
ETUDE CORRIDORS ECOLOGIQUES ET SITES NATURELS MAJEURS DU PAYS YON ET VIE
Septembre 2008 1/65
I. Contexte
Historiquement, l’agriculture est l’activité
gestionnaire de l’espace. Les années 50 marquent un
tournant important, accentuation de la déprise rurale,
mécanisation de l’agriculture ; l’intensification des
pratiques agricoles qui a débuté avant la seconde
guerre mondiale (révolution verte) se poursuit. Les
paysages bocagers ont été créés par et pour l’activité
de polyculture élevage, activité agricole traditionnelle
de la façade atlantique française.
La mutation de ces pratiques agricoles induit une
régression des écosystèmes bocagers liés. Cette
mutation a d’abord été brutale avec les
remembrements des années 70, mais ce phénomène
est encore à l’œuvre actuellement : la simplification et
l’homogénéisation des systèmes d’exploitation se
traduit par un appauvrissement de la biodiversité
associée.
En parallèle, le département de la Vendée a
connu une urbanisation importante, le graphique
suivant (source : INSEE) montre qu’entre 1992 et
2002, l’artificialisation du territoire des Pays de la Loire
est importante. Par artificialisation, on entend
urbanisation, développement des infrastructures
routières, des zones artisanales et industrielles, etc….
En France, la politique publique de protection du
patrimoine naturel s’appuie essentiellement sur des dispositifs basés sur la reconnaissance
d’espaces à haute valeur patrimoniale, faisant l’objet de mesures de protection d’intensité
variable. À ce jour, les 6 parcs nationaux représentent 2,3 % du territoire national auxquels
s’ajoutent les sites du Conservatoire du littoral, les réserves naturelles, les sites
remarquables contrôlés par les conservatoires régionaux, les sites faisant l’objet d’arrêtés de
biotope… Les 44 parcs naturels régionaux couvrent 15 % du territoire. Si la protection de ces
zones de haute qualité biologique constitue une priorité, il n’en demeure pas moins que leur
existence et leur avenir dépend aussi des actions qui seront menées sur le reste des
espaces de « nature ordinaire », qui constituent l’essentiel du territoire national.
De plus, les indicateurs d’évolution de la
biodiversité à notre disposition, type STOC
EPS (Suivi Temporel des Oiseaux
Communs), montrent que les espèces
d’oiseaux communs liés aux milieux agricoles
et forestiers sont en régression.
Indice d'abondance des populations
60
70
80
90
100
110
120
130
1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007