5
méditerranéenne, avec un CIB moyen de 0,35, sont très loin derrière
l’UE qui a un CIB de 0,88.
Avec un CIB de 0,44, l’Egypte est le pays qui connaît le niveau de CIB le
plus élevé en ce qui concerne les échanges intra-zone, suivi du Maroc
(0,37). Avec la Tunisie et la Jordanie, ces deux pays sont signataires de la
déclaration d’Agadir (mai 2001) qui instaure une zone de libre-échange
entre les quatre pays. A l’opposé, c’est l’Algérie qui a le niveau de CIB
le plus faible et ceci aussi bien avec ses partenaires de la rive sud,
qu’avec l’UE ou le reste du monde ; la part prédominante des
hydrocarbures dans les exportations algériennes (95%) explique cette
spécificité.
La faible intégration de ces pays est préjudiciable, notamment en terme
d’attractivité des investissements directs étrangers( IDE ), pour lesquels
la taille du marché représente un déterminant majeur. En l’absence de
politique adéquate d’accompagnement, le seul démantèlement tarifaire
n'est pas suffisant pour assurer une plus grande intégration, entraînant un
développement rapide du commerce et l’augmentation significative des
investissements en Méditerranée4. Les entreprises (à capitaux
domestiques ou étrangers) doivent pouvoir bénéficier d’un
environnement économique où le commerce est facilité par une
adaptation ainsi qu’une harmonisation des dispositions réglementaires.
1.1 Une intégration horizontale nécessaire
L’élargissement des marchés intérieurs des pays méditerranéens par
l’intégration économique Sud-Sud constitue une condition primordiale du
développement de la région, compte tenu notamment de ses effets
4 Des simulation réalisées par le CEPII (Bchir, Decreux, Guérin et Jean mimeo 2002), à
l’aide d’un modèle d’équilibre général calculable, indiquent, dans le cas du partenariat,