saison 2011 2012 éditorial Depuis vingt ans, Henri Taquet avait choisi de donner la parole à des artistes pour cet éditorial. Permettez-moi de déroger à cette pratique à l’occasion de la présentation de cette nouvelle saison 2011/2012. En premier lieu pour rendre hommage à Henri et au travail qu’il a mené avec son équipe pour “construire” cette Scène Nationale et en faire un lieu de référence pour le théâtre. Dans tout le réseau de ce qu’on appelle le Théâtre public en France, le Granit est un lieu repéré, de par la qualité du travail qui s’y est mené, pour l’accompagnement des artistes, depuis la première association, avec Jean-Luc Lagarce, jusqu’à nos jours. A partir de ce constat, il reste à poursuivre l’œuvre engagée ! Sans renouer à l'identique avec le principe d’artiste associé dès cette première année, nous engageons de nouvelles collaborations avec des artistes que vous rencontrerez au fil des prochaines saisons : Nasser Djemaï, David Gauchard, Grégoire Ingold, Andréa Novicov, Jacques Vincey, sont de ceux-là. Sans oublier Anne Monfort et Joanne Leighton, nouvelle directrice du CCNFC Belfort. En quelques mois, le paysage culturel de la Franche-Comté a changé avec le renouvellement des directions de quasiment tous les établissements. C’est l’occasion de saluer Yannick Marzin qui assume depuis janvier la direction de la Scène Nationale du Pays de Montbéliard. Et puisqu’il est dans l’air du temps de parler du rapprochement entre les deux établissements de Belfort et de Montbéliard, je tiens à affirmer pour ma part que c’est par la construction de (beaux) projets communs, au profit des artistes et des publics, que nous avancerons le mieux, le plus harmonieusement vers cette convergence. Dès 2011-2012, en voici une esquisse avec David Gauchard et sa compagnie l’Unijambiste (voir p. 26 et 52). Je vous laisse découvrir cette nouvelle saison. Vous verrez qu’elle réaffirme la vocation “pluridisciplinaire” du Granit. La colonne vertébrale en est toujours le théâtre. Un théâtre qui nous parle de notre monde actuel et de sa transposition sur la scène, sans dogme, sans définition réductrice ou univoque. Théâtre de témoignage, retravaillé pour le plateau comme dans Black Tie (voir p. 28). Qui nous transporte du réalisme quotidien au fantastique comme dans Habit(u)ation (voir p. 24). Deux exemples parmi les œuvres présentées cette saison qui témoignent des multiples facettes d’un art où s’effacent les catégories artificielles, "théâtre de textes ou d’images", au profit de ce qui fait la beauté du théâtre : la construction d’univers singuliers dans lesquels le spectateur est invité à entrer pour une soirée. Une nouveauté importante pour cette saison, le développement d’une programmation à destination du "jeune public", car il a sa place au Granit, et parce que le registre du théâtre jeune public est depuis plusieurs décennies un espace de créativité pour les metteurs en scène. Qu’ils se spécialisent dans ce domaine, ou non, comme c’est le cas de Joël Pommerat et de Jean Lambert-wild que nous accueillons cette saison. La danse retrouve une place importante dans la programmation, elle investit les plateaux de la Maison du Peuple et du Granit. Ce sera notamment l’occasion d’accueillir deux chorégraphes venus du hip hop et qui ont été nommés récemment à la tête de deux Centres Chorégraphiques Nationaux, Kader Attou à la Rochelle et Mourad Merzouki à Créteil. Mais aussi la première création à Belfort de Joanne Leighton depuis sa nomination à la direction du CCNFC. Pour ce qui concerne la musique - au singulier pour tenter d’effacer l’hyper segmentation qui la divise en autant de cibles marketing - vous ne serez pas sans remarquer la place du jazz. Une touche personnelle, mais aussi la symbolique de cette musique qui marie ses origines populaires, ses apports savants, intègre les cultures du monde entier, se modifie sans cesse mais conserve intacte sa richesse, son inspiration initiale, sa quête de liberté. Une première saison dans un théâtre, c’est toujours un moment fort, ponctué de foules d’interrogations. C’est aussi l’occasion pour vous, de découvrir des artistes qui ne sont pas venus jusqu’alors au Granit. Nous ferons tout pour éveiller votre curiosité, avec notamment un site internet entièrement reconfiguré et un journal trimestriel qui donnera la parole aux artistes qui nous accompagnent. Thierry Vautherot, directeur du Granit 1 Calendrier 2011/2012 Septembre Samedi 10 théâtre / musique Ouverture de saison 16h Le Granit Page 4 Mercredi 21 musique J-F Heisser / M-J Jude 20h30 Le Granit Page 14 Vendredi 23 exposition Denis Savary 18h La Galerie Page 7 Octobre Mardi 4 danse Symfonia 20h30 La Maison du Peuple Page 15 Mardi 11 théâtre / création Les Bonnes 19h30 Le Granit Page 16 Mercredi 12 théâtre / création Les Bonnes 20h30 Le Granit Page 16 Jeudi 13 théâtre / création Les Bonnes 19h30 Le Granit Page 16 Vendredi 14 théâtre / création Les Bonnes 20h30 Le Granit Page 16 Mardi 18 théâtre musical Rosa La Rouge 20h30 Le Granit Page 18 Jeudi 20 théâtre jeune public Histoire de l’oie 19h30 Le Granit Page 19 Novembre Vendredi 27 nouveau cirque Murmures des murs 20h30 Le Granit Page 46 Samedi 28 nouveau cirque Murmures des murs 19h30 Le Granit Page 46 Mardi 31 opéra La Petite Renarde Rusée 20h30 La Maison du Peuple Page 48 Jeudi 2 danse Ad Vitam 20h30 Le Granit Page 50 Samedi 4 musique Soirée festive David Gauchard 18h30 Poudrière/Granit Page 53 Mercredi 8 Théâtre 8760 heures 20h30 Le Granit Page 51 Jeudi 9 théâtre 8760 heures 19h30 Le Granit Page 51 Mardi 14 Théâtre / création Le Songe d’une nuit d’été 19h30 Le Granit Page 52 Mercredi 15 Théâtre / création Le Songe d’une nuit d’été 20h30 Le Granit Page 52 Jeudi 16 Théâtre / création Le Songe d’une nuit d’été 19h30 Le Granit Page 52 Mardi 21 Concert sandwich Streeo 12h20 Le Granit Page 73 Mercredi 22 jeune public / création (super) Hamlet 19h30 Le Granit Page 54 Mardi 13 Théâtre Ahmed philosophe 19h30 La Coopérative Page 56 Mercredi 14 Théâtre Ahmed philosophe 20h30 La Coopérative Page 56 Jeudi 15 Théâtre Ahmed philosophe 19h30 La Coopérative Page 56 Vendredi 16 Théâtre Ahmed philosophe 20h30 La Coopérative Page 56 Vendredi 16 exposition Dominique De Beir 18h La Galerie Page 10 Mardi 20 Danse sandwich / création Looking for Romeo 12h20 Le Granit Page 75 Jeudi 22 Musique Céu 20h30 Le Granit Page 58 Vendredi 23 Comédie musicale West Side Story 20h30 La Mals, Sochaux Page 77 Mercredi 28 Théâtre jeune public Pinocchio 19h30 Le Granit Page 59 Page 62 février mars Vendredi 4 théâtre Gemelos 20h30 Le Granit Page 20 Samedi 5 théâtre Gemelos 19h30 Le Granit Page 20 Mercredi 9 théâtre jeune public Comment ai-je pu tenir là-dedans ? 19h30 Le Granit Page 21 Jeudi 10 danse Salves 20h30 La Maison du Peuple Page 22 Mardi 15 théâtre Habit(u)ation 20h30 La Maison du Peuple Page 24 Mercredi 16 exposition Mehdi Meddaci 18h La Galerie Page 8 Jeudi 17 théâtre Richard III 20h SNP Montbéliard Page 26 Vendredi 18 musique Mina Agossi 20h30 Le Granit Page 27 Lundi 21 théâtre Black Tie 20h30 Le Granit Page 28 Mardi 22 théâtre Black Tie 19h30 Le Granit Page 28 Mardi 22 musique La Bibliothèque de Clarika 20h30 MPT, Beaucourt Page 76 Jeudi 24 humour Christophe Alévêque 20h30 La Maison du Peuple Page 29 Avril Lundi 28 nouveau cirque Le Cirque invisible 20h30 La MALS, Sochaux Page 77 Mardi 3 théâtre musical Les Folies d’Offenbach 20h30 La Maison du Peuple Mardi 29 nouveau cirque Le Cirque invisible 20h30 La MALS, Sochaux Page 77 Vendredi 6 Danse Boxe, Boxe 20h30 La Maison du Peuple Page 63 Mercredi 30 nouveau cirque Le Cirque invisible 19h La MALS, Sochaux Page 77 Mardi 10 jeune public / création Piccoli Sentimenti 18h30 La Coopérative Page 64 Jeudi 12 Théâtre Tartuffe 19h30 La Maison du Peuple Page 65 Vendredi 13 Théâtre Tartuffe 20h30 La Maison du Peuple Page 65 Mardi 17 concert sandwich Pavel Yeletskiy 12h20 Le Granit Page 73 Mercredi 18 Musique Biréli Lagrène / Sylvain Luc 20h30 Le Granit Page 66 Vendredi 20 Théâtre La Nuit fantastique 19h Le Granit Page 67 Décembre Mardi 6 Théâtre Sous la glace 19h30 Le Granit Page 30 Mercredi 7 Théâtre Sous la glace 20h30 Le Granit Page 30 Vendredi 9 musique Cascadeur avec Orchestre 20h30 Le Granit Page 32 Samedi 10 musique Erik Truffaz Quartet 20h30 Le Granit Page 33 Mardi 13 nouveau cirque Les Fuyantes 19h30 Le Granit Page 34 mai Mercredi 14 nouveau cirque Les Fuyantes 20h30 Le Granit Page 34 Jeudi 10 Danse / création Exquisite Corpse 19h30 Le Granit Page 68 Vendredi 16 danse Neige 20h30 La Maison du Peuple Page 36 Vendredi 11 Danse / création Exquisite Corpse 20h30 Le Granit Page 68 Vendredi 11 exposition Jean-François Guillon 18h La Galerie Page 11 Mardi 15 Musique Tigran Hamasyan Trio 20h30 Le Granit Page 70 Lundi 21 Théâtre / création Les fantômes ne pleurent pas 20h30 La Coopérative Page 71 Mardi 22 Concert sandwich Nina Jaksic / Meghan Behiel 12h20 Le Granit Page 74 Mardi 22 Théâtre / création Les fantômes ne pleurent pas 19h30 La Coopérative Page 71 Mercredi 23 Théâtre / création Les fantômes ne pleurent pas 20h30 La Coopérative Page 71 Jeudi 24 Théâtre / création Les fantômes ne pleurent pas 19h30 La Coopérative Page 71 Samedi 2 théâtre amateur Le Pas de Côté Le Granit Page 77 Dimanche 3 théâtre amateur Le Pas de Côté Le Granit Page 77 Janvier Jeudi 5 Théâtre / création Invisibles 19h30 Le Granit Page 40 Vendredi 6 Théâtre / création Invisibles 20h30 Le Granit Page 40 Mardi 10 concert sandwich Marcel Oetiker Trio 12h20 Le Granit Page 72 Jeudi 12 Théâtre / création La grande et fabuleuse histoire 19h30 Le Granit Page 42 Vendredi 13 Théâtre / création La grande et fabuleuse histoire 20h30 Le Granit Page 42 Vendredi 13 exposition Ulla von Brandenburg 18h La Galerie Page 9 Mardi 17 musique Michel Portal / Bojan Z 20h30 Le Granit Page 43 Jeudi 19 humour Dieu est-elle une particule ? 19h30 Le Granit Page 44 Vendredi 20 humour Dieu est-elle une particule ? 20h30 Le Granit Page 44 Mardi 24 musique Yiddishland 20h30 Le Granit Page 45 juin Nota bene : l’indication “création” signifie que le spectacle est créé au Granit et/ou que le Granit est coproducteur du spectacle. Ouverture de Saison Pour ouvrir cette nouvelle saison, nous vous invitons à une après-midi et une soirée festive de lancement à partir de 16h au Granit, rythmées par différentes propositions artistiques, dans plusieurs lieux du théâtre et en extérieur, et ponctuées par les interventions ludiques et musicales d'une fanfare. Cette fin de journée se prolonge par une nuit festive sur la scène du théâtre, avec buffets et piste de danse. Que la fête commence ! Samedi 10 septembre à partir de 16h au Granit / entrée libre Dans la limite des places disponibles Programme sous réserve de modifications 4 Spectacle en caravane Emma la clown, voyante extra-lucide de et avec meriem menant Emma la clown a des accointances avec l’audelà et un don pour les sciences occultes. Avec une grande et drôle mauvaise foi, et sans aucune limite, elle se propose d’aider les spectateurs qui ont besoin d’elle pour aller mieux... Depuis sa caravane, ouverte sur un côté pour le public installé en demicercle Emma la clown aborde toutes les techniques occultes, tarots, boule de cristal, marc de café et de chocolat, connexion en direct avec les esprits. Durée moyenne de la consultation : 45 mn / à partir de 12 ans Retrouvez Emma la clown pour son spectacle Dieu estelle une particule ? p 44 à 16h et 19h au petit odéon création Castelet forain de marionnettes Entretiens d’embauche Texte Jacques Jouet Mise en scène et scénographie Grégoire Ingold D’un côté, Mister Offre, avatar de Père Ubu reconvertit en patron d’une agence de placement, détient l’offre ; de l’autre, Demande, sur le qui-vive, demande à travailler, à se vendre. L’entretien est le temps, bref, d’une partie décisive dans laquelle chacun investit tout de luimême. “L’entretien d’embauche est la situation de l’épreuve perpétuelle à laquelle notre condition d’employé nous condamne. Le recours aux marionnettes pour en rejouer les tourments, en exacerbe la monstruosité et nous délivre un instant, par le rire, de notre sujétion à la tyrannie d’une loi fratricide.” Grégoire Ingold Deux séquences de 60 minutes / à partir de 12 ans Retrouvez Grégoire Ingold pour le spectacle Ahmed philosophe p 56 à 17h30, 18h15 et 19h15 sur le plateau lecture Un bref dérangement chanson Texte Falk Richter Mise en voix Anne Monfort Avec nicolas fine et Solène Froissart Thierry Romanens Format A3 Un couple en crise. Et un "cœur qui se consume, lentement". Dans Un bref dérangement, Falk Richter traque les disfonctionnements du quotidien, celui qui s’exerce au cœur de la relation amoureuse, et la solitude existentielle qui en découle. La langue s’y fait de plus en plus précise et minimale : dans un monde où tout fait défaut, les mots aussi se réduisent, en quête de sentiment. L'Arche est l'agent théâtral du texte représenté. Durée : 20 minutes / à partir de 15 ans Retrouvez Anne Monfort pour La Nuit fantastique p 67 et pour sa nouvelle création Les fantômes ne pleurent pas p 71 à 17h, 18h et 19h30 en petite salle Auteur, chanteur et compositeur d’origine suisse, Thierry Romanens est à la fois humoriste et poète. Avec sa gouaille enthousiaste, sa voix légèrement éraillée, et sa mandoline, il nous emporte dans son univers fantasque, poétique et décapant. Ses chansons, tantôt fantaisistes et farfelues, tantôt mélancoliques et douces, nous promettent un voyage agréable, en compagnie du trio Format A3. On a bien gratté, et là on est à l’intérieur, proche du cœur. France Inter à 20h30 en grande salle 5 La Galerie du Granit Entrer avec Denis Savary et Jean-Yves Jouannais dans l’attente pure, aveugle du Balcon en forêt, dans le ralenti des images de Mehdi Meddaci, dans les décors en perspective d’Ulla von Brandenburg, entrer dans les trouées de lumières de Dominique De Beir, dans les rébus et les jeux aléatoires de Jean-François Guillon. Entrez, nous vous invitons à cette traversée en compagnie des artistes plasticiens qui vont "habiter" la Galerie pour un temps de 4 à 6 semaines chacun, ajoutant à la diversité des présences artistiques au Granit (danseur, musicien, auteur, metteur en scène, comédien….). L’espace de la galerie vous fait signe par sa large vitrine depuis l’extérieur quand vous passez à pied, en vélo et même en voiture depuis l’autre rive. Cette salle "des pas perdus", -par sa proximité avec le hall d’entrée et l’accès à la grande salle de spectacle-, est devenu un lieu d’exposition. Chaque artiste invité y crée des œuvres conçues et réalisées dans un dialogue privilégié avec l’architecture. Chaque installation se présente à vous comme un champ d’expérience de l’œuvre et comme une découverte renouvelée de l’espace -qu’il vous soit familier ou non. Denis Savary avec Jean-Yves Jouannais Un balcon en forêt Nouveaux horaires d’ouverture de la Galerie : du mardi au samedi de 14h à 18h, le mercredi de 10h à 18h sans interruption, les soirs de spectacle, et sur rendez-vous / entrée libre. Le travail de Denis Savary est protéiforme (sculptures, dessins, vidéos, pièces sonores), nourri des sciences, d’histoire de l’art, de littérature, de cinéma… L’artiste procède par citations, correspondances, parasitages, aimantation des genres et des époques, crée des installations subtiles qui réunissent des contributions d’artistes, danseurs, conférenciers. Au Granit, il associe Delphine Lorenzo, chorégraphe et JeanYves Jouannais, l’auteur d’une Encyclopédie des Guerres dont la matière et la forme en devenir, constituent le matériau-source de sa proposition : faire de la Galerie un espace métaphorique, peut-être le fort Bastiani du Désert des Tartares ou la maison forte des Hautes Falizes du récit de Julien Gracq Un balcon en forêt. Dans l’installation et la performance, il s’agira moins de la question de “la guerre” que de celle de “l’attente” : donner forme à ce temps qui précède, cet état de tension, de solitude, et rendre perceptibles et proches les chants, les rumeurs, les souffles et les silences d’une histoire de l’attente, et ceux des nôtres propres. Denis Savary est né en 1981 à Granges Marnand, Suisse, il vit à Paris et Lausanne. Né en 1964 à Montluçon, Jean-Yves Jouannais, critique, auteur (Artistes sans œuvres, Des nains des jardins, L’idiotie...) s’est engagé dans la construction de A à Z d’une Encyclopédie des guerres, un ouvrage en train de s’écrire qu’il lit sur scène chaque mois au Centre Pompidou, Paris. Sur le site www.legranit.org sont disponibles des dossiers d’information relatifs aux artistes, les liens sur leurs sites. du 24 septembre au 5 novembre Entrez, les vernissages sont ouverts à tous et se déroulent en présence des artistes, ils sont l’occasion de propositions uniques : lectures, performances, projections… Vous sont proposés gratuitement toute l’année : les visites d’exposition -visites-sandwich, visites aux enseignants- les rencontres avec les artistes. Ils permettent d’éclairer le travail, d’approfondir le parcours d’un artiste, d’échanger et de dialoguer autour d’une œuvre spécifique. Adaptées à votre demande et sur rendez-vous des visites accompagnées vous sont proposées, n’hésitez pas à contacter Monique Chiron, directrice arts plastiques, au 03 84 58 67 55 [email protected]. 6 installation / performance / vidéo vernissage vendredi 23 septembre à 18h En présence de l’artiste Projection vidéo en petite salle Performance Un balcon en forêt, une proposition de SLD, Delphine Lorenzo et Denis Savary d’après l’encyclopédie des guerres de Jean-Yves Jouannais, interprète Valentine Mahe en grande salle à 19h Entrée libre Présentation de l’exposition aux enseignants jeudi 22 septembre à 18h Visite expo sandwich mardi 11 octobre à 12h20 en partenariat avec l’IDEe © Denis Savary Claude - vidéogramme 7 installation Vidéo / Photo / cinéma Installation / projection Mehdi Meddaci Ulla von Brandenburg Cycle méditerranéen, Ce qui est perdu “Qui n’a jamais lancé une pierre afin de déclencher une vibration du monde ? Ou du moins de son image, pour pouvoir réactiver un lien sensible avec ce qu’il reste du réel…” interroge Mehdi Meddaci. Lancer une pierre est le titre d’une de ses installations vidéo qui avec Corps traversés, et Tenir les murs désignent un ensemble, un Cycle, un flux, qui témoigne de son attachement profond à l’espace méditerranéen. Ancré dans l’expérience de sa propre histoire, de celle de ses proches, ou plus distancié, allégorique, le travail plastique de Mehdi Meddaci se construit par strates successives en développant différents dispositifs ou modules autonomes qui mettent en résonance photographie, vidéo et cinéma. A l’image de cette “mer au milieu des terres”, un espace “entre”, il fonde sa recherche sur le déplacement, l’intervalle : entre le son et l’image, entre panorama et gros-plan, entre deux rives, entre mémoire et utopie, dans le vacillement de l’attente. Mehdi Meddaci filme des gestes, des corps immergés, des figures endormies ou rêvantes, et restitue ses images sur des murs-écrans, comme pour y faire émerger une Histoire. Paradoxalement c’est dans l’attente, contre le mur, que le besoin de “traversée” de “route” et de “retour” est le plus perceptible. Je cherche les différents exils logés dans le geste de l’attente. du 17 novembre au 17 décembre 8 Mehdi Meddaci est né en 1980 à Montpellier, il vit à Paris. Il est diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles et du Fresnoy Studio National des arts contemporains (en 2008). Il est représenté par la galerie Odile Ouizeman, Paris. vernissage mercredi 16 novembre de 18h à 21h En présence de l’artiste Projection du film Tenir les murs (56’) en grande salle à 19h suivie d’une rencontre avec l’artiste et d’un buffet méditerranéen En partenariat avec la Ville de Belfort dans le cadre de la Coopération décentralisée. Présentation de l’exposition aux enseignants lundi 14 novembre à 18h Visite expo sandwich mardi 6 décembre à 12h20 en partenariat avec l’IDEE © Mehdi Meddaci - Alger Le monde entier est un théâtre / Et tous, hommes et femmes, n’en sont que les acteurs / Ils ont leurs sorties comme leurs entrées. Shakespeare, Comme il vous plaira Conçue spécifiquement en fonction des lieux où elle expose, la plupart des œuvres d’Ulla von Brandenburg sont basées sur l’exploration du théâtre comme une construction, et comme une question sur les limites entre public et acteurs, entre sujet et objet, entre réalité et illusion. Il arrive souvent au visiteur de ses expositions d’avoir à pénétrer dans un dispositif architectural qui le conduit à la situation ambiguë de la position d’acteur. Un décor vide est délimité par un ou plusieurs rideaux - certains donnent sur une vision en perspective, d’autres évoquent “l’esprit des foires à merveilles qui voyageaient de ville en ville au XIXème siècle”. Entre l’espace du théâtre et celui du monde réel, le seuil du rideau désigne une frontière et ouvre parfois sur un de ses films –noir et blanc, plan séquence-, et sur un espace mental, fictionnel. L’artiste, pour qui l’inconscient construit notre appréhension du réel, construit une œuvre “totale”, labyrinthique, de mise en abyme, nourrie d’opéra, de commedia dell’arte, d’imagerie populaire, de comédie musicale, du théâtre de Beckett, ou du cinéma de Robert Bresson. Ulla von Brandenburg est à la fois plasticienne, metteur en scène, auteur compositeur, scénariste, interprète, chef d’orchestre, réalisateur… Elle est née en 1974 à Karlsruhe et vit et travaille à Paris depuis 2006. Elle est représentée par la Galerie Art concept, Paris. du 14 janvier au 25 février vernissage vendredi 13 janvier à 18h En présence de l’artiste Présentation de l’exposition aux enseignants jeudi 12 janvier à 18h Visite expo sandwich mardi 31 janvier à 12h20 en partenariat avec l’IDEE © Ulla von Brandenburg Choispiel 2010 - vidéogramme Five Folded Curtains 2008 9 installation INSTALLATION / PERFORMANCE Dominique De Beir Jean-François Guillon à bout portant Je nomme violence une audace au repos amoureuse des périls. Jean Genet Le trait récurrent du travail de Dominique De Beir est un geste répétitif de perforation de toutes sortes de surfaces “pauvres” (papiers, cartons, polystyrène) à l’aide d’instruments pointus à l’origine empruntés à différents secteurs d’activité, aujourd’hui conçus et réalisés par elle avec des artisans. Perforer rend visible, tactile l'énergie intérieure. Plus qu’un geste de percement et de blessure, je troue, je perce la matière qui se déploie à l’endroit comme à l’envers tel un espace lumineux réversible. J’ajoure pour regarder autrement, pour regarder à travers, j’opère un appel d’air... les perforations ouvrent sur des points lumineux, cosmiques mais arrivent aussi comme les signes d’une absence. En travaillant le papier non seulement en plan mais en épaisseur, je lui donne une troisième dimension, mais cela ne m’empêche pas de l’exposer au mur comme un tableau ou en volume posé au sol. Une œuvre brouillage du dehors-dedans, dont le sens tient plus d’un processus que d’une représentation déterminée, où créer est assimilé à une performance qui a lieu dans la solitude de l’atelier et qui nous est proposée comme une expérience à revivre. Dominique De Beir est née en 1964 dans la Somme. Elle travaille à Paris et en Picardie. Représentée par la Galerie particulière, Paris - Phoebus gallery, Rotterdam - galerie EL, Welle(B). du 17 mars au 2 mai 10 vernissage vendredi 16 mars à 18h En présence de l’artiste Présentation de l’exposition aux enseignants jeudi 15 mars à 18h Visite expo sandwich mardi 27 mars à 12h20 en partenariat avec l’IDEE En mars avril, le Centre d'Art Mobile de Besançon consacrera une exposition à Dominique De Beir à la Galerie Jean Greset à Besançon, une lecture de Charles Pennequin aura lieu dans ce cadre-là. © Dominique De Beir Avant - de parler - j’aurais quelque chose - à vous - dire. Cette phrase modulable, œuvre visuelle à géométrie et à géographie variables installée au sein d’un Lycée par Jean-François Guillon, à l’occasion d’une commande publique donne le ton de son travail : la dé-construction du signe écrit, une approche poétique et drôlatique de la question du sens, la prise en compte du contexte humain et architectural dans laquelle s’inscrit l’œuvre. Avec l’alphabet comme boîte à outils, Jean-François Guillon arpente le monde en poète et chasseur de signes dans les villes. De ses collectes, des “choses lues” naissent des installations où sont réunies sculptures, dessins, photographies et performances, généralement conçues à l’occasion d’expositions, d’interventions en milieu urbain -public ou privé-, ou parfois sur la scène pour le spectacle vivant. L’artiste joue, détourne (les codes, les objets), déplace (le regard, le sens), questionne (les conventions) et crée des dispositifs aux formes simples, des sortes de poèmes visuels avec le matériau-texte, sonore ou écrit, ponctuations et onomatopées incluses. Autour des images réalisées lors ses déambulations à Belfort et alentour, Jean-François Guillon peuple la Galerie de messages exquis, d’objets insolites, de rébus silencieux librement et directement nourris de l’architecture, des voix et des présences de la scène toute proche, et de la temporalité propre au spectacle vivant. du 12 mai au 20 juin Jean-François Guillon est né en 1965, il vit et travaille à Paris. En 2011, il est artiste plasticien invité à la Résidence Amalgame, Communauté de communes “Agir ensemble” et FRAC Franche Comté, Port sur Saône. vernissage vendredi 11 mai à 18h En présence de l’artiste Performance à choix multiple par l’artiste à 19h Présentation de l’exposition aux enseignants jeudi 10 mai à 18h Visite expo sandwich mardi 29 mai à 12h20 en partenariat avec l’IDEE © Jean-François Guillon Raquettes dialectiques 11 Les spectacles septembre à décembre 2011 Symfonia © Xavier Leoty Neige © Thierry De Mey Comment ai-je pu tenir là-dedans ? © Tristan Jeanne-Valès musique danse Marie-Josèphe Jude Jean-François Heisser Symfonia Voilà maintenant quinze ans que Jean-François Heisser et Marie-Josèphe Jude sont réunis autour de cette formation brillante qu’est le duo de pianos. L’une est essentiellement pianiste, le second est également chef d’orchestre, ce qui explique très certainement l’orientation musicale du duo. Le programme qu’ils ont choisi pour ce concert illustre la richesse du répertoire que peut aborder cette formation. Réduction pour deux pianos de trois poèmes symphoniques de Franz Liszt : Les Préludes, Hamlet et Mazeppa. Œuvres de maturité composées à Weimar dans les années 1850. L’occasion de fêter les deux cents ans de la naissance de l’artiste. Avec Ma Mère l’Oye de Maurice Ravel, c’est le mouvement inverse. L’œuvre composée d’après les Contes de Perrault est à l’origine écrite pour un piano à quatre mains ; c’est ensuite qu’elle devient une pièce pour orchestre symphonique. Enfin, la Valse est également un poème chorégraphique pour orchestre. Maurice Ravel en joua la transcription pour piano à Diaghilev. Celui-ci le refusa pour ses Ballets Russes : Ravel, c’est un chef d’œuvre, mais ça n’est pas un ballet. C’est la peinture d’un ballet. Un très beau programme pour exalter les ressources infinies du piano. Représentant majeur de la danse française hip-hop, Kader Attou, chorégraphe engagé, signe une danse de son temps aux multiples influences, où la rencontre, l’échange et le partage sont les moteurs et les sources créatrices. Il prend ici des libertés avec le strict registre et vocabulaire du hip-hop, pour une pièce saisissante et bouleversante, qui mêle harmonieusement danse contemporaine et hip hop, au diapason de la très belle partition classique de Henryk Mikołaj Gorecki, l’un des trois grands compositeurs contemporains polonais. La danse de Kader Attou, généreuse, se caractérise par une poétique où l’expression des sentiments est centrale. Un des traits de sa signature se situe dans la dimension imageante de la musique, qui porte l’émotion. Symfonia a pour socle et point de départ cette Symphonie n°3, dite “Chants plaintifs“, qui a fortement marqué le chorégraphe depuis l’âge de vingt ans. La pièce se compose de trois mouvements lents à l’intérieur desquels la soprane donne vie à trois textes : une lamentation, une prière et un chant populaire. Directeur artistique, danseur et chorégraphe de la compagnie Accrorap, longtemps basée à Besançon, Kader Attou est le premier artiste hip-hop nommé à la tête d’un Centre Chorégraphique National, celui de La Rochelle, qu’il dirige depuis 2008. tarif : spectacle en catégorie a (voir pages 82 et 84) Chorégraphie Kader Attou Concert dans le cadre du Festival International de Musique de Besançon / Avec le soutien de la Ville de Belfort 14 mercredi 21 septembre à 20h30 mardi 4 octobre à 20h30 au granit à la maison du peuple tarif : spectacle en catégorie a (voir pages 82 et 84) Titre complet : Symfonia piesni zalosnych / Centre Chorégraphique National de la Rochelle - Poitou-Charentes Kader Attou - Cie Accrorap / Création Festival Montpellier Danse 2010 / Chorégraphie : Kader Attou / Avec : Amine Boussa, Capucine Goust, Mathieu Furgé, Mabrouk Gouicem, Rachid Hamchaoui, Salem Mouhajir, Véronique Teindas, Vaishali Trivedi, Sébastien Vela Lopez, Majid Yahyaoui / Musique : Henryk Mikolaj Gorecki, Symphonie n°3 pour soprane et orchestre, opus 36 / Création lumière : Françoise Michel / Costumes : Nadia Genez / Production : Centre Chorégraphique National de La Rochelle Poitou-Charentes, Kader Attou Cie Accrorap, Festival Montpellier Danse 2010, La Coursive scène nationale de La Rochelle, Théâtre National de Chaillot, Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine Grand Théâtre, scène conventionnée pour la danse, Ville de Lorient / Avec le soutien du Conseil général du Val-de-Marne, Le Centre Chorégraphique National de La Rochelle Poitou-Charentes. Kader Attou Cie Accrorap est soutenue par le ministère de la Culture et de la Communication - DRAC de Poitou-Charentes, le Conseil régional de Poitou-Charentes, la Ville de La Rochelle et par Culturesfrance dans le cadre de certaines de ses tournées à l’étranger / © photo Xavier Leoty 15 théâtre / création Les Bonnes texte Jean Genet / MISE EN SCÈNE Jacques Vincey Le 2 février 1933, deux bonnes, Christine et Léa Papin assassinent sauvagement et sans aucune raison apparente leur maîtresse et sa fille. Une dizaine d’années plus tard, Jean Genet s’inspire de ce fait divers pour en faire du théâtre : deux sœurs, Claire et Solange, servent Madame comme femmes de chambre depuis des années. Profitant des sorties nocturnes de Madame, elles s’adonnent au rituel d’un jeu de rôle sadique dans lequel, l’une d’elle, joue Madame en revêtant ses habits et ses accessoires. Se révèle alors la haine latente et refoulée existant entre Servante et Maîtresse. La finalité du jeu est de parvenir à la seule issue logique : le meurtre de Madame par la Bonne. Claire et Solange sont les pantins d’un système qui les emprisonne dans leurs propres rôles. Elles improvisent inlassablement sur un même canevas jusqu’à ce qu’un jour leur numéro dérape et que la mort mette un terme définitif à la mascarade. Madame est le Monsieur Loyal de ce cirque métaphysique. Celle qui tire les ficelles de l’imaginaire. Une créature hybride et insaisissable qui échappe à toute classification et reste auréolée d’un mystère qui la protège des agressions du réel. Ces trois personnages sont interprétées ici par Marilù Marini, Hélène Alexandridis et Myrto Procopiou, trois actrices hors du commun capables d’une démesure jubilatoire. Avec une intelligence, un instinct et un plaisir du jeu partagés, elles sauront, comme l’exigeait Genet, “endosser des gestes et des accoutrements qui leur permettront de me montrer à moi-même, et de me montrer nu, dans la solitude et son allégresse”. mardi 11 octobre à 19h30 mercredi 12 à 20h30 jeudi 13 à 19h30 vendredi 14 à 20h30 au granit 16 Genet joue avec les codes du théâtre et avec les repères des spectateurs. Il nous maintient aux lisières du vrai et du faux, du trivial et du merveilleux, du rire et de l’effroi. Pathétiques et grandioses, ses personnages évoquent les grands clowns qui, au sommet de leur art, savent nous faire rire et pleurer dans le même instant. Rien n’est plus éloigné du réel que ces figures outrancières, et pourtant, rien ne nous parle plus intimement de notre humanité la plus secrète. Jacques Vincey jacques vincey Au départ comédien, Jacques Vincey a joué au théâtre sous la direction de metteurs en scène tels que Patrice Chéreau, Bernard Sobel, Robert Cantarella, Luc Bondy, André Engel, Laurent Pelly ou Hubert Colas. Au cinéma et la télévision, il a tourné notamment avec Nicole Garcia, Alain Chabat et François Dupeyron. En 1995, il fonde la Compagnie Sirènes, dont il assure la direction artistique. En 2001, il co-met en scène un spectacle avec Muriel Mayette à la Comédie Française. Il crée ensuite Gloria de Jean-Marie Piemme. Le spectacle est programmé en mai 2002 au Festival Frictions à Dijon, puis au Festival d’Avignon In en juillet. A deux reprises, il est l’assistant d’André Engel pour Léonce et Lena de Büchner et pour Le Jugement Dernier de Horvath présentés au Théâtre de l’Odéon en 2001 et 2003. Mandaté par l’AFAA, il crée en novembre 2002 tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84) Santo Elvis de Serge Valletti à Rio de Janeiro Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du jeudi 13 octobre. Contemporain en Amérique Latine et du festival Avec : Hélène Alexandridis Solange, Marilú Marini Madame, Myrto Procopiou Claire / Collaboration artistique : Paillette Scénographie et costumes : Pierre-André Weitz / Lumières : Bertrand Killy / Musique, son : Frédéric Minière, Alexandre Meyer Régie générale : André Neri / Assistanat à la mise en scène : Vanasay Khamphommala / Relations avec la presse : Claire Amchin / Production, diffusion : Emmanuel Magis, A N A H I Assisté à l’administration de Mélanie Charreton / Production : compagnie Sirènes, coproduction : Le Granit, scène nationale de Belfort, Scène nationale d’Albi, Théâtre du Beauvaisis, Gallia Théâtre, Scène conventionnée de Saintes, Espace JacquesPrévert-Théâtre d’Aulnay-sous-Bois, Centre des Bords de Marne, Scène publique conventionnée du Perreux-sur-Marne, La Coursive, scène nationale de La Rochelle, Scène nationale d’Aubusson, Théâtre des 13 vents–CDN de Montpellier. Avec le soutien de la DRAC Ile-de-France-ministère de la culture et de la communication. Coréalisation Athénée Théâtre Louis-Jouvet Jacques Vincey est artiste associé pour trois ans (2011-2013) au Théâtre du Nord–Théâtre National Lille-Tourcoing Région Nord Pas-de-Calais et en résidence au Centre des Bords de Marne, Scène publique conventionnée du Perreux-sur-Marne / © photo Frederick Whitman Glasier, American, 1866-1950 Illeson sisters, Collection of The John and Mable Ringling Museum of Art Archives) © photo portrait Anne Gayan dans le cadre des Saisons de Théâtre Français Rio Cena Contemporanea. Il enchaîne ensuite les mises en scène : Le Belvédère, d’Ödon von Horvath, Jours de France de Frédéric Vossier, Mademoiselle Julie d’August Strindberg, Madame de Sade de Yukio Mishima, pièce qui connaît un très grand succès. Il créé en septembre 2009 La Nuit des Rois de William Shakespeare et au printemps 2010, il met en scène à la Comédie-Française une adaptation par Frédéric Vossier du Banquet de Platon. À l’automne 2010, il monte - dans le cadre de l’année France-Russie - L’Affaire de la rue de Lourcine d’Eugène Labiche. Jours souterrains de Arne Lygre est créée pour la première fois en France en mars 2011. Les Bonnes de Jean Genet est créé au Granit. 17 théâtre musical théâtre jeune public / à voir en famille Rosa la Rouge Histoire de l’oie Un spectacle de CLAIRE DITERZI et MARCIAL DI FONZO BO de Michel-Marc Bouchard / MISE EN SCÈNE Marc Toupence Claire Diterzi est une artiste iconoclaste qui adore croiser les disciplines, élargir les champs et tester de nouvelles sonorités. Télérama Mêlant chanson, théâtre, vidéo, conjuguant passé et présent, c’est une chorégraphie sur écran géant de galbes harmonieux en dessous rouges. Libération “La plupart des histoires que l’on nous raconte adulte devraient nous être racontées lorsqu’on est enfant. Voici le genre d’histoire qu’on aurait dû me raconter alors que j’étais tout jeune.” Voici l’introduction de cette magnifique pièce, véritable best-seller à travers le monde, de cet auteur canadien, qui nous parle d’un sujet aussi difficile que bouleversant. Mathilde, devenue adulte, voyage au temps de son enfance à la rencontre de la petite fille qu’elle a été : elle vit avec ses parents dans une ferme isolée avec très peu de contacts extérieurs. Pour vivre autre chose que le travail quotidien, la petite fille rêve de jungle et de Tarzan, elle invoque le Dieu Tonnerre, elle parle aux animaux. Elle tisse un lien avec une oie de la ferme : Teeka, et la sauve de son sort d’animal d’élevage. Toutes les deux jouent ensemble, se chamaillent, se fâchent et se réconcilient comme deux sœurs. La mise en scène met en valeur un récit intime et s’ouvre sur un espoir à transmettre : celui de pouvoir s’affranchir de la violence par la parole et la possibilité de construire un avenir différent. Originaire de Pologne, installée à Berlin, Rosa Luxemburg fonda le parti communiste allemand en 1918 et reste une figure importante de l’engagement politique du début du XXème siècle. Théoricienne marxiste, elle fut emprisonnée à de nombreuses reprises pour ses idées, avant d’être assassinée en 1919. Pour le théâtre, la chanteuse Claire Diterzi et le metteur en scène Marcial Di Fonzo Bo retracent l’histoire de cette femme amoureuse, brillante oratrice, écrivain et pacifiste. Alliant théâtre, musique, danse et vidéo, Rosa La Rouge est une épopée musicale, aux confins du rock et de la chanson, avec des escapades classiques. Une forme inclassable donc, mais entièrement vouée à l’évocation d’une femme remarquable, avec élégance et forte émotion. Rosa la rouge, c’est une femme d’ici et de maintenant, “qui n’a pas peur et qui veut tout”, qui n’a peur ni de la bêtise, ni de la violence extrême de la société actuelle qui assigne à chacun sa place, qui n’a pas peur de vouloir TOUT, l’intime et le collectif, l’amour et la rage, la foule des villes, la masse et la solitude de la nature, les oiseaux et les ciels. La voix limpide et sensuelle de Claire, son humour, la finesse, la vigueur, le rythme de sa musique, c’est la vie qui affirme : on peut inventer un autre monde, on peut faire exister au présent un monde différent, ouvert et multiple, par la révolution et par l’art. Leslie Kaplan, dramaturge mardi 18 octobre à 20h30 au granit 18 tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84) Un spectacle de Claire Diterzi et Marcial di Fonzo Bo/ Images de Patrick Volve/ Dramaturgie de Leslie Kaplan / Guitare, voix : Claire Diterzi/ Percussions, machines : Etienne Bonhomme/ Cor : Baptiste Germser / Hautbois : Cédric Châtelain/ Avec l’aimable participation en images de Lambert Wilson, Alexandra Naudet et Cyrille Mussy / Conception réalisation de la kalachguitare : Michal Batory / Costumes : ASKA / Création vidéo : Benoit Simon/ Création Lumières : Bruno Marsol/ Régie Générale : Cédric Grouhan/ Régie son : François Gouverneur/ Régie lumières : Stéphane Loirat/ Régie vidéo : Stéphane Bellanger / Régie plateau et son retours : Arnaud Viala / Production déléguée : Bleu Citron / Coproduction : Théâtre du Rond Point, Paris - La Coursive, scène nationale de la Rochelle - La Ferme du Buisson, scène nationale de Marne la Vallée - Chateauvallon, centre national de création et de diffusion culturelles - Le Maillon, théâtre de Strasbourg, scène européenne et Théâtre des Lucioles (Rennes) / Avec le soutien à la coproduction d’ARCADI et le soutien du CNV, de la Sacem et de la SPEDIDAM. Musique produite et éditée par NAIVE / © photo Michal Batory tarif : spectacle en catégorie c (voir pages 82 et 84) Conférence sur le thème “Le conte et la résilience” vendredi 21 octobre à 19h au Granit / entrée libre A partir de 10 ans Dans le cadre du Festival Conte et compagnies Durée : 1h10 jeudi 20 octobre à 19h30 vendredi 21 à 10h et 14h30 (scolaires) au granit Mise en scène : Marc Toupence / Scénographie et Vidéo : Antonin Bouvret / Création costumes : Carole Birling / Création lumière : Ali Laouadi / Création Musicale : Philippe Leroy / Création Marionnette : Sophie Matel / Interprétation : Marie Bouvier, Philippe Leroy et Sophie Matel / Coproduction : Théâtre du Pilier, Pôle Jeunes Publics – Scène nationale du Pays de Montbéliard © photo Thierry Novelli 19 théâtre théâtre jeune public / à voir en famille Gemelos Comment ai-je pu tenir là-dedans ? D’après le Grand cahier d’Agota Kristof / MISE EN SCÈNE La Troppa d’après La Chèvre de M. Seguin d’Alphonse Daudet UNE FABLE DE STÉPHANE BLANQUET & JEAN LAMBERT-WILD Le spectacle de cette excellente compagnie chilienne est la reprise du grand succès du Festival d’Avignon 1999, adaptation libre du premier tome de la trilogie d’Agota Kristof, Le Grand Cahier. Gemelos, “les jumeaux” en espagnol, raconte le parcours initiatique de deux frères qui apprennent à vivre seuls en pleine guerre. Leur jeune mère, inquiète de la famine qui frappe la Grande Ville, a laissé à sa propre mère paysanne le soin de veiller sur eux. Les jumeaux sont âgés d’environ dix ans, ne vont pas à l’école et effectuent les travaux agricoles pour la grand-mère, une femme acariâtre que ses voisins ont surnommée “la sorcière”. Rusés, les deux garçons s’astreignent d’eux-mêmes à de nombreux exercices de survie, du corps et de l’esprit. Contrairement au récit sombre du roman, La Troppa a fait de ce conte moral un conte de fées, où le pire n’est pas nié, mais surmonté, et où le malheur de grandir est un préambule à la joie de vivre. Un conte de fées pour enfants de 7 à 77 ans. Le ravissement de ce spectacle tient à la parfaite maîtrise du jeu et au très beau dispositif scénique, entre castelet de marionnettes et théâtre de poche. Mi-hommes, mi-automates, les acteurs chiliens, avec leurs gestes stylisés et leur demi-masque en carton, ressemblent à des marionnettes. Le propos est d’autant plus fort que l’esthétique joue sur la magie du merveilleux, dans un savant enchâssement narratif. Entre guignol et opéra, La Troppa nous offre un véritable théâtre d’illusions. tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84) Spectacle en espagnol surtitré en français Voici l’histoire tragique d’une petite chèvre, celle de Monsieur Seguin, follement éprise de liberté et de grands espaces. Perchée sur un monticule, cette petite chèvre se croit soudain toute puissante en regardant à ses pieds le monde qu’elle découvre. Elle est en cela semblable aux enfants qui, en grandissant, veulent faire du monde qui les entoure le terrain de toutes les expériences, sans peur et sans frein. Si Alphonse Daudet, en bon disciple de La Fontaine, se sert de l’animalité pour dire l’humain, Jean Lambert-wild, dans sa rêverie théâtrale, se sert aussi de l’humain pour dire l’animalité. Il confie le rôle de la chèvre à une artiste qui, par un impressionnant travail gestuel et corporel, sait nous émouvoir et nous troubler. À ses côtés, nous traversons les merveilleux paysages inventés par le dessinateur Stéphane Blanquet, pour ce voyage féérique et surprenant qui n’est en rien l’illustration réaliste du récit, mais une vraie fantasmagorie qui s’adresse à l’imaginaire de chaque spectateur, petit ou grand. Malgré la fin inexorable, nous sommes mystérieusement fascinés par le désir de vie de la petite chèvre, par sa volonté de passer outre les lois contraignantes qu’on veut lui imposer, par la force incroyable qu’elle manifeste pour s’éloigner d’un chemin tout tracé et jouir des plaisirs du monde dont ce pauvre Monsieur Seguin voulait la priver pour son bien. Jean Lambert-wild dirige le Centre Dramatique National de Normandie depuis 2007 ; il a été artiste associé au Granit de 2000 à 2006. Durée : 1h45 vendredi 4 novembre à 20h30 samedi 5 à 19h30 au granit 20 Texte d’après Le Grand cahier d’Agota Kristof / Adaptation théâtrale et mise en scène : Laura Pizarro, Zagal et Jaime Lorca Avec : Laura Pizarro, Zagal, José Manuel Aguirre / Musique originale et interprétation : Zagal / Scénographie du spectacle, costumes, masques, objets et machinerie : Eduardo Jiménez et Rodrigo Bazáes / Lumière : Cristóbal Castillo / Production : Compagnie Teatrocinema (Chili) / Avec le soutien de FONDART (Gouvernement Chilien) / Production déléguée de l’exploitation en Europe : Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau / © DR mercredi 9 novembre à 19h30 mardi 8, jeudi 10 à 10h et 14h30 (scolaires) au granit tarif : spectacle en catégorie c (voir pages 82 et 84) à partir de 7 ans Durée : 1h05 D’après La Chèvre de M. Seguin d’Alphonse Daudet / Une fable de Stéphane Blanquet & Jean Lambert-wild / Narrateur : André Wilms / La petite chèvre : Chiara Collet, Elena Bosco en alternance / Direction : Jean Lambert-wild / Musique : Jean-Luc Therminarias, Léopold Frey / Chorégraphie : Silke Mansholt / Scénographie : Stéphane Blanquet & Jean Lambertwild / Assistant scénographie : Thierry Varenne / Lumières : Renaud Lagier / Son : Christophe Farion / Stagiaire son : Benjamin Grégoire / Costumes et accessoires : Olive / Direction technique : Claire Seguin / Régie son : Joël Migne / Régie lumière : Thierry Sénéchal / Régie plateau : Patrick Le Mercier Décor et costumes réalisés par les ateliers de la Comédie de Caen : Patrick Le Mercier, Patrick Demière, Bruno Banchereau, Pierre-Amaury Hervieu, Serge Tarral, Luis Enrique Gomez Bastias, Gilles Loubet, Laurent Mandonnet, Olivier Beaudequin Sous la direction de Benoît Gondouin assisté de Hubert Rufin / Stagiaire construction : Clément Auger / Peintre décorateur : Patrick Demière / Stagiaires décorateurs : Anaïs Besnard, Manon Hamard / Réalisation des costumes : Antoinette Magny / Stagiaire costumes : Clara Dumont / Electriciens : Claudio Codemo, Moëren Tesson / © photo Tristan Jeanne-Valès / Production déléguée : Comédie de Caen-Centre Dramatique National de Normandie 21 danse Salves chorégraphie maguy marin / En collaboration avec Denis Mariotte maguy marin Maguy Marin étudie la danse classique à “Maguy Marin n’a pas intitulé pour rien son nouveau spectacle Salves. Tirs répétés, explosions sonores, le plateau ressemble à la casse du XXème siècle, avec ses hordes d’humains à peine reconnaissables et ses icônes en mille morceaux. La Liberté, la République, la “belle danse” laissent place à Guernica de Pablo Picasso. La structure spectaculaire, solide mais répétitive comme souvent chez la chorégraphe, prend ici une ampleur rare. Pièce manifeste, Salves ramasse d’un coup magistral le talent de Maguy Marin. Elle allie savoir-faire extrême du plateau (espace, architecture, lumières), science du rythme visuel et musical, sens du théâtre le tout blindé par un mental d’acier. Maguy Marin sait ce qu’elle veut dire et trouve les moyens pour faire passer le message sans virer simpliste ni démago. Politique au sens fort, cette pièce tire la sonnette d’alarme d’un monde malade où la rage l’emporte encore sur le désespoir.” Toulouse, puis au conservatoire de Paris. Elle entre ensuite au ballet de Strasbourg, puis change de direction et entre à l’École Mudra à sa création en 1970 à Bruxelles. Trois ans de travail intense sont décisifs dans son parcours (“tous mes repères s’effondrent pour laisser apparaître la multitude des choix créatifs, la liberté, la contrainte aussi... Plus rien ne sera comme avant”). Elle participe ensuite à un groupe de recherche théâtrale, puis danse trois ans au Ballet du XXe siècle sous la direction de Maurice Béjart, et tente ses premières expériences de chorégraphie. En 1978, elle est encore à Bruxelles et travaille avec Daniel Ambash ; son activité créatrice prend dès lors son essor, spécialement après son prix obtenu au Concours chorégraphique international de Bagnolet en 1978. Son style se tourne Le Monde Lorsque j’ai entamé cette nouvelle pièce, il m’est revenu à l’esprit ce qui pour Turba nous a enthousiasmé dans le De rerum natura de Lucrèce : les atomes déclinent perpétuellement, mais dans leur chute, ils font à un moment un écart dans leur course. Il suffit qu’un atome bifurque légèrement de sa trajectoire parallèle pour entrer ainsi en collision avec les autres d’où naîtra un monde, l’invention d’une forme nouvelle qui peut donner lieu à des conséquences inouïes. Maguy Marin jeudi 10 novembre à 20h30 à la maison du peuple 22 vers un pendant français de la Tanztheater, développée en Allemagne par Pina Bausch, en intégrant de nombreux éléments théâtraux et non dansés dans ses chorégraphies. Elle sera dès lors une des chorégraphes les plus importantes de la Nouvelle danse française, notamment tarif : spectacle en catégorie a (voir pages 82 et 84) avec une pièce devenue mythique : May B. Durée : 1h20 créée en 1981 au Centre national de danse Conception : Maguy Marin / En collaboration avec Denis Mariotte Et les interprètes : Ulises Alvarez, Romain Bertet, Teresa Cunha, Mayalen Otondo, Matthieu Perpoint, Jeanne Vallauri, Vania Vaneau / Direction technique et lumières : Alexandre Béneteaud / Conception et réalisation du dispositif scénique : Michel Rousseau / Éléments d’accessoires : Louise Gros Avec Pierre Treille / Réalisation des costumes : Nelly Geyres /Son : Antoine Garry / Coproduction : Biennale de la danse de Lyon 2010, Théâtre de la Ville de Paris, Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape/cie Maguy Marin / Le ccn de Rillieux-la-Pape/ Cie Maguy Marin est subventionné par le Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Rhône-Alpes /la Région RhôneAlpes /le Département du Rhône /la Ville de Rillieux-la-Pape et bénéficie du soutien financier de l’Institut français pour ses tournées internationales / © photo Jean-Pierre Maurin contemporaine d’Angers. Sa compagnie se crée, évolue et change, développant ces dernières années son travail dans le cadre de la non-danse ; aujourd’hui elle a réalisé une quarantaine de pièces, et a poursuivi son travail, depuis 1998, au Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape dont elle assurait la direction jusqu’en 2010. Une pièce de lueurs, d’échos, de flammes brèves qui surgissent et disparaissent, qui se transmettent à travers des gestes que l’on dirait clandestins, comme si toujours quelque chose pouvait renaître de l’obscurité, révélant une perception du réel parfois drôle, jusqu’à l’absurde ou le grotesque. Maguy Marin 23 théâtre Habit(u)ation CONCEPTION, éCRITURE ET MISE EN SCÈNE ANNE-CÉCILE VANDALEM La brillante metteuse en scène belge, Anne-Cécile Vandalem, nous plonge dans le quotidien et l’intérieur, admirablement bien reconstitué, d’une famille de classe moyenne, vivant dans un pavillon de banlieue. De la cuisine équipée au salon, en passant par l’atelier du père ou le jardin, qu’on devine derrière les baies vitrées, le décor hyper-réaliste, d’une grande ingéniosité technique, nous offre le tableau implacable, drôle et touchant, de la vie de cette tribu : Alain, le père, emballe clandestinement du saumon fumé pour une entreprise norvégienne, Claudia, la mère, est secrétaire dans un bureau d’assurances, et Yvonne, la tante, est chauffeur de bus. Anni, la petite fille, navigue discrètement au milieu d’eux, en promenant le bocal de son poisson rouge, le seul ami lui tenant compagnie. Le quotidien de tout ce petit monde stagne et ronronne en vase clos, jusqu’au jour du septième anniversaire d’Anni, où tout bascule. La narration est construite du point de vue de la fillette. Anni, jouée par une excellente petite fille actrice de huit ans, est à la fois l’élément moteur de la narration et le regard par lequel nous accédons au récit. Le jour de ses sept ans, celle-ci décide de prendre les choses en main et nous invite à un très beau voyage, aux limites du fantastique, dont nous ne dévoilerons rien de plus pour ménager l’effet de surprise. Deuxième volet de la Trilogie des parenthèses, projet théâtral qui explore la question de notre perception du réel et de l’espace-temps, Habitu(a)tion réunit les ingrédients d’un spectacle virtuose : de très bons acteurs, un décor magique, peuplé de machines invisibles qui le métamorphosent, et un propos politique et poétique fort, véritable conte fantastique moderne. mardi 15 novembre à 20h30 à la maison du peuple 24 Que cache ce mystérieux titre d’Habit(u)ation au carrefour des “habitudes” et de l’“habitation” ? Le phénomène de l’habituation, synonyme d’accoutumance, trouve une magnifique illustration dans l’allégorie de la grenouille : si l’on plonge une grenouille dans de l’eau bouillante, elle s’échappe, aussitôt. Par contre, si on plonge cette grenouille dans de l’eau froide progressivement portée à ébullition, elle manque alors de vigilance, elle s’engourdit peu à peu et finit par mourir, ébouillantée. Selon la formule consacrée, “toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé, ne saurait être que fortuite.” tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84) Durée : 1h40 Concept, écriture et mise en scène : Anne-Cécile Vandalem / Aide à l’écriture : Christine Aventin / Scénographie et accessoires : Marie Szersnovicz / Animations vidéo : Thierry Gilet / Création des lumières : Samuel Marchina / Création son : Juliette Wion Décor sonore et composition musicale : Pierre Kissling / Création des costumes : Laurence Hermant / Création maquillage et perruques : Marie Messien / Assistanat à la mise en scène : Céline Gaudier / Avec : Claudia Véronique Dumont, Alain Alexandre Trocki, Yvonne Brigitte Dedry (distribution en cours) / Production : Théâtre de Namur / Coproduction : Théâtre de la Place - Liège, Das Fräulein asbl, La Compagnie des Petites heures, Kunstenfestivaldesarts Bruxelles, Théâtre National - Bruxelles, Scène Nationale de Bonlieu - Annecy / Avec l´aide du Ministère de la Communauté française - Service du Théâtre / © photo Phil Deprez Telle la grenouille qui s’endort dans sa casserole sur le feu, nous trempons dans les inégalités et les situations inacceptables, sans que cela n’ait plus aucun effet sur nous. Confortablement assis devant notre écran plat acheté à crédit, nous assistons au spectacle quotidien d’une réalité marquée par l’aberration, la fuite en avant, la destruction, le sacrifice des plus faibles et nous ingurgitons cela passivement, abandonnant petit à petit nos réflexes réactifs. Et la grenouille de s’endormir progressivement… Anne-Cécile Vandalem Magnifiquement servie par des comédiens de haut vol, Anne-Cécile Vandalem fait de la maison un véritable partenaire, utilisant toutes les ressources de la technologie et des machineries pour empêcher son propre théâtre de tourner en rond. Un travail visuel sonore et technique époustouflant pour un spectacle inclassable et secouant, comme le vent final qui emporte tout sur son passage. Le Soir 25 théâtre / musique / vidéo jazz vocal Richard III Mina Agossi Quartet texte William Shakespeare / Mise en scène David Gauchard Le Granit et la Scène Nationale du Pays de Montbéliard s’associent cette saison pour accueillir David Gauchard et le collectif l’Unijambiste. La Scène Nationale du Pays de Montbéliard accueille Richard III et le Granit accueille et coproduit Le Songe d’une nuit d’été. Cette “mise en commun” des productions d’un artiste sur l’Aire Urbaine ne s’arrête pas là. Le Moloco et la Poudrière, les deux scènes de musique actuelle, nous rejoignent pour une carte blanche aux musiciens qui font partie du Collectif l’Unijambiste. Théâtre, musique, arts numériques, l’Aire Urbaine fait feu de tout bois. Préfiguration de ce qui pourrait demain être un axe fort de collaboration ? Un véritable uppercut scénique ! Voici le parcours de Richard III, homme difforme et immoral qui accède au pouvoir absolu en trahissant les siens et en bafouant tous les tabous. La triple incarnation du rôle-titre par un comédien, un rappeur et un musicien permet d’explorer tous les méandres de sa folie vénéneuse. Dialoguant avec les personnages réels ou projetés sur écran, le monstre est plus solitaire et dérangeant que jamais. Jeudi 17 novembre à 20h à la scène nationale du pays de montbéliard 26 De reprises décalées en compos soignées qui épousent une personnalité diaprée, Mina Agossi imprime sa griffe atypique. Libération Retrouvez David Gauchard et le collectif l’Unijambiste pour Le Songe d’une nuit d’été (voir p. 52), qui clôture la trilogie entamée avec Hamlet et Richard III. Nous vous proposons également une soirée festive autour de David Gauchard et de son collectif samedi 4 février 2012 à partir de 18h30 : apéro-concert à la Poudrière puis ciné-concert d’Olivier Mellano au Granit / tarif unique apéro-concert et ciné-concert : 10€ tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84) Texte : William Shakespeare / Traduction : André Markowicz Mise en scène : David Gauchard / Création musicale : Olivier Mellano / Avec : Vincent Mourlon, Arm, Olivier Mellano, Hélène Lina Bosch, Emmanuelle Hiron, Nicolas Petisoff et une dizaine d’acteurs à l’écran / Guitare : Olivier Mellano / Textes & rap : Arm (Psykick Lyrikah) / Vidéo : David Moreau / Effets spéciaux : Robert Le Magnifique - Taprik / Lumière : Christophe Rouffy / Son : Klaus Löhmann / Costumes : Josette Rocheron / Scénographie : Christophe Delaugeas / Construction : Mégabo / Administration : Pierre Ménasché / Production & diffusion : Agathe Jeanneau Production : L’unijambiste / Coproduction : Festival National de Bellac, Théâtre du Cloître-scène conventionnée de Bellac, Théâtre de l’Union - Centre Dramatique National du Limousin, Théâtre de la Renaissance - Oullins – Grand Lyon, Théâtre du pays de Morlaix, scène nationale d’Aubusson - Théâtre Jean Lurçat, Grand Logis - Bruz, Château Rouge - Annemasse, Centre Culturel Jean-Pierre Fabrègue - St Yrieix la Perche Soutien : Espace de l’Ecluse - La Souterraine / © Thierry Laporte Bisontine, née d’un père béninois et d’une mère bretonne, Mina Agossi a grandi entre l’Afrique noire et le Pays basque, a vécu en Espagne avant de s’installer à Paris. Influences métissées pour cette magnifique interprète, qui reprend, avec finesse et plaisir communicatif, aussi bien Boby Lapointe que Miles Davis. Son univers musical est donc inspiré par le jazz le plus traditionnel (“When The Saints Go Marchin’In”), par la chanson française et par des reprises de standards de Jimi Hendrix (“Burning Of The Midnight Lamp”) aux Beatles (“And I Love Her”). A cela s’ajoutent ses propres compositions et une présence scénique envoûtante marquée par un souriant décalage et une chaleur évidente avec son auditoire, qui s’étend désormais des Etats-Unis à l’Afrique. Ses musiques traversent les ballades, le blues, le scat et les envolées rock. Au-delà de la complicité évidente entre Mina Agossi et son trio rythmique que l’on connaissait sur de précédents enregistrements, la réalisation artistique de son neuvième album Just Like A Lady sorti en 2010, a été confiée à Phil Reptil. Ses arrangements donnent de l’ampleur et un son d’une précision d’orfèvre à chaque mélodie. Mina Agossi trace une voix singulière dans la musique. Libérée des contraintes et des révérences, ses expressions scéniques sont imprévisibles. Avec malice, elle accède au statut de diva du jazz. Dans cette voix multicolore s’entendent invention, nouveautés et réminiscences, sentiments de femme merveilleusement excessifs. Télérama tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84) vendredi 18 novembre à 20h30 En partenariat avec la Maison pour Tous de Beaucourt au granit Mina Agossi : chant / Phil Reptil : guitare, claviers, électronique Eric Jacot : contrebasse / Ichiro Onoe : batterie / © photo Thibault Stipal / Naïve 27 La seule chose que Miriam a pu apprendre concernant sa vie antérieure à son adoption en Allemagne, ressemble à un mythe : “Vous avez été trouvée dans un carton, en Corée du Sud, en 1977, emballée dans un journal.” tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84) Spectacle en anglais surtitré en français / Durée : 1h20 Un spectacle du collectif Rimini Protokoll / Avec : Miriam Yung Min Stein, Hye-Jin Choi et Ludwig / Scénographie : Helgard Haug et Daniel Wetzel Dramaturgie : Sebastian Brünger / Musique : Peter Dick (Ludwig / The Noes Have It) / Scénographie et lumière : Marc Jungreithmeier / Interaction design : Grit Schuster / Interaction design assistant : Tobias Üffinger / Traduction en anglais : Jenna Krumminga / Chargé de production : Heidrun Schlegel / Assistant mise en scène : Dorit Abiry / Assistant décors : Sina Gentsch / Assistant production : Dimitris Bampilis / Production : Rimini Apparat Coproduction : Hebbel am Ufer de Berlin et le Theaterhaus Gessnerallee à Zurich, en coopération avec le Wiener Festwo¬chen / Avec le soutien de la Mairie de Berlin – Senatskanzlei – Affaires culturelles – droits d’auteur Schaefersphilippen Theater und Medien GbR / © photo Drama 28 théâtre / musique / vidéo humour Black Tie Christophe Alévêque collectif rimini protokoll Le collectif théâtral germano-suisse “Rimini Protokoll” s’est fait connaître en France et dans toute l’Europe par des spectaclesévénements comme Mnemopark, révélation du 60ème Festival d’Avignon, Airport Kids ou Cargo Sofia. Les trois membres de ce collectif travaillent à l’invention d’un théâtre documentaire et social. Ils construisent des spectacles bouleversants, traversés par un humour tendre et une force de vie extraordinairement émouvante. Se posant d’abord en journalistes, ils partent à la découverte “de vraies histoires vécues par de vrais gens”, puisant les thématiques de leurs créations au cœur de la réalité. A partir de recherches précises, ils rencontrent et choisissent (en fonction de leur milieu social, familial, professionnel ou culturel) des individus qu’ils nomment “spécialistes” ou “experts du quotidien”. Ils les mettent ensuite en scène dans leurs propres rôles, au sein de dispositifs utilisant différents médiums reconstituant leurs expériences. Avec Black Tie, ils explorent de manière très touchante la question de l’identité, des origines et des frontières culturelles, à partir de l’expérience vécue par Miriam Yung Min Stein, jeune femme d’origine coréenne adoptée par des parents allemands. Bien construit, le récit de Miriam est étayé par la projection de documents administratifs, de photographies, de petits reportages, le tout accompagné à la guitare. lundi 21 novembre à 20h30 Super Rebelle Loin de se prendre pour un justicier masqué, Christophe Alévêque endosse un déguisement de Super Rebelle pour pointer du doigt ce qui cloche dans ce monde. Tout lui est bon pour moquer nos travers, tel un petit diable qui ricane devant l’angélisme ambiant... Christophe Alévêque monte sa première pièce en 1992 avec Philippe Sohier. Très vite, il intègre l’équipe de Laurent Ruquier dans l’émission “Rien à cirer” sur France Inter, où il tourne en dérision l’actualité avec un humour corrosif et décalé. Sa collaboration avec l’animateur perdure et il devient chroniqueur dans les émissions “On a tout essayé” sur France 2 et “On va s’gêner” sur Europe 1. Dans le même temps, il collabore avec Michel Drucker, Thierry Ardisson et l’équipe de l’émission “Nulle Part ailleurs”. Il joue au théâtre, écrit des scénarii de films et joue dans plusieurs films et téléfilms. C’est en 2006 qu’il écrit son troisième one-manshow, en tournée dans la France entière jusqu’en 2008, avant de rejoindre la scène du Théâtre du Rond-Point à Paris. tarif : spectacle en catégorie a (voir pages 82 et 84) Durée : 1h30 Un spectacle de Christophe Alévêque / Mise en scène : Philippe Sohier / Accordéon et cor : Maxime Perrin / Guitare : Francky Mermillod / Batterie et trompette : Julien Bonnard ou Stéphane Sangline / Son : Stéphane Uriot / Lumières : Fred l’Indien Production : Juste pour rire et CALM production, coréalisation Théâtre du Rond-Point / Remerciements au Prato – Théâtre International de Quartier / Lille mardi 22 à 19h30 jeudi 24 novembre à 20h30 au granit à la maison du peuple 29 théâtre Andrea Novicov Sous la glace texte FALK RICHTER / MISE EN SCÈNE ANDREA NOVICOV Sous la glace est une fantaisie poétique et humoristique sur le monde de l’entreprise, la destruction de l’individu, la complaisance et l’acceptation tacite de chacun de nous face à un système politique de plus en plus complexe et abstrait. L’auteur allemand, né en 1969, actuel metteur en scène associé à la Schaubühne, est de la génération qui a connu le mur de Berlin et sa chute. Fin observateur de la société allemande mais aussi de l’Europe, il écrit des textes décapants, plein d’humour et de poésie sur sa vision politique et sociale du monde d’aujourd’hui. Il est traduit en France par Anne Monfort. A travers les personnages de Sous la glace, trois consultants d’entreprise solitaires, à la fois victimes et bourreaux d’une société régie par les lois du marché, Falk Richter cherche à comprendre quelle sorte de personnes ils sont, quelle façon de penser les anime, quelles sont leurs peurs, leurs fantasmes. Il se demande si nous ne sommes pas, nous aussi, structurés selon ce système ; si la croyance que l’efficacité et le travail sont les biens les plus précieux n’est pas, elle aussi, bien ancrée dans nos têtes. mardi 6 décembre à 19h30 mercredi 7 à 20h30 au granit 30 “Ce texte m’a intrigué parce qu’il aborde deux dimensions assez paradoxales, d’une part une vision sociétale froide du monde économique actuel, d’autre part une approche très humaine autour du burn-out avec le personnage principal. Et puis, avec la présence d’une certaine folie à tous les niveaux. Il fallait rendre une certaine chaleur, une sensualité. Servie par trois comédiens fascinants, la pièce aborde les questions de la richesse, le pouvoir, la beauté, l’argent. Il y a aussi des moments franchement comiques. Je pense que cela doit faire partie de tout bon spectacle. La légèreté et l’ironie permettent de créer l’empathie nécessaire pour se laisser emmener dans les moments plus profonds d’une pièce.” Andrea Novicov Depuis 2009, Andrea Novicov est directeur artistique du Théâtre Populaire Romand et de L’Heure Bleue à La Chaux-de-Fonds (Suisse). Né au Canada en 1958, de père russe et de mère suisse-italienne, Andrea Novicov a suivi le périple de ses parents en Argentine, au Canada, en Italie et finalement au Tessin, où il est entré à l’Ecole de Théâtre Dimitri. Il a poursuivi sa formation à Lisbonne, puis à Milan auprès de Dominic DeFazio (Acting, Director à l’“Actor Studio”). En Italie et en Suisse, il a joué au théâtre, mais aussi pour le cinéma et la télévision. C’est également en Italie qu’il a signé ses premières mises en Et alors que tout le monde veut se débarrasser des collaborateurs inefficaces et obtenir de bons chiffres, dans tous les domaines, peut-on encore y opposer d’autres bases de réflexion ? scènes et a travaillé comme scénariste pour le cinéma (notamment pour S. Soldini). Il s’est installé en Suisse romande depuis 1994 où il créa la compagnie Angledange. Son travail avec cette compagnie est caractérisé par un grand éclectisme : textes classiques et contemporains, montages, travail axé sur le jeu d’acteurs, recherche esthétique jouant avec différentes tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84) formes d’expression artistique (poésie, peinture, musique, vidéo). Andrea Novicov a également Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du mardi 6 décembre. poursuivi une activité d’enseignement d’arts Durée : 1h20 Drammatica Paolo Grassi à Milan et à la Manu- Texte : Falk Richter / Traduction : Anne Monfort / L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté / Mise en scène : Andrea Novicov / Jeu : Ludovic Chazaud, Baptiste Coustenoble, Roberto Molo, un enfant / Scénographie : Elissa Bier / Lumière : Laurent Junod / Musique : Jean-Baptiste Bosshard / Costumes : Anna Van Brée / Maquillage : Julie Monot / Construction décor : André Simon-Vermot, Neda Loncarevic / Assistante mise en scène : Camille Mermet / Régie lumière : Didier Henry / Régie son : Ghislain Butscher / Régie plateau : Hervé Jabveneau / Production Théâtre Populaire Romand / Coproduction Théâtre du Grütli, Genève / © photo Guillaume Perret, Camille Mermet / © photo portrait Christian Lutz facture (Haute Ecole de Théâtre de la Suisse dramatiques, notamment à l’Accademia d’Arte romande). Les créations d’Andrea Novicov ont tourné régulièrement en Suisse et à l’étranger. Son théâtre exploite de nouvelles formes et de nouveaux langages, visite et interroge la société, en mettant toujours en évidence les aspects collectifs de la création. 31 pop / Festival TGV - GéNéRiQ jazz Cascadeur Erik Truffaz Quartet avec Orchestre et Vidéo-Jockey Malgré un univers constellé de réminiscences, de Robert Wyatt à Thom Yorke, le songwritter inconnu vole de ses propres ailes vers une contrée à l’extravagance feutrée, qui n’est pas sans s’inscrire dans le prolongement de Christophe. Libération Cette création musicale et vidéo réunit l’artiste pop Cascadeur et un orchestre franco-suisse issu du Conservatoire de Belfort, de l’Ecole jurassienne et du Conservatoire de musique de Delémont. à une époque qui glorifie l’exposition et la précipitation, Cascadeur fait figure d’ovni dans le paysage musical. Côté vitrine, à l’instar des Daft Punk, on ne connaîtra pas son visage. Cascadeur, originaire de Metz, a pris son temps, avant d’enflammer les médias et les scènes françaises. Participant à plusieurs groupes, il a peaufiné ses talents d’auteur, de compositeur, d’interprète, d’arrangeur, de mixeur. Cascadeur fait tout tout seul, dans son home studio rebaptisé “Cascadrome”. L’artiste évolue muni d’une panoplie, casque, costumes qui lui permettent avant tout d’être lui-même. Ses musiques sont des concentrés de sensibilité et d’émotions. A la fois rêveur et précis, Cascadeur affiche à la fois candeur et fulgurance. Jouant du piano, de divers instruments et de jouets détournés, son talent est magnifié par sa voix claire et de doux arrangements qui dilatent le temps. Une pop aérienne, en haute altitude. La formation musicale qui l’accompagne pour cette création est composée de chœurs et d’un orchestre avec cordes et vents. Arrangé par Jean-Jacques Griesser, ce concert s’inscrit dans la lignée de projets initiés par Territoire de Musiques pour les Eurockéennes, avec Emilie Simon, Dyonisos ou Sophie Hunger et Piers Faccini. vendredi 9 décembre à 20h30 au granit 32 Dans son foisonnement visuel, les chansons deviennent un rouage, parmi d’autres, d’une mécanique sophistiquée et parfaitement huilée. Télérama tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84) Dans le cadre du festival TGV / GéNéRiQ. En partenariat avec Territoire de Musiques, le Conseil général du Territoire de Belfort et la République et Canton du Jura Depuis ce début d’année, Erik Truffaz est en tournée avec son quartet et Anna Aaron, à l’occasion de la sortie de son dernier album, “In Beetwen”. Cet entre deux, c’est la quintessence de la musique que compose Erik Truffaz, qui se joue des cloisons entre les genres, pour dessiner à chaque titre la cartographie éphémère, changeante, d’un nouveau voyage sonore . Le jazz en est la terre d’attache, dont la richesse harmonique, rythmique permet les ouvertures à tous les univers, qu’il s’agisse de la pop, du funk, des musiques du Moyen Orient ou de l’ Afrique noire. Avec Michel Portal qui lui succéde en janvier sur la scène du Granit, il témoigne de cette belle maturité qui permet aux musiciens issus de la planète jazz d’aller de passerelle en passerelle vers une musique inspirée et libre, vivante : une musique populaire, savante et attentive à ses consœurs de tous les continents. Ce concert est également l’occasion de découvrir, en première partie, la chanteuse et pianiste bâloise Anna Aaron. Comme sa compatriote, Sophie Hunger, elle a choisi de chanter en anglais. On évoque souvent PJ Harvey comme une de ses influences majeures ; ce n’est pas la pire des références. Mais Anna Aaron a son monde musical à elleonirique, mélancolique-qui tourne autour de son piano et se livre avec cette voix rauque et profonde, chargée d’émotion. samedi 10 décembre à 20h30 au granit Il n’est pas si fréquent que deux heures de concert semblent n’avoir duré qu’une vingtaine de minutes… Ce resserrement du temps, ce pouvoir de la musique à capter toute l’attention, on les doit au Quartet d’Erik Truffaz, dans une forme éblouissante. Le Monde tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84) © photo C. Leutenegger & S. Rouge 33 NOUVEAU cirque Les Fuyantes Conception, scénographie Boris Gibé / MISE EN SCÈNE Camille Boitel Un spectacle virtuose qui défie les lois de l’apesanteur. Le travail de Boris Gibé et Camille Boitel s’articule autour de la perception du monde, de la mise en perspectives, et de la recherche du point de fuite. Dans un univers burlesque, Les Fuyantes joue des perceptions visuelles et sensitives du spectateur pour l’emmener dans une déconstruction de ses repères, lui proposant un nouvel angle d’observation. La réalité n’est-elle pas qu’une construction ? Le décor mouvant et les corps en mouvement, en perpétuelles transformations, emmènent le public vers des territoires changeants, en jouant de sa confiance en l’image. tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84) mardi 13 décembre à 19h30 mercredi 14 à 20h30 au granit 34 Conception, scénographie : Boris Gibé / Mise en scène : Camille Boitel / Avec : Boris Gibé, Eric Lecomte, Florent Blondeau, Xavier Kim, Anna Calsina, Forrellad / Création sonore et interactivité : Antoine Villeret / Création lumière : Annie Leuridan / Création vidéo : Camille Baudelaire / Direction technique et régie plateau : Bertrand Duval / Régie plateau : Mathieu Delangle / Machinerie, accessoires, décors : Nil Admirari, Les Choses de Rien / Costumes : Florinda Donga / Photos : Jérôme Vila / Contextes / Administrateur compagnie : Bernard Saderne / Chargé de diffusion : Jean-François Pyka / Production : Les Choses de Rien / Production déléguée : Bonlieu Scène nationale Annecy / Coproductions : Maison de la Culture d’Amiens – Centre de création et de production ; La Brèche – Centre des Arts du Cirque de Basse Normandie – Cherbourg ; Parc de La Villette – Paris ; Espace Jean Legendre - Théâtre de Compiègne ; Théâtre de l’Agora, Scène Nationale - évry–essonne ; Centre de Création Artistique et Technique NILOBSTRAT - St Ouen l’Aumône ; Centre Culturel Agora Scène conventionnée – Boulazac ; l’Odyssée Scène conventionnée de Périgueux ; Théâtre de Grasse – Scène conventionnée pour la danse et le nouveau cirque ; Châteauvallon Centre National de création et de diffusion culturelles – Ollioules Accueil en résidence : Maison de la Culture d’Amiens – Centre de création et de production ; La Brèche – Centre des Arts du Cirque de Basse Normandie – Cherbourg ; L’Académie Fratellini – St Denis ; Bonlieu Scène nationale Annecy ; L’étang des Aulnes en partenariat avec Le Théâtre d’Arles, scène conventionnée pour des écritures d’aujourd’hui et et le théâtre des Salins - Scène nationale de Martigues / Autres soutiens : Coopérative De Rue De Cirque (2R2C) Paris ; Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsadLab) Paris ; Les Noctambules – Nanterre / © photo Jérôme Vila-Contextes Boris Gibé camille boitel Cofondateur de la Cie Zampanos en 1996, c’est Camille Boitel est acrobate, danseur et musicien. d’abord en spectacle de rue que Boris Gibé a Il commence à faire des spectacles de rue à œuvré au développement d’une recherche douze ans, puis il rencontre Annie Fratellini qui artistique, faite en particulier de proximité, lui offre la gratuité de son école. d’intimité, de partage de l’émotion entre l’artiste En 1997, il travaille sur la création et joue dans et le spectateur. la Symphonie du Hanneton de James Thierrée. Il crée en janvier 2004 la Cie Les Choses de Rien, Lauréat de la première édition de l’opéra- pour y développer avec une nouvelle équipe un tion Jeunes talents cirque, il crée le spectacle univers bricolé, intime et propice à l’émotion, L’Homme de Hus en 2003, pour le présenter en utilisant un vocabulaire basé sur la danse ensuite en France et à l’étranger. acrobatique, l’exploration aérienne, le théâtre Parallèlement, en réponse à des commandes corporel, la manipulation d’objets. faisant écho à son travail, il propose plusieurs Après avoir créé la performance Installation formes de spectacles : Variation Comique, à La tripode en 2005, le spectacle sous chapiteau Villette, Paris en décembre 2003 puis AI, JB, DF, Le Phare en 2006, puis Bull en 2008, la Cie aux Subsistances, Lyon en juin 2004. Les Choses de Rien poursuit sa recherche d’un Il crée ensuite en plusieurs étapes L’Immédiat, langage artistique original où danse acroba- projet large mêlant le spectacle aux interven- tique, cirque aérien, théâtre physique, musique tions, installations et autres débordements, et technologie se mêlent pour approcher une présenté dans de nombreuses villes ainsi qu’au nouvelle forme de poésie à l’état brut. Théâtre de la Cité Internationale, Paris. 35 danse Neige Elle est blanche. C’est donc une poésie. Une poésie d’une grande pureté. Elle fige la nature et la protège. C’est donc une peinture. La plus délicate peinture de l’hiver. Elle se transforme continuellement. C’est donc une calligraphie. Il y a dix mille manières d’écrire le mot neige. Elle est une surface glissante. C’est donc une danse. Sur la neige tout homme peut se croire funambule. Elle se change en eau. C’est donc une musique. Au printemps, elle change les rivières et les torrents en symphonies de notes blanches. Maxence Fermine, Neige chorégraphie michèle anne de mey Hasard des calendriers ? Nous voici, mi-décembre, avec Neige, qui nous transporte dans une odyssée onirique vers des étendues immaculées, où l’enchantement le dispute à la mort. Porté par la partition légendaire de la 7ème symphonie de Beethoven (partition structurée en quatre mouvements, comme autant de saisons), et servi par une scénographie somptueuse et féerique, Neige est une œuvre de la maturité et de la contemplation, marquée du sceau de l’introspection. Au fil d’une chorégraphie subtile se dessinant en creux sous le tombé incessant des éléments, des êtres fantastiques se confrontent aux éléments naturels qui, par leur surgissement, se font révélateurs de leurs errements. En proie à la violence des sentiments, au doute et à la finitude, ils illustrent magnifiquement la condition humaine, questionnant la place de l’homme dans l’univers. Les corps balaient le paysage, impriment leurs traces, tanguent et vacillent au gré des fluctuations météorologiques. De ce va-et-vient incessant naît l’écriture chorégraphique. Reconstituant le tableau sublime que compose l’hiver, Neige tient de l’hypnose : danses circulaires, cycle de la vie et de la mort, boucles répétées jusque dans le paysage sonore, toutes choses mises en œuvre pour conter le crépuscule des êtres qui fait le prix nécessaire et absolu de l’existence. Vendredi 16 décembre à 20h30 à la maison du peuple 36 tarif : spectacle en catégorie a (voir pages 82 et 84) Durée : 1h10 Concept : Michèle Anne De Mey, Grégory Grosjean, Sylvie Olivé, Nicolas Olivier / Chorégraphie : Michèle Anne De Mey Assistant chorégraphique : Grégory Grosjean / Scénographie : Sylvie Olivé / Lumière et dispositif scénique : Nicolas Olivier Costumes : Sylvie Olivé, Michèle Anne De Mey, Estelle Bibbo Créé et interprété par : Gabriella Iacono, Samuel Lefeuvre, Ilse Ghekiere, Kyung Hee Woo, François Brice, Leif Federico Firnhaber Musiques : L. Von Beethoven 7ème Symphonie (II mouvementAllegretto) – Robert Schumann Beethoven Etudes – Jonathan Harvey Mortous Plango / Réalisation sonore : Dominique Warnier, Raphaelle Latini / Responsable production : Ludovica Riccardi Textes : Ivo Ghizzardi / Equipe technique à la création : Bruno Olivier, Remy Nelissen, Maurizio Pipitone, Anne Masset Production : Charleroi/Danses, Centre chorégraphique de la Communauté française de Belgique / Co-production : Grand Théâtre de Luxembourg, Festival de Danse de Cannes, Théâtre de Namur, Maison de la Culture d’Amiens, Centre de création et de production / Avec le soutien du Ministère de la Communauté française Wallonie-Bruxelles – Service de Danse, de WBI (Wallonie Bruxelles International) et WBT (Wallonie Bruxelles Théâtre) Remerciements : Thierry De Mey, Georges-Elies Octors, Eric Pauwels / © photo Chantal Thomine Desmazures Formée à Mudra, l’école de Maurice Béjart à Bruxelles, Michèle Anne De Mey, danseuse et chorégraphe belge, trace sa voie chorégraphique dès 1980, travaillant également avec Anne Teresa De Keersmaeker. Elle signe Sinfonia Eroïca en 1990 qui lui vaut une reconnaissance internationale. En juillet 2005, elle a été nommée à la direction artistique de Charleroi Danses, Centre chorégraphique de la Communauté française, aux côtés de Pierre Droulers, Thierry De Mey et Vincent Thirion. Faire illusion. Assumer totalement la dimension spectaculaire d’un projet. C’est ce qu’a voulu proposer la chorégraphe belge à travers cette fantastique trouée dans la fulgurance de l’hiver, plongeant le spectateur dans un déluge d’images et de sensations, comme dans un rêve. Un enchantement chorégraphique réservé à celles et ceux qui aiment encore les contes pour grands enfants. France 3 La Terrasse 37 Les spectacles janvier à mars 2012 8760 heures © Franck Ternier Murmures des murs © Richard Haughton Pinocchio © Elisabeth Carecchio Ahmed philosophe © Anne Gayan théâtre / création Invisibles Texte et mise en scène Nasser Djemaï “Les invisibles : qui sont-ils ? Des travailleurs immigrés, écartelés entre les deux rives de la Méditerranée, qui ont vieilli ici, en France. Ils sont restés seuls, pour des raisons diverses. Ils ne sont pas rentrés au pays. La France est devenue leur pays, ils y ont apporté leurs rêves, mais ils sont devenus des fantômes. Ils ont asphalté les routes, construit les HLM, sorti des quantités de pièces détachées des chaînes et des machines-outils. Ils n’ont pas ménagé leur peine, ils ont bien contribué à ces trente glorieuses, ces années de reconstruction accélérée de l’économie. Mais dans l’inconscient collectif ces travailleurs étrangers sont immortels, parce que continuellement interchangeables. Ils ne sont pas nés, ils ne sont pas élevés, ils ne vieillissent pas, ils ne se fatiguent pas, ils ne rêvent pas, ils ne meurent pas, ils ont une fonction unique : travailler. Aujourd’hui la bataille économique s’est déplacée sur d’autres terrains. Jetés par dessus bord, en même temps que la classe ouvrière et la lutte qui allait avec. Leur pouvoir d’achat étant nul, ils sont devenus invisibles. Doublement reniés, en tant qu’ouvriers et en tant qu’immigrés, ils n’osent parler de leurs métiers avec fierté. Les fonderies, les chaînes, les mines, ils les ont pourtant nourries de leur vie. Dans la mythologie, le royaume d’Hadès (épithète signifiant l’invisible), celui qui arrivait à entrer dans le royaume des morts, pouvait observer, interroger les ancêtres, et revenir dans le monde des vivants, fort de cette sagesse, à une condition : celle de ne pas s’asseoir sur la chaise d’oubli.” Nasser Djemaï jeudi 5 janvier à 19h30 vendredi 6 à 20h30 au granit 40 Nasser Djemaï Diplômé de l’école de la Comédie de SaintEtienne, et de la Birmingham School of Speech and Drama en Grande Bretagne, il se perfectionne à la British Academy of Dramatic Combat. Nasser Djemaï a acquis une expérience théâtrale européenne. Il a été dirigé par Hettie McDonald et Frank McGuiness dans The Storm d’Alexandre Ostrovsky au Théâtre Almeida à Londres. Depuis son retour à Paris, il poursuit sa formation d’acteur auprès de metteurs en scène comme Joël Jouanneau, Philippe Adrien, Alain Françon. Il a travaillé avec plusieurs metteurs en scène dont Daniel Benoin, René Loyon et Robert Cantarella. Il est lauréat du prix Sony Labou Tansi tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84) Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue des représentations du jeudi 5 et vendredi 6 janvier. Texte et mise en scène : Nasser Djemaï / Avec : Kader Kada, Mostefa Stiti, Azzedine Bouayad, Rabah Loucif, Lounès Tazaïrt, Aribe David Musiciens : Frédéric Minière, Alexandre Meyer / Scénographie : Michel Gueldry / Création lumière : Renaud Lagier / Vidéaste : Quentin de Courtis / Régie générale : François Dupont / Production déléguée : MC2: Grenoble / Coproduction : Le Granit, scène nationale, Belfort, Maison de la Culture de Bourges, Repères – groupe de création artistique / Accueil en résidence : Le Domaine d’Ô / © photo Luc Jennepin des lycéens théâtre francophone 2006-2007 pour Une étoile pour Noël (Actes Sud-Papiers, 2006). Après Une étoile pour Noël ou l’ignominie de la bonté et Les vipères se parfument au jasmin, Invisibles est sa troisième pièce. Elle est parue aux éditions Actes Sud-Papiers en 2011. Invisibles c’est l’histoire bouleversante d’une rencontre. Martin, la trentaine hérite d’un petit coffret avec un nom et une adresse qui vont être le point de départ d’une quête d’identité. Martin n’a jamais connu son père, et sa mère ne lui en a jamais parlé. Cette adresse dévoilée va le mener dans un foyer ADOMA (anciennement nommé Sona-Cotra) où la rencontre des chibanis Driss, Hamid, Majid, Shériff et El Hadj va être décisive pour se reconstruire face au deuil, grandir et continuer sa vie d’homme. On découvre, par le regard bienveillant de Martin, le quotidien bien réglé, le silence, la colère, la solidarité, la résignation de ces Invisibles dont Nasser Djemaï tient à rendre hommage et à qui il redonne la parole dans ce spectacle. “Tout le monde ne connaît pas les joies, les petits bonheurs du quotidien, les amitiés tissées au fil du temps, l’attachement viscéral à la terre d’accueil et toutes ces aventures humaines positives qui ont transformé et modelé ces hommes. C’est dans ces paradoxes du quotidien et sans complaisance que la parole de ces invisibles doit surgir. Une parole audible. Sans concession, avec des corps, des visages, des voix, que nous n’avons pas l’habitude de voir, ni d’entendre. Pour moi la nécessité de ce projet se trouve à un endroit très particulier : un endroit où je pourrais être un petit enfant assis sur les genoux d’un de ces Chibanis (cheveux blanc en Arabe) qui me raconte des histoires et qu’on puisse rire ensemble. Dans cette proximité privilégiée, je veux garder ma place d’enfant assis sur ses genoux et respecter la pudeur, la fierté et la noblesse de ces ancêtres. C’est avec tout ce respect et cette délicatesse, qu’il faut brancher le détonateur et faire exploser des moments de vérité, avec toute la violence, la cruauté et la drôlerie qui vont avec.” Nasser Djemaï 41 théâtre / création jazz La grande et fabuleuse histoire du commerce Michel Portal / Bojan Z Texte et mise en scène Joël Pommerat Comédie documentaire, fresque humaine et sociétale... Il y a tout cela dans cette grande et fabuleuse histoire du moderne veau d’or : le commerce. Cinq représentants de commerce se retrouvent après une journée de labeur, une journée passée à vendre, à convaincre les clients potentiels. Comme toujours avec Joël Pommerat il n’y a pas de dénonciation, pas de jugement. Ce qu’il nous montre ce sont des individus prisonniers d’un système. Un système qui détruit tout lien de confiance entre les êtres. Le “looser” et le “winner” se jaugent dans ce combat pour être le meilleur. Le meilleur vendeur, le meilleur technicien de l’arnaque. Artistes dans l’art du mensonge et de la manipulation, ces grands acteurs ratés, ces petits soldats manipulés-manipulateurs passent leur temps à essayer d’établir un rapport de confiance et d’amitié avec ceux qu’ils doivent duper comme on dupe un ennemi. De ces contradictions naît une comédie humaine peuplée de grands enfants qui se prennent au sérieux, de victimes inconscientes, d’idéologues sans complexe et sans remords, de perroquets décervelés, de philosophes paumés du marketing. Personnages d’une épopée contemporaine écrite et mise en images par un des maîtres de la dramaturgie française contemporaine. Jean-François Perrier Joël Pommerat est artiste associé à l’Odéon-Théâtre de l’Europe jusqu’en juin 2013 et au Théâtre National de Bruxelles. Sa compagnie obtient le Molière 2011 de la compagnie pour sa dernière création Ma chambre froide. jeudi 12 janvier à 19h30 vendredi 13 à 20h30 au granit 42 “Je suis parti du constat simple et assez pessimiste du marasme ambiant… Je me suis dit qu’est-ce qu’il reste à faire ?, et la réponse qui s’est imposée, c’est : du groove, du rythme, de la danse.” Voilà comment Michel Portal retrace la genèse de Baïlador, son dernier album, arrangé par Bojan Z (Zulfikarpasic). Une leçon de vie d’un éternel jeune homme qui a dépassé les 75 ans. A l’occasion du démarrage de sa tournée, l’Humanité donnait de lui une jolie définition : “Portal, c’est un son, une émotion, un questionnement sans cesse au bord de l’éruption, bref une incandescente poésie du doute”. Derrière le patronyme abrégé de Bojan Z, se cache un des pianistes les plus éminents de la scène française. Musicien précoce à Belgrade, passé par les Etats-Unis, il se fixe en France à la fin des années 80. Membre depuis vingt ans des formations d’Henri Texier, il est le fidèle complice des deux grands maîtres du jazz hexagonal. Voilà ce qui dit de lui le BBC Music Magazine : “Il possède son style propre, qu’il joue de son piano comme d’un orchestre, ou qu’il privilégie une approche plus minimaliste ou lyrique. Il semble n’y avoir pas de limite au talent de Bojan Z.” tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84) Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du jeudi 12 janvier. Texte et mise en scène : Joël Pommerat / Collaboration artistique : Philippe Carbonneaux / Scénographie et lumière : Eric Soyer Costumes : Isabelle Deffin / Avec : Patrick Bebi, Hervé Blanc, Eric Forterre, Ludovic Molière, Jean-Claude Perrin / Production : Compagnie Louis Brouillard / Coproduction : Le Granit, scène nationale - Belfort, Comédie de Béthune - centre dramatique National Nord Pas-de-Calais, Béthune 2011 Capitale régionale de la Culture, Sainte-Maxime, Le Carré, Théâtre de l’Union, Centre Dramatique National du Limousin, Saint-Valéry en Caux, Le Rayon Vert, Théâtre d’Arles - scène conventionnée pour des écritures d’aujourd’hui, Théâtre d’Evreux - scène nationale Evreux Louviers, CNCDC- Centre National de création et de diffusions culturelles de Châteauvallon, Le Parvis - scène nationale de Tarbes / La Compagnie Louis Brouillard reçoit le soutien du Ministère de la Culture-Drac Ile-de-France et de la Région Ile-de France / Joël Pommerat est artiste associé à L’Odéon-Théâtre de L’Europe et au Théâtre National de Bruxelles. Danser sur un volcan, voilà la proposition à laquelle nous convient les deux musiciens, complices de la réalisation d’un très beau disque, encensé de tous bords, et dont ils nous livrent la quintessence en duo. Mardi 17 janvier à 20h30 tarif : spectacle en catégorie a (voir pages 82 et 84) au granit Michel Portal : clarinette basse, saxophones (alto et soprano) Bojan Z : piano / © photo Ingrid Hertfelfe 43 humour / à voir en famille musique de chambre Dieu est-elle une particule ? Yiddishland Emma la clown / écriture et mise en scène Meriem Menant Ensemble Musique Oblique Emma la terrible est aussi irrésistible qu’hilarante avec ses détournements de jargons, ses raccourcis et digressions, ses tutoiements et son œil d’enfant écarquillé qui voit clair et voit juste. Le Point Il se trouve que nous vous proposons ce concert soixantedix ans, presque jour pour jour, après la Conférence de Wannsee, de sinistre mémoire ; puisqu’elle fut le cadre du bouclage administratif et logistique de ce qui allait devenir la solution finale. L'objectif avoué était de rayer de la carte les onze millions de juifs d’Europe et par la même, toute trace de la culture qu’ils avaient contribué à bâtir. Ce Yiddishland donne le nom à ce programme musical, dont deux morceaux éminents sont le fait de compositeurs non juifs : Dimitri Chostakovitch, avec le trio n° 2, opus 67, composé en 1944. Ce chef d’œuvre de la musique de chambre reprend un thème populaire juif, il est traversé par la douleur du compositeur dans l’un des moments les plus noirs de l’histoire de l’humanité. L’Ouverture sur des Thèmes Juifs de Prokoviev est moins tragique, elle donne la part belle à la clarinette, instrument emblématique, avec le violon, de la culture Yiddish. A côté des compositions de Max Bruch, d’Ernest Bloch, d’Osvaldo Golijov, elles sont des témoins précieux de l’échec du troisième Reich à achever le plus funeste génocide jamais entrepris par l’homme. Après avoir abordé le thème de la psychanalyse dans Emma sous le Divan, accueilli au Granit en janvier 2006, puis la voyance à la rentrée 2011, Meriem Menant, toujours équipée de son nez rouge, de sa jupette d’écolière et de ses godillots éventrés, explore cette fois le monde de la science. Elle aborde la délicate et vaste question de l’existence de Dieu et se demande : “Dieu est-elle une particule ?” Le féminin du titre interpelle et nous catapulte d’emblée dans son univers drôle et décalé. Pour étayer son spectacle, Meriem Menant a étudié la théorie du Big Bang et celle de la relativité, s’est intéressée aux trous noirs et à la notion d’espacetemps et a rencontré plusieurs chercheurs du CEA de Paris et du CERN de Genève. Elle offre dans un premier temps au public une petite remise à niveau en lui rappelant, avec beaucoup d’humour, les grandes bases scientifiques (atome, gravitation, relativité, vitesse de la lumière). Ensuite, en blouse blanche, dans un décor digne du laboratoire des plus grands scientifiques, elle couvre son tableau d’improbables équations et range ses idées dans un grand frigo, pour les garder fraîches et prendre du recul. Tout au long du spectacle, elle questionne les spectateurs et réalise des expériences qui lui donneront à terme des raisons de penser (ou pas) que Dieu existe. Son voyage en images dans la matière à la recherche de Dieu, (qui, en toute logique, se dit-elle, devrait être à la source de chaque chose, donc une particule) ou la reconstitution de l’accélération des particules, sont de grands moments comiques. Jeudi 19 janvier à 19h30 vendredi 20 à 20h30 au granit 44 tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84) à partir de 12 ans Durée : 1h20 De et avec : Meriem Menant / Mise en scène : Kristin Hestad Musique : Mauro Coceano / Accessoires et décor : Eric Huyard Création lumières : Emmanuelle Faure / Création son : Paul Gasnier Costumes : Anne de Vains / Marionnette : Philippe Saumont, Théâtre des Tarabates / Images : Dominique Tiéri / Vidéo : Yann de Sousa Assisté de Haykel Skouri / Conseils scientifiques et électroniques : Eric Woljung / Régie générale : Nicolas Lamatière / Production déléguée : La Passerelle, scène Nationale de Saint-Brieuc Coproduction : Comédie de Caen, C.D.N. de Normandie, Compagnie la Vache libre, L’Hexagone, scène nationale de Meylan, Atelier ArtsScience, La Passerelle, scène nationale de Saint-Brieuc, Le Centre Culturel de la Ville Robert, Pordic, Théâtre Romain Rolland, Villejuif Avec le soutien de : la DRAC de Bretagne, le conseil général des Côtes d’Armor, le conseil Régional de Bretagne / © photo Wahib Mardi 24 janvier à 20h30 au granit Programme : Serge Prokofiev, Ouverture sur des thèmes juifs clarinette, piano et quatuor à cordes Max Bruch, Kol nidre alto et piano Dimitri Chostakovitch, Trio avec piano op.67 violon, violoncelle, piano Ernest Bloch, Nigun violon et piano Osvaldo Golijov, The Dreams and Prayers of Isaac the Blind clarinette et quatuor à cordes tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84) Richard Schmoucler, violon / Martial Gauthier, violon / Silvia Simionescu, alto / Diana Ligeti, violoncelle / Maria Belooussova, piano / Rémi Lerner, clarinette / © photo François Sechet 45 nouveau cirque / à voir en famille Murmures des murs Spectacle conçu et mis en scène par Victoria Thierrée-Chaplin avec aurélia Thierrée Issue d’une lignée de brillants saltimbanques, Aurélia Thierrée a toujours été l’enfant surdouée du Cirque Bonjour créé par ses parents, Victoria et JeanBaptiste Thierrée. Magnifique artiste, acrobate, danseuse, comédienne, Aurélia Thierrée a une poésie bien à elle. Légère comme une plume, elle possède la fragile beauté du cristal, le souffle délicat de la ballerine gravant sur le bois de la scène son empreinte féerique, une force unique. Ces Murmures des murs nous chuchotent l’histoire d’une femme en fuite qui escalade des immeubles abandonnés, pénètre dans des appartements vides, dans des vies remplies, croise des êtres merveilleux. Mais suivie sans cesse par les mystérieux “murmures des murs”. Pour notre plus grand plaisir, Aurélia Thierrée, accompagnée par deux autres interprètes, évolue dans les mondes particuliers et imprévisibles qui sont la signature de Victoria Thierrée-Chaplin, reine de la métamorphose. Surnaturelle, elle transforme tout ce qu’elle touche. D’un morceau de tissu elle façonne un animal fabuleux, d’un geste anodin un mouvement spectral, d’une situation ambiguë un moment d’intense clownerie. Victoria chorégraphie sa pétillante Aurélia et ses complices invisibles dans un spectacle total, pour une ensorcelante création. Vendredi 27 janvier à 20h30 samedi 28 à 19h30 au granit 46 Victoria Thierrée-Chaplin En 1970, Victoria Chaplin rencontre l’acteur et metteur en scène Jean-Baptiste Thierrée. Ce dernier rêve d’un cirque différent et crée le Cirque Bonjour. En 1971, le Cirque Bonjour est invité au Festival d’Avignon et entame une tournée française avec la participation de Victoria. Victoria et Jean-Baptiste Thierrée évoluent ensuite vers une approche plus personnelle du monde du cirque. Le Cirque Imaginaire en est le résultat : eux seuls sur scène, accompagnés de leurs deux enfants, Aurélia et James. Ils ont voyagé de par le monde avec Le Cirque Imagitarif : spectacle en catégorie a (voir pages 82 et 84) naire puis le plus récent Cirque Invisible. En à partir de 10 ans 2003, Victoria Thierrée-Chaplin crée le spectacle En partenariat avec la Mals, Sochaux Durée : 1h20 Spectacle conçu et mis en scène par : Victoria Thierrée-Chaplin Avec : Aurélia Thierrée, Jaime Martinez et Magnus Jakobsson ou Antonin Maurel / Décor : Victoria Thierrée-Chaplin / Réalisé par : Etienne Bousquet et Gerd Walter / Costumes : Véronique Grand, Jacques Perdiguez, Monika Schwarzl et Victoria Thierrée-Chaplin Réalisés par Sophie Bellin et Aurélie Guin / Chorégraphie : Victoria Thierrée-Chaplin et Armando Santin / Régie générale et lumière : Thomas Dobruszkes / Régie son : Samuel MontoyaPerez / Régie plateau : Antoine Gianforcaro / Accessoiristes : Sophie Bellin, Etienne Bousquet, Brian Servetnyk Régie tournée : Didier Bendel / Production : Compagnie des Petites Heures Coproduction : Théâtre de Carouge - Atelier de Genève, Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Cirque-Théâtre d’Elbeuf, La Coursive scène nationale de La Rochelle, Grand Théâtre de Provence (Aix-en-Provence), Scène nationale de Sénart, Théâtre de l’Archipel (Perpignan) et El Canal Centre d’Arts Scéniques (Salt Girona) - Scène Catalane Transfrontalière (ECT-SCT), Théâtre de Caen, Ville de Saint Quentin - Picardie, Le Rive Gauche – Scène conventionnée pour la danse, Théâtre de Villefranche (69) Scène conventionnée, Avant Seine - Colombes, Crying Out Loud Londres en association avec Arts Council England, Corn Exchange, Newbury et New Greenham Arts / Remerciements Damien Bricoteau, Albert Gérier pour La Rue s’allume, Nasser Hammadi, James Thierrée / © photo Richard Haughton L’Oratorio d’Aurélia avec Aurélia Thierrée. Aurélia Thierrée Aurélia Thierrée évolue sur scène depuis l’enfance. Elle débute puis travaille régulièrement dans les spectacles de ses parents : Le Cirque Imaginaire et Le Cirque Invisible. Elle a collaboré avec des réalisateurs de cinéma tels Milos Forman, Coline Serreau, Jacques Baratier. Durant plusieurs années, elle a tourné avec le groupe culte londonien : The Tiger Lillies dans The Tiger Lillies Circus. Elle a aussi travaillé pour le music-hall et le cabaret à Berlin. Depuis 2003, elle incarne L’Oratorio d’Aurélia mis en scène par Victoria Thierrée-Chaplin qui a été représenté plusieurs centaines de fois dans le monde entier. La famille Thierrée se retrouve cette saison presque au complet sur les scènes de Sochaux et de Belfort, pour Murmures des murs et Le Cirque invisible (voir p.77) 47 opéra / à voir en famille La Petite Renarde Rusée Opéra de Leoš Janáček / MISE EN SCÈNE Charlotte Nessi L’ensemble Justiniana présente cet opéra de Leoš Janáček, dans la version d’Alexander Krampe pour douze musiciens et vingt-cinq chanteurs . Il était une fois dans une grande forêt profonde… Aussi commence La Petite Renarde Rusée, conte philosophique sur le rapport entre les hommes et les animaux, la nature, et qui emprunte les voies de la fable. Un opéra beau comme un livre d’image titrait la Voix du Nord, à l’occasion de la venue du spectacle à l’Opéra de Lille. “Charlotte Nessi fait de La Petite Renarde Rusée une véritable ode à la nature. Elle superpose les paysages pour y faire bruire le vent ou tomber la neige. Elle joue avec les écrans pour faire apparaître ou disparaître les animaux et leur image. Elle s’amuse avec les effets spéciaux, n’hésitant pas à faire un clin d’œil à Méliès pendant le duo d’amour de la renarde et du renard au clair de lune.” Voilà ce qu’en disait ResMusica lorsque le spectacle a été donné une première fois à l’Auditorium de l’Opéra Bastille. On peut d’ailleurs noter que le travail vidéo, très présent, est le fait de Samuel Hercule, directeur artistique de la Cordonnerie dont le Granit accueille fin février la nouvelle production (super) Hamlet (voir page 54), après Barbe Bleue la saison précédente. Mais il faudrait aussi évoquer la beauté musicale d’un de ces chefs d’œuvre au XXème siècle. La Petite Renarde Rusée associe musiciens, chanteurs, et un petit chœur d’enfants qui interprètent les renardeaux. Cet opéra constitue un véritable défi, en matière de scénographie notamment. Il requiert de la part des animaux une énergie sans cesse renouvelée, un chant animé de toute la sauvagerie, la spontanéité mais aussi tout l’humour et la tendresse dont ils sont capables. Mardi 31 janvier à 20h30 à la maison du peuple 48 L’Ensemble Justiniana, compagnie de théâtre lyrique et musical, dirigé par Charlotte Nessi ration avec la direction du collège et la profes- J’aimerais chanter la majesté des montagnes, la douceur de la pluie tiède, le froid cuisant des glaces, les fleurs des champs et les étendues enneigées, le chant d’amour des oiseaux et le bourdonnement assourdissant des milliers d’insectes. seur de musique Danièle Invernizzi. Ce proces- Leoš Janáček est bien connu du public belfortain et franc comtois. Depuis 1982, ce sont plus de quarante spectacles musicaux qui ont vu le jour sous son impulsion, avec comme projet de renouveler l’approche du répertoire lyrique, de produire des œuvres nouvelles, ouvertes à différentes formes d’expression musicale. La voix d'enfant tarif : spectacle en catégorie a (voir pages 82 et 84) à partir de 9 ans Durée : 1h Opéra de Leoš Janáček / Adaptation : Alexander Krampe / Direction artistique et mise en scène : Charlotte Nessi / Direction musicale : Denis Comtet / Directrice des études musicales : Irène Kudela Chef de chant Direction vocale des enfants et jeunes solistes : Scott Alan Prouty / Scénographie-lumières Gérard Champlon / Images : Samuel Hercule, Mike Guermyet / Costumes : Jérôme Kaplan Solistes : Elena Poesina, Maja Pavlovska, Nicolas Rouault, Jennifer Tani, Marc Valero / Coproduction : Ensemble Justiniana, Opéra national de Paris, Théâtre musical de Besançon / Avec le soutien de la fondation Orange / L’Ensemble Justiniana est subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication -DRAC FrancheComté, le conseil régional de Franche-Comté, le conseil général de la Haute-Saône, le conseil général du Doubs, le conseil général du Jura et le conseil général du Territoire de Belfort / © photo Xavier Pinon - Crédit Opéra national de Paris occupe une place essentielle dans le travail de la compagnie. L’Ensemble Justiniana et Charlotte Nessi s’impliquent dans des actions de formation tout au long de la saison dans différents établissements scolaires autour de l’opéra et de l’art lyrique, notamment au collège Signoret dans le cadre d’un atelier pluridisciplinaire en étroite collabo- sus vise à mettre en place une CHAM (Classe à Horaires Aménagés) dans les années à venir. 49 danse / en coréalisation avec le ccnfcb théâtre / concert Ad Vitam 8760 heures écrit et interprété par Carlotta Sagna Conception alexis armengol / Compagnie Théâtre à Cru Carlotta Sagna a tapé un grand coup avec son solo. Une pièce terrible et belle. Télérama Face à nos habitudes d’excès baroques ou de profusions rhétoriques, un petit ovni délicieux nous éveille à l’essentiel, comme une minuscule et bienvenue piqûre d’épingle, qui rappelle la douleur et la beauté de vivre. RTBF 8760 est le nombre exact d’heures qui compose une année. De septembre à septembre, ce spectacle insolite, drôle, tendre et engagé, retrace les souvenirs et fragments de la vie d’un trentenaire ordinaire. Emouvant et pétillant, 8760 heures est un “concert de théâtre” pop-rock, dont les différents chants évoquent un paysage intérieur. De ce tableau musical et textuel émerge une question : que retenons-nous de ces 8760 heures et combien de temps dure un souvenir ? Dans ce spectacle vibrant et explosif, la virtuose équipe du Théâtre à Cru s’amuse à mélanger les genres : entre musique, théâtre et arts plastiques, se mêlent chant, texte, performance et vidéo, comme autant de fragments d’une mémoire à reconstituer. Ils nous embarquent dans un voyage, réel ou fantasmé, plein de surprises sonores ou visuelles, aux couleurs des émotions et événements qui peuplent notre quotidien : la légèreté d’un rire de vacances, la gravité de la solitude, l’espoir d’une rencontre. Intime et public, passé et actualités sont imbriqués, dans une histoire personnelle qui se mêle à celle de la société, les pérégrinations intérieures du personnage télescopant la mort de Pina Bausch ou les scandales politiques du sang contaminé. De séquences en chansons, la compagnie signe un spectacle engagé, évoquant ses inquiétudes face à une société maltraitée par les intérêts financiers, grimaçant face au tourisme sexuel, et s’interrogeant sur le lien entre l’émergence de la pornographie et le marché des neuroleptiques dans les années 1970, ou entre l’hypocrisie de l’ordre moral et la lente reconnaissance du sida dans les années 1980. Après le spectacle Nuda Vita de Caterina et Carlotta Sagna, accueilli la saison dernière, c’est au tour de Carlotta, danseuse-chorégraphe qui a beaucoup travaillé avec Jan Lauwers, de revenir seule cette année pour un solo, dont le titre résonne avec le précédent : Ad Vitam, littéralement “pour toujours”. Tout est parti d’un slogan commercial sur lequel est tombé un jour Carlotta Sagna : “Pour les hommes qui savent vivre”. Elle s’est alors demandée “Et les autres ?” Elle a commencé à lire sur ces “autres”, ceux qui ont moins d’aisance à vivre, ceux pour qui le quotidien n’est pas une évidence. Elle s’est plongée dans leurs écrits, leurs journaux intimes. Je suis tombée sur une définition qui me plaît beaucoup : les hommes qui ont du mal à vivre (jusqu’à être incapable de vivre) dans notre société, sont les artistes et les psychotiques. Carlotta Sagna Dans ce solo, qui conjugue avec brio danse et parole, elle se met dans la peau de quelqu’un qui est sur le point de basculer dans la folie. Avec justesse et tendresse, elle révèle cette vulnérabilité et fragilité qui, selon le terrain psychique de la personne, peut devenir une pathologie. Elle pose, tout en délicatesse, la question des limites du normal et du pathologique, s’autorisant des digressions humoristiques. Jeudi 2 février à 20h30 au granit 50 tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84) En coréalisation avec le Centre Chorégraphique National de Franche-Comté à Belfort Durée : 1h écrit et interprété par : Carlotta Sagna / Texte : Anna Sagna et Carlotta Sagna / Lumières : Philippe Gladieux / Costume : Alexandra Bertaut / Merci à Arnaud Sallé / Administration – Production Diffusion : Bureau Cassiopée / Production déléguée : Association Al Dente / Coproduction : Arcadi (Action régionale pour la création artistique et la diffusion en Ile-de-France), le festival Torinodanza Turin (IT), L’Espal, scène conventionnée - Le Mans (FR) / Avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Ile-deFrance – Ministère de la Culture et de la Communication / Avec le soutien de La Ménagerie de Verre dans le cadre du Studiolab / La compagnie a été accueillie en résidence de création à la Ferme du Buisson, scène nationale de Marne La Vallée et à L’Espal, scène conventionnée - Le Mans / La compagnie Caterina & Carlotta SAGNA est soutenue par la DRAC Ile de France – Ministère de la Culture et de la Communication- au titre de l’aide à la compagnie © photo Adriano Boscato mercredi 8 février à 20h30 jeudi 9 à 19h30 au granit tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84) Durée : 1h10 Conception, mise en scène et interprétation : Alexis Armengol Batterie et régie son : Stéphane Bayoux / Création et régie lumière : François Blet / Scénographie : James Bouquard / Régie générale : Rémi Cassabé / Production musicale et création surround : Frédéric Duzan / Costumes et diffusion : Audrey Gendre / Interprétation : Alexandre Le Nours et Laurent Seron-Keller / Production : Marie Lucet / Réalisation photo et vidéo : Franck Ternier / Composition musicale et interprétation : Camille Tropheme / Administration : Isabelle Vignaud / Coproduction : Théâtre de l’Agora, scène nationale d’Evry et de l’Essonne, le CECN2 et le FEDER dans le cadre du programme Interreg IV France-Wallonie-Vlaanderen Résidences de création : au Volapük, Tours, à la Halle aux Grains, scène nationale de Blois, à L’L, lieu de recherche et d’accompagnement pour la jeune création, Bruxelles, au Théâtre Royal de Mons, au Théâtre de l’Agora à Évry / Théâtre à cru est conventionné par le Ministère de la culture et de la communication Drac Centre, la Région Centre et la Ville de Tours / Théâtre à cru reçoit une aide spécifique de la Région Centre pour son projet de collaboration à l’étranger / Théâtre çcru est compagnie associée au Théâtre de l’Agora, scène nationale d’Evry et de l’Essonne pour la période 2007-2011 et subventionnée par le département de l’Essonne / Remerciements : Fabien Tessier, Etienne Dutin et le Studio Le Séchoir, l’équipe de la Halle aux Grains, Stéphane Baille, Matthieu Goeury, Michèle Braconnier, Thierry Braconnier, Vincent Tandonnet, Eric Pigeard, Marie Pétry, Sébastien Rouiller, Stéphane Babiaud, Yves Markarian / © photo Franck Ternier 51 théâtre / musique / vidéo / création Le Songe d’une nuit d’été texte William Shakespeare / MISE EN SCÈNE David Gauchard En choisissant de monter Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, et en s’associant à l’ingénieur concepteur Taprik, David Gauchard se met au défi de rendre vivant sur scène l’univers féerique et magique de l’œuvre, et clôture ainsi de façon festive la trilogie, entamée dès 2003 avec Hamlet et Richard III. Nous sommes au fin fond de la forêt, près d’Athènes, dans une clairière enneigée protégée des vents. Une toile blanche figure tour à tour un rideau de givre, une nuée d’Esprits volants et une tribune du Gotha. Des dés de bois forment des lignes d’arbres et des pierres en chaos. Cette clairière précieuse est élue par les hommes, sacrée pour les Esprits, Elfes, Fées, Lutins. Mais la beauté virginale du lieu est un fard : un hiver malsain s’est installé dans la contrée depuis près d’une année, perturbant le cycle naturel. A l’origine de ce dérèglement : une réaction de la nature à la folie meurtrière des hommes. Le Songe d’une nuit d’été s’ouvre sur l’annonce de la fin de la guerre violente qui a opposé Athéniens et Amazones aux portes de la ville, laissant le pays meurtri, la population survivante désœuvrée, victime de disette, livrée aux pouvoirs autoritaires. Le souffle guerrier s’est généralisé, guerre de territoires, des sexes, des générations, des peuples, jusqu’aux Esprits naturels, Titania et Obéron, dont la querelle conjugale arrête le cours des saisons, jusqu’à l’Amour lui-même. La guerre finie, on marie les souverains naguère ennemis. Et l’amour et la beauté deviennent à leur tour scène d’affrontements, combats courtois, galantes ruades, ébats corsés. Mardi 14 février à 19h30 mercredi 15 à 20h30 jeudi 16 à 19h30 au granit 52 Adepte des nouvelles technologies qu’il utilise et détourne, toujours dans une quête de sens, David Gauchard nous offre une scénographie magique, où les éléments du plateau sont sous commandes, tout comme, dans la pièce, la nature est sous influence. Les comédiens, seuls en scène, maîtrisent la musique, la vidéo et la lumière, par la manipulation interactive du décor. Le Songe d’une nuit d’été invoque l’esprit de troupe et le plaisir de jouer ensemble. David Gauchard Imagine un espace blanc, pur, vide. Un sol feutré, chaleureux et doux, comme le tapis d’une chambre d’enfant. Un tulle blanc tendu sur un chassis, suspendu, laissant apparaître/disparaître la couleur, le texte projeté et d’étranges personnages. Là est notre ardoise magique. Il reste quatre jours avant de célébrer l’union entre Thésée & Hippolyte, quatre jours avant la prochaine lune, quatre jours aux amoureux pour (re)trouver le chemin de l’Amour, quatre répétitions aux artisans pour être couronnés de pampres, quatre nuits à Puck pour remettre Athènes en orbite. David Gauchard David Gauchard Formé à l’Ecole Régionale d’Acteurs de Cannes et à l’Académie théâtrale de l’Union à Limoges, David Gauchard travaille d’abord en tant que comédien/marionnettiste avec Emilie Valantin. Il assiste ensuite à la mise en scène Silviu Purcarete pour trois spectacles, dont Le songe d’une nuit d’été, et il est également assistant de Mladen Materic et du chorégraphe Hervé Koubi. tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84) En 1999, il crée sa compagnie L’unijambiste. Depuis, il a mis en scène une vingtaine de Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du mardi 14 février. spectacle et réalisé deux courts-métrages. En partenariat avec la Scène Nationale du Pays de Montbéliard traducteur André Markowicz, qui signe ici la Texte : William Shakespeare / Traduction : Françoise Morvan, André Markowicz / Adaptation, réalisation, mise en scène & scénographie : David Gauchard / Collaboration artistique : Youness Anzane / Musique : Robert le Magnifique & Thomas Poli Featuring : Laetitia Shériff / Nouvelles technologies : Taprik Vidéo & graphisme : David Moreau / Direction technique : Yvon Truffaut / Création lumière : Christophe Rouffy / Régie lumière : Mickaël Cousin / Son : Klaus Löhmann / Construction du décor : Alain Pinochet (ateliers du Théâtre de l’Union, CDN du Limousin) Administration & production : Pierre Ménasché & Agathe Jeanneau Avec : Nicolas Petisoff, Emmanuelle Hiron, Vincent Mourlon, Philippe Labonne, Anne Buffet, Emilie Quinquis, Franck Magis & L.O.S. -Laurent Duprat et à l’écran Léonore Chaix, Guillaume Cantillon et trois 3 enfants / Coproducteurs : La Scène Nationale d’Aubusson - Théâtre Jean Lurçat, Le Fanal - scène nationale de St Nazaire, le Théâtre de Villefranche, le Granit - scène nationale, Belfort, le Théâtre de l’Union - Centre Dramatique National du Limousin, Dieppe scène nationale, l’Espace Jean Legendre Compiègne, le Théâtre Cinéma Paul Eluard - scène conventionnée de Choisy-le-Roi, et le Théâtre de Privas / Avec le soutien du Grand Logis - Bruz, Théâtre de Poche - Hédé, des Nuits Carrées et de la Fondation Hartung Bergman - Antibes / Artwork : David Moreau L’unijambiste est compagnie associée au Fanal, scène nationale de St Nazaire, au Théâtre de Villefranche sur Saône, et conventionnée par la Région Limousin et par le Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Limousin / © visuel : Karosabutkiss Depuis plusieurs créations, il collabore avec le traduction de l’œuvre de Shakespeare, comme précédemment pour Hamlet et Richard III. Nous vous proposons une soirée festive autour de David Gauchard et du collectif l'unijambiste samedi 4 février 2012 à 18h30 : apéro-concert à la Poudrière puis ciné-concert d’Olivier Mellano au Granit tarif unique apéro-concert et ciné-concert : 10€ spectacle hors catégorie (voir pages 82 et 84) 53 ciné-spectacle jeune public / à voir en famille / création (super) Hamlet Texte d’après William Shakespeare et Les Contes de Shakespeare de Charles et Mary Lamb Scénario / Adaptation Métilde Weyergans et Samuel Hercule Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark. C’est le constat sans appel que fait Horatio, photographe officiel de la cour, en développant des négatifs dans son laboratoire. Les images des funérailles du Roi et celles des noces de son frère aîné se trouvent, côte à côte, comme formant une seule et même cérémonie. En bord de mer, dans un Fort militaire qui tombe en ruine, Claudius a repris les rênes du pouvoir et conquis Gertrude, la femme de son frère subitement disparu… Mais son jeune neveu, le prince Hamlet semble inconsolable. Dans sa chambre, il s’est inventé un monde parallèle et prépare en secret sa vengeance. L’aventure est également sur scène : le bruit des vagues de l’océan qui claquent sur des rochers, les combats d’épées, tout cela bruité avec des ustensiles de cuisine, des instruments de musique qui envoûtent, les voix des personnages en direct qui nous questionnent, les superpouvoirs exaltants, un surnaturel sonore et visuel. jeudi 23 à 10h et 14h30 (scolaires) vendredi 24 à 10h et 14h30 (scolaires) au granit 54 spectacles. Véritables spectacles musicaux et cinématographiques, réalisés à partir de la réécriture d’œuvres classiques avec musique, bruitages et voix en direct sur la scène. Leur univers oscille souvent entre humour, décalage De 2002 à 2007, la Cordonnerie était en résidence au Théâtre de Vénissieux pour la création de La Barbe Bleue, que le public du Granit a pu découvrir en 2010, et Ali Baba et les 40 voleurs. A l’automne 2009 c’est au Théâtre de Villefranche-sur-Saône que se crée leur dernier ciné-spectacle : L’Eternelle fiancée du Docteur Frankenstein. Samuel Hercule est directeur artistique, réalisateur, scénariste, comédien et musicien de la Cordonnerie. Tout en poursuivant son travail de comédien, il se lance dans la réalisation de films, il compte, depuis 1997, plusieurs créations cinématographiques, courts et moyens métrages. L’un d’eux Le Principe du Canapé (2003) a été tarif : spectacle en catégorie c (voir pages 82 et 84) à partir de 8 ans Durée : 1h Mercredi 22 février à 19h30 Depuis 1997, la Cordonnerie crée des ciné et second degré… (super) Hamlet est une aventure maritime et nordique, drôle et tragique qui conte le passage à l’âge adulte du jeune Hamlet. Véritable tremplin vers Shakespeare, cette histoire est un avant-goût du riche et complexe auteur élisabéthain. Aidée par Charles et Mary Lamb, dont Les Contes de Shakespeare sont devenus en Angleterre un classique de la littérature jeunesse, La Cordonnerie nous révèle une pièce majeure du célèbre dramaturge dans une version épurée, et éveille le jeune public aux grands thèmes que l’on retrouve aujourd’hui encore dans des romans et films d’aventure : Le Pouvoir, la Trahison, la Folie, la Mort. La Cordonnerie Un Ciné-spectacle de la Cordonnerie / D’après William Shakespeare et Les Contes de Shakespeare de Charles et Mary Lamb / Scénario, adaptation : Métilde Weyergans et Samuel Hercule / Musique : Timothée Jolly / Avec sur scène et à l’écran : Samuel Hercule, Métilde Weyergans et Timothée Jolly (distribution en cours) / Création lumière et régie générale : Johannes Charvolin et Sébastien Dumas Création sonore et régie son : Eric Rousson et Adrian Bourget / Une coproduction : La Cordonnerie, La Filature - Scène Nationale de Mulhouse, Le centre culturel Aragon d’Oyonnax, le Granit - scène nationale de Belfort / La Cordonnerie est subventionnée par la Région Rhône-Alpes primé à diverses reprises, notamment par le prix spécial du jury au festival du court-métrage de Clermont-Ferrand en 2004. Métilde Weyergans est comédienne, actrice, scénariste et conseillère artistique à La Cordonnerie. En 2003, elle travaille au Bureau du Film à la quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes. Depuis 2003, elle participe activement à l’élaboration des différents projets de la compagnie. Il faut s’imaginer la compagnie La Cordonnerie comme un monde à part perdu entre des films qui n’existent plus et des objets qui pourraient se trouver dans votre garage : bassine, scie, parapluie d’enfant... Tous ces objets deviennent des instruments aptes à accompagner et à bruiter leurs spectacles, poétiques, burlesques et passionnants. Le Progrès 55 théâtre Ahmed philosophe Texte Alain Badiou / mise en scène grégoire ingold Bienvenue dans une comédie philosophique : Ahmed philosophe plante son tréteau à Belfort et prétend, séance tenante, élucider toutes questions. En maître des lieux, il lance un sujet et convoque, à volonté, les comparses de son théâtre pour toute une série d’expériences : on retrouve Albert Moustache, natif de Sarges-les-Corneilles, Édouard Pompestan, députémaire de Sarges-les-Corneilles, la belle Fenda, qu’Ahmed appelle aussi sa prédestinée radieuse du matin des baobabs. Par de brèves scènes, des histoires à dormir debout, des farces antiques, des inventions de la langue et du corps, Ahmed anime sur scène le rien et l’infini, la morale et l’événement, la cause et l’effet, la poésie, le multiple, le sujet, la nation. Bondissant, jovial et raisonneur, ce Scapin moderne au verbe haut et à la pensée aiguisée s’avance masqué, pointant de quelques mots effilés les travers de notre société, en se délectant des pouvoirs du langage. Dans une mise en scène s’inspirant du théâtre forain, le pétillant spectacle Ahmed philosophe se compose de neuf dialogues, choisis dans le recueil du même nom d’Alain Badiou, à la philosophie légère et fluide. Mardi 13 mars à 19h30 mercredi 14 à 20h30 jeudi 15 à 19h30 vendredi 16 à 20h30 à la coopérative rue Parisot, Belfort 56 grégoire ingold “Alain Badiou restitue à la pensée ses pulsions de vie, il philosophe avec nous, comme manipulateur d’un gai savoir.” Grégoire Ingold “À cause de la brièveté des scènes, les acteurs n’ont aucun temps de rattrapage, ils doivent être dans la perfection du jeu dès la première seconde. À cause de l’énergie que demande les procédés de la farce, ils doivent tenir corps et voix dans une extrême discipline. À cause de la variété des situations, très rapidement enchaînées, metteurs en scène, gens de lumières, musiciens, doivent inventer une scansion rythmique très sûre. Les dialogues coupent vers l’essentiel, l’essentiel du monde ici conjoint à l’essentiel du théâtre.” Alain Badiou Comédien et metteur en scène, il est élève d’Antoine Vitez à l’École du Théâtre National de Chaillot ; il joue sous sa direction dans plusieurs spectacles à Chaillot et à l’Odéon. Parallèlement, il fonde à Paris, en 1982, le Un véritable feu d’artifice verbal que ce texte signé par le philosophe Alain Badiou, drôle, chaleureux, inclassable et profondément citoyen. Théâtre du Quai de la Gare où toute une géné- Le Progrès consacre à l’étude pratique des écoles de jeu ration de jeunes metteurs en scène produira ses premiers spectacles. En 1988, il entreprend une série de voyages d’études sur les formes de théâtre populaire en Afrique francophone ; il est Lauréat du prix Villa Médicis hors les murs en 1989. En 1991, il crée le Festival Théâtre en Cités à Kinshasa. De retour en France, il se qui fondent les grands courants du théâtre au XXème siècle – Stanislavski, Brecht, Vassiliev – et crée l’Unité d’étude des écoles de mise en tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84) Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue des représentations du mardi 13 et jeudi 15 mars. Durée : 1h30 Texte : Alain Badiou / Mise en scène et scénographie : Grégoire Ingold / Avec : Étienne Brac, Bruno Fontaine, Laetitia Lalle Bi Bénie, Brahim Tekfa / Création musicale et interprétation : Abdel Sefsaf Création masque : Erhard Stiefel / Lumières : Rémi El Mahmoud Régie générale : Olivier Higelin / Costumes : Aude Bretagne Administratrice de production : Fabienne Jullien / Coproduction : Balagan système, Hippodrome scène nationale de Douai, Le Dôme Théâtre d’Albertville – scène conventionnée, Espace Malraux scène nationale de Chambéry et de la Savoie, Espace Albert Camus – scène régionale de Bron / Avec le soutien du département de l’Isère, de la Région Rhône-Alpes, de la Drac Rhône Alpes / Balagan Système est conventionné par la Région Rhône-Alpes / Avec le soutien de l’ADAMI / © photo Anne Gayan scène. En 1997, il revient à la mise en scène et crée la compagnie Balagan Système. Associé au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis, puis à La Comédie de Reims, il prend en charge une mission spécifique de décentralisation. Il a signé une vingtaine de mises en scène et s’intéresse tout particulièrement au répertoire de la dispute des idées ; il défend un théâtre populaire de qualité. Grégoire Ingold et sa compagnie dirigent de nombreuses actions de formation dans l'Aire Urbaine cette saison. 57 chanson / électro théâtre jeune public / à voir en famille Céu Pinocchio d’après CARLO COLLODI / texte et mise en scène JOËL POMMERAT Céu est l’une des artistes les plus prometteuses du Brésil. Elle parvient avec succès à mêler la classique bossa-nova avec les nouveaux sons hip-hop. Immanquable. Le Point Céu, “ciel” en portugais, jeune auteur-compositeurinterprète d’à peine trente ans, est apparue sur la scène mondiale en 2005, date de sortie de son premier album éponyme, qui marque un virage dans la tradition musicale brésilienne. Il y a bien sûr, toujours, le verbe portugais, entraînant, swinguant, mais on découvre dans ce disque salué par la critique, de nouveaux arrangements musicaux : des rythmes afro-américains, des influences pop, des instruments électroniques savamment maîtrisés. L’arrivée de cette jeune artiste fut donc une surprise et de São Paulo à Tokyo, en passant par New-York et Paris, le public fut envoûté par sa voix caressante et ses musiques colorées. Ce premier disque a battu les records de vente dans le monde entier et a reçu de nombreuses récompenses internationales, dont plusieurs nominations aux fameux Grammy Awards. Les plus grands jazzmen n’ont pas manqué de remarquer son timbre velouté, les nuances de ses interprétations et les riches influences de cette artiste hors du commun, comme Herbie Hancock, qui a enregistré avec elle le duo Tempo do Amor, “le temps de l’amour”. Son deuxième album, Vagarosa qui signifie “lentement”, sort en 2009 et reste dans la même veine d’une musique inclassable, savante alliance de jazz aux influences sud-américaines et de rythmes électro, dans une langueur volontaire, sous une forte chaleur. En offrant un voyage romantique et poétique, Céu brise les frontières et ouvre les horizons. Céu, la nouvelle voix enchanteresse qui mixe samba, soul et électronique. Télérama Après son adaptation du Petit chaperon rouge, accueilli en 2006 au Granit, l’auteur et metteur en scène Joël Pommerat nous embarque dans la “véritable histoire vraie” de Pinocchio, héros d’une fête musicale et douce. Il réécrit le conte de Collodi, l’actualise et le dénude, l’entoure de noirs et d’ombres assourdissants, donne l’importance à ce qui est caché, au noir propice à l’imagination. Le spectacle, emmené par un bonimenteur de foire, dévoile les aventures du pantin sous une poursuite brumeuse, une lumière de cabaret où l’informe se donne à voir. Mais attention, roulement de tambours, voilà le pantin au visage blanc devant le juge animal, le voilà devenu âne battu par son maître et jeté en pâture aux poissons, avalé par la baleine géante. Et revoilà notre pantin, morceau de bois et simple dépouille, écorce usée du véritable petit garçon. Le petit Pinocchio de chair apparaît enfin dans cette fable qui nous demande de toujours dire la vérité. Chacun est saisi, et le restera jusqu’à la fin, des aventures de Pinocchio, qui se dessinent en magnifiques tableaux. Dans le théâtre de Joël Pommerat, tout est beau, de cette beauté qui fait, dans un même mouvement, réfléchir et rêver. Le Monde Mercredi 28 mars à 19h30 jeudi 29 à 14h30 (scolaire) Jeudi 22 mars à 20h30 au granit 58 tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84) © photo Caroline Bittencourt vendredi 30 à 10h (scolaire) au granit tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84) à partir de 8 ans Durée : 1h15 D’après Carlo Collodi / Texte et mise en scène : Joël Pommerat Avec : Pierre-Yves Chapalain (en alternance avec Hervé Blanc) Jean-Pierre Costanziello, Daniel Dubois, Anne Rotger (en alternance avec Myriam Assouline), Maya Vignando / Collaboration artistique : Philippe Carbonneaux / Scénographie : Eric Soyer / Lumière : Eric Soyer assisté de Renaud Fouquet / Mannequins : Fabienne Killy assistée de Laurence Fourmond / Costumière : Marie-Hélène Bouvet assisté d’Elisabeth Cerqueira / Réalisation du costume de la fée : Jean-Michel Angays / Compositions musicales : Antonin Leymarie / Enregistrée par Shan Lefrant, Brice Pichard, Adrien Amey, Gabriel Levasseur, Fidel Fourneyron, Scaba Palotai, Rémi Sciuto, Mathieu Ha / Création son : François et Grégoire Leymarie, Yann Priest / Régie plateau : Lorenzo Graouer, Nicolas Nore / Régie son : Yann Priest / Régie lumière : Renaud Fouquet / Construction du décor : Atelier de construction du CDN de Caen et Ateliers Berthier. Réalisation des accessoires : Thomas Ramon / Production : Compagnie Louis Brouillard / Coproductions : L’Espace Malrauxscène nationale de Chambéry et de la Savoie, Centre Dramatique Régional de Tours, Théâtre de Villefranche - Scène Rhône Alpes Scène conventionnée, La Ferme de Bel Ebat - Guyancourt, Théâtre Brétigny - Scène conventionnée du Val d’Orge, Le Gallia Théâtre - Scène conventionnée de Saintes, Théâtre National de Bordeaux Aquitaine, Les Salins - scène nationale de Martigues, Théâtre du Gymnase-Marseille, CNCDC - Châteauvallon, Grenoble - Maison de la Culture Mc2, La scène nationale de Cavaillon, Automne en Normandie, CDN de Normandie - Comédie de Caen / La Compagnie Louis Brouillard est conventionnée et reçoit le soutien du Ministère de la Culture/ DRAC Ile-de-France et de la Région Ile-de-France © photo Elisabeth Carecchio 59 Les spectacles avril et mai 2012 Tigran Hamasyan © Vahan Stepanyan Boxe, Boxe © Michel Cavalca Piccoli Sentimenti © Melisa Stein théâtre musical danse / hip-hop Les Folies d’Offenbach Boxe, Boxe adaptation et mise en scène Jean Lacornerie / direction bernard tétu chorégraphie Mourad Merzouki / Conception musicale Quatuor Debussy Offenbach revisité par Jean Lacornerie à la mise en scène, les Solistes de Lyon de Bernard Tétu en chanteurs exubérants et les Percussions Claviers de Lyon en trouble-fêtes, c’est tout simplement du bonheur brut. Par miracle de l’inconscient collectif, nous connaissons tous l’œuvre d’Offenbach. Ce spectacle en folie constante, en humour décalé, en jouissances ininterrompues s’écoute jusqu’à l’ivresse. Avec cet extrait du Petit Bulletin de Lyon, le cadre est posé, servi par des chanteurs comédiens en grande forme et l’instrumentarium aussi brillant qu’inhabituel des Percussions Claviers de Lyon. Ces Folies, ce sont lubies d’Offenbach : aimer, boire, danser et chanter. Qui font défiler dans un pot pourri de Cancans et de Galops, comme une cartographie fantaisiste et poétique, des extraits de La Vie Parisienne, des Contes d’Hoffmann, de La Belle Hélène, de La Grande Duchesse de Gerolstein. “La boxe, c’est déjà de la danse. C’est ce qui m’a frappé lorsque adolescent, j’ai découvert le hip-hop après de nombreuses années de pratique des arts martiaux. Si l’une est assimilée à la violence, l’autre est synonyme de légèreté. J’ai paradoxalement retrouvé ces deux états dans chacune de ces deux pratiques. Pour cette création, je joue sur ces contrastes, car à chaque élément de la boxe correspond une dimension de l’art chorégraphique.” Mourad Merzouki Avec le quatuor Debussy sur scène, la musique de Boxe, Boxe est à la fois le compagnon et le contrepoint de l’histoire qui se tisse sur le plateau. Tout comme l’univers visuel et esthétique, elle aspire les interprètes dans un monde onirique et mystérieux. Les créations originales d’AS’N côtoient des chefs d’œuvre de la musique classique et contemporaine, choisis par Mourad Merzouki, directeur du Centre Chorégraphique National de Créteil et du Val-de-Marne. Comme si la vie n’était qu’un banquet ininterrompu, une course à l’ivresse, par l’alcool et par la danse pour renvoyer tout par-dessus tête, à commencer par le langage lorsqu’il n’est que l’expression des convenances bourgeoises. Jean Lacornerie Deux projets musicaux, Les Folies d'Offenbach et West Side Story (voir p. 77) associent les Percussions Claviers de Lyon, les Solistes de Lyon de Bernard Tétu et Jean Lacornerie à la mise en scène. Nous vous les proposons en partenariat avec la Mals de Sochaux. tarif : spectacle en catégorie a (voir pages 82 et 84) Durée : 1h30 En partenariat avec la Mals, Sochaux mardi 3 avril à 20h30 à la maison du peuple 62 Solistes de Lyon-Bernard Tétu : distribution en cours / Percussions Claviers de Lyon : Raphaël Aggery, Sylvie Aubelle, Gilles Dumoulin, Arnaud Lassus, Gérard Lecointe / Sébastien Jaudon : piano / Gérard Lecointe : arrangements / Jean Lacornerie : adaptation et mise en scène / Bernard Tétu : direction / Coproduction : La RenaissanceOullins GrandLyon, Solistes de Lyon-Bernard Tétu, Cie Ecuador, Les Percussions Claviers de Lyon / © photo Ariane Mestre Rouge vif des gants de boxe, des punching-balls qui explosent en l’air comme des ballons, sur fond d’échiquier noir et blanc. Merzouki retrouve son goût pour faire danser les accessoires au fil de séquences chorégraphiques régulièrement surprises par le burlesque. Une danse de groupe, surgie de la pénombre comme une séquence de film à l’ancienne, mélange les pinceaux hip-hop et ceux de la boxe avec vigueur. Le Monde vendredi 6 avril à 20h30 à la maison du peuple tarif : spectacle en catégorie a (voir pages 82 et 84) Durée : 1h05 Direction artistique et chorégraphie : Mourad Merzouki Conception musicale : Quatuor Debussy et AS’N / Interprétation musicale : Quatuor Debussy - Christophe Collette, Dorian Lamotte, Vincent Deprecq, Seok Woo Yoon / ou Quatuor Varèse Francois Galichet, Jean-Louis Constant, Sylvain Séailles, Thomas Ravez / Interprétation : Rémi Autechaud, Guillaume Chan Ton , Aurélien Desobry, Magali Duclos, Frédéric Lataste, Mourad Merzouki et/ou Steven Valade, David Rodrigues et Teddy Verardo / Lumières : Yoann Tivoli, assisté de Nicolas Faucheux et Julie-Lola Lanteri / Scénographie : Benjamin Lebreton, avec la collaboration de Mourad Merzouki / Costumes : Emilie Carpentier, assistée de Pierre-Yves Loup-Forest et Mathilde Boulay / Construction : Patrick Lerat / Peintures : Camille Courier et Benjamin Lebreton / Production : Centre Chorégraphique National de Créteil et du Val-de-Marne / Compagnie Käfig Coproduction : Biennale de la Danse de Lyon, Théâtre National de Chaillot, Maison des Arts de Créteil, Espace Albert Camus de Bron Avec le soutien du Quatuor Debussy / © photo Michel Cavalca 63 théâtre jeune public / à voir en famille / création théâtre Piccoli Sentimenti Tartuffe Conception, marionnette et mise en scène Alain Moreau à partir de l'univers d'antonio catalano texte molière / MISE EN SCÈNE éric Lacascade A l’origine, une proposition de Flavia Armenzoni, directrice du Teatro Delle Briciole à Alain Moreau, directeur Artistique du Tof Théâtre. Puis, l’idée du spectacle est née à la suite d’une expérimentation improvisée avec une petite marionnette évoluant dans une multitude de constructions miniatures en bois de noisetier, des tours étranges, dans l’atelier d’Antonio Catalano, créateur des Univers Sensibles. Les spectateurs sont installés au plus proche, au bord de la scène, dans un cocon de voiles. Devant eux, un plateau, de la terre, une lune-miche de pain, un ciel de bambou et de petites constructions de bois, faites de fragiles brindilles et de bâtons. Un souffle berce les feuilles. Il n’y a rien d’autre, comme aux premiers temps du monde. Et puis soudain... Soudain quelque chose s’agite sous la terre : un être, un être indéfini qui rampe. Quand son visage se révèle, alors tout commence vraiment : c’est le début des “Petits sentiments”, ceux qu’éprouve, un à un, l’unique personnage de ce spectacle - une marionnette grande comme la main. Effroi, désir, solitude, joie, colère, émerveillement - la gamme est explorée sans un mot, tout comme le sont l’ouïe, la vue ou le toucher (puisque des sens aux sentiments, il n’y a qu’un pas !) Un mini-mythe de création, avec un tout petit héros, qui se joue sur une musique aux sons inventifs : elle a été composée au fil du spectacle par Max Vandervorst, luthier sauvage, à l’aide d’instruments hybrides. mardi 10 avril à 18h30 Lundi 9 à 14h30 (scolaire) mardi 10 à 10h et 14h30 (scolaires) à la coopérative rue Parisot, Belfort 64 tarif : spectacle en catégorie c (voir pages 82 et 84) à partir de 3 ans En partenariat avec le Pôle Jeunes Publics – Scène nationale du Pays de Montbéliard Durée : 45 mn Conception, marionnette et mise en scène : Alain Moreau / Accompagnement artistique : Antonio Catalano / Création de l’univers sonore et musiques : Max Vandervorst / Création des éclairages : Dimitri Joukovsky et Emiliano Curà / Jeu : Sandrine Hooge et Céline Robaszynski / Production : Tof Théâtre, Teatro delle Briciole Co-production : Festival A pas contés (Dijon), Le Granit - scène nationale de Belfort, Pôle Jeunes Publics – Scène nationale du Pays de Montbéliard, L’Yonne en Scène / En partenariat avec : Festival Zona Franca (Parme, Italie), Le Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes (Charleville-Mézières), Les Halles de Schaerbeek (Bruxelles), La Montagne Magique (Bruxelles), Festival Théâtre à Tout âge (Quimper), Bronks Festival (Bruxelles), Festival Momix (Kingersheim) / © photos Melisa Stein “Comme Tchekhov et Gorki, Molière est une formidable matière de travail. Dans Tartuffe, la rigueur des alexandrins, ainsi que les situations à jouer, construisent un faisceau de contraintes à travers lesquels l’acteur et le metteur en scène doivent travailler à trouver leur liberté. L’étude de Tartuffe s’inscrit dans la droite ligne du travail que nous menons depuis de nombreuses années avec les acteurs piliers de la compagnie. Derrière la farce et la bouffonnerie du texte, il y a dans Tartuffe l’expression de passions humaines puissantes. La famille est un champ de bataille, où stratégie, ruse, attaques soudaines et coup d’éclats se succèdent. C’est dans ce paysage qu’apparaît Tartuffe, manipulant qui veut bien être manipulé, lui-même manipulé par ceux qu’il croit avoir en son pouvoir. Sa présence comble les vides, exprime les non-dits et révèle les antagonismes. Tartuffe n’existe pas sans cette famille, et cette famille a besoin de lui pour résoudre sa propre entropie. En une seule journée, la dernière de Tartuffe, des tensions exacerbées explosent au visage du spectateur. Derrière la farce et la bouffonnerie, donc, quelque chose de plus humainement banal, de plus quotidien, de plus réel, pointe son nez. Le passage de cet homme sans nom laisse chacun désemparé face à une vie nouvelle, dans laquelle nous pressentons qu’aucun masque, aucun travestissement ne sera plus possible. L’intérêt des grandes pièces de théâtre, connues de tous, c’est que l’on ne passe pas l’essentiel de son temps à se demander ce qui va se passer. On le sait, et on peut s’attacher à étudier comment cela arrive, comment cela se passe.” Eric Lacascade Jeudi 12 avril à 19h30 vendredi 13 à 20h30 à la maison du peuple tarif : spectacle en catégorie a (voir pages 82 et 84) Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du jeudi 12 avril. Durée : 2h30 Mise en scène : Eric Lacascade / Collaboration à la mise en scène : Daria Lippi / Scénographie : Emmanuel Clolus / Lumière : Philippe Berthomet / Costumes : Marguerite Bordat / Son : Marc Bretonnière / Régie Générale : Joël L’Hopitalier / Avec : Jérôme Bidaux, David Botbol, Arnaud Chéron, Simon Gauchet, Christophe Grégoire, Stéphane E. Jais, Norah Krief, Eric Lacascade, Daria Lippi, Millaray Lobos, Laure Werckmann / Création au Théâtre VidyLausanne / Production : Théâtre Vidy-Lausanne / Coproduction : Théâtre National de Bretagne – Rennes, Les Gémeaux - scène nationale de Sceaux, Cie Lacascade / La Cie Lacascade bénéfice du soutien de : Ministère de la Culture - DRAC RhôneAlpes Conseil Général de l’Ardèche / © visuel Mario Del Curto 65 jazz lecture itinérante / concert / dégustation Biréli Lagrène / Sylvain Luc La Nuit fantastique Il y a plus de dix ans, les deux guitaristes avaient réalisé un disque d’anthologie, à classer parmi les plus beaux duos. Le disque s’appelait Duet. Depuis, chacun était reparti de son côté. Et les revoilà autour d’un nouvel opus, et d’une tournée . A redécouvrir ou à découvrir, c’est selon. Bien sûr, il y aura de la virtuosité ; mettez deux guitaristes de cette trempe ensemble, vous savez à quoi vous attendre. Mais, surtout une osmose, une complémentarité, un goût du jeu, servi par des arrangements de belle facture. lecture / création Le point de rencontre entre ces deux musiciens venus d’univers bien éloignés -le manouche pour Bireli Lagrène, le classique pour Sylvain Luc- ce sont les standards de jazz, de Summertime à So What, en passant par All the things you are, et bien d’autres. Pour nous c’est le prétexte pour assister à un feu d’artifice constant de chorus et de rythmiques infernales, où les rôles s’interchangent en permanence, illustrant ce qui constitue l’attrait des duos guitaristiques, et des duos tout court, l’échange, la construction à deux avec questions et réponses. Même si vous ne connaissez pas le Real Book du début jusqu’à la fin (provisoire), ne manquez pas ce moment de plaisir. Pour vous en faire une idée, écoutez Duet et Summertime. Mercredi 18 avril à 20h30 au granit 66 La cafetière texte théophile gautier mise en voix anne monfort Le Monde En écho au Fantômes ne pleurent pas qui portera sur la notion de fantastique (voir p.71), nous créerons une lecture théâtralisée de La cafetière de Théophile Gautier. Dans cette nouvelle, un jeune homme, invité chez des amis, loge dans une chambre où a lieu, de nuit, un mystérieux bal. Il y danse avec une jeune fille en apparence indifférente. Au petit matin, ses hôtes retrouvent le jeune homme étreignant furieusement les débris d’une cafetière. Il apprendra plus tard que la jeune fille apparue cette nuitlà est morte depuis deux ans et “qu’il n’y a plus de bonheur pour lui sur cette terre”. Dans cette lecture, j’aimerais travailler sur le fait que les objets du quotidien deviennent étranges, que l’environnement même est trouble. De même que le service à café se transforme en êtres humains dans la nouvelle, je voudrais travailler sur le horschamp : y a-t-il quelqu’un dans la pièce d’à côté ? Y a-t-il une pièce d’à côté ? Le travail scénique se concentre sur l’hésitation qui définit le fantastique, qui peut s’expliquer rationnellement (le narrateur a rêvé) ou irrationnellement (les fantômes existent). tarif : spectacle en catégorie a (voir pages 82 et 84) Vendredi 20 avril à partir de 19h Sylvain Luc et Biréli Lagrène sont les plus brillants, les plus savants, les plus rapides, des guitaristes actuels. Biréli Lagrène, Sylvain Luc : guitare / © photo Stéphanie Dupont Braunschweig Anne Monfort au granit dégustation Vins étranges philippe pérez Le maître des saveurs au Granit, Philippe Pérez, signe son retour pour cette Nuit fantastique. Au menu : dégustation de vins étranges mais authentiques : pinot noir vinifié en blanc et en vendanges tardives, vin de voile du sud-ouest, vin passerillé alsacien de 20 ans d'âge, vin aux arômes singuliers… Ces délices seront accompagnés de mets à croquer avec délicatesse et surprise, sur des tables dressées comme autant de cabinets de curiosité. Un croisement singulier des sens dont Philippe Pérez a le secret. musique Ensemble Musique Oblique Une nuit fantastique, c’est ce que vivent le Prince Prospero et ses invités dans le château qu’ils ont investi pour se protéger de la "mort rouge" (la peste). à partir du conte d’Edgar Allan Poe, traduit par Charles Baudelaire, André Caplet compose en 1923 un conte fantastique pour harpe et quatuor à cordes. Nous vous le proposons dans l’interprétation de l’Ensemble Musique Oblique – que nous accueillons également en janvier pour Yiddishland (voir p. 45) – avec Laurent Rey (récitant). Une réussite exemplaire. Sublime et à donner le frisson. Compact tarif unique : 22€ spectacle hors catégorie (voir pages 82 et 84) 67 danse / création Exquisite Corpse chorégraphie joanne leighton / ccnfcb Joanne Leighton Un des événements principaux du premier mandat de Joanne Leighton à la tête du CCN de FrancheComté à Belfort, cette nouvelle création intitulée Exquisite Corpse se présente comme un cadavre exquis pour 58 chorégraphes, français et étrangers, et 7 danseurs. Le Cadavre Exquis, selon le Dictionnaire abrégé du surréalisme, est un : “jeu qui consiste à faire composer une phrase, ou un dessin, par plusieurs personnes sans qu’aucune d’elles puissent tenir compte des collaborations précédentes”. Joanne Leighton crée le premier “cadavre” d’une durée approximative d’une minute afin de débuter le processus. Elle donne ensuite au second des 58 chorégraphes les dix dernières secondes de sa chorégraphie. Cette courte séquence est le point de départ de la construction de ce second “cadavre”. Et ainsi de suite. Toutes les parties sont ensuite assemblées, les phrases s’enchaînant dans l’ordre de leur création, sans rupture. Cette longue séquence compose le matériau d’un solo qui fonctionne comme une partition chorégraphique, base de départ pour la construction Jeudi 10 mai à 19h30 vendredi 11 à 20h30 au granit 68 d’une pièce scénique pour les sept danseurs. La matière chorégraphique est reproduite, amplifiée, commentée, mise en miroir dans le travail avec les interprètes. Dans la forme finalisée de la pièce, ce solo original perdure dans sa structure et s’y inscrit à la manière d’un fil rouge. Ces techniques de déconstruction, de déplacement de formes, de réagencement, soulignent les liens entretenus entre la chorégraphie et l’architecture. Pour Joanne Leighton, un spectacle de danse parle de l’espace, espace de représentation, espace physique, réel, présence et absence dans l’espace et du propre espace du corps, intérieur et extérieur. Au cœur du processus est abordé le questionnement de la transmission du matériel dansé et de la documentation de la danse. Parallèlement à la transmission orale et la transmission par la vidéo, est-il possible d’utiliser de nouvelles formes non textuelles de notation, de composition et de description pour la conservation et l’échange de contenu chorégraphique ? Exquisite Corpse s’inscrit dans la continuité de deux des axes de recherche entrepris par Joanne Leighton depuis plusieurs années : la copie/l’original et la question de la propriété intellectuelle. bourg) et en résidence pédagogique à la Scène Nationale d’Orléans. En décembre 2010, elle a créé Made in Strasbourg, première création du projet Made in... Série, puis au printemps 2011, Made in Oldenburg et Made in Metz avec 99 nouveaux amateurs et 5 danseurs professionnels. Elle a présenté en janvier 2011 : Fibonacci sequence, une création pour Les Modulables, titre générique regroupant de courtes pièces pour plateau ou hors cadre issues de son répertoire qui combinées entre elles, forment une Directrice du Centre Chorégraphique National de Franche-Comté à Belfort depuis mai 2010, Joanne Leighton est une chorégraphe belgoaustralienne dont le parcours chorégraphique est étroitement lié à une vision de la danse originale, dynamique et évolutive, dans un désir constant de dialogue et d’échange. Elle entretient cette philosophie et cet engagement avec l’ensemble de ses danseurs et collaborateurs artistiques. Actuellement, Joanne Leighton compte à son actif une vingtaine de productions chorégraphiques. Les pièces phares de la compagnie comme Display/Copy Only, Made In Taiwan sont présentées sur de nombreuses scènes internationales. Joanne Leighton a été programmée et copro- tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84) Dans le cadre du festival éviDanse et du festival DANS(E) En partenariat avec La Filature, scène nationale, Mulhouse Distribution : en cours / Production : Centre Chorégraphique National de Franche-Comté à Belfort / Coproduction : Le Rive Gauche, scène conventionnée pour la danse - Saint Etienne du Rouvray, Le Granit, scène nationale, Belfort, La Filature, scène nationale, Mulhouse - en cours / Avec le soutien de la Ménagerie de Verre dans le cadre des Studiolab / © visuel Jules Julien © photo Franck Christen été chorégraphe associée à Pôle Sud (Stras- duite par des festivals et des théâtres depuis 18 ans, notamment en Allemagne, Australie, Belgique, Espagne, France, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Pays-Bas et Royaume-Uni. En 2009 a été créée The End pièce en relation avec le texte de John Cage Conférence sur rien. Au cours de la saison 2010, Joanne Leighton a œuvre à part entière. Elle crée en mai 2012 Exquisite Corpse, pièce pour 7 danseurs et pour plateau sur le principe du “cadavre exquis”. En septembre 2011, elle lancera Les Veilleurs, projet pour 731 habitants de Belfort et de ses alentours pour une durée de 366 jours. Pédagogue accomplie et reconnue internationalement, Joanne Leighton a donné régulièrement des cours et ateliers pour de nombreuses compagnies comme celles de Jean Claude Gallotta à Grenoble, Catherine Diverrès à Rennes, Angelin Preljocaj à Aix-en-Provence, Charleroi/ Danses, l’AMNT à Tokyo, les Ateliers Carolyn Carlson, Joanne Leighton a initié en 2008 le projet MOBILE qui rassemble l’ensemble de ses activités pédagogiques à un niveau national et international : cours destinés aux danseurs amateurs, masterclasses pour danseurs professionnels, ateliers jeune public. Depuis 2009 Joanne Leighton est chorégraphe associée au CDWEJ, projet Danse à l’école, de la Communauté française de Belgique. En 2010 Joanne Leighton a reçu la Prix de la SACD pour son parcours. 69 piano / jazz théâtre / création Tigran Hamasyan Trio Les fantômes ne pleurent pas Conception et mise en scène anne monfort Il se trouve que cette programmation de jazz 2011/2012 est un peu comme une course de relais ; d’Erik Truffaz à Michel Portal, de Bojan Z à Tigran Hamasyan. Bojan Z a quitté les Balkans et réalise une synthèse toujours renouvelée de la musique d’ Europe Centrale et du jazz . Dans le cas de Tigran Hamasyan, le berceau est à situer en Arménie. Ce jeune musicien, qualifié de prodige à chaque article de presse, a quitté l’ Arménie en emportant sa musique. Il joue du piano depuis l’âge de trois ans, du jazz depuis plus de quinze ans (il n’en a que 23 aujourd’hui), et a su gagner la reconnaissance de ses pairs, remportant notamment le grand prix du Thelonious Monk Institute of Jazz, présidé par Herbie Hancock. Pianiste virtuose, il alterne aujourd’hui les concerts en solo, trio et quintet. Musicien de son temps, il brasse les influences, de Satie ou Chostakovitch à Led Zeppelin, en passant bien sûr par la musique traditionnelle arménienne. Pour son concert à Belfort, il est accompagné de ses fidèles sidemen new-yorkais, Sam Minaie et Nate Wood. Un rapide coup d'œil sur son planning de concerts en 2011 et on mesure la notoriété de celui qui se fait maintenant appeler Tigran : Festival de Jazz à Montreux, Montréal, Toronto, Ottawa Jazz Festival, Festival de Marciac, Roma Jazz Festival, tournée en Russie, Norvège, Belgique, mais aussi en France, sa seconde patrie aujourd'hui après New York et les états-Unis. Ce n'est qu'un début ! Cette nouvelle création d’Anne Monfort inaugure un feuilleton théâtral en plusieurs épisodes, autour du fantastique. “Comme souvent dans mes spectacles, je pars d’une notion – ici le mal au sens moral, qui me semble associé à l’idée du fantôme –, d’un dispositif plastique – ici, une envie de travailler sur les larmes –, et de personnages échappés de romans littéraires, ici ceux du Rideau cramoisi de Barbey d’Aurevilly et des Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë”. Ils ne sont finalement pas si nombreux les pianistes possédant à la fois une technique parfaite et une très haute musicalité, alliées à une bonne dose d’originalité… Tigran Hamasyan confirme qu’il appartient à cette catégorie rare. Jazzmag Le spectacle commence ainsi : à travers une vitre, ou dans l’embrasure d’une porte, de façon plus ou moins brouillée, on distingue un homme évoluer, agir de façon étrange. En parallèle à cette scène inaugurale, une femme explique la vie de ce personnage à un public. Elle évoque aussi sa vie, ses liens avec cet homme. De l’autre côté, l’homme explique lui aussi l’étrange comportement de la femme à un autre public. Chacun explique “sa” vérité à un groupe de spectateurs. Les mouvements de chacun s’interprètent différemment. Des points de jonction ont lieu, sur le plan narratif comme sur le plan visuel : chaque personnage s’invite dans l’histoire de l’autre. Les deux publics se retrouvent ensuite dans une scène finale pour constater qu’ils n’ont pas vécu la même histoire. “Je recherche, dans mes travaux, des espaces de projection. J’aime que le plateau puisse être un lieu non d’identification, mais où chaque spec- au granit 70 tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84) © photo Vahan Stepanyan S’il fallait citer quelques artistes auxquels je pense souvent en travaillant, ce serait à : Pina Bausch pour l’onirique du quotidien, Raimund Hoghe pour l’errance, Godard pour sa littérature qui se permet tout, et où la fiction s’invite dans le documentaire et Almodovar pour sa conduite magistrale du récit et aussi pour le kitsch.” Anne Monfort Lundi 21 mai à 20h30 tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84) mardi 22 à 19h30 Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du mardi 22 mai. mercredi 23 à 20h30 Mardi 15 mai à 20h30 tateur s’invente sa propre histoire. Etant moi-même, comme spectatrice, plus intéressée par les espaces mentaux que par les narrations, j’aime que le plateau soit un paysage, avec des effets de zoom, de très gros plans qui laissent le spectateur libre de reconstituer un puzzle. jeudi 24 à 19h30 à la Coopérative rue Parisot, Belfort Conception et mise en scène : Anne Monfort / Avec : Nicolas Fine et Solène Froissart / Collaboration artistique : Charlène Strock / Production : Day-For-Night - Cie Anne Monfort / Coproduction : Le Granit, scène nationale, Belfort - en cours / Avec le soutien de la Métive et de la Filature, scène nationale, Mulhouse / © photo Charlène Strock 71 Concerts Sandwich concert / jazz-folk Evolution Marcel Oetiker Trio “Evolution” est un trio qui reprend un style musical métissé, du jazz à la nouvelle musique folklorique suisse. Marcel Oetiker se produit sur scène et compose depuis son enfance. Il découvre finalement son instrument de prédilection : le Schwyzerörgeli, l’accordéon diatonique suisse. Il est le premier étudiant dans ce domaine. Parallèlement, Marcel Oetiker se concentre sur le jazz et s’inscrit à Berne, cette fois au département de jazz, en composition. Actuellement, il s’intéresse à la musique contemporaine. Pirmin Huber étudie la contrebasse à l’école de musique à Obermarch puis au Conservatoire Supérieur de Lucerne au département de jazz. Il se sent à l’aise dans le tous les styles musicaux et il a rejoint le mouvement de la nouvelle musique folklorique suisse. Christian Zünd rencontre sa première batterie très jeune. En même temps que ses études musicales, il fonde son premier groupe de punk. Au Conservatoire Supérieur de Lucerne, il suit les études de percussion au département de jazz et termine un master en composition. 72 Cette saison, la Haute école des Arts de Berne en Suisse (Hochschule der Künste) s’associe au Granit et vous propose quatre concerts-sandwichs de styles différents, interprétés par les élèves de l’école. Nos remerciements à Graziella Contratto, doyenne de la section musique de la Haute école des Arts de Berne et à Nina Grunder, directrice de l’Agence Kult. concert / jazz Streeo Après des études classiques, ce jeune trio de musiciens suisses et russe a poursuivi sa formation dans la classe de jazz à Berne. “Streeo” s’est spécialisé dans un jazz où plaisir du jeu et improvisation se conjuguent. Leur premier album est sorti en 2010. Lukas Roos a étudié la clarinette classique au conservatoire de Zurich et la clarinette basse à l’école de jazz à Berne. Il joue dans diverses formations et s’est produit dans des festivals de jazz en Inde ou en Italie. Manuel Pasquinelli a étudié la batterie à Berne et la composition à l’école de jazz suisse. Il se produit au sein de divers formations musicales et est également compositeur. Il a déjà enregistré deux albums remarqués. Andrey Tatarinets est né à Moscou. Il a étudié la balalaïka au conservatoire de Moscou et la contrebasse à l’école de jazz à Berne. Après ses études, il se produit en tant que musicien en Europe. concert / classique Pavel Yeletskiy Né en Biélorussie, Pavel Yeletskiy commence le piano dès cinq ans. En 1995, il est admis à l’Ecole Centrale de musique du Conservatoire puis au Conservatoire Tchaïkovski à Moscou. Il a remporté plusieurs concours nationaux et internationaux. Il accomplit ses études à la Haute Ecole de Berne et se produit régulièrement dans les grandes salles à Moscou, au Bolchoï notamment, et dans le monde entier. Au programme : W.A. Mozart Sonate pour clavier C-Dur, KV 309 R. Schumann Etude symphonique op.13. Marcel Oetiker : accordéon diatonique suisse / Pirmin Huber : contrebasse / Christian Zünd : cajón et percussion / En partenariat avec la Hochschule der Künste Bern / Haute Ecole des Arts de Berne Lukas Roos : clarinette basse / Manuel Pasquinelli : percussion Andrey Tatarinets : contrebasse / En partenariat avec la Hochschule der Künste Bern / Haute Ecole des Arts de Berne Pavel Yeletskiy : piano / En partenariat avec la Hochschule der Künste Bern / Haute Ecole des Arts de Berne mardi 10 janvier à 12h20 mardi 21 février à 12h20 mardi 17 avril à 12h20 au granit / entrée libre au granit / entrée libre au granit / entrée libre 73 Danse Sandwich concert / classique Nina Jaksic Meghan Behiel Née en Serbie, Nina Jaksic suit des études de chant à Belgrade, à Vienne puis à Berne. Après un prix de chant, elle est membre du studio de l’Opéra au Théâtre National de Belgrade. Depuis 2008, Nina Jaksic chante dans le Chœur de l’Opéra de Berne et en tant que soliste. Né à Calgary au Canada, Meghan Behiel a étudié le piano à l’Université de Calgary. Diplômé avec distinction, il a reçu de nombreux prix à travers le monde. Il a participé à de nombreux festivals avant de poursuivre ses études en master à Berne. Au programme : – J. Strauss : Air d’Adele “Mein Herr Marquis” extrait de La Chauve-souris – W.A. Mozart : Air de Despina extrait de Cosi fan tutte – M. Ravel : Sonatine – G. Mahler : Extraits du “Cor enchanté de l’enfant” : Ich ging mit Lust, Wer hat dies Liedlein erdacht ?, Es sungen drei Engelein – R. Schumann : Trois pièces fantaisies Op. 111 – G. Puccini : Air de Musetta “Quando men vo” extrait de La Bohème – G. Puccini : Air de Liu “Sogniore ascolta” extrait de Turandot 74 danse / création Looking for Romeo chorégraphie Joanne leighton / ccnfcb Cette nouvelle danse sandwich est pour Joanne Leighton l’opportunité de présenter sa nouvelle équipe de danseurs au public belfortain avec une performance - improvisation pour 7 danseurs engagés dans la création d’Exquisite Corpse. J’ai toujours usé de l’improvisation dans mes pièces et c’est l’opportunité de mettre la lumière sur cet aspect de mon travail. L’improvisation fonctionnera dans un contexte structurel prédéfini et permettra une évolution constante des éléments, résultat d’un assemblage dont les composantes pourront donner lieu à de multiples combinaisons de danse. C’est cette mobilité propre aux arts de la scène que j’aimerais exploiter. Joanne Leighton Il s’agit d’une danse physique, libérée et mobile, qui se déploie au maximum dans l’espace, tout en répondant à différentes règles qui découlent des techniques développées par la chorégraphe et sa recherche sur l’architecture du corps. Nina Jaksic : soprano et Meghan Behiel : piano / En partenariat avec la Hochschule der Künste Bern / Haute Ecole des Arts de Berne Joanne Leighton présentera sa prochaine création Exquisite Corpse jeudi 10 et vendredi 11 mai (voir p. 68). mardi 22 mai à 12h20 mardi 20 mars à 12h20 au granit / entrée libre au granit / entrée libre 75 Chez nos Partenaires concert littéraire La Bibliothèque de Clarika avec Clarika et Yann Lambotte Clarika a cinq albums à son actif. Le dernier opus, intitulé Moi en mieux et réalisé par Florent Marchet, prouve une fois encore que son insolence et sa légèreté trompeuse font du bien ! Qu’elle s’invite dans les vestiaires des garçons ou qu’elle conjure son amoureux d’enlever son imperméable (et le reste) ou l’implore de ne pas lui demander sa main, la chanteuse Clarika s’autorise une grande liberté de ton. Fantaisiste sans scrupule, désinvolte jusqu’à l’humour noir, vous serrant la gorge au moment où vous vous y attendez le moins, voici une fille qui déjoue les étiquettes trop faciles, trop rapides. Libre comme l’air, en somme. Rien d’étonnant donc à ce qu’on apprenne que Clarika est une grande lectrice qui pour l’occasion nous ouvre sa bibliothèque. Nathalie Sarraute, Véronique Olmi, Alice Ferney, Nancy Huston, Taslima Nasreen : Clarika nous propose un parcours dans l’univers des romancières contemporaines qui l’ont marquée, influencée, émue, bousculée… Un kaléidoscope qu’elle mêle avec son propre répertoire musical. Une voix, une guitare et autant de regards féminins pour un concert littéraire qui est à son image : d’un trait assumé, s’octroyant des digressions dont elle seule a le secret. comédie musicale Le Cirque invisible West Side Story Victoria Chaplin / Jean-Baptiste Thierrée Jean Lacornerie / Gérard Lecointe Avec Murmures des murs, accueillis au Granit en janvier en partenariat avec La Mals (voir p. 46), voici Le Cirque invisible de Jean-Baptiste Thierrée, ancien comédien chez Fellini, Brook ou Resnais et utopiste épris de cirque, et Victoria Chaplin, fille du célèbre acteur burlesque, géniale costumière et gracieuse funambule. Dans la grande famille des artistes, on les appelle les enchanteurs : ils forment avec leurs enfants, James et Aurélia, un formidable clan de saltimbanques. Le Cirque invisible offre du rêve en partage, mariant le rire à l’étrange, la magie au burlesque, et la dextérité au merveilleux. Le monde bascule dans un cosmos fantastique incroyablement libre, où équilibristes silencieux, clowns illusionnistes, lapins géants et autres personnages incongrus, poétiques et loufoques envahissent l’espace. La grâce opère, le miracle de l’inventivité poétique se produit. Associer chant et percussions mélodiques permet de redonner toute la puissance, toute la violence, tout le lyrisme et l’amour contenus dans cette partition, tout en transformant les numéros initialement dansés en véritable ballet musical des percussionnistes. Les Percussions Claviers de Lyon s’associent aux Solistes de Lyon-Bernard Tétu pour revisiter avec finesse cette œuvre incontournable et proposer une adaptation originale associant quintette de percussions, chant et piano : une interprétation bouleversante pour des émotions inoubliables ! En écrivant West Side Story en 1957, Bernstein et ses collaborateurs voulurent créer une œuvre ayant la puissance d’un opéra, mais en utilisant les techniques de la comédie musicale. Le résultat fut d’abord acclamé pour avoir réalisé le désir que Broadway nourrissait de longue date : une œuvre intégrant drame, musique et danse. tarif unique : 16€ pour les abonnés du granit spectacle hors catégorie (voir pages 82 et 84) Lundi 28 novembre à 20h30 tarif unique : 16€ pour les abonnés du granit spectacle hors catégorie (voir pages 82 et 84) mardi 29 à 20h30, mercredi 30 à 19h Vendredi 23 mars à 20h30 à la mals, sochaux à la mals, sochaux Rencontres de théâtre amateur Le Pas de Côté Mardi 22 novembre à 20h30 Comme les précédentes, cette quatrième édition des rencontres de théâtre amateur du Pas de Côté est consacrée à la présentation de spectacles, l’ouverture d’une librairie, des lectures, sans oublier la soirée festive. La découverte de textes contemporains est au cœur de ces deux journées que ce soit sous des formes inédites ou d’ateliers ouverts. Ces rencontres s’efforcent d’explorer les pratiques dramatiques des troupes du Nord Franche-Comté et de mettre en débat le devenir du théâtre amateur dans notre région. à la Maison pour Tous, Beaucourt Samedi 2 et dimanche 3 juin au granit tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84) 76 Nouveau cirque 77 Les Ateliers Depuis la création de la scène nationale en 1991, c’est près de 8000 personnes, soit 400 personnes en moyenne chaque saison, qui suivent les ateliers artistiques proposés par le Granit et les artistes en résidence à Belfort. Tous les champs artistiques sont abordés, le théâtre essentiellement, mais aussi la musique, la danse, l’écriture, les arts plastiques. De tous âges et de toutes origines sociales, les participants ont à cœur de découvrir ou de parfaire une pratique artistique auprès de professionnels, grâce à l’investissement des enseignants ou des animateurs socioculturels et grâce au soutien des partenaires publics, Etat et collectivités locales. De nombreuses actions de sensibilisation à l’art ou de médiation sont mises en place par le Granit dans les établissements scolaires, les centres culturels, les communes, les écoles de musique, chez nos partenaires culturels. En milieu scolaire, le Granit est le partenaire artistique des options théâtre avec le lycée Cuvier à Montbéliard et les lycées Courbet, Condorcet, Follereau, Institution Sainte-Marie et le Cours Notre-Dame à Belfort. Le Granit est également partenaire d’autres établissements comme le collège Rimbaud à Belfort ou l’UTBM. Des actions ont également lieu avec les Francas du Territoire de Belfort, les écoles de musique de la CAB, les médiathèques du Territoire de Belfort, les centres culturels et les maisons de quartiers de l’Aire Urbaine ou la Ville d’Offemont. 78 Retrouvez dans notre nouveau bulletin trimestriel disponible dès octobre 2011 ou sur notre site Internet www.legranit.org dans les rubriques “ateliers” ou “entrée libre” : Atelier théâtre adulte les comptes-rendus des actions culturelles Réunion de présentation de l’atelier, lundi 17 octobre à 19h30 au Granit. L’atelier aura lieu de novembre 2011 à avril 2012. les dates des présentations publiques des ateliers les visites de la galerie les conférences Dirigé par Etienne Brac, comédien et metteur en scène (Cie Balagan Système) Centré sur le jeu de l’acteur, cet atelier théâtre s’adresse à tous, débutants ou confirmés. Le choix du texte et le calendrier seront présentés lors de la réunion de présentation. Tarifs : 130€ (abonnés, -26ans), 260€ (non abonnés) Nombre de participants limité, par ordre d'inscription. Inscriptions et renseignements auprès de Jérôme Araujo au 03 84 58 67 68 / [email protected] les stages les rencontres avec les artistes les cycles de cinéma les répétitions ouvertes des compagnies en résidence à la Coopérative les lectures... atelier : JEU-CONCOURS DE DISPUTE PHILOSOPHIQUE PRO & CONTRa Dirigé par Grégoire Ingold, metteur en scène (Cie Balagan Système) Vous êtes étudiant en biologie moléculaire, agent commercial, aviateur, retraité des chemins de fer, professeur de musique, chômeur, vendeur forain ou sage-femme… Vous revendiquez de faire entendre votre voix, vous aimez la polémique et les tours d’adresse ? Participez au jeu-concours de disputes philosophiques un dimanche par mois de janvier à mars 2012. Chaque séance débute par des exercices préparatoires : prendre la parole en public, construire un argumentaire, faire équipe pour soutenir une position, envisager le point de vue de l’adversaire, inventer des stratagèmes de déstabilisation, persuader un auditoire… Première séance le dimanche 22 janvier de 10h à 17h au Granit avec, à 14h30 Stand-Up d’Alain Guyard, “La philosophie est un sport de combat”. Tarif par dimanche et par personne : 5€. Il n’est pas obligatoire de participer à chaque dimanche de jeu-concours. Inscriptions et renseignements auprès de Jérôme Araujo au 03 84 58 67 68 / [email protected] Ateliers théâtre enfants 8-11 ans et adolescents 12-14 ans Autour du conte fantastique, dirigés par Laëtitia Angot, comédienne Pour les deux ateliers, Laëtitia Angot propose de plonger au cœur de faits troublants : ceux qui nous font peur et nous attirent à la fois, où les cafetières sont d’anciennes danseuses (Théophile Gauthier), les jeunes filles des poupées mécaniques et les hommes des marchands de sable (E.T. Hoffmann). Grâce aux outils du théâtre et de la danse mais aussi du théâtre d’objet, l’atelier cherchera comment recréer cette atmosphère particulière à l’étrange et au merveilleux. ATELIER THéâTRE ENFANTS 8-11 ans Tarifs : 156€ comprenant l’atelier et 3 spectacles jeune public (une place pour l’enfant et une place pour l’accompagnant). Inscriptions et renseignements auprès de Sonia Pérez au 03 84 58 67 56 / [email protected] Premier rendez-vous : mercredi 19 octobre à 10h au Granit. Un calendrier de l’atelier sera remis lors de ce rendez-vous. ATELIER THéâTRE ADOLESCENTS 12-14 ans Tarifs : 120€ (abonnés), 240€ (non abonnés). Inscriptions et renseignements auprès de Sonia Pérez au 03 84 58 67 56 / [email protected] Premier rendez-vous : mardi 18 octobre à 17h30 au Granit. Un calendrier de l’atelier sera remis lors de ce rendez-vous. 79 80 81 S’Abonner au Granit les différentes formules d’abonnement pourquoi s’abonner ? Quand et comment s’abonner ? Les avantages de l’abonnement : - Sur www.legranit.org dès le 15 juin - Le même tarif privilégié, toute la saison - à l’accueil du Granit : Du mercredi 15 juin au samedi 25 juin et du mardi 30 août au samedi 10 septembre, de 13h à 19h, le mercredi de 10h à 19h. Du mardi 28 juin au samedi 9 juillet et à partir du mardi 13 septembre, de 14h à 18h, le mercredi de 10h à 18h. (de 10% à 65% de réduction) - La possibilité de choisir ou d’échanger vos spectacles à tout moment de la saison (dans la limite des places disponibles, 24h avant la représentation et pour des spectacles de même catégorie uniquement) - Des facilités de paiement jusqu'à 6 mensualités, sans frais. - Par courrier, dès le mercredi 15 juin Bulletin d’abonnement accompagné de votre règlement. Pour vous assurer de la disponibilité des places, vous pouvez contacter l’accueil du Granit. tarifs par spectacle pour l’abonnement Catégorie A Catégorie B Catégorie C ABO 3 DéCOUVERTE 16€ 14€ 11€ ABO 5 15€ 13€ 10€ ABO 10 12€ 8€ 8€ ABO 3 DéCOUVERTE à partir de 33€ Abonnement de 3 spectacles minimum. Réservé aux spectateurs non abonnés les trois dernières saisons (2008/2009 ou 2009/2010 ou 2010/2011). Au-delà de 3 spectacles, vous bénéficiez du tarif ABO 3 DéCOUVERTE. ABO 5 à partir de 53€ Abonnement de 5 spectacles minimum. Au-delà de 5 spectacles, vous bénéficiez du tarif ABO 5. ABO 10 à partir de 80€ Abonnement de 10 spectacles minimum. Au-delà de 10 spectacles, vous bénéficiez du tarif ABO 10. ABO SAISON 328€ au total Cet abonnement inclus les 41 spectacles de la saison. (Spectacles hors catégories non inclus). ABO 4 à partir de 24€ (-26 ans, étudiants, demandeurs d’emploi, bénéficiaires RSA, adultes handicapés) 41 spectacles x 8€ soit 328€ ABO SAISON ABO 4 (-26 ans, étudiants, demandeurs d’emploi, bénéficiaires RSA, adultes handicapés) 8€ ABO 3 PARCOURS THéâTRE 7€ 6€ 8€ qu’est-ce que les catégories a, b et c ? Majoritairement, la catégorie A regroupe les spectacles de grandes formes (opéra, danse, théâtre, humour) sur la scène de la Maison du Peuple. La catégorie B inclut les spectacles de théâtre de cirque et de musique au Granit ou à la Coopérative. Enfin, la catégorie C concerne les spectacles Jeune Public. (Voir le détail des spectacles par catégories dans le bulletin d’abonnement.) tarifs par spectacle hors catégorie 82 le cirque invisible 16€ west side story 16€ Abonnement de 4 spectacles minimum. Au-delà de 4 spectacles, vous bénéficiez du tarif ABO 4. Avec LA CARTE AVANTAGES JEUNES, vous bénéficiez d’une place offerte supplémentaire pour le spectacle de votre choix. Avec cette carte, l’ABO 4 inclut donc 6 spectacles dont Les Fuyantes pour 29€. en partenariat avec la mals Les spectacles Le Cirque Invisible et West Side Story sont à 16€ la place pour les abonnés du Granit. POUR LES GROUPES Pour les comités d’entreprise et les associations, contactez Fabienne Viguier 03 84 58 67 63 ou [email protected] Pour les scolaires, contactez Sonia Pérez 03 84 58 67 56 ou [email protected] ABO 3 PARCOURS THéâTRE Cette saison, le Granit propose un dispositif destiné aux élèves d'une classe de lycée. Le tarif est de 24€ par élève, pour un parcours. Le parcours théâtre, c’est : –des petites formes d’accompagnement des spectacles pour la classe. Ces petites formes sont Un bref dérangement et Nettement moins de morts de Falk Richter (novembre et décembre), Le Petit Shakespeare Illustré de David Gauchard (décembre), Autour d’Ahmed philosophe (février et mars). –des rencontres avec les équipes artistiques avant ou après les représentations, –des dossiers pédagogiques conçus par des enseignants offrant des pistes de travail et de réflexion pour la classe. Ces parcours sont conçus à partir de trois spectacles de théâtre, incluant texte classique et écriture contemporaine. PARCOURS THéâTRE 1 Les Bonnes de Jean Genet mis en scène par Jacques Vincey, du 11 au 14 octobre. Sous la glace de Falk Richter mis en scène par Andrea Novicov les 6 et 7 décembre. Black Tie par Rimini Protokoll les 21 et 22 novembre. PARCOURS THéâTRE 2 La Grande et fabuleuse histoire du commerce de Joël Pommerat les 12 et 13 janvier. Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare mis en scène par David Gauchard du 14 au 16 février. Ahmed philosophe d’Alain Badiou mis en scène par Grégoire Ingold du 13 au 16 mars. Renseignements et inscriptions auprès de Sonia Pérez, 03 84 58 67 56 ou [email protected] 83 Acheter des Places Hors Abonnement modalités modes de paiement tarifs par spectacle PLEIN TARIF TARIF RéDUIT 1 (retraités, Carte Cezam, Adhérents Fnac, abonnés SNPM, MPT Beaucourt, Le Théâtre du Pilier, La Mals) TARIF RéDUIT 2 (-26 ans, étudiants, demandeurs d’emploi) TARIF RéDUIT 3 (-11 ans, bénéficiaires RSA, adultes handicapés) Vous pouvez régler en espèces, par chèque, par virement, par carte bancaire, par chèques vacances ou chèques culture. Catégorie A Catégorie B Catégorie C 24€ 18€ 12€ 22€ 16€ 10€ 16€ 12€ 8€ – Carte bancaire : par téléphone ou à l’accueil. En plusieurs mensualités en joignant la demande de paiement par carte bancaire. 10€ 8€ 6€ – Chèque(s) établi(s) à l’ordre du Granit. Les Fuyantes (avec le Chèquier Avantages Culturels) : 5€ Pour les abonnements, vous pouvez régler jusqu'à 6 mensualités sans frais, par carte bancaire, par chèque ou par prélèvement. – Prélèvement : en joignant la demande et l’autorisation de prélèvement avec un RIB, RIP, RICE. tarifs par spectacle hors catégorie Soirée festive David Gauchard 10€ La Nuit fantastique 22€ où réserver ou acheter des places de spectacles pour le granit ? Le Granit, scène nationale 1 faubourg de Montbéliard BP117 90002 Belfort Cedex tarifs par spectacle pour les groupes scolaires Catégorie A Catégorie B Catégorie C primaire 7€ 6€ 4€ collège / lycée 9€ 8€ 6€ Pour les scolaires, contactez Sonia Pérez, 03 84 58 67 56 / [email protected] – à l’accueil du Granit – Sur www.legranit.org – Par téléphone au 03 84 58 67 67 – Par courriel sur [email protected] – Dans le réseau France Billet (FNAC, Maison du Tourisme Belfort), à Fracas et au CE Peugeot Le règlement doit nous parvenir AU PLUS TARD 5 JOURS après votre commande. Au-delà de ce délai, votre réservation est annulée. qu’est-ce que les catégories a, b et c ? Majoritairement, la catégorie A regroupe les spectacles de grandes formes (opéra, danse, théâtre, humour) sur la scène de la Maison du Peuple. La catégorie B inclut les spectacles de théâtre de cirque et de musique au Granit ou à la Coopérative. Enfin, la catégorie C concerne les spectacles Jeune Public. (Voir le détail des spectacles par catégories dans le bulletin d’abonnement.) 84 85 Infos Pratiques nouveaux horaires L’accueil est ouvert du mardi au samedi de 14h à 18h, le mercredi de 10h à 18h et en continu les soirs de spectacles Ouvertures exceptionnelles pour les abonnements : du mercredi 15 juin au samedi 25 juin et du mardi 30 août au samedi 10 septembre, du mardi au samedi de 13h à 19h, mercredi de 10h à 19h. La Galerie du Granit est ouverte pendant les heures d’ouverture de l’accueil, les soirs de spectacles et sur rendez-vous. L’accueil et la Galerie du Granit sont fermés pendant les vacances de Noël et les vacances d’été. Site internet Retrouver l’ensemble de la programmation, des photos, vidéos, extraits musicaux et autres compléments d’information sur notre site Internet : www.legranit.org Vous pouvez également recevoir nos lettres d’informations web en vous inscrivant sur le site et réserver et acheter vos billets directement en ligne. Accèdez au site internet du Granit grâce à votre téléphone mobile. Merci accès Aux commerçants qui relaient nos informations, affiches et programmes : Le Granit (Galerie, grande salle et fumoir), En partenariat avec Belfort Plein Cœur Les spectacles commencent à l’heure. Après le lever du rideau, en raison des contraintes artistiques ou techniques, l’accès aux salles peut être rendu impossible. Les billets seront échangés. Ils ne pourront pas être remboursés. Après l’heure du lever de rideau, les places numérotées ne sont plus garanties. 4 As market Axa assurances Jean-Pierre Viotti Bijouterie Cupillard Bijouterie Schrapff Bowling des 4 As Bureau vallée Cafés Joko Caves du Salbert Chocolatier Kleiber Credit immobilier de France Déjeun'pouce Flunch Formes et décors jlr services Kebab Le Cappadoce Kebab Le Millenium Kleiber chocolatier La Brasserie des tilleuls La Mie caline Librairie Chapitre Le Lézard Louna bar Maroquinier Le lézard Nulle part ailleurs jeans Parapharmacie des 4 As Pressing Neumann Prêt-à-porter Acier poudré Prêt-à-porter Isquia Prêt-à-porter Passion Restaurant Au Pied du lion Restaurant l'arizona Restaurant Le Palais de chine Restaurant Safari gourmand Tabac La Civette Tabac La Havanne la Maison du Peuple et la Coopérative sont accessibles aux personnes à mobilité réduite qui sont accompagnées. Merci d’indiquer votre venue à l’accueil lors de vos réservations. Pour chaque spectacle jeune public, nous signalons un âge minimum pour vous aider dans vos choix. Certains spectacles sont déconseillés aux jeunes enfants. Le cas échéant, Le Granit pourra leur refuser l’accès en salle. informations Pour toutes informations concernant les spectacles, les ateliers, les visites, les rencontres avec les artistes, vous pouvez contacter le service des relations avec le public : Jérôme Araujo, directeur des relations avec le public, 03 84 58 67 68 / [email protected] Sonia Pérez, responsable du secteur éducatif, 03 84 58 67 56 / [email protected] Fabienne Viguier, responsable du secteur associatif, comités d’entreprise, 03 84 58 67 63 [email protected] Pour la Galerie du Granit, vous pouvez contacter Monique Chiron, directrice arts plastiques : 03 84 58 67 55 / [email protected] Commerçants partenaires indépendants à Belfort 10 mentions Atelier du cadre Atout savoir Auto ecole C. Bollecker Autre chose / La Dégriffe Bar brasserie Le Bosphore Bar de la République Bar les Marronniers Bijouterie w.lubinski Biocoop le Grenier vert Bistrot des Moines Boulangerie Brun Boulangerie Jeanmeure Boulangerie Lescuyer Boulangerie pâtisserie Bouery Boulangerie Primet Boulangerie pâtisserie s.vincent Café Perello Café restaurant Le Bistroquet Café The Lord Coiffure Allure 17 Coiffure Léandre Concept store Le balcon Concessionnaire Hyundai Cordonnerie des Quais Couture retouche Delicata artisane Crêperie Aux Crêpes d'antan épicerie de la Grande Fontaine Gur music Hôtel All Seasons Hôtel Boréal Hôtel restaurant Les Capucins Interim Triangle La brasserie de la gare La Cour des halles La dégriffe La Palette de Bacchus La Vie claire Le Café du Théâtre maif Nocéa Pâtisserie François Pharmacie Mouilleseaux Pharmacie Vauban Photographe Camara Pizzeria La Strada Point accueil information stationnement Présence Médicale Pressing du Vieux Belfort Rent a car Restaurant Aux 3 maillets Restaurant Chez Perello Restaurant La Marina Restaurant Le Bœuf carottes Restaurant Le Jardin d'Aladin Restaurant Le Pot au feu Restaurant Le Waikiki Restaurant Les Ancêtres Restaurant végétarien La Conviviale Salon de thé La Voile sucrée Slide box Belfort Spar Jean Jaurès Spar La pépinière Tabac Le Grand turc Tabac presse Au petit caporal Tabac presse Cortinovis Tabac presse Le Kennedy Commerçants partenaires extérieurs à Belfort Auberge Les Moraines, Lepuix-gy Bar restaurant La Douce "Chez Marie", Bavilliers Boulangerie patisserie Isarte, Granvillard Boulangerie patisserie Zurbach, Delle Coiffures kl, Essert D'elle au naturel, Delle Edwige pressing, Delle Hostellerie des remparts, Delle La Mie caline, Mulhouse Ma jardinerie, Botans Naturine, Andelnans Pharmacie Wichtrey, Offemont Prêt-à-porter Rien que pour elles, Valdoie Restaurant d'application adij, Danjoutin Restaurant du Pont, Valdoie Restaurant La Patate flambée, Danjoutin Restaurant Le Festival des glaces, Denney Restaurant Les Arcades,Delle Restaurant pizzeria Le Capri, Trèvenans Super U, Essert Tabac presse Laurence Foltier, Danjoutin Vous êtes commerçant et vous souhaitez devenir un des relais d'information du Granit en apposant nos affiches de spectacles, n'hésitez pas à contacter Christine au 03 84 58 67 64 / [email protected] à nos Partenaires presse : Ils relaient nos informations : Belfort Mag, Diversion, Elle, Hors d’œuvres, Marie-Claire L’Affiche de la Haute-Saône, La Terre de chez nous, Les Dernières Nouvelles d’Alsace, Novo, Poly, Projet 90, Spectacles, Topo Franche-Comté, Transversalles, Vivre Le Territoire, Zoom, artline.org, paris-art.com belfort-tourisme.com, franchement-contemporain.blogspot.com lecomtois.com, lestroiscoups.com, onfaikoi.com iNDex éDitO Page 1 Ouverture De SaiSON Page 4 artS plaStiQueS Denis Savary Mehdi Meddaci Ulla von Brandenburg Dominique De Beir Jean-François Guillon Page 7 Page 8 Page 9 Page 10 Page 11 théâtre Les Bonnes Gemelos Habit(u)ation Richard III Black Tie Sous la glace Invisibles La grande et fabuleuse histoire 8760 heures Le Songe d’une nuit d’été Ahmed philosophe Tartuffe La Nuit fantastique Les fantômes ne pleurent pas Le Pas de Côté Page 16 Page 20 Page 24 Page 26 Page 28 Page 30 Page 40 Page 42 Page 51 Page 52 Page 56 Page 65 Page 67 Page 71 Page 77 théâtre JeuNe public Histoire de l’oie Comment ai-je pu tenir là-dedans ? (super) Hamlet Pinocchio Piccoli Sentimenti Page 19 Page 21 Page 54 Page 59 Page 64 muSiQue J-F Heisser / M-J Jude Mina Agossi La Bibliothèque de Clarika Cascadeur avec Orchestre Erik Truffaz Quartet Michel Portal / Bojan Z Yiddishland Céu Biréli Lagrène / Sylvain Luc Tigran Hamasyan Trio 88 Page 14 Page 27 Page 76 Page 32 Page 33 Page 43 Page 45 Page 58 Page 66 Page 70 DaNSe Symfonia Salves Neige Ad Vitam Boxe, Boxe Exquisite Corpse Page 15 Page 22 Page 36 Page 50 Page 63 Page 68 théâtre muSical/Opéra Rosa La Rouge La Petite Renarde Rusée West Side Story Les Folies d’Offenbach Page 18 Page 48 Page 77 Page 62 humOur Christophe Alévêque Dieu est-elle une particule ? Page 29 Page 44 NOuveau cirQue Le Cirque invisible Les Fuyantes Murmures des murs Page 77 Page 34 Page 46 cONcertS et DaNSe SaNDwich Marcel Oetiker Trio Streeo Looking for Romeo Pavel Yeletskiy Nina Jaksic / Meghan Behiel Page 72 Page 73 Page 75 Page 73 Page 74 chez NOS parteNaireS La Bibliothèque de Clarika Le Cirque invisible West Side Story Le Pas de Côté Page 76 Page 77 Page 77 Page 77 atelierS Page 78 tarifS Page 82 iNfOS pratiQueS Page 86 remerciemeNtS Page 87 Le Granit est subventionné par la Ville de Belfort, la DRAC Franche-Comté, le Conseil général du Territoire de Belfort, la Communauté de l’Agglomération Belfortaine et le Conseil régional de Franche-Comté. L’association Olivier Thévenin, président / Evelyne Petit, vice-présidente / Marc Simondi, trésorier / Isabelle Chanal, secrétaire / Béatrice Lafitte, membre associée / Jean-Patrick Anselmoz, membre associé L’équipe Directeur : Thierry Vautherot / Administratrice : Nathalie Cravé / Secrétaire générale : Elise Ruysschaert Directrice des arts plastiques : Monique Chiron / Graphiste : Stéphanie Renaud / Secrétaire de direction : Séverine Cara Secrétaires : Roselyne Buchwalter, Nathalie Kromer / Comptable principale : Ludivine Trincklin / Comptable : Laïla El Moumane / Directeur des relations avec le public : Jérôme Araujo / Responsable du secteur éducatif : Sonia Pérez Responsable du secteur associatif et comités d’entreprise : Fabienne Viguier / Responsable de l’accueil : Sylvie Jannière Attachée à la diffusion : Christine Weibel / Attachée aux relations avec le public : Samantha Prudot / Directeur technique : Jacques Courtot / Régisseur plateau : Boris Husser Régisseur son : Olivier Renaud / Régisseur lumières : Sylvain Lapouge / Gardien : Patrice Cardot / Agents d’entretien : Michèle Martinet, Nathalie Benaïssa / Et le personnel intermittent, les hôtesses d’accueil et les chargés de diffusion Artistes intervenants pour les ateliers : Laëtitia Angot, Solène Froissart, Anne Monfort, Etienne Brac, Frédéric Liénard, Grégoire Ingold, Julien Travaillé, la Cie l'Unijambiste Directeur de la publication : Thierry Vautherot / Responsable de la publication : Elise Ruysschaert / Photographies du Granit : Jérôme Araujo, Charlène Strock / Graphisme : Stéphanie Renaud / Tirage 25 000 exemplaires. Imprimé par Est Imprim, Montbéliard / Dépôt légal troisième trimestre 2011 Numéros de licences : 1-1032783, 2-1032781, 3-1032782 le Granit scène nationale, Belfort 1 faubourg de Montbéliard BP117, 90002 Belfort Cedex 03 84 58 67 67 www.legranit.org