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ISSN n° 2335-1047
N° 1356 – Mardi 11 avril 2017 – Prix : 10 DA
LE NOUVEAU MODÈLE DE CROISSANCE DÉVOILÉ
LA BARRE
HAUTE !
Le «nouveau modèle de croissance économique»
est arrivé ! Adopté par le gouvernement Sellal
en 2016, il a été dévoilé hier avec l’objectif
de se défaire coûte que coûte de l’emprise des
hydrocarbures et de parvenir à une transformation
structurelle de l’économie du pays. L’ambition
affichée est d’atteindre une croissance de 6, 5%
du PIB hors pétrole et gaz à l’horizon 2030 !
LIRE EN PAGE 3
Energie / Contentieux
sur les superprofits
Sonatrach et Total,
la voie amiable
Lire en page 4
Santé/Médicaments
Bientôt un arrêté
ministériel pour la vente
de psychotropes dans les
officines
Lire en page 5
Législatives / Yennoun éclipse
Benyounès
Deux meetings en même
temps pour deux partis
à Bordj Bou Arréridj !
Lire en page 6
Dr Yahia H. Zoubir, professeur
en relations internationales
«L’attaque surprise contre
la Syrie relève d’un
cynisme remarquable»
Lire en page 12
EN VISITE HIER À DJELFA
Sellal en campagne contre
le doute et le désespoir
LIRE EN PAGE 2
Tomber de rideau du Festival
international du film oriental
de Genève
«Bravo Virtuose»
et «Malaria» raflent
le Fifog d’or, mention
spéciale pour «Timgad»
Lire en page 16
2
lundi 11 avril 2017
ACTUJOURD'HUI
3 phases sous-tendent le nouveau modèle de croissance économique, adopté
par le gouvernement en 2016 et rendu public hier par le ministère des Finances.
Etalée jusqu’à 2030, chacune de ces phases doit mener l’Algérie à une économie
émergente, débarrassée de la rente pétrolière.
Délais et défis
PAR HALIM MIDOUNI
Le gouvernement Sellal a dévoilé hier
les grandes lignes du « nouveau
modèle de croissance économique »
qu’il a promis en 2016 pour que
l’Algérie se construise un nouvel outil
de production et s’affranchisse de
l’emprise actuelle des hydrocarbures.
Le commentaire à chaud que suscite la
copie qu’il a rendue à l’opinion prend
appui sur deux observations
essentielles.
La première est que l’objectif de
croissance du PIB hors gaz et pétrole
qu’il se fixe est ambitieux : 6, 5% ! La
seconde est que le délai qu’il s’accorde
pour le réaliser est bordé par trois
phases jusqu’à l’horizon 2030 et par un
temps moyen – moins de quinze ans –
dont on peut expliquer le calcul par le
fait que l’Exécutif, avec de précédents
Chefs du gouvernement, a déjà pris un
sérieux retard dans la maturation des
réformes et qu’il se hâte maintenant à
rentrer « dans le dur », comme on dit.
Tout va bien donc ? Face à la chute des
cours du brut et les dommages qu’elle
provoque, l’Algérie, en effet, s’en tire
nettement mieux que d’autres pays
dépendants eux aussi de la rente
pétrolière. Certaines des réformes
proposées dans le document publié
hier par le ministère des Finances
saturent par ailleurs le débat depuis
plus d’une décennie comme le
changement en mieux du système
bancaire et le « développement d’un
marché des capitaux » ou encore de
« territorialiser » le développement
industriel et de réviser les missions de
l’agence nationale du foncier, l’Aniref.
Et ne devraient pas poser de problème
dans leur application sur le terrain. On
s’étonne même qu’elles n’aient pas
abouti assez tôt.
Cependant, les plus redoutables à
accomplir sont celles qui ont un coût
social et qui impactent directement le
quotidien des Algériens et qui
préconisent par exemple – c’est dit de
manière très polie dans le texte du
ministère des Finances- de payer plus
cher la consommation d’énergie en lui
donnant son « juste prix ». Avec les
mesures d’austérité déjà prises par
exemple pour la rationalisation des
importations et qui ont créé une
morosité certaine au sein d’une
population habituée pendant plus
d’une décennie à un train de vie où
tout était disponible à l’excès, cela
requiert du tact et un effort de
pédagogie et de sensibilisation. Si l’on
veut être à la hauteur des défis, nulle
occasion n’est meilleure que la
campagne électorale actuelle.
En visite hier à Djelfa
Sellal en campagne contre
le doute et le désespoir
Appuyé par une forte délégation ministérielle, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal,
était, hier, en visite dans la wilaya de Djelfa, lors de laquelle il s’est rendu dans
plusieurs localités de la wilaya steppique, « un réel carrefour dans le domaine culturel
et historique, faisant le lien entre l’arabité et l’amazighité », selon la description qu’en
a faite M. Sellal, « venu apporter des salutations chaleureuses aux habitants ».
Mais pas uniquement !
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL, RAFIK AIOUAZ
Le déplacement de M. Sellal dans la wi-
laya de Djelfa, qui survient en pleine campagne électorale pour les législatives, a été une
opportunité de rappeler dès son arrivée sur
place que « le vote est un droit et un devoir,
mais celui qui refuse de jouir de son droit est
libre [sauf] qu’il n’a pas à nous imposer son
choix et d’appeler les Algériens au doute et
au désespoir », lance-t-il avant de considérer
que « le rendez-vous du 4 mai prochain
constitue une étape importante pour bâtir
les institutions du pays au lendemain des importantes évolutions constitutionnelles apportées ». Le chef de l’Exécutif a enchaîné en
s’attardant sur la situation économique du
pays et, là aussi, il se montre confiant :
« Nous sommes pourvus en réserves de changes, et nous avons une marge de manœuvre ». Il ne manque pas surtout de revenir sur
les raisons qui ont conduit au gel de nombreux projets à travers le pays, affirmant que
seuls les projets structurants ont été gelés.
« Les réalisations d’établissements scolaires
par exemple n’ont pas été gelées. Notre politique de développement a été bâtie sur le
principe de l’égalité sociale et du développement équitable de toutes les régions du
pays », affirme-t-il, se disant convaincu que
les citoyens avaient droit au même niveau de
services publics en termes de sécurité, de
santé, d’éducation et de logement et que les
projets structurants ont été seulement « réduits ou reportés ». Le Premier ministre a en
outre estimé à deux, voire à trois ans le délai
nécessaire au pays pour retrouver ses moyens
financiers par le biais de la diversification de
son économie. « Dans le secteur de l’industrie, des projets concrets ont été réalisés.
Aussi, à Ain Oussara, nous avons vu le plus
grand projet ici depuis l’indépendance », indique-t-il.
DIALOGUE
Invités à échanger avec les membres de la
société civile, Abdelmalek Sellal, en compagnie du ministre de l’Intérieur Nordine Bedoui, ont écouté les doléances des citoyens
au niveau du théâtre municipal de la ville.
« Djelfa est classée au regrettable 4e rang à
l’échelle nationale dans le nombre de cancéreux, relève un intervenant, Monsieur le Premier ministre, le cancer ne pardonne pas »,
a-t-il voulu rappeler dans uen tentative d’appeler à plus d’engagement de l’Etat dans la
lutte anticancer. Un autre « souhaite que le
plafonnement des budgets pour les projets
soient revus à la hausse », regrettant le gel de
nombreux projets au niveau national. « On
n’a pas d’économie, des projets vitaux ont
été gelés », déplore-t-il. La question de la
santé a une nouvelle fois été évoquée cette
fois-ci en se plaignant du manque de médecins spécialistes, une préoccupation soulevée
PHOYO : NEWPRESS
le point
à plusieurs reprises par les habitants de la
wilaya de Djelfa. L’énergie aussi est mise à
l’index : « On souffre de la cherté des factures de Sonelgaz », affirme un autre appelant
à ce que Djelfa bénéficie des mêmes avantages sur les prix de l’énergie pratiqués pour
les villes du sud du pays.
LES MARCHÉS DE GROS
POUR LUTTER CONTRE
L’INFLATION
Dans le cadre de sa visite d’inspection, le
Premier ministre Abdelmalek Sellal a inauguré hier plusieurs projets dans différents
secteurs, dont il est attendu d’épouser fidèlement la stratégie économique adoptée par le
pays depuis la chute des recettes des hydrocarbures. A ce titre, si le Premier ministre a
axé sa visite sur l’autonomie des différents
projets de la wilaya du centre du pays, à travers la formation de cadres, la prise en charge des activités en amont et en aval de la
production agricole et la promotion des partenariats public-privé (PPP) pour les futurs
projets du pays, il s’est attardé sur la principale préoccupation des citoyens, notamment
à l’approche du mois de ramadan, qu’est la
fluctuation des prix des produits alimentaires, qui peut être réduite, selon lui, par la
multiplication de marchés de gros à travers
le pays. «Le problème de l’inflation, c’est
l’absence de marchés de gros. Vous avez un
rôle important, celui de combattre l’inflation », a-t-il appelé à l’adresse des responsables d’un projet de marché de gros de fruits
et légumes à Ain Oussera, destiné à approvisionner 9 wilayas du centre du pays. : « Grâ-
ce à vous, on peut avoir les produits toute
l’année et éviter des hausses de prix comme
celle de la pomme de terre récemment », a-til affirmé. Ceci non sans rappeler la volonté
du gouvernement à «stabiliser le marché national» et d’insister sur la nécessité de former des cadres dans tous les secteurs liés à
la chaîne de production agricole.
La visite d’Abdelmalek Sellal a aussi été
l’occasion pour les Frères Aïssiou, propriétaires d’exploitations agricoles et bovines et
à la tête du groupe Clic Promotion, présent
dans les secteurs de l‘audiovisuel, de l’immobilier, de l’automobile et pharmaceutique, de présenter leur projet de production
de lait et de poudre de lait : « Notre ambition est de parvenir à une réduction de l’importation de lait d’environ 800 millions
d’euros », indique Tayeb Aïssiou, l’un des
promoteurs du projet d’exploitation. En
outre, le Premier ministre a fait part de sa
volonté de voir l’importation de fourrages
baisser : « Il faut que tout soit autonome.
Vous devez produire l’aliment du bétail ici,
vous en avez les espaces et les capacités. Il
faut éviter l’importation», a-t-il estimé. C’est
en ce sens que le chef de l’Exécutif a plaidé
pour la production in situ de l’alimentation
des élevages. Abdelmalek Sellal a en outre
visité le projet de réalisation d’une centrale
de production électrique de 1 262 mégawatts, pris part à la remise de clés dans le
cadre de l’attribution de 7 600 logements au
niveau du pôle urbain de Berrebih, à l’inauguration d’un hôpital de 240 lits ainsi que le
projet de dédoublement du système d’alimentation en eau potable dans le cadre de
la modernisation du réseau de distribution
de la ville de Djelfa. 
ACTUJOURD'HUI l u n d i 1 1 a v r i l 2 0 1 7 3
Abdelmalek Sellal, Premier ministre : « Les réalisations d’établissements
scolaires par exemple n’ont pas été gelées. Notre politique de développement a
été bâtie sur le principe de l’égalité sociale et du développement équitable de
toutes les régions du pays »
Le nouveau modèle de croissance dévoilé
La barre haute !
Le nouveau modèle de croissance économique, adopté par le
gouvernement en 2016 dans la perspective de diversification et de
transformation structurelle de son économie, a été rendu public hier par
le ministère des Finances. Le plan, élaboré par un groupe d’experts, mis
en route en trois phases, table sur une croissance soutenue du PIB hors
hydrocarbures de 6,5% au cours de la prochaine décennie.
PAR FARID MESSAOUD
La première phase, étalée sur
trois ans (2016-2019), consiste à faire décoller la nouvelle politique de
croissance. Le gouvernement formule
ici une sorte de contrat de performance, faisant évoluer la part des
différents secteurs d’activité dans la
valeur ajoutée. Pendant la deuxième
phase (2020-2025), l’Exécutif va instaurer une période de transition, devant permettre la réalisation du potentiel de rattrapage de l’économie,
qui sera suivie de la phase de stabilisation ou de convergence (20262030), à la fin de laquelle l’économie
nationale épuisera son potentiel de
rattrapage et les différentes variables
de l’économie convergeront vers leur
valeur d’équilibre. La partie est-elle
jouable, en ces temps de baisse des
revenus du pays ? Le gouvernement
procède ainsi par étape, plaçant la
barre haut en s’éloignant des plans
minimalistes d’avant. Il s’est imposé
d’aller le plus loin possible dans la
réorganisation de l’économie nationale, avec des objectifs chiffrés. Ainsi, le nouveau modèle de croissance
cible un taux de croissance hors hydrocarbures de 6,5% par an entre
2020 et 2030, une élévation sensible
du revenu du PIB par habitant qui
devrait être multiplié par 2,3 fois, et
le doublement de la contribution du
secteur industriel dans le PIB, soit
10% contre 5,3% actuellement. Cela
ne sera cependant réalisable que s’il
y a une mise à niveau aussi étendue
que possible dans un certain nombre
de secteurs et un renforcement intersectoriel. Il est du reste question de
la modernisation du secteur agricole
en vue d’atteindre les objectifs liés à
la sécurité alimentaire et à la diversification des exportations. L’énergie
fait partie également des branches
prioritaires dans cette nouvelle stratégie économique, mais avec des éléments nouveaux que les experts ont
intégrés dans le plan dont il s’agit. En
effet, le pays y affirme qu’il veut se
défaire de la dépendance aux hydrocarbures, en réorganisant autrement
le secteur.
LE JUSTE PRIX
DE L’ÉNERGIE
Dans cette optique, le nouveau modèle de croissance table sur l’objectif
de transition énergétique qui permettra notamment de réduire de
moitié le taux de croissance de la
consommation interne d’énergie, en
donnant un « juste prix » à l’énergie
et en n’extrayant du sous-sol que ce
qui est strictement nécessaire au développement. Enfin, le gouvernement souligne la nécessité de ne pas
trop tirer sur les réserves d’hydrocarbures et de ne pas fermer les yeux sur
le gaspillage d’énergie. L’autre objectif concerne la diversification des exportations pour soutenir le financement de la croissance économique
accélérée. Pour le réaliser, la nouvelle politique du gouvernement
compte sur la dynamique des secteurs en développant de nouvelles
branches qui prendront le relais des
hydrocarbures et du PTP. La profondeur de cette transformation structurelle de l’activité productive et la rapidité avec laquelle le secteur indus-
triel doit émerger constituent une
première difficulté à laquelle l’économie nationale sera confrontée au
cours de son processus de diversification, est-il mentionné dans le document portant nouveau modèle de
croissance économique. Sur le terrain de l’investissement, l’évolution
requise pour réaliser ces transformations structurelles devra relier l’investissement hors hydrocarbures à
l’évolution de la productivité du capital investi. Il est simulé dans ce
cadre un niveau de croissance de la
productivité globale des facteurs qui
permettent de réaliser des croissances plus élevées. A cet effet, l’amélioration de la productivité globale des
facteurs devra cibler aussi bien l’investissement privé que public. C’est
pourquoi, y est-il relevé, une seconde
consolidation budgétaire devra graduellement intervenir dès 2025
visant à réduire les dépenses d’équipements inscrites directement dans
le budget de l’Etat, sous la condition
de mettre en place un nouveau système national d’investissement en
faisant appel aux partenariats publics/privés (PPP). Sur le plan de la
solvabilité externe, le nouveau modèle économique vise la réduction du
gap entre les importations et les exportations hors hydrocarbures, et ce,
à travers deux dimensions « essentielles » : la mise en place d’une politique soutenue d’efficacité énergétique et de développement des énergies renouvelables qui permet de dégager un surplus conséquent de production d’hydrocarbures exportable ;
l’accélération du rythme des exportations hors hydrocarbures (agricultu-
re, industrie, services). Et la question
des importations dans tout cela ? Les
experts ayant établi ce modèle de
croissance estiment que les simulations montrent que sans un frein à
l’explosion des importations observées au cours des dernières décennies, aucune croissance économique
soutenable n’est possible.
Y METTRE DE LA
VOLONTÉ POLITIQUE
Ainsi, l’économie nationale doit négocier au cours de sa transition vers
la vision 2030 quatre contraintes majeures: l’ampleur des transformations
de sa structure productive, l’évolution de l’endettement interne, la solvabilité externe et la transition énergétique qui permettra d’augmenter
les exportations d’hydrocarbures et
de s’arrimer au train du nouvel ordre
énergétique mondial. Les experts formulent par ailleurs une série de recommandations nécessaires à la mise
en œuvre de cette nouvelle stratégie
économique, invitant le gouvernement à y mettre de la volonté politique. Avec une forte volonté politique,
préconisent-ils, et un suivi au plus
haut niveau, il est possible de se
concentrer sur certains secteurs critiques qui permettront de créer la dynamique de changement nécessaire
avant d’enclencher les réformes en
profondeur. Parmi ces réformes, le
document cite la révision du statut et
la composition du comité Doing Business, en intégrant en son sein non
Mourad El Besseghi, expert financier
seulement des représentants concernés du gouvernement et du secteur
privé, mais aussi des chercheurs et
consultants dont la présence apportera rigueur scientifique et vision
large en matière de développement
économique. Le second volet concerne le financement de l’investissement
à travers la mise en place d’un « véritable système national d’investissement » dans les équipements publics,
la reprise de la réforme du système
bancaire et le développement d’un
marché des capitaux. Le troisième
axe des recommandations porte sur
la politique industrielle dont l’objectif de diversification projeté sur la
prochaine décennie impose de fortes
accélérations de la croissance des secteurs. Le quatrième axe se rapporte à
la territorialisation du développement industriel par la réorganisation
de la gestion du foncier industriel et
son intégration avec notamment la
révision des missions de l’ANIREF et
l’élaboration d’un nouveau programme de zones pour soutenir le développement industriel de l’Algérie à
l’avenir. Le cinquième axe consiste à
assurer la sécurité énergétique et la
diversification des ressources énergétiques, et ce, à travers un programme
d’efficacité énergétique couplé à un
programme industriel et technologique de développement des énergies
renouvelables et de sécurité énergétique. Enfin, il est proposé que la nouvelle vision économique soit accompagnée par une administration économique « efficace ». 
«Il faudra affronter tous les chantiers de façon cohérente, 2030 c’est demain»
PAR MOUNA AÏSSAOUI
La manière dont le gouvernement compte
appliquer le nouveau modèle de croissance
économique, adopté en 2016 dans la perspective de diversification et de transformation
structurelle de son économie, et qui sera
exécuté en trois phases, fait réagir les spécialistes du domaine.
Pour l’expert financier Mourad El Besseghi, audelà des projections des chiffres et agrégats
économiques, il y a deux axes stratégiques qui
se dégagent dans ce nouveau modèle de croissance 2017-2030. Selon lui, le premier a trait à
cette volonté de défaire l’économie de l’Algérie de cette dépendance quasi totale des hydrocarbures comme ressource avec tout ce qu’elle
comporte comme risque en tant que matière
épuisable et comme ressource soumise aux
aléas du marché et aux vicissitudes de la politique dans le monde. «Ceci passe inévitablement par la diversification de l’économie, un
renforcement du potentiel industriel, une agri-
culture forte et moderne et des services
(y compris financiers qui doivent subir une
profonde réforme) dynamiques et performants», expliquera M. El Besseghi. Il s’agira,
pour lui, de donner la priorité aux secteurs
dans lesquels l’Algérie dispose d’avantages
comparatifs intéressants. L’amélioration des
recettes hors hydrocarbures devient ainsi un
objectif majeur et l’unique issue pour sortir de
ces récurrentes turbulences.
Le second qui découle du premier est relatif à
l’implication plus importante du secteur privé
dans cette croissance économique, ajoutera-til. L’expert financier estime que « la mise en
place d’une politique motivante est la voie
royale pour inciter la création d’entreprises
avec un accompagnement plus soutenu et la
levée des contraintes qui ont toujours bloqué
le développement du tissu industriel national».
La réforme de la fiscalité est au cœur de cet
accompagnement pour tirer des recettes ordinaires plus importantes mais surtout plus équitables en allant vers des niches et des secteurs
qui échappent à l’impôt. « Avant d’atteindre
les 6,5% de croissance du PIB hors hydrocarbures», il faudra passer par une phase de « décollage» 2017-2019, durant laquelle il sera recherché une «optimisation de la dépense », une
« réduction de la consommation de l’énergie »,
une diminution des « importations improductives » qui ont explosé ces dernières années, etc.
Il faudra rechercher en nous les moyens de «réduire le gaspillage, le gâchis et les dépenses
inutiles », et ce, en revenant très souvent à la
«vérité des prix », au « ciblage des transferts
sociaux ». Cela étant dit, même s’il est facile de
l’énoncer, dira l’expert, il est difficile à mettre
en œuvre sur le terrain, tant les « conséquences
sur le plan social sont insoutenables et incalculables », précisera M. El Besseghi pour qui, les
dépenses en personnel prennent une bonne
part du budget de fonctionnement. La part incompressible des dépenses du budget de fonctionnement vient aux dépens de budget d’équipements et de ses conséquences sur le taux de
croissance du PIB.
Mais cette phase de « décollage » doit les aborder et les affronter, estime-t-il. Elle prépare,
selon lui, la phase dite de « stabilisation » qui
suit celle de 2020-2025 où il est attendu d’atteindre effectivement les 6,5% de taux de
croissance et un taux de participation de l’industrie manufacturière de 10% du PIB.
« Il va de soi que ce modèle ne peut être réalisé
sans qu’il y ait en parallèle une amélioration
de la gouvernance.
Le développement des systèmes d’informations
de collecte des statistiques pour une bonne
prise de la décision, une démarche fondée sur
la concertation avec les opérationnels et une
amélioration des administrations qui entourent et encadrent l’investissement est un passage obligé », indique M. El Besseghi. Avant de
conclure : « Ce n’est pas un rêve de penser à un
doublement du PIB per capita, si tous ces objectifs sont atteints. Il faudra affronter tous les
chantiers en même temps de façon cohérente
et ordonnée. Mais le chemin à parcourir est laborieux. 2030 c’est demain. »
4
mardi 11 avril 2017
Au programme
de la 4e édition
du FIC
Une
économie
ouverte et
diversifiée
PAR THINHINANE MAKACI
Les travaux du Forum
d’investissement et du
commerce (FIC)
s’achèvent aujourd’hui.
Cet évènement,
organisé depuis le
9 avril dernier par le
Centre arabo-africain de
l’investissement et du
développement (CAAID)
a vu la participation de
nombreux chefs
d’entreprise et d’experts
dans les secteurs
économique et
financier. Ses
organisateurs l’ont
voulu comme une
«fenêtre » sur les
opportunités
d’investissement en
Algérie « à l’heure où le
débat national porte sur
la diversification de
l’outil économique », a
déclaré le président du
CAAID, Amine Boutalbi.
Il a affirmé, hier, à
Reporters que la « carte
de la diversification est
possible dans le pays »
grâce à l’investissement
national et étranger.
L’Algérie, a-t-il ajouté, a
« des atouts à faire
valoir. D’abord dans le
secteur de l’énergie
renouvelable et du
solaire, dans lequel elle
peut occuper une
position de leadership
mondial. Ensuite, dans
d’autres domaines
d’activités tel
l’agroalimentaire à
travers ses différents
segments de filière,
mais aussi dans
l’électroménager et
l’électronique grand
public, pour lequel nous
avons déjà des
champions nationaux».
Pour M. Boutalbi, «le
cadre législatif actuel
offre aux investisseurs
l’opportunité de faire
des affaires gagnantgagnant dans notre
pays et le climat des
affaires est en
amélioration
constante». Le contexte
général, a-t-il expliqué,
est favorable pour
réaliser le grand
dessein de la
«coopération sud-sud»
et la construction d’une
relation économique
durable avec les «
partenaires africains et
arabes ».
« Nous sommes
complémentaires et
nous avons besoin les
uns des autres », a-t-il
poursuivi. En marge du
Forum, des contacts ont
été noués, apprend-on,
entre des opérateurs
algériens et omanais
dans les secteurs du
renouvelable et de
l’agroalimentaire.
24 HEURES AU PAYS
Energie / Contentieux sur les superprofits
Sonatrach et Total, la voie amiable
Sonatrach a annoncé hier avoir signé, le même jour à Alger, un accord global avec Total qui vise
« à consolider le partenariat existant entre les deux compagnies ». L’accord a été signé par le P-DG
de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, et le P-DG de Total, Patrick Pouyanne, indique la
compagnie algérienne dans un communiqué.
PAR RACHID BELDI
Cette initiative partagée par les
deux groupes algériens et français
ouvrira la voie à de nouveaux projets
en commun, explique Sonatrach. L’accord paraphé hier permettra, en effet,
aux deux parties de « fructifier leur
partenariat à travers la concrétisation
de nouveaux projets dans l'amont pétrolier, notamment le nouveau cadre
contractuel pour le projet Timimoun,
la poursuite de l'exploitation conjointe
du champ Tin Fouyé Tabankort dans
le cadre d'un nouveau contrat, le développement d'un nouveau projet… »,
souligne la même source, avant d’ajouter qu’il s'agit également d’« élargir la
coopération dans les autres activités,
notamment l'exploration, la pétrochimie, le solaire et le développement à
l’'international », précise Sonatrach. Il
y a lieu de rappeler ici qu’en décembre 2016, les deux groupes avaient
lancé une étude de faisabilité sur un
projet de déshydrogénation de propane et d'une unité associée de production de polypropylène à Arzew, près
d'Oran. La signature de l’accord global
entre Sonatrach et Total intervient
quelques jours seulement après la déclaration faite, jeudi dernier, par le
Premier ministre Abdelmalek Sellal à
propos des contentieux entre le groupe énergétique algérien et les sociétés
françaises Total et Engie.
« La majorité des contentieux qui blo-
quaient les relations économiques bilatérales ont été réglés (…) Il y a désormais un nouvel élan dans la coopération bilatérale, dans le cadre de la
politique nationale de diversification
économique.
Un grand nombre de contentieux entre Sonatrach et Engie et Total par
exemple ont été réglés », avait annoncé le Premier ministre lors d’une
conférence de presse animée conjointement avec son homologue Bernard
Cazeneuve, en visite en Algérie.
Depuis hier, les choses sont encore
plus claires concernant le contentieux
Sonatrach – Total. Notamment sur la
formule à adopter pour le règlement
de cette affaire. Ce sera la voie de
l’amiable, précise le communiqué de
Sonatrach lorsqu’il indique que l’accord signé permettra aussi « le règlement à l'amiable des différends entre
les deux compagnies ».
Pour rappel, Total avait introduit une
procédure d’arbitrage auprès de la
Cour internationale de Genève pour
contester une taxe sur les profits spécifiques, une disposition introduite en
2005 dans la législation pétrolière.
Cette démarche, incommodante pour
le groupe Sonatrach, qui n’a pas tardé
à réduire les marges de manœuvres au
profit d’un partenariat pourtant connu
pour être solide pour avoir tissé ses
longues années en usant de la confiance réciproque.
Avec la signature de ce nouvel accord
décliné en plusieurs opérations à
concrétiser, Sonatrach et Total font
usage de la symbolique lourde pour
illustrer leur réconciliation et, aussi,
leur volonté de rattraper le temps
perdu sous escorte d’une vision d’avenir. Et dans le sillage d’un partenariat
historique. 
Programme d’appui européen au développement rural en Algérie
Des projets pilotes de 20 millions d’euros durant 4 ans
PAR FELLA MIDJEK
Le Programme d’action pilote
pour le développement rural et l’agriculture (PAP-ENPARD) couvre quatre
wilayas du pays pour un coût de 20
millions d’euros financé à parts égales
par l’Algérie et l’Union européenne
(UE), sur une période de quatre ans.
Démarré en septembre dernier, ce
projet concerne Tlemcen, Aïn Témouchent, Laghouat et Sétif. Le PAPENPARD entre dans le cadre de la diversification de l’économie algérienne.
A ce propos, lors du séminaire de lancement, hier, le chef de la délégation
européenne à Alger, John O’Rourke,
dira : «Nous voudrions contribuer
dans la diversification de l’économie
algérienne, qui est un enjeu majeur
actuellement pour l’Algérie et un des
objectifs de l’Accord d’association, par
l’appui au développement des zones
rurales. » En complément à d’autres
projets de coopération, ce programme,
dont le premier plan sera exécuté durant ce mois, vise à redynamiser les
activités productives et génératrices
de revenus, éviter l’exode rural vers
les villes, hausser la part de l’agriculture dans le PIB (Produit intérieur
brut) et créer de l’emploi. Le programme touchera quatre secteurs d’activités, dont l’agriculture, l’agroalimentaire, l’écotourisme et l’artisanat. M.
O’Rourke a attiré l’attention sur le rôle
du tourisme dans les régions rurales,
en Europe, où une dynamique est
créée à travers l’attractivité d’autres
secteurs tels que l’agriculture, l’artisanat et l’industrie légère. Cela a provoqué le retour de beaucoup d’Européens
dans les campagnes, s’est-il réjoui. Il a
souhaité que la partie algérienne
concrétise les actions de ce programme et les adaptera au contexte algérien. Selon l’ambassadeur de l’UE,
« l’Algérie a besoin de ce genre de programme, car elle est importatrice de
beaucoup de denrées agricoles et cela
lui permettrait aussi de développer
d’autres filières et de services dans ses
campagnes». Il sera réalisé par des appels à propositions qui sont faites par
les acteurs locaux, selon leurs besoins
réels, en vue de créer un développement local et durable.
VALORISATION
DES PRODUITS DU
TERROIR ET LEUR
LABELLISATION
Inscrit dans le cadre de l’initiative
Enpard, en appui aux pays voisins du
sud de la Méditerranée, dans le do-
maine agricole et rural, ce programme
a été élaboré après une période de six
mois qui a permis de poser des diagnostics afin de déterminer ses actions. Il s’agit de valoriser les sousproduits agricoles et ruraux dans les
quatre wilayas pilotes pour le généraliser éventuellement aux autres. Ces
wilayas présentent un potentiel élevé
pour une approche participative, selon le Directeur général des forêts, Abdelmalek Abdelfettah.
Ce programme va capitaliser les enseignements tirés des expériences des
différents programmes de développement rural initiés par l’Etat depuis
2000, a-t-il ajouté. Ce programme permettra aussi de renforcer la communication et l’information sur les initiatives entrepreneuriales des acteurs locaux, a conclu la même source. Le
choix de ces quatre wilayas n’a pas été
fait au hasard, notamment en matière
d’écotourisme et d’artisanat. C’est le
cas de « Tlemcen qui développe au ni-
veau de son parc national certaines
activités touristiques que nous sommes en train de réglementer ainsi que
de valoriser les produits du terroir», a
indiqué le Directeur général des Forêts. A titre d’exemple, « la cerise de la
région est développée depuis trois ans
sauf que la filière en elle-même n’est
pas bien maîtrisée par la population »,
a-t-il cité. L’objectif, à travers ce programme avec l’UE, est de « créer un
processus du bénéficiaire jusqu’à la
création de coopératives et d’associations afin de labelliser nos produits du
terroir ».
Deux produits de ce genre ont été labellisés, dont la datte Deglet Nour
(Biskra) et la figue sèche de Beni
Maouche (Béjaïa). Cela permettra, selon M. Abdelfettah, d’« améliorer les
conditions de vie des populations rurales et de faire connaître nos produits
». Il s’agit du triptyque écologique,
économique et social, a-t-il souligné.
Pour revenir au choix de Laghouat, les
projets portent sur la réhabilitation de
palmeraies, la production de miel à
travers le jujubier et la réhabilitation
du pistachier de l’Atlas, a ajouté le
Conservateur des forêts, Abdellatif Kacem. Pour Aïn Témouchent, la structuration des organisations agricoles et
non-agricoles seront prises en charge
par le programme européen avec le
renforcement des capacités des agriculteurs. Les besoins de la wilaya portent sur l’écotourisme, l’artisanat et la
valorisation des produits dérivés des
forêts telles que les plantes médicinales et la culture des champignons, selon Ahmed Benarcer, point focal du
projet dans cette wilaya.
24 HEURES AU PAYS m a r d i 1 1 a v r i l 2 0 1 7 5
Santé/Médicaments
Bientôt un arrêté ministériel pour la
vente de psychotropes dans les officines
Dans quelques semaines, un arrêté ministériel sera promulgué pour régir la vente
et la distribution des psychotropes dans les officines comblant ainsi le vide
juridique, apprend-on du Conseil national de l’ordre des pharmaciens (CNOP).
PAR MERIEM KACI
Son président, Lotfi Benbahmed, a fait savoir à Reporters que le
Conseil de l’ordre des pharmaciens
a travaillé pour l'établissement
d'une réglementation pour gérer
cette activité qui sera soumise à la
tutelle pour approbation: «Nous
avons récemment travaillé avec les
pharmaciens hospitaliers, les pharmaciens d’officines et avec des services de direction de l’informatique.
Actuellement, on poursuit ce travail
avec le ministère de la Santé, de la
Population et de la Réforme hospitalière pour qu’une réglementation
soit mise en place dans les plus brefs
délais», a précisé M. Benbahmed.
Les psychotropes, rappelle M. Benbahmed, sont des médicaments qui
soulagent la douleur, «néanmoins,
ils sont susceptibles de faire l’objet
de trafic divers et leur usage peut
être détourné par des toxicomanes»,
déplore notre interlocuteur d’où « le
fait que certains pharmaciens évitent de commercialiser ce médicament en l’absence d’une réglemen-
tation claire et pour ne pas prendre
le risque de tomber sous le coup de
la justice», indique le président du
CNOP qui ajoute que la dispensation de psychotropes dans les officines est sujette parfois à de mauvaises interprétations.
M. Benbahmed a par ailleurs rebondi sur l’affaire des pharmaciens soumis au contrôle judiciaire pour des
affaires liées à la vente de psychotropes : «Il est extrêmement complexe de comprendre où commence
la prise en charge d’un malade et la
tentative de trafic», a-t-il prévenu
en appelant la corporation à la « vigilance ». Tout le monde doit prendre ses précautions pour la vente de
psychotropes au risque d'alimenter
sans le savoir les circuits de la toxicomanie. Ce dernier regrette le fait
que des pharmaciens ont été accusés à tort d’être des trafiquants,
alors qu’ils ne faisaient qu’exercer
leur profession, reconnaissant que
certains sont parfois impliqués, appelant ainsi à régler en urgence la
problématique du vide réglementaire qui existe depuis plus de trente
ans. Pour rappel, et en attendant
l'arrêté ministériel annoncé, le viceprésident du CNOP, Noureddine
Bettioui, a appelé récemment les
pouvoirs publics à prendre des mesures préventives qui mettent le
pharmacien à l’abri lors de la ges-
tion du dossier des psychotropes, et
ce, à travers la délivrance d’ordonnances empêchant toute fraude et la
consultation en permanence du fichier des malades qui ont besoin de
ces médicaments afin d’éviter tout
dérapage. 
Lutte antidrogue
24 744 comprimés psychotropes saisis à Ghardaïa
DE GHARDAÏA, GHELLAB CHAHINEZ
Selon les services de la Sûreté, cette opération est la plus importante jamais
réalisée dans le pays. Elle a permis de saisir 24 744 comprimés psychotropes et
plus de 100 kilogrammes de kif traité ainsi que 4 225 ml de liquide anesthésiant
concentré. L'enquête de police a commencé sur la base d'indications selon
lesquelles les prix des psychotropes avaient étrangement baissé, ce qui dénote
d'une abondance de l'offre chez les dealers. Après vérification et une filature de près
d'un mois, les services de police ont perquisitionné les domiciles de 8 présumés
trafiquants, âgés entre 20 et 32 ans. Lors de ces perquisitions, outre la quantité de
psychotropes récupérés, un ordinateur PC et un appareil scanner servant à la
reproduction et aux photocopies de fausses ordonnances médicales, ont été saisis
ainsi qu'un un téléphone portable et un petit lot d'armes blanches.
Santé / Commission d’enquête
La négligence écartée dans la mort
des nouveau-nés à l’hôpital de Batna
PAR WAFIA SIFOUANE
Nous en savons un peu plus sur le décès
tragique de jumeaux nouveau-nés, attribué à
une négligence du personnel soignant de l’hôpital de Merouana, à Batna. La commission d’enquête, dépêchée sur place il y a deux jours par le
ministère de tutelle, a rendu son verdict hier. La
mort de l’un des bébés, celui qui apparaissait sur
les images postées sur les réseaux sociaux, le
bras tuméfié, est due à une maladie congénitale.
« Il s’agit de jumeaux nés au bout de 34 semaines de grossesse ; donc ce sont des prématurés.
De plus, ils sont issus d’un mariage consanguin.
Le nouveau-né Djawed est mort quelques minutes après sa naissance suite à des difficultés respiratoires, quant à son frère jumeau, Djedi, il est
décédé vingt jours plus tard à cause d’une maladie congénitale qui empêchait sa croissance. Les
services de l’hôpital ont tout fait pour sauver le
bébé allant même jusqu’à lui amputer le bras tuméfié », a déclaré Omar Beredjouane, inspecteur
général du ministère de la Santé. L’annonce a été
faite pour apaiser les tensions et répondre à
l’opinion publique qui a accusé les services de
l’hôpital de négligence après la publication sur
la toile de la photo du bébé décédé.
D’autre part, il était question de faire le point
sur la mort de la jeune Norhane, 12 ans, décédée
jeudi dernier à Tipasa après dix jours de coma
au lendemain d’une injection de vaccin contre la
rougeole et la rubéole, où le même responsable a
révélé que le décès de la petite fille « n’avait rien
à voir avec le vaccin, mais a été causé par une
méningite ».
Dans la foulée, il a abordé le « fameux » vaccin
qui a suscité la crainte des parents et fait l’objet
d’une campagne nationale de vaccination du 6
au 16 mars dernier dans l’Education nationale.
M. Beredjouane a affirmé que plus de deux millions d’enfants, âgés entre 6 et 14 ans, ont été
vaccinés contre la rougeole et la rubéole. Un véritable échec pour le ministère de la Santé si l’on
considère qu’il avait prévu de vacciner 8 millions
d’enfants. Cependant, il a annoncé une nouvelle
campagne de vaccination contre la rubéole à la
prochaine rentrée scolaire.
323 CLINIQUES PRIVÉES
FERMÉES
Par ailleurs, M. Beredjouane a affirmé que dans
le cadre des inspections habituelles effectuées
par ses services, sur 6 342 cliniques privées, 323
ont été fermées en 2016 sur le territoire national
tandis que 1 432 autres ont été sanctionnées (entre mises en demeure du personnel et avertissements). Le même responsable a aussi déclaré que
ses services ont procédé à des contrôles inopinés
au niveau de 10 696 établissements de santé publique en 2016 à l’issue desquels plusieurs sanctions « ont été ordonnées ». « Pour nous, il n’y a
pas de différence entre établissement étatique ou
privé du moment qu’ils offrent des services de
santé, notre but est d’avoir un système de santé
unifié », a déclaré M. Beredjouane. 
Gestion des ressources
en eau potable
L’Algérien
consomme 100
litres d’eau de
«trop» et 50%
de la production
gaspillés !
PAR WAFIA SIFOUANE
La comparaison est édifiante !
L’Algérien consommerait en
moyenne 180 litres d’eau potable par
jour, soit 100 litres de plus qu’un
Parisien. C’est ce qu’a indiqué hier le
directeur central de gestion d’eau
potable au ministère de tutelle,
Ismaïl Amirouche, invité du forum
d’El Moudjahid. « L’Algérienne des
eaux produit 8 millions m3 par jour
d’eau, soit 3,3 milliards m3 par an ; la
dotation en eau potable de l’Algérois
est passé de 128 litres par jour durant
les années 1980 à 180 litres depuis
2007 », a-t-il fait savoir en soulignant
la diversité des ressources en eau
potable. En effet, pour répondre à la
demande du citoyen, l’alimentation
en eau potable provient à 50% des
eaux souterraines, 35% le sont des
barrages et seulement 15% des
stations de dessalement. Rappelons
que l’Algérie possède actuellement
75 barrages, dont neuf en
construction. Le responsable a aussi
affirmé qu’aujourd’hui, 70% de la
population algérienne reçoit de l’eau
potable quotidiennement, dont
36% en. Cependant, 16% de la
population continue à recevoir de
l’eau potable 1 jour/2, tandis que 14%
1 jour/3. « Notre but est d’éliminer le
1 jour sur trois et d’aller au moins vers
1 jour/2, nous ne comptons pas
généraliser la distribution toute la
journée pour ne pas alimenter
davantage les fuites en eau qui sont
considérables», a déclaré
M. Amirouche. Sur ce dernier point, le
responsable a affirmé que le taux de
déperdition en eau avait atteint 50%
de la production. De ce fait, le
ministère des Ressources en eau a
engagé une vaste opération de
réhabilitation du système de
distribution qui a coûté plus de
50 milliards de dinars. « Suite à des
études sur le terrain, nous avons
constaté que la réhabilitation du
système de distribution et la lutte
contre les fuites sont plus
bénéfiques que la réalisation d’une
station de dessalement ; depuis
juillet 2007, date de début des
travaux de rénovation, nous arrivons
à récupérer plus de 3 millions m3 par
jour », a-t-il fait savoir en ajoutant :
«Nous allons vers le système de
télégestion, déjà installée dans
39 villes ». S’agissant des entreprises
qui sous-traitent la gestion de l’eau
pour l’Algérienne des eaux, dont
SEAAL, le responsable a qualifié ce
partenariat de très rentable et
d’efficace. Toutefois, il a annoncé que
les 572 communes dont la gestion
en eau potable est faite sous les
régimes communaux vont bientôt
être intégrées au réseau de l’ADE.
Interrogé sur le risque de sécheresse,
le responsable a affirmé que pour les
zones alimentées par les eaux des
barrages, « il y a de quoi résister à
deux années de sécheresse », a-t-il
fait savoir en ajoutant : « Depuis la
sécheresse de 2001 où l’Algérie avait
même envisagé d’importer de l’eau,
l’Etat a élaboré une bonne stratégie
pour la production et la préservation
de l’eau, d’abord avec la
diversification des ressources, mais
aussi une répartition équitable des
ressources sur l’ensemble du
territoire national ». Il est à noter que
l’Algérie dispose de plus de 18
milliards m3 de ressources en eau
mais, seules 10 milliards sont
exploitées.
6
mardi 11 avril 2017
MSP
Abderrazak
Makri appelle au
«changement»
PAR FARID MELLAL
«Il est faux de dire que les
jeux sont déjà faits», a dit,
entre autres, le président
du MSP lors d’un meeting
populaire à Koléa.
Le président du
Mouvement de la société
pour la paix (MSP),
Abderrazak Makri, a choisi
de clore son premier jour
de campagne, dimanche
dernier, à Koléa, dans la
wilaya de Tipasa, par un
meeting populaire. Sur
place, il a pratiquement fait
le plein de la salle des
conférences de l’APC de
Koléa. Peu auparavant, il
s’est fait guider à travers
les artères et le marché de
la ville par le président de
l’APC de Koléa et tête de
liste de l’alliance MSP-FC à
Tipasa, Djillali Hemaïdi
Zourgui. Abderrazak Makri,
qui arrivait de la capitale où
il avait officiellement donné
le coup d’envoi de la
campagne électorale du
mouvement MSP, a déclaré
avoir « un programme et
des hommes ». « Nos
candidats ont les mains
propres et blanches», a-t-il
lancé à une assistance
composée d’hommes, de
jeunes gens et de mères de
famille, visiblement acquis
à sa cause. «Il ne faut pas
céder à ceux qui disent que
les jeux sont faits. Cette
intox provient des partis
qui ont déjà une base
électorale», a-t-il renchéri,
tout en répétant à maintes
reprises qu’il faut «se
mobiliser et faire face à la
fraude ». C’est sur cet élan
qu’il a «demandé à
l’administration d’être
neutre». M. Makri a
également dit «adresser
des messages au peuple et
aux partis au pouvoir : «Ce
sont les partis qui ont
accédé aux commandes du
pays grâce au bourrage
des urnes et la complicité
de l’administration qui ont
mené l’Algérie à la faillite.»
«Nous avons déjà tiré la
sonnette d’alarme en 2012
alors que le pays
connaissait une embellie
financière. Si vous nous
accordez vos voix,
l’autosuffisance alimentaire
sera concrétisée en Algérie
dans cinq ans et en vingt
ans, le pays aura une
industrie florissante», a-t-il
aussi promis. Avant lui, une
candidate sur la liste MSP
de Tipasa avait harangué
l’assistance, leur disant que
«les électeurs peuvent tout
aussi bien se mobiliser afin
de faire barrage à la fraude
et de surveiller le décompte
des voix». «Ça commence
bien. La campagne a bien
démarré», a dit M.Makri,
réjoui par le tonnerre
d’applaudissements et de
youyous de l’assistance. Il
a de même invité la presse
à «positiver l’opération
politique». «Le scrutin du 4
mai prochain est une
occasion civile et politique
pour réaliser le
changement, pour sauver
le pays», a-t-il réitéré.
24 HEURES AU PAYS
Législatives / Yennoun éclipse Benyounès
Deux meetings en même temps pour
deux partis à Bordj Bou Arréridj !
Deux meetings pour deux partis,
Fadle et MPA, ont été,
apparemment, programmés dans
la même salle à la même heure !
PAR M. ALLOUACHE
Cette situation inédite a contraint Amara
Benyounès à réduire la rencontre avec ses militants
en un bref point de presse, tenu dans l’enceinte de
l’ancien cinéma Rex. Durant plus de deux heures, le
président de Fadle, Tayeb Yennoun, lui, a largement eu le temps d’étayer le programme de son
parti face à une salle à moitié pleine. Pour lui, tous
les partis doivent être traités sur un pied d’égalité
et qu’il faut empêcher l’argent sale de s’immiscer
dans la campagne. « Nous sommes présents dans 37
wilayas, mais nous entrons en lice dans deux wilayas, Bordj et Tlemcen, pour combattre la politique de la chaise vide. Notre programme est tout
simplement inspiré de la base populaire. J’écoute
les citoyens et j’essaie de réagir en conséquence.
Mais il faut d’abord œuvrer dans le changement des
mentalités ». Juste en face, Amara Benyounès, lui,
résume son allocution en focalisant sur le chapitre
économique. « L’Algérie a tous les moyens pour diversifier son économie au lieu de s’accrocher éternellement à la sacro-sainte rente pétrolière », dira-
Amara Benyounès
t-il. Pour lui, le socialisme est un modèle « caduc »
qu’il faut mettre aux oubliettes avec la chute du
mur de Berlin et l’implosion de l’URSS, et passer à
l’économie de marché. « Nous sommes en train de
régler un problème économique par une action économique. Autrement dit, s’il y a une pénurie de
pomme de terre, nous l’importons tout simplement.
Or, l’économie ne fonctionne pas de cette façon.
J’étais ministre du Commerce et je sais de quoi je
parle. » Benyounès a tenu à revenir sur l’interven-
Tayeb Yennoun
tion militaire unilatérale de Trump en Syrie, en la
condamnant vivement tout en exhortant les citoyens à aller voter massivement pour ne pas être
« la proie » entre les mains des conspirateurs qui
« veulent la tête de Bachar El Assad ». « Mais pourquoi l’éliminer ? Est-ce que l’élimination physique
de Saddam et de Kadafi a apporté un plus, ne seraitce qu’améliorer la situation dans ces deux pays ?
Donc la lucidité est de mise », conclut-il, avant de
se rendre à M’sila. 
Programmes économiques
La classe politique gagne en maturité,
selon Mustapha Mekidèche
PAR MARIAM HOUALI
Quels sont les slogans, les discours et program-
mes économiques des partis politiques en course
pour les législatives ? Ce sont à ces questions-là que
le vice-président du Conseil économique et social
(Cnes) a tenté de répondre lors de son intervention,
hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Jugeant prématuré d’évaluer le contenu de
ces programmes, «qui peuvent évoluer en cours de
campagne», Mustapha Mekidèche a estimé, cependant, qu’il ne suffit pas d’avoir un consensus social
pour pouvoir aborder l’étape «difficile» dans laquelle se trouve le pays depuis plus de trois années.
S’interrogeant, d’autre part, de savoir si un consensus politique ne serait pas en train de se construire
et, si c’est le cas, quelles sont, alors, les positions
des uns et des autres partis par rapport aux grands
défis face auxquels est confronté l’Algérie. Après
avoir décortiqué certains des programmes, le viceprésident du Cnes, a affirmé avoir relevé un progrès
«très significatif» en ce qui concerne l’élaboration
de leurs contenus économiques, «tous partis confondus», observant, à ce propos, que la classe politique
est en train de gagner «globalement» en maturité.
Mustapha Mekidèche a, en outre, noté dans ce sens,
des «éléments de convergence» en ce qui concerne,
par exemple, la maîtrise budgétaire, «qui apparaît
comme un élément incontournable», les destinataires des transferts sociaux, la promotion des énergies renouvelables, la réforme fiscale et la promotion du secteur privé. Quid des niveaux de perception de l’opinion publique vis-à-vis de ces programmes ? « Elle est devenue plus affutée, compte tenu
de l’élévation du niveau global de la population
face à la gravité de la crise à laquelle est confronté
l’ensemble de la société, et est plus apte à débusquer les slogans populistes ou électoralistes », a-t-il
assuré. Analysant un peu plus loin que les divers
slogans de campagne utilisés par les candidats ont
un aspect «symbolique et psychologique». « Il faut
s’intéresser davantage à la crédibilité des programmes en ayant à l’esprit la gravité de la crise et de
son amplitude», a plaidé Mustapha Mekidèche. Notant, par ailleurs, que ce qui est récurent dans l’ensemble des propositions des partis candidats aux
législatives, c’est cette nécessité d’avoir comme
préalable «la sécurité et la stabilité» de la nation à
travers le renforcement «de nos moyens de défense
et d’intelligence». Il ne peut, en effet, y avoir
d’émergence sans paix et sans stabilité. Pour lui, il
existe des éléments de consensus entre les prétendants à la députation sur les aspects relatifs au soutien à l’économie productive, «que ce soit par la
ré-industrialisation, le développement de nos productions agricole et agroalimentaires que les services, y compris ceux du numérique». 
tion ». Dans le même temps, il est question de « redynamiser l’activité économique, en particulier,
dans l’industrie, l’agriculture, l’énergie et le tourisme avec ses pendants qui sont la promotion de la
culture et de l’artisanat ». De l’avis de cette formation politique, cette ambition «implique de bâtir
une école qui éveille les consciences, un enseignement ouvert sur la modernité et un système de formation qui assure une qualification à tous les jeunes du pays ». Tout comme elle requiert « la
construction d’un système de santé où l’accès à des
soins de qualité est garanti pour tous ». « Le RCD
est convaincu que c’est par le travail et la solidarité
envers toutes les couches fragiles de notre société
que nous prendrons le chemin du progrès pour renouer avec l’ambition de nos aînés qui ont donné
leur vie pour l’Algérie », lit-on dans le programme
de ce parti. Evoquant la question identitaire, le
RCD estime que « la reconnaissance de tamazight
comme langue officielle aux côtés de la langue arabe est une avancée, mais il est, cependant, nécessaire de mobiliser les moyens humains et matériels
pour faire figurer tamazight sur l’affichage public,
les panneaux de signalisation routière, son usage
dans les gares routières, ferroviaires, les aéroports
et les ports ainsi que sa généralisation, aussi bien
sur les édifices des institutions publiques que les
services et entreprises des secteurs étatiques ». Au
plan de l’organisation administrative, le RCD plaide
en faveur de la dissolution des « daïras inutilement
budgétivores en transférant leur personnel et les
budgets correspondants au profit des communes
qui sont dépourvues en employés qualifiés ». Au
plan des libertés, il s’agit, pour ce parti, de donner
le droit aux associations d’activer dès le dépôt du
dossier de création auprès de l’autorité administrative compétente, ajoutant qu’il est nécessaire de
supprimer le dispositif de contrôle permettant à
l’administration de s’immiscer dans le fonctionnement des organes de l’association ». Par ailleurs, et
dans le domaine économique, le RCD appelle à la
relance de l’économie. « Lourdement dépendante
des hydrocarbures, la relance passe par un décollage de l’industrie, un secteur qui ne contribue qu’à
hauteur de 5% du PIB depuis les années 2000 ». Il
s’agit donc, d’une «réforme structurelle profonde
qui consiste à mettre fin à l’instabilité du cadre juridique dans l’administration de l’économie et partant du secteur de l’industrie en confiant la politique industrielle à un panel d’experts pluridisciplinaires sous l’autorité politique directe du Premier
ministre issu de la majorité parlementaire ». 
RCD «Il est toujours possible de prendre le bon cap »
PAR NADIA BELLIL
Le Rassemblement pour la culture et la dé-
mocratie (RCD) a rendu public son programme
électoral dans lequel il décline ses principales aspirations. « Le RCD milite pour la construction d’un
Etat consacrant la citoyenneté et le respect des
droits de l’Homme, qui garantit l’égalité des chances et organise la solidarité », lit-on dans ce programme qui précise que c’est ce pourquoi le parti a
opté pour sa participation aux prochaines élections
législatives. Aux yeux de la formation de Belabbès,
« il est toujours possible de prendre le bon cap, de
se ressaisir et d’entreprendre les changements salvateurs que requiert la situation ».
Le changement requiert, selon le Rassemblement,
« la Mobilisation de l’ensemble des potentialités
socioéconomiques du pays, un planning rigoureux,
des opérations concrètes et un contrôle des états
d’avancement à tous les niveaux ». Dans cette optique, le RCD ne manquera pas à appeler à « une
mobilisation citoyenne » pour, dit-il, « changer la
donne ». Evoquant ses ambitions, le parti fera état
« de libérer l’individu grâce à une citoyenneté pleine et entière matérialisée par l’égalité en droits et
la promotion des libertés publiques et d’organisa-
mardi 11 avril 2017
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PHOTO : NEWPRESS
CARNET DE CAMPAGNE
Panneaux d’affichage
Portraits discrets et qualité minimaliste
Au premier jour de la campagne des législatives, les Algériens ont commencé à découvrir - timidement -,
dimanche dernier, les premiers portraits des candidats apposés sur les panneaux d’affichage, parmi lesquels
ils vont avoir à porter leur choix lors du scrutin du 4 mai prochain.
PAR MARIAM HOUALI
A l’ère du numérique et des réseaux sociaux, des spécialistes de la communication
continuent de croire au pouvoir attractif de
l’affichage. C’est l’avis de Fatima Taïbi, enseignante à l’École nationale de journalisme et des
sciences de l’information selon laquelle «l’affiche reste le support le plus important en matière de communication visuelle entre l’électeur
et le candidat».
Mais quid de la conception et de l’utilisation ?
Si on en croit Mme Taïbi, qui s’exprimait sur
les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale,
les partis politiques ont une vision «minimaliste» quant à la qualité des affiches qu’ils donnent à voir de leurs candidats, de même que
des messages verbaux et non verbaux qu’ils
tentent de transmettre pour séduire le maximum d’électeurs. C’est dire que pour attirer
l’attention des potentiels votants en faveur
leurs listes, les partis politiques devraient accorder plus d’importance à la conception de
leurs affiches électorales, en y mettant «plus
d’originalité». En effet, l’affiche, support de
prédilection de communication entre l’émetteur et le récepteur est l’outil de contact entre
expéditeur et destinataire d’un message transmis pour un objectif bien déterminé. Interrogés
dans ce sens, par la Chaîne III, des spécialistes
remarquent qu’en politique, « la conception de
l’affiche qui doit être un atout reste en deçà des
principes fondamentaux de la communication »
et « loin du message à véhiculer pour captiver
Bordj Bou Arréridj
Le PT soulève le premier couac de campagne
DE BORDJ BOU ARRÉRIDJ, M. ALLOUACHE
C’est parti pour trois semaines de
campagne et de casting pour galvaniser
les foules en vue d’engranger un
maximum de voix le jour du scrutin, et au
passage, faire dissiper le spectre de
l’abstention qui plane. Et c’est le PT qui a
ouvert le bal à Bordj, avec le premier
couac de campagne que la secrétaire
générale Louiza Hanoune n’a pas
manqué de soulever. «D’abord, je tiens à
m’excuser auprès des citoyens, venus
nombreux et qui ont dû patienter un peu
plus que prévu, à cause de quelques
couacs dans les préparatifs, notamment
l’absence d’estrade et de sonorisation
jusqu’à la dernière minute », justifie-t-elle
son retard avant d’entamer son discours.
Face à l’assistance, l’oratrice a tenu à
égrener la liste de son parti à Bordj, pour
dire que « les partisans candidats sont
issus de la classe moyenne qui vit de son
savoir-faire et de ses compétences ».
Sans tarder, la secrétaire générale du PT
passe en revue la situation sur les scènes
nationale et internationale, qu’elle juge
« explosive », en imputant l’état des lieux,
et sans aller par quatre chemins, au
« capitalisme sauvage ». Localement
parlant, Mme Hanoune a dressé un
tableau peu reluisant tous azimuts.
Depuis 2014, « la dégringolade des prix
du pétrole, selon elle, a donné naissance
à la restriction budgétaire qui a fait des
victimes collatérales, notamment parmi la
classe moyenne qui a vu son pouvoir
d’achat dégringoler». Elle revient sur la
scène internationale pour tirer à boulets
rouges sur la Ligue arabe qu’elle qualifie
«d’incompétente» et même de «complice»
en adoptant l’option de deux Etats,
Palestine et Israël. Comme elle n’a pas
oublié de condamner la dernière
intervention américaine en Syrie qui a fait
plusieurs victimes. « Après le Vietnam,
l’Irak, la Libye, qui croira encore aux
arguments bidon des Etats-Unis pour
justifier une intervention armée dans un
pays souverain ? Ceci dit, nous, au PT,
nous ne défendons point le régime syrien,
mais nous disons que c’est au peuple
syrien de prendre son destin en mains »,
martèle-t-elle. Retour au vif du sujet,
l’oratrice soulève « les deux poids, deux
mesures » des médias lourds publics
dans la couverture de la campagne, tout
en saluant la presse libre et encourageant
la liberté de la presse. Tamazight, un autre
volet évoqué dans le meeting du PT. A ce
propos, Louiza Hanoune a tenu à dire que
le long combat mené par de fervents
défenseurs a été couronné par
l’officialisation de cette langue qui
incarne l’amazighité de l’Algérie.
Concernant les indécis, la secrétaire
générale du PT juge que « tout citoyen a
le droit de s’abstenir à partir du moment
où il en a assez des promesses non
tenues des politiques ». L’école, la santé,
l’emploi, l’évasion fiscale et la corruption,
d’autres thèmes sur lesquels l’oratrice est
revenue sans ménagement.
l’intérêt des gens destinataires » de ce dernier.
«L’affiche n’est pas seulement une formalité à
accomplir pour remplir une obligation», laisset-on entendre. D’ailleurs, l’affichage, au premier jour de la campagne électorale pour les
élections législatives du 4 mai, était on ne peut
plus timide les panneaux réservés à cet effet ne
contenant que quelques affiches des partis et
candidats indépendants sur les 17 listes, dont
15 formations politiques et deux listes indépendantes en lice dans la wilaya d’Alger à titre illustratif. Pour le cas des deux listes indépendantes en lice à Alger, leurs affiches étaient
rares à travers les différentes communes de la
capitale, a constaté un journaliste de l’APS qui
fait part de dépassements en matière de nonrespect des espaces consacrés à chacun des partis. Ils ont été notamment constatés dans les
quartiers de Bab El Oued et Ouled Fayet.
La wilaya d’Alger a consacré 1 480 espaces
pour l’affichage des listes électorales au titre
des législatives du 4 mai. Pour ces panneaux,
elle a choisi un modèle unifié pour l’ensemble
des communes, prenant en compte les conditions permettant leur consultation facile et
celles à même d’assurer la circulation des piétons. 
Oum El Bouaghi
Peu d’engouement des
citoyens et l’affichage
anarchique fait son entrée !
D’OUM EL BOUAGHI, KADER M.
Alors que pas moins de 13 listes partisanes
comptant le RND, le FLN, le MSP, Enahdha, le
FFS, le Front El Moustakbel, Khat EL Acil... et
3 listes indépendantes sont en lice pour les
joutes électorales du 4mai 2017 c’est plutôt un
début timide de la campagne électorale à Oum
El Bouaghi qui a été remarqué au premier jour
(dimanche). Car peu d’engouement est affiché
par les citoyens avec une absence remarquée
de l’ambiance électorale de jadis. En effet, les
citoyens vaquaient en ce dimanche pluvieux et
froid à leurs occupations le plus normalement
du monde.
Les panneaux d’affichage des photos et listes
des candidats à l’Assemblée Populaire Nationale sont demeurés plutôt en majorité vides,
exception faite pour un indépendant et une
liste d’un parti politique.
Cependant comme les campagnes électorales
précédentes, et en dépit des mesures et procédures annoncées par le ministère de l’Intérieur quant à ceux qui pratiquent l’affichage
illégal, voire anarchique dans les lieux publics et autres, voilà que ce dernier s’invite
au premier jour de la campagne. Car l’affichage anarchique d’une liste d’un candidat
indépendant est remarqué de visu par les citoyens du chef-lieu de wilaya dans plusieurs
panneaux. Le candidat en question ne s’est
pas contenté du tableau comportant son nu-
méro, mais il a même piétiné sur celle d’un
autre candidat. Ne se contentant pas de cette
situation, la liste du candidat a fait l’objet
aussi d’affichage anarchique dans les lieux
publics, poteaux, murs... D’autre part, des
échos parvenus font état d’affiches déjà déchirées par des citoyens dans d’autres localités de la wilaya, d’autres panneaux d’affichage ont fait l’objet d’écriture d’expression telles « pomme de terre 100 DA/kg » !
Ainsi la commission de surveillance des élections de la wilaya a déjà du pain sur la planche
avec cette anarchie qui commence à s’installer
déjà au début de la campagne électorale qui
n’augure pour le moment aucun engouement
du moins au chef-lieu de wilaya où il a été
constaté de visu le peu d’intérêt accordé aux
joutes électorales pour le moment. Est-ce que
le fait que les listes et photos des candidats à
l’élection parlementaire n’ont pas été portées
en majorité le premier jour de la campagne à
la connaissance des électeurs ?
S’agit-il d’une mesure de prudence de la part
des états-majors des candidats ? Ou bien une
tactique d’observation pour voir clair ? Enfin
nombreux citoyens se sont interrogés aussi sur
le non affichage des listes des formations traditionnelles bien ancrées dans la région telles
que celles du FLN, RND et autres MSP. Verrat-on plus d’intérêt et engouement de la part
des citoyens dans les jours à venir ? wait and
see ! 
8
mardi 11 avril 2017
CARNET DE CAMPAGNE
Tiaret
Amar Ghoul pour
la décentralisation
de l’économie
vers les HautsPlateaux et le Sud
Le président du parti Tadjamouaa Amel
El Jazaïr (TAJ), Amar Ghoul, a appelé,
dimanche à Tiaret, à élargir le champ de
l’économie nationale vers les HautsPlateaux et le Sud. S’exprimant lors d’un
meeting populaire animé à la maison de
culture Ali-Maâchi, dans le cadre de la
première journée de la campagne
électorale pour les élections législatives
du 4 mai prochain, Amar Ghoul a indiqué
qu’il a choisi le lancement de sa
campagne à partir de la wilaya de Tiaret
pour des considérations économiques et
historiques. Soulignant que « l’économie
nationale sera renforcée si elle se
démarque de la concentration au nord
du pays et s’étend vers le Sud et les
Hauts-Plateaux ». Il a affirmé que Tiaret
est une « région stratégique, pionnière
dans le domaine agricole et les
industries mécaniques, qu’il faut soutenir
avec des infrastructures de base et
l’accélération de la réalisation de ce qui
est programmé, afin de créer la
complémentarité et lancer l’activité
économique en la reliant au réseau
autoroutier et aux chemins de fer ».
M. Ghoul a proposé, dans ce sens, la
création d’entreprises industrielles
agricoles, à l’instar de celles des
équipements et du matériel agricoles et
de transformation, ajoutant que « toutes
les wilayas et toutes les couches de la
société doivent participer au
développement local à travers
l’exploitation des vastes superficies dans
les secteurs agricole et industriel et des
potentialités économiques de chaque
région ».
Il a indiqué, au passage, que l’aspect
économique est un axe important dans
le programme de son parti.
Le président de TAJ a, dans sur un autre
chapitre, salué le rôle de l’Armée
nationale populaire (ANP) et des
différents corps de sécurité dans la
préservation de la stabilité du pays et
son orientation vers le renforcement de
l’économie nationale à travers la mise
sur pied d’usines à travers le pays.
Dans le même cadre, il a appelé à
l’accélération des réformes financières et
bancaires, et à aller vers la production
d’une énergie alternative en dehors du
pétrole et du gaz, indiquant que celle-ci
peut satisfaire les besoins du pays dans
tous les domaines et passer, ensuite, à
l’exportation de cette énergie.
Abordant le programme de son parti,
Amar Ghoul a indiqué qu’il accordait une
grande importance à l’aspect sécuritaire
et à la préservation de la stabilité du
pays à travers la mobilisation de toutes
les couches de la société et la lutte
contre les idées extrémistes
destructrices.
Ce programme propose, dans son volet
économique, la création d’un
département économique au ministère
des Affaires étrangères et des
différentes représentations
diplomatiques du pays afin d’encourager
la communauté nationale à l’étranger à
investir dans le pays et de promouvoir
l’investissement national à l’étranger.
Le président de TAJ a, par ailleurs, appelé
au renforcement du rôle des jeunes,
comme force agissante, dans
l’édification du pays et à leur faire
prendre conscience de la responsabilité
en leur confiant le pouvoir de décision et
leur accordant la confiance dans la
gestion des institutions de l’Etat.
« Il est temps que les jeunes soient
présents au sein des instances de l’Etat
et prennent leurs responsabilités envers
leur pays », a-t-il déclaré. Avant le
meeting, Amar Ghoul a procédé à
l’inauguration du siège de la
permanence de son parti à Tiaret.
Oran
Début timide
de la campagne électorale
Même si aucun président des 20 partis lancés dans la course aux prochaines législatives n’a
choisi Oran pour donner le la à sa campagne électorale, la première journée, dimanche, a
été tout de même mouvementée avec plusieurs meetings tenus à travers les lieux initialement
fixés par la wilaya pour abriter les rencontres des têtes de liste, les militants et les citoyens.
D’ORAN, JALIL MEHNANE
Abdelkader Hadjoudj, leader de la liste
du FLN à Oran, a rassemblé ses sympathisants
à la salle Es-Saâda (ex-Colisée) où il a réaffirmé
la volonté du vieux parti à continuer à être audevant de la scène et confirmer son leadership
lors de la prochaine échéance électorale du 4
mai. Hadjoudj, qui s’adressait à une assistance
nombreuse, a étalé la vision du FLN et sa ligne
d’attaque face à des adversaires politiques qui
veulent à tout prix prendre la place du parti de
la majorité au sein de l’APN. Le FFS, lui, a choisi un lieu symbolique pour lancer sa campagne
électorale devant la Gande-Poste de la place du
Maghreb (ex-La Bastille) avec le professeur à
l’université d’Es-Sénia Rabah Lounici, choisi
par les dirigeants du parti d’Aït Ahmed pour
être tête de liste à Oran. Sous le slogan « El
Hana wa Naâma», l’alliance des partis islamiques HMS et le Front du changement a organisé
dans le bureau du HMS, au boulevard Maâta,
une première rencontre, dans laquelle le professeur Abdelkarim Mechai, en compagnie des
autres membres de la liste de l’alliance, a dévoilé les grandes lignes de leur stratégie électorale qui sera basée, selon lui, sur le travail de
proximité afin d’être à l’écoute des citoyens et
essayer de changer la mauvaise opinion qu’ont
les électeurs sur les députés APN. Pour lui, la
stratégie sera payante si tout marche comme
prévu. Sur les chances de l’alliance lors des
prochaines législatives, il a estimé qu’il y a un
grand coup à jouer, surtout que les Algériens
ont compris beaucoup de choses et veulent que
leur voix trouve dorénavant une oreille attentive. Le RND, parti d’Ahmed Ouyahia, qui a
présenté comme tête d’affiche le ministre des
Naâma
El Islah appelle à une forte
affluence vers les urnes
Le secrétaire
général du mouvement national El Islah, Fillali Ghouini, a affirmé, dimanche à Naâma, que la participation à la prise
de décision politique passait par une forte affluence vers les urnes, appelant à une prise de
conscience de l’importance du scrutin. Lors de
rencontres de proximité dans différentes communes de la wilaya dans le cadre de la première journée de la campagne électorale des
législatives, marquée par des discussions avec
des notables et des jeunes des quartiers de Mecheria et une activité d’explication de son programme électoral à la salle de cinéma Imzy
d’Aïn Sefra, M. Ghouini a appelé les électeurs à
se mobiliser pour « protéger leurs voix et faire
respecter le choix du peuple » en se rendant
massivement et en toute liberté aux urnes le
jour J.
Il a souligné que la spécificité des prochaines
élections législatives réside dans l’importance
de constituer un Parlement fort pour « dissiper
les complications sociales actuelles, rétablir la
confiance entre les composantes de la société
algérienne et faire face aux complots ourdis
contre le pays de l’étranger ». L’intervenant a
indiqué que le programme électoral de sa formation politique comporte un projet de réalisation d’une plateforme de consensus national
proposant des alternatives et des solutions pour
édifier un Etat civilisé basé sur la consécration
de la démocratie sociale dans le cadre des préceptes de l’islam. Soulignant que son mouvement propose des candidats « jeunes et compétents pouvant apporter un plus à l’APN ».
Il a également abordé, des sujets ayant trait au
chômage, à la cherté des prix de produits de
consommation, tout en insistant sur le rétablissement de l’espoir, l’attachement aux constantes de la nation et la recherche d’alternatives
économiques aux hydrocarbures, dans la prochaine étape, pour assurer la pérennité de
l’Etat. 
Moudjahidine et ex-P/APC d’Oran Tayeb
Zitouni, a entamé sa campagne par une visite
au saint patron de la ville Sidi El Houari, où les
candidats accompagnés des militants ont visité
la tombe avec une bougie à la main. Quant au
parti de Moussa Touati, le FNA, un grand meeting était prévu hier à la salle le Maghreb, en
présence du président du parti et la tête de liste, notre consœur Hamra Faïza. C’est donc un
début de campagne plutôt timide surtout de la
part des grosses cylindrées, le FLN, le RND à
Oran.
Il semble, selon certains observateurs de la
scène politique nationale, que des petits partis
pourraient se positionner et rafler quelques
voix aux grands partis par un vote sanction, ou
tout simplement, parce que les stratégies à l’ancienne ne font plus recette auprès des électeurs.
Le MPA d’Amara Benyounès, la liste du FFS ou
encore le PNA de Hamidi Youcef activent à
Oran, présentant des listes de candidats aux
nouveaux visages, mais aussi aux compétences
avérées qui peuvent, le jour du scrutin, créer la
surprise. 
Chlef
Pour le FNA,
l’abstentionnisme
et le boycott ne sont
pas une solution
Le président du Front national algérien
(FNA), Moussa Touati, a affirmé
dimanche à Chef que
«l’abstentionnisme et le boycott ne sont
pas une solution», appelant le corps
électoral à participer au changement en
accomplissant son devoir électoral.
Lors d’un meeting animé dans le cadre
de la campagne électorale pour les
législatives du 4 mai prochain, M. Touati
a estimé que le citoyen algérien « est
appelé à assumer son rôle pour
contribuer, en tant que force de
changement, à une sortie de la crise».
Le peuple algérien, a-t-il rappelé, «a
lutté durant la guerre de Libération
nationale pour l’indépendance et
l’édification d’une République
démocratique et populaire».
Le programme du FNA a pour objectif
«la mise en place d’un système social et
démocratique dans ses dimensions
profondes au sens de la préservation de
la dignité de l’Algérien », a ajouté
M. Touati mettant en garde contre
l’utilisation de l’argent politique dans la
campagne électorale car, a-t-il dit,
«acheter des voix c’est acheter
l’honneur et la dignité de l’électeur».
Par ailleurs, il a valorisé le rôle de la
femme dans la vie politique, précisant
que son parti a opté pour une liste 100%
femme dans la wilaya de Chlef.
Cette décision, a-t-il affirmé, consacre
«notre conviction en la force de la
femme et sa loyauté aux principes du
parti qui visent la mise en place d’un
système social-démocrate populaire».
Il a appelé en outre le corps électoral à
«participer en force aux élections et à
faire confiance à cette liste pour
soutenir la contribution de la femme à
l’édification d’un système juridique et
économique national fort ».
INTÉRIEUR/VUE m a r d i 1 1 a v r i l 2 0 1 7 9
Bordj Bou Arréridj
Alger / Aadl
Malades mentaux : entre lourdeur
de la pathologie et rejet par la société
Logement insalubre, chômage, conflits
familiaux, addiction aux drogues... autant de
facteurs qui s’associent pour métamorphoser
en un laps de temps un être sensé en être
délirant, complètement déphasé par rapport à
la réalité et parfois violent et agressif envers
son entourage immédiat. Le constat est
alarmant.
DE BORDJ BOU ARRÉRIDJ, M. ALLOUACHE
Un Algérien sur six souffre de
traumatisme psychiatrique ou de
dépression nerveuse et plus de 300
millions de personnes dans le monde en souffrent, soit une augmentation de 18% de 2005 à 2015, selon
des statistiques avancées par l’OMS.
Autour de ce thème et sous le slogan
«La santé mentale, parlons-en », la
DSP en coordination avec l’Ecole
paramédicale Errazi, a célébré
avant-hier la Journée mondiale de
la santé en essayant de cerner un
tant soit peu le sujet à travers un exposé présenté par Achour Abid, psychologue à l’EPH de Ras El Oued, en
présence de nombreux élèves de ladite école et de praticiens. Selon le
conférencier, la dépression est une
maladie qui se caractérise par une
tristesse persistante, une perte d’intérêt pour les activités susceptibles
de procurer du plaisir et par une incapacité à accomplir les tâches quotidiennes. En outre, la dépression se
manifeste, généralement, par les
symptômes de perte d’énergie, de
modification de l’appétit, d’insomnie ou d’hypersomnie, d’anxiété...
Oum El Bouaghi
En revanche, il est possible, selon le
conférencier, de traiter la dépression à l’aide de la psychothérapie
et/ou de médicaments antidépresseurs. Des consignes ont été préconisées au malade lors de cette rencontre, notamment d’élargir le
champ de communication avec son
médecin traitant et l’entourage, de
faire des activités qui le passionnent
et des activités physiques, de manger et dormir à l’heure... L’une des
scènes, parmi tant d’autres, à laquelle nous avons pu assister dans
la rue, il y a quelque temps, est celle
d’un déficient mental atteint d’une
maladie neurologique chronique,
qui arpentait la chaussée de long en
large, sans se rendre compte du
danger des véhicules qui le frôlaient
dangereusement, et s’en prenant
aux passants, les femmes particulièrement. Un état des lieux suffisant
pour constater une défaillance mentale et donc une prise en charge immédiate, avant qu’il n’arrive malheur, par démence, soit au malade
lui-même qui échappe à la vigilance
de ses proches, soit à son éventuelle
victime. Sur ce cas de figure, nous
avons mené notre petite enquête
concernant le malade en question. Il
s’agit d’un malade mental, suivi par
un psychiatre depuis un certain
temps. Sa mère veillait sur lui en lui
administrant ses doses journalières
de médicament. Sauf que la quantité prescrite pour trois mois par le
médecin, avait été prise en un mois
par le malade, de son propre chef.
D’où le délire provoqué par le manque de neuroleptique qu’il n’aurait
pas pris depuis deux mois. Dans ce
cas, son médecin traitant a catégoriquement refusé de renouveler l’ordonnance pour éviter de tomber
dans l’overdose, ce qui est déconseillé dans toute maladie, d’ailleurs.
A la lourdeur de la pathologie, accompagnée, parfois, par l’indifférence de la famille et du rejet de la
société, s’ajoute le coût onéreux du
traitement pour des malades, souvent sans ressource. Or, pour ouvrir
droit aux soins avec une prise en
charge totale de l’assurance, le malade doit s’adresser à la DAS, muni
d’un certificat médical attestant la
maladie chronique, délivré, dans ce
cas de figure, par un psychiatre. Il
l’orientera, à son tour vers le service
des œuvres sociales de l’APC qui lui
remettra une carte de malade chronique, assortie d’une pension mensuelle de 3 000 dinars. « Pourtant, le
premier pas vers le traitement et la
guérison de cette pathologie est
simple. Il suffit de parler et de s’extérioriser à une personne de confiance », selon Dr Saxena, directeur du
département santé mentale et abus
de substances psycho actives à
l’OMS. 
Près de 300 individus arrêtés en mars
DE OUM EL BOUAGHI, KADER M.
Poursuivant la lutte contre la criminalité, la
délinquance et autres maux rongeant la société,
les services de police de la wilaya d’Oum El Bouaghi font état de l’arrestation de près de 300 personnes impliquées, dont 70 écrouées, dans pas
moins de 339 affaires judiciaires au cours du mois
de mars dernier. Dans ce contexte, les crimes
contre les biens et la propriété avec 142 affaires
impliquant une soixantaine de personnes viennent en tête, suivies respectivement des affaires
Industrie du bois
de crime contre les personnes (122 affaires),
contre les biens publics (25) et les affaires économiques et financières (20).
Pour ce qui est des stupéfiants, les mêmes services
ont traité au total 19 affaires impliquant plus
d’une vingtaine de dealers chez lesquels ils ont
saisi 253 comprimés de psychotropes et 224 comprimés. D’autre part, les axes routiers de la wilaya
continuent à comptabiliser des accidents et des
victimes. C’est ainsi que 2 morts et 20 blessés ont
été enregistrés lors des 17 accidents qui ont eu
lieu au mois de mars, selon les mêmes sources
policières. Dans le cadre des mesures répressives
visant à atténuer le phénomène, les services de
police ont procédé au retrait de 385 permis de
conduire et comptabilisé plus de 900 infractions
au code de la route. Enfin, les services de la brigade de Police de l’urbanisme et de la protection
de l’environnement (PUPE) de la wilaya d’Oum El
Bouaghi ont comptabilisé un total de 32 infractions à la réglementation de l’urbanisme et procédé à la destruction de deux constructions illicites sur instruction des autorités administratives
durant la même période.
L’INPRP lance une enquête sur les conditions de travail
Une enquête sur les conditions
du travail dans l’industrie du bois,
menée dernièrement par l’Institut
national de la prévention des risques
professionnels (INPRP), a ciblé
5 000 travailleurs au niveau du pays,
a-t-on appris, dimanche à Oran, de
la directrice générale de cet établissement relevant du ministère de
l’Emploi, du Travail et de la Sécurité
sociale. Ilès Merad Farida a déclaré,
en marge d’une rencontre sur la formation des formateurs des Centres
de formation professionnelle (CFPA),
que cette enquête, dont les résultats
seront rendus publics fin avril, ont
ciblé 5 000 employés activant dans
la fabrication du bois dans des petites et moyennes entreprises (PME)
et grandes sociétés du pays. Cette
enquête menée en collaboration
avec la Caisse nationale d’assurance
sociale pour salariés (Cnas) vise à
évaluer les conditions de travail
dans ce secteur d’activité, la prise de
conscience des employés et des employeurs quant aux risques professionnels, la disponibilité des moyens
de prévention et l’engagement des
travailleurs face à la situation, a indiqué la même responsable qui a fait
remarquer plusieurs risques et maladies professionnelles et accidents
dans l’industrie du bois. L’INPRP, qui
compte trois annexes, à Alger, Oran
et Annaba, réalise cette enquête de-
puis six mois, a fait savoir Ilès Merad Farida, soulignant que les responsables effectuent des visites aux
entreprises de ce secteur fermé dont
l’activité a été reconvertie dans l’aluminium. Par ailleurs, l’Institut, aspirant à plusieurs missions pour garantir la sécurité et la santé des travailleurs, a mené d’autres enquêtes
en collaboration avec la Cnas, dont
une sur les risques des produits
chimiques touchant 250 entreprises
publiques et privées au niveau national et une autre sur la déclaration
des procédés et des matières dangereuses auprès de la Cnas dont les résultats ont démontré que 13% des
entreprises ont fait des déclarations
sur 350 publiques et privées du pays
touchées par l’enquête.
Une soixantaine
d’indus
souscripteurs
rayés des listes
des bénéficiaires
Soixante-deux souscripteurs du
programme Aadl 2001/2002 ont
été rayés des listes des
bénéficiaires de logements de
type location-vente au niveau
d’Alger durant le mois d’avril
après des opérations de contrôle
du fichier national du logement, a
indiqué, dimanche, un
communiqué du ministère de
l’Habitat, de l’Urbanisme et de la
Ville.
Les opérations de vérification
effectuées du 30 mars au 2 avril
ont concerné 2 591 souscripteurs
du programme 2001/2002
bénéficiaires de logements Aadl
dans les sites d’Ain Melha,
Djenane Sfari, Ouled Fayet
(plateau sud) et Al Karouche
(Réghaïa).
Sur le site d’Ouled Fayet, le fichier
national a révélé l’existence de 30
indus souscripteurs sur un total
de 1 019 concernés par la
vérification. Quinze ont déjà
bénéficié de logements de l’Office
de promotion et de gestion
immobilières (OPGI), 3 d’une aide
de la Caisse nationale du
logement, 2 ayant bénéficié de
logements du Fonds national
de péréquation des œuvres
sociales, 4 détiennent des permis
de construire et 5 touchés par les
mesures de régularisation dans le
cadre de la loi 15/08.
A Al Karouche (Réghaïa),
l’opération qui a englobé 1 038
souscripteurs a fait ressortir que
24 n’ouvraient pas droit dont 16
ayant bénéficié de logements de
l’OPGI, 3 ayant perçu une aide de
la Caisse nationale du logement
et 5 autres retenus au titre des
mesures de régularisation de la
loi 15/08.
Sur le site d’Aïn Malha, l’opération
de vérification a touché 45
souscripteurs dont 3 cas révélés
positifs. Un souscripteur ayant
bénéficié d’un logement de
l’OPGI, un autre détenant un
permis de construire alors que le
troisième a été traité par les
mesures de régularisation de la
loi 15/08.
Pour ce qui est du site de
Djenane Sfari, le contrôle qui a
concerné 489 souscripteurs a
révélé 5 cas positifs. Il s’agit en
l’occurrence de 2 souscripteurs
ayant bénéficié de logements de
l’OPGI, un autre détenant
un permis de construire. Un autre
souscripteur ayant touché une
aide de la Caisse nationale du
logement et le dernier cas ayant
fait l’objet d’un traitement par les
mesures de régularisation de la
loi 15/08.
D’autre part, les services du
ministère de l’Habitat effectuent
des opérations de contrôle
rigoureuses à la faveur du fichier
national sur l’ensemble des listes
des bénéficiaires des différentes
opérations de distribution et ce
dans le but de destiner les
logements aux personnes ouvrant
droit et en exclure les usurpateurs.
Selon la règlementation en
vigueur, le souscripteur au
programme location-vente ne doit
pas posséder ou ne possède, ni
lui ni son conjoint, un bien
exclusif portant lot de terrain
destiné à la construction ou un
foncier à usage d’habitat et
n’ayant pas bénéficié d’une aide
financière de l’Etat pour construire
ou acheter.
10 m a r d i
11 avril 2017
INTÉRIEUR/VUE
Alger
Tizi Ouzou
Une enveloppe
supplémentaire
de 130
milliards de
centimes
La vulgarisation scientifique
en débat à l’ENSJSI
L’Ecole nationale
supérieure de
journalisme et des
sciences de
l’information d’AlgerBen Aknoun a
organisé, hier lundi,
une Journée d’étude
sur «L’Information,
communication et
vulgarisation
scientifique : questions
de méthodes et cas
pratiques de
campagnes».
DE TIZI OUZOU, SARAH A.
PAR SEDDIKI DJAMILA
Cette journée d’information, des-
tinée aussi bien aux étudiants qu’au
grand public, est organisée conjointement par le Laboratoire de recherche
Médias, usages sociaux et communication/MUSC et la direction générale de
la recherche scientifique et du développement technologique du ministère
de l’Enseignement supérieur et de la
recherche scientifique (MESRS).
La rencontre, qui s’est tenue au niveau
de l’amphithéâtre de l’école, a été
marquée par plusieurs Interventions
suivies dans l’après-midi d’un débat
avec un panel de spécialistes.
L’ouverture de la rencontre a été marquée par les interventions sur la thématique de la journée de Abdelhafidh
Aourag, directeur général DGRSDT et
des professeurs Ahmed Benzaoui,
directeur de l’ENSJSI, et de Belkacem.
Mostefaoui, directeur du Laboratoire
MUSC.
Noureddine Ouchène, maître de conférences à l’ENSJSI a parlé de la « communication intégrée » suivie par le sujet du développement et l’environnement présentée par Djamel Gouaiche,
maître de conférences à l’ENSJSI. Belkacem Ahcène-Djaballah, professeur
associé à l’ENSJSI a, quant à lui, présenté une communication sur « l’Information scientifique et la presse scientifique en Algérie, le grand hiatus »
M. Zeggane et B. Chouikrat, maîtresassistants à l’ENSJSI ont préposé à la
discussion quelques indicateurs d’une
enquête de terrain 2016 sur les sour-
ces d’information consultées par les
Algériens en matière de santé.
Karima Menoueri, maître assistante à
l’ENSJSI a développé le thème de La
vulgarisation scientifique, un outil de
promotion de la culture scientifique,
tandis que Tarik Chami, doctorant
ENSJSI, a présenté la cartographie des
acteurs intervenant dans les médias
sur la controverse du gaz de schiste.
Radia Gouini, docteur vétérinaire et
doctorante à l’ENSJSI est intervenue
sur la question de la réception de l’information scientifique par des jeunes
en citant le cas de la campagne nationale de sensibilisation et de prévention des intoxications alimentaires de
2016.
L’après-midi de cette rencontre a été
organisée autour d’une table ronde sur
les questions actuelles de la vulgarisation scientifique en Algérie animées
par Bouafia, médecin, journaliste à
Canal Algérie et par les docteurs Saïd
Chabani et Mohamed Kacher, chercheur-conseiller du ministre de l’Agriculture.
Mustapha Boudjenah, directeur de la
station expérimentale de recherche en
conchyliculture de Bou Ismaïl ainsi
que Hamid Belkessam, ingénieur en
génie civil et animateur d’une émission dédiée à l’environnement au niveau de la radio algérienne étaient
parmi les invités intervenants à cette
journée scientifique. 
Bouira
Rencontre wali-société civile pour faire
le point sur le développement local
DE BOUIRA, MERIEM HADJ ALI
Une rencontre-bilan a été organisée, samedi dernier, au niveau de la
Maison de la culture Ali-Zamoum de la
wilaya de Bouira. Regroupant autorités locales, élus et membres de la société civile, cette rencontre, la première du genre depuis l’installation du
wali à la tête de cette wilaya, était une
occasion de faire le point sur la situation du développement local au niveau
de la wilaya. Prenant, la parole, le wali
de Bouira, Mouloud Chérifi, a rassuré
la population à travers son message
adressé aux élus, que l’Etat poursuivra
sa politique de développement, malgré
la situation délicate que traverse le
pays.
Un développement durable auquel
sont appelées toutes les parties «à
conjuguer leurs efforts», a estimé le
wali. Des directeurs d’exécutif, présents à l’occasion de cette rencontre
débat, ont dévoilé les différents indicateurs du développement local
concernant leurs secteurs respectifs.
«La machine du développement ne
s’arrêtera pas. Et l’Etat continuera à
redoubler d’efforts pour améliorer les
conditions de vie des citoyens», a rassuré M. Chérifi. Ce dernier a réitéré
encore une fois, que la priorité sera
donnée au renforcement des localités
en matière d’alimentation en eau potable et de raccordement des foyers au
gaz naturel.
D’importants projets sont en cours
dans le cadre du programme des
grands transferts à partir des deux
barrages de Tilesdit et Koudiet Acerdoune, respectivement situés dans les
communes de Bechloul et Lakhdaria.
Ces derniers mobilisent un volume
d’eau avoisinant les 800 millions de
mètres cubes. Présentant le bilan du
secteur du logement, le responsable
du secteur a fait savoir que, depuis
2005, la wilaya a bénéficié d’un quota
de 88 815 unités, toutes formules
confondues.
Pour l’habitat rural, la wilaya a bénéficié, selon toujours le même responsable, de 48 944 unités. L’objectif tracé pour l’année en cours est la réalisation et la réception de 4 000 unités.
Notons par ailleurs, que les services de
logements prévoient la livraison de
pas moins de 800 logements sociaux
au niveau de la commune de Bouira.
Des intervenants à l’issue de cette rencontre ont soulevé des insuffisances
en matière d’eau potable dans les
villages non encore raccordés au
réseau d’AEP et le retard dans la
réalisation des branchements au gaz.
Des doléances que le premier
responsable s’est engagé à prendre en
charge. 
Consécutivement à la
visite de travail et
d’inspection effectuée
dans la wilaya de Tizi
Ouzou, le 23 février
2017, le ministre de
l’Intérieur et des
Collectivités locales a
accordé à la wilaya de
Tizi Ouzou une
enveloppe
supplémentaire de 130
milliards de centimes.
C’est ce qu’a annoncé
un communiqué de la
cellule de
communication de la
wilaya, qui précise que
ce montant est
destiné à la prise en
charge des opérations
d’entretien et de
réhabilitation de
chemins communaux
de plusieurs
communes. Cette
subvention constitue
un engagement pris
par le ministre de
l’Intérieur et qui se
trouve aujourd’hui
honoré par cette
contribution qui
permettra de prendre
en charge une partie
des besoins exprimés
par les communes et
les comités de village
de la wilaya de Tizi
Ouzou dans un
secteur sensible. Il est
à rappeler qu’une
première enveloppe
de 109 milliards de
centimes a été déjà
allouée à la wilaya le
20 mars dernier. Ce
montant est destiné à
la prise en charge de
nombreuses
opérations du
développement local
qui concernent
plusieurs secteurs,
notamment la
jeunesse et les sports,
l’agriculture, les
ressources en eau, la
modernisation des
services de l’état civil,
l’extension du réseau
d’électricité et
l’assainissement.
Oléiculture
La production d’huile d’olive en hausse
La production d’huile d’olive durant
la saison écoulée était appréciable.
C’est ce qu’a annoncé le directeur
des services agricoles de la wilaya, à
l’occasion de son intervention au
cours d’une rencontre regroupant le
wali et les élus locaux à la Maison de
la culture Ali-Zamoum de Bouira. En
effet, le responsable a fait savoir que
la production d’huile d’olive, cette
année, a atteint près de sept millions
de litres dans la wilaya de Bouira.
Durant cette saison oléicole (20162017), la wilaya a enregistré une
production de 6 802 123 litres d’hui-
le d’olive, a indiqué le directeur des
services agricoles, Djoudi Ganoun,
dans son rapport présenté lors de
cette rencontre. Ce chiffre est en
hausse par rapport à la campagne
oléicole (2015-2016) qui a connu
une production de 56 700 hectolitres, mais il demeure en deçà des
attentes compte tenu de l’importance de la surface oléicole dont jouit la
wilaya de Bouira et qui s’élève à près
de 40 000 hectares, a-t-il observé.
La quantité d’olives dans la wilaya
de Bouira a atteint 390 659 quintaux, soit une hausse de 27% par
rapport à la saison d’avant, où à peine 300 000 q ont été cueillis, a détaillé le directeur des services agricoles, ajoutant en outre qu’une superficie de plus de 141 000 hectares
est concernée par la plantation d’oliviers pour un montant de plus de
quatre millions de dinars. Analysant
la situation globale de la filière oléicole dans la wilaya, la DAS de Bouira relève certaines contraintes majeures qui freinent l’élan de la production locale. Il s’agit en premier
lieu de l’épisode sécheresse de
l’automne dernier, ce qui s’est tra-
duit, a-t-il dit, par un «retard énorme» dans le processus de maturation
du fruit. Raison pour laquelle les
huileries de la région ont entamé la
campagne de trituration avec un retard de près de 5 semaines, a-t-il relevé. La wilaya de Bouira représente
près de 10% de la production nationale oléicole, occupant ainsi la 4e
position derrière Béjaïa (20%), Tizi
Ouzou (15 %) et Skikda (10%). Il
faut préciser que le prix d’un litre
d’huile d’olive est cédé entre 750 et
800 DA.
M. H.
12 m a r d i 1 1 a v r i l 2 0 1 7 PLANÉTARIUM
entretien
Dr Yahia H. Zoubir, professeur en relations internationales,
directeur en géopolitique Kedge Business School, France
«L’attaque surprise contre la Syrie
relève d’un cynisme remarquable»
Sur ordre de Donald Trump, les Etats-Unis ont bombardé, le jeudi 6
avril, une base de l’armée syrienne au lendemain d’une attaque
«chimique» sur Khan Cheikhoun, attribuée au régime syrien, lors de
laquelle plus d’une trentaine de civils, dont des enfants, ont été tués.
Une «riposte» unilatérale qui a surpris la communauté internationale et
qui repose la question de l’utilité de l’ONU et de son Conseil de
sécurité. Dans l’entretien qui suit, le Dr Yahia H. Zoubir, professeur en
relations internationales et directeur en géopolitique au Kedge Business
School, apporte un éclairage sur les raisons «stratégiques» qui auraient
poussé M. Trump à agir au mépris des lois internationales, un scénario
qui risque de se répéter dans la péninsule de Corée.
PROPOS RECUEILLIS PAR SAMIR TAZAÏRT
Reporters : D’abord une affirmation de Donald Trump selon laquelle le départ de Bachar Al Assad n’est plus une « priorité »,
s’ensuit un raid « chimique » sur
des civils attribué à ce dernier, et
enfin le même Trump qui ordonne
une attaque contre une base militaire syrienne. Y voyez-vous une
partition exécutée avec opportunité ou alors la géopolitique estelle aussi façonnée par la coïncidence ?
Dr Yahia H. Zoubir : La perte des civils en
Syrie n’est pas quelque chose de nouveau, ni
en Irak d’ailleurs où des civils meurent tous
les jours. En fait, l’aviation américaine a tué
près de 200 civils près de Mossoul une semaine avant l’attaque par des armes chimiques en
Syrie. L’attaque surprise contre la Syrie relève
d’un cynisme remarquable. Cela ne signifie
évidemment pas qu’une telle attaque ne soit
pas horrible et inhumaine - en contravention
de l’interdiction de telles armes en 1993. Si le
régime syrien, qui a ratifié cette loi en 2013, a
bel et bien utilisé ces armes, il appartient aux
Nations unies de prendre les mesures nécessaires contre le gouvernement syrien et non à
une action unilatérale, telle que celle prise par
les Etats-Unis en 2003 qui avaient envahi
l’Irak, là aussi, de manière illégale. De plus,
les Etats-Unis bombardent des positions de
Daech et d’autres groupes en Syrie depuis
2014. Il est presque certain que la justification
pour cette attaque contre la base aérienne en
Syrie n’est pas liée à l’utilisation d’armes
chimiques contre des civils. On peut se poser
la question : si le président Trump se souciait
vraiment des pertes de civils en Syrie et des
conditions de la population syrienne, comment se fait-il alors qu’il ait coupé du budget
des Etats-Unis l’aide qui devait être octroyée à
ces mêmes civils qui fuient les combats et qu’il
ait refusé d’accueillir les réfugiés syriens sur le
sol américain ? Objectivement, l’attaque contre
la Syrie s’est faite de manière illégale puisqu’il
n’y a eu ni enquête des Nations unies, ni autorisation
« Si le président Trump
du Conseil de sécurité et sans
l’accord du Congrès amérise souciait vraiment
cain. De plus, suite à l’accord
En effet, cela aurait pu
des pertes de civils en
initié par la Russie, la Syrie
causer une crise encore
Syrie et des conditions
avait éliminé la majeure parplus grave entre les Etatstie de ses armes chimiques.
Unis et la Russie. Un scéde la population
On peut se poser de nomnario du pire ne peut tousyrienne, comment
breuses questions concertefois pas être écarté au
nant cette attaque d’autant
vu de la réaction de la
se fait-il alors qu’il ait
plus que quelques jours
Russie qui a suspendu
coupé du budget des
auparavant, le président
son accord avec les Etatsaméricain affirmait sans amUnis sur les opérations
Etats-Unis l’aide qui
bages qu’il n’interviendrait
aériennes consistant à
devait
être
octroyée
à
pas en Syrie, l’ennemi étant
éviter des accidents poces mêmes civils qui
Daech et non le régime de
tentiels entre les forces
Bachar Al Assad. Il est donc
aériennes des 2 pays enfuient les combats
apparent que cette attaque
gagés contre divers grouet qu’il ait refusé
ne faisait pas partie d’une
pes en Syrie.
stratégie réfléchie concerd’accueillir les réfugiés
nant la Syrie. On peut déA la lumière de ces
syriens sur le sol
duire que l’explication la
événements, que resteplus plausible de cette attat-il du rôle et surtout
américain ? »
que a trait à la position indu poids de l’Organiconfortable dans laquelle se
sation des Nations
trouvait le président Trump, accusé d’avoir
unies, particulièrement de son
des liens privilégiés avec la Russie. Il est fort
Conseil de sécurité, totalement
probable que cette attaque avait pour but de
ignorés par Trump ?
faire en sorte que Trump prenne ses distances
par rapport à cette même Russie et de faire
Comme affirmé plus haut, ce ne sera pas la
taire les critiques grandissantes contre sa per- première fois que les Etats-Unis ignorent cette
sonne. Ce dernier avait aussi des difficultés à instance pour poursuivre leurs objectifs. Le
faire confirmer la nomination par le Congrès fait le plus récent étant l’invasion de l’Irak
du juge conservateur Neil Gorsuch à la Cour sans l’autorisation du Conseil de sécurité des
Suprême des Etats-Unis.
Nations unies.
Mais Trump n’a-t-il pas pris un
risque inconsidéré vis-à-vis de la
Russie, allié de la Syrie, dans la
mesure où parmi les militaires syriens tués dans le raid américain,
de hauts gradés russes auraient
pu se compter dans le lot des victimes ?
Comment voyez-vous l’évolution
de la crise syrienne et, à cet
égard, celle des rapports futurs
entre les Etats, qui (re)découvrent
l’unilatéralisme américain et
confirment le caractère imprévisible, voire intempestif du président
Trump ?
Le scénario le plus optimiste serait évidemment que l’on trouve une issue politique au
conflit syrien qui a été exacerbé par l’implication des forces étrangères. Ce n’est pas une
guerre syro-syrienne. C’est une guerre entre
l’Arabie saoudite et l’Iran, entre les Etats-Unis
et la Russie, entre Israël et la Syrie, entre la
Turquie et les forces kurdes, etc. Il est difficile
de prévoir les conséquences de ce nouvel unilatéralisme. Mais on peut déjà entrevoir une
prolongation de la guerre en Syrie… et en
Irak, Yémen et ailleurs. La question qui se
pose est de savoir si le président Trump veut
vraiment se tourner vers les problèmes internes ou se lancer dans des aventures militaires
que ne feront qu’exacerber les problèmes actuels.
Y a-t-il dans cette
configuration un rôle pour la
Chine ?
La Chine n’a pas d’intérêts vitaux en Syrie.
Mais l’attaque contre la Syrie alors que le président Xi Jinping était en visite officielle à
Washington a certainement froissé la Chine,
membre permanent du Conseil de sécurité,
qui ne semble pas avoir été informé de cette
attaque avant qu’elle ait eu lieu. On peut supposer aussi que le timing de cette attaque
n’était pas innocent puisqu’il pouvait servir
d’avertissement à la Chine que si elle ne retenait pas la Corée du Nord dans ses efforts de
développement du nucléaire et de missiles de
lancement, les Etats-Unis lanceraient une attaque similaire contre cette dernière - un événement qui aurait des conséquences très graves
dans la péninsule de Corée, donc dans le voisinage de la Chine !
Qu’en est-il plus précisément des
relations entre Moscou et
Washington ?
La Russie veut reprendre sa place en tant
que puissance dans l’échiquier international et
être reconnue comme telle. Elle a des intérêts
au Moyen-Orient, en Syrie en particulier où
elle bénéficie de 2 bases navales (en Méditerranée). Les faucons à Washington, à leur tête le
directeur du Conseil de la sécurité nationale et
le ministre de la Défense, et dans le Parti républicain s’opposent à l’émergence de la puissance russe au Moyen-Orient ou ailleurs.
Et Daech et la lutte contre le terrorisme dans tout ça ?
Cela dépend des intérêts du moment ! En
tout cas, cette attaque imprévue lui donnera
plus d’ailes et ses soutiens directs ou indirects
l’encourageront à continuer sa lutte pour faire
tomber le régime de Bachar Al Assad et ainsi
affaiblir aussi bien la Russie que l’Iran.
SYRIE Une base de la coalition attaquée par l’EI
Les forces
alliées sous
commandement américain et
les rebelles syriens ont réussi
à contenir samedi une attaque perpétrée par le groupe
terroriste autoproclamé «Etat
islamique» (EI/Daech) contre
une de leurs bases, près de la
frontière jordanienne, a indiqué dimanche la coalition
anti-EI. Cette attaque contre
la base de At-Tanf, dans le
sud de la Syrie, avait notamment impliqué un véhicule
piégé suivi d’un groupe d’assaut d’une trentaine de kamikazes vêtus de gilets explosifs. « La coalition et ses forces partenaires se sont défendues en ouvrant directement
le feu sur ces assaillants,
avant de détruire les véhicu-
les ennemis et les combattants restant grâce à plusieurs
frappes aériennes de la coalition », a précisé la coalition
dans un communiqué. Les
forces d’opposition syriennes
qui ont participé à ces opérations sont distinctes des Forces démocratiques syriennes
(FDS) basées elles dans le
nord de la Syrie. « Dans le
sud de la Syrie, les forces volontaires syriennes s’occupent notamment de nettoyer
le désert d’Hamad des forces
de l’EI, et elles ont été absolument essentielles pour
contenir cette menace de l’EI
et préserver la sécurité le
long de la frontière jordanienne », a précisé le communiqué de la coalition.
PLANÉTARIUM
mardi 11 avril 2017
13
Au lendemain des attentats contre deux églises
L’Egypte replonge dans l’état d’urgence
Les Egyptiens replongent dans l’ambiance honnie de
l’état d’urgence, décrété pour 3 mois par le président
Abdel Fattah Al-Sissi, suite aux attentats ayant visé,
avant-hier, deux églises coptes, à Alexandrie et Tanta,
et fait 44 morts et plus de 120 blessés.
SYNTHÈSE DE RACHID BELDI
C’est dire que l’Egypte ne s’était pas en-
core remise du double attentat de la veille
qu’elle devait se réveiller hier à l’heure de
l’état d’urgence avec lequel ce pays déjà fragilisé politiquement et économiquement devrait conjuguer ses jours pour les trois mois à
venir. Sur fond de souvenirs de trois lentes et
insoutenables décennies vécues sous la même
sentence durant le règne du président déchu
Hosni Moubarek. D’ailleurs, l’abrogation de
l’état d’urgence était l’une des demandes
principales des militants ayant conduit la révolte de 2011 qui a poussé le départ du raïs.
Supprimé en 2012, il avait été rétabli pen-
dant un mois après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi l’année suivante, au moment où les forces de sécurité
réprimaient dans le sang ses partisans.
L’état d’urgence est en outre appliqué depuis
plusieurs années dans une partie du nord de
la péninsule du Sinaï, où le groupe djihadiste
Etat islamique (EI) est très actif. Déjà qu’il
dirige d’une main de fer le pays depuis qu’il
est au pouvoir en 2013, Al-Sissi va pouvoir
agir davantage dans ce sens en faisant valoir
un état d’urgence dont la portée impactera
les libertés publiques. En effet, cette décision
va élargir sensiblement les pouvoirs policiers
en matière d’arrestation, de surveillance, et
peut imposer des restrictions à la liberté de
Iran
Rohani défend son bilan
économique avant les élections
Le président iranien Hassan Rohani a défendu hier lundi
son bilan économique devant la presse, sans toutefois
annoncer officiellement sa candidature pour l’élection
présidentielle du 19 mai. M. Rohani, considéré comme un
modéré, a rejeté les critiques des conservateurs sur les
performances économiques de son mandat, soutenant que
d’importants progrès avaient été réalisés dans les secteurs
de l’agriculture, la santé, l’énergie ou la couverture internet.
Il a également mis en valeur l’impact de l’accord nucléaire
conclu en 2015 avec les grandes puissances qui a permis
la levée de nombreuses sanctions internationales. « A tous
les niveaux, les chiffres nous montrent que depuis (l’accord
nucléaire), il y a davantage d’espace pour le progrès et le
mouvement », a estimé le président. Elu sur un programme
de rétablissement des liens avec l’Occident et
d’apaisement des tensions sociales, M. Rohani avait hérité
d’une économie plombée par les sanctions internationales
et les dépenses inconsidérées de son prédécesseur,
l’ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad. Faisant
allusion aux contrats signés pour l’achat d’appareils Airbus
et Boeing, il a affirmé que les quelque 4 milliards de dollars
(3,8 mds d’euros) dépensés annuellement par les Iraniens
pour acheter leurs billets d’avions seront désormais
déversés aux compagnies aériennes locales.
M. Rohani a par ailleurs mis en avant l’action de son
gouvernement qui a permis de maintenir l’accès aux
réseaux sociaux malgré l’opposition des conservateurs.
Le président devrait annoncer sa candidature pour un
second mandat mais il a affirmé que la conférence de
presse de lundi ne concernait « pas les élections » du mois
prochain. Les prétendants à la présidentielle doivent
officialiser leur candidature entre mardi et samedi.
mouvement. Le président égyptien a annoncé
l’état d’urgence avant-hier même, quelques
heures seulement après le double attentat
contre les deux églises coptes. Ce sont les attentats les plus sanglants commis ces dernières années contre les Coptes qui représentent
10% des 92 millions d’Egyptiens. L’EI, dont
la branche égyptienne avait récemment menacé de multiplier les attaques contre les
Coptes, a indiqué que les deux assauts avaient
été menés par des kamikazes égyptiens.
« L’état d’urgence a été imposé en France, en
Egypte pendant longtemps avant cela, pour
faire face au terrorisme », a justifié le député
Yahia Kedouani, membre de la commission
de Défense et de sécurité nationales. Cette
mesure permettra, estime-t-il, aux forces de
sécurité de maintenir en détention pendant
45 jours « les éléments terroristes actifs qui
sont connus des services, mais pour qui il n’y
a pas de preuves matérielles permettant de
les traduire en justice ». Pour sa part, Mustapha Kamel al-Sayyid, professeur de sciences
politiques à l’Université du Caire, n’apprécie
pas la mesure prise par le gouvernement
égyptien avec la même approche que le député cité. L’adoption de l’état d’urgence relance les inquiétudes au moment où toutes
les voix d’opposition sont réprimées, fait-il
remarquer. « Sous M. Sissi, on voit que les
arrestations et les jugements concernent également des gens qui n’ont aucun lien avec des
actes terroristes », met en garde l’expert, en
référence aux militants de l’opposition. Pour
rappel, les attaques d’avant-hier interviennent quatre mois après un attentat suicide
revendiqué par l’EI contre une église du Caire
qui avait fait 29 morts. Elles renforcent aussi
les inquiétudes sur la sécurité pour la visite
du pape catholique François, attendu en
Egypte les 28 et 29 avril. Ce dernier a néanmoins décidé de maintenir sa sortie égyptienne, a indiqué Mgr Angelo Becciu, numéro
trois du Vatican, dans un entretien avec le
Corriere della Sera. «Il ne fait aucun doute
que le Saint-Père maintiendra sa proposition
de se rendre en Egypte » les 28 et 29 avril
prochains, a-t-il déclaré.
France
Début de la campagne officielle
du premier tour de la présidentielle
La campagne officielle du
premier tour pour les onze
candidats à la présidentielle
s’est ouverte hier lundi en
France sur fond d’indécision
inédite des électeurs à treize
jours du scrutin. Débats,
temps de parole... la règle
dans les médias audiovisuels
est désormais celle de l’égalité stricte entre tous les candidats. Les spots de campagne des candidats vont également être diffusés par les
médias audiovisuels publics
pendant la période de la
campagne, qui a débuté dans
la nuit de dimanche à lundi
et prendra fin le 21 avril à
minuit, avant le premier tour
dimanche 23 avril. Selon les
dernières enquêtes d’opinion, le centriste pro-européen Emmanuel Macron et
sa rivale d’extrême droite
Marine Le Pen, anti-immigration et anti-euro, arriveraient en tête du premier
tour avec environ 23% des
intentions de vote et se qua-
lifieraient pour le second
tour de l’élection le 7 mai. Le
candidat de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon,
crédité au début de la campagne d’une cinquième place, a connu une spectaculaire
progression ces dernières semaines qui lui permet
aujourd’hui de faire jeu égal
en troisième position avec le
candidat de la droite, François Fillon à environ 19%
d’intentions de vote. Le
conservateur M. Fillon a perdu son statut de favori après
les révélations sur des soupçons d’emplois fictifs accordés à sa famille pour lesquels
il a été inculpé.
Fait inédit en France, le
nombre d’indécis n’a jamais
été aussi fort à moins de
deux semaines du vote, y
compris chez ceux qui se disent certains d’aller voter.
Un Français sur trois environ
n’a pas encore décidé pour
qui il va voter ou peut encore changer d’avis. Une indécision record qui complique
le travail des instituts de sondage, sous haute surveillance
après l’incapacité de leurs
homologues anglo-saxons à
anticiper l’élection de l’Américain Donald Trump et le
vote pour le Brexit au Royaume-Uni.
16 m a r d i
11 avril 2017
BOUILLON DE CULTURE
Tomber de rideau du Festival international du film oriental de Genève
«Bravo Virtuose» et «Malaria» raflent le
Fifog d’or, mention spéciale pour «Timgad»
Le Fifog a pris fin dimanche soir lors d’une cérémonie de remise de prix.
Le film «Timgad» de Fabrice Benchaouche s’est vu attribuer une
Mention spéciale dans la section Longs métrages de fiction, pour «le jeu
des acteurs, l’originalité du scénario et le mélange linguistique algérienfrançais qui fait l’universalité du film».
PAR KHEDIDJA ARRAS
La douzième édition du Festival
international du film oriental de Genève (Fifog), qui s’est tenue du
1er au 9 avril, a pris fin avant-hier
soir à la salle des cinémas du Grütli.
Elle a été marquée par différentes
activités (poèmes, intermèdes musicaux), notamment la projection du
film «Ma poupée chinoise», en présence du réalisateur tunisien Rachid
Ferchiou, et la très attendue cérémonie de remise de prix. En effet, les
jurys des différentes sections compétitives (longs métrages de fiction,
documentaires, courts métrages de
fiction, Critique et Swiss Made) ont
révélé le palmarès. Le jury de la
compétition Longs métrages, présidé
par le comédien Samy Naceri, a attribué le Fifog d’or au film «Bravo
Virtuose» de Lévon Minasian et au
film «Malaria» de Parviz Shahbazi.
«Le jury a voulu à travers ce prix décerné à ‘Bravo virtuose’ primer ‘la
maîtrise cinématographique du scénario et l’amour de la musique,
l’amour de l’art’. Concernant le film
‘Malaria’, le jury a mis en avant
‘l’amour de la vie, le courage d’être
soi de ces jeunes acteurs’», indiquent
les organisateurs du Fifog dans un
communiqué de presse. Le Fifog
d’Argent est revenu au film «Wedding dance» de Cigdem Sezgin, alors
qu’une Mention spéciale a été attribuée au film «Timgad» de Fabrice
Benchaouche. Le jury a déclaré avoir
apprécié «le jeu des acteurs, l’originalité du scénario et le mélange linguistique algérien-français qui fait
l’universalité du film». Le jury de la
compétition Documentaire a décerné
le Fifog d’Or au film «Au nom du
père, du fils et du djihad» de Stéphane Malterre, alors que le Fifog d’argent est revenu à «Weldek rajel» de
Heizel Ben Youssef. Le Prix TV5
Monde a récompensé «Fabrication
d’un monstre» de Paul Moreira. Le
jury de la compétition Critique a récompensé le film «Kabullywood» de
Louis Meunier, et une Mention spéciale a été attribuée à la comédienne
égyptienne Menna Shalabi pour «son
interprétation touchante et convaincantes dans les situations les éprou-
vantes» dans «Nawara» de Hala Khalil. Le Fifog d’Or du court métrage
est revenu au film «Le Fils» d’Aytac
Uzun, alors que le Fifog d’argent est
revenu à «Ennemis intérieurs» de Selim Azzazi. Une Mention spéciale a
été accordée à «Submarine» de Mounia Aki. Par ailleurs, la programmation de cette année a été marquée
par la projection d’une bonne centaine de films, déployée au niveau
des communes genevoises mais également à Lausanne et Annemasse.
Azouz Begag était le président d’honneur de cette 12e édition du Fifog,
qui a accueilli une bonne centaine
d’invités, et qui a été placée cette année sous le signe du «vivre ensemble». Abondant dans le même sens,
Tahar Houchi, directeur général et
artistique du festival, souligne dans
son «mot» que le vivre ensemble est
«un des défis majeurs de notre
temps». Deux coproductions algériennes : «Timgad» de Fabrice Benchaouche et «Chroniques de mon
village» de Karim Traïdia ont participé à la compétition, ainsi que le
film d’animation «Tales of Africa» de
Djilali Beskri. Dans la section Documentaire, l’Algérie était présente
avec «Vote off» de Fayçal Hammoum.
La coproduction «L’Echappée» de
Hamid Saïdji et Jonathan Mason a
pris part à la compétition des courts
métrages. 
Showtime va diffuser un documentaire sur Assange
L'histoire de WikiLeaks de
l'intérieur sur petit écran US
La chaîne américaine câblée Showtime va
diffuser dans les prochains mois un documentaire sur le fondateur controversé du site WikiLeaks Julian Assange, réalisé par Laura Poitras,
à qui Edward Snowden avait remis des documents de l'agence du renseignement NSA sur
les programmes américains de surveillance.
Filmé sur six ans, y compris la campagne présidentielle américaine en 2016, le documentaire
baptisé « Risk » amène les téléspectateurs dans
le cercle rapproché d'Assange, a précisé dimanche la chaîne, qui s'est associée au distributeur
Neon pour une sortie en salles avant sa diffusion à la télévision cet été. Les agences américaines du renseignement accusent Moscou
d'avoir interféré dans la présidentielle américaine au profit de Donald Trump, en diffusant
notamment sur le site WikiLeaks des documents discréditant la candidate démocrate
Hillary Clinton. « Avec un accès sans précédent
(à Assange), Poitras nous raconte l'histoire de
WikiLeaks de l'intérieur, et permet ainsi aux
téléspectateurs de comprendre cette période de
fuites massives, de chasse aux gros titres et
d'impact révolutionnaire d'Internet sur la politique mondiale", explique Showtime dans un
communiqué. "+Risk+ est un portrait du pouvoir, de la morale, des trahisons et des sacrifices à un moment où jamais les enjeux n'ont été
si élevés. C'est un thriller géopolitique à la première personne raconté par une réalisatrice
immergée dans le monde de la surveillance
étatique et de la cryptographie", fait valoir
Showtime.
Julian Assange, 45 ans, est réfugié à l'ambassade équatorienne à Londres depuis 2012, dans
l'espoir d'échapper à un mandat d'arrêt européen pour un viol présumé en Suède qu'il nie.
Julian Assange craint d'être extradé vers les
Etats-Unis, où il risque de lourdes peines pour
la publication en 2010 de documents confidentiels militaires et diplomatiques, notamment
sur les guerres en Irak et en Afghanistan. L'Australien a été interrogé à l'ambassade les 14 et
15 novembre sur cette affaire de viol présumé
qui remonte à août 2010. Le portrait d'Assange
par Laura Poitras est une suite de son documentaire de 2014 « Citizenfour » consacré à
Edward Snowden, qui racontait le scandale
provoqué par les fuites de cet ancien consultant de la NSA sur les programmes américains
de surveillance. Une version non aboutie de
« Risk » a déjà été diffusée, et acclamée par la
critique, au Festival de Cannes en 2016. 
BOUILLON DE CULTURE
Vente-dédicace
Béjaïa Film Laboratoire
Slim dédicacera son album «Bouzid Président», le
samedi 15 avril à partir de 13h30 à la librairie Cheikh de
Tizi Ouzou (19, avenue Abane Ramdane, Tizi Ouzou).
Pour leur 15èmes édition, les Rencontres
Cinématographiques de Bejaia instituent, dans le cadre
du «Béjaia Film Laboratoire», une Bourse d’aide à
l’écriture (le prix des Ateliers Sauvages, Hafid Tamzali) et
une Bourse d’aide à la postproduction (le prix Mouny
Berrah), dotées respectivement de: 4 semaines de
résidence d’écriture + 200 000 DA ; 8 semaines de
montage + 300 000 DA. L’appel est ouvert aux jeunes
professionnels du Maroc, d’Algérie, de Tunisie. Les
candidats sélectionnés pour la résidence à l’écriture tant
qu’à la Post production seront accompagnés par des
professionnels de l’industrie du Cinéma. Seuls les projets
de long-métrage documentaires et court-métrage fiction
(n’excédant pas 30 minutes) sont acceptés. La date
limite d’envoi des projets est fixée au 1er mai 2017 à
minuit. Les candidats retenus seront contactés à partir
du 15 mai 2017. Pour plus d’informations, voir : http://
projectheurts.com/index.php/les-rcb/appel-a-projets-bfl2017.
Journée mondiale
de la Santé
A l’occasion de la Journée mondiale de la Santé, l’Office
national de la culture et de l’information (ONCI), en
coordination avec la direction générale de la prévention
et de la promotion de la santé, met en place un
programme d’éducation et de sensibilisation au profit
des collégiens et des lycéens, et ce, la journée du mardi
11 mars dès 9h30 au niveau de la bibliothèque Dar
El Anis Ain Beniane.
Amara Lakhous à Alger
L’écrivain Amara Lakhous animera une série de
conférences à Alger, à partir du dimanche 9 avril 2017, à
l’occasion de la sortie de son nouveau roman «L’affaire
de la pucelle de la rue Ormea» (éditions Barzakh). Cette
tournée est organisée par les éditions Barzakh et
l’Institut culturel italien d’Alger. Il sera :
Mardi 11 avril à 10h au département d’Arabe de Ben
Aknoun (université d’Alger).
Mercredi 12 avril à 17h l’Institut culturel italien (4 bis, rue
Yahia Mazouni, El Biar, Alger) : conférence et projection
du film «Choc des civilisations pour un ascenseur Piazza
Vittorio» (une adaptation de son roman).
Jeudi 13 avril à 14h30 au Centre d’études diocésain Les
Glycines (5, chemin Slimane Hocine, Alger) : dialogue
avec Samir Kacimi.
Samedi 15 avril à 14h avec l’Association algérienne des
études philosophiques –Arts et Culture, Place Audin,
Alger.
Rencontres
Rencontre avec Ahmed Grigahcène, docteur en
astronomie, autour de l’ouvrage «Proverbes de l’Algérie
et du Maghreb» de Mohamed Ben Chneb, le mardi 11 avril,
de 15h à 17h, à la librairie Chaïb-Dzaïr (1, avenue Pasteur,
Alger-Centre).
----------------------------------------------------------------------------«(Re) connaissance de Henri Michaux» est l’intitulée
d’une conférence qui aura lieu le mardi 11 avril à 18h à
l’Institut français d’Alger, et qui sera animée par Ismaïl
Abdoun, docteur d’Etat en littérature française et
comparée, enseignant en poétique comparée, auteur.
Entrée libre.
----------------------------------------------------------------------------L’équipe de recherche «L’héritage du conte populaire
dans le sud ouest» du CRASC d’Oran organise, le jeudi
13 avril à 14h au siège du Centre de recherche en
Anthropologie sociale et culturelle (BP 1955 El- M Naouer,
Technopôle de l’USTO, Bir El Djir, Oran), une conférence
intitulée «Méthodologie de la documentation du
patrimoine populaire». Elle sera animée par le chercheur
égyptien Mustapha Jad de l’Institut des Arts populaires
d’Egypte.
Appel à films RCB
La 15e édition des Rencontres cinématographiques de
Béjaïa (RCB) est prévue du 9 au 15 septembre 2017.
L’organisateur de l’événement, l’association
Project’heurts lance un appel à films (fiction,
documentaire, expérimental, animation, court ou long),
ouvert jusqu’au 12 juin 2017. Les films devront être
envoyés à : [email protected].
Théâtre national algérien
Représentation du spectacle humoristique «Heure
zéro», le mercredi 12 et le jeudi 13 avril à 18h au Théâtre
national algérien Mahieddine-Bacharzi.
Théâtre de plein art
–Esplanade Sablette
Des spectacles, des activités pour enfants, les week-ends
à partir de 16h30.
Vendredi 14 avril : concert de Hassiba Abderaouf.
Vendredi 21 avril : concert de Samir El Assimi.
Samedi 22 avril : représentation de la pièce «L’eau, le
secret de la vie».
Vendredi 28 avril : concert de Samah Akla.
Samedi 29 avril : concert du groupe El Dey.
Récital poétique
Récital poétique animé par Mohamed Charamikh,
Kamel Azrou et Ould Elkhir Abdelmaoula, le mardi 18
avril à 14h30 au Complexe culturel Abdelouaheb-Selim
de Chenoua –Tipaza.
SPECTACLES POUR
ENFANTS DANS LES
SALLES DE L’ONCI
Salle El Mouggar à 15h :
Vendredi 14h avril : à l’occasion de la Journée du Savoir,
représentation de la pièce «La quête du livre», de
l’association Nassamat El Fen de Chlef.
Vendredi 21 avril : représentation de la pièce «Les
accidents de la circulation», de la troupe Noudjoum
Abbas Ali de Tiaret.
Vendredi 28 avril : représentation de la pièce «Le
garçon prétentieux», de l’association de l’art dramatique
de Maghnia.
Complexe Abdelouaheb Selim de Chenoua (Tipaza) à 15h :
Vendredi 14 avril : à l’occasion de la Journée du Savoir,
présentation du système solaire par l’association
Astronomie Al-Idrissi de Tipaza, et organisation d’une
série d’ateliers (guitare, violon, piano, musique
andalouse).
Vendredi 21 avril : représentation de la pièce «La quête
du livre», de l’association Nassamat El Fen de Chlef.
Vendredi 28 avril : spectacle éducatif avec Bingo de
Blida.
Salle de l’ONCI –Les Issers– à 15h :
Vendredi 14 avril : représentation de la pièce «Karim et
le pommier», de la coopérative Nedjma des Issers
(Boumerdes).
Vendredi 21 avril : représentation de la pièce «La
Ferme», de l’association Numidiya pour le théâtre et l’art
de Boumerdes.
Vendredi 28 avril : spectacle éducatif intitulé «Le loup et
la poule» de la troupe Théâtre sans frontières de BordjMenaïel.
mardi 11 avril 2017
17
Salle Ahmed Bey de Constantine à 15h :
Vendredi 14 avril : à l’occasion de la Journée du Savoir,
représentation de la pièce «Le voyage de Fahim et de
l’ordinateur», du Théâtre régional de Constantine.
Vendredi 21 avril : spectacle de marionnettes intitulé
«Voyage dans le temps», de l’association Star d’or des
arts et de la culture de Constantine.
Vendredi 28 avril : représentation de la pièce «Walid et
la boite magique», de l’association Taous d’Annaba.
Concert
Spectacle «Il était une fois...à Grenade» de Lila Borsali,
le samedi 15 avril à 19h à la salle Ibn Zeydoun (Riadh El
Feth). Prix du billet : 800 DA.
----------------------------------------------------------------------------Spectacle de musique algérienne et espagnole, intitulé
«Sinfonia Andalousa», avec Hasna Hini et Samara &
Sergio Matensanz, le jeudi 13 avril à 19h à la salle Ibn
Zeydoun (Riadh El Feth).
----------------------------------------------------------------------------Concert de musique andalouse avec Lamia Ait Amara
et le maestro Khalil Baba Ahmed, le vendredi 14 avril à
19h à la salle Ibn Zeydoun (Riadh El Feth).
L’Université pour tous
L’université pour tous au Centre d’études diocésain –Les
Glycines (5, chemin Slimane Hocine, Alger), avec une
nouvelle programmation autour de nouveaux thèmes à
explorer : «Guerres et paix», «Voyage vers l’autre et
l’ailleurs» et «Courants de pensée». Pour y participer,
d’octobre à mars aux Glycines, les jeudis soir et les
samedis matin, inscription gratuite sur : www.
luniversitepourtous-alger.org.
PROGRAMME :
Jeudi 13 avril, de 18h à 20h : «Abdelmalek Sayad, la
double absence», par Labdelaoui Hocine.
Jeudi 27 avril, de 19h à 21h : Cinéma/débat : «Rachida»
de Yamina Chouikh, avec Ahmed Bedjaoui.
Mardi 16 mai, de 18h à 20h : «L’orientalisme», par Amina
Bekkat.
Jeudi 25 mai, de 18h30 à 20h30 : Cinéma, film à
déterminer.
Expositions
Jusqu’au 16 avril au palais de la culture Moufdi-Zakaria
d’Alger, exposition de peinture sur toiles et verre de ses
adhérents intitulée «Les Grands maîtres revisités par les
élèves d’Art’Landz».
----------------------------------------------------------------------------Jusqu’au 27 avril à la galerie d’art Asselah-Hocine (3941, rue Asselah Hocine, Alger), exposition de l’artiste
peintre Fatiha Bisker.
----------------------------------------------------------------------------Jusqu’au 28 avril au musée national de l’enluminure, de
la miniature et de la calligraphie –le Palais Mustapha
Pacha (rue Aoua Abdelkader, Casbah, Alger), exposition
de photographies d’art consacrée à une des collections
les plus visitées de Nicolas Müller (1913-2000), intitulée
«Cordoue-Séville-Grenade».
----------------------------------------------------------------------------Jusqu’au 6 mai aux Ateliers Bouffé d’ART & Galerie
(Résidence Sahraoui, Les Deux Bassins, Ben Aknoun,
Alger), exposition «Expressions croisées» de Yacine
Aidoud.
----------------------------------------------------------------------------Jusqu’au 14 avril au Complexe culturel AbdelouahebSelim de Chenoua –Tipaza, exposition de l’artiste peintre
Noureddine Belkaïd.
----------------------------------------------------------------------------Du 15 au 17 avril au Complexe culturel AbdelouahebSelim de Chenoua –Tipaza, exposition de dessins
présentée par les élèves de l’atelier de dessin du
complexe. Le vernissage est prévu le samedi 15 avril à
15h.
----------------------------------------------------------------------------Du 18 au 30 avril au Complexe culturel AbdelouahebSelim de Chenoua –Tipaza, exposition des artistes
peintres Amina Saghir et Karima Ben Hamida. Le
vernissage est prévu le mardi 18 avril à 15h.
----------------------------------------------------------------------------Jusqu’au 13 avril à l’Institut Cervantès d’Alger (9, rue
Khelifa Boukhalfa, Alger), exposition de photographies
«Pütchipü’ü –Le service de la parole entre les Wayuu».
----------------------------------------------------------------------------Jusqu’au 22 avril au Centre culturel algérien de Paris
(171, rue de la Croix Nivert, 75015, Paris, France),
exposition de Boubker Hamsi intitulée «Paroles tissées»
–toiles inspirées des motifs berbères de Kabylie.
18 m a r d i
11 avril 2017
SPORTISSIMO
La Fédération algérienne des sports mécaniques/Grand Prix de vitesse de l’Ouarsenis
L’instance veut pérenniser
le rendez-vous
Pour une première édition, c’était
encourageant. Le Grand Prix de vitesse de
l’Ouarsenis qui s’est déroulé, pour la première
fois, durant le week-end à Tissemsilt était la
première pierre d’une réputation que la
Fédération algérienne des sports mécaniques
(FASM) veut construire lors des années à
venir. L’objectif est affiché : faire de cette
épreuve un « rendez-vous incontournable »
dans le calendrier sportif national de l’automoto et lui donner une « dimension
internationale ». Le défi sera difficile.
PAR MOHAMED TOUILEB
Tout d’abord, il y a eu les regrets
du président de la Fédération algérienne des sports mécaniques
Chihab Baloul qui a reconnu que
« la fédération espérait une grande
participation, mais peu de clubs ont
répondu à l'invitation. Je pense que
cette situation trouve son explication dans le manque de moyens et
l'absence de matériel adéquat pour
ce genre de courses » non sans
oublier de rendre hommage aux
« quelques pilotes aisés, par amour
à la discipline, se déplacent avec
leurs propres moyens sans attendre
les clubs ou les ligues.» Dans la foulée, le patron de la FASM n’a pas
manqué de noter que « ce sport est
vraiment coûteux Nous sommes
conscients et nous œuvrons pour
que les sports mécaniques continuent absolument à exister en Algérie ». Par la suite, Baloul a fait part
de son ambition d’aider la discipline à prendre des galons en Algérie
prônant une politique de promotion. Et ce, en multipliant les compétitions (course de côte, Rallye
Red, endurance au Sahara, Rally
des colombes NDLR) pour essayer
de « convaincre les investisseurs et
les opérateurs économiques pour
contribuer dans le financement de
ce projet. » Les attentes sont énormes et elles sont basées, notamment, sur le projet de construction
du complexe des sports mécanique
au niveau de la commune d'El
Ayoune (Daira de Khemisti) à Tissemsilt. Cette infrastructure, s’étendant sur une superficie de 75 hectares dans un environnement subsaharien, devrait donner une poussée
considérable à la pratique de ce
sport. Pour ce projet, « les Fédérations internationales automobile et
moto se sont engagées à participer
avec 50 pour cent dans l'étude technique du complexe en collaboration
avec un bureau d'architecture algérien », a précisé Baloul. Pour rappel, la compétition qui s’est tenue
vendredi et samedi a vu la participation de 45 pilotes auto, majoritairement issus du Racing Bouzaréah, Dely Ibrahim, Birkhadem, Ben
Aknoun et El Mouradia, et 39 en
moto représentant les clubs de la
Gendarmerie nationale, de Sidi
Bel Abbès, d'Aïn Témouchent, de
Saida, de Médéa et de Constantine.
Au total, huit titres ont été remportés par les clubs d’Alger alors que la
Gendarmerie nationale et les Ligues
de Blida et de Médéa se sont contentées d’une consécration chacune. 
Basketball (NBA)
Ces records-là, Westbrook et les autres
ne sont pas près de les faire tomber
Russell Westbrook (Oklahoma City) a réussi, dans la nuit de
dimanche à lundi, son 42e tripledouble en saison régulière. Un record absolu. Le meneur a fait tomber une marque historique puisqu’elle tenait depuis 1962. Amis nostalgiques, rassurez-vous, quelques
autres records NBA ont encore de
beaux jours devant eux. Russell
Westbrook l’a fait. Et en beauté. Dimanche soir, le meneur d’Oklahoma
City - déjà assuré de terminer la saison régulière en triple double - s’est
offert un record historique : à Denver, il a signé son 42e triple double
en compilant 50 points, 16 rebonds
et 10 passes (plus le panier de la gagne). Le numéro 0 réussit une saison
stratosphérique qui lui permet de
rêver au titre de MVP, comme James Harden qui mène de main de
maitre les Houston Rockets. Ce que
Russell Westbrook a réussi cette saison : imiter à la perfection - et même
dépasser - Oscar Robertson, personne ne l’imaginait il y a encore peu
de temps. Et pourtant, le formidable
athlète qu’est « Russ West » l’a réussi, profitant à plein de l’évolution
d’une NBA dont le tempo n’a jamais
été aussi rapide depuis d’un quart
de siècle. Si Russell Westbrook,
comme Stephen Curry la saison dernière, a contribué à repousser les limites du possible, certaines marques
paraissent encore inaccessibles. Les
voici.
100. Les cent unités sur un match
de Wilt Chamberlain paraissent toujours à l’abri. Même si Devin Booker
en découdre dans la peinture, au
profit des grands qui se plantent au
périmètre pour shooter à trois
points, il n’y a plus grand monde
pour faire la loi. Rudy Gobert est un
cas à part… Depuis dix ans, seuls
JavaleMcGee (période Washington)
et Hassan Whiteside (Miami) ont atteint la barre des 12 contres. Loin
du compte.
(Phoenix) a réussi une pointe à 70
points dans un contexte particulier
et loin de l’ultra-compétitivité, le
légendaire pivot a de la marge,
quand on sait que le seul homme à
s’être «approché» de lui s’appelle
Kobe Bryant et qu’il avait «échoué»
à 19 unités face à Toronto en 2006.
Sauf cataclysme, «Wilt the Stilt» a
encore de beaux jours devant lui. Sa
moyenne de points à 50,4 unités
(1961/1962) aussi.
55. Toujours Wilt Chamberlain.
Mais cette fois-ci, les rebonds. Là,
c’est un gouffre : 55 rebonds avec
Philadelphie face aux Celtics en
1960, personne n’ira le chercher
avant bien longtemps. Même le
grand Dennis Rodman n’a jamais
fait mieux « que » 34 prises, avec les
Bad Boys de Detroit en 1992 (contre
Indiana).
30. On en parle moins que les 100
points de Chamberlain mais les 30
passes décisives réussies par Scott
Skiles (Orlando) en 1990 face à
Denver (155-116), à une époque où
le tempo était au moins aussi rapide
que de nos jours, paraissent diffici-
les à aller chercher. Sur les vingt
dernières années, Ramon Sessions lorsqu’il évoluait à Milwaukee - a
réussi un match à 24 passes
(vs Chicago en 2008). A part ça ?
Personne n’est allé plus haut.
14,54. Comme la moyenne de passes décisives délivrées par John
Stockton à Karl Malone et ses copains d’Utah en 1989-1990. Mis à
part Stockton lui-même, personne
n’a chatouillé cette marque. Et pour
cause, aucun meneur, de Nash à
Rondo, en passant par Paul, n’a distillé 12 passes par match en saison
régulière depuis Stockton, sacré
meilleur passeur de la Ligue à 9 reprises.
17.
Elmore
Smith,
vous
connaissez ? Non ? Et pourtant, c’est
l’homme qui a réussi le plus de
contres en un match NBA. En 1973,
il avait « bâché » 17 fois les Blazers.
Ok, certains comme Manute Bol ou
Shaquille O’Neal ont mordu les mollets de Smith avec une pointe à 15
contres. Mais, c’était il y a bien
longtemps. Aujourd’hui, avec la disparition du pivot classique, qui aime
48,5. Comme le nombre de minutes
jouées en moyenne par Wilt Chamberlain lors de la saison 1961/1962.
Sachant qu’un match dure 48 minutes, il ne vous aura pas échappé que
le grand échassier des San Francisco
Warriors a joué jusqu’à plus soif et a
disputé quelques prolongations…
Au total, Chamberlain a disputé
3882 minutes sur 3890 possibles.
A l’heure où les stars ont bien du
mal à disputer les 82 matches de
saison régulière, ce record est inaccessible.
1192. Il y a quelques jours, Tristan
Thompson a dû, la mort dans l’âme,
faire l’impasse sur un match des
Cleveland Cavaliers. La faute à un
pouce récalcitrant. L’intérieur
n’avait pas raté un seul des 447 rendez-vous précédents. C’était déjà
exceptionnel. Mais tellement loin
d’AC Green. L’ancien intérieur des
Lakers puis des Suns notamment a
disputé 1192 matches de suite. Entre 1986 et le jour de sa retraite, en
2001, il n’a pas manqué une seule
rencontre. Au total, il n’aura zappé
que trois matches de saison
régulière.
59e anniversaire
de la création
de l’équipe du
FLN et de la
disparition de Taleb
Abderrahmane : un
tournoi de football
du 12 au 24 avril
à Alger
Douze équipes seront engagées
dans un tournoi interétablissements de football, prévu
du 12 au 24 avril à Alger, pour
commémorer le double
59e anniversaire de la création de la
glorieuse équipe du FLN et de la
disparition du martyr Taleb
Abderrahmane, a-t-on appris hier
auprès des organisateurs. La
compétition, prévue au Complexe
olympique Mohamed-Boudiaf,
regroupera des équipes
représentant différents
établissements universitaires,
instances ministérielles et presse
algérienne. Il s’agit des résidences
universitaires de Béni Messous,
Vieux Kouba, Hydra 3 et Taleb
Abderrahmane 1 et 2, ainsi que
l’Institut de Aïn Bénian et les
Universités d’Alger, 1 et 2. La
compétition sera marquée
également par la participation
d’équipes représentant le ministère
de la Jeunesse et des Sports, celui
de l’Enseignement Supérieur,
l’Office des œuvres universitaires et
l’Organisation nationale des
journalistes sportifs algériens. Les
douze équipes seront réparties en
deux groupes (A et B), qui se
donneront la réplique pendant les
dix jours que durera cette
compétition, organisée par le CSA /
Olympique Sportif des Etudiants
Universitaires, encollaboration avec
le CSA / Jeunesse Sportive de
l’Université d’Alger 2. Un
évènement destiné à «préserver la
mémoire» et à honorer deux figures
emblématiques de la résistance
algérienne pendant la guerre de
libération nationale (novembre 1954
- juillet 1962). L’équipe du FLN a été
fondée le 13 avril 1958, et a porté
haut le drapeau algérien lors
d’évènements internationaux
pendant la guerre de libération
nationale. Le « Chahid » Taleb
Abderrahmane, quant à lui, était le
maître artificier de la Zone
autonome. Il a été guillotiné le 24
avril 1958 à la prison de Serkadji, à
Bab-Jdid (Alger).
La Fédération
grecque a
espionné ses
employés et des
internationaux
Un système d’écoute mis en place à
la Fédération grecque de football
(EPO) pour espionner les employés
mais aussi des entraîneurs et des
joueurs de l’équipe nationale a été
révélé lundi par le Comité de
normalisation de la FIFA, en charge
des affaires courantes dans cette
Fédération rongée par la crise. « Le
Comité, en colère, profondément
déçu et avec un sentiment de honte
rend public et remet aux autorités
judiciaires de nouvelles
découvertes confirmant les
agissements de l’EPO pour mettre
sur écoute ses employés au siège
de l’EPO ainsi que des
internationaux et des entraîneurs
au centre d’entraînement, et ce
depuis de nombreuses années », a
déploré le comité dans un
communiqué.
SPORTISSIMO m a r d i 1 1 a v r i l 2 0 1 7 19
LIGUE DES CHAMPIONS UEFA
(quarts de finale / Juventus Turin – FC Barcelone à 19h45)
La « Juve »
a tout à prouver
C’est reparti pour la route vers Cardiff où se tiendra la 62e finale de Champions
League UEFA. Sur la grille de départ, huit équipes qui se disputeront quatre
sésames pour les demi-finales. L’une des grosses affiches de ce tour est
certainement cet explosif Juventus – FC Barcelone qui se jouera ce soir (19h45)
à Turin (Italie) alors que dans l’autre partie de ce mardi, l’AS Monaco sera en
voyage à Dortmund pour défier le Borussia.
PAR MOHAMED TOUILEB
Victime d’une crise d’appendicite
Sidibé forfait contre Dortmund
L’AS Monaco a annoncé, dimanche, que Djibril Sidibé
avait été hospitalisé dans la journée en raison d’une crise
d’appendicite. A l’évidence, sa présence pour le quart de
finale aller contre le Borussia Dortmund ce soir a été
compromise. Effectivement, l’AS Monaco s’est envolée
hier pour Dortmund et, comme attendu, Djibril Sidibé
n’était pas du voyage. avec ses coéquipiers. Rappelons
que Tiémoué Bakayoko est lui suspendu pour cette
rencontre. 18 des 20 joueurs convoqués par Leonardo
Jardim pourront être inscrits sur la feuille de match.
Leonardo Jardim possède a priori deux options pour
remplacer son défenseur. Mais elles sont finalement assez
similaires. Il y a d’une part l’Italien Andrea Raggi et de
l’autre, le jeune Almamy Touré, tous deux capables
d’évoluer à droite ou dans l’axe. Reste à savoir si
l’entraîneur portugais optera pour l’expérience ou
l’insouciance contre une équipe connue pour ses qualités
offensives.
Touché à la cheville
Hummels manquera le quart
aller contre le Real Madrid
Le Bayern s’en serait bien passé. Le club allemand
disputera son quart de finale aller de Ligue des champions
demain contre le Real Madrid sans Mats Hummels. Ce
dernier s’est tordu la cheville à l’entraînement dimanche.
Via un communiqué, les Munichois annoncent que le
joueur est « touché à un ligament » et qu’il sera donc
indisponible pour « une durée indéterminée ». Le
défenseur central a, lui, expliqué sur son compte Twitter
qu’il ratera « au moins les deux prochains matches » de sa
formation. Carlo Ancelotti devrait donc aligner en défense
la paire Martinez - Boateng en l’absence de l’ancien de
Dortmund. Mais l’entraîneur italien ne sera pas le seul à
devoir composer avec l’absence d’un cadre en défense. En
face, les Merengue ont, eux, perdu Pepe sur blessure
samedi alors que Raphaël Varane est lui aussi sur le flanc
depuis plusieurs semaines. Reste à voir maintenant si les
attaques des deux clubs sauront en profiter.
Buffon défie Messi !
En 2015, Buffon était élogieux sur Messi : « C’est un
extraterrestre qui consent à jouer avec les humains. »
Cette fois pour les quarts de finale, Buffon ne fait plus
dans la politesse mais dans le défi et la bataille. Son
compte twitter en témoigne, avec une
déclaration : «L’adversaire ne compte pas. L’important est
d’y être ». Histoire de montrer qu’il aura les crocs,
comme la Juventus tout entière.
C’est un miracle que le FC Barcelone
soit là. Revenus de l’enfer lors des huitièmes de finale contre le Paris Saint-Germain, les Barcelonais se sont offert un
ticket pour le paradisiaque « top 8 » après
une « remontada » historique. Maintenant, ils seront opposés à la Juventus Turin dans une rencontre au goût de revanche. En effet, le dernier affrontement entre Espagnols et Italiens étaient en 2015.
C’était à l’occasion de la finale de la C1
remportée par les Catalans sur le score de
3 buts à 1. Le sort était donc décidé sur
un seul match mais là, ça se jouera en
deux manches. Les « Juventini » vont recevoir avant d’aller visiter Nou Camp le
19 du mois en cours. Ils savent pertinemment que tout va se jouer dans l’antre des
« Blaugrana » et que rien n’est acquis face
à une formation qui a réussi à refaire quatre buts de retard lors du tour précédent
pour se retrouver à ce stade. Pour le
coach des « Bianconeri », Massimo Allegri, c’est la défense qui sera la clé pour
espérer passer l’écueil d’Andrès Iniesta et
consorts. Le technicien italien a annoncé
la couleur en insinuant que ses poulains
sont prêts à souffrir face à l’armada offensive du FCB marquée par la présence
de la MSN (Messi – Suarez- Neymar). « Le
football est très simple et consiste en
deux aspects qu’il faut maîtriser, l’attaque et la défense. Il n’y a pas de honte à
savoir bien défendre. En fait, c’est tout
aussi beau qu’un bon mouvement offen-
sif. Je suis très content pour ceux qui arrivent à faire du football un spectacle,
mais en ce qui me concerne, si vous voulez voir du spectacle, vous devriez aller
au cirque. Il est aussi très important de
faire des fautes et de gagner les duels aériens», a expliqué Allegri. En tout cas, le
verrou de la « Vieille Dame » n’a sauté
qu’à deux reprises depuis le début du
tournoi européen contre 20 fois dans la
« Calcio ». Cependant, la menace sera
bien présente en face. Notamment Lionel
Messi qui en est à 11 réalisations en C1
cette saison. L’Argentin (94 buts) espère
se rapprocher encore plus de son rival
Cristiano Ronaldo (96 buts) dans le classement des buteurs historiques de la
LDC. Il y a aussi le titre du meilleur artilleur sur une édition que détient CR7 avec
17 pions. Pour cela, il faudra franchir le
légendaire Gianluigi Buffon.
BORUSSIA DORTMUND –
AS MONACO : LE MATCH
DES PÉPITES OFFENSIVES
Comme le FC Barcelone, l’AS Monaco a
dû être renversant pour prolonger la campagne dans la plus prestigieuse compétition en Europe. Les Monégasques ont
réussi à évincer Manchester City et Guardiola après avoir perdu 4 buts à 2 à l’Etihad Stadium. Lors de la manche retour,
les Français s’étaient imposés sur le score
de 3 buts à 1 pour arracher, à la faveur
des buts inscrits à l’extérieur, la qualification et retrouver le Borussia Dortmund.
Il faut dire que ces deux clubs ont beaucoup de similitudes. Offensivement c’est
très fort avec des lacunes sur le plan défensif. Au Signal Iduna Park, il devrait y
avoir des buts ce soir. On pourrait même
le certifier. La présence de pépites comme
Kylian Mbappé et Moussa Dembelé assure
le spectacle. Les deux internationaux français présentés comme deux futurs cracks
de la balle ronde. Il est vrai que le potentiel technique des deux antagonistes du
soir est énorme. Les deux prônent le jeu
ultra-offensif. Ce n’est pas pour rien que
l’AS Monaco, qui devra composer sans
l’arrière-latéral droit Djibril Sidibé (opéré
de l’appendicite), est la 2e équipe la plus
prolifique en Europe (125 buts toutes
compétitions réunies). Elle fait même de
l’ombre au FC Barcelone qui a trouvé le
chemin des filets 128 fois tous tableaux
compilés. En face, les Allemands ne font
pas moins bien, puisque, à l’issue du premier tour de la Ligue des Champions, ils
avaient terminé premiers du groupe « F »
devant le Real Madrid avec 21 réalisations. Soit la meilleure attaque de la C1.
Le dispositif du feu d’artifice semble installé. Reste juste à l’enflammer.
Les matchs de la soirée
européenne (19h45)
Au Juventus Stadium
Juventus Turin – FC Barcelone
Au Signal Iduna Park
Borussia Dortmund – AS Monaco
Higuain : « Barcelone nous respecte »
Gonzalo Higuain s’attend à une rencontre de haut niveau face au Barça,
mardi soir en quarts de finale aller de la
Ligue des champions. Face au Chievo
Vérone, samedi soir, la Juventus Turin a
pris le bon chemin dans l’optique de la
rencontre attendue face à Barcelone en
Ligue des champions. Avec son succès
2-0, la Vieille Dame arrive en forme face
aux partenaires de Lionel Messi. Au micro de Mediaset Premium, Gonzalo Higuain, qui a inscrit un doublé, a valorisé
la condition globale de l’équipe dirigée
par Massimiliano Allegri : « Maintenant,
nous pouvons nous concentrer sur Barcelone et sur du repos afin que nous
puissions atteindre ce match en parfait
état. Il faut être calme, car c’est un match
très difficile contre une grande équipe,
mais nous les respectons comme Barcelone nous respecte », a commenté l’homme aux 21 buts en Serie A. Buteur face à
Naples en demi-finale retour de la Coupe d’Italie (3-2), Higuain s’estime à son
aise pour sa première saison du côté de
Turin : « Ce fut un retour spécial pour
moi et je suis heureux pour les fans de la
Juve. Ils sont derrière moi et me laissent
tranquille. Je suis heureux ici. »
DYBALA ENVOIE
UN MESSAGE FORT
À LIONEL MESSI !
Paulo Dybala, attaquant de la Juventus, a
tenu à donner rendez-vous à son compatriote Lionel Messi, qu’il affrontera ce soir
en Ligue des Champions. Le parallèle est
tout tracé. Paulo Dybala est petit de taille,
rapide, technique et diaboliquement efficace… tout comme Lionel Messi. L’Argentin est loin d’avoir l’armoire à trophées de
son illustre aîné, mais tous s’accordent
pour dire qu’il a tout pour remplacer la
star du FC Barcelone à l’avenir. Ce n’est
pas pour rien si on lui prédit un avenir radieux en Catalogne, où le Barça lorgnerait
sur lui… pour remplacer La Pulga ! Les
deux hommes vont se croiser ce soir, à Turin, lors du quart de finale aller de Ligue
des Champions entre la Juventus et le FC
Barcelone. S’il avoue admirer Lionel Messi
pour tout ce qu’il a fait, Paulo Dybala
compte bien lui montrer qui est le plus
fort. « Les gens nous comparent souvent,
mais je ne veux pas être le futur Messi.
Moi, je suis le futur Dybala, rien d’autr » a
lancé le prodige de La Vieille Dame, dans
les colonnes de Tuttosport. « C’est un jouer
que j’admire beaucoup, mais moi je joue
pour la Juve et lui, pour le Barça et je ce
que je veux par-dessous tout, c’est de gagner. C’est vrai que l’on se ressemble beaucoup, mais je vais tout faire pour le battre
mardi ! ». Les hostilités sont lancées.
Energie
Les cours du brut au plus haut depuis un mois
Les cours du pétrole sont
repartis hier à la hausse,
relancés par des
perturbations de production
signalées dans plusieurs
pays.
PAR MARIAM HOUALI
En milieu de journée (hier lundi) le baril de Brent
de la mer du Nord pour livraison en juin valait, en
effet, 55,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange
(ICE) de Londres, en hausse de 45 cents par rapport
à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «Light Sweet Crude» (WTI) pour le
contrat de mai gagnait 36 cents à 52,60 dollars. Les
cours de l'or noir, qui ont gagné 3% la semaine dernière, s'approchaient hier de leur plus haut niveau
en un mois. «Le mouvement que l'on voit est notamment une réponse à des déclarations de la Russie
indiquant qu’elle est prête à prolonger sa réduction
de la production au-delà du premier semestre», a
mis en avant un analyste. Cela vient s'ajouter aux
signes de bonne volonté affichés les semaines précédentes par les membres de l'Organisation des pays
exportateurs de pétrole (Opep), engagés comme la
Russie, dans une limitation de leurs extractions
pour une période initiale de six mois entamée le 1er
janvier. «De fortes perturbations de la production
continuent de doper les prix. Nous savions déjà
pour les extractions canadiennes (où certains puits
sont à l'arrêt après un incendie, NDLR), mais le principal champ pétrolier de Libye est à nouveau au
point mort», ont ajouté d'autres analystes. La Libye,
en proie à une guerre civile, est exemptée des quotas de production de l'Opep et cherche désespéré-
ment à faire repartir sa production. «La compagnie
pétrolière nationale, la Libyan National Oil Corporation (LNOC) a déclaré l'état de force majeure sur
le champ de Shahara, car il a été fermé quand un
groupe armé a bloqué l'oléoduc qui le relie à son
terminal», a-t-on indiqué. Sur le front de la demande, «le début de la saison des déplacements estivaux
est imminente», a indiqué un spécialiste. D'avril à
septembre, la consommation d'essence aux EtatsUnis est traditionnellement plus élevée que le reste
de l'année, les Américains ayant tendance à plus utiliser leur véhicule. Cela est de bon augure pour les
prix au moment où les «réserves d'essence et de produits distillés (fioul de chauffage, gazole) ont reculé» aux États-Unis. Dans ce contexte, les inquiétudes
suscitées par la progression de la production américaine de pétrole passaient au second plan malgré la
nouvelle hausse du nombre de puits de forage en
activité, selon les spécialistes. Depuis deux semaines, les investisseurs semblent avoir repris espoir
dans la capacité de l'Opep à rééquilibrer le marché
mondial, alors même que les pétroliers américains
pompent de plus en plus de pétrole non conventionnel. «Même si le nombre de puits américains actifs a
augmenté pour la douzième semaine consécutive,
ce qui limite légèrement la hausse, la confiance des
marchés dans l'Opep semble haute», a noté Enrico
Chiorando, analyste chez Love Energy.
Les efforts du cartel, qui s'est accordé sur une limitation de sa production au premier semestre 2017,
pourraient être renouvelés jusqu'à la fin de l'année,
une décision qui serait alors prise et annoncée lors
de la prochaine réunion officielle de l'Opep, fin mai
à Vienne.
Complexe sidérurgique d’El Hadjar
Tuyères endommagées suite au débordement
de la coulée de fonte
DE ANNABA, PAR RAMI B.
Un incident survenu avant-hier
au niveau du haut fourneau (HF) du
complexe sidérurgique d’El Hadjar,
suite au débordement de la coulée de
fonte, a endommagé des tuyères entraînant une intervention des éléments de la Protection civile qui a pu
rapidement circonscrire l’incendie
qui s’était déclaré. Selon un ingénieur
présent sur les lieux de l’incident, il y
a eu une surchauffe due à un dysfonctionnement, la coulée de fonte a
débordé sur les tuyères et l’incendie
s’est déclaré. «Ce n’est pas quelque
chose de grave, nous a-t-il affirmé,
puisque les tuyères endommagées
vont être réparées et remontées. » Le
complexe sidérurgique d’El Hadjar
avait redémarré officiellement au début du mois passé avec une première
coulée de fonte réalisée en présence
du Premier ministre lors de la tenue
de la Tripartite à Annaba. Ce jour-là,
une dizaine de tuyères avaient été
mises en service dans cette première
phase de redémarrage du HF pour
passer progressivement à 12, 16 puis
24 représentant la totalité des tuyères montées qui sont en termes simples des brûleurs, indispensables au
process. Ce premier incident renseigne sur la capacité du personnel
ayant en charge le redémarrage du
Haut Fourneau et dont le niveau de
compétence n’est pas du tout adapté
malgré les formations suivies. Cet in-
cendie aurait pu causer des dégâts
autrement plus importants, n’était
l’intervention rapide de la Protection
civile dont une antenne est implantée
sur place. La question qui se pose est
comment a-t-on injecté des milliards
de dollars pour la rénovation et la ré-
habilitation des installations pour assurer une production de produits sidérurgiques en millions de tonnes et
qu’on n’a pas assuré une formation
qualifiante pour les personnels en
charge de ce redémarrage qui, décidément, pose problème ? 
Agroalimentaire/Salon
Djazagro 2017 ouvre ses portes
SYNTHÈSE DE SALIM BENNOUR
Plus de 700 exposants nationaux et étrangers
prennent part au 15e Salon international de la production agroalimentaire (Djazagro) qui s’est ouvert
hier lundi au Palais des expositions (Pins maritimes)
à Alger. Ce salon, dédié aux professionnels de
l’agroalimentaire et des secteurs connexes, se tient
avec la participation d’entreprises venant d’une
trentaine de pays et qui sont spécialisées dans les
équipements, les techniques innovantes dans la
transformation et packaging des produits alimentaires. La plupart des exposants viennent de pays
d’Europe comme l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, l’Espagne, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Royaume-Uni, la
Suède, la Suisse, la République Tchèque et la Turquie. La France est parmi les pays les plus fortement
représentés dans cet évènement avec près de 70 entreprises réparties autour de trois pôles : process
agroalimentaire, emballage et conditionnement céréales et boulangerie - arômes et ingrédients. Le
Salon enregistre aussi une participation massive
d’entreprises représentant des pays d’Afrique et
d’Asie, dont l’Afrique du Sud, le Maroc, la Tunisie,
les Emirats arabes unis, la Chine, l’Inde, la Jordanie,
et le Liban. En marge du salon, sera décerné le «
Trophée d’excellence El Djazair » pour récompenser
les meilleurs cuisiniers et boulangers en Algérie, selon les organisateurs.
En prévision de ce concours, plusieurs candidats
avaient été présélectionnés avant l’ouverture du salon, et ce, au niveau des régions Est, Centre et Ouest.
Des rencontres entre professionnels de l’agroalimentaire et des ateliers sont également au programme de « Djazagro » et qui s’articuleront notamment
autour de l’accompagnement des entreprises algériennes dans l’exportation en particulier vers les
marchés africains, selon les organisateurs. 
Lutte
antiterroriste
Un spécialiste
en explosifs
arrêté avec
sa famille à
Skikda
Un détachement de
l’Armée nationale
populaire a arrêté un
terroriste avec sa
famille, hier après-midi,
à Skikda, a indiqué le
MDN dans un
communiqué. « Un
détachement de
l’Armée Nationale
Populaire a réussi, cet
après-midi du 10 avril
2017, à mener un assaut
sur une casemate dans
la zone de Oued Zhor,
wilaya de Skikda/
5e RM, et à capturer le
terroriste ‘’G. Fouad’’
alias ‘’Salah’’», a indiqué
la même source qui
ajoute qu’il « avait rallié
les groupes criminels
en 2002 comme
spécialiste en explosifs
et en fabrication de
bombes».
« Cette opération a
permis également
d’arrêter la famille dudit
criminel composée de
son épouse, ses trois
filles et deux fils, ainsi
que la saisie d’un
pistolet mitrailleur de
type kalachnikov et
d’une quantité de
munitions », signale le
MDN. Par ailleurs, à
Bordj Bou Arreridj et
Batna, les forces
armmées sont
parvenues lors
d’opérations de
recherche et de
ratissage dimanche à
détruire trois abris pour
terroristes, une mine de
confection artisanale et
deux barils contenant
du matériel de
détonation et des
denrées alimentaires.
D’autre part, et dans le
cadre de la lutte contre
la contrebande et la
criminalité organisée,
un détachement de
l’ANP « a saisi à In
Guezzam/6e RM, quatre
véhicules tout-terrain,
20 quintaux de denrées
alimentaires, trois
groupes électrogènes,
deux marteaux piqueurs
et deux kilogrammes
d’explosifs, tandis qu’un
autre détachement a
saisi 12 quintaux de
tabac à Biskra/4e RM ».
En outre, des
détachements de l’ANP
et des éléments des
gardes-frontières «ont
appréhendé à
Tlemcen/2e RM,
Laghouat, Illizi et
Biskra/4e RM, 68
immigrants clandestins
de différentes
nationalités».
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