Les maladies de la rouille sont parmi les maladies les
plus répandues et elles sont d’importance économique pour
les cultures de céréales dans le monde entier. En Amérique
du Nord, les trois types qui affectent le blé et l’orge sont la
rouille des feuilles, la rouille jaune et la rouille des tiges des
céréales. Les champignons à l’origine de ces maladies sont
connus pour leur capacité de se propager rapidement et de
vaincre la résistance des cultivars de blé ou de l’orge.
Les pertes de rendement possibles à cause de ces
maladies dépendent du degré de réceptivité de la culture
hôte et des conditions météorologiques, mais elles sont
aussi influencées par le moment où surviennent les
épidémies et la gravité de celles-ci en rapport avec le
stade de croissance de la culture. Les plus grandes pertes
de rendement se produisent quand une ou plusieurs de
ces maladies se déclarent avant le stade de croissance de
l’épiaison. La détection précoce et l’identification adéquate
sont primordiales à la lutte contre les maladies en saison, de
même que le choix des cultivars des cultures à venir.
Races émergentes de la rouille des tiges
Historiquement, la rouille des tiges a été une
maladie extrêmement ravageuse du blé et de l’orge.
Une série d’épidémies graves est survenue en Amérique
du Nord entre 1900 et les années 1950, affectant la
production céréalière dans la Région des grandes
plaines, de nombreux états du Midwest et au Canada.
Un plus grand nombre d’éclosions localisées se sont
produites dans le Sud des grandes plaines aussi récem-
ment qu’en 1985-1986. Dans tous ces cas, la fréquence
et l’intensité des épidémies de rouille des tiges sont
associées à l’émergence de nouvelles races du champi-
gnon qui étaient en mesure de surmonter la résistance
génétique de plusieurs variétés populaires.
De nouveau, après plusieurs décennies de maîtrise
de la maladie au moyen de variétés résistantes, de
nouvelles races du champignon de la rouille des
tiges se sont attaquées à la production céréalière
dans certaines parties du monde. La première de ces
variantes, appelée « Ug99 », a été signalée à
l’origine dans les pays suivants de l’Afrique
de l’Est : Ouganda, Kenya et Éthiopie.
D’autres variantes ont aussi émergé,
compliquant encore plus les efforts
pour contenir la propagation de la
maladie. Cette dernière continue de
se propager et peut même menacer
d’ici peu la production de blé et
d’orge en Amérique du Nord. La
détection précoce des nouvelles
races est un élément clé de la lutte
au niveau international devant ces
menaces émergentes.
Figure 1. Pour diagnostiquer les maladies
de la rouille il faut connaître l’anatomie
de base du végétal et une révision rapide de
ces notions permet de mieux cibler le processus
d’identification.
Gaine
foliaire
Limbe de
la feuille
Tige
Identier
les maladies de la rouille
du blé et de l’orge