bouleau sur le
talus, participe au camouflage de l’autoroute.
Au-delà de cette première bande, la présence de l’autoroute se prolonge sur les parcelles proches en
leur conférant parfois un aspect d’enfrichement, ou d’abandon relatif. En effet, l’infrastructure s’est
construite en rupture d’anciens accès et d’anciens maillages parcellaires. Ces ruptures ont conduit à la
création de délaissés ou de zones difficiles d’accès, diminuant d’autant leur intérêt agricole.
III.4.3. Les enjeux paysagers
La zone d’étude est avant tout marquée par un bocage dense encadrant des parcelles agricoles bien
délimités. Le paysage est donc fermé avec peu de visibilité. Les seules ouvertures se trouvent au
niveau des cours d’eau (à la fois depuis les ponts et les chemins de halage) et notamment de l’Authion.
Au centre de la zone, on retrouve les traces d’une ancienne voie de chemin de fer marquée par un talus
au pied duquel se trouvent de grands arbres (chênes, frênes).
Le projet veillera donc à respecter au mieux cette fermeture visuelle du paysage avec un maintien des
principaux écrans végétaux existant. Il prêtera une attention particulière aux abords de l’Authion. La
typologie végétale sera également choisie pour intégrer les différents ouvrages du projet sur le même
principe de lisibilité globale.
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III.5.
L’aire urbaine d’Angers a été définie par l’INSEE en 1999. Dans cet espace, 40 % au moins des actifs
ayant un emploi travaillent dans le pôle urbain (unité urbaine) ou dans une commune attirée par celui-ci.
C’est une définition qui permet des comparaisons à l’échelle nationale.
Le cadre humain
III.5.1. La démographie
À l’intérieur de ce périmètre l’AURA a défini 3 couronnes correspondant à des relations plus ou moins
fortes avec le pôle urbain et notamment la ville-centre.
Source : INSEE
La ville des Ponts-de-Cé appartient à la première couronne et sera comparée de manière privilégiée à
ce territoire.
III.5.1.1.
L’évolution générale de 1962 à 2010
L’agglomération angevine connaît une croissance régulière de sa population. Cette croissance a
néanmoins ralentie ces 10 dernières années contrairement au département ou à la ville des Ponts-deCé.
Zone d’étude
Les Ponts-de-Cé
Angers
Angers Loire Métropole
Maine-et-Loire
1962
5 911
115 273
162 473
557 069
1968
7 175
128 557
182 842
585 563
1975
9 589
137 591
209 776
629 849
1982
10 739
136 038
225 323
675 321
1990
11 032
141 404
242 495
705 882
1999
11 387
151 279
261 146
732 942
Évolution
1990-1999
3,2 %
6,98 %
7,69 %
3,83 %
2010
11 696
147 571
265 829
784 810
Évolution
1999-2010
2,71 %
-2,45 %
1,79 %
7,08 %
Angers Loire Métropole a gagné un peu plus de 100 000 habitants depuis 1962, dont environ 5 800 sur
Les Ponts-de-Cé et environ 33 000 sur Angers. Cela témoigne de l'attractivité et de la forte croissance
que l’on observe également dans les autres grandes agglomérations françaises, notamment celles de
l'ouest.
Le recensement sur les dix dernières années montre une croissance toujours positive pour
l’agglomération angevine malgré un certain ralentissement, à l’inverse de l’ensemble du département
qui bénéficie d’une forte croissance. La croissance démographique de l’agglomération angevine est liée
essentiellement à un solde naturel 2 positif même si celui-ci s’est affaibli depuis 1999. Au sein de
l’agglomération, la commune d’Angers connait une inversion de sa croissance en raison d’un solde
migratoire devenu négatif. La commune des Ponts-de-Cé continue sa croissance.
Illustration 49 : L’aire urbaine d’Angers et ses composantes
2
Le solde naturel correspond à la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d'une
période.
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Ce comportement démographique généralisé est provoqué par des mouvements de population propres
aux communes de première couronne. En effet, tout en restant attractives pour les 20-29 ans, ces
communes voient partir de leur territoire les actifs âgés de 30 à 39 ans cherchant à acquérir une
construction neuve dans les communes de 2ème ou de 3ème couronne où l’offre en logement individuel
peut apparaître plus attractive ou plus abondante ou plus abordable.
250
200
Maine-et-Loire
150
ALM
1ère couronne
100
Dans le détail, l’évolution démographique récente est liée à la fois à une réduction de l’excédent naturel
(les naissances sont moins supérieures aux décès que précédemment) mais aussi à un retournement
du solde migratoire qui devient négatif : désormais, le nombre des départs est supérieur à celui des
entrées.
Angers
Ponts-de-Cé
50
0
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2010
ère
Illustration 50 : Évolution de la population 1962 – 2010 (base 100 en 1962 et 1
définition de 1999) (Source : INSEE)
couronne selon sa
L’évolution démographique des Ponts-de-Cé révèle une phase de forte croissance entre 1962 et 1982.
Elle suivait alors le rythme de la moyenne des communes de la 1ère couronne. À partir de 1982, les
communes de la 1ère couronne ont continué leur progression tandis que la commune des Ponts-de-Cé a
accusé un ralentissement.
Entre 1962 et 2010, les Ponts-de-Cé ont pratiquement doublé leur population et les communes de la
1ère couronne ont multiplié leur population par 2,5.
Les courbes des communes de la 1ère couronne et des Ponts-de-Cé montrent l’attractivité de cette zone
même si on dénote un certain essoufflement ces dernières années, au profit des 2ème et 3ème couronnes
qui connaissent un développement sans précédent lié en grande partie à l’attractivité qu’elles exercent
sur les ménages en recherche d’accession à la propriété à moindre coût.
III.5.1.2.
Illustration 51 : Soldes naturel et migratoire sur les Ponts-de-Cé, en nombre d’habitants par an (Source :
INSEE)
La courbe d’évolution des naissances montre une évolution assez erratique avec une tendance à la
progression en fin de période après une phase moins satisfaisante : 116 naissances en moyenne par
an de 1999 à 2001, 112 de 2002 à 2004 et de 2005 à 2007, 115 de 2008 à 2010.
Les composantes du rythme démographique aux Ponts-de-Cé
Depuis 1982, la commune des Ponts-de-Cé connaît un brusque changement de dynamique avec
l’apparition d’un déficit migratoire structurel qui tend à s’accentuer. Dans le même temps, malgré cette
évolution, le solde naturel parvient à rester excédentaire.
Les Ponts-de-Cé disposent d’un solde naturel assez bas. Cette particularité est due aux faibles taux de
jeunesse de la commune et est à l’origine d’un taux de croissance démographique plus faible que dans
les communes de même taille.
Illustration 52 : Évolution des naissances et des décès sur les Ponts-de-Cé (Source : INSEE)
Ce graphique fournit une série longue. Les données sont établies à périmètre identique, dans la géographie en
vigueur au 01/01/2012.
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III.5.1.3.
Cé
Répartition de la population par tranche d’âge aux Ponts-de-
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d’un âge supérieur à 60 ans
(23,5%) est en effet supérieur au taux national (21,8%) et au taux départemental (21,4%).
Le recul est particulièrement prononcé pour les adultes âgés de 30 à 44 ans et pour les enfants en âge
de fréquenter les classes élémentaires et les collèges.
Les 70 ans et plus sont en forte progression.
III.5.1.4. Caractéristique des ménages à l’échelle de l’agglomération et
des Ponts-de-Cé
Phénomène national lié en partie au vieillissement de la population et à l’évolution des modes de vie, on
note une diminution de la taille des ménages sur l’agglomération angevine.
Ainsi, sur la commune des Ponts-de-Cé, en 2010 les ménages d’une personne représentent 31,9 % de
l’ensemble des ménages soit une augmentation de plus de 5 % entre 1999 et 2010, alors que les
familles, qui représentent 66,4 % de la population totale, ont diminuée de 6 %.
Les familles monoparentales représentent 8,9 % du nombre de familles en 2010, en augmentation de
1,6 % depuis 1999.
Illustration 53 : Population des Ponts-de-Cé par grandes tranches d’âges (Source : INSEE)
La taille moyenne des ménages dans la commune des Ponts-de-Cé est en diminution depuis 1975.
Avec 2,3 personnes/logement en 2010, elle est cependant plus élevée que la moyenne de
l’agglomération angevine (2,1) ou que celle d’Angers (1,9), traduisant ainsi le statut de quartiers
périphériques centraux.
Le renouvellement de la population au profit des jeunes ménages et des familles avec enfants est
insuffisant (notamment, le déficit pour la tranche 30-34 ans se creuse et l’excédent pour celle des 3539 ans se réduit) au cours de la dernière période et la population vieillit rapidement.
Illustration 55 : Évolutions de la taille des ménages sur les Ponts-de-Cé (Source : INSEE)
Les données sont établies à périmètre identique, dans la géographie en vigueur au 01/01/2012.
Illustration 54 : Solde migratoire annuel par tranches d’âges sur les Ponts-de-Cé (Source : INSEE)
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III.5.2. Le pôle d’emplois
Source : INSEE
La fonction résidentielle des Ponts-de-Cé se traduit à travers un taux d’activité relativement élevé de la
population (55 %), ainsi que par un solde entrées-sorties (actifs entrants – actifs sortants
quotidiennement) négatif. La conséquence est la faiblesse de la population ayant un emploi sur place :
seuls 19,9 % des actifs des Ponts-de-Cé travaillent et résident sur la commune des Ponts-de-Cé.
Avec 4 598 emplois en 2010, et malgré un taux de couverture (rapport entre le nombre d’emplois et les
actifs sur la commune) déficitaire (88,8 %), les Ponts-de-Cé constituent, par le nombre important
d’emplois proposés, l’un des principaux pôles d’emploi de l’agglomération.
Parmi la population active totale, 65 % ont un emploi (4 813 personnes). Le taux de chômage
communal est de 8,6 % (450 personnes). Celui-ci est assez faible comparé aux taux d’Angers (15,9 %)
et de l’Agglomération angevine (12,6 %). Entre 1999 et 2010, la commune des Ponts-de-Cé a connu
une diminution de son taux de chômage de 1,2 %, ce qui témoigne de sa bonne vitalité.
III.5.3. L’habitat
Source : INSEE
III.5.3.1.
Un parc de résidences relativement diversifié
Le nombre de résidences principales, qui représente près de 94% des logements en 2010, est en
diminution depuis 1999 sur la commune des Ponts-de-Cé, au profit des logements vacants.
Catégories de logements
% en 1999
% en 2010
Résidences principales
96,1
93,9
Résidences secondaires et logements occasionnels
1,5
1,1
Logements vacants
2,4
5,0
Maisons
67,8
66,7
Appartements
27,8
32,8
Types de logement
Longtemps très faible sur la commune des Ponts-de-Cé, le taux de vacance a aujourd’hui pratiquement
rattrapé le taux moyen d’Angers Loire Métropole (5,7 %). Malgré la poursuite de la croissance de la
population sur les Ponts-de-Cé, la pression de la demande immobilière est en diminution.
Les résidences principales de type 2 et 3 sont fortement représentées aux Ponts-de-Cé
comparativement aux autres communes de la 1ère couronne. Cependant, c’est la part des logements de
type 5 et plus qui a le plus progressé sur les dix dernières années.
La part des propriétaires toujours majoritaire (plus de 55%) diminue au profit des locataires, qui ont
progressés de 2,3 points en dix ans.
Statut d’occupation des résidences principales
% en 1999
% en 2010
Propriétaires
56,9
55,2
Locatif privé
16,9
19,4
Locatifs HLM
24,0
23,8
Logé gratuitement
2,2
1,6
Illustration 56 : Emplois par catégorie socio-professionnelle sur les Ponts-de-Cé (Source : INSEE)
La catégorie socioprofessionnelle la mieux représentée est celle des ouvriers (29,7 % de la population
active) malgré une chute de 7,4 % depuis 1999. Viennent ensuite les employés (25,1 %) et les
professions intermédiaires (24,2 %). La bonne représentation de ces trois catégories (79 % de la
population active) est à mettre en relation avec la proximité immédiate d’Angers ainsi que par le
contexte attractif de la vallée de la Loire.
Le parc locatif HLM et privé est plus représenté aux Ponts-de-Cé que dans l’ensemble des communes
de la première couronne. C’est le parc locatif privé qui progresse le plus entre 1999 et 2010 avec
2,5 points supplémentaires.
La répartition par catégorie de la population active apparaît ainsi globalement comme équilibrée, ce qui
laisse présumer la présence d’une bonne mixité sociale globale sur la commune.
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III.5.3.2.
L’activité de construction
III.5.4. Les équipements
III.5.4.1.
À l’échelle de l’agglomération angevine
Un ensemble d'équipements permet de répondre à la demande des populations de l'agglomération
dans les domaines culturel, de santé, de sport ou de loisir : Parc des Expositions, Centre des Congrès,
réseau de musées, pôles universitaires, centre hospitalier, équipements sportifs divers, etc.
Les plus importants sont localisés essentiellement dans la partie centrale (ville-centre et première
couronne). L'ensemble structure une offre reconnue pour sa qualité qui contribue à identifier
l'agglomération à l'échelle locale et régionale.
Illustration 57 : Évolution du nombre de logements construits, base 100 en 2001 (Source : INSEE)
Le nombre de logements mis en chantier, très faible en début de décennie s’est accru nettement à
partir de 2005 pour se situer dans une fourchette comprise en moyenne entre 64 et 95 logements par
an. Ce rythme de construction reste néanmoins très faible au regard des objectifs du PLH (en moyenne
154 logements par an à l’horizon 2016).
Zone d’étude
Illustration 58 : Évolution du nombre de logements construits dans les communes de la 1
selon la localisation géographique (Source : INSEE)
ère
couronne,
À l’échelle de la 1ère couronne, ce sont les communes situées à l’est et dans une moindre mesure au
nord de l’agglomération qui accueillent le plus de nouvelles constructions.
III.5.3.3.
L’habitat dans la zone d’étude
Aucune habitation n’est présente dans la zone d’étude. Les plus proches (deux maisons) sont
localisées au niveau du lieu-dit « Les Grollets » à environ 350 m au sud-est du remblai de l’ancienne
voie ferrée.
Création d’une nouvelle bretelle au niveau de l’échangeur de Moulin Marcille sur l’A87
Dossier d’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique – Volume 2 : Étude d’impact
Illustration 59 : Types d’équipements à l’échelle de l’agglomération angevine (Source : Angers Loire
Métropole)
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81
L'agglomération dispose également d'un réseau d'équipements répondant aux besoins de proximité.
L'évolution de la répartition de la population à l'échelle de l'agglomération et les changements de
pratiques et des modes de vie peut amener à engendrer ou renforcer une demande en nouveaux
équipements de proximité.
Les équipements administratifs se concentrent principalement dans le centre-ville d’Angers où toutes
les administrations sont représentées (police, Hôtel de ville, palais de justice, gendarmerie, poste,
Préfecture, Conseil Général, etc.). À ces équipements publics peuvent être rattachés les équipements
de santé qu’ils soient publics ou privés. Ces établissements se concentrent sur la périphérie de l’hypercentre avec en tout premier lieu le Centre Hospitalier Universitaire. Les équipements culturels se
concentrent en centre-ville ainsi que les sites d’enseignement de l’agglomération comme on peut le voir
sur la figure ci-dessous.
III.5.4.2.
À l’échelle de la commune des Ponts-de-Cé
Source : Ville des Ponts-de-Cé.
La commune dispose d’un très bon niveau d’équipements qui maille les quartiers.
Centre de commandement et de services, l’Ile au Bourg (ou Ile du Château) se pose comme le cœur
historique et administratif des Ponts-de-Cé.
Divers équipements se concentrent en effet au cœur de ce quartier : le centre culturel Vincent
Malandrin et la salle des fêtes Emstal, la Poste, la perception, le groupe scolaire Raymond Renard
(écoles maternelle et primaire), la mairie, la médiathèque, la maison de retraite, le théâtre des Dames,
etc. et les divers commerces de la rue Charles de Gaulle.
Le quartier de la Chesnaie au nord de l’Avenue Galliéni constitue également un pôle urbain de services
et de commerces : supérette, maison des associations, city stade, groupe scolaire, salle municipale,
etc.
On retrouve également à l’ouest de la zone d’étude, le lycée Jean Bodin situé le long de l’avenue de
l’Europe, et l’Ircom, établissement de formation professionnelle et d’enseignement supérieur à l’ouest
du lycée Jean Bodin.
Le quartier des Justices à Angers, à l’ouest de la rue Emmanuel Camus, propose des équipements
rayonnant sur la partie nord de la commune des Ponts-de-Cé.
Que ce soit par l’implantation d’équipements d’intérêt d’agglomération, par le développement d’un pôle
d’animation, sportif et scolaire autour d’Athlétis, ou par la position de la commune en tête de pont de
toute l’agglomération sur la Loire et sa façade sud, les Ponts-de-Cé affirment leur rôle prépondérant
dans l’ouverture de toute l’agglomération sur le fleuve.
Zone d’étude
III.5.4.3.
Sur et à proximité de l’aire d’étude
Aucun équipement n’est répertorié au sein ou à proximité immédiate de l’aire d’étude.
Illustration 60 : Sites d’enseignement à l’échelle de l’agglomération angevine (Source : Angers Loire
Métropole)
Création d’une nouvelle bretelle au niveau de l’échangeur de Moulin Marcille sur l’A87
Dossier d’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique – Volume 2 : Étude d’impact
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III.6.
L’activité économique
N°
III.6.1. Les zones d’activités
10
Parc d’activités d’Angers-Saint
Barthélémy d’Angers
11
Parc d’activités d’Angers-Trélazé
Sources : Angers Loire Métropole ; Ville des Ponts-de-Cé.
III.6.1.1.
Nom de la zone
À l’échelle de l’agglomération
Angers Loire Développement est chargé de l’élaboration et de la mise en œuvre des actions de
développement économique de l’agglomération d’Angers par :
Équipements et services
-
Embranchement fer
Restauration
Club d’entreprises d’Angers est
Surfaces
(en ha)
165
17
12
Parc d’activités d’Angers-est
-
VRD calibrées
Réseaux séparatifs
Connexions hauts débits
Embranchement fer
Restauration, hôtels
107
35

la gestion et la commercialisation des parcs d’activités de l’Agglomération ;
13
Parc d’activités d’Angers-Ecouflant
(Beuzon)
-
Restauration

des investissements dans l’immobilier public pour l’accueil et le développement des entreprises,
quel que soit le secteur d’activité ;
14
Parc d’activités du Bon Puits
-
Restauration, hôtels
15
Parc d’activités de La Millardière
-
Restauration, cafétéria, hôtels
9
une mise en réseau des acteurs économiques, de la recherche et de l’enseignement supérieur
en faveur du bassin d’emploi angevin et régional ;
16
Parc d’activités Les Fousseaux
-
Restauration, hôtels
14
17
Parc d’activités d’Angers-Océane
-
Restauration
25
une politique favorisant l’innovation, la création d’entreprises et les transferts de technologie.
1
Parc commercial d’Angers-Beaucouzé :
Le Pin
-
Restauration, hôtels
15
2
Parc commercial d’Angers-Beaucouzé :
Le Landreau
-
Restauration
10
3
Parc commercial d’Angers-Beaucouzé :
L’Hoirie
-
Restauration, hôtels
24


L’agglomération angevine offre d’un choix d’implantation pour les entreprises dans une trentaine de
parcs industriels, commerciaux, artisanaux et scientifiques.
46,5
La dynamique conduite par Angers Agglomération Développement a pour objectif d'accroître cette offre
complète de 30 % dans les 5 années à venir.
La carte permet de localiser ces zones d’activités. Le tableau énonce leurs principales caractéristiques.
N°
Nom de la zone
Équipements et services
Surfaces
(en ha)
1
Parc scientifique d’Angers-Technopole
-
restauration
Maison de la Technopole
270
2
Parc scientifique d’Angers-Capucins
-
Restauration
1,15
1
Parc d’activités d’Angers-La Membrolle
-
Restauration
10
2
Parc d’activités d’Angers-Montreuil
Juigné
-
Restauration
15
3
Parc d’activités d’Angers-Avrillé
-
Restauration
46,5
4
Parc d’activités d’Angers-Saint Jean de
Linières
Création à venir
70
5
Parc d’activités d’Angers-Beaucouzé
-
Restauration, hôtels
Club d’entreprises d’Angers-Beaucouzé
103
6
Parc d’activités d’Angers-Bouchemaine
-
Restauration
14
7
Parc d’activités d’Angers-Marcille 1
Parc d’activités d’Angers-Marcille 2
-
MM1 : restauration, hôtels
MM2 : village Oxylane et projet « Arena »
20
27
8
Parc d’activités d’Angers-Saint Serge
-
Restauration
Culture : multiplexe Gaumont, Salle de
spectacle Le Chabada
37,5
9
Parc d’activités d’Angers-Ecouflant
-
Restauration
146
Création d’une nouvelle bretelle au niveau de l’échangeur de Moulin Marcille sur l’A87
Dossier d’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique – Volume 2 : Étude d’impact
Zone d’étude
Illustration 61 : Localisation des principales zones d’activités de l’agglomération angevine en 2010
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III.6.1.2.
À l’échelle de la commune des Ponts-de-Cé
Sur la commune des Ponts-de-Cé sont présentes plusieurs zones d’activités :
III.6.1.3.
La ZAC du Moulin Marcille 2
Le Parc d’activités de Moulin-Marcille 2 est situé en limite nord de l’aire d’étude.
1a - la zone d’activité du Moulin Marcille 1 : 20 ha, 65 entreprises et 1 000 emplois ;
1b - la zone d’activité du Moulin Marcille 2 : 27 ha dédiés aux commerces autour de la thématique
des sports, des loisirs et de la culture ;
2 - la zone artisanale de Vernusson Pierre-Martine : 18 ha, 30 entreprises et 250 emplois ;
3 - le Centre Horticole Régional Floriloire ;
Commercialisée par Angers Loire Métropole, la zone d’activités de Moulin Marcille 2 a été déclarée
d’intérêt communautaire en 2005, suite à l’entrée des Ponts-de-Cé dans l’agglomération.
Elle couvre 27 hectares qui accueillent la construction et le développement des commerces,
équipements et parkings du village Oxylane, lié au groupe Décathlon (secteur est de la ZAC) et de l’Ilot
Faubourg du Commerce en projet (secteur ouest de la ZAC).
4 - la zone artisanale de Saint Aubin : 4 ha, 15 entreprises et 300 emplois ;
Le groupe Décathlon a ouvert son septième village
Oxylane sur le site de Moulin Marcille en 2009 (SHON
globale de l’ordre de 25 000 m²), par l’installation d’un
nouveau magasin Décathlon (8 773 m² de SHON)
développant actuellement 6 000 m² de surface de vente,
pouvant faire l’objet d’une extension de 3 000 m²
supplémentaires de surfaces de vente. Complémentaire
de celui de Beaucouzé, il met l’accent sur les activités de
pleine nature (pêche, chasse, équitation,…).
5 - la zone artisanale Les Perrières : 1,3 ha, 12 entreprises et 30 emplois.
6 - la zone d’activités Jean Boutton, entre l’avenue Jean Boutton et la rue Jean Jaurès : 3 ha,
20 entreprises et 80 emplois.
7 - la zone artisanale de Sorges à l’est de la zone du Moulin Marcille : 9,3 ha. Dédié à l’artisanat et
aux commerces avec le regroupement d’un certain nombre d’entreprises déjà implantées dans la
commune. Les 3 types d’activités attendues sur cette zone sont : la mécanique automobile,
l’artisanat et les activités à dominante végétale.
Au-delà de cette offre, l'originalité du village Oxylane est
de présenter sur place de nombreuses structures dédiées à la pratique sportive. Parcours de running,
VTT et équitation, espace réservé à l'apprentissage du roller, du vélo ou de la trottinette... sont
progressivement aménagés sur le site et ouvert en accès libre.
Plusieurs projets sont annoncés afin de compléter l’offre commerciale du site :
Zone d’étude

un centre de bien-être et sportif – VITAL SPA (1 174 m² de SHON) développant un espace
aquagym, sept cabines de soins et massages, un espace aqua-ludique (piscine, hammam,
jacuzzi, etc.). Le démarrage des travaux est prévu pour le 1er trimestre 2015 ;

un projet de cinéma de six salles (6 600 m² SHON) avec une perspective de fréquentation de
300 000 visiteurs/an. Le permis de construire est obtenu depuis octobre 2014. Me démarrage
des travaux est prévu au 1er trimestre 2015 ;

une SHON de l’ordre de 4 000 m² reste à affecter, soit sous forme de commerces soit sous
forme d’activités de loisirs / sports (avec une hypothèse 50 % commerces / 50 % activités
sportives indoor).
À proximité immédiate du village Oxylane, sur le secteur
Ouest de la ZAC, l’Ilot Faubourg du Commerce
représente une SHON globale de l’ordre de 30 000 m²
dont 20 à 25 000 m² de surfaces de vente, dont plus de la
moitié dans le thème Sport / Loisirs / Culture.
Illustration 62 : Localisation des principales zones d’activités de la commune des Ponts-de-Cé
Création d’une nouvelle bretelle au niveau de l’échangeur de Moulin Marcille sur l’A87
Dossier d’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique – Volume 2 : Étude d’impact
Un
nouveau
dossier
de CDAC
(Commission
Départementale d’Aménagement Commercial) est en
cours de préparation, il devrait être déposé courant 1er
trimestre 2015.
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III.6.2. Les entreprises
Industrie
Construction
Commerce
Services
Sources : INSEE ; Ville des Ponts-de-Cé.
1.3%
III.6.2.1.
0.8%
À l’échelle de la commune des Ponts-de-Cé
1.4%
On dénombre 78 créations d’entreprises au 1er janvier 2012, essentiellement dans le domaine du
commerce, transport et services divers avec 54 entreprises, soit plus de 69 % du nombre total des
créations d’entreprises.
6.5%
Industrie
Construction
0.9%
Commerce
Services
0.5%
1.7%
er
Illustration 64 : Entreprises par secteur d’activités sur les Ponts-de-Cé au 1 janvier 2012 (Source : INSEE)
Au sein de ces entreprises, plus de 140 PME/PMI aux activités très diversifiées, et parfois avec des
compétences dépassant les limites de l’hexagone, composent le territoire communal.
6.9%
III.6.2.2.
Illustration 63 : Créations d’entreprises sur les Ponts-de-Cé en 2012 (Source : INSEE)
Au sein ou à proximité immédiate de l’aire d’étude
Aucune entreprise n’est répertoriée au sein de l’aire d’étude.
Au 1er janvier 2012, le nombre d’entreprises sur la commune des Ponts-de-Cé (hors agriculture) est de
542. Plus de 65 % des entreprises concernent le secteur du commerce et transport. Viennent ensuite le
secteur de la construction et des services, pratiquement dans les mêmes proportions (à peine 15 %).
L’industrie ne représente qu’à peine 8 % des entreprises des Ponts-de-Cé.
Nombre
d’entreprise
%
Industrie
42
7,7
Construction
78
14,4
Commerce, transport, services divers
354
65,3
117
21,6
Services : Administration publique,
enseignement, santé, action sociale
68
12,5
Ensemble
542
100
Secteur d’activités
dont commerce et réparation automobile
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III.6.3. Les commerces et services
Sources : « Étude commerciale sur le futur quartier des hauts de Loire aux Ponts-de-Cé. Phase 1 : diagnostic »,
Bérénice, avril 2010 ; Ville des Ponts-de-Cé.

le quartier de la Chesnaie : relativement introverti, le commerce du quartier s’adresse
principalement à une clientèle de proximité. Il est implanté au sein d’une petite galerie
commerciale réunissant : SPAR, pharmacie, banque, presse-tabac, esthétique, coiffure,
boulangerie, etc.) ainsi que la Poste.
Référence cartographique : Environnement commercial.
III.6.3.1.
À l’échelle de la commune des Ponts-de-Cé
La commune des Ponts-de-Cé se situe dans la zone de chalandise de deux pôles commerciaux
rayonnant à l’échelle de l’agglomération :

La Roseraie (hypermarché Géant Casino de 5 300 m²) ;

Mûrs-Erigné (Hypermarché Hyper U de 10 300 m², le chiffre d’affaires le plus élevé de
l’agglomération).
D’autres pôles commerciaux complètent l’offre commerciale :

Intermarché Angers Boulevard Jacques Millot ;

le quartier des Justices à Angers ;

le secteur de la route de la Pyramide/rue Jean Jaurès.
 Le centre-ville et les îles
Le commerce de la commune se concentre historiquement de part et d’autre de l’axe central qui réunit
les îles et les différents quartiers de la commune. Plusieurs polarités se sont constituées le long de cet
axe :

le carrefour de la gendarmerie rebaptisé porte de Cé : une quinzaine de commerces, qui sera
complétée par l’implantation de nouvelles activités sur le terrain de l’ancienne gendarmerie ;

l’île Saint-Aubin : une dizaine de commerces, principalement consacrée à la santé et à la beauté
(coiffure, esthétique, etc.) ;

le centre-ville : une dizaine d’activités, principalement des services à la personne (banque,
assurance, immobilier, coiffure, etc.) ;

le quartier Saint-Maurille : des commerces alimentaires de qualité (pâtisserie, charcuterie,
épicerie fine, caviste), une offre attractive et relativement diversifiée ;

quelques commerces au sud de la Loire, du côté de Mûrs-Erigné.
Illustration 65 : A gauche, commerces en centre-ville des Ponts-de-Cé, à droite, centre commercial de la
Guillebotte
La commune concentre une offre commerciale assez peu dense (80 commerces et services).
L’offre commerciale des Ponts-de-Cé répond en premier lieu à des besoins de services et de proximité
(beauté-santé, services à la personne, café-restaurant).
Le commerce se concentre en conséquence au sein de polarités commerciales de quartier, entraînant
une surreprésentation des activités liées à la santé et au bien-être, situation observée à l’échelle
nationale au sein des pôles commerciaux de proximité.
Au sein de la commune, la part des commerces alimentaires diminue peu à peu au profit des activités
de services, moins valorisantes pour l’image du territoire.
 Les quartiers Guillebotte et La Chesnaie
Chacun dispose d’une offre commerciale structurée :

le centre commercial de la Guillebotte : 8 commerces de proximité (pressing, bar, pharmacie,
tabac-presse, coiffure, optique, etc.) autour d’un supermarché Intermarché de 2 000 m² ;
Création d’une nouvelle bretelle au niveau de l’échangeur de Moulin Marcille sur l’A87
Dossier d’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique – Volume 2 : Étude d’impact
Illustration 66 : Profil de l’offre commerciale des Ponts-de-Cé
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