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Document issu du site © www.enseignement-et-religions.org – 2009 2/2
La deuxième phase nous transporte en France, à partir des années 50-60, où l'arrivée massive de
travailleurs du Maghreb entraîne un développement de la religion musulmane, expansion
démographique s'entend.
Sur environ 4 millions de personnes de culture musulmane, la moitié a la nationalité française :
- des français musulmans, nés en Algérie, qui ont conservé la nationalité française lors de
l'indépendance.
- des français musulmans originaires d'autres pays : Maroc, Tunisie, Afrique Sahélienne, Liban, ...
- des français "de souche", convertis à l'islam
- les enfants des 2ème ou 3ème générations, formés à l'école de la République, qui parlent peu la langue de
leurs parents.
Ces millions de musulmans partagent l'existence des autochtones, travaillent à leurs côtés, cohabitent
dans les mêmes ensembles immobiliers. Ils veulent être traités comme les autres, mais aussi rester
fidèles à leur culture, pratiquer leur religion. On assiste à une multiplication des lieux de prière. Dans
certaines villes, le désir de construire une mosquée est parfois mal ressenti par les populations
environnantes, alors que les musulmans montrent ainsi clairement leur volonté d'enracinement en
France.
Pour quel résultat ?
Aujourd'hui l'islam est la deuxième religion de France. D'une part les musulmans découvrent la laïcité et
se demandent comment s'en accommoder, d'autre part, toujours dans ce cadre de la laïcité, les
politiques se sont rendus à l'évidence qu'il n'était pas raisonnable, ni même opportun pour un
gouvernement d'ignorer le fait religieux, que toute religion donne naissance à une communauté qui a
une dimension collective, des expressions sociales, pas seulement des aspects strictement individuels.
Aujourd'hui l'islam cherche sa place dans la nation française, qui, elle, tente d'adapter ses principes
laïques à une situation nouvelle de pluralisme religieux.
Trace écrite : Les élèves, pendant chaque exposé, remplissent un tableau, préalablement distribué, et
correspondant à la démarche de recherche (cf. annexes).