saison 2011 2012 - Le Granit

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saison 2011 2012
éditorial
Depuis vingt ans, Henri Taquet avait choisi de
donner la parole à des artistes pour cet éditorial.
Permettez-moi de déroger à cette pratique à
l’occasion de la présentation de cette nouvelle
saison 2011/2012.
En premier lieu pour rendre hommage à Henri
et au travail qu’il a mené avec son équipe pour
“construire” cette Scène Nationale et en faire
un lieu de référence pour le théâtre. Dans tout le
réseau de ce qu’on appelle le Théâtre public en
France, le Granit est un lieu repéré, de par la qualité
du travail qui s’y est mené, pour l’accompagnement des artistes, depuis la première association,
avec Jean-Luc Lagarce, jusqu’à nos jours.
A partir de ce constat, il reste à poursuivre l’œuvre
engagée !
Sans renouer à l'identique avec le principe d’artiste
associé dès cette première année, nous engageons
de nouvelles collaborations avec des artistes que
vous rencontrerez au fil des prochaines saisons :
Nasser Djemaï, David Gauchard, Grégoire Ingold,
Andréa Novicov, Jacques Vincey, sont de ceux-là.
Sans oublier Anne Monfort et Joanne Leighton,
nouvelle directrice du CCNFC Belfort.
En quelques mois, le paysage culturel de la
Franche-Comté a changé avec le renouvellement
des directions de quasiment tous les établissements. C’est l’occasion de saluer Yannick Marzin
qui assume depuis janvier la direction de la Scène
Nationale du Pays de Montbéliard. Et puisqu’il
est dans l’air du temps de parler du rapprochement entre les deux établissements de Belfort et
de Montbéliard, je tiens à affirmer pour ma part
que c’est par la construction de (beaux) projets
communs, au profit des artistes et des publics,
que nous avancerons le mieux, le plus harmonieusement vers cette convergence. Dès 2011-2012,
en voici une esquisse avec David Gauchard et sa
compagnie l’Unijambiste (voir p. 26 et 52).
Je vous laisse découvrir cette nouvelle saison. Vous
verrez qu’elle réaffirme la vocation “pluridisciplinaire” du Granit.
La colonne vertébrale en est toujours le théâtre.
Un théâtre qui nous parle de notre monde actuel et
de sa transposition sur la scène, sans dogme, sans
définition réductrice ou univoque.
Théâtre de témoignage, retravaillé pour le plateau
comme dans Black Tie (voir p. 28). Qui nous transporte du réalisme quotidien au fantastique comme
dans Habit(u)ation (voir p. 24). Deux exemples parmi
les œuvres présentées cette saison qui témoignent des multiples facettes d’un art où s’effacent les catégories artificielles, "théâtre de textes
ou d’images", au profit de ce qui fait la beauté du
théâtre : la construction d’univers singuliers dans
lesquels le spectateur est invité à entrer pour une
soirée.
Une nouveauté importante pour cette saison, le
développement d’une programmation à destination du "jeune public", car il a sa place au Granit,
et parce que le registre du théâtre jeune public est
depuis plusieurs décennies un espace de créativité
pour les metteurs en scène. Qu’ils se spécialisent
dans ce domaine, ou non, comme c’est le cas de
Joël Pommerat et de Jean Lambert-wild que nous
accueillons cette saison.
La danse retrouve une place importante dans la
programmation, elle investit les plateaux de la
Maison du Peuple et du Granit. Ce sera notamment
l’occasion d’accueillir deux chorégraphes venus
du hip hop et qui ont été nommés récemment à la
tête de deux Centres Chorégraphiques Nationaux,
Kader Attou à la Rochelle et Mourad Merzouki à
Créteil. Mais aussi la première création à Belfort
de Joanne Leighton depuis sa nomination à la
direction du CCNFC.
Pour ce qui concerne la musique - au singulier pour
tenter d’effacer l’hyper segmentation qui la divise en
autant de cibles marketing - vous ne serez pas sans
remarquer la place du jazz. Une touche personnelle,
mais aussi la symbolique de cette musique qui
marie ses origines populaires, ses apports savants,
intègre les cultures du monde entier, se modifie
sans cesse mais conserve intacte sa richesse, son
inspiration initiale, sa quête de liberté.
Une première saison dans un théâtre, c’est
toujours un moment fort, ponctué de foules
d’interrogations. C’est aussi l’occasion pour vous,
de découvrir des artistes qui ne sont pas venus
jusqu’alors au Granit.
Nous ferons tout pour éveiller votre curiosité, avec
notamment un site internet entièrement reconfiguré et un journal trimestriel qui donnera la parole
aux artistes qui nous accompagnent.
Thierry Vautherot, directeur du Granit
1
Calendrier 2011/2012
Septembre
Samedi 10
théâtre / musique
Ouverture de saison
16h
Le Granit
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Mercredi 21
musique
J-F Heisser / M-J Jude
20h30
Le Granit
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Vendredi 23
exposition
Denis Savary
18h
La Galerie
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Octobre
Mardi 4
danse
Symfonia
20h30
La Maison du Peuple
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Mardi 11
théâtre / création
Les Bonnes
19h30
Le Granit
Page 16
Mercredi 12
théâtre / création
Les Bonnes
20h30
Le Granit
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Jeudi 13
théâtre / création
Les Bonnes
19h30
Le Granit
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Vendredi 14
théâtre / création
Les Bonnes
20h30
Le Granit
Page 16
Mardi 18
théâtre musical
Rosa La Rouge
20h30
Le Granit
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Jeudi 20
théâtre jeune public
Histoire de l’oie
19h30
Le Granit
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Novembre
Vendredi 27
nouveau cirque
Murmures des murs
20h30
Le Granit
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Samedi 28
nouveau cirque
Murmures des murs
19h30
Le Granit
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Mardi 31
opéra
La Petite Renarde Rusée
20h30
La Maison du Peuple
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Jeudi 2
danse
Ad Vitam
20h30
Le Granit
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Samedi 4
musique
Soirée festive David Gauchard
18h30
Poudrière/Granit
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Mercredi 8
Théâtre
8760 heures
20h30
Le Granit
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Jeudi 9
théâtre
8760 heures
19h30
Le Granit
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Mardi 14
Théâtre / création
Le Songe d’une nuit d’été
19h30
Le Granit
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Mercredi 15
Théâtre / création
Le Songe d’une nuit d’été
20h30
Le Granit
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Jeudi 16
Théâtre / création
Le Songe d’une nuit d’été
19h30
Le Granit
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Mardi 21
Concert sandwich
Streeo
12h20
Le Granit
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Mercredi 22
jeune public / création
(super) Hamlet
19h30
Le Granit
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Mardi 13
Théâtre
Ahmed philosophe
19h30
La Coopérative
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Mercredi 14
Théâtre
Ahmed philosophe
20h30
La Coopérative
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Jeudi 15
Théâtre
Ahmed philosophe
19h30
La Coopérative
Page 56
Vendredi 16
Théâtre
Ahmed philosophe
20h30
La Coopérative
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Vendredi 16
exposition
Dominique De Beir
18h
La Galerie
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Mardi 20
Danse sandwich / création Looking for Romeo
12h20
Le Granit
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Jeudi 22
Musique
Céu
20h30
Le Granit
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Vendredi 23
Comédie musicale
West Side Story
20h30
La Mals, Sochaux
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Mercredi 28
Théâtre jeune public
Pinocchio
19h30
Le Granit
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Page 62
février
mars
Vendredi 4
théâtre
Gemelos
20h30
Le Granit
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Samedi 5
théâtre
Gemelos
19h30
Le Granit
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Mercredi 9
théâtre jeune public
Comment ai-je pu tenir là-dedans ?
19h30
Le Granit
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Jeudi 10
danse
Salves
20h30
La Maison du Peuple
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Mardi 15
théâtre
Habit(u)ation
20h30
La Maison du Peuple
Page 24
Mercredi 16
exposition
Mehdi Meddaci
18h
La Galerie
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Jeudi 17
théâtre
Richard III
20h
SNP Montbéliard
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Vendredi 18
musique
Mina Agossi
20h30
Le Granit
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Lundi 21
théâtre
Black Tie
20h30
Le Granit
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Mardi 22
théâtre
Black Tie
19h30
Le Granit
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Mardi 22
musique
La Bibliothèque de Clarika
20h30
MPT, Beaucourt
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Jeudi 24
humour
Christophe Alévêque
20h30
La Maison du Peuple
Page 29
Avril
Lundi 28
nouveau cirque
Le Cirque invisible
20h30
La MALS, Sochaux
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Mardi 3
théâtre musical
Les Folies d’Offenbach
20h30
La Maison du Peuple
Mardi 29
nouveau cirque
Le Cirque invisible
20h30
La MALS, Sochaux
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Vendredi 6
Danse
Boxe, Boxe
20h30
La Maison du Peuple
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Mercredi 30
nouveau cirque
Le Cirque invisible
19h
La MALS, Sochaux
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Mardi 10
jeune public / création
Piccoli Sentimenti
18h30
La Coopérative
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Jeudi 12
Théâtre
Tartuffe
19h30
La Maison du Peuple
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Vendredi 13
Théâtre
Tartuffe
20h30
La Maison du Peuple
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Mardi 17
concert sandwich
Pavel Yeletskiy
12h20
Le Granit
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Mercredi 18
Musique
Biréli Lagrène / Sylvain Luc
20h30
Le Granit
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Vendredi 20
Théâtre
La Nuit fantastique
19h
Le Granit
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Décembre
Mardi 6
Théâtre
Sous la glace
19h30
Le Granit
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Mercredi 7
Théâtre
Sous la glace
20h30
Le Granit
Page 30
Vendredi 9
musique
Cascadeur avec Orchestre
20h30
Le Granit
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Samedi 10
musique
Erik Truffaz Quartet
20h30
Le Granit
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Mardi 13
nouveau cirque
Les Fuyantes
19h30
Le Granit
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mai
Mercredi 14
nouveau cirque
Les Fuyantes
20h30
Le Granit
Page 34
Jeudi 10
Danse / création
Exquisite Corpse
19h30
Le Granit
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Vendredi 16
danse
Neige
20h30
La Maison du Peuple
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Vendredi 11
Danse / création
Exquisite Corpse
20h30
Le Granit
Page 68
Vendredi 11
exposition
Jean-François Guillon
18h
La Galerie
Page 11
Mardi 15
Musique
Tigran Hamasyan Trio
20h30
Le Granit
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Lundi 21
Théâtre / création
Les fantômes ne pleurent pas
20h30
La Coopérative
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Mardi 22
Concert sandwich
Nina Jaksic / Meghan Behiel
12h20
Le Granit
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Mardi 22
Théâtre / création
Les fantômes ne pleurent pas
19h30
La Coopérative
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Mercredi 23
Théâtre / création
Les fantômes ne pleurent pas
20h30
La Coopérative
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Jeudi 24
Théâtre / création
Les fantômes ne pleurent pas
19h30
La Coopérative
Page 71
Samedi 2
théâtre amateur
Le Pas de Côté
Le Granit
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Dimanche 3
théâtre amateur
Le Pas de Côté
Le Granit
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Janvier
Jeudi 5
Théâtre / création
Invisibles
19h30
Le Granit
Page 40
Vendredi 6
Théâtre / création
Invisibles
20h30
Le Granit
Page 40
Mardi 10
concert sandwich
Marcel Oetiker Trio
12h20
Le Granit
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Jeudi 12
Théâtre / création
La grande et fabuleuse histoire
19h30
Le Granit
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Vendredi 13
Théâtre / création
La grande et fabuleuse histoire
20h30
Le Granit
Page 42
Vendredi 13
exposition
Ulla von Brandenburg
18h
La Galerie
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Mardi 17
musique
Michel Portal / Bojan Z
20h30
Le Granit
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Jeudi 19
humour
Dieu est-elle une particule ?
19h30
Le Granit
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Vendredi 20
humour
Dieu est-elle une particule ?
20h30
Le Granit
Page 44
Mardi 24
musique
Yiddishland
20h30
Le Granit
Page 45
juin
Nota bene : l’indication “création” signifie que le spectacle est créé au Granit et/ou que le Granit est coproducteur du spectacle.
Ouverture de Saison
Pour ouvrir cette nouvelle
saison, nous vous
invitons à une après-midi
et une soirée festive
de lancement à partir
de 16h au Granit,
rythmées par différentes
propositions artistiques,
dans plusieurs lieux du
théâtre et en extérieur,
et ponctuées par les
interventions ludiques et
musicales d'une fanfare.
Cette fin de journée
se prolonge par une nuit
festive sur la scène du
théâtre, avec buffets
et piste de danse.
Que la fête commence !
Samedi 10 septembre
à partir de 16h
au Granit / entrée libre
Dans la limite des places disponibles
Programme sous réserve de modifications
4
Spectacle en caravane
Emma la clown,
voyante extra-lucide
de et avec meriem menant
Emma la clown a des accointances avec l’audelà et un don pour les sciences occultes.
Avec une grande et drôle mauvaise foi, et
sans aucune limite, elle se propose d’aider
les spectateurs qui ont besoin d’elle pour
aller mieux... Depuis sa caravane, ouverte
sur un côté pour le public installé en demicercle Emma la clown aborde toutes les
techniques occultes, tarots, boule de cristal,
marc de café et de chocolat, connexion en
direct avec les esprits.
Durée moyenne de la consultation : 45 mn / à partir de 12 ans
Retrouvez Emma la clown pour son spectacle Dieu estelle une particule ? p 44
à 16h et 19h au petit odéon
création
Castelet forain de marionnettes
Entretiens d’embauche
Texte Jacques Jouet
Mise en scène et scénographie Grégoire Ingold
D’un côté, Mister Offre, avatar de Père Ubu
reconvertit en patron d’une agence de placement, détient l’offre ; de l’autre, Demande, sur
le qui-vive, demande à travailler, à se vendre.
L’entretien est le temps, bref, d’une partie décisive dans laquelle chacun investit tout de luimême. “L’entretien d’embauche est la situation
de l’épreuve perpétuelle à laquelle notre condition d’employé nous condamne. Le recours
aux marionnettes pour en rejouer les tourments, en exacerbe la monstruosité et nous
délivre un instant, par le rire, de notre sujétion
à la tyrannie d’une loi fratricide.” Grégoire Ingold
Deux séquences de 60 minutes / à partir de 12 ans
Retrouvez Grégoire Ingold pour le spectacle Ahmed
philosophe p 56
à 17h30, 18h15 et 19h15 sur le plateau
lecture
Un bref dérangement
chanson
Texte Falk Richter
Mise en voix Anne Monfort
Avec nicolas fine et Solène Froissart
Thierry Romanens
Format A3
Un couple en crise. Et un "cœur qui se
consume, lentement". Dans Un bref dérangement, Falk Richter traque les disfonctionnements du quotidien, celui qui s’exerce au
cœur de la relation amoureuse, et la solitude
existentielle qui en découle. La langue s’y fait
de plus en plus précise et minimale : dans un
monde où tout fait défaut, les mots aussi se
réduisent, en quête de sentiment.
L'Arche est l'agent théâtral du texte représenté.
Durée : 20 minutes / à partir de 15 ans
Retrouvez Anne Monfort pour La Nuit fantastique p 67 et
pour sa nouvelle création Les fantômes ne pleurent pas p 71
à 17h, 18h et 19h30 en petite salle
Auteur, chanteur et compositeur d’origine
suisse, Thierry Romanens est à la fois
humoriste et poète. Avec sa gouaille
enthousiaste, sa voix légèrement éraillée,
et sa mandoline, il nous emporte dans son
univers fantasque, poétique et décapant.
Ses chansons, tantôt fantaisistes et
farfelues, tantôt mélancoliques et douces,
nous promettent un voyage agréable, en
compagnie du trio Format A3.
On a bien gratté, et là on est à l’intérieur,
proche du cœur. France Inter
à 20h30 en grande salle
5
La Galerie du Granit
Entrer avec Denis Savary et Jean-Yves Jouannais
dans l’attente pure, aveugle du Balcon en forêt,
dans le ralenti des images de Mehdi Meddaci, dans
les décors en perspective d’Ulla von Brandenburg,
entrer dans les trouées de lumières de Dominique
De Beir, dans les rébus et les jeux aléatoires de
Jean-François Guillon.
Entrez, nous vous invitons à cette traversée
en compagnie des artistes plasticiens qui
vont "habiter" la Galerie pour un temps de 4
à 6 semaines chacun, ajoutant à la diversité
des présences artistiques au Granit (danseur,
musicien, auteur, metteur en scène, comédien….).
L’espace de la galerie vous fait signe par sa large
vitrine depuis l’extérieur quand vous passez à
pied, en vélo et même en voiture depuis l’autre
rive. Cette salle "des pas perdus", -par sa proximité
avec le hall d’entrée et l’accès à la grande salle
de spectacle-, est devenu un lieu d’exposition.
Chaque artiste invité y crée des œuvres conçues
et réalisées dans un dialogue privilégié avec
l’architecture. Chaque installation se présente à
vous comme un champ d’expérience de l’œuvre
et comme une découverte renouvelée de l’espace
-qu’il vous soit familier ou non.
Denis Savary avec Jean-Yves Jouannais
Un balcon en forêt
Nouveaux horaires d’ouverture de la Galerie : du
mardi au samedi de 14h à 18h, le mercredi de 10h
à 18h sans interruption, les soirs de spectacle, et
sur rendez-vous / entrée libre.
Le travail de Denis Savary est
protéiforme (sculptures, dessins, vidéos, pièces sonores),
nourri des sciences, d’histoire de l’art, de littérature,
de cinéma… L’artiste procède
par citations, correspondances,
parasitages, aimantation des
genres et des époques, crée des
installations subtiles qui réunissent des contributions d’artistes,
danseurs, conférenciers.
Au Granit, il associe Delphine
Lorenzo, chorégraphe et JeanYves Jouannais, l’auteur d’une
Encyclopédie des Guerres dont la
matière et la forme en devenir,
constituent le matériau-source
de sa proposition : faire de la Galerie un espace métaphorique, peut-être le fort Bastiani du Désert des
Tartares ou la maison forte des Hautes Falizes du récit
de Julien Gracq Un balcon en forêt. Dans l’installation et la performance, il s’agira moins de la question
de “la guerre” que de celle de “l’attente” : donner
forme à ce temps qui précède, cet état de tension, de
solitude, et rendre perceptibles et proches les chants,
les rumeurs, les souffles et les silences d’une histoire
de l’attente, et ceux des nôtres propres.
Denis Savary est né en 1981 à Granges Marnand, Suisse,
il vit à Paris et Lausanne. Né en 1964 à Montluçon,
Jean-Yves Jouannais, critique, auteur (Artistes sans
œuvres, Des nains des jardins, L’idiotie...) s’est engagé
dans la construction de A à Z d’une Encyclopédie des
guerres, un ouvrage en train de s’écrire qu’il lit sur
scène chaque mois au Centre Pompidou, Paris.
Sur le site www.legranit.org sont disponibles des
dossiers d’information relatifs aux artistes, les
liens sur leurs sites.
du 24 septembre au 5 novembre
Entrez, les vernissages sont ouverts à tous et
se déroulent en présence des artistes, ils sont
l’occasion de propositions uniques : lectures,
performances, projections…
Vous sont proposés gratuitement toute l’année :
les visites d’exposition -visites-sandwich, visites
aux enseignants- les rencontres avec les artistes.
Ils permettent d’éclairer le travail, d’approfondir le
parcours d’un artiste, d’échanger et de dialoguer
autour d’une œuvre spécifique.
Adaptées à votre demande et sur rendez-vous
des visites accompagnées vous sont proposées,
n’hésitez pas à contacter Monique Chiron,
directrice arts plastiques, au 03 84 58 67 55
[email protected].
6
installation / performance / vidéo
vernissage
vendredi 23 septembre à 18h
En présence de l’artiste
Projection vidéo en petite salle
Performance Un balcon en forêt, une proposition
de SLD, Delphine Lorenzo et Denis Savary
d’après l’encyclopédie des guerres de Jean-Yves
Jouannais, interprète Valentine Mahe
en grande salle à 19h
Entrée libre
Présentation de l’exposition aux enseignants
jeudi 22 septembre à 18h
Visite expo sandwich mardi 11 octobre à 12h20
en partenariat avec l’IDEe
© Denis Savary Claude - vidéogramme
7
installation Vidéo / Photo / cinéma
Installation / projection
Mehdi Meddaci
Ulla von Brandenburg
Cycle méditerranéen, Ce qui est perdu
“Qui n’a jamais lancé une
pierre afin de déclencher
une vibration du monde ?
Ou du moins de son image,
pour pouvoir réactiver un lien
sensible avec ce qu’il reste
du réel…” interroge Mehdi
Meddaci. Lancer une pierre
est le titre d’une de ses installations vidéo qui avec Corps
traversés, et Tenir les murs
désignent un ensemble, un
Cycle, un flux, qui témoigne
de son attachement profond à
l’espace méditerranéen.
Ancré dans l’expérience de
sa propre histoire, de celle de
ses proches, ou plus distancié,
allégorique, le travail plastique de Mehdi Meddaci
se construit par strates successives en développant différents dispositifs ou modules autonomes
qui mettent en résonance photographie, vidéo
et cinéma. A l’image de cette “mer au milieu des
terres”, un espace “entre”, il fonde sa recherche
sur le déplacement, l’intervalle : entre le son et
l’image, entre panorama et gros-plan, entre deux
rives, entre mémoire et utopie, dans le vacillement
de l’attente. Mehdi Meddaci filme des gestes, des
corps immergés, des figures endormies ou rêvantes,
et restitue ses images sur des murs-écrans, comme
pour y faire émerger une Histoire. Paradoxalement
c’est dans l’attente, contre le mur, que le besoin
de “traversée” de “route” et de “retour” est le plus
perceptible. Je cherche les différents exils logés dans
le geste de l’attente.
du 17 novembre au 17 décembre
8
Mehdi Meddaci est né en 1980 à Montpellier,
il vit à Paris. Il est diplômé de l’Ecole Nationale
Supérieure de la Photographie d’Arles et du
Fresnoy Studio National des arts contemporains (en 2008). Il est représenté par la
galerie Odile Ouizeman, Paris.
vernissage
mercredi 16 novembre de 18h à 21h
En présence de l’artiste
Projection du film Tenir les murs (56’)
en grande salle à 19h suivie d’une rencontre
avec l’artiste et d’un buffet méditerranéen
En partenariat avec la Ville de Belfort dans le cadre de la Coopération
décentralisée.
Présentation de l’exposition aux enseignants
lundi 14 novembre à 18h
Visite expo sandwich mardi 6 décembre à 12h20
en partenariat avec l’IDEE
© Mehdi Meddaci - Alger
Le monde entier est un théâtre / Et tous,
hommes et femmes, n’en sont que les
acteurs / Ils ont leurs sorties comme leurs
entrées. Shakespeare, Comme il vous plaira
Conçue spécifiquement en fonction des
lieux où elle expose, la plupart des œuvres
d’Ulla von Brandenburg sont basées sur
l’exploration du théâtre comme une
construction, et comme une question sur
les limites entre public et acteurs, entre
sujet et objet, entre réalité et illusion. Il
arrive souvent au visiteur de ses expositions d’avoir à pénétrer dans un dispositif
architectural qui le conduit à la situation
ambiguë de la position d’acteur. Un décor
vide est délimité par un ou plusieurs rideaux
- certains donnent sur une vision en perspective, d’autres évoquent “l’esprit des
foires à merveilles qui voyageaient de ville
en ville au XIXème siècle”. Entre l’espace
du théâtre et celui du monde réel, le seuil
du rideau désigne une frontière et ouvre
parfois sur un de ses films –noir et blanc,
plan séquence-, et sur un espace mental,
fictionnel. L’artiste, pour qui l’inconscient construit notre appréhension du
réel, construit une œuvre “totale”, labyrinthique, de mise en abyme, nourrie d’opéra,
de commedia dell’arte, d’imagerie populaire, de
comédie musicale, du théâtre de Beckett, ou du
cinéma de Robert Bresson.
Ulla von Brandenburg est à la fois plasticienne,
metteur en scène, auteur compositeur, scénariste,
interprète, chef d’orchestre, réalisateur… Elle est
née en 1974 à Karlsruhe et vit et travaille à Paris
depuis 2006. Elle est représentée par la Galerie Art
concept, Paris.
du 14 janvier au 25 février
vernissage
vendredi 13 janvier à 18h
En présence de l’artiste
Présentation de l’exposition aux enseignants
jeudi 12 janvier à 18h
Visite expo sandwich mardi 31 janvier à 12h20
en partenariat avec l’IDEE
© Ulla von Brandenburg Choispiel 2010 - vidéogramme
Five Folded Curtains 2008
9
installation
INSTALLATION / PERFORMANCE
Dominique De Beir
Jean-François Guillon
à bout portant
Je nomme violence une
audace au repos amoureuse
des périls. Jean Genet
Le trait récurrent du travail de Dominique De Beir est
un geste répétitif de perforation de toutes sortes de
surfaces “pauvres” (papiers, cartons, polystyrène) à
l’aide d’instruments pointus à l’origine empruntés à
différents secteurs d’activité, aujourd’hui conçus et
réalisés par elle avec des artisans.
Perforer rend visible, tactile l'énergie intérieure. Plus
qu’un geste de percement et de blessure, je troue, je
perce la matière qui se déploie à l’endroit comme à
l’envers tel un espace lumineux réversible. J’ajoure
pour regarder autrement, pour regarder à travers,
j’opère un appel d’air... les perforations ouvrent sur
des points lumineux, cosmiques mais arrivent aussi
comme les signes d’une absence. En travaillant le
papier non seulement en plan mais en épaisseur,
je lui donne une troisième dimension, mais cela ne
m’empêche pas de l’exposer au mur comme un
tableau ou en volume posé au sol.
Une œuvre brouillage du dehors-dedans, dont le
sens tient plus d’un processus que d’une représentation déterminée, où créer est assimilé à une
performance qui a lieu dans la solitude de l’atelier
et qui nous est proposée comme une expérience à
revivre.
Dominique De Beir est née en 1964 dans la Somme.
Elle travaille à Paris et en Picardie. Représentée
par la Galerie particulière, Paris - Phoebus gallery,
Rotterdam - galerie EL, Welle(B).
du 17 mars au 2 mai
10
vernissage
vendredi 16 mars à 18h
En présence de l’artiste
Présentation de l’exposition aux enseignants
jeudi 15 mars à 18h
Visite expo sandwich mardi 27 mars à 12h20
en partenariat avec l’IDEE
En mars avril, le Centre d'Art Mobile de Besançon
consacrera une exposition à Dominique De Beir à
la Galerie Jean Greset à Besançon, une lecture de
Charles Pennequin aura lieu dans ce cadre-là.
© Dominique De Beir
Avant - de parler - j’aurais quelque chose - à vous - dire.
Cette
phrase
modulable,
œuvre visuelle à géométrie
et à géographie variables
installée au sein d’un Lycée
par Jean-François Guillon, à
l’occasion d’une commande
publique donne le ton de son
travail : la dé-construction
du signe écrit, une approche
poétique et drôlatique de la
question du sens, la prise en
compte du contexte humain
et architectural dans laquelle
s’inscrit l’œuvre. Avec l’alphabet comme boîte à outils,
Jean-François Guillon arpente
le monde en poète et chasseur
de signes dans les villes. De ses
collectes, des “choses lues”
naissent des installations où sont réunies sculptures,
dessins, photographies et performances, généralement conçues à l’occasion d’expositions, d’interventions en milieu urbain -public ou privé-, ou parfois
sur la scène pour le spectacle vivant. L’artiste joue,
détourne (les codes, les objets), déplace (le regard,
le sens), questionne (les conventions) et crée des
dispositifs aux formes simples, des sortes de poèmes
visuels avec le matériau-texte, sonore ou écrit, ponctuations et onomatopées incluses.
Autour des images réalisées lors ses déambulations
à Belfort et alentour, Jean-François Guillon peuple la
Galerie de messages exquis, d’objets insolites, de rébus
silencieux librement et directement nourris de
l’architecture, des voix et des présences de la scène
toute proche, et de la temporalité propre au spectacle
vivant.
du 12 mai au 20 juin
Jean-François Guillon est né en 1965, il
vit et travaille à Paris. En 2011, il est artiste
plasticien invité à la Résidence Amalgame,
Communauté de communes “Agir ensemble”
et FRAC Franche Comté, Port sur Saône.
vernissage
vendredi 11 mai à 18h
En présence de l’artiste
Performance à choix multiple par l’artiste à 19h
Présentation de l’exposition aux enseignants
jeudi 10 mai à 18h
Visite expo sandwich mardi 29 mai à 12h20
en partenariat avec l’IDEE
© Jean-François Guillon Raquettes dialectiques
11
Les spectacles septembre à décembre 2011
Symfonia © Xavier Leoty
Neige © Thierry De Mey
Comment ai-je pu tenir là-dedans ? © Tristan Jeanne-Valès
musique
danse
Marie-Josèphe Jude
Jean-François Heisser
Symfonia
Voilà maintenant quinze ans que Jean-François
Heisser et Marie-Josèphe Jude sont réunis
autour de cette formation brillante qu’est
le duo de pianos. L’une est essentiellement
pianiste, le second est également chef
d’orchestre, ce qui explique très certainement
l’orientation musicale du duo.
Le programme qu’ils ont choisi pour ce
concert illustre la richesse du répertoire que
peut aborder cette formation.
Réduction pour deux pianos de trois poèmes
symphoniques de Franz Liszt : Les Préludes,
Hamlet et Mazeppa. Œuvres de maturité
composées à Weimar dans les années 1850.
L’occasion de fêter les deux cents ans de la
naissance de l’artiste.
Avec Ma Mère l’Oye de Maurice Ravel, c’est
le mouvement inverse. L’œuvre composée
d’après les Contes de Perrault est à l’origine
écrite pour un piano à quatre mains ; c’est
ensuite qu’elle devient une pièce pour
orchestre symphonique.
Enfin, la Valse est également un poème
chorégraphique pour orchestre. Maurice Ravel
en joua la transcription pour piano à Diaghilev.
Celui-ci le refusa pour ses Ballets Russes :
Ravel, c’est un chef d’œuvre, mais ça n’est
pas un ballet. C’est la peinture d’un ballet.
Un très beau programme pour exalter les
ressources infinies du piano.
Représentant majeur de la danse française
hip-hop, Kader Attou, chorégraphe engagé, signe une danse de son temps aux multiples influences, où la rencontre, l’échange
et le partage sont les moteurs et les sources
créatrices.
Il prend ici des libertés avec le strict registre
et vocabulaire du hip-hop, pour une pièce
saisissante et bouleversante, qui mêle harmonieusement danse contemporaine et hip
hop, au diapason de la très belle partition
classique de Henryk Mikołaj Gorecki, l’un des
trois grands compositeurs contemporains
polonais.
La danse de Kader Attou, généreuse, se
caractérise par une poétique où l’expression
des sentiments est centrale.
Un des traits de sa signature se situe dans
la dimension imageante de la musique, qui
porte l’émotion. Symfonia a pour socle et
point de départ cette Symphonie n°3, dite
“Chants plaintifs“, qui a fortement marqué
le chorégraphe depuis l’âge de vingt ans. La
pièce se compose de trois mouvements lents
à l’intérieur desquels la soprane donne vie à
trois textes : une lamentation, une prière et
un chant populaire.
Directeur artistique, danseur et chorégraphe
de la compagnie Accrorap, longtemps basée
à Besançon, Kader Attou est le premier artiste
hip-hop nommé à la tête d’un Centre Chorégraphique National, celui de La Rochelle, qu’il
dirige depuis 2008.
tarif : spectacle en catégorie a (voir pages 82 et 84)
Chorégraphie Kader Attou
Concert dans le cadre du Festival International de Musique de
Besançon / Avec le soutien de la Ville de Belfort
14
mercredi 21 septembre à 20h30
mardi 4 octobre à 20h30
au granit
à la maison du peuple
tarif : spectacle en catégorie a (voir pages 82 et 84)
Titre complet : Symfonia piesni zalosnych / Centre Chorégraphique National de la Rochelle - Poitou-Charentes Kader Attou - Cie Accrorap / Création
Festival Montpellier Danse 2010 / Chorégraphie : Kader Attou / Avec : Amine Boussa, Capucine Goust, Mathieu Furgé, Mabrouk Gouicem, Rachid
Hamchaoui, Salem Mouhajir, Véronique Teindas, Vaishali Trivedi, Sébastien Vela Lopez, Majid Yahyaoui / Musique : Henryk Mikolaj Gorecki, Symphonie n°3
pour soprane et orchestre, opus 36 / Création lumière : Françoise Michel / Costumes : Nadia Genez / Production : Centre Chorégraphique National de La
Rochelle Poitou-Charentes, Kader Attou Cie Accrorap, Festival Montpellier Danse 2010, La Coursive scène nationale de La Rochelle, Théâtre National de
Chaillot, Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine Grand Théâtre, scène conventionnée pour la danse, Ville de Lorient / Avec le soutien du Conseil général du
Val-de-Marne, Le Centre Chorégraphique National de La Rochelle Poitou-Charentes. Kader Attou Cie Accrorap est soutenue par le ministère de la Culture
et de la Communication - DRAC de Poitou-Charentes, le Conseil régional de Poitou-Charentes, la Ville de La Rochelle et par Culturesfrance dans le cadre
de certaines de ses tournées à l’étranger / © photo Xavier Leoty
15
théâtre / création
Les Bonnes
texte Jean Genet / MISE EN SCÈNE Jacques Vincey
Le 2 février 1933, deux bonnes, Christine et Léa Papin
assassinent sauvagement et sans aucune raison
apparente leur maîtresse et sa fille. Une dizaine
d’années plus tard, Jean Genet s’inspire de ce fait
divers pour en faire du théâtre : deux sœurs, Claire
et Solange, servent Madame comme femmes de
chambre depuis des années. Profitant des sorties
nocturnes de Madame, elles s’adonnent au rituel
d’un jeu de rôle sadique dans lequel, l’une d’elle, joue
Madame en revêtant ses habits et ses accessoires. Se
révèle alors la haine latente et refoulée existant entre
Servante et Maîtresse. La finalité du jeu est de parvenir
à la seule issue logique : le meurtre de Madame par
la Bonne. Claire et Solange sont les pantins d’un
système qui les emprisonne dans leurs propres
rôles. Elles improvisent inlassablement sur un même
canevas jusqu’à ce qu’un jour leur numéro dérape et
que la mort mette un terme définitif à la mascarade.
Madame est le Monsieur Loyal de ce cirque métaphysique. Celle qui tire les ficelles de l’imaginaire. Une
créature hybride et insaisissable qui échappe à toute
classification et reste auréolée d’un mystère qui la
protège des agressions du réel.
Ces trois personnages sont interprétées ici par Marilù
Marini, Hélène Alexandridis et Myrto Procopiou, trois
actrices hors du commun capables d’une démesure
jubilatoire. Avec une intelligence, un instinct et un
plaisir du jeu partagés, elles sauront, comme l’exigeait
Genet, “endosser des gestes et des accoutrements qui
leur permettront de me montrer à moi-même, et de
me montrer nu, dans la solitude et son allégresse”.
mardi 11 octobre à 19h30
mercredi 12 à 20h30
jeudi 13 à 19h30
vendredi 14 à 20h30
au granit
16
Genet joue avec les codes
du théâtre et avec les
repères des spectateurs.
Il nous maintient aux lisières
du vrai et du faux, du trivial
et du merveilleux, du rire
et de l’effroi.
Pathétiques et grandioses,
ses personnages évoquent
les grands clowns qui,
au sommet de leur art,
savent nous faire rire et pleurer
dans le même instant.
Rien n’est plus éloigné du réel
que ces figures outrancières,
et pourtant, rien ne nous parle
plus intimement de notre
humanité la plus secrète.
Jacques Vincey
jacques vincey
Au départ comédien, Jacques Vincey a joué au
théâtre sous la direction de metteurs en scène
tels que Patrice Chéreau, Bernard Sobel, Robert
Cantarella, Luc Bondy, André Engel, Laurent
Pelly ou Hubert Colas. Au cinéma et la télévision,
il a tourné notamment avec Nicole Garcia, Alain
Chabat et François Dupeyron. En 1995, il fonde
la Compagnie Sirènes, dont il assure la direction
artistique. En 2001, il co-met en scène un spectacle avec Muriel Mayette à la Comédie Française.
Il crée ensuite Gloria de Jean-Marie Piemme. Le
spectacle est programmé en mai 2002 au Festival Frictions à Dijon, puis au Festival d’Avignon
In en juillet. A deux reprises, il est l’assistant
d’André Engel pour Léonce et Lena de Büchner
et pour Le Jugement Dernier de Horvath présentés au Théâtre de l’Odéon en 2001 et 2003.
Mandaté par l’AFAA, il crée en novembre 2002
tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84)
Santo Elvis de Serge Valletti à Rio de Janeiro
Rencontre avec l’équipe artistique
à l’issue de la représentation du jeudi 13 octobre.
Contemporain en Amérique Latine et du festival
Avec : Hélène Alexandridis Solange, Marilú Marini Madame,
Myrto Procopiou Claire / Collaboration artistique : Paillette
Scénographie et costumes : Pierre-André Weitz / Lumières :
Bertrand Killy / Musique, son : Frédéric Minière, Alexandre Meyer
Régie générale : André Neri / Assistanat à la mise en scène :
Vanasay Khamphommala / Relations avec la presse : Claire
Amchin / Production, diffusion : Emmanuel Magis, A N A H I
Assisté à l’administration de Mélanie Charreton / Production :
compagnie Sirènes, coproduction : Le Granit, scène nationale
de Belfort, Scène nationale d’Albi, Théâtre du Beauvaisis, Gallia
Théâtre, Scène conventionnée de Saintes, Espace JacquesPrévert-Théâtre d’Aulnay-sous-Bois, Centre des Bords de
Marne, Scène publique conventionnée du Perreux-sur-Marne,
La Coursive, scène nationale de La Rochelle, Scène nationale
d’Aubusson, Théâtre des 13 vents–CDN de Montpellier. Avec le
soutien de la DRAC Ile-de-France-ministère de la culture et de
la communication. Coréalisation Athénée Théâtre Louis-Jouvet
Jacques Vincey est artiste associé pour trois ans (2011-2013) au
Théâtre du Nord–Théâtre National Lille-Tourcoing Région Nord
Pas-de-Calais et en résidence au Centre des Bords de Marne,
Scène publique conventionnée du Perreux-sur-Marne / © photo
Frederick Whitman Glasier, American, 1866-1950 Illeson sisters,
Collection of The John and Mable Ringling Museum of Art Archives)
© photo portrait Anne Gayan
dans le cadre des Saisons de Théâtre Français
Rio Cena Contemporanea. Il enchaîne ensuite les
mises en scène : Le Belvédère, d’Ödon von Horvath, Jours de France de Frédéric Vossier, Mademoiselle Julie d’August Strindberg, Madame de
Sade de Yukio Mishima, pièce qui connaît un très
grand succès. Il créé en septembre 2009 La Nuit
des Rois de William Shakespeare et au printemps
2010, il met en scène à la Comédie-Française
une adaptation par Frédéric Vossier du Banquet
de Platon. À l’automne 2010, il monte - dans le
cadre de l’année France-Russie - L’Affaire de la
rue de Lourcine d’Eugène Labiche. Jours souterrains de Arne Lygre est créée pour la première
fois en France en mars 2011. Les Bonnes de Jean
Genet est créé au Granit.
17
théâtre musical
théâtre jeune public / à voir en famille
Rosa la Rouge
Histoire de l’oie
Un spectacle de CLAIRE DITERZI et MARCIAL DI FONZO BO
de Michel-Marc Bouchard / MISE EN SCÈNE Marc Toupence
Claire Diterzi est une artiste iconoclaste qui adore
croiser les disciplines, élargir les champs et tester de
nouvelles sonorités. Télérama
Mêlant chanson, théâtre, vidéo, conjuguant passé et
présent, c’est une chorégraphie sur écran géant de
galbes harmonieux en dessous rouges. Libération
“La plupart des histoires
que l’on nous raconte
adulte devraient nous être
racontées lorsqu’on est
enfant. Voici le genre d’histoire qu’on aurait dû me
raconter alors que j’étais
tout jeune.”
Voici l’introduction de cette
magnifique pièce, véritable
best-seller à travers le monde,
de cet auteur canadien, qui
nous parle d’un sujet aussi
difficile que bouleversant.
Mathilde, devenue adulte,
voyage au temps de son
enfance à la rencontre de la
petite fille qu’elle a été : elle
vit avec ses parents dans
une ferme isolée avec très
peu de contacts extérieurs.
Pour vivre autre chose que le travail quotidien, la
petite fille rêve de jungle et de Tarzan, elle invoque
le Dieu Tonnerre, elle parle aux animaux. Elle tisse un
lien avec une oie de la ferme : Teeka, et la sauve de
son sort d’animal d’élevage. Toutes les deux jouent
ensemble, se chamaillent, se fâchent et se réconcilient comme deux sœurs.
La mise en scène met en valeur un récit intime et
s’ouvre sur un espoir à transmettre : celui de pouvoir
s’affranchir de la violence par la parole et la possibilité de construire un avenir différent.
Originaire de Pologne, installée à Berlin, Rosa
Luxemburg fonda le parti communiste allemand en
1918 et reste une figure importante de l’engagement
politique du début du XXème siècle. Théoricienne
marxiste, elle fut emprisonnée à de nombreuses
reprises pour ses idées, avant d’être assassinée
en 1919. Pour le théâtre, la chanteuse Claire
Diterzi et le metteur en scène Marcial Di Fonzo Bo
retracent l’histoire de cette femme amoureuse,
brillante oratrice, écrivain et pacifiste. Alliant
théâtre, musique, danse et vidéo, Rosa La Rouge
est une épopée musicale, aux confins du rock et
de la chanson, avec des escapades classiques. Une
forme inclassable donc, mais entièrement vouée
à l’évocation d’une femme remarquable, avec
élégance et forte émotion.
Rosa la rouge, c’est une femme d’ici et de maintenant,
“qui n’a pas peur et qui veut tout”, qui n’a peur ni
de la bêtise, ni de la violence extrême de la société
actuelle qui assigne à chacun sa place, qui n’a pas
peur de vouloir TOUT, l’intime et le collectif, l’amour
et la rage, la foule des villes, la masse et la solitude
de la nature, les oiseaux et les ciels. La voix limpide et
sensuelle de Claire, son humour, la finesse, la vigueur,
le rythme de sa musique, c’est la vie qui affirme : on
peut inventer un autre monde, on peut faire exister au
présent un monde différent, ouvert et multiple, par la
révolution et par l’art. Leslie Kaplan, dramaturge
mardi 18 octobre à 20h30
au granit
18
tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84)
Un spectacle de Claire Diterzi et Marcial di Fonzo Bo/ Images
de Patrick Volve/ Dramaturgie de Leslie Kaplan / Guitare, voix :
Claire Diterzi/ Percussions, machines : Etienne Bonhomme/ Cor :
Baptiste Germser / Hautbois : Cédric Châtelain/ Avec l’aimable
participation en images de Lambert Wilson, Alexandra Naudet et
Cyrille Mussy / Conception réalisation de la kalachguitare : Michal
Batory / Costumes : ASKA / Création vidéo : Benoit Simon/ Création
Lumières : Bruno Marsol/ Régie Générale : Cédric Grouhan/ Régie
son : François Gouverneur/ Régie lumières : Stéphane Loirat/
Régie vidéo : Stéphane Bellanger / Régie plateau et son retours :
Arnaud Viala / Production déléguée : Bleu Citron / Coproduction :
Théâtre du Rond Point, Paris - La Coursive, scène nationale de
la Rochelle - La Ferme du Buisson, scène nationale de Marne la
Vallée - Chateauvallon, centre national de création et de diffusion
culturelles - Le Maillon, théâtre de Strasbourg, scène européenne
et Théâtre des Lucioles (Rennes) / Avec le soutien à la coproduction
d’ARCADI et le soutien du CNV, de la Sacem et de la SPEDIDAM.
Musique produite et éditée par NAIVE / © photo Michal Batory
tarif : spectacle en catégorie c (voir pages 82 et 84)
Conférence sur le thème “Le conte et la résilience” vendredi 21
octobre à 19h au Granit / entrée libre
A partir de 10 ans
Dans le cadre du Festival Conte et compagnies
Durée : 1h10
jeudi 20 octobre à 19h30
vendredi 21 à 10h et 14h30 (scolaires)
au granit
Mise en scène : Marc Toupence / Scénographie et Vidéo : Antonin
Bouvret / Création costumes : Carole Birling / Création lumière :
Ali Laouadi / Création Musicale : Philippe Leroy / Création
Marionnette : Sophie Matel / Interprétation : Marie Bouvier,
Philippe Leroy et Sophie Matel / Coproduction : Théâtre du Pilier,
Pôle Jeunes Publics – Scène nationale du Pays de Montbéliard
© photo Thierry Novelli
19
théâtre
théâtre jeune public / à voir en famille
Gemelos
Comment ai-je pu tenir là-dedans ?
D’après le Grand cahier d’Agota Kristof / MISE EN SCÈNE La Troppa
d’après La Chèvre de M. Seguin d’Alphonse Daudet
UNE FABLE DE STÉPHANE BLANQUET & JEAN LAMBERT-WILD
Le spectacle de cette excellente compagnie chilienne
est la reprise du grand succès du Festival d’Avignon
1999, adaptation libre du premier tome de la trilogie
d’Agota Kristof, Le Grand Cahier.
Gemelos, “les jumeaux” en espagnol, raconte le
parcours initiatique de deux frères qui apprennent
à vivre seuls en pleine guerre. Leur jeune mère,
inquiète de la famine qui frappe la Grande Ville, a
laissé à sa propre mère paysanne le soin de veiller
sur eux. Les jumeaux sont âgés d’environ dix ans, ne
vont pas à l’école et effectuent les travaux agricoles
pour la grand-mère, une femme acariâtre que
ses voisins ont surnommée “la sorcière”. Rusés,
les deux garçons s’astreignent d’eux-mêmes à de
nombreux exercices de survie, du corps et de l’esprit.
Contrairement au récit sombre du roman, La Troppa
a fait de ce conte moral un conte de fées, où le pire
n’est pas nié, mais surmonté, et où le malheur de
grandir est un préambule à la joie de vivre. Un conte
de fées pour enfants de 7 à 77 ans.
Le ravissement de ce spectacle tient à la parfaite
maîtrise du jeu et au très beau dispositif scénique,
entre castelet de marionnettes et théâtre de poche.
Mi-hommes, mi-automates, les acteurs chiliens,
avec leurs gestes stylisés et leur demi-masque en
carton, ressemblent à des marionnettes. Le propos
est d’autant plus fort que l’esthétique joue sur la
magie du merveilleux, dans un savant enchâssement
narratif. Entre guignol et opéra, La Troppa nous offre
un véritable théâtre d’illusions.
tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84)
Spectacle en espagnol surtitré en français
Voici l’histoire tragique d’une petite chèvre, celle
de Monsieur Seguin, follement éprise de liberté et
de grands espaces. Perchée sur un monticule, cette
petite chèvre se croit soudain toute puissante en
regardant à ses pieds le monde qu’elle découvre.
Elle est en cela semblable aux enfants qui, en grandissant, veulent faire du monde qui les entoure le
terrain de toutes les expériences, sans peur et sans
frein. Si Alphonse Daudet, en bon disciple de La
Fontaine, se sert de l’animalité pour dire l’humain,
Jean Lambert-wild, dans sa rêverie théâtrale,
se sert aussi de l’humain pour dire l’animalité. Il
confie le rôle de la chèvre à une artiste qui, par un
impressionnant travail gestuel et corporel, sait nous
émouvoir et nous troubler. À ses côtés, nous traversons les merveilleux paysages inventés par le dessinateur Stéphane Blanquet, pour ce voyage féérique
et surprenant qui n’est en rien l’illustration réaliste
du récit, mais une vraie fantasmagorie qui s’adresse
à l’imaginaire de chaque spectateur, petit ou grand.
Malgré la fin inexorable, nous sommes mystérieusement fascinés par le désir de vie de la petite chèvre,
par sa volonté de passer outre les lois contraignantes
qu’on veut lui imposer, par la force incroyable qu’elle
manifeste pour s’éloigner d’un chemin tout tracé et
jouir des plaisirs du monde dont ce pauvre Monsieur
Seguin voulait la priver pour son bien.
Jean Lambert-wild dirige le Centre Dramatique
National de Normandie depuis 2007 ; il a été artiste
associé au Granit de 2000 à 2006.
Durée : 1h45
vendredi 4 novembre à 20h30
samedi 5 à 19h30
au granit
20
Texte d’après Le Grand cahier d’Agota Kristof / Adaptation
théâtrale et mise en scène : Laura Pizarro, Zagal et Jaime Lorca
Avec : Laura Pizarro, Zagal, José Manuel Aguirre / Musique
originale et interprétation : Zagal / Scénographie du spectacle,
costumes, masques, objets et machinerie : Eduardo Jiménez
et Rodrigo Bazáes / Lumière : Cristóbal Castillo / Production :
Compagnie Teatrocinema (Chili) / Avec le soutien de FONDART
(Gouvernement Chilien) / Production déléguée de l’exploitation
en Europe : Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau / © DR
mercredi 9 novembre à 19h30
mardi 8, jeudi 10 à 10h et 14h30 (scolaires)
au granit
tarif : spectacle en catégorie c (voir pages 82 et 84)
à partir de 7 ans
Durée : 1h05
D’après La Chèvre de M. Seguin d’Alphonse Daudet / Une fable
de Stéphane Blanquet & Jean Lambert-wild / Narrateur :
André Wilms / La petite chèvre : Chiara Collet, Elena Bosco
en alternance / Direction : Jean Lambert-wild / Musique :
Jean-Luc Therminarias, Léopold Frey / Chorégraphie : Silke
Mansholt / Scénographie : Stéphane Blanquet & Jean Lambertwild / Assistant scénographie : Thierry Varenne / Lumières :
Renaud Lagier / Son : Christophe Farion / Stagiaire son :
Benjamin Grégoire / Costumes et accessoires : Olive / Direction
technique : Claire Seguin / Régie son : Joël Migne / Régie
lumière : Thierry Sénéchal / Régie plateau : Patrick Le Mercier
Décor et costumes réalisés par les ateliers de la Comédie de
Caen : Patrick Le Mercier, Patrick Demière, Bruno Banchereau,
Pierre-Amaury Hervieu, Serge Tarral, Luis Enrique Gomez
Bastias, Gilles Loubet, Laurent Mandonnet, Olivier Beaudequin
Sous la direction de Benoît Gondouin assisté de Hubert Rufin /
Stagiaire construction : Clément Auger / Peintre décorateur :
Patrick Demière / Stagiaires décorateurs : Anaïs Besnard, Manon
Hamard / Réalisation des costumes : Antoinette Magny / Stagiaire
costumes : Clara Dumont / Electriciens : Claudio Codemo, Moëren
Tesson / © photo Tristan Jeanne-Valès / Production déléguée :
Comédie de Caen-Centre Dramatique National de Normandie
21
danse
Salves
chorégraphie maguy marin / En collaboration avec Denis Mariotte
maguy marin
Maguy Marin étudie la danse classique à
“Maguy Marin n’a pas intitulé pour rien son nouveau
spectacle Salves. Tirs répétés, explosions sonores,
le plateau ressemble à la casse du XXème siècle, avec
ses hordes d’humains à peine reconnaissables et
ses icônes en mille morceaux. La Liberté, la République, la “belle danse” laissent place à Guernica
de Pablo Picasso. La structure spectaculaire, solide
mais répétitive comme souvent chez la chorégraphe,
prend ici une ampleur rare.
Pièce manifeste, Salves ramasse d’un coup magistral
le talent de Maguy Marin. Elle allie savoir-faire
extrême du plateau (espace, architecture, lumières),
science du rythme visuel et musical, sens du théâtre
le tout blindé par un mental d’acier. Maguy Marin sait
ce qu’elle veut dire et trouve les moyens pour faire
passer le message sans virer simpliste ni démago.
Politique au sens fort, cette pièce tire la sonnette
d’alarme d’un monde malade où la rage l’emporte
encore sur le désespoir.”
Toulouse, puis au conservatoire de Paris.
Elle entre ensuite au ballet de Strasbourg,
puis change de direction et entre à l’École
Mudra à sa création en 1970 à Bruxelles.
Trois ans de travail intense sont décisifs
dans son parcours (“tous mes repères
s’effondrent pour laisser apparaître la
multitude des choix créatifs, la liberté,
la contrainte aussi... Plus rien ne sera
comme avant”). Elle participe ensuite à
un groupe de recherche théâtrale, puis
danse trois ans au Ballet du XXe siècle sous
la direction de Maurice Béjart, et tente
ses premières expériences de chorégraphie. En 1978, elle est encore à Bruxelles
et travaille avec Daniel Ambash ; son
activité créatrice prend dès lors son essor,
spécialement après son prix obtenu au
Concours chorégraphique international
de Bagnolet en 1978. Son style se tourne
Le Monde
Lorsque j’ai entamé cette nouvelle pièce, il m’est
revenu à l’esprit ce qui pour Turba nous a enthousiasmé dans le De rerum natura de Lucrèce : les
atomes déclinent perpétuellement, mais dans leur
chute, ils font à un moment un écart dans leur
course. Il suffit qu’un atome bifurque légèrement de
sa trajectoire parallèle pour entrer ainsi en collision
avec les autres d’où naîtra un monde, l’invention
d’une forme nouvelle qui peut donner lieu à des
conséquences inouïes.
Maguy Marin
jeudi 10 novembre à 20h30
à la maison du peuple
22
vers un pendant français de la Tanztheater, développée en Allemagne par Pina
Bausch,
en
intégrant
de
nombreux
éléments théâtraux et non dansés dans
ses chorégraphies. Elle sera dès lors une
des chorégraphes les plus importantes de
la Nouvelle danse française, notamment
tarif : spectacle en catégorie a (voir pages 82 et 84)
avec une pièce devenue mythique : May B.
Durée : 1h20
créée en 1981 au Centre national de danse
Conception : Maguy Marin / En collaboration avec Denis Mariotte
Et les interprètes : Ulises Alvarez, Romain Bertet, Teresa
Cunha, Mayalen Otondo, Matthieu Perpoint, Jeanne Vallauri,
Vania Vaneau / Direction technique et lumières : Alexandre
Béneteaud / Conception et réalisation du dispositif scénique :
Michel Rousseau / Éléments d’accessoires : Louise Gros
Avec Pierre Treille / Réalisation des costumes : Nelly Geyres /Son :
Antoine Garry / Coproduction : Biennale de la danse de Lyon 2010,
Théâtre de la Ville de Paris, Centre chorégraphique national de
Rillieux-la-Pape/cie Maguy Marin / Le ccn de Rillieux-la-Pape/
Cie Maguy Marin est subventionné par le Ministère de la Culture
et de la Communication - DRAC Rhône-Alpes /la Région RhôneAlpes /le Département du Rhône /la Ville de Rillieux-la-Pape
et bénéficie du soutien financier de l’Institut français pour ses
tournées internationales / © photo Jean-Pierre Maurin
contemporaine d’Angers. Sa compagnie
se crée, évolue et change, développant
ces dernières années son travail dans
le cadre de la non-danse ; aujourd’hui
elle a réalisé une quarantaine de pièces,
et a poursuivi son travail, depuis 1998,
au Centre chorégraphique national de
Rillieux-la-Pape dont elle assurait la
direction jusqu’en 2010.
Une pièce de lueurs, d’échos,
de flammes brèves qui
surgissent et disparaissent,
qui se transmettent à
travers des gestes que l’on
dirait clandestins, comme
si toujours quelque chose
pouvait renaître de
l’obscurité, révélant une
perception du réel
parfois drôle, jusqu’à
l’absurde ou le grotesque.
Maguy Marin
23
théâtre
Habit(u)ation
CONCEPTION, éCRITURE ET MISE EN SCÈNE ANNE-CÉCILE VANDALEM
La brillante metteuse en scène belge, Anne-Cécile
Vandalem, nous plonge dans le quotidien et l’intérieur, admirablement bien reconstitué, d’une famille
de classe moyenne, vivant dans un pavillon de
banlieue. De la cuisine équipée au salon, en passant
par l’atelier du père ou le jardin, qu’on devine
derrière les baies vitrées, le décor hyper-réaliste,
d’une grande ingéniosité technique, nous offre le
tableau implacable, drôle et touchant, de la vie de
cette tribu : Alain, le père, emballe clandestinement
du saumon fumé pour une entreprise norvégienne,
Claudia, la mère, est secrétaire dans un bureau
d’assurances, et Yvonne, la tante, est chauffeur de
bus. Anni, la petite fille, navigue discrètement au
milieu d’eux, en promenant le bocal de son poisson
rouge, le seul ami lui tenant compagnie.
Le quotidien de tout ce petit monde stagne et
ronronne en vase clos, jusqu’au jour du septième
anniversaire d’Anni, où tout bascule. La narration est
construite du point de vue de la fillette. Anni, jouée
par une excellente petite fille actrice de huit ans, est
à la fois l’élément moteur de la narration et le regard
par lequel nous accédons au récit. Le jour de ses sept
ans, celle-ci décide de prendre les choses en main
et nous invite à un très beau voyage, aux limites du
fantastique, dont nous ne dévoilerons rien de plus
pour ménager l’effet de surprise.
Deuxième volet de la Trilogie des parenthèses, projet
théâtral qui explore la question de notre perception
du réel et de l’espace-temps, Habitu(a)tion réunit
les ingrédients d’un spectacle virtuose : de très bons
acteurs, un décor magique, peuplé de machines invisibles qui le métamorphosent, et un propos politique
et poétique fort, véritable conte fantastique moderne.
mardi 15 novembre à 20h30
à la maison du peuple
24
Que cache ce mystérieux titre
d’Habit(u)ation au carrefour des
“habitudes” et de l’“habitation” ?
Le phénomène de l’habituation,
synonyme d’accoutumance, trouve
une magnifique illustration dans
l’allégorie de la grenouille : si l’on
plonge une grenouille dans de
l’eau bouillante, elle s’échappe,
aussitôt. Par contre, si on plonge
cette grenouille dans de l’eau froide
progressivement portée à ébullition, elle manque alors de vigilance,
elle s’engourdit peu à peu et finit par
mourir, ébouillantée.
Selon la formule consacrée, “toute
ressemblance avec des personnes
ou des situations existantes ou ayant
existé, ne saurait être que fortuite.”
tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84)
Durée : 1h40
Concept, écriture et mise en scène : Anne-Cécile Vandalem / Aide
à l’écriture : Christine Aventin / Scénographie et accessoires :
Marie Szersnovicz / Animations vidéo : Thierry Gilet / Création
des lumières : Samuel Marchina / Création son : Juliette Wion
Décor sonore et composition musicale : Pierre Kissling / Création
des costumes : Laurence Hermant / Création maquillage et perruques : Marie Messien / Assistanat à la mise en scène : Céline
Gaudier / Avec : Claudia Véronique Dumont, Alain Alexandre Trocki,
Yvonne Brigitte Dedry (distribution en cours) / Production :
Théâtre de Namur / Coproduction : Théâtre de la Place - Liège,
Das Fräulein asbl, La Compagnie des Petites heures, Kunstenfestivaldesarts Bruxelles, Théâtre National - Bruxelles, Scène Nationale de Bonlieu - Annecy / Avec l´aide du Ministère de la Communauté française - Service du Théâtre / © photo Phil Deprez
Telle la grenouille qui s’endort dans sa
casserole sur le feu, nous trempons
dans les inégalités et les situations
inacceptables, sans que cela n’ait
plus aucun effet sur nous. Confortablement assis devant notre écran
plat acheté à crédit, nous assistons
au spectacle quotidien d’une réalité
marquée par l’aberration, la fuite
en avant, la destruction, le sacrifice
des plus faibles et nous ingurgitons
cela passivement, abandonnant petit
à petit nos réflexes réactifs. Et la
grenouille de s’endormir progressivement… Anne-Cécile Vandalem
Magnifiquement servie
par des comédiens de haut vol,
Anne-Cécile Vandalem fait de la
maison un véritable partenaire,
utilisant toutes les ressources
de la technologie et des
machineries pour empêcher
son propre théâtre
de tourner en rond.
Un travail visuel sonore et
technique époustouflant pour
un spectacle inclassable et
secouant, comme le vent final qui
emporte tout sur son passage.
Le Soir
25
théâtre / musique / vidéo
jazz vocal
Richard III
Mina Agossi Quartet
texte William Shakespeare / Mise en scène David Gauchard
Le Granit et la Scène Nationale du Pays de Montbéliard
s’associent cette saison pour
accueillir David Gauchard et
le collectif l’Unijambiste. La
Scène Nationale du Pays de
Montbéliard accueille Richard
III et le Granit accueille et
coproduit Le Songe d’une nuit
d’été.
Cette “mise en commun” des
productions d’un artiste sur
l’Aire Urbaine ne s’arrête pas
là. Le Moloco et la Poudrière,
les deux scènes de musique
actuelle, nous rejoignent pour
une carte blanche aux musiciens qui font partie du Collectif l’Unijambiste.
Théâtre, musique, arts numériques, l’Aire Urbaine
fait feu de tout bois. Préfiguration de ce qui pourrait
demain être un axe fort de collaboration ?
Un véritable uppercut scénique !
Voici le parcours de Richard III, homme
difforme et immoral qui accède au pouvoir
absolu en trahissant les siens et en bafouant
tous les tabous. La triple incarnation du
rôle-titre par un comédien, un rappeur et
un musicien permet d’explorer tous les
méandres de sa folie vénéneuse.
Dialoguant avec les personnages réels ou
projetés sur écran, le monstre est plus
solitaire et dérangeant que jamais.
Jeudi 17 novembre à 20h
à la scène nationale du pays de montbéliard
26
De reprises décalées en compos soignées qui
épousent une personnalité diaprée, Mina Agossi
imprime sa griffe atypique. Libération
Retrouvez David Gauchard et le collectif l’Unijambiste pour Le Songe d’une nuit d’été (voir p. 52),
qui clôture la trilogie entamée avec Hamlet et
Richard III. Nous vous proposons également une
soirée festive autour de David Gauchard et de son
collectif samedi 4 février 2012 à partir de 18h30 :
apéro-concert à la Poudrière puis ciné-concert
d’Olivier Mellano au Granit / tarif unique apéro-concert
et ciné-concert : 10€
tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84)
Texte : William Shakespeare / Traduction : André Markowicz
Mise en scène : David Gauchard / Création musicale : Olivier
Mellano / Avec : Vincent Mourlon, Arm, Olivier Mellano, Hélène
Lina Bosch, Emmanuelle Hiron, Nicolas Petisoff et une dizaine
d’acteurs à l’écran / Guitare : Olivier Mellano / Textes & rap : Arm
(Psykick Lyrikah) / Vidéo : David Moreau / Effets spéciaux : Robert
Le Magnifique - Taprik / Lumière : Christophe Rouffy / Son :
Klaus Löhmann / Costumes : Josette Rocheron / Scénographie :
Christophe Delaugeas / Construction : Mégabo / Administration :
Pierre Ménasché / Production & diffusion : Agathe Jeanneau
Production : L’unijambiste / Coproduction : Festival National
de Bellac, Théâtre du Cloître-scène conventionnée de Bellac,
Théâtre de l’Union - Centre Dramatique National du Limousin,
Théâtre de la Renaissance - Oullins – Grand Lyon, Théâtre du
pays de Morlaix, scène nationale d’Aubusson - Théâtre Jean
Lurçat, Grand Logis - Bruz, Château Rouge - Annemasse,
Centre Culturel Jean-Pierre Fabrègue - St Yrieix la Perche
Soutien : Espace de l’Ecluse - La Souterraine / © Thierry Laporte
Bisontine, née d’un père béninois et d’une mère
bretonne, Mina Agossi a grandi entre l’Afrique noire
et le Pays basque, a vécu en Espagne avant de
s’installer à Paris. Influences métissées pour cette
magnifique interprète, qui reprend, avec finesse et
plaisir communicatif, aussi bien Boby Lapointe que
Miles Davis.
Son univers musical est donc inspiré par le jazz le
plus traditionnel (“When The Saints Go Marchin’In”),
par la chanson française et par des reprises de
standards de Jimi Hendrix (“Burning Of The Midnight
Lamp”) aux Beatles (“And I Love Her”). A cela
s’ajoutent ses propres compositions et une présence
scénique envoûtante marquée par un souriant
décalage et une chaleur évidente avec son auditoire,
qui s’étend désormais des Etats-Unis à l’Afrique. Ses
musiques traversent les ballades, le blues, le scat et
les envolées rock.
Au-delà de la complicité évidente entre Mina Agossi
et son trio rythmique que l’on connaissait sur de
précédents enregistrements, la réalisation artistique
de son neuvième album Just Like A Lady sorti en
2010, a été confiée à Phil Reptil. Ses arrangements
donnent de l’ampleur et un son d’une précision
d’orfèvre à chaque mélodie.
Mina Agossi trace une voix singulière dans la
musique. Libérée des contraintes et des révérences,
ses expressions scéniques sont imprévisibles. Avec
malice, elle accède au statut de diva du jazz.
Dans cette voix multicolore
s’entendent invention,
nouveautés et réminiscences,
sentiments de femme
merveilleusement excessifs.
Télérama
tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84)
vendredi 18 novembre à 20h30
En partenariat avec la Maison pour Tous de Beaucourt
au granit
Mina Agossi : chant / Phil Reptil : guitare, claviers, électronique
Eric Jacot : contrebasse / Ichiro Onoe : batterie / © photo Thibault
Stipal / Naïve
27
La seule chose que
Miriam a pu apprendre
concernant sa vie
antérieure à son adoption
en Allemagne,
ressemble à un mythe :
“Vous avez été trouvée
dans un carton,
en Corée du Sud, en 1977,
emballée dans un journal.”
tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84)
Spectacle en anglais surtitré en français / Durée : 1h20
Un spectacle du collectif Rimini Protokoll / Avec : Miriam Yung Min Stein, Hye-Jin Choi et Ludwig / Scénographie : Helgard Haug et Daniel Wetzel
Dramaturgie : Sebastian Brünger / Musique : Peter Dick (Ludwig / The Noes Have It) / Scénographie et lumière : Marc Jungreithmeier / Interaction
design : Grit Schuster / Interaction design assistant : Tobias Üffinger / Traduction en anglais : Jenna Krumminga / Chargé de production : Heidrun
Schlegel / Assistant mise en scène : Dorit Abiry / Assistant décors : Sina Gentsch / Assistant production : Dimitris Bampilis / Production : Rimini Apparat
Coproduction : Hebbel am Ufer de Berlin et le Theaterhaus Gessnerallee à Zurich, en coopération avec le Wiener Festwo¬chen / Avec le soutien de la Mairie
de Berlin – Senatskanzlei – Affaires culturelles – droits d’auteur Schaefersphilippen Theater und Medien GbR / © photo Drama
28
théâtre / musique / vidéo
humour
Black Tie
Christophe
Alévêque
collectif rimini protokoll
Le collectif théâtral germano-suisse “Rimini
Protokoll” s’est fait connaître en France et
dans toute l’Europe par des spectaclesévénements comme Mnemopark, révélation du 60ème Festival d’Avignon, Airport Kids
ou Cargo Sofia. Les trois membres de ce
collectif travaillent à l’invention d’un théâtre
documentaire et social. Ils construisent des
spectacles bouleversants, traversés par un
humour tendre et une force de vie extraordinairement émouvante. Se posant d’abord en
journalistes, ils partent à la découverte “de
vraies histoires vécues par de vrais gens”,
puisant les thématiques de leurs créations
au cœur de la réalité. A partir de recherches
précises, ils rencontrent et choisissent
(en fonction de leur milieu social, familial,
professionnel ou culturel) des individus qu’ils
nomment “spécialistes” ou “experts du
quotidien”. Ils les mettent ensuite en scène
dans leurs propres rôles, au sein de dispositifs utilisant différents médiums reconstituant leurs expériences.
Avec Black Tie, ils explorent de manière
très touchante la question de l’identité,
des origines et des frontières culturelles, à
partir de l’expérience vécue par Miriam Yung
Min Stein, jeune femme d’origine coréenne
adoptée par des parents allemands. Bien
construit, le récit de Miriam est étayé par la
projection de documents administratifs, de
photographies, de petits reportages, le tout
accompagné à la guitare.
lundi 21 novembre à 20h30
Super Rebelle
Loin de se prendre pour un justicier masqué,
Christophe Alévêque endosse un déguisement de Super Rebelle pour pointer du doigt
ce qui cloche dans ce monde. Tout lui est bon
pour moquer nos travers, tel un petit diable
qui ricane devant l’angélisme ambiant...
Christophe Alévêque monte sa première
pièce en 1992 avec Philippe Sohier. Très vite,
il intègre l’équipe de Laurent Ruquier dans
l’émission “Rien à cirer” sur France Inter,
où il tourne en dérision l’actualité avec un
humour corrosif et décalé. Sa collaboration avec l’animateur perdure et il devient
chroniqueur dans les émissions “On a tout
essayé” sur France 2 et “On va s’gêner” sur
Europe 1. Dans le même temps, il collabore
avec Michel Drucker, Thierry Ardisson et
l’équipe de l’émission “Nulle Part ailleurs”.
Il joue au théâtre, écrit des scénarii de films
et joue dans plusieurs films et téléfilms. C’est
en 2006 qu’il écrit son troisième one-manshow, en tournée dans la France entière
jusqu’en 2008, avant de rejoindre la scène
du Théâtre du Rond-Point à Paris.
tarif : spectacle en catégorie a (voir pages 82 et 84)
Durée : 1h30
Un spectacle de Christophe Alévêque / Mise en scène : Philippe
Sohier / Accordéon et cor : Maxime Perrin / Guitare : Francky
Mermillod / Batterie et trompette : Julien Bonnard ou Stéphane
Sangline / Son : Stéphane Uriot / Lumières : Fred l’Indien
Production : Juste pour rire et CALM production, coréalisation
Théâtre du Rond-Point / Remerciements au Prato – Théâtre
International de Quartier / Lille
mardi 22 à 19h30
jeudi 24 novembre à 20h30
au granit
à la maison du peuple
29
théâtre
Andrea Novicov
Sous la glace
texte FALK RICHTER / MISE EN SCÈNE ANDREA NOVICOV
Sous la glace est une fantaisie
poétique et humoristique sur
le monde de l’entreprise, la
destruction de l’individu, la
complaisance et l’acceptation
tacite de chacun de nous face à
un système politique de plus en
plus complexe et abstrait.
L’auteur allemand, né en
1969, actuel metteur en scène
associé à la Schaubühne, est
de la génération qui a connu le
mur de Berlin et sa chute.
Fin observateur de la société
allemande mais aussi de
l’Europe, il écrit des textes
décapants, plein d’humour et
de poésie sur sa vision politique
et sociale du monde d’aujourd’hui. Il est traduit en
France par Anne Monfort.
A travers les personnages de Sous la glace, trois
consultants d’entreprise solitaires, à la fois victimes
et bourreaux d’une société régie par les lois du
marché, Falk Richter cherche à comprendre quelle
sorte de personnes ils sont, quelle façon de penser
les anime, quelles sont leurs peurs, leurs fantasmes.
Il se demande si nous ne sommes pas, nous aussi,
structurés selon ce système ; si la croyance que
l’efficacité et le travail sont les biens les plus précieux
n’est pas, elle aussi, bien ancrée dans nos têtes.
mardi 6 décembre à 19h30
mercredi 7 à 20h30
au granit
30
“Ce texte m’a intrigué parce qu’il aborde deux
dimensions assez paradoxales, d’une part une vision
sociétale froide du monde économique actuel,
d’autre part une approche très humaine autour du
burn-out avec le personnage principal.
Et puis, avec la présence d’une certaine folie à tous
les niveaux.
Il fallait rendre une certaine chaleur, une sensualité.
Servie par trois comédiens fascinants, la pièce
aborde les questions de la richesse, le pouvoir, la
beauté, l’argent.
Il y a aussi des moments franchement comiques.
Je pense que cela doit faire partie de tout bon
spectacle. La légèreté et l’ironie permettent de créer
l’empathie nécessaire pour se laisser emmener dans
les moments plus profonds d’une pièce.”
Andrea Novicov
Depuis 2009, Andrea Novicov est directeur
artistique du Théâtre Populaire Romand et de
L’Heure Bleue à La Chaux-de-Fonds (Suisse).
Né au Canada en 1958, de père russe et de mère
suisse-italienne, Andrea Novicov a suivi le périple
de ses parents en Argentine, au Canada, en Italie
et finalement au Tessin, où il est entré à l’Ecole
de Théâtre Dimitri. Il a poursuivi sa formation
à Lisbonne, puis à Milan auprès de Dominic
DeFazio (Acting, Director à l’“Actor Studio”). En
Italie et en Suisse, il a joué au théâtre, mais aussi
pour le cinéma et la télévision. C’est également
en Italie qu’il a signé ses premières mises en
Et alors que tout le monde veut se débarrasser des collaborateurs inefficaces et obtenir
de bons chiffres, dans tous les domaines,
peut-on encore y opposer d’autres bases de
réflexion ?
scènes et a travaillé comme scénariste pour
le cinéma (notamment pour S. Soldini). Il s’est
installé en Suisse romande depuis 1994 où il
créa la compagnie Angledange. Son travail avec
cette compagnie est caractérisé par un grand
éclectisme : textes classiques et contemporains, montages, travail axé sur le jeu d’acteurs,
recherche esthétique jouant avec différentes
tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84)
formes d’expression artistique (poésie, peinture,
musique, vidéo). Andrea Novicov a également
Rencontre avec l’équipe artistique
à l’issue de la représentation du mardi 6 décembre.
poursuivi une activité d’enseignement d’arts
Durée : 1h20
Drammatica Paolo Grassi à Milan et à la Manu-
Texte : Falk Richter / Traduction : Anne Monfort / L’Arche est éditeur
et agent théâtral du texte représenté / Mise en scène : Andrea
Novicov / Jeu : Ludovic Chazaud, Baptiste Coustenoble, Roberto
Molo, un enfant / Scénographie : Elissa Bier / Lumière : Laurent
Junod / Musique : Jean-Baptiste Bosshard / Costumes : Anna
Van Brée / Maquillage : Julie Monot / Construction décor : André
Simon-Vermot, Neda Loncarevic / Assistante mise en scène :
Camille Mermet / Régie lumière : Didier Henry / Régie son :
Ghislain Butscher / Régie plateau : Hervé Jabveneau / Production
Théâtre Populaire Romand / Coproduction Théâtre du Grütli,
Genève / © photo Guillaume Perret, Camille Mermet / © photo
portrait Christian Lutz
facture (Haute Ecole de Théâtre de la Suisse
dramatiques, notamment à l’Accademia d’Arte
romande). Les créations d’Andrea Novicov ont
tourné régulièrement en Suisse et à l’étranger.
Son théâtre exploite de nouvelles formes et de
nouveaux langages, visite et interroge la société,
en mettant toujours en évidence les aspects
collectifs de la création.
31
pop / Festival TGV - GéNéRiQ
jazz
Cascadeur
Erik Truffaz Quartet
avec Orchestre et Vidéo-Jockey
Malgré un univers constellé de réminiscences, de
Robert Wyatt à Thom Yorke, le songwritter inconnu
vole de ses propres ailes vers une contrée à l’extravagance feutrée, qui n’est pas sans s’inscrire dans le
prolongement de Christophe. Libération
Cette création musicale et vidéo réunit l’artiste pop
Cascadeur et un orchestre franco-suisse issu du
Conservatoire de Belfort, de l’Ecole jurassienne et du
Conservatoire de musique de Delémont.
à une époque qui glorifie l’exposition et la précipitation, Cascadeur fait figure d’ovni dans le paysage
musical. Côté vitrine, à l’instar des Daft Punk, on
ne connaîtra pas son visage. Cascadeur, originaire de Metz, a pris son temps, avant d’enflammer
les médias et les scènes françaises. Participant à
plusieurs groupes, il a peaufiné ses talents d’auteur,
de compositeur, d’interprète, d’arrangeur, de mixeur.
Cascadeur fait tout tout seul, dans son home studio
rebaptisé “Cascadrome”. L’artiste évolue muni d’une
panoplie, casque, costumes qui lui permettent avant
tout d’être lui-même. Ses musiques sont des concentrés de sensibilité et d’émotions. A la fois rêveur et
précis, Cascadeur affiche à la fois candeur et fulgurance. Jouant du piano, de divers instruments et de
jouets détournés, son talent est magnifié par sa voix
claire et de doux arrangements qui dilatent le temps.
Une pop aérienne, en haute altitude.
La formation musicale qui l’accompagne pour cette
création est composée de chœurs et d’un orchestre avec
cordes et vents. Arrangé par Jean-Jacques Griesser, ce
concert s’inscrit dans la lignée de projets initiés par Territoire de Musiques pour les Eurockéennes, avec Emilie
Simon, Dyonisos ou Sophie Hunger et Piers Faccini.
vendredi 9 décembre à 20h30
au granit
32
Dans son foisonnement
visuel, les chansons
deviennent un rouage,
parmi d’autres,
d’une mécanique
sophistiquée et
parfaitement huilée.
Télérama
tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84)
Dans le cadre du festival TGV / GéNéRiQ. En partenariat avec
Territoire de Musiques, le Conseil général du Territoire de Belfort
et la République et Canton du Jura
Depuis ce début d’année, Erik
Truffaz est en tournée avec
son quartet et Anna Aaron, à
l’occasion de la sortie de son
dernier album, “In Beetwen”.
Cet entre deux, c’est la quintessence de la musique que compose Erik Truffaz, qui se joue des
cloisons entre les genres, pour
dessiner à chaque titre la cartographie éphémère, changeante,
d’un nouveau voyage sonore .
Le jazz en est la terre d’attache,
dont la richesse harmonique,
rythmique permet les ouvertures
à tous les univers, qu’il s’agisse
de la pop, du funk, des musiques du Moyen Orient ou
de l’ Afrique noire.
Avec Michel Portal qui lui succéde en janvier sur la
scène du Granit, il témoigne de cette belle maturité qui
permet aux musiciens issus de la planète jazz d’aller
de passerelle en passerelle vers une musique inspirée
et libre, vivante : une musique populaire, savante et
attentive à ses consœurs de tous les continents.
Ce concert est également l’occasion de découvrir, en
première partie, la chanteuse et pianiste bâloise Anna
Aaron. Comme sa compatriote, Sophie Hunger, elle a
choisi de chanter en anglais. On évoque souvent PJ
Harvey comme une de ses influences majeures ; ce
n’est pas la pire des références.
Mais Anna Aaron a son monde musical à elleonirique, mélancolique-qui tourne autour de son
piano et se livre avec cette voix rauque et profonde,
chargée d’émotion.
samedi 10 décembre à 20h30
au granit
Il n’est pas si fréquent
que deux heures de
concert semblent n’avoir
duré qu’une vingtaine de
minutes… Ce resserrement
du temps, ce pouvoir de
la musique à capter toute
l’attention, on les doit au
Quartet d’Erik Truffaz, dans
une forme éblouissante.
Le Monde
tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84)
© photo C. Leutenegger & S. Rouge
33
NOUVEAU cirque
Les Fuyantes
Conception, scénographie Boris Gibé / MISE EN SCÈNE Camille Boitel
Un spectacle virtuose qui
défie les lois de l’apesanteur.
Le travail de Boris Gibé et Camille Boitel
s’articule autour de la perception du monde,
de la mise en perspectives, et de la recherche
du point de fuite.
Dans un univers burlesque, Les Fuyantes
joue des perceptions visuelles et sensitives
du spectateur pour l’emmener dans une
déconstruction de ses repères, lui proposant
un nouvel angle d’observation.
La réalité n’est-elle pas qu’une construction ?
Le décor mouvant et les corps en mouvement, en perpétuelles transformations,
emmènent le public vers des territoires
changeants, en jouant de sa confiance en
l’image.
tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84)
mardi 13 décembre à 19h30
mercredi 14 à 20h30
au granit
34
Conception, scénographie : Boris Gibé / Mise en scène : Camille
Boitel / Avec : Boris Gibé, Eric Lecomte, Florent Blondeau, Xavier
Kim, Anna Calsina, Forrellad / Création sonore et interactivité :
Antoine Villeret / Création lumière : Annie Leuridan / Création
vidéo : Camille Baudelaire / Direction technique et régie plateau :
Bertrand Duval / Régie plateau : Mathieu Delangle / Machinerie,
accessoires, décors : Nil Admirari, Les Choses de Rien / Costumes :
Florinda Donga / Photos : Jérôme Vila / Contextes / Administrateur
compagnie : Bernard Saderne / Chargé de diffusion : Jean-François
Pyka / Production : Les Choses de Rien / Production déléguée :
Bonlieu Scène nationale Annecy / Coproductions : Maison de la
Culture d’Amiens – Centre de création et de production ; La Brèche –
Centre des Arts du Cirque de Basse Normandie – Cherbourg ; Parc de
La Villette – Paris ; Espace Jean Legendre - Théâtre de Compiègne ;
Théâtre de l’Agora, Scène Nationale - évry–essonne ; Centre de
Création Artistique et Technique NILOBSTRAT - St Ouen l’Aumône ;
Centre Culturel Agora Scène conventionnée – Boulazac ; l’Odyssée
Scène conventionnée de Périgueux ; Théâtre de Grasse – Scène
conventionnée pour la danse et le nouveau cirque ; Châteauvallon
Centre National de création et de diffusion culturelles – Ollioules
Accueil en résidence : Maison de la Culture d’Amiens – Centre de
création et de production ; La Brèche – Centre des Arts du Cirque
de Basse Normandie – Cherbourg ; L’Académie Fratellini – St Denis ;
Bonlieu Scène nationale Annecy ; L’étang des Aulnes en partenariat
avec Le Théâtre d’Arles, scène conventionnée pour des écritures
d’aujourd’hui et et le théâtre des Salins - Scène nationale de
Martigues / Autres soutiens : Coopérative De Rue De Cirque (2R2C)
Paris ; Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsadLab)
Paris ; Les Noctambules – Nanterre / © photo Jérôme Vila-Contextes
Boris Gibé
camille boitel
Cofondateur de la Cie Zampanos en 1996, c’est
Camille Boitel est acrobate, danseur et musicien.
d’abord en spectacle de rue que Boris Gibé a
Il commence à faire des spectacles de rue à
œuvré au développement d’une recherche
douze ans, puis il rencontre Annie Fratellini qui
artistique, faite en particulier de proximité,
lui offre la gratuité de son école.
d’intimité, de partage de l’émotion entre l’artiste
En 1997, il travaille sur la création et joue dans
et le spectateur.
la Symphonie du Hanneton de James Thierrée.
Il crée en janvier 2004 la Cie Les Choses de Rien,
Lauréat de la première édition de l’opéra-
pour y développer avec une nouvelle équipe un
tion Jeunes talents cirque, il crée le spectacle
univers bricolé, intime et propice à l’émotion,
L’Homme de Hus en 2003, pour le présenter
en utilisant un vocabulaire basé sur la danse
ensuite en France et à l’étranger.
acrobatique, l’exploration aérienne, le théâtre
Parallèlement, en réponse à des commandes
corporel, la manipulation d’objets.
faisant écho à son travail, il propose plusieurs
Après avoir créé la performance Installation
formes de spectacles : Variation Comique, à La
tripode en 2005, le spectacle sous chapiteau
Villette, Paris en décembre 2003 puis AI, JB, DF,
Le Phare en 2006, puis Bull en 2008, la Cie
aux Subsistances, Lyon en juin 2004.
Les Choses de Rien poursuit sa recherche d’un
Il crée ensuite en plusieurs étapes L’Immédiat,
langage artistique original où danse acroba-
projet large mêlant le spectacle aux interven-
tique, cirque aérien, théâtre physique, musique
tions, installations et autres débordements,
et technologie se mêlent pour approcher une
présenté dans de nombreuses villes ainsi qu’au
nouvelle forme de poésie à l’état brut.
Théâtre de la Cité Internationale, Paris.
35
danse
Neige
Elle est blanche. C’est donc une
poésie. Une poésie d’une grande
pureté. Elle fige la nature et la
protège. C’est donc une peinture. La
plus délicate peinture de l’hiver. Elle
se transforme continuellement. C’est
donc une calligraphie. Il y a dix mille
manières d’écrire le mot neige. Elle est
une surface glissante. C’est donc une
danse. Sur la neige tout homme peut
se croire funambule. Elle se change
en eau. C’est donc une musique. Au
printemps, elle change les rivières et
les torrents en symphonies de notes
blanches. Maxence Fermine, Neige
chorégraphie michèle anne de mey
Hasard des calendriers ? Nous
voici,
mi-décembre,
avec
Neige, qui nous transporte dans
une odyssée onirique vers des
étendues immaculées, où l’enchantement le dispute à la mort.
Porté par la partition légendaire de la 7ème symphonie de
Beethoven (partition structurée
en quatre mouvements, comme
autant de saisons), et servi par
une scénographie somptueuse
et féerique, Neige est une œuvre
de la maturité et de la contemplation, marquée du sceau de
l’introspection. Au fil d’une chorégraphie subtile
se dessinant en creux sous le tombé incessant des
éléments, des êtres fantastiques se confrontent
aux éléments naturels qui, par leur surgissement,
se font révélateurs de leurs errements. En proie à la
violence des sentiments, au doute et à la finitude,
ils illustrent magnifiquement la condition humaine,
questionnant la place de l’homme dans l’univers.
Les corps balaient le paysage, impriment leurs
traces, tanguent et vacillent au gré des fluctuations météorologiques. De ce va-et-vient incessant
naît l’écriture chorégraphique. Reconstituant le
tableau sublime que compose l’hiver, Neige tient
de l’hypnose : danses circulaires, cycle de la vie et
de la mort, boucles répétées jusque dans le paysage
sonore, toutes choses mises en œuvre pour conter
le crépuscule des êtres qui fait le prix nécessaire et
absolu de l’existence.
Vendredi 16 décembre à 20h30
à la maison du peuple
36
tarif : spectacle en catégorie a (voir pages 82 et 84)
Durée : 1h10
Concept : Michèle Anne De Mey, Grégory Grosjean, Sylvie
Olivé, Nicolas Olivier / Chorégraphie : Michèle Anne De Mey
Assistant chorégraphique : Grégory Grosjean / Scénographie :
Sylvie Olivé / Lumière et dispositif scénique : Nicolas Olivier
Costumes : Sylvie Olivé, Michèle Anne De Mey, Estelle Bibbo
Créé et interprété par : Gabriella Iacono, Samuel Lefeuvre, Ilse
Ghekiere, Kyung Hee Woo, François Brice, Leif Federico Firnhaber
Musiques : L. Von Beethoven 7ème Symphonie (II mouvementAllegretto) – Robert Schumann Beethoven Etudes – Jonathan
Harvey Mortous Plango / Réalisation sonore : Dominique Warnier,
Raphaelle Latini / Responsable production : Ludovica Riccardi
Textes : Ivo Ghizzardi / Equipe technique à la création :
Bruno Olivier, Remy Nelissen, Maurizio Pipitone, Anne Masset
Production : Charleroi/Danses, Centre chorégraphique de la
Communauté française de Belgique / Co-production : Grand
Théâtre de Luxembourg, Festival de Danse de Cannes, Théâtre
de Namur, Maison de la Culture d’Amiens, Centre de création et
de production / Avec le soutien du Ministère de la Communauté
française Wallonie-Bruxelles – Service de Danse, de WBI (Wallonie
Bruxelles International) et WBT (Wallonie Bruxelles Théâtre)
Remerciements : Thierry De Mey, Georges-Elies Octors, Eric
Pauwels / © photo Chantal Thomine Desmazures
Formée à Mudra, l’école de Maurice
Béjart à Bruxelles, Michèle Anne De
Mey, danseuse et chorégraphe belge,
trace sa voie chorégraphique dès
1980, travaillant également avec Anne
Teresa De Keersmaeker. Elle signe
Sinfonia Eroïca en 1990 qui lui vaut
une reconnaissance internationale.
En juillet 2005, elle a été nommée
à la direction artistique de Charleroi
Danses, Centre chorégraphique de
la Communauté française, aux côtés
de Pierre Droulers, Thierry De Mey et
Vincent Thirion.
Faire illusion. Assumer totalement
la dimension spectaculaire d’un
projet. C’est ce qu’a voulu proposer
la chorégraphe belge à travers cette
fantastique trouée dans la fulgurance
de l’hiver, plongeant le spectateur
dans un déluge d’images et de
sensations, comme dans un rêve.
Un enchantement
chorégraphique réservé
à celles et ceux qui aiment
encore les contes
pour grands enfants.
France 3
La Terrasse
37
Les spectacles janvier à mars 2012
8760 heures © Franck Ternier
Murmures des murs © Richard Haughton
Pinocchio © Elisabeth Carecchio
Ahmed philosophe © Anne Gayan
théâtre / création
Invisibles
Texte et mise en scène Nasser Djemaï
“Les invisibles : qui sont-ils ? Des travailleurs
immigrés, écartelés entre les deux rives de la Méditerranée, qui ont vieilli ici, en France. Ils sont restés
seuls, pour des raisons diverses. Ils ne sont pas
rentrés au pays. La France est devenue leur pays,
ils y ont apporté leurs rêves, mais ils sont devenus
des fantômes. Ils ont asphalté les routes, construit
les HLM, sorti des quantités de pièces détachées
des chaînes et des machines-outils. Ils n’ont pas
ménagé leur peine, ils ont bien contribué à ces trente
glorieuses, ces années de reconstruction accélérée
de l’économie.
Mais dans l’inconscient collectif ces travailleurs
étrangers sont immortels, parce que continuellement interchangeables. Ils ne sont pas nés, ils
ne sont pas élevés, ils ne vieillissent pas, ils ne se
fatiguent pas, ils ne rêvent pas, ils ne meurent pas,
ils ont une fonction unique : travailler.
Aujourd’hui la bataille économique s’est déplacée sur
d’autres terrains. Jetés par dessus bord, en même
temps que la classe ouvrière et la lutte qui allait avec.
Leur pouvoir d’achat étant nul, ils sont devenus invisibles. Doublement reniés, en tant qu’ouvriers et en
tant qu’immigrés, ils n’osent parler de leurs métiers
avec fierté. Les fonderies, les chaînes, les mines, ils
les ont pourtant nourries de leur vie. Dans la mythologie, le royaume d’Hadès (épithète signifiant l’invisible), celui qui arrivait à entrer dans le royaume
des morts, pouvait observer, interroger les ancêtres,
et revenir dans le monde des vivants, fort de cette
sagesse, à une condition : celle de ne pas s’asseoir
sur la chaise d’oubli.” Nasser Djemaï
jeudi 5 janvier à 19h30
vendredi 6 à 20h30
au granit
40
Nasser Djemaï
Diplômé de l’école de la Comédie de SaintEtienne, et de la Birmingham School of Speech
and Drama en Grande Bretagne, il se perfectionne à la British Academy of Dramatic Combat.
Nasser Djemaï a acquis une expérience théâtrale
européenne. Il a été dirigé par Hettie McDonald
et Frank McGuiness dans The Storm d’Alexandre
Ostrovsky au Théâtre Almeida à Londres.
Depuis son retour à Paris, il poursuit sa formation
d’acteur auprès de metteurs en scène comme
Joël Jouanneau, Philippe Adrien, Alain Françon.
Il a travaillé avec plusieurs metteurs en scène
dont Daniel Benoin, René Loyon et Robert
Cantarella. Il est lauréat du prix Sony Labou Tansi
tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84)
Rencontre avec l’équipe artistique
à l’issue des représentations du jeudi 5 et vendredi 6 janvier.
Texte et mise en scène : Nasser Djemaï / Avec : Kader Kada, Mostefa
Stiti, Azzedine Bouayad, Rabah Loucif, Lounès Tazaïrt, Aribe David
Musiciens : Frédéric Minière, Alexandre Meyer / Scénographie :
Michel Gueldry / Création lumière : Renaud Lagier / Vidéaste :
Quentin de Courtis / Régie générale : François Dupont / Production
déléguée : MC2: Grenoble / Coproduction : Le Granit, scène
nationale, Belfort, Maison de la Culture de Bourges, Repères –
groupe de création artistique / Accueil en résidence : Le Domaine
d’Ô / © photo Luc Jennepin
des lycéens théâtre francophone 2006-2007
pour Une étoile pour Noël (Actes Sud-Papiers,
2006). Après Une étoile pour Noël ou l’ignominie de la bonté et Les vipères se parfument au
jasmin, Invisibles est sa troisième pièce. Elle est
parue aux éditions Actes Sud-Papiers en 2011.
Invisibles c’est l’histoire bouleversante d’une
rencontre. Martin, la trentaine hérite d’un
petit coffret avec un nom et une adresse
qui vont être le point de départ d’une quête
d’identité. Martin n’a jamais connu son père,
et sa mère ne lui en a jamais parlé. Cette
adresse dévoilée va le mener dans un foyer
ADOMA (anciennement nommé Sona-Cotra)
où la rencontre des chibanis Driss, Hamid,
Majid, Shériff et El Hadj va être décisive pour
se reconstruire face au deuil, grandir et
continuer sa vie d’homme. On découvre, par
le regard bienveillant de Martin, le quotidien
bien réglé, le silence, la colère, la solidarité,
la résignation de ces Invisibles dont Nasser
Djemaï tient à rendre hommage et à qui il
redonne la parole dans ce spectacle.
“Tout le monde ne connaît pas les joies, les
petits bonheurs du quotidien, les amitiés
tissées au fil du temps, l’attachement
viscéral à la terre d’accueil et toutes ces
aventures humaines positives qui ont transformé et modelé ces hommes. C’est dans ces
paradoxes du quotidien et sans complaisance
que la parole de ces invisibles doit surgir.
Une parole audible. Sans concession, avec
des corps, des visages, des voix, que nous
n’avons pas l’habitude de voir, ni d’entendre.
Pour moi la nécessité de ce projet se trouve
à un endroit très particulier : un endroit où
je pourrais être un petit enfant assis sur les
genoux d’un de ces Chibanis (cheveux blanc
en Arabe) qui me raconte des histoires et
qu’on puisse rire ensemble. Dans cette
proximité privilégiée, je veux garder ma place
d’enfant assis sur ses genoux et respecter
la pudeur, la fierté et la noblesse de ces
ancêtres. C’est avec tout ce respect et cette
délicatesse, qu’il faut brancher le détonateur
et faire exploser des moments de vérité, avec
toute la violence, la cruauté et la drôlerie qui
vont avec.” Nasser Djemaï
41
théâtre / création
jazz
La grande et fabuleuse histoire
du commerce
Michel Portal / Bojan Z
Texte et mise en scène Joël Pommerat
Comédie documentaire, fresque humaine et
sociétale... Il y a tout cela dans cette grande
et fabuleuse histoire du moderne veau d’or : le
commerce. Cinq représentants de commerce se
retrouvent après une journée de labeur, une journée
passée à vendre, à convaincre les clients potentiels.
Comme toujours avec Joël Pommerat il n’y a pas de
dénonciation, pas de jugement. Ce qu’il nous montre
ce sont des individus prisonniers d’un système. Un
système qui détruit tout lien de confiance entre les
êtres. Le “looser” et le “winner” se jaugent dans ce
combat pour être le meilleur. Le meilleur vendeur,
le meilleur technicien de l’arnaque. Artistes dans
l’art du mensonge et de la manipulation, ces grands
acteurs ratés, ces petits soldats manipulés-manipulateurs passent leur temps à essayer d’établir un
rapport de confiance et d’amitié avec ceux qu’ils
doivent duper comme on dupe un ennemi. De ces
contradictions naît une comédie humaine peuplée
de grands enfants qui se prennent au sérieux, de
victimes inconscientes, d’idéologues sans complexe
et sans remords, de perroquets décervelés, de philosophes paumés du marketing. Personnages d’une
épopée contemporaine écrite et mise en images par
un des maîtres de la dramaturgie française contemporaine. Jean-François Perrier
Joël Pommerat est artiste associé à l’Odéon-Théâtre
de l’Europe jusqu’en juin 2013 et au Théâtre National
de Bruxelles. Sa compagnie obtient le Molière 2011 de
la compagnie pour sa dernière création Ma chambre
froide.
jeudi 12 janvier à 19h30
vendredi 13 à 20h30
au granit
42
“Je suis parti du constat simple et assez pessimiste
du marasme ambiant… Je me suis dit qu’est-ce qu’il
reste à faire ?, et la réponse qui s’est imposée, c’est :
du groove, du rythme, de la danse.”
Voilà comment Michel Portal retrace la genèse de
Baïlador, son dernier album, arrangé par Bojan Z
(Zulfikarpasic).
Une leçon de vie d’un éternel jeune homme qui a
dépassé les 75 ans.
A l’occasion du démarrage de sa tournée, l’Humanité
donnait de lui une jolie définition : “Portal, c’est un son,
une émotion, un questionnement sans cesse au bord
de l’éruption, bref une incandescente poésie du doute”.
Derrière le patronyme abrégé de Bojan Z, se cache
un des pianistes les plus éminents de la scène
française. Musicien précoce à Belgrade, passé par
les Etats-Unis, il se fixe en France à la fin des années
80. Membre depuis vingt ans des formations d’Henri
Texier, il est le fidèle complice des deux grands
maîtres du jazz hexagonal.
Voilà ce qui dit de lui le BBC Music Magazine : “Il
possède son style propre, qu’il joue de son piano
comme d’un orchestre, ou qu’il privilégie une
approche plus minimaliste ou lyrique. Il semble n’y
avoir pas de limite au talent de Bojan Z.”
tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84)
Rencontre avec l’équipe artistique
à l’issue de la représentation du jeudi 12 janvier.
Texte et mise en scène : Joël Pommerat / Collaboration artistique :
Philippe Carbonneaux / Scénographie et lumière : Eric Soyer
Costumes : Isabelle Deffin / Avec : Patrick Bebi, Hervé Blanc, Eric
Forterre, Ludovic Molière, Jean-Claude Perrin / Production :
Compagnie Louis Brouillard / Coproduction : Le Granit, scène
nationale - Belfort, Comédie de Béthune - centre dramatique
National Nord Pas-de-Calais, Béthune 2011 Capitale régionale de
la Culture, Sainte-Maxime, Le Carré, Théâtre de l’Union, Centre
Dramatique National du Limousin, Saint-Valéry en Caux, Le Rayon
Vert, Théâtre d’Arles - scène conventionnée pour des écritures
d’aujourd’hui, Théâtre d’Evreux - scène nationale Evreux
Louviers, CNCDC- Centre National de création et de diffusions
culturelles de Châteauvallon, Le Parvis - scène nationale de
Tarbes / La Compagnie Louis Brouillard reçoit le soutien du
Ministère de la Culture-Drac Ile-de-France et de la Région Ile-de
France / Joël Pommerat est artiste associé à L’Odéon-Théâtre de
L’Europe et au Théâtre National de Bruxelles.
Danser sur un volcan, voilà la
proposition à laquelle nous convient
les deux musiciens, complices de la
réalisation d’un très beau disque,
encensé de tous bords, et dont ils
nous livrent la quintessence en duo.
Mardi 17 janvier à 20h30
tarif : spectacle en catégorie a (voir pages 82 et 84)
au granit
Michel Portal : clarinette basse, saxophones (alto et soprano)
Bojan Z : piano / © photo Ingrid Hertfelfe
43
humour / à voir en famille
musique de chambre
Dieu est-elle une particule ?
Yiddishland
Emma la clown / écriture et mise en scène Meriem Menant
Ensemble Musique Oblique
Emma la terrible est aussi irrésistible qu’hilarante
avec ses détournements de jargons, ses raccourcis
et digressions, ses tutoiements et son œil d’enfant
écarquillé qui voit clair et voit juste. Le Point
Il se trouve que nous vous proposons ce concert soixantedix ans, presque jour pour jour,
après la Conférence de Wannsee,
de sinistre mémoire ; puisqu’elle
fut le cadre du bouclage administratif et logistique de ce qui
allait devenir la solution finale.
L'objectif avoué était de rayer de
la carte les onze millions de juifs
d’Europe et par la même, toute
trace de la culture qu’ils avaient
contribué à bâtir. Ce Yiddishland
donne le nom à ce programme
musical, dont deux morceaux
éminents sont le fait de compositeurs non juifs : Dimitri
Chostakovitch, avec le trio n° 2,
opus 67, composé en 1944. Ce
chef d’œuvre de la musique de
chambre reprend un thème populaire juif, il est traversé par la douleur du compositeur dans l’un des
moments les plus noirs de l’histoire de l’humanité.
L’Ouverture sur des Thèmes Juifs de Prokoviev est
moins tragique, elle donne la part belle à la clarinette, instrument emblématique, avec le violon, de
la culture Yiddish. A côté des compositions de Max
Bruch, d’Ernest Bloch, d’Osvaldo Golijov, elles sont
des témoins précieux de l’échec du troisième Reich
à achever le plus funeste génocide jamais entrepris
par l’homme.
Après avoir abordé le thème de la psychanalyse dans
Emma sous le Divan, accueilli au Granit en janvier
2006, puis la voyance à la rentrée 2011, Meriem
Menant, toujours équipée de son nez rouge, de
sa jupette d’écolière et de ses godillots éventrés,
explore cette fois le monde de la science. Elle aborde
la délicate et vaste question de l’existence de Dieu
et se demande : “Dieu est-elle une particule ?” Le
féminin du titre interpelle et nous catapulte d’emblée
dans son univers drôle et décalé.
Pour étayer son spectacle, Meriem Menant a étudié
la théorie du Big Bang et celle de la relativité, s’est
intéressée aux trous noirs et à la notion d’espacetemps et a rencontré plusieurs chercheurs du CEA de
Paris et du CERN de Genève. Elle offre dans un premier
temps au public une petite remise à niveau en lui
rappelant, avec beaucoup d’humour, les grandes
bases scientifiques (atome, gravitation, relativité,
vitesse de la lumière). Ensuite, en blouse blanche,
dans un décor digne du laboratoire des plus grands
scientifiques, elle couvre son tableau d’improbables
équations et range ses idées dans un grand frigo,
pour les garder fraîches et prendre du recul. Tout au
long du spectacle, elle questionne les spectateurs
et réalise des expériences qui lui donneront à terme
des raisons de penser (ou pas) que Dieu existe. Son
voyage en images dans la matière à la recherche de
Dieu, (qui, en toute logique, se dit-elle, devrait être à
la source de chaque chose, donc une particule) ou la
reconstitution de l’accélération des particules, sont
de grands moments comiques.
Jeudi 19 janvier à 19h30
vendredi 20 à 20h30
au granit
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tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84)
à partir de 12 ans
Durée : 1h20
De et avec : Meriem Menant / Mise en scène : Kristin Hestad
Musique : Mauro Coceano / Accessoires et décor : Eric Huyard
Création lumières : Emmanuelle Faure / Création son : Paul Gasnier
Costumes : Anne de Vains / Marionnette : Philippe Saumont, Théâtre
des Tarabates / Images : Dominique Tiéri / Vidéo : Yann de Sousa
Assisté de Haykel Skouri / Conseils scientifiques et électroniques :
Eric Woljung / Régie générale : Nicolas Lamatière / Production
déléguée : La Passerelle, scène Nationale de Saint-Brieuc
Coproduction : Comédie de Caen, C.D.N. de Normandie, Compagnie
la Vache libre, L’Hexagone, scène nationale de Meylan, Atelier ArtsScience, La Passerelle, scène nationale de Saint-Brieuc, Le Centre
Culturel de la Ville Robert, Pordic, Théâtre Romain Rolland, Villejuif
Avec le soutien de : la DRAC de Bretagne, le conseil général des
Côtes d’Armor, le conseil Régional de Bretagne / © photo Wahib
Mardi 24 janvier à 20h30
au granit
Programme :
Serge Prokofiev, Ouverture sur des thèmes
juifs clarinette, piano et quatuor à cordes
Max Bruch, Kol nidre alto et piano
Dimitri Chostakovitch, Trio avec piano op.67
violon, violoncelle, piano
Ernest Bloch, Nigun violon et piano
Osvaldo Golijov, The Dreams and Prayers of
Isaac the Blind clarinette et quatuor à cordes
tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84)
Richard Schmoucler, violon / Martial Gauthier, violon / Silvia
Simionescu, alto / Diana Ligeti, violoncelle / Maria Belooussova,
piano / Rémi Lerner, clarinette / © photo François Sechet
45
nouveau cirque / à voir en famille
Murmures des murs
Spectacle conçu et mis en scène par Victoria Thierrée-Chaplin
avec aurélia Thierrée
Issue d’une lignée de brillants saltimbanques, Aurélia
Thierrée a toujours été l’enfant surdouée du Cirque
Bonjour créé par ses parents, Victoria et JeanBaptiste Thierrée.
Magnifique artiste, acrobate, danseuse, comédienne,
Aurélia Thierrée a une poésie bien à elle. Légère
comme une plume, elle possède la fragile beauté du
cristal, le souffle délicat de la ballerine gravant sur le
bois de la scène son empreinte féerique, une force
unique.
Ces Murmures des murs nous chuchotent l’histoire
d’une femme en fuite qui escalade des immeubles
abandonnés, pénètre dans des appartements vides,
dans des vies remplies, croise des êtres merveilleux.
Mais suivie sans cesse par les mystérieux “murmures
des murs”.
Pour notre plus grand plaisir, Aurélia Thierrée,
accompagnée par deux autres interprètes, évolue
dans les mondes particuliers et imprévisibles qui
sont la signature de Victoria Thierrée-Chaplin, reine
de la métamorphose. Surnaturelle, elle transforme
tout ce qu’elle touche. D’un morceau de tissu elle
façonne un animal fabuleux, d’un geste anodin un
mouvement spectral, d’une situation ambiguë un
moment d’intense clownerie.
Victoria chorégraphie sa pétillante Aurélia et ses
complices invisibles dans un spectacle total, pour
une ensorcelante création.
Vendredi 27 janvier à 20h30
samedi 28 à 19h30
au granit
46
Victoria Thierrée-Chaplin
En 1970, Victoria Chaplin rencontre l’acteur et
metteur en scène Jean-Baptiste Thierrée. Ce
dernier rêve d’un cirque différent et crée le Cirque
Bonjour. En 1971, le Cirque Bonjour est invité
au Festival d’Avignon et entame une tournée
française avec la participation de Victoria.
Victoria et Jean-Baptiste Thierrée évoluent
ensuite vers une approche plus personnelle du
monde du cirque. Le Cirque Imaginaire en est
le résultat : eux seuls sur scène, accompagnés
de leurs deux enfants, Aurélia et James. Ils ont
voyagé de par le monde avec Le Cirque Imagitarif : spectacle en catégorie a (voir pages 82 et 84)
naire puis le plus récent Cirque Invisible. En
à partir de 10 ans
2003, Victoria Thierrée-Chaplin crée le spectacle
En partenariat avec la Mals, Sochaux
Durée : 1h20
Spectacle conçu et mis en scène par : Victoria Thierrée-Chaplin
Avec : Aurélia Thierrée, Jaime Martinez et Magnus Jakobsson ou
Antonin Maurel / Décor : Victoria Thierrée-Chaplin / Réalisé par :
Etienne Bousquet et Gerd Walter / Costumes : Véronique Grand,
Jacques Perdiguez, Monika Schwarzl et Victoria Thierrée-Chaplin
Réalisés par Sophie Bellin et Aurélie Guin / Chorégraphie :
Victoria Thierrée-Chaplin et Armando Santin / Régie générale
et lumière : Thomas Dobruszkes / Régie son : Samuel MontoyaPerez / Régie plateau : Antoine Gianforcaro / Accessoiristes :
Sophie Bellin, Etienne Bousquet, Brian Servetnyk Régie tournée :
Didier Bendel / Production : Compagnie des Petites Heures
Coproduction : Théâtre de Carouge - Atelier de Genève, Les
Théâtres de la Ville de Luxembourg, Cirque-Théâtre d’Elbeuf,
La Coursive scène nationale de La Rochelle, Grand Théâtre de
Provence (Aix-en-Provence), Scène nationale de Sénart, Théâtre
de l’Archipel (Perpignan) et El Canal Centre d’Arts Scéniques (Salt
Girona) - Scène Catalane Transfrontalière (ECT-SCT), Théâtre de
Caen, Ville de Saint Quentin - Picardie, Le Rive Gauche – Scène
conventionnée pour la danse, Théâtre de Villefranche (69) Scène conventionnée, Avant Seine - Colombes, Crying Out Loud Londres en association avec Arts Council England, Corn Exchange,
Newbury et New Greenham Arts / Remerciements Damien
Bricoteau, Albert Gérier pour La Rue s’allume, Nasser Hammadi,
James Thierrée / © photo Richard Haughton
L’Oratorio d’Aurélia avec Aurélia Thierrée.
Aurélia Thierrée
Aurélia Thierrée évolue sur scène depuis
l’enfance. Elle débute puis travaille régulièrement dans les spectacles de ses parents : Le
Cirque Imaginaire et Le Cirque Invisible. Elle a
collaboré avec des réalisateurs de cinéma tels
Milos Forman, Coline Serreau, Jacques Baratier.
Durant plusieurs années, elle a tourné avec le
groupe culte londonien : The Tiger Lillies dans
The Tiger Lillies Circus. Elle a aussi travaillé pour
le music-hall et le cabaret à Berlin. Depuis 2003,
elle incarne L’Oratorio d’Aurélia mis en scène par
Victoria Thierrée-Chaplin qui a été représenté
plusieurs centaines de fois dans le monde entier.
La famille Thierrée se retrouve
cette saison presque au complet
sur les scènes de Sochaux et de Belfort,
pour Murmures des murs
et Le Cirque invisible (voir p.77)
47
opéra / à voir en famille
La Petite Renarde Rusée
Opéra de Leoš Janáček / MISE EN SCÈNE Charlotte Nessi
L’ensemble Justiniana présente cet opéra de Leoš
Janáček, dans la version d’Alexander Krampe pour
douze musiciens et vingt-cinq chanteurs .
Il était une fois dans une grande forêt profonde…
Aussi commence La Petite Renarde Rusée, conte
philosophique sur le rapport entre les hommes et les
animaux, la nature, et qui emprunte les voies de la
fable. Un opéra beau comme un livre d’image titrait
la Voix du Nord, à l’occasion de la venue du spectacle
à l’Opéra de Lille. “Charlotte Nessi fait de La Petite
Renarde Rusée une véritable ode à la nature. Elle
superpose les paysages pour y faire bruire le vent ou
tomber la neige. Elle joue avec les écrans pour faire
apparaître ou disparaître les animaux et leur image.
Elle s’amuse avec les effets spéciaux, n’hésitant pas
à faire un clin d’œil à Méliès pendant le duo d’amour
de la renarde et du renard au clair de lune.” Voilà
ce qu’en disait ResMusica lorsque le spectacle a été
donné une première fois à l’Auditorium de l’Opéra
Bastille. On peut d’ailleurs noter que le travail vidéo,
très présent, est le fait de Samuel Hercule, directeur
artistique de la Cordonnerie dont le Granit accueille
fin février la nouvelle production (super) Hamlet (voir
page 54), après Barbe Bleue la saison précédente. Mais
il faudrait aussi évoquer la beauté musicale d’un de
ces chefs d’œuvre au XXème siècle.
La Petite Renarde Rusée associe musiciens, chanteurs, et un petit chœur d’enfants qui interprètent
les renardeaux. Cet opéra constitue un véritable
défi, en matière de scénographie notamment. Il
requiert de la part des animaux une énergie sans cesse
renouvelée, un chant animé de toute la sauvagerie, la spontanéité mais aussi tout l’humour et la
tendresse dont ils sont capables.
Mardi 31 janvier à 20h30
à la maison du peuple
48
L’Ensemble Justiniana, compagnie de théâtre
lyrique et musical, dirigé par Charlotte Nessi
ration avec la direction du collège et la profes-
J’aimerais chanter
la majesté des montagnes,
la douceur de la pluie tiède,
le froid cuisant des glaces,
les fleurs des champs
et les étendues enneigées,
le chant d’amour des oiseaux
et le bourdonnement
assourdissant
des milliers d’insectes.
seur de musique Danièle Invernizzi. Ce proces-
Leoš Janáček
est bien connu du public belfortain et franc
comtois. Depuis 1982, ce sont plus de quarante
spectacles musicaux qui ont vu le jour sous son
impulsion, avec comme projet de renouveler
l’approche du répertoire lyrique, de produire
des œuvres nouvelles, ouvertes à différentes
formes d’expression musicale. La voix d'enfant
tarif : spectacle en catégorie a (voir pages 82 et 84)
à partir de 9 ans
Durée : 1h
Opéra de Leoš Janáček / Adaptation : Alexander Krampe / Direction
artistique et mise en scène : Charlotte Nessi / Direction musicale :
Denis Comtet / Directrice des études musicales : Irène Kudela
Chef de chant Direction vocale des enfants et jeunes solistes : Scott
Alan Prouty / Scénographie-lumières Gérard Champlon / Images :
Samuel Hercule, Mike Guermyet / Costumes : Jérôme Kaplan
Solistes : Elena Poesina, Maja Pavlovska, Nicolas Rouault, Jennifer
Tani, Marc Valero / Coproduction : Ensemble Justiniana, Opéra
national de Paris, Théâtre musical de Besançon / Avec le soutien de
la fondation Orange / L’Ensemble Justiniana est subventionné par
le ministère de la Culture et de la Communication -DRAC FrancheComté, le conseil régional de Franche-Comté, le conseil général de
la Haute-Saône, le conseil général du Doubs, le conseil général du
Jura et le conseil général du Territoire de Belfort / © photo Xavier
Pinon - Crédit Opéra national de Paris
occupe une place essentielle dans le travail de
la compagnie.
L’Ensemble Justiniana et Charlotte Nessi s’impliquent dans des actions de formation tout au
long de la saison dans différents établissements
scolaires autour de l’opéra et de l’art lyrique,
notamment au collège Signoret dans le cadre
d’un atelier pluridisciplinaire en étroite collabo-
sus vise à mettre en place une CHAM (Classe à
Horaires Aménagés) dans les années à venir.
49
danse / en coréalisation avec le ccnfcb
théâtre / concert
Ad Vitam
8760 heures
écrit et interprété par Carlotta Sagna
Conception alexis armengol / Compagnie Théâtre à Cru
Carlotta Sagna a tapé un grand coup avec son solo.
Une pièce terrible et belle. Télérama
Face à nos habitudes d’excès baroques ou de
profusions rhétoriques, un petit ovni délicieux
nous éveille à l’essentiel, comme une minuscule et
bienvenue piqûre d’épingle, qui rappelle la douleur
et la beauté de vivre. RTBF
8760 est le nombre exact d’heures qui compose
une année. De septembre à septembre, ce spectacle
insolite, drôle, tendre et engagé, retrace les souvenirs
et fragments de la vie d’un trentenaire ordinaire.
Emouvant et pétillant, 8760 heures est un “concert
de théâtre” pop-rock, dont les différents chants
évoquent un paysage intérieur. De ce tableau musical
et textuel émerge une question : que retenons-nous
de ces 8760 heures et combien de temps dure un
souvenir ? Dans ce spectacle vibrant et explosif,
la virtuose équipe du Théâtre à Cru s’amuse à
mélanger les genres : entre musique, théâtre et arts
plastiques, se mêlent chant, texte, performance et
vidéo, comme autant de fragments d’une mémoire
à reconstituer. Ils nous embarquent dans un voyage,
réel ou fantasmé, plein de surprises sonores ou
visuelles, aux couleurs des émotions et événements
qui peuplent notre quotidien : la légèreté d’un rire
de vacances, la gravité de la solitude, l’espoir d’une
rencontre. Intime et public, passé et actualités sont
imbriqués, dans une histoire personnelle qui se mêle
à celle de la société, les pérégrinations intérieures
du personnage télescopant la mort de Pina Bausch
ou les scandales politiques du sang contaminé. De
séquences en chansons, la compagnie signe un
spectacle engagé, évoquant ses inquiétudes face à
une société maltraitée par les intérêts financiers,
grimaçant face au tourisme sexuel, et s’interrogeant
sur le lien entre l’émergence de la pornographie et
le marché des neuroleptiques dans les années 1970,
ou entre l’hypocrisie de l’ordre moral et la lente
reconnaissance du sida dans les années 1980.
Après le spectacle Nuda Vita de Caterina et Carlotta
Sagna, accueilli la saison dernière, c’est au tour de
Carlotta, danseuse-chorégraphe qui a beaucoup
travaillé avec Jan Lauwers, de revenir seule cette
année pour un solo, dont le titre résonne avec le
précédent : Ad Vitam, littéralement “pour toujours”.
Tout est parti d’un slogan commercial sur lequel est
tombé un jour Carlotta Sagna : “Pour les hommes
qui savent vivre”. Elle s’est alors demandée “Et les
autres ?” Elle a commencé à lire sur ces “autres”,
ceux qui ont moins d’aisance à vivre, ceux pour qui le
quotidien n’est pas une évidence. Elle s’est plongée
dans leurs écrits, leurs journaux intimes.
Je suis tombée sur une définition qui me plaît
beaucoup : les hommes qui ont du mal à vivre
(jusqu’à être incapable de vivre) dans notre société,
sont les artistes et les psychotiques. Carlotta Sagna
Dans ce solo, qui conjugue avec brio danse et parole,
elle se met dans la peau de quelqu’un qui est sur
le point de basculer dans la folie. Avec justesse et
tendresse, elle révèle cette vulnérabilité et fragilité
qui, selon le terrain psychique de la personne, peut
devenir une pathologie. Elle pose, tout en délicatesse,
la question des limites du normal et du pathologique,
s’autorisant des digressions humoristiques.
Jeudi 2 février à 20h30
au granit
50
tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84)
En coréalisation avec le Centre Chorégraphique National de
Franche-Comté à Belfort
Durée : 1h
écrit et interprété par : Carlotta Sagna / Texte : Anna Sagna et
Carlotta Sagna / Lumières : Philippe Gladieux / Costume : Alexandra
Bertaut / Merci à Arnaud Sallé / Administration – Production Diffusion : Bureau Cassiopée / Production déléguée : Association
Al Dente / Coproduction : Arcadi (Action régionale pour la création
artistique et la diffusion en Ile-de-France), le festival Torinodanza
Turin (IT), L’Espal, scène conventionnée - Le Mans (FR) / Avec le
soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Ile-deFrance – Ministère de la Culture et de la Communication / Avec le
soutien de La Ménagerie de Verre dans le cadre du Studiolab / La
compagnie a été accueillie en résidence de création à la Ferme du
Buisson, scène nationale de Marne La Vallée et à L’Espal, scène
conventionnée - Le Mans / La compagnie Caterina & Carlotta
SAGNA est soutenue par la DRAC Ile de France – Ministère de la
Culture et de la Communication- au titre de l’aide à la compagnie
© photo Adriano Boscato
mercredi 8 février à 20h30
jeudi 9 à 19h30
au granit
tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84)
Durée : 1h10
Conception, mise en scène et interprétation : Alexis Armengol
Batterie et régie son : Stéphane Bayoux / Création et régie lumière :
François Blet / Scénographie : James Bouquard / Régie générale :
Rémi Cassabé / Production musicale et création surround : Frédéric
Duzan / Costumes et diffusion : Audrey Gendre / Interprétation :
Alexandre Le Nours et Laurent Seron-Keller / Production : Marie
Lucet / Réalisation photo et vidéo : Franck Ternier / Composition
musicale et interprétation : Camille Tropheme / Administration :
Isabelle Vignaud / Coproduction : Théâtre de l’Agora, scène
nationale d’Evry et de l’Essonne, le CECN2 et le FEDER dans le
cadre du programme Interreg IV France-Wallonie-Vlaanderen
Résidences de création : au Volapük, Tours, à la Halle aux
Grains, scène nationale de Blois, à L’L, lieu de recherche et
d’accompagnement pour la jeune création, Bruxelles, au Théâtre
Royal de Mons, au Théâtre de l’Agora à Évry / Théâtre à cru est
conventionné par le Ministère de la culture et de la communication
Drac Centre, la Région Centre et la Ville de Tours / Théâtre à cru
reçoit une aide spécifique de la Région Centre pour son projet de
collaboration à l’étranger / Théâtre çcru est compagnie associée
au Théâtre de l’Agora, scène nationale d’Evry et de l’Essonne pour
la période 2007-2011 et subventionnée par le département de
l’Essonne / Remerciements : Fabien Tessier, Etienne Dutin et le
Studio Le Séchoir, l’équipe de la Halle aux Grains, Stéphane Baille,
Matthieu Goeury, Michèle Braconnier, Thierry Braconnier, Vincent
Tandonnet, Eric Pigeard, Marie Pétry, Sébastien Rouiller, Stéphane
Babiaud, Yves Markarian / © photo Franck Ternier
51
théâtre / musique / vidéo / création
Le Songe d’une nuit d’été
texte William Shakespeare / MISE EN SCÈNE David Gauchard
En choisissant de monter Le Songe d’une nuit d’été
de Shakespeare, et en s’associant à l’ingénieur
concepteur Taprik, David Gauchard se met au défi de
rendre vivant sur scène l’univers féerique et magique
de l’œuvre, et clôture ainsi de façon festive la trilogie,
entamée dès 2003 avec Hamlet et Richard III.
Nous sommes au fin fond de la forêt, près d’Athènes,
dans une clairière enneigée protégée des vents. Une
toile blanche figure tour à tour un rideau de givre, une
nuée d’Esprits volants et une tribune du Gotha. Des
dés de bois forment des lignes d’arbres et des pierres
en chaos. Cette clairière précieuse est élue par les
hommes, sacrée pour les Esprits, Elfes, Fées, Lutins.
Mais la beauté virginale du lieu est un fard : un hiver
malsain s’est installé dans la contrée depuis près
d’une année, perturbant le cycle naturel. A l’origine
de ce dérèglement : une réaction de la nature à la
folie meurtrière des hommes. Le Songe d’une nuit
d’été s’ouvre sur l’annonce de la fin de la guerre
violente qui a opposé Athéniens et Amazones aux
portes de la ville, laissant le pays meurtri, la population survivante désœuvrée, victime de disette,
livrée aux pouvoirs autoritaires. Le souffle guerrier
s’est généralisé, guerre de territoires, des sexes, des
générations, des peuples, jusqu’aux Esprits naturels,
Titania et Obéron, dont la querelle conjugale arrête
le cours des saisons, jusqu’à l’Amour lui-même.
La guerre finie, on marie les souverains naguère
ennemis. Et l’amour et la beauté deviennent à leur
tour scène d’affrontements, combats courtois,
galantes ruades, ébats corsés.
Mardi 14 février à 19h30
mercredi 15 à 20h30
jeudi 16 à 19h30
au granit
52
Adepte des nouvelles technologies qu’il
utilise et détourne, toujours dans une quête
de sens, David Gauchard nous offre une
scénographie magique, où les éléments du
plateau sont sous commandes, tout comme,
dans la pièce, la nature est sous influence.
Les comédiens, seuls en scène, maîtrisent la
musique, la vidéo et la lumière, par la manipulation interactive du décor.
Le Songe d’une nuit d’été
invoque l’esprit de troupe et le
plaisir de jouer ensemble.
David Gauchard
Imagine un espace blanc, pur, vide. Un sol feutré,
chaleureux et doux, comme le tapis d’une chambre
d’enfant. Un tulle blanc tendu sur un chassis,
suspendu, laissant apparaître/disparaître la couleur,
le texte projeté et d’étranges personnages. Là est
notre ardoise magique. Il reste quatre jours avant
de célébrer l’union entre Thésée & Hippolyte, quatre
jours avant la prochaine lune, quatre jours aux
amoureux pour (re)trouver le chemin de l’Amour,
quatre répétitions aux artisans pour être couronnés
de pampres, quatre nuits à Puck pour remettre
Athènes en orbite. David Gauchard
David Gauchard
Formé à l’Ecole Régionale d’Acteurs de Cannes
et à l’Académie théâtrale de l’Union à Limoges,
David Gauchard travaille d’abord en tant que
comédien/marionnettiste avec Emilie Valantin.
Il assiste ensuite à la mise en scène Silviu
Purcarete pour trois spectacles, dont Le songe
d’une nuit d’été, et il est également assistant de
Mladen Materic et du chorégraphe Hervé Koubi.
tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84)
En 1999, il crée sa compagnie L’unijambiste.
Depuis, il a mis en scène une vingtaine de
Rencontre avec l’équipe artistique
à l’issue de la représentation du mardi 14 février.
spectacle et réalisé deux courts-métrages.
En partenariat avec la Scène Nationale du Pays de Montbéliard
traducteur André Markowicz, qui signe ici la
Texte : William Shakespeare / Traduction : Françoise Morvan,
André Markowicz / Adaptation, réalisation, mise en scène &
scénographie : David Gauchard / Collaboration artistique :
Youness Anzane / Musique : Robert le Magnifique & Thomas Poli
Featuring : Laetitia Shériff / Nouvelles technologies : Taprik
Vidéo & graphisme : David Moreau / Direction technique : Yvon
Truffaut / Création lumière : Christophe Rouffy / Régie lumière :
Mickaël Cousin / Son : Klaus Löhmann / Construction du décor :
Alain Pinochet (ateliers du Théâtre de l’Union, CDN du Limousin)
Administration & production : Pierre Ménasché & Agathe Jeanneau
Avec : Nicolas Petisoff, Emmanuelle Hiron, Vincent Mourlon,
Philippe Labonne, Anne Buffet, Emilie Quinquis, Franck Magis
& L.O.S. -Laurent Duprat et à l’écran Léonore Chaix, Guillaume
Cantillon et trois 3 enfants / Coproducteurs : La Scène Nationale
d’Aubusson - Théâtre Jean Lurçat, Le Fanal - scène nationale de
St Nazaire, le Théâtre de Villefranche, le Granit - scène nationale,
Belfort, le Théâtre de l’Union - Centre Dramatique National du
Limousin, Dieppe scène nationale, l’Espace Jean Legendre Compiègne, le Théâtre Cinéma Paul Eluard - scène conventionnée
de Choisy-le-Roi, et le Théâtre de Privas / Avec le soutien du Grand
Logis - Bruz, Théâtre de Poche - Hédé, des Nuits Carrées et de la
Fondation Hartung Bergman - Antibes / Artwork : David Moreau
L’unijambiste est compagnie associée au Fanal, scène nationale de
St Nazaire, au Théâtre de Villefranche sur Saône, et conventionnée
par la Région Limousin et par le Ministère de la Culture et de la
Communication - DRAC Limousin / © visuel : Karosabutkiss
Depuis plusieurs créations, il collabore avec le
traduction de l’œuvre de Shakespeare, comme
précédemment pour Hamlet et Richard III.
Nous vous proposons une
soirée festive
autour de David Gauchard
et du collectif l'unijambiste
samedi 4 février 2012 à 18h30 :
apéro-concert à la Poudrière
puis ciné-concert
d’Olivier Mellano au Granit
tarif unique apéro-concert et ciné-concert : 10€
spectacle hors catégorie (voir pages 82 et 84)
53
ciné-spectacle jeune public / à voir en famille / création
(super) Hamlet
Texte d’après William Shakespeare
et Les Contes de Shakespeare de Charles et Mary Lamb
Scénario / Adaptation Métilde Weyergans et Samuel Hercule
Il y a quelque chose de pourri au royaume du
Danemark. C’est le constat sans appel que fait
Horatio, photographe officiel de la cour, en développant des négatifs dans son laboratoire. Les images
des funérailles du Roi et celles des noces de son frère
aîné se trouvent, côte à côte, comme formant une
seule et même cérémonie.
En bord de mer, dans un Fort militaire qui tombe
en ruine, Claudius a repris les rênes du pouvoir et
conquis Gertrude, la femme de son frère subitement
disparu… Mais son jeune neveu, le prince Hamlet
semble inconsolable. Dans sa chambre, il s’est
inventé un monde parallèle et prépare en secret sa
vengeance.
L’aventure est également sur scène : le
bruit des vagues de l’océan qui claquent
sur des rochers, les combats d’épées, tout
cela bruité avec des ustensiles de cuisine,
des instruments de musique qui envoûtent,
les voix des personnages en direct qui nous
questionnent, les superpouvoirs exaltants,
un surnaturel sonore et visuel.
jeudi 23 à 10h et 14h30 (scolaires)
vendredi 24 à 10h et 14h30 (scolaires)
au granit
54
spectacles. Véritables spectacles musicaux et
cinématographiques,
réalisés à partir de la
réécriture d’œuvres classiques avec musique,
bruitages et voix en direct sur la scène. Leur
univers oscille souvent entre humour, décalage
De 2002 à 2007, la Cordonnerie était en
résidence au Théâtre de Vénissieux pour la
création de La Barbe Bleue, que le public du
Granit a pu découvrir en 2010, et Ali Baba et les
40 voleurs. A l’automne 2009 c’est au Théâtre
de Villefranche-sur-Saône que se crée leur
dernier ciné-spectacle : L’Eternelle fiancée du
Docteur Frankenstein.
Samuel Hercule est directeur artistique, réalisateur, scénariste, comédien et musicien de la
Cordonnerie. Tout en poursuivant son travail de
comédien, il se lance dans la réalisation de films,
il compte, depuis 1997, plusieurs créations cinématographiques, courts et moyens métrages.
L’un d’eux Le Principe du Canapé (2003) a été
tarif : spectacle en catégorie c (voir pages 82 et 84)
à partir de 8 ans
Durée : 1h
Mercredi 22 février à 19h30
Depuis 1997, la Cordonnerie crée des ciné
et second degré…
(super) Hamlet est une aventure maritime et
nordique, drôle et tragique qui conte le passage à
l’âge adulte du jeune Hamlet. Véritable tremplin vers
Shakespeare, cette histoire est un avant-goût du
riche et complexe auteur élisabéthain.
Aidée par Charles et Mary Lamb, dont Les Contes
de Shakespeare sont devenus en Angleterre un
classique de la littérature jeunesse, La Cordonnerie nous révèle une pièce majeure du célèbre
dramaturge dans une version épurée, et éveille le
jeune public aux grands thèmes que l’on retrouve
aujourd’hui encore dans des romans et films d’aventure : Le Pouvoir, la Trahison, la Folie, la Mort.
La Cordonnerie
Un Ciné-spectacle de la Cordonnerie / D’après William Shakespeare
et Les Contes de Shakespeare de Charles et Mary Lamb / Scénario,
adaptation : Métilde Weyergans et Samuel Hercule / Musique :
Timothée Jolly / Avec sur scène et à l’écran : Samuel Hercule, Métilde
Weyergans et Timothée Jolly (distribution en cours) / Création
lumière et régie générale : Johannes Charvolin et Sébastien Dumas
Création sonore et régie son : Eric Rousson et Adrian Bourget / Une
coproduction : La Cordonnerie, La Filature - Scène Nationale de
Mulhouse, Le centre culturel Aragon d’Oyonnax, le Granit - scène
nationale de Belfort / La Cordonnerie est subventionnée par la
Région Rhône-Alpes
primé à diverses reprises, notamment par le prix
spécial du jury au festival du court-métrage de
Clermont-Ferrand en 2004.
Métilde Weyergans est comédienne, actrice,
scénariste et conseillère artistique à La Cordonnerie. En 2003, elle travaille au Bureau du Film
à la quinzaine des réalisateurs du Festival de
Cannes. Depuis 2003, elle participe activement à l’élaboration des différents projets de la
compagnie.
Il faut s’imaginer la compagnie
La Cordonnerie comme un
monde à part perdu entre des
films qui n’existent plus et des
objets qui pourraient se trouver
dans votre garage : bassine,
scie, parapluie d’enfant...
Tous ces objets deviennent
des instruments aptes à
accompagner et à bruiter
leurs spectacles, poétiques,
burlesques et passionnants.
Le Progrès
55
théâtre
Ahmed philosophe
Texte Alain Badiou / mise en scène grégoire ingold
Bienvenue dans une comédie
philosophique : Ahmed philosophe plante son tréteau à Belfort
et prétend, séance tenante,
élucider toutes questions. En
maître des lieux, il lance un
sujet et convoque, à volonté, les
comparses de son théâtre pour
toute une série d’expériences :
on retrouve Albert Moustache,
natif de Sarges-les-Corneilles,
Édouard Pompestan, députémaire de Sarges-les-Corneilles,
la belle Fenda, qu’Ahmed appelle
aussi sa prédestinée radieuse du
matin des baobabs. Par de brèves
scènes, des histoires à dormir
debout, des farces antiques, des inventions de la
langue et du corps, Ahmed anime sur scène le rien et
l’infini, la morale et l’événement, la cause et l’effet,
la poésie, le multiple, le sujet, la nation. Bondissant,
jovial et raisonneur, ce Scapin moderne au verbe haut
et à la pensée aiguisée s’avance masqué, pointant de
quelques mots effilés les travers de notre société, en
se délectant des pouvoirs du langage.
Dans une mise en scène s’inspirant du théâtre forain,
le pétillant spectacle Ahmed philosophe se compose
de neuf dialogues, choisis dans le recueil du même
nom d’Alain Badiou, à la philosophie légère et fluide.
Mardi 13 mars à 19h30
mercredi 14 à 20h30
jeudi 15 à 19h30
vendredi 16 à 20h30
à la coopérative rue Parisot, Belfort
56
grégoire ingold
“Alain Badiou restitue à la pensée ses pulsions de vie,
il philosophe avec nous, comme manipulateur d’un
gai savoir.” Grégoire Ingold
“À cause de la brièveté des scènes, les acteurs n’ont
aucun temps de rattrapage, ils doivent être dans la
perfection du jeu dès la première seconde. À cause
de l’énergie que demande les procédés de la farce,
ils doivent tenir corps et voix dans une extrême
discipline. À cause de la variété des situations,
très rapidement enchaînées, metteurs en scène,
gens de lumières, musiciens, doivent inventer une
scansion rythmique très sûre. Les dialogues coupent
vers l’essentiel, l’essentiel du monde ici conjoint à
l’essentiel du théâtre.” Alain Badiou
Comédien et metteur en scène, il est élève
d’Antoine Vitez à l’École du Théâtre National
de Chaillot ; il joue sous sa direction dans
plusieurs spectacles à Chaillot et à l’Odéon.
Parallèlement, il fonde à Paris, en 1982, le
Un véritable feu d’artifice
verbal que ce texte signé par le
philosophe Alain Badiou,
drôle, chaleureux, inclassable
et profondément citoyen.
Théâtre du Quai de la Gare où toute une géné-
Le Progrès
consacre à l’étude pratique des écoles de jeu
ration de jeunes metteurs en scène produira
ses premiers spectacles. En 1988, il entreprend
une série de voyages d’études sur les formes
de théâtre populaire en Afrique francophone ;
il est Lauréat du prix Villa Médicis hors les murs
en 1989. En 1991, il crée le Festival Théâtre en
Cités à Kinshasa. De retour en France, il se
qui fondent les grands courants du théâtre au
XXème siècle – Stanislavski, Brecht, Vassiliev –
et crée l’Unité d’étude des écoles de mise en
tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84)
Rencontre avec l’équipe artistique
à l’issue des représentations du mardi 13 et jeudi 15 mars.
Durée : 1h30
Texte : Alain Badiou / Mise en scène et scénographie : Grégoire
Ingold / Avec : Étienne Brac, Bruno Fontaine, Laetitia Lalle Bi Bénie,
Brahim Tekfa / Création musicale et interprétation : Abdel Sefsaf
Création masque : Erhard Stiefel / Lumières : Rémi El Mahmoud
Régie générale : Olivier Higelin / Costumes : Aude Bretagne
Administratrice de production : Fabienne Jullien / Coproduction :
Balagan système, Hippodrome scène nationale de Douai, Le
Dôme Théâtre d’Albertville – scène conventionnée, Espace
Malraux scène nationale de Chambéry et de la Savoie, Espace
Albert Camus – scène régionale de Bron / Avec le soutien du
département de l’Isère, de la Région Rhône-Alpes, de la Drac
Rhône Alpes / Balagan Système est conventionné par la Région
Rhône-Alpes / Avec le soutien de l’ADAMI / © photo Anne Gayan
scène. En 1997, il revient à la mise en scène et
crée la compagnie Balagan Système. Associé
au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis, puis
à La Comédie de Reims, il prend en charge
une mission spécifique de décentralisation.
Il a signé une vingtaine de mises en scène et
s’intéresse tout particulièrement au répertoire
de la dispute des idées ; il défend un théâtre
populaire de qualité.
Grégoire Ingold et sa compagnie dirigent de
nombreuses actions de formation dans l'Aire
Urbaine cette saison.
57
chanson / électro
théâtre jeune public / à voir en famille
Céu
Pinocchio
d’après CARLO COLLODI / texte et mise en scène JOËL POMMERAT
Céu est l’une des artistes les plus prometteuses du
Brésil. Elle parvient avec succès à mêler la classique
bossa-nova avec les nouveaux sons hip-hop.
Immanquable. Le Point
Céu, “ciel” en portugais, jeune auteur-compositeurinterprète d’à peine trente ans, est apparue sur
la scène mondiale en 2005, date de sortie de son
premier album éponyme, qui marque un virage
dans la tradition musicale brésilienne. Il y a bien sûr,
toujours, le verbe portugais, entraînant, swinguant,
mais on découvre dans ce disque salué par la
critique, de nouveaux arrangements musicaux : des
rythmes afro-américains, des influences pop, des
instruments électroniques savamment maîtrisés.
L’arrivée de cette jeune artiste fut donc une surprise
et de São Paulo à Tokyo, en passant par New-York
et Paris, le public fut envoûté par sa voix caressante
et ses musiques colorées. Ce premier disque a
battu les records de vente dans le monde entier et
a reçu de nombreuses récompenses internationales,
dont plusieurs nominations aux fameux Grammy
Awards. Les plus grands jazzmen n’ont pas manqué
de remarquer son timbre velouté, les nuances de
ses interprétations et les riches influences de cette
artiste hors du commun, comme Herbie Hancock,
qui a enregistré avec elle le duo Tempo do Amor, “le
temps de l’amour”.
Son deuxième album, Vagarosa qui signifie “lentement”, sort en 2009 et reste dans la même veine
d’une musique inclassable, savante alliance de
jazz aux influences sud-américaines et de rythmes
électro, dans une langueur volontaire, sous une forte
chaleur.
En offrant un voyage romantique et poétique, Céu
brise les frontières et ouvre les horizons.
Céu, la nouvelle voix
enchanteresse
qui mixe samba,
soul et électronique.
Télérama
Après son adaptation du
Petit chaperon rouge,
accueilli en 2006 au
Granit, l’auteur et metteur
en scène Joël Pommerat
nous embarque dans la
“véritable histoire vraie”
de Pinocchio, héros d’une
fête musicale et douce. Il
réécrit le conte de Collodi,
l’actualise et le dénude,
l’entoure de noirs et
d’ombres assourdissants,
donne l’importance à ce
qui est caché, au noir
propice à l’imagination.
Le spectacle, emmené par un bonimenteur de foire,
dévoile les aventures du pantin sous une poursuite
brumeuse, une lumière de cabaret où l’informe se
donne à voir. Mais attention, roulement de tambours,
voilà le pantin au visage blanc devant le juge animal,
le voilà devenu âne battu par son maître et jeté en
pâture aux poissons, avalé par la baleine géante.
Et revoilà notre pantin, morceau de bois et simple
dépouille, écorce usée du véritable petit garçon. Le
petit Pinocchio de chair apparaît enfin dans cette
fable qui nous demande de toujours dire la vérité.
Chacun est saisi, et le restera jusqu’à la fin, des
aventures de Pinocchio, qui se dessinent en magnifiques tableaux. Dans le théâtre de Joël Pommerat,
tout est beau, de cette beauté qui fait, dans un
même mouvement, réfléchir et rêver. Le Monde
Mercredi 28 mars à 19h30
jeudi 29 à 14h30 (scolaire)
Jeudi 22 mars à 20h30
au granit
58
tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84)
© photo Caroline Bittencourt
vendredi 30 à 10h (scolaire)
au granit
tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84)
à partir de 8 ans
Durée : 1h15
D’après Carlo Collodi / Texte et mise en scène : Joël Pommerat
Avec : Pierre-Yves Chapalain (en alternance avec Hervé Blanc)
Jean-Pierre Costanziello, Daniel Dubois, Anne Rotger (en alternance
avec Myriam Assouline), Maya Vignando / Collaboration artistique :
Philippe Carbonneaux / Scénographie : Eric Soyer / Lumière : Eric
Soyer assisté de Renaud Fouquet / Mannequins : Fabienne Killy
assistée de Laurence Fourmond / Costumière : Marie-Hélène
Bouvet assisté d’Elisabeth Cerqueira / Réalisation du costume de
la fée : Jean-Michel Angays / Compositions musicales : Antonin
Leymarie / Enregistrée par Shan Lefrant, Brice Pichard, Adrien
Amey, Gabriel Levasseur, Fidel Fourneyron, Scaba Palotai, Rémi
Sciuto, Mathieu Ha / Création son : François et Grégoire Leymarie,
Yann Priest / Régie plateau : Lorenzo Graouer, Nicolas Nore / Régie
son : Yann Priest / Régie lumière : Renaud Fouquet / Construction du
décor : Atelier de construction du CDN de Caen et Ateliers Berthier.
Réalisation des accessoires : Thomas Ramon / Production :
Compagnie Louis Brouillard / Coproductions : L’Espace Malrauxscène nationale de Chambéry et de la Savoie, Centre Dramatique
Régional de Tours, Théâtre de Villefranche - Scène Rhône Alpes Scène conventionnée, La Ferme de Bel Ebat - Guyancourt, Théâtre
Brétigny - Scène conventionnée du Val d’Orge, Le Gallia Théâtre
- Scène conventionnée de Saintes, Théâtre National de Bordeaux
Aquitaine, Les Salins - scène nationale de Martigues, Théâtre du
Gymnase-Marseille, CNCDC - Châteauvallon, Grenoble - Maison
de la Culture Mc2, La scène nationale de Cavaillon, Automne en
Normandie, CDN de Normandie - Comédie de Caen / La Compagnie
Louis Brouillard est conventionnée et reçoit le soutien du Ministère
de la Culture/ DRAC Ile-de-France et de la Région Ile-de-France
© photo Elisabeth Carecchio
59
Les spectacles avril et mai 2012
Tigran Hamasyan © Vahan Stepanyan
Boxe, Boxe © Michel Cavalca
Piccoli Sentimenti © Melisa Stein
théâtre musical
danse / hip-hop
Les Folies d’Offenbach
Boxe, Boxe
adaptation et mise en scène Jean Lacornerie / direction bernard tétu
chorégraphie Mourad Merzouki / Conception musicale Quatuor Debussy
Offenbach revisité par Jean
Lacornerie à la mise en scène,
les Solistes de Lyon de Bernard
Tétu en chanteurs exubérants
et les Percussions Claviers de
Lyon en trouble-fêtes, c’est tout
simplement du bonheur brut. Par
miracle de l’inconscient collectif,
nous connaissons tous l’œuvre
d’Offenbach.
Ce spectacle en folie constante,
en humour décalé, en jouissances ininterrompues s’écoute
jusqu’à l’ivresse. Avec cet extrait
du Petit Bulletin de Lyon, le cadre
est posé, servi par des chanteurs
comédiens en grande forme et l’instrumentarium
aussi brillant qu’inhabituel des Percussions Claviers
de Lyon.
Ces Folies, ce sont lubies d’Offenbach : aimer, boire,
danser et chanter.
Qui font défiler dans un pot pourri de Cancans et
de Galops, comme une cartographie fantaisiste
et poétique, des extraits de La Vie Parisienne, des
Contes d’Hoffmann, de La Belle Hélène, de La Grande
Duchesse de Gerolstein.
“La boxe, c’est déjà de la danse.
C’est ce qui m’a frappé lorsque
adolescent, j’ai découvert le
hip-hop après de nombreuses
années de pratique des arts
martiaux. Si l’une est assimilée à
la violence, l’autre est synonyme
de légèreté. J’ai paradoxalement
retrouvé ces deux états dans
chacune de ces deux pratiques.
Pour cette création, je joue sur
ces contrastes, car à chaque
élément de la boxe correspond
une dimension de l’art chorégraphique.” Mourad Merzouki
Avec le quatuor Debussy sur scène,
la musique de Boxe, Boxe est à la
fois le compagnon et le contrepoint de l’histoire qui se tisse sur le plateau. Tout
comme l’univers visuel et esthétique, elle aspire les
interprètes dans un monde onirique et mystérieux. Les
créations originales d’AS’N côtoient des chefs d’œuvre
de la musique classique et contemporaine, choisis par
Mourad Merzouki, directeur du Centre Chorégraphique
National de Créteil et du Val-de-Marne.
Comme si la vie n’était qu’un banquet ininterrompu,
une course à l’ivresse, par l’alcool et par la danse
pour renvoyer tout par-dessus tête, à commencer
par le langage lorsqu’il n’est que l’expression des
convenances bourgeoises. Jean Lacornerie
Deux projets musicaux,
Les Folies d'Offenbach et
West Side Story (voir p. 77)
associent les Percussions Claviers
de Lyon, les Solistes de Lyon
de Bernard Tétu et Jean
Lacornerie à la mise en scène.
Nous vous les proposons
en partenariat
avec la Mals de Sochaux.
tarif : spectacle en catégorie a (voir pages 82 et 84)
Durée : 1h30
En partenariat avec la Mals, Sochaux
mardi 3 avril à 20h30
à la maison du peuple
62
Solistes de Lyon-Bernard Tétu : distribution en cours / Percussions
Claviers de Lyon : Raphaël Aggery, Sylvie Aubelle, Gilles Dumoulin,
Arnaud Lassus, Gérard Lecointe / Sébastien Jaudon : piano / Gérard
Lecointe : arrangements / Jean Lacornerie : adaptation et mise en
scène / Bernard Tétu : direction / Coproduction : La RenaissanceOullins GrandLyon, Solistes de Lyon-Bernard Tétu, Cie Ecuador, Les
Percussions Claviers de Lyon / © photo Ariane Mestre
Rouge vif des gants de boxe, des punching-balls
qui explosent en l’air comme des ballons, sur fond
d’échiquier noir et blanc. Merzouki retrouve son
goût pour faire danser les accessoires au fil de
séquences chorégraphiques régulièrement surprises
par le burlesque. Une danse de groupe, surgie
de la pénombre comme une séquence de film à
l’ancienne, mélange les pinceaux hip-hop et ceux de
la boxe avec vigueur. Le Monde
vendredi 6 avril à 20h30
à la maison du peuple
tarif : spectacle en catégorie a (voir pages 82 et 84)
Durée : 1h05
Direction artistique et chorégraphie : Mourad Merzouki
Conception musicale : Quatuor Debussy et AS’N / Interprétation
musicale : Quatuor Debussy - Christophe Collette, Dorian
Lamotte, Vincent Deprecq, Seok Woo Yoon / ou Quatuor Varèse
Francois Galichet, Jean-Louis Constant, Sylvain Séailles,
Thomas Ravez / Interprétation : Rémi Autechaud, Guillaume
Chan Ton , Aurélien Desobry, Magali Duclos, Frédéric Lataste,
Mourad Merzouki et/ou Steven Valade, David Rodrigues et Teddy
Verardo / Lumières : Yoann Tivoli, assisté de Nicolas Faucheux
et Julie-Lola Lanteri / Scénographie : Benjamin Lebreton,
avec la collaboration de Mourad Merzouki / Costumes : Emilie
Carpentier, assistée de Pierre-Yves Loup-Forest et Mathilde
Boulay / Construction : Patrick Lerat / Peintures : Camille Courier
et Benjamin Lebreton / Production : Centre Chorégraphique
National de Créteil et du Val-de-Marne / Compagnie Käfig
Coproduction : Biennale de la Danse de Lyon, Théâtre National de
Chaillot, Maison des Arts de Créteil, Espace Albert Camus de Bron
Avec le soutien du Quatuor Debussy / © photo Michel Cavalca
63
théâtre jeune public / à voir en famille / création
théâtre
Piccoli Sentimenti
Tartuffe
Conception, marionnette et mise en scène Alain Moreau
à partir de l'univers d'antonio catalano
texte molière / MISE EN SCÈNE éric Lacascade
A l’origine, une proposition de Flavia Armenzoni,
directrice du Teatro Delle Briciole à Alain Moreau,
directeur Artistique du Tof Théâtre.
Puis, l’idée du spectacle est née à la suite d’une
expérimentation improvisée avec une petite
marionnette évoluant dans une multitude de
constructions miniatures en bois de noisetier, des
tours étranges, dans l’atelier d’Antonio Catalano,
créateur des Univers Sensibles.
Les spectateurs sont installés au plus proche, au
bord de la scène, dans un cocon de voiles. Devant
eux, un plateau, de la terre, une lune-miche de
pain, un ciel de bambou et de petites constructions
de bois, faites de fragiles brindilles et de bâtons. Un
souffle berce les feuilles. Il n’y a rien d’autre, comme
aux premiers temps du monde.
Et puis soudain... Soudain quelque chose s’agite
sous la terre : un être, un être indéfini qui rampe.
Quand son visage se révèle, alors tout commence
vraiment : c’est le début des “Petits sentiments”,
ceux qu’éprouve, un à un, l’unique personnage de
ce spectacle - une marionnette grande comme la
main. Effroi, désir, solitude, joie, colère, émerveillement - la gamme est explorée sans un mot, tout
comme le sont l’ouïe, la vue ou le toucher (puisque
des sens aux sentiments, il n’y a qu’un pas !)
Un mini-mythe de création, avec un tout petit héros,
qui se joue sur une musique aux sons inventifs : elle a
été composée au fil du spectacle par Max Vandervorst,
luthier sauvage, à l’aide d’instruments hybrides.
mardi 10 avril à 18h30
Lundi 9 à 14h30 (scolaire)
mardi 10 à 10h et 14h30 (scolaires)
à la coopérative rue Parisot, Belfort
64
tarif : spectacle en catégorie c (voir pages 82 et 84)
à partir de 3 ans
En partenariat avec le Pôle Jeunes Publics – Scène nationale du
Pays de Montbéliard
Durée : 45 mn
Conception, marionnette et mise en scène : Alain Moreau / Accompagnement artistique : Antonio Catalano / Création de l’univers
sonore et musiques : Max Vandervorst / Création des éclairages :
Dimitri Joukovsky et Emiliano Curà / Jeu : Sandrine Hooge et
Céline Robaszynski / Production : Tof Théâtre, Teatro delle Briciole
Co-production : Festival A pas contés (Dijon), Le Granit - scène
nationale de Belfort, Pôle Jeunes Publics – Scène nationale du
Pays de Montbéliard, L’Yonne en Scène / En partenariat avec :
Festival Zona Franca (Parme, Italie), Le Festival Mondial des
Théâtres de Marionnettes (Charleville-Mézières), Les Halles de
Schaerbeek (Bruxelles), La Montagne Magique (Bruxelles), Festival Théâtre à Tout âge (Quimper), Bronks Festival (Bruxelles),
Festival Momix (Kingersheim) / © photos Melisa Stein
“Comme Tchekhov et Gorki, Molière est une formidable matière de travail. Dans Tartuffe, la rigueur
des alexandrins, ainsi que les situations à jouer,
construisent un faisceau de contraintes à travers
lesquels l’acteur et le metteur en scène doivent
travailler à trouver leur liberté. L’étude de Tartuffe
s’inscrit dans la droite ligne du travail que nous
menons depuis de nombreuses années avec les
acteurs piliers de la compagnie. Derrière la farce et
la bouffonnerie du texte, il y a dans Tartuffe l’expression de passions humaines puissantes. La famille est
un champ de bataille, où stratégie, ruse, attaques
soudaines et coup d’éclats se succèdent. C’est dans
ce paysage qu’apparaît Tartuffe, manipulant qui veut
bien être manipulé, lui-même manipulé par ceux
qu’il croit avoir en son pouvoir. Sa présence comble
les vides, exprime les non-dits et révèle les antagonismes. Tartuffe n’existe pas sans cette famille,
et cette famille a besoin de lui pour résoudre sa
propre entropie. En une seule journée, la dernière
de Tartuffe, des tensions exacerbées explosent au
visage du spectateur. Derrière la farce et la bouffonnerie, donc, quelque chose de plus humainement
banal, de plus quotidien, de plus réel, pointe son nez.
Le passage de cet homme sans nom laisse chacun
désemparé face à une vie nouvelle, dans laquelle
nous pressentons qu’aucun masque, aucun travestissement ne sera plus possible. L’intérêt des grandes
pièces de théâtre, connues de tous, c’est que l’on ne
passe pas l’essentiel de son temps à se demander
ce qui va se passer. On le sait, et on peut s’attacher
à étudier comment cela arrive, comment cela se
passe.” Eric Lacascade
Jeudi 12 avril à 19h30
vendredi 13 à 20h30
à la maison du peuple
tarif : spectacle en catégorie a (voir pages 82 et 84)
Rencontre avec l’équipe artistique
à l’issue de la représentation du jeudi 12 avril.
Durée : 2h30
Mise en scène : Eric Lacascade / Collaboration à la mise en
scène : Daria Lippi / Scénographie : Emmanuel Clolus / Lumière :
Philippe Berthomet / Costumes : Marguerite Bordat / Son : Marc
Bretonnière / Régie Générale : Joël L’Hopitalier / Avec : Jérôme
Bidaux, David Botbol, Arnaud Chéron, Simon Gauchet, Christophe
Grégoire, Stéphane E. Jais, Norah Krief, Eric Lacascade, Daria Lippi,
Millaray Lobos, Laure Werckmann / Création au Théâtre VidyLausanne / Production : Théâtre Vidy-Lausanne / Coproduction :
Théâtre National de Bretagne – Rennes, Les Gémeaux - scène
nationale de Sceaux, Cie Lacascade / La Cie Lacascade
bénéfice du soutien de : Ministère de la Culture - DRAC RhôneAlpes Conseil Général de l’Ardèche / © visuel Mario Del Curto
65
jazz
lecture itinérante / concert / dégustation
Biréli Lagrène / Sylvain Luc
La Nuit fantastique
Il y a plus de dix ans, les deux guitaristes avaient
réalisé un disque d’anthologie, à classer parmi les
plus beaux duos. Le disque s’appelait Duet.
Depuis, chacun était reparti de son côté.
Et les revoilà autour d’un nouvel opus, et d’une
tournée . A redécouvrir ou à découvrir, c’est selon.
Bien sûr, il y aura de la virtuosité ; mettez deux
guitaristes de cette trempe ensemble, vous savez
à quoi vous attendre. Mais, surtout une osmose,
une complémentarité, un goût du jeu, servi par des
arrangements de belle facture.
lecture / création
Le point de rencontre entre ces deux musiciens
venus d’univers bien éloignés -le manouche pour
Bireli Lagrène, le classique pour Sylvain Luc- ce sont
les standards de jazz, de Summertime à So What, en
passant par All the things you are, et bien d’autres.
Pour nous c’est le prétexte pour assister à un feu
d’artifice constant de chorus et de rythmiques
infernales, où les rôles s’interchangent en
permanence, illustrant ce qui constitue l’attrait
des duos guitaristiques, et des duos tout court,
l’échange, la construction à deux avec questions et
réponses.
Même si vous ne connaissez pas le Real Book du
début jusqu’à la fin (provisoire), ne manquez pas
ce moment de plaisir. Pour vous en faire une idée,
écoutez Duet et Summertime.
Mercredi 18 avril à 20h30
au granit
66
La cafetière
texte théophile gautier
mise en voix anne monfort
Le Monde
En écho au Fantômes ne pleurent pas qui
portera sur la notion de fantastique (voir
p.71), nous créerons une lecture théâtralisée
de La cafetière de Théophile Gautier. Dans
cette nouvelle, un jeune homme, invité chez
des amis, loge dans une chambre où a lieu,
de nuit, un mystérieux bal. Il y danse avec
une jeune fille en apparence indifférente.
Au petit matin, ses hôtes retrouvent le
jeune homme étreignant furieusement les
débris d’une cafetière. Il apprendra plus
tard que la jeune fille apparue cette nuitlà est morte depuis deux ans et “qu’il n’y a
plus de bonheur pour lui sur cette terre”.
Dans cette lecture, j’aimerais travailler sur
le fait que les objets du quotidien deviennent
étranges, que l’environnement même est
trouble. De même que le service à café
se transforme en êtres humains dans la
nouvelle, je voudrais travailler sur le horschamp : y a-t-il quelqu’un dans la pièce d’à
côté ? Y a-t-il une pièce d’à côté ? Le travail
scénique se concentre sur l’hésitation qui
définit le fantastique, qui peut s’expliquer
rationnellement (le narrateur a rêvé) ou
irrationnellement (les fantômes existent).
tarif : spectacle en catégorie a (voir pages 82 et 84)
Vendredi 20 avril à partir de 19h
Sylvain Luc et
Biréli Lagrène sont
les plus brillants,
les plus savants,
les plus rapides,
des guitaristes actuels.
Biréli Lagrène, Sylvain Luc : guitare / © photo Stéphanie Dupont
Braunschweig
Anne Monfort
au granit
dégustation
Vins étranges
philippe pérez
Le maître des saveurs au Granit, Philippe
Pérez, signe son retour pour cette Nuit
fantastique. Au menu : dégustation de vins
étranges mais authentiques : pinot noir
vinifié en blanc et en vendanges tardives, vin
de voile du sud-ouest, vin passerillé alsacien
de 20 ans d'âge, vin aux arômes singuliers…
Ces délices seront accompagnés de mets à
croquer avec délicatesse et surprise, sur des
tables dressées comme autant de cabinets
de curiosité. Un croisement singulier des
sens dont Philippe Pérez a le secret.
musique
Ensemble Musique Oblique
Une nuit fantastique, c’est ce que vivent le
Prince Prospero et ses invités dans le château
qu’ils ont investi pour se protéger de la "mort
rouge" (la peste). à partir du conte d’Edgar
Allan Poe, traduit par Charles Baudelaire,
André Caplet compose en 1923 un conte
fantastique pour harpe et quatuor à cordes.
Nous vous le proposons dans l’interprétation
de l’Ensemble Musique Oblique – que nous
accueillons également en janvier pour
Yiddishland (voir p. 45) – avec Laurent Rey
(récitant). Une réussite exemplaire. Sublime
et à donner le frisson. Compact
tarif unique : 22€
spectacle hors catégorie (voir pages 82 et 84)
67
danse / création
Exquisite Corpse
chorégraphie joanne leighton / ccnfcb
Joanne Leighton
Un des événements principaux du premier mandat
de Joanne Leighton à la tête du CCN de FrancheComté à Belfort, cette nouvelle création intitulée
Exquisite Corpse se présente comme un cadavre
exquis pour 58 chorégraphes, français et étrangers,
et 7 danseurs.
Le Cadavre Exquis, selon le Dictionnaire abrégé
du surréalisme, est un : “jeu qui consiste à faire
composer une phrase, ou un dessin, par plusieurs
personnes sans qu’aucune d’elles puissent tenir
compte des collaborations précédentes”.
Joanne Leighton crée le premier “cadavre” d’une
durée approximative d’une minute afin de débuter
le processus. Elle donne ensuite au second des
58 chorégraphes les dix dernières secondes de sa
chorégraphie. Cette courte séquence est le point de
départ de la construction de ce second “cadavre”.
Et ainsi de suite. Toutes les parties sont ensuite
assemblées, les phrases s’enchaînant dans l’ordre
de leur création, sans rupture.
Cette longue séquence compose le matériau
d’un solo qui fonctionne comme une partition
chorégraphique, base de départ pour la construction
Jeudi 10 mai à 19h30
vendredi 11 à 20h30
au granit
68
d’une pièce scénique pour les sept danseurs.
La matière chorégraphique est reproduite,
amplifiée, commentée, mise en miroir dans
le travail avec les interprètes. Dans la forme
finalisée de la pièce, ce solo original perdure
dans sa structure et s’y inscrit à la manière
d’un fil rouge.
Ces techniques de déconstruction, de
déplacement de formes, de réagencement,
soulignent les liens entretenus entre la
chorégraphie et l’architecture. Pour Joanne
Leighton, un spectacle de danse parle de
l’espace, espace de représentation, espace
physique, réel, présence et absence dans
l’espace et du propre espace du corps,
intérieur et extérieur.
Au cœur du processus est abordé le
questionnement de la transmission du
matériel dansé et de la documentation de la
danse. Parallèlement à la transmission orale
et la transmission par la vidéo, est-il possible
d’utiliser de nouvelles formes non textuelles
de notation, de composition et de description
pour la conservation et l’échange de contenu
chorégraphique ? Exquisite Corpse s’inscrit
dans la continuité de deux des axes de
recherche entrepris par Joanne Leighton
depuis plusieurs années : la copie/l’original
et la question de la propriété intellectuelle.
bourg) et en résidence pédagogique à la Scène
Nationale d’Orléans. En décembre 2010, elle a
créé Made in Strasbourg, première création du
projet Made in... Série, puis au printemps 2011,
Made in Oldenburg et Made in Metz avec 99
nouveaux amateurs et 5 danseurs professionnels. Elle a présenté en janvier 2011 : Fibonacci
sequence, une création pour Les Modulables,
titre générique regroupant de courtes pièces
pour plateau ou hors cadre issues de son répertoire qui combinées entre elles, forment une
Directrice du Centre Chorégraphique National de
Franche-Comté à Belfort depuis mai 2010,
Joanne Leighton est une chorégraphe belgoaustralienne dont le parcours chorégraphique
est étroitement lié à une vision de la danse
originale, dynamique et évolutive, dans un désir
constant de dialogue et d’échange. Elle entretient cette philosophie et cet engagement avec
l’ensemble de ses danseurs et collaborateurs
artistiques.
Actuellement, Joanne Leighton compte à son
actif une vingtaine de productions chorégraphiques.
Les pièces phares de la compagnie comme
Display/Copy Only, Made In Taiwan sont présentées sur de nombreuses scènes internationales.
Joanne Leighton a été programmée et copro-
tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84)
Dans le cadre du festival éviDanse et du festival DANS(E)
En partenariat avec La Filature, scène nationale, Mulhouse
Distribution : en cours / Production : Centre Chorégraphique
National de Franche-Comté à Belfort / Coproduction : Le Rive
Gauche, scène conventionnée pour la danse - Saint Etienne du
Rouvray, Le Granit, scène nationale, Belfort, La Filature, scène
nationale, Mulhouse - en cours / Avec le soutien de la Ménagerie de Verre dans le cadre des Studiolab / © visuel Jules Julien
© photo Franck Christen
été chorégraphe associée à Pôle Sud (Stras-
duite par des festivals et des théâtres depuis
18 ans, notamment en Allemagne, Australie,
Belgique, Espagne, France, Irlande, Italie,
Lettonie, Lituanie, Pays-Bas et Royaume-Uni.
En 2009 a été créée The End pièce en relation
avec le texte de John Cage Conférence sur rien.
Au cours de la saison 2010, Joanne Leighton a
œuvre à part entière. Elle crée en mai 2012
Exquisite Corpse, pièce pour 7 danseurs et pour
plateau sur le principe du “cadavre exquis”. En
septembre 2011, elle lancera Les Veilleurs, projet
pour 731 habitants de Belfort et de ses alentours
pour une durée de 366 jours.
Pédagogue accomplie et reconnue internationalement, Joanne Leighton a donné régulièrement des cours et ateliers pour de nombreuses
compagnies comme celles de Jean Claude
Gallotta à Grenoble, Catherine Diverrès à Rennes,
Angelin Preljocaj à Aix-en-Provence, Charleroi/
Danses, l’AMNT à Tokyo, les Ateliers Carolyn
Carlson, Joanne Leighton a initié en 2008 le
projet MOBILE qui rassemble l’ensemble de ses
activités pédagogiques à un niveau national
et international : cours destinés aux danseurs
amateurs, masterclasses pour danseurs professionnels, ateliers jeune public. Depuis 2009
Joanne Leighton est chorégraphe associée au
CDWEJ, projet Danse à l’école, de la Communauté française de Belgique.
En 2010 Joanne Leighton a reçu la Prix de la SACD
pour son parcours.
69
piano / jazz
théâtre / création
Tigran Hamasyan Trio
Les fantômes ne pleurent pas
Conception et mise en scène anne monfort
Il se trouve que cette programmation de jazz
2011/2012 est un peu comme une course de relais ;
d’Erik Truffaz à Michel Portal, de Bojan Z à Tigran
Hamasyan.
Bojan Z a quitté les Balkans et réalise une synthèse
toujours renouvelée de la musique d’ Europe Centrale
et du jazz .
Dans le cas de Tigran Hamasyan, le berceau est à
situer en Arménie. Ce jeune musicien, qualifié de
prodige à chaque article de presse, a quitté l’ Arménie
en emportant sa musique.
Il joue du piano depuis l’âge de trois ans, du
jazz depuis plus de quinze ans (il n’en a que 23
aujourd’hui), et a su gagner la reconnaissance de
ses pairs, remportant notamment le grand prix du
Thelonious Monk Institute of Jazz, présidé par Herbie
Hancock.
Pianiste virtuose, il alterne aujourd’hui les concerts
en solo, trio et quintet.
Musicien de son temps, il brasse les influences, de
Satie ou Chostakovitch à Led Zeppelin, en passant
bien sûr par la musique traditionnelle arménienne.
Pour son concert à Belfort, il est accompagné de ses
fidèles sidemen new-yorkais, Sam Minaie et Nate
Wood.
Un rapide coup d'œil sur son planning de concerts
en 2011 et on mesure la notoriété de celui qui se
fait maintenant appeler Tigran : Festival de Jazz à
Montreux, Montréal, Toronto, Ottawa Jazz Festival,
Festival de Marciac, Roma Jazz Festival, tournée en
Russie, Norvège, Belgique, mais aussi en France, sa
seconde patrie aujourd'hui après New York et les
états-Unis. Ce n'est qu'un début !
Cette nouvelle création d’Anne Monfort inaugure un
feuilleton théâtral en plusieurs épisodes, autour du
fantastique. “Comme souvent dans mes spectacles,
je pars d’une notion – ici le mal au sens moral, qui me
semble associé à l’idée du fantôme –, d’un dispositif
plastique – ici, une envie de travailler sur les larmes –,
et de personnages échappés de romans littéraires,
ici ceux du Rideau cramoisi de Barbey d’Aurevilly et
des Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë”.
Ils ne sont finalement pas
si nombreux les pianistes
possédant à la fois une technique
parfaite et une très haute
musicalité, alliées à une bonne
dose d’originalité…
Tigran Hamasyan confirme qu’il
appartient à cette catégorie rare.
Jazzmag
Le spectacle commence ainsi : à travers une vitre,
ou dans l’embrasure d’une porte, de façon plus ou
moins brouillée, on distingue un homme évoluer, agir
de façon étrange. En parallèle à cette scène inaugurale, une femme explique la vie de ce personnage à
un public. Elle évoque aussi sa vie, ses liens avec cet
homme. De l’autre côté, l’homme explique lui aussi
l’étrange comportement de la femme à un autre
public. Chacun explique “sa” vérité à un groupe de
spectateurs. Les mouvements de chacun s’interprètent différemment. Des points de jonction ont lieu,
sur le plan narratif comme sur le plan visuel : chaque
personnage s’invite dans l’histoire de l’autre. Les
deux publics se retrouvent ensuite dans une scène
finale pour constater qu’ils n’ont pas vécu la même
histoire.
“Je recherche, dans mes travaux, des espaces de
projection. J’aime que le plateau puisse être un
lieu non d’identification, mais où chaque spec-
au granit
70
tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84)
© photo Vahan Stepanyan
S’il fallait citer quelques artistes auxquels
je pense souvent en travaillant, ce serait à :
Pina Bausch pour l’onirique du quotidien,
Raimund Hoghe pour l’errance, Godard
pour sa littérature qui se permet tout, et où
la fiction s’invite dans le documentaire et
Almodovar pour sa conduite magistrale du
récit et aussi pour le kitsch.” Anne Monfort
Lundi 21 mai à 20h30
tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84)
mardi 22 à 19h30
Rencontre avec l’équipe artistique
à l’issue de la représentation du mardi 22 mai.
mercredi 23 à 20h30
Mardi 15 mai à 20h30
tateur s’invente sa propre histoire. Etant
moi-même, comme spectatrice, plus intéressée par les espaces mentaux que par
les narrations, j’aime que le plateau soit un
paysage, avec des effets de zoom, de très
gros plans qui laissent le spectateur libre de
reconstituer un puzzle.
jeudi 24 à 19h30
à la Coopérative rue Parisot, Belfort
Conception et mise en scène : Anne Monfort / Avec : Nicolas Fine
et Solène Froissart / Collaboration artistique : Charlène Strock /
Production : Day-For-Night - Cie Anne Monfort / Coproduction :
Le Granit, scène nationale, Belfort - en cours / Avec le soutien de
la Métive et de la Filature, scène nationale, Mulhouse / © photo
Charlène Strock
71
Concerts Sandwich
concert / jazz-folk
Evolution
Marcel Oetiker Trio
“Evolution” est un trio qui reprend un
style musical métissé, du jazz à la nouvelle
musique folklorique suisse.
Marcel Oetiker se produit sur scène et
compose depuis son enfance. Il découvre
finalement son instrument de prédilection :
le Schwyzerörgeli, l’accordéon diatonique
suisse. Il est le premier étudiant dans ce
domaine. Parallèlement, Marcel Oetiker se
concentre sur le jazz et s’inscrit à Berne, cette
fois au département de jazz, en composition.
Actuellement, il s’intéresse à la musique
contemporaine.
Pirmin Huber étudie la contrebasse à l’école
de musique à Obermarch puis au Conservatoire Supérieur de Lucerne au département
de jazz. Il se sent à l’aise dans le tous les
styles musicaux et il a rejoint le mouvement
de la nouvelle musique folklorique suisse.
Christian Zünd rencontre sa première
batterie très jeune. En même temps que
ses études musicales, il fonde son premier
groupe de punk. Au Conservatoire Supérieur
de Lucerne, il suit les études de percussion au
département de jazz et termine un master en
composition.
72
Cette saison, la Haute école des Arts de Berne en Suisse
(Hochschule der Künste) s’associe au Granit et vous propose
quatre concerts-sandwichs de styles différents,
interprétés par les élèves de l’école.
Nos remerciements à Graziella Contratto, doyenne de la section musique de la Haute école des Arts de
Berne et à Nina Grunder, directrice de l’Agence Kult.
concert / jazz
Streeo
Après des études classiques, ce jeune trio
de musiciens suisses et russe a poursuivi
sa formation dans la classe de jazz à Berne.
“Streeo” s’est spécialisé dans un jazz où
plaisir du jeu et improvisation se conjuguent.
Leur premier album est sorti en 2010.
Lukas Roos a étudié la clarinette classique au
conservatoire de Zurich et la clarinette basse
à l’école de jazz à Berne. Il joue dans diverses
formations et s’est produit dans des festivals
de jazz en Inde ou en Italie.
Manuel Pasquinelli a étudié la batterie à Berne
et la composition à l’école de jazz suisse.
Il se produit au sein de divers formations
musicales et est également compositeur. Il a
déjà enregistré deux albums remarqués.
Andrey Tatarinets est né à Moscou. Il a étudié
la balalaïka au conservatoire de Moscou et la
contrebasse à l’école de jazz à Berne. Après
ses études, il se produit en tant que musicien
en Europe.
concert / classique
Pavel Yeletskiy
Né en Biélorussie, Pavel Yeletskiy commence
le piano dès cinq ans. En 1995, il est admis à
l’Ecole Centrale de musique du Conservatoire
puis au Conservatoire Tchaïkovski à Moscou.
Il a remporté plusieurs concours nationaux
et internationaux. Il accomplit ses études
à la Haute Ecole de Berne et se produit
régulièrement dans les grandes salles à
Moscou, au Bolchoï notamment, et dans le
monde entier.
Au programme :
W.A. Mozart Sonate pour clavier C-Dur, KV 309
R. Schumann Etude symphonique op.13.
Marcel Oetiker : accordéon diatonique suisse / Pirmin Huber :
contrebasse / Christian Zünd : cajón et percussion / En partenariat avec la Hochschule der Künste Bern / Haute Ecole des Arts
de Berne
Lukas Roos : clarinette basse / Manuel Pasquinelli : percussion
Andrey Tatarinets : contrebasse / En partenariat avec la Hochschule der Künste Bern / Haute Ecole des Arts de Berne
Pavel Yeletskiy : piano / En partenariat avec la Hochschule der
Künste Bern / Haute Ecole des Arts de Berne
mardi 10 janvier à 12h20
mardi 21 février à 12h20
mardi 17 avril à 12h20
au granit / entrée libre
au granit / entrée libre
au granit / entrée libre
73
Danse Sandwich
concert / classique
Nina Jaksic
Meghan Behiel
Née en Serbie, Nina Jaksic suit des études
de chant à Belgrade, à Vienne puis à Berne.
Après un prix de chant, elle est membre du
studio de l’Opéra au Théâtre National de
Belgrade. Depuis 2008, Nina Jaksic chante
dans le Chœur de l’Opéra de Berne et en tant
que soliste.
Né à Calgary au Canada, Meghan Behiel a
étudié le piano à l’Université de Calgary.
Diplômé avec distinction, il a reçu de
nombreux prix à travers le monde. Il a
participé à de nombreux festivals avant de
poursuivre ses études en master à Berne.
Au programme :
– J. Strauss : Air d’Adele “Mein Herr Marquis”
extrait de La Chauve-souris
– W.A. Mozart : Air de Despina extrait de Cosi
fan tutte
– M. Ravel : Sonatine
– G. Mahler : Extraits du “Cor enchanté de
l’enfant” : Ich ging mit Lust, Wer hat dies
Liedlein erdacht ?, Es sungen drei Engelein
– R. Schumann : Trois pièces fantaisies Op. 111
– G. Puccini : Air de Musetta “Quando men
vo” extrait de La Bohème
– G. Puccini : Air de Liu “Sogniore ascolta”
extrait de Turandot
74
danse / création
Looking for Romeo
chorégraphie Joanne leighton / ccnfcb
Cette nouvelle danse sandwich est pour
Joanne Leighton l’opportunité de présenter
sa nouvelle équipe de danseurs au public
belfortain avec une performance - improvisation pour 7 danseurs engagés dans la
création d’Exquisite Corpse.
J’ai toujours usé de l’improvisation dans mes
pièces et c’est l’opportunité de mettre la
lumière sur cet aspect de mon travail. L’improvisation fonctionnera dans un contexte
structurel prédéfini et permettra une évolution constante des éléments, résultat d’un
assemblage dont les composantes pourront
donner lieu à de multiples combinaisons de
danse. C’est cette mobilité propre aux arts de
la scène que j’aimerais exploiter.
Joanne Leighton
Il s’agit d’une danse physique, libérée et
mobile, qui se déploie au maximum dans
l’espace, tout en répondant à différentes
règles qui découlent des techniques développées par la chorégraphe et sa recherche
sur l’architecture du corps.
Nina Jaksic : soprano et Meghan Behiel : piano / En partenariat
avec la Hochschule der Künste Bern / Haute Ecole des Arts de
Berne
Joanne Leighton présentera sa prochaine
création Exquisite Corpse jeudi 10 et vendredi
11 mai (voir p. 68).
mardi 22 mai à 12h20
mardi 20 mars à 12h20
au granit / entrée libre
au granit / entrée libre
75
Chez nos Partenaires
concert littéraire
La Bibliothèque de Clarika
avec Clarika et Yann Lambotte
Clarika a cinq albums à son actif. Le dernier
opus, intitulé Moi en mieux et réalisé par
Florent Marchet, prouve une fois encore que
son insolence et sa légèreté trompeuse font
du bien ! Qu’elle s’invite dans les vestiaires
des garçons ou qu’elle conjure son amoureux
d’enlever son imperméable (et le reste) ou
l’implore de ne pas lui demander sa main,
la chanteuse Clarika s’autorise une grande
liberté de ton. Fantaisiste sans scrupule,
désinvolte jusqu’à l’humour noir, vous
serrant la gorge au moment où vous vous y
attendez le moins, voici une fille qui déjoue
les étiquettes trop faciles, trop rapides. Libre
comme l’air, en somme.
Rien d’étonnant donc à ce qu’on apprenne
que Clarika est une grande lectrice qui pour
l’occasion nous ouvre sa bibliothèque.
Nathalie Sarraute, Véronique Olmi, Alice
Ferney, Nancy Huston, Taslima Nasreen :
Clarika nous propose un parcours dans
l’univers des romancières contemporaines qui l’ont marquée, influencée, émue,
bousculée… Un kaléidoscope qu’elle mêle
avec son propre répertoire musical. Une voix,
une guitare et autant de regards féminins
pour un concert littéraire qui est à son
image : d’un trait assumé, s’octroyant des
digressions dont elle seule a le secret.
comédie musicale
Le Cirque invisible
West Side Story
Victoria Chaplin / Jean-Baptiste Thierrée
Jean Lacornerie / Gérard Lecointe
Avec Murmures des murs, accueillis au Granit
en janvier en partenariat avec La Mals (voir p.
46), voici Le Cirque invisible de Jean-Baptiste
Thierrée, ancien comédien chez Fellini, Brook
ou Resnais et utopiste épris de cirque, et Victoria Chaplin, fille du célèbre acteur burlesque,
géniale costumière et gracieuse funambule.
Dans la grande famille des artistes, on les
appelle les enchanteurs : ils forment avec
leurs enfants, James et Aurélia, un formidable clan de saltimbanques. Le Cirque invisible offre du rêve en partage, mariant le rire à
l’étrange, la magie au burlesque, et la dextérité au merveilleux. Le monde bascule dans
un cosmos fantastique incroyablement libre,
où équilibristes silencieux, clowns illusionnistes, lapins géants et autres personnages
incongrus, poétiques et loufoques envahissent l’espace. La grâce opère, le miracle de
l’inventivité poétique se produit.
Associer chant et percussions mélodiques
permet de redonner toute la puissance,
toute la violence, tout le lyrisme et l’amour
contenus dans cette partition, tout en transformant les numéros initialement dansés en
véritable ballet musical des percussionnistes.
Les Percussions Claviers de Lyon s’associent aux Solistes de Lyon-Bernard Tétu pour
revisiter avec finesse cette œuvre incontournable et proposer une adaptation originale
associant quintette de percussions, chant
et piano : une interprétation bouleversante
pour des émotions inoubliables !
En écrivant West Side Story en 1957, Bernstein et ses collaborateurs voulurent créer
une œuvre ayant la puissance d’un opéra,
mais en utilisant les techniques de la comédie musicale. Le résultat fut d’abord acclamé pour avoir réalisé le désir que Broadway
nourrissait de longue date : une œuvre intégrant drame, musique et danse.
tarif unique : 16€ pour les abonnés du granit
spectacle hors catégorie (voir pages 82 et 84)
Lundi 28 novembre à 20h30
tarif unique : 16€ pour les abonnés du granit
spectacle hors catégorie (voir pages 82 et 84)
mardi 29 à 20h30, mercredi 30 à 19h
Vendredi 23 mars à 20h30
à la mals, sochaux
à la mals, sochaux
Rencontres de théâtre amateur
Le Pas de Côté
Mardi 22 novembre à 20h30
Comme les précédentes, cette quatrième édition des rencontres de théâtre amateur du Pas de Côté est
consacrée à la présentation de spectacles, l’ouverture d’une librairie, des lectures, sans oublier la soirée
festive. La découverte de textes contemporains est au cœur de ces deux journées que ce soit sous des
formes inédites ou d’ateliers ouverts. Ces rencontres s’efforcent d’explorer les pratiques dramatiques des
troupes du Nord Franche-Comté et de mettre en débat le devenir du théâtre amateur dans notre région.
à la Maison pour Tous, Beaucourt
Samedi 2 et dimanche 3 juin au granit
tarif : spectacle en catégorie b (voir pages 82 et 84)
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Nouveau cirque
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Les Ateliers
Depuis la création de la scène
nationale en 1991, c’est près de 8000
personnes, soit 400 personnes en
moyenne chaque saison, qui suivent
les ateliers artistiques proposés par
le Granit et les artistes en résidence
à Belfort. Tous les champs artistiques
sont abordés, le théâtre essentiellement, mais aussi la musique, la
danse, l’écriture, les arts plastiques.
De tous âges et de toutes origines
sociales, les participants ont à cœur
de découvrir ou de parfaire une
pratique artistique auprès de professionnels, grâce à l’investissement
des enseignants ou des animateurs
socioculturels et grâce au soutien des
partenaires publics, Etat et collectivités locales.
De nombreuses actions de sensibilisation à l’art ou de médiation sont
mises en place par le Granit dans les
établissements scolaires, les centres
culturels, les communes, les écoles
de musique, chez nos partenaires
culturels.
En milieu scolaire, le Granit est le
partenaire artistique des options
théâtre avec le lycée Cuvier à Montbéliard et les lycées Courbet, Condorcet,
Follereau, Institution Sainte-Marie et
le Cours Notre-Dame à Belfort.
Le Granit est également partenaire
d’autres établissements comme le
collège Rimbaud à Belfort ou l’UTBM.
Des actions ont également lieu avec
les Francas du Territoire de Belfort,
les écoles de musique de la CAB, les
médiathèques du Territoire de Belfort,
les centres culturels et les maisons de
quartiers de l’Aire Urbaine ou la Ville
d’Offemont.
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Retrouvez dans notre nouveau bulletin
trimestriel disponible dès octobre 2011
ou sur notre site Internet
www.legranit.org
dans les rubriques “ateliers”
ou “entrée libre” :
Atelier théâtre adulte
les comptes-rendus des actions culturelles
Réunion de présentation de l’atelier, lundi 17
octobre à 19h30 au Granit. L’atelier aura lieu de
novembre 2011 à avril 2012.
les dates des présentations
publiques des ateliers
les visites de la galerie
les conférences
Dirigé par Etienne Brac, comédien et metteur
en scène (Cie Balagan Système)
Centré sur le jeu de l’acteur, cet atelier théâtre
s’adresse à tous, débutants ou confirmés.
Le choix du texte et le calendrier seront
présentés lors de la réunion de présentation.
Tarifs : 130€ (abonnés, -26ans), 260€ (non abonnés)
Nombre de participants limité, par ordre d'inscription.
Inscriptions et renseignements auprès de Jérôme
Araujo au 03 84 58 67 68 / [email protected]
les stages
les rencontres avec les artistes
les cycles de cinéma
les répétitions ouvertes des compagnies
en résidence à la Coopérative
les lectures...
atelier : JEU-CONCOURS DE DISPUTE
PHILOSOPHIQUE PRO & CONTRa
Dirigé par Grégoire Ingold, metteur en scène
(Cie Balagan Système)
Vous êtes étudiant en biologie moléculaire,
agent commercial, aviateur, retraité des
chemins de fer, professeur de musique, chômeur, vendeur forain ou sage-femme… Vous
revendiquez de faire entendre votre voix, vous
aimez la polémique et les tours d’adresse ?
Participez au jeu-concours de disputes philosophiques un dimanche par mois de janvier
à mars 2012. Chaque séance débute par des
exercices préparatoires : prendre la parole
en public, construire un argumentaire, faire
équipe pour soutenir une position, envisager
le point de vue de l’adversaire, inventer des
stratagèmes de déstabilisation, persuader un
auditoire… Première séance le dimanche 22
janvier de 10h à 17h au Granit avec, à 14h30
Stand-Up d’Alain Guyard, “La philosophie est
un sport de combat”.
Tarif par dimanche et par personne : 5€. Il n’est
pas obligatoire de participer à chaque dimanche
de jeu-concours.
Inscriptions et renseignements auprès de Jérôme
Araujo au 03 84 58 67 68 / [email protected]
Ateliers théâtre
enfants 8-11 ans et
adolescents 12-14 ans
Autour du conte fantastique,
dirigés par Laëtitia Angot, comédienne
Pour les deux ateliers, Laëtitia Angot propose
de plonger au cœur de faits troublants :
ceux qui nous font peur et nous attirent à la
fois, où les cafetières sont d’anciennes danseuses (Théophile Gauthier), les jeunes filles
des poupées mécaniques et les hommes des
marchands de sable (E.T. Hoffmann). Grâce
aux outils du théâtre et de la danse mais
aussi du théâtre d’objet, l’atelier cherchera
comment recréer cette atmosphère particulière à l’étrange et au merveilleux.
ATELIER THéâTRE ENFANTS 8-11 ans
Tarifs : 156€ comprenant l’atelier et 3 spectacles
jeune public (une place pour l’enfant et une place pour
l’accompagnant).
Inscriptions et renseignements auprès de Sonia
Pérez au 03 84 58 67 56 / [email protected]
Premier rendez-vous : mercredi 19 octobre à 10h
au Granit. Un calendrier de l’atelier sera remis lors
de ce rendez-vous.
ATELIER THéâTRE ADOLESCENTS 12-14 ans
Tarifs : 120€ (abonnés), 240€ (non abonnés).
Inscriptions et renseignements auprès de Sonia
Pérez au 03 84 58 67 56 / [email protected]
Premier rendez-vous : mardi 18 octobre à 17h30
au Granit. Un calendrier de l’atelier sera remis lors
de ce rendez-vous.
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S’Abonner au Granit
les différentes formules d’abonnement
pourquoi s’abonner ?
Quand et comment s’abonner ?
Les avantages de l’abonnement :
- Sur www.legranit.org dès le 15 juin
- Le même tarif privilégié, toute la saison
- à l’accueil du Granit :
Du mercredi 15 juin au samedi 25 juin et
du mardi 30 août au samedi 10 septembre,
de 13h à 19h, le mercredi de 10h à 19h.
Du mardi 28 juin au samedi 9 juillet et
à partir du mardi 13 septembre, de 14h à 18h,
le mercredi de 10h à 18h.
(de 10% à 65% de réduction)
- La possibilité de choisir ou d’échanger vos
spectacles à tout moment de la saison
(dans la limite des places disponibles,
24h avant la représentation
et pour des spectacles de même catégorie uniquement)
- Des facilités de paiement
jusqu'à 6 mensualités, sans frais.
- Par courrier, dès le mercredi 15 juin
Bulletin d’abonnement accompagné
de votre règlement.
Pour vous assurer de la disponibilité
des places, vous pouvez contacter
l’accueil du Granit.
tarifs par spectacle pour l’abonnement
Catégorie A
Catégorie B
Catégorie C
ABO 3 DéCOUVERTE
16€
14€
11€
ABO 5
15€
13€
10€
ABO 10
12€
8€
8€
ABO 3 DéCOUVERTE à partir de 33€
Abonnement de 3 spectacles minimum.
Réservé aux spectateurs non abonnés les trois
dernières saisons (2008/2009 ou 2009/2010
ou 2010/2011).
Au-delà de 3 spectacles, vous bénéficiez du
tarif ABO 3 DéCOUVERTE.
ABO 5 à partir de 53€
Abonnement de 5 spectacles minimum.
Au-delà de 5 spectacles, vous bénéficiez du
tarif ABO 5.
ABO 10 à partir de 80€
Abonnement de 10 spectacles minimum.
Au-delà de 10 spectacles, vous bénéficiez du
tarif ABO 10.
ABO SAISON 328€ au total
Cet abonnement inclus les 41 spectacles de la
saison. (Spectacles hors catégories non inclus).
ABO 4 à partir de 24€
(-26 ans, étudiants, demandeurs d’emploi, bénéficiaires
RSA, adultes handicapés)
41 spectacles x 8€ soit 328€
ABO SAISON
ABO 4
(-26 ans, étudiants, demandeurs d’emploi,
bénéficiaires RSA, adultes handicapés)
8€
ABO 3 PARCOURS THéâTRE
7€
6€
8€
qu’est-ce que les catégories a, b et c ?
Majoritairement, la catégorie A regroupe les spectacles de grandes formes (opéra, danse, théâtre, humour) sur la scène de la Maison
du Peuple. La catégorie B inclut les spectacles de théâtre de cirque et de musique au Granit ou à la Coopérative. Enfin, la catégorie C
concerne les spectacles Jeune Public. (Voir le détail des spectacles par catégories dans le bulletin d’abonnement.)
tarifs par spectacle hors catégorie
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le cirque invisible
16€
west side story
16€
Abonnement de 4 spectacles minimum.
Au-delà de 4 spectacles, vous bénéficiez du
tarif ABO 4.
Avec LA CARTE AVANTAGES JEUNES, vous
bénéficiez d’une place offerte supplémentaire pour le spectacle de votre choix. Avec
cette carte, l’ABO 4 inclut donc 6 spectacles
dont Les Fuyantes pour 29€.
en partenariat avec la mals
Les spectacles Le Cirque Invisible et West Side
Story sont à 16€ la place pour les abonnés du
Granit.
POUR LES GROUPES
Pour les comités d’entreprise et les associations, contactez Fabienne Viguier
03 84 58 67 63 ou [email protected]
Pour les scolaires, contactez Sonia Pérez
03 84 58 67 56 ou [email protected]
ABO 3 PARCOURS THéâTRE
Cette saison, le Granit propose un dispositif
destiné aux élèves d'une classe de lycée. Le
tarif est de 24€ par élève, pour un parcours.
Le parcours théâtre, c’est :
–des petites formes d’accompagnement des
spectacles pour la classe. Ces petites formes
sont Un bref dérangement et Nettement
moins de morts de Falk Richter (novembre et
décembre), Le Petit Shakespeare Illustré de
David Gauchard (décembre), Autour d’Ahmed
philosophe (février et mars).
–des rencontres avec les équipes artistiques
avant ou après les représentations,
–des dossiers pédagogiques conçus par des
enseignants offrant des pistes de travail et de
réflexion pour la classe.
Ces parcours sont conçus à partir de trois
spectacles de théâtre, incluant texte
classique et écriture contemporaine.
PARCOURS THéâTRE 1
Les Bonnes de Jean Genet mis en scène par
Jacques Vincey, du 11 au 14 octobre.
Sous la glace de Falk Richter mis en scène par
Andrea Novicov les 6 et 7 décembre.
Black Tie par Rimini Protokoll les 21 et 22 novembre.
PARCOURS THéâTRE 2
La Grande et fabuleuse histoire du commerce
de Joël Pommerat les 12 et 13 janvier.
Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare
mis en scène par David Gauchard du 14 au 16
février.
Ahmed philosophe d’Alain Badiou mis en
scène par Grégoire Ingold du 13 au 16 mars.
Renseignements et inscriptions
auprès de Sonia Pérez, 03 84 58 67 56 ou
[email protected]
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Acheter des Places Hors Abonnement
modalités
modes de paiement
tarifs par spectacle
PLEIN TARIF
TARIF RéDUIT 1
(retraités, Carte Cezam, Adhérents Fnac, abonnés SNPM,
MPT Beaucourt, Le Théâtre du Pilier, La Mals)
TARIF RéDUIT 2
(-26 ans, étudiants, demandeurs d’emploi)
TARIF RéDUIT 3
(-11 ans, bénéficiaires RSA, adultes handicapés)
Vous pouvez régler en espèces, par chèque,
par virement, par carte bancaire, par chèques
vacances ou chèques culture.
Catégorie A
Catégorie B
Catégorie C
24€
18€
12€
22€
16€
10€
16€
12€
8€
– Carte bancaire : par téléphone ou à l’accueil.
En plusieurs mensualités en joignant la
demande de paiement par carte bancaire.
10€
8€
6€
– Chèque(s) établi(s) à l’ordre du Granit.
Les Fuyantes (avec le Chèquier Avantages Culturels) : 5€
Pour les abonnements, vous pouvez régler
jusqu'à 6 mensualités sans frais, par carte
bancaire, par chèque ou par prélèvement.
– Prélèvement : en joignant la demande et
l’autorisation de prélèvement avec un RIB,
RIP, RICE.
tarifs par spectacle hors catégorie
Soirée festive David Gauchard
10€
La Nuit fantastique
22€
où réserver ou acheter des places de
spectacles pour le granit ?
Le Granit, scène nationale
1 faubourg de Montbéliard
BP117 90002 Belfort Cedex
tarifs par spectacle pour les groupes scolaires
Catégorie A
Catégorie B
Catégorie C
primaire
7€
6€
4€
collège / lycée
9€
8€
6€
Pour les scolaires, contactez Sonia Pérez, 03 84 58 67 56 / [email protected]
– à l’accueil du Granit
– Sur www.legranit.org
– Par téléphone au 03 84 58 67 67
– Par courriel sur [email protected]
– Dans le réseau France Billet
(FNAC, Maison du Tourisme Belfort), à Fracas
et au CE Peugeot
Le règlement doit nous parvenir AU PLUS TARD
5 JOURS après votre commande. Au-delà de
ce délai, votre réservation est annulée.
qu’est-ce que les catégories a, b et c ?
Majoritairement, la catégorie A regroupe les spectacles de grandes formes (opéra, danse, théâtre, humour) sur la scène de la Maison
du Peuple. La catégorie B inclut les spectacles de théâtre de cirque et de musique au Granit ou à la Coopérative. Enfin, la catégorie C
concerne les spectacles Jeune Public. (Voir le détail des spectacles par catégories dans le bulletin d’abonnement.)
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Infos Pratiques
nouveaux horaires
L’accueil est ouvert
du mardi au samedi
de 14h à 18h,
le mercredi de 10h à 18h
et en continu les soirs de spectacles
Ouvertures exceptionnelles pour les abonnements : du mercredi 15 juin au samedi 25 juin
et du mardi 30 août au samedi 10 septembre,
du mardi au samedi de 13h à 19h, mercredi
de 10h à 19h.
La Galerie du Granit est ouverte pendant les
heures d’ouverture de l’accueil, les soirs de
spectacles et sur rendez-vous.
L’accueil et la Galerie du Granit sont fermés
pendant les vacances de Noël et les vacances
d’été.
Site internet
Retrouver l’ensemble de la
programmation, des photos,
vidéos, extraits musicaux et autres
compléments d’information sur notre
site Internet : www.legranit.org
Vous pouvez également recevoir nos lettres
d’informations web en vous inscrivant sur
le site et réserver et acheter vos billets
directement en ligne.
Accèdez au site
internet du Granit
grâce à votre
téléphone mobile.
Merci
accès
Aux commerçants qui relaient
nos informations, affiches et
programmes :
Le Granit (Galerie, grande salle et fumoir),
En partenariat avec
Belfort Plein Cœur
Les spectacles commencent à l’heure. Après
le lever du rideau, en raison des contraintes
artistiques ou techniques, l’accès aux salles
peut être rendu impossible. Les billets seront
échangés. Ils ne pourront pas être remboursés. Après l’heure du lever de rideau, les
places numérotées ne sont plus garanties.
4 As market
Axa assurances Jean-Pierre Viotti
Bijouterie Cupillard
Bijouterie Schrapff
Bowling des 4 As
Bureau vallée
Cafés Joko
Caves du Salbert
Chocolatier Kleiber
Credit immobilier de France
Déjeun'pouce
Flunch
Formes et décors
jlr services
Kebab Le Cappadoce
Kebab Le Millenium
Kleiber chocolatier
La Brasserie des tilleuls
La Mie caline
Librairie Chapitre
Le Lézard
Louna bar
Maroquinier Le lézard
Nulle part ailleurs jeans
Parapharmacie des 4 As
Pressing Neumann
Prêt-à-porter Acier poudré
Prêt-à-porter Isquia
Prêt-à-porter Passion
Restaurant Au Pied du lion
Restaurant l'arizona
Restaurant Le Palais de chine
Restaurant Safari gourmand
Tabac La Civette
Tabac La Havanne
la Maison du Peuple et la Coopérative sont
accessibles aux personnes à mobilité réduite
qui sont accompagnées. Merci d’indiquer
votre venue à l’accueil lors de vos réservations.
Pour chaque spectacle jeune public, nous
signalons un âge minimum pour vous aider
dans vos choix. Certains spectacles sont
déconseillés aux jeunes enfants. Le cas
échéant, Le Granit pourra leur refuser l’accès
en salle.
informations
Pour toutes informations concernant les spectacles, les ateliers, les visites, les rencontres
avec les artistes, vous pouvez contacter le
service des relations avec le public :
Jérôme Araujo, directeur des relations avec le
public, 03 84 58 67 68 / [email protected]
Sonia Pérez, responsable du secteur éducatif,
03 84 58 67 56 / [email protected]
Fabienne Viguier, responsable du secteur associatif, comités d’entreprise, 03 84 58 67 63
[email protected]
Pour la Galerie du Granit, vous pouvez contacter
Monique Chiron, directrice arts plastiques :
03 84 58 67 55 / [email protected]
Commerçants partenaires
indépendants à Belfort
10 mentions
Atelier du cadre
Atout savoir
Auto ecole C. Bollecker
Autre chose / La Dégriffe
Bar brasserie Le Bosphore
Bar de la République
Bar les Marronniers
Bijouterie w.lubinski
Biocoop le Grenier vert
Bistrot des Moines
Boulangerie Brun
Boulangerie Jeanmeure
Boulangerie Lescuyer
Boulangerie pâtisserie Bouery
Boulangerie Primet
Boulangerie pâtisserie s.vincent
Café Perello
Café restaurant Le Bistroquet
Café The Lord
Coiffure Allure 17
Coiffure Léandre
Concept store Le balcon
Concessionnaire Hyundai
Cordonnerie des Quais
Couture retouche Delicata artisane
Crêperie Aux Crêpes d'antan
épicerie de la Grande Fontaine
Gur music
Hôtel All Seasons
Hôtel Boréal
Hôtel restaurant Les Capucins
Interim Triangle
La brasserie de la gare
La Cour des halles
La dégriffe
La Palette de Bacchus
La Vie claire
Le Café du Théâtre
maif
Nocéa
Pâtisserie François
Pharmacie Mouilleseaux
Pharmacie Vauban
Photographe Camara
Pizzeria La Strada
Point accueil information stationnement
Présence Médicale
Pressing du Vieux Belfort
Rent a car
Restaurant Aux 3 maillets
Restaurant Chez Perello
Restaurant La Marina
Restaurant Le Bœuf carottes
Restaurant Le Jardin d'Aladin
Restaurant Le Pot au feu
Restaurant Le Waikiki
Restaurant Les Ancêtres
Restaurant végétarien La Conviviale
Salon de thé La Voile sucrée
Slide box Belfort
Spar Jean Jaurès
Spar La pépinière
Tabac Le Grand turc
Tabac presse Au petit caporal
Tabac presse Cortinovis
Tabac presse Le Kennedy
Commerçants partenaires
extérieurs à Belfort
Auberge Les Moraines, Lepuix-gy
Bar restaurant La Douce "Chez Marie", Bavilliers
Boulangerie patisserie Isarte, Granvillard
Boulangerie patisserie Zurbach, Delle
Coiffures kl, Essert
D'elle au naturel, Delle
Edwige pressing, Delle
Hostellerie des remparts, Delle
La Mie caline, Mulhouse
Ma jardinerie, Botans
Naturine, Andelnans
Pharmacie Wichtrey, Offemont
Prêt-à-porter Rien que pour elles, Valdoie
Restaurant d'application adij, Danjoutin
Restaurant du Pont, Valdoie
Restaurant La Patate flambée, Danjoutin
Restaurant Le Festival des glaces, Denney
Restaurant Les Arcades,Delle
Restaurant pizzeria Le Capri, Trèvenans
Super U, Essert
Tabac presse Laurence Foltier, Danjoutin
Vous êtes commerçant et vous souhaitez
devenir un des relais d'information
du Granit en apposant
nos affiches de spectacles,
n'hésitez pas à contacter Christine
au 03 84 58 67 64 / [email protected]
à nos Partenaires presse :
Ils relaient nos informations :
Belfort Mag, Diversion, Elle,
Hors d’œuvres, Marie-Claire
L’Affiche de la Haute-Saône,
La Terre de chez nous,
Les Dernières Nouvelles d’Alsace,
Novo, Poly, Projet 90,
Spectacles, Topo Franche-Comté,
Transversalles, Vivre Le Territoire,
Zoom, artline.org, paris-art.com
belfort-tourisme.com,
franchement-contemporain.blogspot.com
lecomtois.com,
lestroiscoups.com, onfaikoi.com
iNDex
éDitO
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Ouverture De SaiSON
Page 4
artS plaStiQueS
Denis Savary
Mehdi Meddaci
Ulla von Brandenburg
Dominique De Beir
Jean-François Guillon
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théâtre
Les Bonnes
Gemelos
Habit(u)ation
Richard III
Black Tie
Sous la glace
Invisibles
La grande et fabuleuse histoire
8760 heures
Le Songe d’une nuit d’été
Ahmed philosophe
Tartuffe
La Nuit fantastique
Les fantômes ne pleurent pas
Le Pas de Côté
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théâtre JeuNe public
Histoire de l’oie
Comment ai-je pu tenir là-dedans ?
(super) Hamlet
Pinocchio
Piccoli Sentimenti
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muSiQue
J-F Heisser / M-J Jude
Mina Agossi
La Bibliothèque de Clarika
Cascadeur avec Orchestre
Erik Truffaz Quartet
Michel Portal / Bojan Z
Yiddishland
Céu
Biréli Lagrène / Sylvain Luc
Tigran Hamasyan Trio
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DaNSe
Symfonia
Salves
Neige
Ad Vitam
Boxe, Boxe
Exquisite Corpse
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Page 68
théâtre muSical/Opéra
Rosa La Rouge
La Petite Renarde Rusée
West Side Story
Les Folies d’Offenbach
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humOur
Christophe Alévêque
Dieu est-elle une particule ?
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NOuveau cirQue
Le Cirque invisible
Les Fuyantes
Murmures des murs
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cONcertS et DaNSe SaNDwich
Marcel Oetiker Trio
Streeo
Looking for Romeo
Pavel Yeletskiy
Nina Jaksic / Meghan Behiel
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Page 74
chez NOS parteNaireS
La Bibliothèque de Clarika
Le Cirque invisible
West Side Story
Le Pas de Côté
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atelierS
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tarifS
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iNfOS pratiQueS
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remerciemeNtS
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Le Granit est subventionné par la Ville de Belfort, la DRAC
Franche-Comté, le Conseil général du Territoire de Belfort,
la Communauté de l’Agglomération Belfortaine et le Conseil
régional de Franche-Comté.
L’association Olivier Thévenin, président / Evelyne Petit,
vice-présidente / Marc Simondi, trésorier / Isabelle Chanal,
secrétaire / Béatrice Lafitte, membre associée / Jean-Patrick
Anselmoz, membre associé
L’équipe Directeur : Thierry Vautherot / Administratrice :
Nathalie Cravé / Secrétaire générale : Elise Ruysschaert
Directrice des arts plastiques : Monique Chiron / Graphiste :
Stéphanie Renaud / Secrétaire de direction : Séverine Cara
Secrétaires : Roselyne Buchwalter, Nathalie Kromer / Comptable principale : Ludivine Trincklin / Comptable : Laïla El
Moumane / Directeur des relations avec le public : Jérôme
Araujo / Responsable du secteur éducatif : Sonia Pérez
Responsable du secteur associatif et comités d’entreprise :
Fabienne Viguier / Responsable de l’accueil : Sylvie Jannière
Attachée à la diffusion : Christine Weibel / Attachée aux
relations avec le public : Samantha Prudot / Directeur technique : Jacques Courtot / Régisseur plateau : Boris Husser
Régisseur son : Olivier Renaud / Régisseur lumières : Sylvain
Lapouge / Gardien : Patrice Cardot / Agents d’entretien :
Michèle Martinet, Nathalie Benaïssa / Et le personnel intermittent, les hôtesses d’accueil et les chargés de diffusion
Artistes intervenants pour les ateliers : Laëtitia Angot,
Solène Froissart, Anne Monfort, Etienne Brac, Frédéric
Liénard, Grégoire Ingold, Julien Travaillé, la Cie l'Unijambiste
Directeur de la publication : Thierry Vautherot / Responsable
de la publication : Elise Ruysschaert / Photographies du
Granit : Jérôme Araujo, Charlène Strock / Graphisme :
Stéphanie Renaud / Tirage 25 000 exemplaires. Imprimé par
Est Imprim, Montbéliard / Dépôt légal troisième trimestre 2011
Numéros de licences : 1-1032783, 2-1032781, 3-1032782
le Granit
scène nationale, Belfort
1 faubourg de Montbéliard
BP117, 90002 Belfort Cedex
03 84 58 67 67
www.legranit.org
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