
1917 : grèves et mouvements de protestation atteignent un niveau jamais atteint jusque là à Petrograd. Les 
ouvriers s’opposent à la vie qui leur est proposée, réalisent des émeutes. Quelle est la réaction de l’armée ? 
Elle ne réprime pas les mouvements, refuse de tirer sur la foule. Parallèlement à la Douma, se constitue 
un soviet d’ouvriers et de l’armée. Il y a des représentants du Parti Révolutionnaire. Désavoue le Tsar, 
accompagne les émeutes de la foule, l’émeute devient une révolution. 
Cela est très net au mois de Fév. (mais chez nous, il y a 15 jours de différence). Révolution de février. Le 
15 mars 17, le Tsar Nicolas II abdique. Mise en place d’un gouvernement provisoire présidé par le 
Prince Lvov. Il est KD et Favorable au régime parlementaire. 
 
 Glissement à gauche : dès mars 17, le gouvernement provisoire est menacé à sa gauche, bien 
qu’il prenne des mesures démocratiques : promet l’élection d’une assemblée constituantes, accorde des 
libertés, abolit la peine de mort, amnistie, reconnaisse les droits des minorités nationales. 
Menacé par les Soviets. Ouvriers, paysans, intellectuels armés. Ils réclament des avantages (8h de travail, 
augmentation  des  salaires,  assurance  sociale…,  terres).  Mouvements  indépendantistes  dans  les  Pays 
Baltes, PL, Fin, UK, Caucase. 
Menacé par Lénine. Leader du Socialiste Bolcheviks. Exilé en Suisse, il impose le point de vue du Soviet 
de Petrograd : « La paix sans annexion ». Prise du pouvoir par les Soviets ouvriers. En D, les dirigeants 
comprennent l’intérêt de faire revenir Lénine en Russie (épisode du train blindé, mars). Dès le 4 avril, 
thèses d’avril, sur la paix sans annexion, sur la distribution des terres aux paysans, pouvoir aux soviets. 
Création de la Pravda (=la vérité) ; 
Le  gouvernement  provisoire  est  attaqué :  Voix  de  la  droite  qui  se  fait  de  plus  en  plus  attendre. 
Gouvernement de coalition : KD, les socialistes révolutionnaires (SR avec Kerenski
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), les Mencheviks. 
Ce gouvernement entend continuer la guerre, mais il faut des moyens : l’impôt ne rentre plus, la police 
existe de moins en moins, la discipline de l’armée fond, l’agitation se répand. 
La  Gauche  agit :  Bolcheviks  se  rendent  maître d’un  certain  nombre  de  Soviets,  notamment  dans  les 
grandes  villes  (Moscou,  Petrograd,  Kiev…),  port  de  Kronstadt.  Le  gouvernement  réagit  par  une 
répression (Environ 50 morts), ce qui augmente le mécontentement.  
La Droite est représentée par des officiers de l’armée qui restent favorable au tsarisme, qu’ils veulent 
rétablir.  Il  y  a  un  putsch,  tenté  par  Kornilov
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  qui  n’aboutit  pas.  Au  gouvernement,  les  Bolcheviks 
apportent leur aide car Kornilov souhaitait dissoudre les Soviets et imposer un contrôle militaire à toutes 
les  industries  de  guerre.  Les  pénuries  s’aggravent,  hausse  des  prix,  chômage,  grèves  et  émeutes.  Le 
gouvernement provisoire et Kerenski, à l’été 17, ne peuvent résoudre toutes les difficultés. La situation 
est mûre. 
 La prise du pouvoir par les Bolcheviks : il n’est pas le plus puissant (200 000 hommes), le plus 
populaire (vs SR), mais il est le mieux organisé. Vladimir Illitch Oulianov lit Marx, lutte contre le régime 
russe, est déporté en Sibérie, exilé en Suisse. Il montre la plus grande rigueur doctrinale. La dictature du 
prolétariat est nécessaire contre le tsarisme et le socialisme. Début automne 17, il fait approuver par le 
comité  central  la  nécessité  d’une  insurrection  armée  il  faut  l’organiser.  Ralliement  des  Soviets  de 
l’armée, de Petrograd. Permet de contrôler militairement les centres névralgiques de la capitale (ponts, 
poste et télégraphes, les banques). 
Le  6  novembre  (24  octobre),  révolution  d’octobre
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.  Le  Palais  d’hiver  est  pris  d’assaut  par  les 
Bolcheviks.  La  révolution  est  réussie,  il  faut  donc  l’organiser.  Tous  les  Soviets  doivent  contrôler  le 
pouvoir exécutif par un congrès des soviets. Ce dernier se décharge sur un conseil des commissaires du 
                                                 
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  Aleksandr  Fedorovitch  Kerenski (Simbirsk,  1881-New-York,  1970). Avocat,  membre  du parti  social‑révolutionnaire, de 
tendance modérée, il est élu à la Douma en 1912. À la suite de la révolution de février 1917, il devient ministre de la Justice 
(mars), puis de la Guerre (mai) et enfin chef du gouvernement provisoire (juillet). Il s'efforce de poursuivre l'effort de guerre et 
doit lutter à la fois contre la tentative de coup de force réactionnaire de Kornilov et contre les bolcheviks, violemment opposés à 
sa politique réformiste et à la poursuite de la guerre. La révolution d'Octobre balaye son gouvernement et il doit s'enfuir à 
l'étranger.  
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 Lavr Georguievitch Kornilov. Général russe (1870 — 1918). Devenu, en août 1917, généralissime de l'armée russe lors des 
tergiversations de Kerenski, il tenta, en septembre, un coup d'État qui échoua. Au début de 1918, il organisa une armée contre‑
révolutionnaire et fut tué en combattant les bolcheviks.  
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 voir à ce sujet le film de propagande réalisé en 1927 par le cinéaste russe Eisenstein, Octobre.