ISSN n° 2335-1047 N° 1356 – Mardi 11 avril 2017 – Prix : 10 DA LE NOUVEAU MODÈLE DE CROISSANCE DÉVOILÉ LA BARRE HAUTE ! Le «nouveau modèle de croissance économique» est arrivé ! Adopté par le gouvernement Sellal en 2016, il a été dévoilé hier avec l’objectif de se défaire coûte que coûte de l’emprise des hydrocarbures et de parvenir à une transformation structurelle de l’économie du pays. L’ambition affichée est d’atteindre une croissance de 6, 5% du PIB hors pétrole et gaz à l’horizon 2030 ! LIRE EN PAGE 3 Energie / Contentieux sur les superprofits Sonatrach et Total, la voie amiable Lire en page 4 Santé/Médicaments Bientôt un arrêté ministériel pour la vente de psychotropes dans les officines Lire en page 5 Législatives / Yennoun éclipse Benyounès Deux meetings en même temps pour deux partis à Bordj Bou Arréridj ! Lire en page 6 Dr Yahia H. Zoubir, professeur en relations internationales «L’attaque surprise contre la Syrie relève d’un cynisme remarquable» Lire en page 12 EN VISITE HIER À DJELFA Sellal en campagne contre le doute et le désespoir LIRE EN PAGE 2 Tomber de rideau du Festival international du film oriental de Genève «Bravo Virtuose» et «Malaria» raflent le Fifog d’or, mention spéciale pour «Timgad» Lire en page 16 2 lundi 11 avril 2017 ACTUJOURD'HUI 3 phases sous-tendent le nouveau modèle de croissance économique, adopté par le gouvernement en 2016 et rendu public hier par le ministère des Finances. Etalée jusqu’à 2030, chacune de ces phases doit mener l’Algérie à une économie émergente, débarrassée de la rente pétrolière. Délais et défis PAR HALIM MIDOUNI Le gouvernement Sellal a dévoilé hier les grandes lignes du « nouveau modèle de croissance économique » qu’il a promis en 2016 pour que l’Algérie se construise un nouvel outil de production et s’affranchisse de l’emprise actuelle des hydrocarbures. Le commentaire à chaud que suscite la copie qu’il a rendue à l’opinion prend appui sur deux observations essentielles. La première est que l’objectif de croissance du PIB hors gaz et pétrole qu’il se fixe est ambitieux : 6, 5% ! La seconde est que le délai qu’il s’accorde pour le réaliser est bordé par trois phases jusqu’à l’horizon 2030 et par un temps moyen – moins de quinze ans – dont on peut expliquer le calcul par le fait que l’Exécutif, avec de précédents Chefs du gouvernement, a déjà pris un sérieux retard dans la maturation des réformes et qu’il se hâte maintenant à rentrer « dans le dur », comme on dit. Tout va bien donc ? Face à la chute des cours du brut et les dommages qu’elle provoque, l’Algérie, en effet, s’en tire nettement mieux que d’autres pays dépendants eux aussi de la rente pétrolière. Certaines des réformes proposées dans le document publié hier par le ministère des Finances saturent par ailleurs le débat depuis plus d’une décennie comme le changement en mieux du système bancaire et le « développement d’un marché des capitaux » ou encore de « territorialiser » le développement industriel et de réviser les missions de l’agence nationale du foncier, l’Aniref. Et ne devraient pas poser de problème dans leur application sur le terrain. On s’étonne même qu’elles n’aient pas abouti assez tôt. Cependant, les plus redoutables à accomplir sont celles qui ont un coût social et qui impactent directement le quotidien des Algériens et qui préconisent par exemple – c’est dit de manière très polie dans le texte du ministère des Finances- de payer plus cher la consommation d’énergie en lui donnant son « juste prix ». Avec les mesures d’austérité déjà prises par exemple pour la rationalisation des importations et qui ont créé une morosité certaine au sein d’une population habituée pendant plus d’une décennie à un train de vie où tout était disponible à l’excès, cela requiert du tact et un effort de pédagogie et de sensibilisation. Si l’on veut être à la hauteur des défis, nulle occasion n’est meilleure que la campagne électorale actuelle. En visite hier à Djelfa Sellal en campagne contre le doute et le désespoir Appuyé par une forte délégation ministérielle, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, était, hier, en visite dans la wilaya de Djelfa, lors de laquelle il s’est rendu dans plusieurs localités de la wilaya steppique, « un réel carrefour dans le domaine culturel et historique, faisant le lien entre l’arabité et l’amazighité », selon la description qu’en a faite M. Sellal, « venu apporter des salutations chaleureuses aux habitants ». Mais pas uniquement ! DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL, RAFIK AIOUAZ Le déplacement de M. Sellal dans la wi- laya de Djelfa, qui survient en pleine campagne électorale pour les législatives, a été une opportunité de rappeler dès son arrivée sur place que « le vote est un droit et un devoir, mais celui qui refuse de jouir de son droit est libre [sauf] qu’il n’a pas à nous imposer son choix et d’appeler les Algériens au doute et au désespoir », lance-t-il avant de considérer que « le rendez-vous du 4 mai prochain constitue une étape importante pour bâtir les institutions du pays au lendemain des importantes évolutions constitutionnelles apportées ». Le chef de l’Exécutif a enchaîné en s’attardant sur la situation économique du pays et, là aussi, il se montre confiant : « Nous sommes pourvus en réserves de changes, et nous avons une marge de manœuvre ». Il ne manque pas surtout de revenir sur les raisons qui ont conduit au gel de nombreux projets à travers le pays, affirmant que seuls les projets structurants ont été gelés. « Les réalisations d’établissements scolaires par exemple n’ont pas été gelées. Notre politique de développement a été bâtie sur le principe de l’égalité sociale et du développement équitable de toutes les régions du pays », affirme-t-il, se disant convaincu que les citoyens avaient droit au même niveau de services publics en termes de sécurité, de santé, d’éducation et de logement et que les projets structurants ont été seulement « réduits ou reportés ». Le Premier ministre a en outre estimé à deux, voire à trois ans le délai nécessaire au pays pour retrouver ses moyens financiers par le biais de la diversification de son économie. « Dans le secteur de l’industrie, des projets concrets ont été réalisés. Aussi, à Ain Oussara, nous avons vu le plus grand projet ici depuis l’indépendance », indique-t-il. DIALOGUE Invités à échanger avec les membres de la société civile, Abdelmalek Sellal, en compagnie du ministre de l’Intérieur Nordine Bedoui, ont écouté les doléances des citoyens au niveau du théâtre municipal de la ville. « Djelfa est classée au regrettable 4e rang à l’échelle nationale dans le nombre de cancéreux, relève un intervenant, Monsieur le Premier ministre, le cancer ne pardonne pas », a-t-il voulu rappeler dans uen tentative d’appeler à plus d’engagement de l’Etat dans la lutte anticancer. Un autre « souhaite que le plafonnement des budgets pour les projets soient revus à la hausse », regrettant le gel de nombreux projets au niveau national. « On n’a pas d’économie, des projets vitaux ont été gelés », déplore-t-il. La question de la santé a une nouvelle fois été évoquée cette fois-ci en se plaignant du manque de médecins spécialistes, une préoccupation soulevée PHOYO : NEWPRESS le point à plusieurs reprises par les habitants de la wilaya de Djelfa. L’énergie aussi est mise à l’index : « On souffre de la cherté des factures de Sonelgaz », affirme un autre appelant à ce que Djelfa bénéficie des mêmes avantages sur les prix de l’énergie pratiqués pour les villes du sud du pays. LES MARCHÉS DE GROS POUR LUTTER CONTRE L’INFLATION Dans le cadre de sa visite d’inspection, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a inauguré hier plusieurs projets dans différents secteurs, dont il est attendu d’épouser fidèlement la stratégie économique adoptée par le pays depuis la chute des recettes des hydrocarbures. A ce titre, si le Premier ministre a axé sa visite sur l’autonomie des différents projets de la wilaya du centre du pays, à travers la formation de cadres, la prise en charge des activités en amont et en aval de la production agricole et la promotion des partenariats public-privé (PPP) pour les futurs projets du pays, il s’est attardé sur la principale préoccupation des citoyens, notamment à l’approche du mois de ramadan, qu’est la fluctuation des prix des produits alimentaires, qui peut être réduite, selon lui, par la multiplication de marchés de gros à travers le pays. «Le problème de l’inflation, c’est l’absence de marchés de gros. Vous avez un rôle important, celui de combattre l’inflation », a-t-il appelé à l’adresse des responsables d’un projet de marché de gros de fruits et légumes à Ain Oussera, destiné à approvisionner 9 wilayas du centre du pays. : « Grâ- ce à vous, on peut avoir les produits toute l’année et éviter des hausses de prix comme celle de la pomme de terre récemment », a-til affirmé. Ceci non sans rappeler la volonté du gouvernement à «stabiliser le marché national» et d’insister sur la nécessité de former des cadres dans tous les secteurs liés à la chaîne de production agricole. La visite d’Abdelmalek Sellal a aussi été l’occasion pour les Frères Aïssiou, propriétaires d’exploitations agricoles et bovines et à la tête du groupe Clic Promotion, présent dans les secteurs de l‘audiovisuel, de l’immobilier, de l’automobile et pharmaceutique, de présenter leur projet de production de lait et de poudre de lait : « Notre ambition est de parvenir à une réduction de l’importation de lait d’environ 800 millions d’euros », indique Tayeb Aïssiou, l’un des promoteurs du projet d’exploitation. En outre, le Premier ministre a fait part de sa volonté de voir l’importation de fourrages baisser : « Il faut que tout soit autonome. Vous devez produire l’aliment du bétail ici, vous en avez les espaces et les capacités. Il faut éviter l’importation», a-t-il estimé. C’est en ce sens que le chef de l’Exécutif a plaidé pour la production in situ de l’alimentation des élevages. Abdelmalek Sellal a en outre visité le projet de réalisation d’une centrale de production électrique de 1 262 mégawatts, pris part à la remise de clés dans le cadre de l’attribution de 7 600 logements au niveau du pôle urbain de Berrebih, à l’inauguration d’un hôpital de 240 lits ainsi que le projet de dédoublement du système d’alimentation en eau potable dans le cadre de la modernisation du réseau de distribution de la ville de Djelfa. ACTUJOURD'HUI l u n d i 1 1 a v r i l 2 0 1 7 3 Abdelmalek Sellal, Premier ministre : « Les réalisations d’établissements scolaires par exemple n’ont pas été gelées. Notre politique de développement a été bâtie sur le principe de l’égalité sociale et du développement équitable de toutes les régions du pays » Le nouveau modèle de croissance dévoilé La barre haute ! Le nouveau modèle de croissance économique, adopté par le gouvernement en 2016 dans la perspective de diversification et de transformation structurelle de son économie, a été rendu public hier par le ministère des Finances. Le plan, élaboré par un groupe d’experts, mis en route en trois phases, table sur une croissance soutenue du PIB hors hydrocarbures de 6,5% au cours de la prochaine décennie. PAR FARID MESSAOUD La première phase, étalée sur trois ans (2016-2019), consiste à faire décoller la nouvelle politique de croissance. Le gouvernement formule ici une sorte de contrat de performance, faisant évoluer la part des différents secteurs d’activité dans la valeur ajoutée. Pendant la deuxième phase (2020-2025), l’Exécutif va instaurer une période de transition, devant permettre la réalisation du potentiel de rattrapage de l’économie, qui sera suivie de la phase de stabilisation ou de convergence (20262030), à la fin de laquelle l’économie nationale épuisera son potentiel de rattrapage et les différentes variables de l’économie convergeront vers leur valeur d’équilibre. La partie est-elle jouable, en ces temps de baisse des revenus du pays ? Le gouvernement procède ainsi par étape, plaçant la barre haut en s’éloignant des plans minimalistes d’avant. Il s’est imposé d’aller le plus loin possible dans la réorganisation de l’économie nationale, avec des objectifs chiffrés. Ainsi, le nouveau modèle de croissance cible un taux de croissance hors hydrocarbures de 6,5% par an entre 2020 et 2030, une élévation sensible du revenu du PIB par habitant qui devrait être multiplié par 2,3 fois, et le doublement de la contribution du secteur industriel dans le PIB, soit 10% contre 5,3% actuellement. Cela ne sera cependant réalisable que s’il y a une mise à niveau aussi étendue que possible dans un certain nombre de secteurs et un renforcement intersectoriel. Il est du reste question de la modernisation du secteur agricole en vue d’atteindre les objectifs liés à la sécurité alimentaire et à la diversification des exportations. L’énergie fait partie également des branches prioritaires dans cette nouvelle stratégie économique, mais avec des éléments nouveaux que les experts ont intégrés dans le plan dont il s’agit. En effet, le pays y affirme qu’il veut se défaire de la dépendance aux hydrocarbures, en réorganisant autrement le secteur. LE JUSTE PRIX DE L’ÉNERGIE Dans cette optique, le nouveau modèle de croissance table sur l’objectif de transition énergétique qui permettra notamment de réduire de moitié le taux de croissance de la consommation interne d’énergie, en donnant un « juste prix » à l’énergie et en n’extrayant du sous-sol que ce qui est strictement nécessaire au développement. Enfin, le gouvernement souligne la nécessité de ne pas trop tirer sur les réserves d’hydrocarbures et de ne pas fermer les yeux sur le gaspillage d’énergie. L’autre objectif concerne la diversification des exportations pour soutenir le financement de la croissance économique accélérée. Pour le réaliser, la nouvelle politique du gouvernement compte sur la dynamique des secteurs en développant de nouvelles branches qui prendront le relais des hydrocarbures et du PTP. La profondeur de cette transformation structurelle de l’activité productive et la rapidité avec laquelle le secteur indus- triel doit émerger constituent une première difficulté à laquelle l’économie nationale sera confrontée au cours de son processus de diversification, est-il mentionné dans le document portant nouveau modèle de croissance économique. Sur le terrain de l’investissement, l’évolution requise pour réaliser ces transformations structurelles devra relier l’investissement hors hydrocarbures à l’évolution de la productivité du capital investi. Il est simulé dans ce cadre un niveau de croissance de la productivité globale des facteurs qui permettent de réaliser des croissances plus élevées. A cet effet, l’amélioration de la productivité globale des facteurs devra cibler aussi bien l’investissement privé que public. C’est pourquoi, y est-il relevé, une seconde consolidation budgétaire devra graduellement intervenir dès 2025 visant à réduire les dépenses d’équipements inscrites directement dans le budget de l’Etat, sous la condition de mettre en place un nouveau système national d’investissement en faisant appel aux partenariats publics/privés (PPP). Sur le plan de la solvabilité externe, le nouveau modèle économique vise la réduction du gap entre les importations et les exportations hors hydrocarbures, et ce, à travers deux dimensions « essentielles » : la mise en place d’une politique soutenue d’efficacité énergétique et de développement des énergies renouvelables qui permet de dégager un surplus conséquent de production d’hydrocarbures exportable ; l’accélération du rythme des exportations hors hydrocarbures (agricultu- re, industrie, services). Et la question des importations dans tout cela ? Les experts ayant établi ce modèle de croissance estiment que les simulations montrent que sans un frein à l’explosion des importations observées au cours des dernières décennies, aucune croissance économique soutenable n’est possible. Y METTRE DE LA VOLONTÉ POLITIQUE Ainsi, l’économie nationale doit négocier au cours de sa transition vers la vision 2030 quatre contraintes majeures: l’ampleur des transformations de sa structure productive, l’évolution de l’endettement interne, la solvabilité externe et la transition énergétique qui permettra d’augmenter les exportations d’hydrocarbures et de s’arrimer au train du nouvel ordre énergétique mondial. Les experts formulent par ailleurs une série de recommandations nécessaires à la mise en œuvre de cette nouvelle stratégie économique, invitant le gouvernement à y mettre de la volonté politique. Avec une forte volonté politique, préconisent-ils, et un suivi au plus haut niveau, il est possible de se concentrer sur certains secteurs critiques qui permettront de créer la dynamique de changement nécessaire avant d’enclencher les réformes en profondeur. Parmi ces réformes, le document cite la révision du statut et la composition du comité Doing Business, en intégrant en son sein non Mourad El Besseghi, expert financier seulement des représentants concernés du gouvernement et du secteur privé, mais aussi des chercheurs et consultants dont la présence apportera rigueur scientifique et vision large en matière de développement économique. Le second volet concerne le financement de l’investissement à travers la mise en place d’un « véritable système national d’investissement » dans les équipements publics, la reprise de la réforme du système bancaire et le développement d’un marché des capitaux. Le troisième axe des recommandations porte sur la politique industrielle dont l’objectif de diversification projeté sur la prochaine décennie impose de fortes accélérations de la croissance des secteurs. Le quatrième axe se rapporte à la territorialisation du développement industriel par la réorganisation de la gestion du foncier industriel et son intégration avec notamment la révision des missions de l’ANIREF et l’élaboration d’un nouveau programme de zones pour soutenir le développement industriel de l’Algérie à l’avenir. Le cinquième axe consiste à assurer la sécurité énergétique et la diversification des ressources énergétiques, et ce, à travers un programme d’efficacité énergétique couplé à un programme industriel et technologique de développement des énergies renouvelables et de sécurité énergétique. Enfin, il est proposé que la nouvelle vision économique soit accompagnée par une administration économique « efficace ». «Il faudra affronter tous les chantiers de façon cohérente, 2030 c’est demain» PAR MOUNA AÏSSAOUI La manière dont le gouvernement compte appliquer le nouveau modèle de croissance économique, adopté en 2016 dans la perspective de diversification et de transformation structurelle de son économie, et qui sera exécuté en trois phases, fait réagir les spécialistes du domaine. Pour l’expert financier Mourad El Besseghi, audelà des projections des chiffres et agrégats économiques, il y a deux axes stratégiques qui se dégagent dans ce nouveau modèle de croissance 2017-2030. Selon lui, le premier a trait à cette volonté de défaire l’économie de l’Algérie de cette dépendance quasi totale des hydrocarbures comme ressource avec tout ce qu’elle comporte comme risque en tant que matière épuisable et comme ressource soumise aux aléas du marché et aux vicissitudes de la politique dans le monde. «Ceci passe inévitablement par la diversification de l’économie, un renforcement du potentiel industriel, une agri- culture forte et moderne et des services (y compris financiers qui doivent subir une profonde réforme) dynamiques et performants», expliquera M. El Besseghi. Il s’agira, pour lui, de donner la priorité aux secteurs dans lesquels l’Algérie dispose d’avantages comparatifs intéressants. L’amélioration des recettes hors hydrocarbures devient ainsi un objectif majeur et l’unique issue pour sortir de ces récurrentes turbulences. Le second qui découle du premier est relatif à l’implication plus importante du secteur privé dans cette croissance économique, ajoutera-til. L’expert financier estime que « la mise en place d’une politique motivante est la voie royale pour inciter la création d’entreprises avec un accompagnement plus soutenu et la levée des contraintes qui ont toujours bloqué le développement du tissu industriel national». La réforme de la fiscalité est au cœur de cet accompagnement pour tirer des recettes ordinaires plus importantes mais surtout plus équitables en allant vers des niches et des secteurs qui échappent à l’impôt. « Avant d’atteindre les 6,5% de croissance du PIB hors hydrocarbures», il faudra passer par une phase de « décollage» 2017-2019, durant laquelle il sera recherché une «optimisation de la dépense », une « réduction de la consommation de l’énergie », une diminution des « importations improductives » qui ont explosé ces dernières années, etc. Il faudra rechercher en nous les moyens de «réduire le gaspillage, le gâchis et les dépenses inutiles », et ce, en revenant très souvent à la «vérité des prix », au « ciblage des transferts sociaux ». Cela étant dit, même s’il est facile de l’énoncer, dira l’expert, il est difficile à mettre en œuvre sur le terrain, tant les « conséquences sur le plan social sont insoutenables et incalculables », précisera M. El Besseghi pour qui, les dépenses en personnel prennent une bonne part du budget de fonctionnement. La part incompressible des dépenses du budget de fonctionnement vient aux dépens de budget d’équipements et de ses conséquences sur le taux de croissance du PIB. Mais cette phase de « décollage » doit les aborder et les affronter, estime-t-il. Elle prépare, selon lui, la phase dite de « stabilisation » qui suit celle de 2020-2025 où il est attendu d’atteindre effectivement les 6,5% de taux de croissance et un taux de participation de l’industrie manufacturière de 10% du PIB. « Il va de soi que ce modèle ne peut être réalisé sans qu’il y ait en parallèle une amélioration de la gouvernance. Le développement des systèmes d’informations de collecte des statistiques pour une bonne prise de la décision, une démarche fondée sur la concertation avec les opérationnels et une amélioration des administrations qui entourent et encadrent l’investissement est un passage obligé », indique M. El Besseghi. Avant de conclure : « Ce n’est pas un rêve de penser à un doublement du PIB per capita, si tous ces objectifs sont atteints. Il faudra affronter tous les chantiers en même temps de façon cohérente et ordonnée. Mais le chemin à parcourir est laborieux. 2030 c’est demain. » 4 mardi 11 avril 2017 Au programme de la 4e édition du FIC Une économie ouverte et diversifiée PAR THINHINANE MAKACI Les travaux du Forum d’investissement et du commerce (FIC) s’achèvent aujourd’hui. Cet évènement, organisé depuis le 9 avril dernier par le Centre arabo-africain de l’investissement et du développement (CAAID) a vu la participation de nombreux chefs d’entreprise et d’experts dans les secteurs économique et financier. Ses organisateurs l’ont voulu comme une «fenêtre » sur les opportunités d’investissement en Algérie « à l’heure où le débat national porte sur la diversification de l’outil économique », a déclaré le président du CAAID, Amine Boutalbi. Il a affirmé, hier, à Reporters que la « carte de la diversification est possible dans le pays » grâce à l’investissement national et étranger. L’Algérie, a-t-il ajouté, a « des atouts à faire valoir. D’abord dans le secteur de l’énergie renouvelable et du solaire, dans lequel elle peut occuper une position de leadership mondial. Ensuite, dans d’autres domaines d’activités tel l’agroalimentaire à travers ses différents segments de filière, mais aussi dans l’électroménager et l’électronique grand public, pour lequel nous avons déjà des champions nationaux». Pour M. Boutalbi, «le cadre législatif actuel offre aux investisseurs l’opportunité de faire des affaires gagnantgagnant dans notre pays et le climat des affaires est en amélioration constante». Le contexte général, a-t-il expliqué, est favorable pour réaliser le grand dessein de la «coopération sud-sud» et la construction d’une relation économique durable avec les « partenaires africains et arabes ». « Nous sommes complémentaires et nous avons besoin les uns des autres », a-t-il poursuivi. En marge du Forum, des contacts ont été noués, apprend-on, entre des opérateurs algériens et omanais dans les secteurs du renouvelable et de l’agroalimentaire. 24 HEURES AU PAYS Energie / Contentieux sur les superprofits Sonatrach et Total, la voie amiable Sonatrach a annoncé hier avoir signé, le même jour à Alger, un accord global avec Total qui vise « à consolider le partenariat existant entre les deux compagnies ». L’accord a été signé par le P-DG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, et le P-DG de Total, Patrick Pouyanne, indique la compagnie algérienne dans un communiqué. PAR RACHID BELDI Cette initiative partagée par les deux groupes algériens et français ouvrira la voie à de nouveaux projets en commun, explique Sonatrach. L’accord paraphé hier permettra, en effet, aux deux parties de « fructifier leur partenariat à travers la concrétisation de nouveaux projets dans l'amont pétrolier, notamment le nouveau cadre contractuel pour le projet Timimoun, la poursuite de l'exploitation conjointe du champ Tin Fouyé Tabankort dans le cadre d'un nouveau contrat, le développement d'un nouveau projet… », souligne la même source, avant d’ajouter qu’il s'agit également d’« élargir la coopération dans les autres activités, notamment l'exploration, la pétrochimie, le solaire et le développement à l’'international », précise Sonatrach. Il y a lieu de rappeler ici qu’en décembre 2016, les deux groupes avaient lancé une étude de faisabilité sur un projet de déshydrogénation de propane et d'une unité associée de production de polypropylène à Arzew, près d'Oran. La signature de l’accord global entre Sonatrach et Total intervient quelques jours seulement après la déclaration faite, jeudi dernier, par le Premier ministre Abdelmalek Sellal à propos des contentieux entre le groupe énergétique algérien et les sociétés françaises Total et Engie. « La majorité des contentieux qui blo- quaient les relations économiques bilatérales ont été réglés (…) Il y a désormais un nouvel élan dans la coopération bilatérale, dans le cadre de la politique nationale de diversification économique. Un grand nombre de contentieux entre Sonatrach et Engie et Total par exemple ont été réglés », avait annoncé le Premier ministre lors d’une conférence de presse animée conjointement avec son homologue Bernard Cazeneuve, en visite en Algérie. Depuis hier, les choses sont encore plus claires concernant le contentieux Sonatrach – Total. Notamment sur la formule à adopter pour le règlement de cette affaire. Ce sera la voie de l’amiable, précise le communiqué de Sonatrach lorsqu’il indique que l’accord signé permettra aussi « le règlement à l'amiable des différends entre les deux compagnies ». Pour rappel, Total avait introduit une procédure d’arbitrage auprès de la Cour internationale de Genève pour contester une taxe sur les profits spécifiques, une disposition introduite en 2005 dans la législation pétrolière. Cette démarche, incommodante pour le groupe Sonatrach, qui n’a pas tardé à réduire les marges de manœuvres au profit d’un partenariat pourtant connu pour être solide pour avoir tissé ses longues années en usant de la confiance réciproque. Avec la signature de ce nouvel accord décliné en plusieurs opérations à concrétiser, Sonatrach et Total font usage de la symbolique lourde pour illustrer leur réconciliation et, aussi, leur volonté de rattraper le temps perdu sous escorte d’une vision d’avenir. Et dans le sillage d’un partenariat historique. Programme d’appui européen au développement rural en Algérie Des projets pilotes de 20 millions d’euros durant 4 ans PAR FELLA MIDJEK Le Programme d’action pilote pour le développement rural et l’agriculture (PAP-ENPARD) couvre quatre wilayas du pays pour un coût de 20 millions d’euros financé à parts égales par l’Algérie et l’Union européenne (UE), sur une période de quatre ans. Démarré en septembre dernier, ce projet concerne Tlemcen, Aïn Témouchent, Laghouat et Sétif. Le PAPENPARD entre dans le cadre de la diversification de l’économie algérienne. A ce propos, lors du séminaire de lancement, hier, le chef de la délégation européenne à Alger, John O’Rourke, dira : «Nous voudrions contribuer dans la diversification de l’économie algérienne, qui est un enjeu majeur actuellement pour l’Algérie et un des objectifs de l’Accord d’association, par l’appui au développement des zones rurales. » En complément à d’autres projets de coopération, ce programme, dont le premier plan sera exécuté durant ce mois, vise à redynamiser les activités productives et génératrices de revenus, éviter l’exode rural vers les villes, hausser la part de l’agriculture dans le PIB (Produit intérieur brut) et créer de l’emploi. Le programme touchera quatre secteurs d’activités, dont l’agriculture, l’agroalimentaire, l’écotourisme et l’artisanat. M. O’Rourke a attiré l’attention sur le rôle du tourisme dans les régions rurales, en Europe, où une dynamique est créée à travers l’attractivité d’autres secteurs tels que l’agriculture, l’artisanat et l’industrie légère. Cela a provoqué le retour de beaucoup d’Européens dans les campagnes, s’est-il réjoui. Il a souhaité que la partie algérienne concrétise les actions de ce programme et les adaptera au contexte algérien. Selon l’ambassadeur de l’UE, « l’Algérie a besoin de ce genre de programme, car elle est importatrice de beaucoup de denrées agricoles et cela lui permettrait aussi de développer d’autres filières et de services dans ses campagnes». Il sera réalisé par des appels à propositions qui sont faites par les acteurs locaux, selon leurs besoins réels, en vue de créer un développement local et durable. VALORISATION DES PRODUITS DU TERROIR ET LEUR LABELLISATION Inscrit dans le cadre de l’initiative Enpard, en appui aux pays voisins du sud de la Méditerranée, dans le do- maine agricole et rural, ce programme a été élaboré après une période de six mois qui a permis de poser des diagnostics afin de déterminer ses actions. Il s’agit de valoriser les sousproduits agricoles et ruraux dans les quatre wilayas pilotes pour le généraliser éventuellement aux autres. Ces wilayas présentent un potentiel élevé pour une approche participative, selon le Directeur général des forêts, Abdelmalek Abdelfettah. Ce programme va capitaliser les enseignements tirés des expériences des différents programmes de développement rural initiés par l’Etat depuis 2000, a-t-il ajouté. Ce programme permettra aussi de renforcer la communication et l’information sur les initiatives entrepreneuriales des acteurs locaux, a conclu la même source. Le choix de ces quatre wilayas n’a pas été fait au hasard, notamment en matière d’écotourisme et d’artisanat. C’est le cas de « Tlemcen qui développe au ni- veau de son parc national certaines activités touristiques que nous sommes en train de réglementer ainsi que de valoriser les produits du terroir», a indiqué le Directeur général des Forêts. A titre d’exemple, « la cerise de la région est développée depuis trois ans sauf que la filière en elle-même n’est pas bien maîtrisée par la population », a-t-il cité. L’objectif, à travers ce programme avec l’UE, est de « créer un processus du bénéficiaire jusqu’à la création de coopératives et d’associations afin de labelliser nos produits du terroir ». Deux produits de ce genre ont été labellisés, dont la datte Deglet Nour (Biskra) et la figue sèche de Beni Maouche (Béjaïa). Cela permettra, selon M. Abdelfettah, d’« améliorer les conditions de vie des populations rurales et de faire connaître nos produits ». Il s’agit du triptyque écologique, économique et social, a-t-il souligné. Pour revenir au choix de Laghouat, les projets portent sur la réhabilitation de palmeraies, la production de miel à travers le jujubier et la réhabilitation du pistachier de l’Atlas, a ajouté le Conservateur des forêts, Abdellatif Kacem. Pour Aïn Témouchent, la structuration des organisations agricoles et non-agricoles seront prises en charge par le programme européen avec le renforcement des capacités des agriculteurs. Les besoins de la wilaya portent sur l’écotourisme, l’artisanat et la valorisation des produits dérivés des forêts telles que les plantes médicinales et la culture des champignons, selon Ahmed Benarcer, point focal du projet dans cette wilaya. 24 HEURES AU PAYS m a r d i 1 1 a v r i l 2 0 1 7 5 Santé/Médicaments Bientôt un arrêté ministériel pour la vente de psychotropes dans les officines Dans quelques semaines, un arrêté ministériel sera promulgué pour régir la vente et la distribution des psychotropes dans les officines comblant ainsi le vide juridique, apprend-on du Conseil national de l’ordre des pharmaciens (CNOP). PAR MERIEM KACI Son président, Lotfi Benbahmed, a fait savoir à Reporters que le Conseil de l’ordre des pharmaciens a travaillé pour l'établissement d'une réglementation pour gérer cette activité qui sera soumise à la tutelle pour approbation: «Nous avons récemment travaillé avec les pharmaciens hospitaliers, les pharmaciens d’officines et avec des services de direction de l’informatique. Actuellement, on poursuit ce travail avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière pour qu’une réglementation soit mise en place dans les plus brefs délais», a précisé M. Benbahmed. Les psychotropes, rappelle M. Benbahmed, sont des médicaments qui soulagent la douleur, «néanmoins, ils sont susceptibles de faire l’objet de trafic divers et leur usage peut être détourné par des toxicomanes», déplore notre interlocuteur d’où « le fait que certains pharmaciens évitent de commercialiser ce médicament en l’absence d’une réglemen- tation claire et pour ne pas prendre le risque de tomber sous le coup de la justice», indique le président du CNOP qui ajoute que la dispensation de psychotropes dans les officines est sujette parfois à de mauvaises interprétations. M. Benbahmed a par ailleurs rebondi sur l’affaire des pharmaciens soumis au contrôle judiciaire pour des affaires liées à la vente de psychotropes : «Il est extrêmement complexe de comprendre où commence la prise en charge d’un malade et la tentative de trafic», a-t-il prévenu en appelant la corporation à la « vigilance ». Tout le monde doit prendre ses précautions pour la vente de psychotropes au risque d'alimenter sans le savoir les circuits de la toxicomanie. Ce dernier regrette le fait que des pharmaciens ont été accusés à tort d’être des trafiquants, alors qu’ils ne faisaient qu’exercer leur profession, reconnaissant que certains sont parfois impliqués, appelant ainsi à régler en urgence la problématique du vide réglementaire qui existe depuis plus de trente ans. Pour rappel, et en attendant l'arrêté ministériel annoncé, le viceprésident du CNOP, Noureddine Bettioui, a appelé récemment les pouvoirs publics à prendre des mesures préventives qui mettent le pharmacien à l’abri lors de la ges- tion du dossier des psychotropes, et ce, à travers la délivrance d’ordonnances empêchant toute fraude et la consultation en permanence du fichier des malades qui ont besoin de ces médicaments afin d’éviter tout dérapage. Lutte antidrogue 24 744 comprimés psychotropes saisis à Ghardaïa DE GHARDAÏA, GHELLAB CHAHINEZ Selon les services de la Sûreté, cette opération est la plus importante jamais réalisée dans le pays. Elle a permis de saisir 24 744 comprimés psychotropes et plus de 100 kilogrammes de kif traité ainsi que 4 225 ml de liquide anesthésiant concentré. L'enquête de police a commencé sur la base d'indications selon lesquelles les prix des psychotropes avaient étrangement baissé, ce qui dénote d'une abondance de l'offre chez les dealers. Après vérification et une filature de près d'un mois, les services de police ont perquisitionné les domiciles de 8 présumés trafiquants, âgés entre 20 et 32 ans. Lors de ces perquisitions, outre la quantité de psychotropes récupérés, un ordinateur PC et un appareil scanner servant à la reproduction et aux photocopies de fausses ordonnances médicales, ont été saisis ainsi qu'un un téléphone portable et un petit lot d'armes blanches. Santé / Commission d’enquête La négligence écartée dans la mort des nouveau-nés à l’hôpital de Batna PAR WAFIA SIFOUANE Nous en savons un peu plus sur le décès tragique de jumeaux nouveau-nés, attribué à une négligence du personnel soignant de l’hôpital de Merouana, à Batna. La commission d’enquête, dépêchée sur place il y a deux jours par le ministère de tutelle, a rendu son verdict hier. La mort de l’un des bébés, celui qui apparaissait sur les images postées sur les réseaux sociaux, le bras tuméfié, est due à une maladie congénitale. « Il s’agit de jumeaux nés au bout de 34 semaines de grossesse ; donc ce sont des prématurés. De plus, ils sont issus d’un mariage consanguin. Le nouveau-né Djawed est mort quelques minutes après sa naissance suite à des difficultés respiratoires, quant à son frère jumeau, Djedi, il est décédé vingt jours plus tard à cause d’une maladie congénitale qui empêchait sa croissance. Les services de l’hôpital ont tout fait pour sauver le bébé allant même jusqu’à lui amputer le bras tuméfié », a déclaré Omar Beredjouane, inspecteur général du ministère de la Santé. L’annonce a été faite pour apaiser les tensions et répondre à l’opinion publique qui a accusé les services de l’hôpital de négligence après la publication sur la toile de la photo du bébé décédé. D’autre part, il était question de faire le point sur la mort de la jeune Norhane, 12 ans, décédée jeudi dernier à Tipasa après dix jours de coma au lendemain d’une injection de vaccin contre la rougeole et la rubéole, où le même responsable a révélé que le décès de la petite fille « n’avait rien à voir avec le vaccin, mais a été causé par une méningite ». Dans la foulée, il a abordé le « fameux » vaccin qui a suscité la crainte des parents et fait l’objet d’une campagne nationale de vaccination du 6 au 16 mars dernier dans l’Education nationale. M. Beredjouane a affirmé que plus de deux millions d’enfants, âgés entre 6 et 14 ans, ont été vaccinés contre la rougeole et la rubéole. Un véritable échec pour le ministère de la Santé si l’on considère qu’il avait prévu de vacciner 8 millions d’enfants. Cependant, il a annoncé une nouvelle campagne de vaccination contre la rubéole à la prochaine rentrée scolaire. 323 CLINIQUES PRIVÉES FERMÉES Par ailleurs, M. Beredjouane a affirmé que dans le cadre des inspections habituelles effectuées par ses services, sur 6 342 cliniques privées, 323 ont été fermées en 2016 sur le territoire national tandis que 1 432 autres ont été sanctionnées (entre mises en demeure du personnel et avertissements). Le même responsable a aussi déclaré que ses services ont procédé à des contrôles inopinés au niveau de 10 696 établissements de santé publique en 2016 à l’issue desquels plusieurs sanctions « ont été ordonnées ». « Pour nous, il n’y a pas de différence entre établissement étatique ou privé du moment qu’ils offrent des services de santé, notre but est d’avoir un système de santé unifié », a déclaré M. Beredjouane. Gestion des ressources en eau potable L’Algérien consomme 100 litres d’eau de «trop» et 50% de la production gaspillés ! PAR WAFIA SIFOUANE La comparaison est édifiante ! L’Algérien consommerait en moyenne 180 litres d’eau potable par jour, soit 100 litres de plus qu’un Parisien. C’est ce qu’a indiqué hier le directeur central de gestion d’eau potable au ministère de tutelle, Ismaïl Amirouche, invité du forum d’El Moudjahid. « L’Algérienne des eaux produit 8 millions m3 par jour d’eau, soit 3,3 milliards m3 par an ; la dotation en eau potable de l’Algérois est passé de 128 litres par jour durant les années 1980 à 180 litres depuis 2007 », a-t-il fait savoir en soulignant la diversité des ressources en eau potable. En effet, pour répondre à la demande du citoyen, l’alimentation en eau potable provient à 50% des eaux souterraines, 35% le sont des barrages et seulement 15% des stations de dessalement. Rappelons que l’Algérie possède actuellement 75 barrages, dont neuf en construction. Le responsable a aussi affirmé qu’aujourd’hui, 70% de la population algérienne reçoit de l’eau potable quotidiennement, dont 36% en. Cependant, 16% de la population continue à recevoir de l’eau potable 1 jour/2, tandis que 14% 1 jour/3. « Notre but est d’éliminer le 1 jour sur trois et d’aller au moins vers 1 jour/2, nous ne comptons pas généraliser la distribution toute la journée pour ne pas alimenter davantage les fuites en eau qui sont considérables», a déclaré M. Amirouche. Sur ce dernier point, le responsable a affirmé que le taux de déperdition en eau avait atteint 50% de la production. De ce fait, le ministère des Ressources en eau a engagé une vaste opération de réhabilitation du système de distribution qui a coûté plus de 50 milliards de dinars. « Suite à des études sur le terrain, nous avons constaté que la réhabilitation du système de distribution et la lutte contre les fuites sont plus bénéfiques que la réalisation d’une station de dessalement ; depuis juillet 2007, date de début des travaux de rénovation, nous arrivons à récupérer plus de 3 millions m3 par jour », a-t-il fait savoir en ajoutant : «Nous allons vers le système de télégestion, déjà installée dans 39 villes ». S’agissant des entreprises qui sous-traitent la gestion de l’eau pour l’Algérienne des eaux, dont SEAAL, le responsable a qualifié ce partenariat de très rentable et d’efficace. Toutefois, il a annoncé que les 572 communes dont la gestion en eau potable est faite sous les régimes communaux vont bientôt être intégrées au réseau de l’ADE. Interrogé sur le risque de sécheresse, le responsable a affirmé que pour les zones alimentées par les eaux des barrages, « il y a de quoi résister à deux années de sécheresse », a-t-il fait savoir en ajoutant : « Depuis la sécheresse de 2001 où l’Algérie avait même envisagé d’importer de l’eau, l’Etat a élaboré une bonne stratégie pour la production et la préservation de l’eau, d’abord avec la diversification des ressources, mais aussi une répartition équitable des ressources sur l’ensemble du territoire national ». Il est à noter que l’Algérie dispose de plus de 18 milliards m3 de ressources en eau mais, seules 10 milliards sont exploitées. 6 mardi 11 avril 2017 MSP Abderrazak Makri appelle au «changement» PAR FARID MELLAL «Il est faux de dire que les jeux sont déjà faits», a dit, entre autres, le président du MSP lors d’un meeting populaire à Koléa. Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri, a choisi de clore son premier jour de campagne, dimanche dernier, à Koléa, dans la wilaya de Tipasa, par un meeting populaire. Sur place, il a pratiquement fait le plein de la salle des conférences de l’APC de Koléa. Peu auparavant, il s’est fait guider à travers les artères et le marché de la ville par le président de l’APC de Koléa et tête de liste de l’alliance MSP-FC à Tipasa, Djillali Hemaïdi Zourgui. Abderrazak Makri, qui arrivait de la capitale où il avait officiellement donné le coup d’envoi de la campagne électorale du mouvement MSP, a déclaré avoir « un programme et des hommes ». « Nos candidats ont les mains propres et blanches», a-t-il lancé à une assistance composée d’hommes, de jeunes gens et de mères de famille, visiblement acquis à sa cause. «Il ne faut pas céder à ceux qui disent que les jeux sont faits. Cette intox provient des partis qui ont déjà une base électorale», a-t-il renchéri, tout en répétant à maintes reprises qu’il faut «se mobiliser et faire face à la fraude ». C’est sur cet élan qu’il a «demandé à l’administration d’être neutre». M. Makri a également dit «adresser des messages au peuple et aux partis au pouvoir : «Ce sont les partis qui ont accédé aux commandes du pays grâce au bourrage des urnes et la complicité de l’administration qui ont mené l’Algérie à la faillite.» «Nous avons déjà tiré la sonnette d’alarme en 2012 alors que le pays connaissait une embellie financière. Si vous nous accordez vos voix, l’autosuffisance alimentaire sera concrétisée en Algérie dans cinq ans et en vingt ans, le pays aura une industrie florissante», a-t-il aussi promis. Avant lui, une candidate sur la liste MSP de Tipasa avait harangué l’assistance, leur disant que «les électeurs peuvent tout aussi bien se mobiliser afin de faire barrage à la fraude et de surveiller le décompte des voix». «Ça commence bien. La campagne a bien démarré», a dit M.Makri, réjoui par le tonnerre d’applaudissements et de youyous de l’assistance. Il a de même invité la presse à «positiver l’opération politique». «Le scrutin du 4 mai prochain est une occasion civile et politique pour réaliser le changement, pour sauver le pays», a-t-il réitéré. 24 HEURES AU PAYS Législatives / Yennoun éclipse Benyounès Deux meetings en même temps pour deux partis à Bordj Bou Arréridj ! Deux meetings pour deux partis, Fadle et MPA, ont été, apparemment, programmés dans la même salle à la même heure ! PAR M. ALLOUACHE Cette situation inédite a contraint Amara Benyounès à réduire la rencontre avec ses militants en un bref point de presse, tenu dans l’enceinte de l’ancien cinéma Rex. Durant plus de deux heures, le président de Fadle, Tayeb Yennoun, lui, a largement eu le temps d’étayer le programme de son parti face à une salle à moitié pleine. Pour lui, tous les partis doivent être traités sur un pied d’égalité et qu’il faut empêcher l’argent sale de s’immiscer dans la campagne. « Nous sommes présents dans 37 wilayas, mais nous entrons en lice dans deux wilayas, Bordj et Tlemcen, pour combattre la politique de la chaise vide. Notre programme est tout simplement inspiré de la base populaire. J’écoute les citoyens et j’essaie de réagir en conséquence. Mais il faut d’abord œuvrer dans le changement des mentalités ». Juste en face, Amara Benyounès, lui, résume son allocution en focalisant sur le chapitre économique. « L’Algérie a tous les moyens pour diversifier son économie au lieu de s’accrocher éternellement à la sacro-sainte rente pétrolière », dira- Amara Benyounès t-il. Pour lui, le socialisme est un modèle « caduc » qu’il faut mettre aux oubliettes avec la chute du mur de Berlin et l’implosion de l’URSS, et passer à l’économie de marché. « Nous sommes en train de régler un problème économique par une action économique. Autrement dit, s’il y a une pénurie de pomme de terre, nous l’importons tout simplement. Or, l’économie ne fonctionne pas de cette façon. J’étais ministre du Commerce et je sais de quoi je parle. » Benyounès a tenu à revenir sur l’interven- Tayeb Yennoun tion militaire unilatérale de Trump en Syrie, en la condamnant vivement tout en exhortant les citoyens à aller voter massivement pour ne pas être « la proie » entre les mains des conspirateurs qui « veulent la tête de Bachar El Assad ». « Mais pourquoi l’éliminer ? Est-ce que l’élimination physique de Saddam et de Kadafi a apporté un plus, ne seraitce qu’améliorer la situation dans ces deux pays ? Donc la lucidité est de mise », conclut-il, avant de se rendre à M’sila. Programmes économiques La classe politique gagne en maturité, selon Mustapha Mekidèche PAR MARIAM HOUALI Quels sont les slogans, les discours et program- mes économiques des partis politiques en course pour les législatives ? Ce sont à ces questions-là que le vice-président du Conseil économique et social (Cnes) a tenté de répondre lors de son intervention, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Jugeant prématuré d’évaluer le contenu de ces programmes, «qui peuvent évoluer en cours de campagne», Mustapha Mekidèche a estimé, cependant, qu’il ne suffit pas d’avoir un consensus social pour pouvoir aborder l’étape «difficile» dans laquelle se trouve le pays depuis plus de trois années. S’interrogeant, d’autre part, de savoir si un consensus politique ne serait pas en train de se construire et, si c’est le cas, quelles sont, alors, les positions des uns et des autres partis par rapport aux grands défis face auxquels est confronté l’Algérie. Après avoir décortiqué certains des programmes, le viceprésident du Cnes, a affirmé avoir relevé un progrès «très significatif» en ce qui concerne l’élaboration de leurs contenus économiques, «tous partis confondus», observant, à ce propos, que la classe politique est en train de gagner «globalement» en maturité. Mustapha Mekidèche a, en outre, noté dans ce sens, des «éléments de convergence» en ce qui concerne, par exemple, la maîtrise budgétaire, «qui apparaît comme un élément incontournable», les destinataires des transferts sociaux, la promotion des énergies renouvelables, la réforme fiscale et la promotion du secteur privé. Quid des niveaux de perception de l’opinion publique vis-à-vis de ces programmes ? « Elle est devenue plus affutée, compte tenu de l’élévation du niveau global de la population face à la gravité de la crise à laquelle est confronté l’ensemble de la société, et est plus apte à débusquer les slogans populistes ou électoralistes », a-t-il assuré. Analysant un peu plus loin que les divers slogans de campagne utilisés par les candidats ont un aspect «symbolique et psychologique». « Il faut s’intéresser davantage à la crédibilité des programmes en ayant à l’esprit la gravité de la crise et de son amplitude», a plaidé Mustapha Mekidèche. Notant, par ailleurs, que ce qui est récurent dans l’ensemble des propositions des partis candidats aux législatives, c’est cette nécessité d’avoir comme préalable «la sécurité et la stabilité» de la nation à travers le renforcement «de nos moyens de défense et d’intelligence». Il ne peut, en effet, y avoir d’émergence sans paix et sans stabilité. Pour lui, il existe des éléments de consensus entre les prétendants à la députation sur les aspects relatifs au soutien à l’économie productive, «que ce soit par la ré-industrialisation, le développement de nos productions agricole et agroalimentaires que les services, y compris ceux du numérique». tion ». Dans le même temps, il est question de « redynamiser l’activité économique, en particulier, dans l’industrie, l’agriculture, l’énergie et le tourisme avec ses pendants qui sont la promotion de la culture et de l’artisanat ». De l’avis de cette formation politique, cette ambition «implique de bâtir une école qui éveille les consciences, un enseignement ouvert sur la modernité et un système de formation qui assure une qualification à tous les jeunes du pays ». Tout comme elle requiert « la construction d’un système de santé où l’accès à des soins de qualité est garanti pour tous ». « Le RCD est convaincu que c’est par le travail et la solidarité envers toutes les couches fragiles de notre société que nous prendrons le chemin du progrès pour renouer avec l’ambition de nos aînés qui ont donné leur vie pour l’Algérie », lit-on dans le programme de ce parti. Evoquant la question identitaire, le RCD estime que « la reconnaissance de tamazight comme langue officielle aux côtés de la langue arabe est une avancée, mais il est, cependant, nécessaire de mobiliser les moyens humains et matériels pour faire figurer tamazight sur l’affichage public, les panneaux de signalisation routière, son usage dans les gares routières, ferroviaires, les aéroports et les ports ainsi que sa généralisation, aussi bien sur les édifices des institutions publiques que les services et entreprises des secteurs étatiques ». Au plan de l’organisation administrative, le RCD plaide en faveur de la dissolution des « daïras inutilement budgétivores en transférant leur personnel et les budgets correspondants au profit des communes qui sont dépourvues en employés qualifiés ». Au plan des libertés, il s’agit, pour ce parti, de donner le droit aux associations d’activer dès le dépôt du dossier de création auprès de l’autorité administrative compétente, ajoutant qu’il est nécessaire de supprimer le dispositif de contrôle permettant à l’administration de s’immiscer dans le fonctionnement des organes de l’association ». Par ailleurs, et dans le domaine économique, le RCD appelle à la relance de l’économie. « Lourdement dépendante des hydrocarbures, la relance passe par un décollage de l’industrie, un secteur qui ne contribue qu’à hauteur de 5% du PIB depuis les années 2000 ». Il s’agit donc, d’une «réforme structurelle profonde qui consiste à mettre fin à l’instabilité du cadre juridique dans l’administration de l’économie et partant du secteur de l’industrie en confiant la politique industrielle à un panel d’experts pluridisciplinaires sous l’autorité politique directe du Premier ministre issu de la majorité parlementaire ». RCD «Il est toujours possible de prendre le bon cap » PAR NADIA BELLIL Le Rassemblement pour la culture et la dé- mocratie (RCD) a rendu public son programme électoral dans lequel il décline ses principales aspirations. « Le RCD milite pour la construction d’un Etat consacrant la citoyenneté et le respect des droits de l’Homme, qui garantit l’égalité des chances et organise la solidarité », lit-on dans ce programme qui précise que c’est ce pourquoi le parti a opté pour sa participation aux prochaines élections législatives. Aux yeux de la formation de Belabbès, « il est toujours possible de prendre le bon cap, de se ressaisir et d’entreprendre les changements salvateurs que requiert la situation ». Le changement requiert, selon le Rassemblement, « la Mobilisation de l’ensemble des potentialités socioéconomiques du pays, un planning rigoureux, des opérations concrètes et un contrôle des états d’avancement à tous les niveaux ». Dans cette optique, le RCD ne manquera pas à appeler à « une mobilisation citoyenne » pour, dit-il, « changer la donne ». Evoquant ses ambitions, le parti fera état « de libérer l’individu grâce à une citoyenneté pleine et entière matérialisée par l’égalité en droits et la promotion des libertés publiques et d’organisa- mardi 11 avril 2017 7 PHOTO : NEWPRESS CARNET DE CAMPAGNE Panneaux d’affichage Portraits discrets et qualité minimaliste Au premier jour de la campagne des législatives, les Algériens ont commencé à découvrir - timidement -, dimanche dernier, les premiers portraits des candidats apposés sur les panneaux d’affichage, parmi lesquels ils vont avoir à porter leur choix lors du scrutin du 4 mai prochain. PAR MARIAM HOUALI A l’ère du numérique et des réseaux sociaux, des spécialistes de la communication continuent de croire au pouvoir attractif de l’affichage. C’est l’avis de Fatima Taïbi, enseignante à l’École nationale de journalisme et des sciences de l’information selon laquelle «l’affiche reste le support le plus important en matière de communication visuelle entre l’électeur et le candidat». Mais quid de la conception et de l’utilisation ? Si on en croit Mme Taïbi, qui s’exprimait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, les partis politiques ont une vision «minimaliste» quant à la qualité des affiches qu’ils donnent à voir de leurs candidats, de même que des messages verbaux et non verbaux qu’ils tentent de transmettre pour séduire le maximum d’électeurs. C’est dire que pour attirer l’attention des potentiels votants en faveur leurs listes, les partis politiques devraient accorder plus d’importance à la conception de leurs affiches électorales, en y mettant «plus d’originalité». En effet, l’affiche, support de prédilection de communication entre l’émetteur et le récepteur est l’outil de contact entre expéditeur et destinataire d’un message transmis pour un objectif bien déterminé. Interrogés dans ce sens, par la Chaîne III, des spécialistes remarquent qu’en politique, « la conception de l’affiche qui doit être un atout reste en deçà des principes fondamentaux de la communication » et « loin du message à véhiculer pour captiver Bordj Bou Arréridj Le PT soulève le premier couac de campagne DE BORDJ BOU ARRÉRIDJ, M. ALLOUACHE C’est parti pour trois semaines de campagne et de casting pour galvaniser les foules en vue d’engranger un maximum de voix le jour du scrutin, et au passage, faire dissiper le spectre de l’abstention qui plane. Et c’est le PT qui a ouvert le bal à Bordj, avec le premier couac de campagne que la secrétaire générale Louiza Hanoune n’a pas manqué de soulever. «D’abord, je tiens à m’excuser auprès des citoyens, venus nombreux et qui ont dû patienter un peu plus que prévu, à cause de quelques couacs dans les préparatifs, notamment l’absence d’estrade et de sonorisation jusqu’à la dernière minute », justifie-t-elle son retard avant d’entamer son discours. Face à l’assistance, l’oratrice a tenu à égrener la liste de son parti à Bordj, pour dire que « les partisans candidats sont issus de la classe moyenne qui vit de son savoir-faire et de ses compétences ». Sans tarder, la secrétaire générale du PT passe en revue la situation sur les scènes nationale et internationale, qu’elle juge « explosive », en imputant l’état des lieux, et sans aller par quatre chemins, au « capitalisme sauvage ». Localement parlant, Mme Hanoune a dressé un tableau peu reluisant tous azimuts. Depuis 2014, « la dégringolade des prix du pétrole, selon elle, a donné naissance à la restriction budgétaire qui a fait des victimes collatérales, notamment parmi la classe moyenne qui a vu son pouvoir d’achat dégringoler». Elle revient sur la scène internationale pour tirer à boulets rouges sur la Ligue arabe qu’elle qualifie «d’incompétente» et même de «complice» en adoptant l’option de deux Etats, Palestine et Israël. Comme elle n’a pas oublié de condamner la dernière intervention américaine en Syrie qui a fait plusieurs victimes. « Après le Vietnam, l’Irak, la Libye, qui croira encore aux arguments bidon des Etats-Unis pour justifier une intervention armée dans un pays souverain ? Ceci dit, nous, au PT, nous ne défendons point le régime syrien, mais nous disons que c’est au peuple syrien de prendre son destin en mains », martèle-t-elle. Retour au vif du sujet, l’oratrice soulève « les deux poids, deux mesures » des médias lourds publics dans la couverture de la campagne, tout en saluant la presse libre et encourageant la liberté de la presse. Tamazight, un autre volet évoqué dans le meeting du PT. A ce propos, Louiza Hanoune a tenu à dire que le long combat mené par de fervents défenseurs a été couronné par l’officialisation de cette langue qui incarne l’amazighité de l’Algérie. Concernant les indécis, la secrétaire générale du PT juge que « tout citoyen a le droit de s’abstenir à partir du moment où il en a assez des promesses non tenues des politiques ». L’école, la santé, l’emploi, l’évasion fiscale et la corruption, d’autres thèmes sur lesquels l’oratrice est revenue sans ménagement. l’intérêt des gens destinataires » de ce dernier. «L’affiche n’est pas seulement une formalité à accomplir pour remplir une obligation», laisset-on entendre. D’ailleurs, l’affichage, au premier jour de la campagne électorale pour les élections législatives du 4 mai, était on ne peut plus timide les panneaux réservés à cet effet ne contenant que quelques affiches des partis et candidats indépendants sur les 17 listes, dont 15 formations politiques et deux listes indépendantes en lice dans la wilaya d’Alger à titre illustratif. Pour le cas des deux listes indépendantes en lice à Alger, leurs affiches étaient rares à travers les différentes communes de la capitale, a constaté un journaliste de l’APS qui fait part de dépassements en matière de nonrespect des espaces consacrés à chacun des partis. Ils ont été notamment constatés dans les quartiers de Bab El Oued et Ouled Fayet. La wilaya d’Alger a consacré 1 480 espaces pour l’affichage des listes électorales au titre des législatives du 4 mai. Pour ces panneaux, elle a choisi un modèle unifié pour l’ensemble des communes, prenant en compte les conditions permettant leur consultation facile et celles à même d’assurer la circulation des piétons. Oum El Bouaghi Peu d’engouement des citoyens et l’affichage anarchique fait son entrée ! D’OUM EL BOUAGHI, KADER M. Alors que pas moins de 13 listes partisanes comptant le RND, le FLN, le MSP, Enahdha, le FFS, le Front El Moustakbel, Khat EL Acil... et 3 listes indépendantes sont en lice pour les joutes électorales du 4mai 2017 c’est plutôt un début timide de la campagne électorale à Oum El Bouaghi qui a été remarqué au premier jour (dimanche). Car peu d’engouement est affiché par les citoyens avec une absence remarquée de l’ambiance électorale de jadis. En effet, les citoyens vaquaient en ce dimanche pluvieux et froid à leurs occupations le plus normalement du monde. Les panneaux d’affichage des photos et listes des candidats à l’Assemblée Populaire Nationale sont demeurés plutôt en majorité vides, exception faite pour un indépendant et une liste d’un parti politique. Cependant comme les campagnes électorales précédentes, et en dépit des mesures et procédures annoncées par le ministère de l’Intérieur quant à ceux qui pratiquent l’affichage illégal, voire anarchique dans les lieux publics et autres, voilà que ce dernier s’invite au premier jour de la campagne. Car l’affichage anarchique d’une liste d’un candidat indépendant est remarqué de visu par les citoyens du chef-lieu de wilaya dans plusieurs panneaux. Le candidat en question ne s’est pas contenté du tableau comportant son nu- méro, mais il a même piétiné sur celle d’un autre candidat. Ne se contentant pas de cette situation, la liste du candidat a fait l’objet aussi d’affichage anarchique dans les lieux publics, poteaux, murs... D’autre part, des échos parvenus font état d’affiches déjà déchirées par des citoyens dans d’autres localités de la wilaya, d’autres panneaux d’affichage ont fait l’objet d’écriture d’expression telles « pomme de terre 100 DA/kg » ! Ainsi la commission de surveillance des élections de la wilaya a déjà du pain sur la planche avec cette anarchie qui commence à s’installer déjà au début de la campagne électorale qui n’augure pour le moment aucun engouement du moins au chef-lieu de wilaya où il a été constaté de visu le peu d’intérêt accordé aux joutes électorales pour le moment. Est-ce que le fait que les listes et photos des candidats à l’élection parlementaire n’ont pas été portées en majorité le premier jour de la campagne à la connaissance des électeurs ? S’agit-il d’une mesure de prudence de la part des états-majors des candidats ? Ou bien une tactique d’observation pour voir clair ? Enfin nombreux citoyens se sont interrogés aussi sur le non affichage des listes des formations traditionnelles bien ancrées dans la région telles que celles du FLN, RND et autres MSP. Verrat-on plus d’intérêt et engouement de la part des citoyens dans les jours à venir ? wait and see ! 8 mardi 11 avril 2017 CARNET DE CAMPAGNE Tiaret Amar Ghoul pour la décentralisation de l’économie vers les HautsPlateaux et le Sud Le président du parti Tadjamouaa Amel El Jazaïr (TAJ), Amar Ghoul, a appelé, dimanche à Tiaret, à élargir le champ de l’économie nationale vers les HautsPlateaux et le Sud. S’exprimant lors d’un meeting populaire animé à la maison de culture Ali-Maâchi, dans le cadre de la première journée de la campagne électorale pour les élections législatives du 4 mai prochain, Amar Ghoul a indiqué qu’il a choisi le lancement de sa campagne à partir de la wilaya de Tiaret pour des considérations économiques et historiques. Soulignant que « l’économie nationale sera renforcée si elle se démarque de la concentration au nord du pays et s’étend vers le Sud et les Hauts-Plateaux ». Il a affirmé que Tiaret est une « région stratégique, pionnière dans le domaine agricole et les industries mécaniques, qu’il faut soutenir avec des infrastructures de base et l’accélération de la réalisation de ce qui est programmé, afin de créer la complémentarité et lancer l’activité économique en la reliant au réseau autoroutier et aux chemins de fer ». M. Ghoul a proposé, dans ce sens, la création d’entreprises industrielles agricoles, à l’instar de celles des équipements et du matériel agricoles et de transformation, ajoutant que « toutes les wilayas et toutes les couches de la société doivent participer au développement local à travers l’exploitation des vastes superficies dans les secteurs agricole et industriel et des potentialités économiques de chaque région ». Il a indiqué, au passage, que l’aspect économique est un axe important dans le programme de son parti. Le président de TAJ a, dans sur un autre chapitre, salué le rôle de l’Armée nationale populaire (ANP) et des différents corps de sécurité dans la préservation de la stabilité du pays et son orientation vers le renforcement de l’économie nationale à travers la mise sur pied d’usines à travers le pays. Dans le même cadre, il a appelé à l’accélération des réformes financières et bancaires, et à aller vers la production d’une énergie alternative en dehors du pétrole et du gaz, indiquant que celle-ci peut satisfaire les besoins du pays dans tous les domaines et passer, ensuite, à l’exportation de cette énergie. Abordant le programme de son parti, Amar Ghoul a indiqué qu’il accordait une grande importance à l’aspect sécuritaire et à la préservation de la stabilité du pays à travers la mobilisation de toutes les couches de la société et la lutte contre les idées extrémistes destructrices. Ce programme propose, dans son volet économique, la création d’un département économique au ministère des Affaires étrangères et des différentes représentations diplomatiques du pays afin d’encourager la communauté nationale à l’étranger à investir dans le pays et de promouvoir l’investissement national à l’étranger. Le président de TAJ a, par ailleurs, appelé au renforcement du rôle des jeunes, comme force agissante, dans l’édification du pays et à leur faire prendre conscience de la responsabilité en leur confiant le pouvoir de décision et leur accordant la confiance dans la gestion des institutions de l’Etat. « Il est temps que les jeunes soient présents au sein des instances de l’Etat et prennent leurs responsabilités envers leur pays », a-t-il déclaré. Avant le meeting, Amar Ghoul a procédé à l’inauguration du siège de la permanence de son parti à Tiaret. Oran Début timide de la campagne électorale Même si aucun président des 20 partis lancés dans la course aux prochaines législatives n’a choisi Oran pour donner le la à sa campagne électorale, la première journée, dimanche, a été tout de même mouvementée avec plusieurs meetings tenus à travers les lieux initialement fixés par la wilaya pour abriter les rencontres des têtes de liste, les militants et les citoyens. D’ORAN, JALIL MEHNANE Abdelkader Hadjoudj, leader de la liste du FLN à Oran, a rassemblé ses sympathisants à la salle Es-Saâda (ex-Colisée) où il a réaffirmé la volonté du vieux parti à continuer à être audevant de la scène et confirmer son leadership lors de la prochaine échéance électorale du 4 mai. Hadjoudj, qui s’adressait à une assistance nombreuse, a étalé la vision du FLN et sa ligne d’attaque face à des adversaires politiques qui veulent à tout prix prendre la place du parti de la majorité au sein de l’APN. Le FFS, lui, a choisi un lieu symbolique pour lancer sa campagne électorale devant la Gande-Poste de la place du Maghreb (ex-La Bastille) avec le professeur à l’université d’Es-Sénia Rabah Lounici, choisi par les dirigeants du parti d’Aït Ahmed pour être tête de liste à Oran. Sous le slogan « El Hana wa Naâma», l’alliance des partis islamiques HMS et le Front du changement a organisé dans le bureau du HMS, au boulevard Maâta, une première rencontre, dans laquelle le professeur Abdelkarim Mechai, en compagnie des autres membres de la liste de l’alliance, a dévoilé les grandes lignes de leur stratégie électorale qui sera basée, selon lui, sur le travail de proximité afin d’être à l’écoute des citoyens et essayer de changer la mauvaise opinion qu’ont les électeurs sur les députés APN. Pour lui, la stratégie sera payante si tout marche comme prévu. Sur les chances de l’alliance lors des prochaines législatives, il a estimé qu’il y a un grand coup à jouer, surtout que les Algériens ont compris beaucoup de choses et veulent que leur voix trouve dorénavant une oreille attentive. Le RND, parti d’Ahmed Ouyahia, qui a présenté comme tête d’affiche le ministre des Naâma El Islah appelle à une forte affluence vers les urnes Le secrétaire général du mouvement national El Islah, Fillali Ghouini, a affirmé, dimanche à Naâma, que la participation à la prise de décision politique passait par une forte affluence vers les urnes, appelant à une prise de conscience de l’importance du scrutin. Lors de rencontres de proximité dans différentes communes de la wilaya dans le cadre de la première journée de la campagne électorale des législatives, marquée par des discussions avec des notables et des jeunes des quartiers de Mecheria et une activité d’explication de son programme électoral à la salle de cinéma Imzy d’Aïn Sefra, M. Ghouini a appelé les électeurs à se mobiliser pour « protéger leurs voix et faire respecter le choix du peuple » en se rendant massivement et en toute liberté aux urnes le jour J. Il a souligné que la spécificité des prochaines élections législatives réside dans l’importance de constituer un Parlement fort pour « dissiper les complications sociales actuelles, rétablir la confiance entre les composantes de la société algérienne et faire face aux complots ourdis contre le pays de l’étranger ». L’intervenant a indiqué que le programme électoral de sa formation politique comporte un projet de réalisation d’une plateforme de consensus national proposant des alternatives et des solutions pour édifier un Etat civilisé basé sur la consécration de la démocratie sociale dans le cadre des préceptes de l’islam. Soulignant que son mouvement propose des candidats « jeunes et compétents pouvant apporter un plus à l’APN ». Il a également abordé, des sujets ayant trait au chômage, à la cherté des prix de produits de consommation, tout en insistant sur le rétablissement de l’espoir, l’attachement aux constantes de la nation et la recherche d’alternatives économiques aux hydrocarbures, dans la prochaine étape, pour assurer la pérennité de l’Etat. Moudjahidine et ex-P/APC d’Oran Tayeb Zitouni, a entamé sa campagne par une visite au saint patron de la ville Sidi El Houari, où les candidats accompagnés des militants ont visité la tombe avec une bougie à la main. Quant au parti de Moussa Touati, le FNA, un grand meeting était prévu hier à la salle le Maghreb, en présence du président du parti et la tête de liste, notre consœur Hamra Faïza. C’est donc un début de campagne plutôt timide surtout de la part des grosses cylindrées, le FLN, le RND à Oran. Il semble, selon certains observateurs de la scène politique nationale, que des petits partis pourraient se positionner et rafler quelques voix aux grands partis par un vote sanction, ou tout simplement, parce que les stratégies à l’ancienne ne font plus recette auprès des électeurs. Le MPA d’Amara Benyounès, la liste du FFS ou encore le PNA de Hamidi Youcef activent à Oran, présentant des listes de candidats aux nouveaux visages, mais aussi aux compétences avérées qui peuvent, le jour du scrutin, créer la surprise. Chlef Pour le FNA, l’abstentionnisme et le boycott ne sont pas une solution Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a affirmé dimanche à Chef que «l’abstentionnisme et le boycott ne sont pas une solution», appelant le corps électoral à participer au changement en accomplissant son devoir électoral. Lors d’un meeting animé dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives du 4 mai prochain, M. Touati a estimé que le citoyen algérien « est appelé à assumer son rôle pour contribuer, en tant que force de changement, à une sortie de la crise». Le peuple algérien, a-t-il rappelé, «a lutté durant la guerre de Libération nationale pour l’indépendance et l’édification d’une République démocratique et populaire». Le programme du FNA a pour objectif «la mise en place d’un système social et démocratique dans ses dimensions profondes au sens de la préservation de la dignité de l’Algérien », a ajouté M. Touati mettant en garde contre l’utilisation de l’argent politique dans la campagne électorale car, a-t-il dit, «acheter des voix c’est acheter l’honneur et la dignité de l’électeur». Par ailleurs, il a valorisé le rôle de la femme dans la vie politique, précisant que son parti a opté pour une liste 100% femme dans la wilaya de Chlef. Cette décision, a-t-il affirmé, consacre «notre conviction en la force de la femme et sa loyauté aux principes du parti qui visent la mise en place d’un système social-démocrate populaire». Il a appelé en outre le corps électoral à «participer en force aux élections et à faire confiance à cette liste pour soutenir la contribution de la femme à l’édification d’un système juridique et économique national fort ». INTÉRIEUR/VUE m a r d i 1 1 a v r i l 2 0 1 7 9 Bordj Bou Arréridj Alger / Aadl Malades mentaux : entre lourdeur de la pathologie et rejet par la société Logement insalubre, chômage, conflits familiaux, addiction aux drogues... autant de facteurs qui s’associent pour métamorphoser en un laps de temps un être sensé en être délirant, complètement déphasé par rapport à la réalité et parfois violent et agressif envers son entourage immédiat. Le constat est alarmant. DE BORDJ BOU ARRÉRIDJ, M. ALLOUACHE Un Algérien sur six souffre de traumatisme psychiatrique ou de dépression nerveuse et plus de 300 millions de personnes dans le monde en souffrent, soit une augmentation de 18% de 2005 à 2015, selon des statistiques avancées par l’OMS. Autour de ce thème et sous le slogan «La santé mentale, parlons-en », la DSP en coordination avec l’Ecole paramédicale Errazi, a célébré avant-hier la Journée mondiale de la santé en essayant de cerner un tant soit peu le sujet à travers un exposé présenté par Achour Abid, psychologue à l’EPH de Ras El Oued, en présence de nombreux élèves de ladite école et de praticiens. Selon le conférencier, la dépression est une maladie qui se caractérise par une tristesse persistante, une perte d’intérêt pour les activités susceptibles de procurer du plaisir et par une incapacité à accomplir les tâches quotidiennes. En outre, la dépression se manifeste, généralement, par les symptômes de perte d’énergie, de modification de l’appétit, d’insomnie ou d’hypersomnie, d’anxiété... Oum El Bouaghi En revanche, il est possible, selon le conférencier, de traiter la dépression à l’aide de la psychothérapie et/ou de médicaments antidépresseurs. Des consignes ont été préconisées au malade lors de cette rencontre, notamment d’élargir le champ de communication avec son médecin traitant et l’entourage, de faire des activités qui le passionnent et des activités physiques, de manger et dormir à l’heure... L’une des scènes, parmi tant d’autres, à laquelle nous avons pu assister dans la rue, il y a quelque temps, est celle d’un déficient mental atteint d’une maladie neurologique chronique, qui arpentait la chaussée de long en large, sans se rendre compte du danger des véhicules qui le frôlaient dangereusement, et s’en prenant aux passants, les femmes particulièrement. Un état des lieux suffisant pour constater une défaillance mentale et donc une prise en charge immédiate, avant qu’il n’arrive malheur, par démence, soit au malade lui-même qui échappe à la vigilance de ses proches, soit à son éventuelle victime. Sur ce cas de figure, nous avons mené notre petite enquête concernant le malade en question. Il s’agit d’un malade mental, suivi par un psychiatre depuis un certain temps. Sa mère veillait sur lui en lui administrant ses doses journalières de médicament. Sauf que la quantité prescrite pour trois mois par le médecin, avait été prise en un mois par le malade, de son propre chef. D’où le délire provoqué par le manque de neuroleptique qu’il n’aurait pas pris depuis deux mois. Dans ce cas, son médecin traitant a catégoriquement refusé de renouveler l’ordonnance pour éviter de tomber dans l’overdose, ce qui est déconseillé dans toute maladie, d’ailleurs. A la lourdeur de la pathologie, accompagnée, parfois, par l’indifférence de la famille et du rejet de la société, s’ajoute le coût onéreux du traitement pour des malades, souvent sans ressource. Or, pour ouvrir droit aux soins avec une prise en charge totale de l’assurance, le malade doit s’adresser à la DAS, muni d’un certificat médical attestant la maladie chronique, délivré, dans ce cas de figure, par un psychiatre. Il l’orientera, à son tour vers le service des œuvres sociales de l’APC qui lui remettra une carte de malade chronique, assortie d’une pension mensuelle de 3 000 dinars. « Pourtant, le premier pas vers le traitement et la guérison de cette pathologie est simple. Il suffit de parler et de s’extérioriser à une personne de confiance », selon Dr Saxena, directeur du département santé mentale et abus de substances psycho actives à l’OMS. Près de 300 individus arrêtés en mars DE OUM EL BOUAGHI, KADER M. Poursuivant la lutte contre la criminalité, la délinquance et autres maux rongeant la société, les services de police de la wilaya d’Oum El Bouaghi font état de l’arrestation de près de 300 personnes impliquées, dont 70 écrouées, dans pas moins de 339 affaires judiciaires au cours du mois de mars dernier. Dans ce contexte, les crimes contre les biens et la propriété avec 142 affaires impliquant une soixantaine de personnes viennent en tête, suivies respectivement des affaires Industrie du bois de crime contre les personnes (122 affaires), contre les biens publics (25) et les affaires économiques et financières (20). Pour ce qui est des stupéfiants, les mêmes services ont traité au total 19 affaires impliquant plus d’une vingtaine de dealers chez lesquels ils ont saisi 253 comprimés de psychotropes et 224 comprimés. D’autre part, les axes routiers de la wilaya continuent à comptabiliser des accidents et des victimes. C’est ainsi que 2 morts et 20 blessés ont été enregistrés lors des 17 accidents qui ont eu lieu au mois de mars, selon les mêmes sources policières. Dans le cadre des mesures répressives visant à atténuer le phénomène, les services de police ont procédé au retrait de 385 permis de conduire et comptabilisé plus de 900 infractions au code de la route. Enfin, les services de la brigade de Police de l’urbanisme et de la protection de l’environnement (PUPE) de la wilaya d’Oum El Bouaghi ont comptabilisé un total de 32 infractions à la réglementation de l’urbanisme et procédé à la destruction de deux constructions illicites sur instruction des autorités administratives durant la même période. L’INPRP lance une enquête sur les conditions de travail Une enquête sur les conditions du travail dans l’industrie du bois, menée dernièrement par l’Institut national de la prévention des risques professionnels (INPRP), a ciblé 5 000 travailleurs au niveau du pays, a-t-on appris, dimanche à Oran, de la directrice générale de cet établissement relevant du ministère de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale. Ilès Merad Farida a déclaré, en marge d’une rencontre sur la formation des formateurs des Centres de formation professionnelle (CFPA), que cette enquête, dont les résultats seront rendus publics fin avril, ont ciblé 5 000 employés activant dans la fabrication du bois dans des petites et moyennes entreprises (PME) et grandes sociétés du pays. Cette enquête menée en collaboration avec la Caisse nationale d’assurance sociale pour salariés (Cnas) vise à évaluer les conditions de travail dans ce secteur d’activité, la prise de conscience des employés et des employeurs quant aux risques professionnels, la disponibilité des moyens de prévention et l’engagement des travailleurs face à la situation, a indiqué la même responsable qui a fait remarquer plusieurs risques et maladies professionnelles et accidents dans l’industrie du bois. L’INPRP, qui compte trois annexes, à Alger, Oran et Annaba, réalise cette enquête de- puis six mois, a fait savoir Ilès Merad Farida, soulignant que les responsables effectuent des visites aux entreprises de ce secteur fermé dont l’activité a été reconvertie dans l’aluminium. Par ailleurs, l’Institut, aspirant à plusieurs missions pour garantir la sécurité et la santé des travailleurs, a mené d’autres enquêtes en collaboration avec la Cnas, dont une sur les risques des produits chimiques touchant 250 entreprises publiques et privées au niveau national et une autre sur la déclaration des procédés et des matières dangereuses auprès de la Cnas dont les résultats ont démontré que 13% des entreprises ont fait des déclarations sur 350 publiques et privées du pays touchées par l’enquête. Une soixantaine d’indus souscripteurs rayés des listes des bénéficiaires Soixante-deux souscripteurs du programme Aadl 2001/2002 ont été rayés des listes des bénéficiaires de logements de type location-vente au niveau d’Alger durant le mois d’avril après des opérations de contrôle du fichier national du logement, a indiqué, dimanche, un communiqué du ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville. Les opérations de vérification effectuées du 30 mars au 2 avril ont concerné 2 591 souscripteurs du programme 2001/2002 bénéficiaires de logements Aadl dans les sites d’Ain Melha, Djenane Sfari, Ouled Fayet (plateau sud) et Al Karouche (Réghaïa). Sur le site d’Ouled Fayet, le fichier national a révélé l’existence de 30 indus souscripteurs sur un total de 1 019 concernés par la vérification. Quinze ont déjà bénéficié de logements de l’Office de promotion et de gestion immobilières (OPGI), 3 d’une aide de la Caisse nationale du logement, 2 ayant bénéficié de logements du Fonds national de péréquation des œuvres sociales, 4 détiennent des permis de construire et 5 touchés par les mesures de régularisation dans le cadre de la loi 15/08. A Al Karouche (Réghaïa), l’opération qui a englobé 1 038 souscripteurs a fait ressortir que 24 n’ouvraient pas droit dont 16 ayant bénéficié de logements de l’OPGI, 3 ayant perçu une aide de la Caisse nationale du logement et 5 autres retenus au titre des mesures de régularisation de la loi 15/08. Sur le site d’Aïn Malha, l’opération de vérification a touché 45 souscripteurs dont 3 cas révélés positifs. Un souscripteur ayant bénéficié d’un logement de l’OPGI, un autre détenant un permis de construire alors que le troisième a été traité par les mesures de régularisation de la loi 15/08. Pour ce qui est du site de Djenane Sfari, le contrôle qui a concerné 489 souscripteurs a révélé 5 cas positifs. Il s’agit en l’occurrence de 2 souscripteurs ayant bénéficié de logements de l’OPGI, un autre détenant un permis de construire. Un autre souscripteur ayant touché une aide de la Caisse nationale du logement et le dernier cas ayant fait l’objet d’un traitement par les mesures de régularisation de la loi 15/08. D’autre part, les services du ministère de l’Habitat effectuent des opérations de contrôle rigoureuses à la faveur du fichier national sur l’ensemble des listes des bénéficiaires des différentes opérations de distribution et ce dans le but de destiner les logements aux personnes ouvrant droit et en exclure les usurpateurs. Selon la règlementation en vigueur, le souscripteur au programme location-vente ne doit pas posséder ou ne possède, ni lui ni son conjoint, un bien exclusif portant lot de terrain destiné à la construction ou un foncier à usage d’habitat et n’ayant pas bénéficié d’une aide financière de l’Etat pour construire ou acheter. 10 m a r d i 11 avril 2017 INTÉRIEUR/VUE Alger Tizi Ouzou Une enveloppe supplémentaire de 130 milliards de centimes La vulgarisation scientifique en débat à l’ENSJSI L’Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l’information d’AlgerBen Aknoun a organisé, hier lundi, une Journée d’étude sur «L’Information, communication et vulgarisation scientifique : questions de méthodes et cas pratiques de campagnes». DE TIZI OUZOU, SARAH A. PAR SEDDIKI DJAMILA Cette journée d’information, des- tinée aussi bien aux étudiants qu’au grand public, est organisée conjointement par le Laboratoire de recherche Médias, usages sociaux et communication/MUSC et la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MESRS). La rencontre, qui s’est tenue au niveau de l’amphithéâtre de l’école, a été marquée par plusieurs Interventions suivies dans l’après-midi d’un débat avec un panel de spécialistes. L’ouverture de la rencontre a été marquée par les interventions sur la thématique de la journée de Abdelhafidh Aourag, directeur général DGRSDT et des professeurs Ahmed Benzaoui, directeur de l’ENSJSI, et de Belkacem. Mostefaoui, directeur du Laboratoire MUSC. Noureddine Ouchène, maître de conférences à l’ENSJSI a parlé de la « communication intégrée » suivie par le sujet du développement et l’environnement présentée par Djamel Gouaiche, maître de conférences à l’ENSJSI. Belkacem Ahcène-Djaballah, professeur associé à l’ENSJSI a, quant à lui, présenté une communication sur « l’Information scientifique et la presse scientifique en Algérie, le grand hiatus » M. Zeggane et B. Chouikrat, maîtresassistants à l’ENSJSI ont préposé à la discussion quelques indicateurs d’une enquête de terrain 2016 sur les sour- ces d’information consultées par les Algériens en matière de santé. Karima Menoueri, maître assistante à l’ENSJSI a développé le thème de La vulgarisation scientifique, un outil de promotion de la culture scientifique, tandis que Tarik Chami, doctorant ENSJSI, a présenté la cartographie des acteurs intervenant dans les médias sur la controverse du gaz de schiste. Radia Gouini, docteur vétérinaire et doctorante à l’ENSJSI est intervenue sur la question de la réception de l’information scientifique par des jeunes en citant le cas de la campagne nationale de sensibilisation et de prévention des intoxications alimentaires de 2016. L’après-midi de cette rencontre a été organisée autour d’une table ronde sur les questions actuelles de la vulgarisation scientifique en Algérie animées par Bouafia, médecin, journaliste à Canal Algérie et par les docteurs Saïd Chabani et Mohamed Kacher, chercheur-conseiller du ministre de l’Agriculture. Mustapha Boudjenah, directeur de la station expérimentale de recherche en conchyliculture de Bou Ismaïl ainsi que Hamid Belkessam, ingénieur en génie civil et animateur d’une émission dédiée à l’environnement au niveau de la radio algérienne étaient parmi les invités intervenants à cette journée scientifique. Bouira Rencontre wali-société civile pour faire le point sur le développement local DE BOUIRA, MERIEM HADJ ALI Une rencontre-bilan a été organisée, samedi dernier, au niveau de la Maison de la culture Ali-Zamoum de la wilaya de Bouira. Regroupant autorités locales, élus et membres de la société civile, cette rencontre, la première du genre depuis l’installation du wali à la tête de cette wilaya, était une occasion de faire le point sur la situation du développement local au niveau de la wilaya. Prenant, la parole, le wali de Bouira, Mouloud Chérifi, a rassuré la population à travers son message adressé aux élus, que l’Etat poursuivra sa politique de développement, malgré la situation délicate que traverse le pays. Un développement durable auquel sont appelées toutes les parties «à conjuguer leurs efforts», a estimé le wali. Des directeurs d’exécutif, présents à l’occasion de cette rencontre débat, ont dévoilé les différents indicateurs du développement local concernant leurs secteurs respectifs. «La machine du développement ne s’arrêtera pas. Et l’Etat continuera à redoubler d’efforts pour améliorer les conditions de vie des citoyens», a rassuré M. Chérifi. Ce dernier a réitéré encore une fois, que la priorité sera donnée au renforcement des localités en matière d’alimentation en eau potable et de raccordement des foyers au gaz naturel. D’importants projets sont en cours dans le cadre du programme des grands transferts à partir des deux barrages de Tilesdit et Koudiet Acerdoune, respectivement situés dans les communes de Bechloul et Lakhdaria. Ces derniers mobilisent un volume d’eau avoisinant les 800 millions de mètres cubes. Présentant le bilan du secteur du logement, le responsable du secteur a fait savoir que, depuis 2005, la wilaya a bénéficié d’un quota de 88 815 unités, toutes formules confondues. Pour l’habitat rural, la wilaya a bénéficié, selon toujours le même responsable, de 48 944 unités. L’objectif tracé pour l’année en cours est la réalisation et la réception de 4 000 unités. Notons par ailleurs, que les services de logements prévoient la livraison de pas moins de 800 logements sociaux au niveau de la commune de Bouira. Des intervenants à l’issue de cette rencontre ont soulevé des insuffisances en matière d’eau potable dans les villages non encore raccordés au réseau d’AEP et le retard dans la réalisation des branchements au gaz. Des doléances que le premier responsable s’est engagé à prendre en charge. Consécutivement à la visite de travail et d’inspection effectuée dans la wilaya de Tizi Ouzou, le 23 février 2017, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales a accordé à la wilaya de Tizi Ouzou une enveloppe supplémentaire de 130 milliards de centimes. C’est ce qu’a annoncé un communiqué de la cellule de communication de la wilaya, qui précise que ce montant est destiné à la prise en charge des opérations d’entretien et de réhabilitation de chemins communaux de plusieurs communes. Cette subvention constitue un engagement pris par le ministre de l’Intérieur et qui se trouve aujourd’hui honoré par cette contribution qui permettra de prendre en charge une partie des besoins exprimés par les communes et les comités de village de la wilaya de Tizi Ouzou dans un secteur sensible. Il est à rappeler qu’une première enveloppe de 109 milliards de centimes a été déjà allouée à la wilaya le 20 mars dernier. Ce montant est destiné à la prise en charge de nombreuses opérations du développement local qui concernent plusieurs secteurs, notamment la jeunesse et les sports, l’agriculture, les ressources en eau, la modernisation des services de l’état civil, l’extension du réseau d’électricité et l’assainissement. Oléiculture La production d’huile d’olive en hausse La production d’huile d’olive durant la saison écoulée était appréciable. C’est ce qu’a annoncé le directeur des services agricoles de la wilaya, à l’occasion de son intervention au cours d’une rencontre regroupant le wali et les élus locaux à la Maison de la culture Ali-Zamoum de Bouira. En effet, le responsable a fait savoir que la production d’huile d’olive, cette année, a atteint près de sept millions de litres dans la wilaya de Bouira. Durant cette saison oléicole (20162017), la wilaya a enregistré une production de 6 802 123 litres d’hui- le d’olive, a indiqué le directeur des services agricoles, Djoudi Ganoun, dans son rapport présenté lors de cette rencontre. Ce chiffre est en hausse par rapport à la campagne oléicole (2015-2016) qui a connu une production de 56 700 hectolitres, mais il demeure en deçà des attentes compte tenu de l’importance de la surface oléicole dont jouit la wilaya de Bouira et qui s’élève à près de 40 000 hectares, a-t-il observé. La quantité d’olives dans la wilaya de Bouira a atteint 390 659 quintaux, soit une hausse de 27% par rapport à la saison d’avant, où à peine 300 000 q ont été cueillis, a détaillé le directeur des services agricoles, ajoutant en outre qu’une superficie de plus de 141 000 hectares est concernée par la plantation d’oliviers pour un montant de plus de quatre millions de dinars. Analysant la situation globale de la filière oléicole dans la wilaya, la DAS de Bouira relève certaines contraintes majeures qui freinent l’élan de la production locale. Il s’agit en premier lieu de l’épisode sécheresse de l’automne dernier, ce qui s’est tra- duit, a-t-il dit, par un «retard énorme» dans le processus de maturation du fruit. Raison pour laquelle les huileries de la région ont entamé la campagne de trituration avec un retard de près de 5 semaines, a-t-il relevé. La wilaya de Bouira représente près de 10% de la production nationale oléicole, occupant ainsi la 4e position derrière Béjaïa (20%), Tizi Ouzou (15 %) et Skikda (10%). Il faut préciser que le prix d’un litre d’huile d’olive est cédé entre 750 et 800 DA. M. H. 12 m a r d i 1 1 a v r i l 2 0 1 7 PLANÉTARIUM entretien Dr Yahia H. Zoubir, professeur en relations internationales, directeur en géopolitique Kedge Business School, France «L’attaque surprise contre la Syrie relève d’un cynisme remarquable» Sur ordre de Donald Trump, les Etats-Unis ont bombardé, le jeudi 6 avril, une base de l’armée syrienne au lendemain d’une attaque «chimique» sur Khan Cheikhoun, attribuée au régime syrien, lors de laquelle plus d’une trentaine de civils, dont des enfants, ont été tués. Une «riposte» unilatérale qui a surpris la communauté internationale et qui repose la question de l’utilité de l’ONU et de son Conseil de sécurité. Dans l’entretien qui suit, le Dr Yahia H. Zoubir, professeur en relations internationales et directeur en géopolitique au Kedge Business School, apporte un éclairage sur les raisons «stratégiques» qui auraient poussé M. Trump à agir au mépris des lois internationales, un scénario qui risque de se répéter dans la péninsule de Corée. PROPOS RECUEILLIS PAR SAMIR TAZAÏRT Reporters : D’abord une affirmation de Donald Trump selon laquelle le départ de Bachar Al Assad n’est plus une « priorité », s’ensuit un raid « chimique » sur des civils attribué à ce dernier, et enfin le même Trump qui ordonne une attaque contre une base militaire syrienne. Y voyez-vous une partition exécutée avec opportunité ou alors la géopolitique estelle aussi façonnée par la coïncidence ? Dr Yahia H. Zoubir : La perte des civils en Syrie n’est pas quelque chose de nouveau, ni en Irak d’ailleurs où des civils meurent tous les jours. En fait, l’aviation américaine a tué près de 200 civils près de Mossoul une semaine avant l’attaque par des armes chimiques en Syrie. L’attaque surprise contre la Syrie relève d’un cynisme remarquable. Cela ne signifie évidemment pas qu’une telle attaque ne soit pas horrible et inhumaine - en contravention de l’interdiction de telles armes en 1993. Si le régime syrien, qui a ratifié cette loi en 2013, a bel et bien utilisé ces armes, il appartient aux Nations unies de prendre les mesures nécessaires contre le gouvernement syrien et non à une action unilatérale, telle que celle prise par les Etats-Unis en 2003 qui avaient envahi l’Irak, là aussi, de manière illégale. De plus, les Etats-Unis bombardent des positions de Daech et d’autres groupes en Syrie depuis 2014. Il est presque certain que la justification pour cette attaque contre la base aérienne en Syrie n’est pas liée à l’utilisation d’armes chimiques contre des civils. On peut se poser la question : si le président Trump se souciait vraiment des pertes de civils en Syrie et des conditions de la population syrienne, comment se fait-il alors qu’il ait coupé du budget des Etats-Unis l’aide qui devait être octroyée à ces mêmes civils qui fuient les combats et qu’il ait refusé d’accueillir les réfugiés syriens sur le sol américain ? Objectivement, l’attaque contre la Syrie s’est faite de manière illégale puisqu’il n’y a eu ni enquête des Nations unies, ni autorisation « Si le président Trump du Conseil de sécurité et sans l’accord du Congrès amérise souciait vraiment cain. De plus, suite à l’accord En effet, cela aurait pu des pertes de civils en initié par la Russie, la Syrie causer une crise encore Syrie et des conditions avait éliminé la majeure parplus grave entre les Etatstie de ses armes chimiques. Unis et la Russie. Un scéde la population On peut se poser de nomnario du pire ne peut tousyrienne, comment breuses questions concertefois pas être écarté au nant cette attaque d’autant vu de la réaction de la se fait-il alors qu’il ait plus que quelques jours Russie qui a suspendu coupé du budget des auparavant, le président son accord avec les Etatsaméricain affirmait sans amUnis sur les opérations Etats-Unis l’aide qui bages qu’il n’interviendrait aériennes consistant à devait être octroyée à pas en Syrie, l’ennemi étant éviter des accidents poces mêmes civils qui Daech et non le régime de tentiels entre les forces Bachar Al Assad. Il est donc aériennes des 2 pays enfuient les combats apparent que cette attaque gagés contre divers grouet qu’il ait refusé ne faisait pas partie d’une pes en Syrie. stratégie réfléchie concerd’accueillir les réfugiés nant la Syrie. On peut déA la lumière de ces syriens sur le sol duire que l’explication la événements, que resteplus plausible de cette attat-il du rôle et surtout américain ? » que a trait à la position indu poids de l’Organiconfortable dans laquelle se sation des Nations trouvait le président Trump, accusé d’avoir unies, particulièrement de son des liens privilégiés avec la Russie. Il est fort Conseil de sécurité, totalement probable que cette attaque avait pour but de ignorés par Trump ? faire en sorte que Trump prenne ses distances par rapport à cette même Russie et de faire Comme affirmé plus haut, ce ne sera pas la taire les critiques grandissantes contre sa per- première fois que les Etats-Unis ignorent cette sonne. Ce dernier avait aussi des difficultés à instance pour poursuivre leurs objectifs. Le faire confirmer la nomination par le Congrès fait le plus récent étant l’invasion de l’Irak du juge conservateur Neil Gorsuch à la Cour sans l’autorisation du Conseil de sécurité des Suprême des Etats-Unis. Nations unies. Mais Trump n’a-t-il pas pris un risque inconsidéré vis-à-vis de la Russie, allié de la Syrie, dans la mesure où parmi les militaires syriens tués dans le raid américain, de hauts gradés russes auraient pu se compter dans le lot des victimes ? Comment voyez-vous l’évolution de la crise syrienne et, à cet égard, celle des rapports futurs entre les Etats, qui (re)découvrent l’unilatéralisme américain et confirment le caractère imprévisible, voire intempestif du président Trump ? Le scénario le plus optimiste serait évidemment que l’on trouve une issue politique au conflit syrien qui a été exacerbé par l’implication des forces étrangères. Ce n’est pas une guerre syro-syrienne. C’est une guerre entre l’Arabie saoudite et l’Iran, entre les Etats-Unis et la Russie, entre Israël et la Syrie, entre la Turquie et les forces kurdes, etc. Il est difficile de prévoir les conséquences de ce nouvel unilatéralisme. Mais on peut déjà entrevoir une prolongation de la guerre en Syrie… et en Irak, Yémen et ailleurs. La question qui se pose est de savoir si le président Trump veut vraiment se tourner vers les problèmes internes ou se lancer dans des aventures militaires que ne feront qu’exacerber les problèmes actuels. Y a-t-il dans cette configuration un rôle pour la Chine ? La Chine n’a pas d’intérêts vitaux en Syrie. Mais l’attaque contre la Syrie alors que le président Xi Jinping était en visite officielle à Washington a certainement froissé la Chine, membre permanent du Conseil de sécurité, qui ne semble pas avoir été informé de cette attaque avant qu’elle ait eu lieu. On peut supposer aussi que le timing de cette attaque n’était pas innocent puisqu’il pouvait servir d’avertissement à la Chine que si elle ne retenait pas la Corée du Nord dans ses efforts de développement du nucléaire et de missiles de lancement, les Etats-Unis lanceraient une attaque similaire contre cette dernière - un événement qui aurait des conséquences très graves dans la péninsule de Corée, donc dans le voisinage de la Chine ! Qu’en est-il plus précisément des relations entre Moscou et Washington ? La Russie veut reprendre sa place en tant que puissance dans l’échiquier international et être reconnue comme telle. Elle a des intérêts au Moyen-Orient, en Syrie en particulier où elle bénéficie de 2 bases navales (en Méditerranée). Les faucons à Washington, à leur tête le directeur du Conseil de la sécurité nationale et le ministre de la Défense, et dans le Parti républicain s’opposent à l’émergence de la puissance russe au Moyen-Orient ou ailleurs. Et Daech et la lutte contre le terrorisme dans tout ça ? Cela dépend des intérêts du moment ! En tout cas, cette attaque imprévue lui donnera plus d’ailes et ses soutiens directs ou indirects l’encourageront à continuer sa lutte pour faire tomber le régime de Bachar Al Assad et ainsi affaiblir aussi bien la Russie que l’Iran. SYRIE Une base de la coalition attaquée par l’EI Les forces alliées sous commandement américain et les rebelles syriens ont réussi à contenir samedi une attaque perpétrée par le groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daech) contre une de leurs bases, près de la frontière jordanienne, a indiqué dimanche la coalition anti-EI. Cette attaque contre la base de At-Tanf, dans le sud de la Syrie, avait notamment impliqué un véhicule piégé suivi d’un groupe d’assaut d’une trentaine de kamikazes vêtus de gilets explosifs. « La coalition et ses forces partenaires se sont défendues en ouvrant directement le feu sur ces assaillants, avant de détruire les véhicu- les ennemis et les combattants restant grâce à plusieurs frappes aériennes de la coalition », a précisé la coalition dans un communiqué. Les forces d’opposition syriennes qui ont participé à ces opérations sont distinctes des Forces démocratiques syriennes (FDS) basées elles dans le nord de la Syrie. « Dans le sud de la Syrie, les forces volontaires syriennes s’occupent notamment de nettoyer le désert d’Hamad des forces de l’EI, et elles ont été absolument essentielles pour contenir cette menace de l’EI et préserver la sécurité le long de la frontière jordanienne », a précisé le communiqué de la coalition. PLANÉTARIUM mardi 11 avril 2017 13 Au lendemain des attentats contre deux églises L’Egypte replonge dans l’état d’urgence Les Egyptiens replongent dans l’ambiance honnie de l’état d’urgence, décrété pour 3 mois par le président Abdel Fattah Al-Sissi, suite aux attentats ayant visé, avant-hier, deux églises coptes, à Alexandrie et Tanta, et fait 44 morts et plus de 120 blessés. SYNTHÈSE DE RACHID BELDI C’est dire que l’Egypte ne s’était pas en- core remise du double attentat de la veille qu’elle devait se réveiller hier à l’heure de l’état d’urgence avec lequel ce pays déjà fragilisé politiquement et économiquement devrait conjuguer ses jours pour les trois mois à venir. Sur fond de souvenirs de trois lentes et insoutenables décennies vécues sous la même sentence durant le règne du président déchu Hosni Moubarek. D’ailleurs, l’abrogation de l’état d’urgence était l’une des demandes principales des militants ayant conduit la révolte de 2011 qui a poussé le départ du raïs. Supprimé en 2012, il avait été rétabli pen- dant un mois après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi l’année suivante, au moment où les forces de sécurité réprimaient dans le sang ses partisans. L’état d’urgence est en outre appliqué depuis plusieurs années dans une partie du nord de la péninsule du Sinaï, où le groupe djihadiste Etat islamique (EI) est très actif. Déjà qu’il dirige d’une main de fer le pays depuis qu’il est au pouvoir en 2013, Al-Sissi va pouvoir agir davantage dans ce sens en faisant valoir un état d’urgence dont la portée impactera les libertés publiques. En effet, cette décision va élargir sensiblement les pouvoirs policiers en matière d’arrestation, de surveillance, et peut imposer des restrictions à la liberté de Iran Rohani défend son bilan économique avant les élections Le président iranien Hassan Rohani a défendu hier lundi son bilan économique devant la presse, sans toutefois annoncer officiellement sa candidature pour l’élection présidentielle du 19 mai. M. Rohani, considéré comme un modéré, a rejeté les critiques des conservateurs sur les performances économiques de son mandat, soutenant que d’importants progrès avaient été réalisés dans les secteurs de l’agriculture, la santé, l’énergie ou la couverture internet. Il a également mis en valeur l’impact de l’accord nucléaire conclu en 2015 avec les grandes puissances qui a permis la levée de nombreuses sanctions internationales. « A tous les niveaux, les chiffres nous montrent que depuis (l’accord nucléaire), il y a davantage d’espace pour le progrès et le mouvement », a estimé le président. Elu sur un programme de rétablissement des liens avec l’Occident et d’apaisement des tensions sociales, M. Rohani avait hérité d’une économie plombée par les sanctions internationales et les dépenses inconsidérées de son prédécesseur, l’ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad. Faisant allusion aux contrats signés pour l’achat d’appareils Airbus et Boeing, il a affirmé que les quelque 4 milliards de dollars (3,8 mds d’euros) dépensés annuellement par les Iraniens pour acheter leurs billets d’avions seront désormais déversés aux compagnies aériennes locales. M. Rohani a par ailleurs mis en avant l’action de son gouvernement qui a permis de maintenir l’accès aux réseaux sociaux malgré l’opposition des conservateurs. Le président devrait annoncer sa candidature pour un second mandat mais il a affirmé que la conférence de presse de lundi ne concernait « pas les élections » du mois prochain. Les prétendants à la présidentielle doivent officialiser leur candidature entre mardi et samedi. mouvement. Le président égyptien a annoncé l’état d’urgence avant-hier même, quelques heures seulement après le double attentat contre les deux églises coptes. Ce sont les attentats les plus sanglants commis ces dernières années contre les Coptes qui représentent 10% des 92 millions d’Egyptiens. L’EI, dont la branche égyptienne avait récemment menacé de multiplier les attaques contre les Coptes, a indiqué que les deux assauts avaient été menés par des kamikazes égyptiens. « L’état d’urgence a été imposé en France, en Egypte pendant longtemps avant cela, pour faire face au terrorisme », a justifié le député Yahia Kedouani, membre de la commission de Défense et de sécurité nationales. Cette mesure permettra, estime-t-il, aux forces de sécurité de maintenir en détention pendant 45 jours « les éléments terroristes actifs qui sont connus des services, mais pour qui il n’y a pas de preuves matérielles permettant de les traduire en justice ». Pour sa part, Mustapha Kamel al-Sayyid, professeur de sciences politiques à l’Université du Caire, n’apprécie pas la mesure prise par le gouvernement égyptien avec la même approche que le député cité. L’adoption de l’état d’urgence relance les inquiétudes au moment où toutes les voix d’opposition sont réprimées, fait-il remarquer. « Sous M. Sissi, on voit que les arrestations et les jugements concernent également des gens qui n’ont aucun lien avec des actes terroristes », met en garde l’expert, en référence aux militants de l’opposition. Pour rappel, les attaques d’avant-hier interviennent quatre mois après un attentat suicide revendiqué par l’EI contre une église du Caire qui avait fait 29 morts. Elles renforcent aussi les inquiétudes sur la sécurité pour la visite du pape catholique François, attendu en Egypte les 28 et 29 avril. Ce dernier a néanmoins décidé de maintenir sa sortie égyptienne, a indiqué Mgr Angelo Becciu, numéro trois du Vatican, dans un entretien avec le Corriere della Sera. «Il ne fait aucun doute que le Saint-Père maintiendra sa proposition de se rendre en Egypte » les 28 et 29 avril prochains, a-t-il déclaré. France Début de la campagne officielle du premier tour de la présidentielle La campagne officielle du premier tour pour les onze candidats à la présidentielle s’est ouverte hier lundi en France sur fond d’indécision inédite des électeurs à treize jours du scrutin. Débats, temps de parole... la règle dans les médias audiovisuels est désormais celle de l’égalité stricte entre tous les candidats. Les spots de campagne des candidats vont également être diffusés par les médias audiovisuels publics pendant la période de la campagne, qui a débuté dans la nuit de dimanche à lundi et prendra fin le 21 avril à minuit, avant le premier tour dimanche 23 avril. Selon les dernières enquêtes d’opinion, le centriste pro-européen Emmanuel Macron et sa rivale d’extrême droite Marine Le Pen, anti-immigration et anti-euro, arriveraient en tête du premier tour avec environ 23% des intentions de vote et se qua- lifieraient pour le second tour de l’élection le 7 mai. Le candidat de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, crédité au début de la campagne d’une cinquième place, a connu une spectaculaire progression ces dernières semaines qui lui permet aujourd’hui de faire jeu égal en troisième position avec le candidat de la droite, François Fillon à environ 19% d’intentions de vote. Le conservateur M. Fillon a perdu son statut de favori après les révélations sur des soupçons d’emplois fictifs accordés à sa famille pour lesquels il a été inculpé. Fait inédit en France, le nombre d’indécis n’a jamais été aussi fort à moins de deux semaines du vote, y compris chez ceux qui se disent certains d’aller voter. Un Français sur trois environ n’a pas encore décidé pour qui il va voter ou peut encore changer d’avis. Une indécision record qui complique le travail des instituts de sondage, sous haute surveillance après l’incapacité de leurs homologues anglo-saxons à anticiper l’élection de l’Américain Donald Trump et le vote pour le Brexit au Royaume-Uni. 16 m a r d i 11 avril 2017 BOUILLON DE CULTURE Tomber de rideau du Festival international du film oriental de Genève «Bravo Virtuose» et «Malaria» raflent le Fifog d’or, mention spéciale pour «Timgad» Le Fifog a pris fin dimanche soir lors d’une cérémonie de remise de prix. Le film «Timgad» de Fabrice Benchaouche s’est vu attribuer une Mention spéciale dans la section Longs métrages de fiction, pour «le jeu des acteurs, l’originalité du scénario et le mélange linguistique algérienfrançais qui fait l’universalité du film». PAR KHEDIDJA ARRAS La douzième édition du Festival international du film oriental de Genève (Fifog), qui s’est tenue du 1er au 9 avril, a pris fin avant-hier soir à la salle des cinémas du Grütli. Elle a été marquée par différentes activités (poèmes, intermèdes musicaux), notamment la projection du film «Ma poupée chinoise», en présence du réalisateur tunisien Rachid Ferchiou, et la très attendue cérémonie de remise de prix. En effet, les jurys des différentes sections compétitives (longs métrages de fiction, documentaires, courts métrages de fiction, Critique et Swiss Made) ont révélé le palmarès. Le jury de la compétition Longs métrages, présidé par le comédien Samy Naceri, a attribué le Fifog d’or au film «Bravo Virtuose» de Lévon Minasian et au film «Malaria» de Parviz Shahbazi. «Le jury a voulu à travers ce prix décerné à ‘Bravo virtuose’ primer ‘la maîtrise cinématographique du scénario et l’amour de la musique, l’amour de l’art’. Concernant le film ‘Malaria’, le jury a mis en avant ‘l’amour de la vie, le courage d’être soi de ces jeunes acteurs’», indiquent les organisateurs du Fifog dans un communiqué de presse. Le Fifog d’Argent est revenu au film «Wedding dance» de Cigdem Sezgin, alors qu’une Mention spéciale a été attribuée au film «Timgad» de Fabrice Benchaouche. Le jury a déclaré avoir apprécié «le jeu des acteurs, l’originalité du scénario et le mélange linguistique algérien-français qui fait l’universalité du film». Le jury de la compétition Documentaire a décerné le Fifog d’Or au film «Au nom du père, du fils et du djihad» de Stéphane Malterre, alors que le Fifog d’argent est revenu à «Weldek rajel» de Heizel Ben Youssef. Le Prix TV5 Monde a récompensé «Fabrication d’un monstre» de Paul Moreira. Le jury de la compétition Critique a récompensé le film «Kabullywood» de Louis Meunier, et une Mention spéciale a été attribuée à la comédienne égyptienne Menna Shalabi pour «son interprétation touchante et convaincantes dans les situations les éprou- vantes» dans «Nawara» de Hala Khalil. Le Fifog d’Or du court métrage est revenu au film «Le Fils» d’Aytac Uzun, alors que le Fifog d’argent est revenu à «Ennemis intérieurs» de Selim Azzazi. Une Mention spéciale a été accordée à «Submarine» de Mounia Aki. Par ailleurs, la programmation de cette année a été marquée par la projection d’une bonne centaine de films, déployée au niveau des communes genevoises mais également à Lausanne et Annemasse. Azouz Begag était le président d’honneur de cette 12e édition du Fifog, qui a accueilli une bonne centaine d’invités, et qui a été placée cette année sous le signe du «vivre ensemble». Abondant dans le même sens, Tahar Houchi, directeur général et artistique du festival, souligne dans son «mot» que le vivre ensemble est «un des défis majeurs de notre temps». Deux coproductions algériennes : «Timgad» de Fabrice Benchaouche et «Chroniques de mon village» de Karim Traïdia ont participé à la compétition, ainsi que le film d’animation «Tales of Africa» de Djilali Beskri. Dans la section Documentaire, l’Algérie était présente avec «Vote off» de Fayçal Hammoum. La coproduction «L’Echappée» de Hamid Saïdji et Jonathan Mason a pris part à la compétition des courts métrages. Showtime va diffuser un documentaire sur Assange L'histoire de WikiLeaks de l'intérieur sur petit écran US La chaîne américaine câblée Showtime va diffuser dans les prochains mois un documentaire sur le fondateur controversé du site WikiLeaks Julian Assange, réalisé par Laura Poitras, à qui Edward Snowden avait remis des documents de l'agence du renseignement NSA sur les programmes américains de surveillance. Filmé sur six ans, y compris la campagne présidentielle américaine en 2016, le documentaire baptisé « Risk » amène les téléspectateurs dans le cercle rapproché d'Assange, a précisé dimanche la chaîne, qui s'est associée au distributeur Neon pour une sortie en salles avant sa diffusion à la télévision cet été. Les agences américaines du renseignement accusent Moscou d'avoir interféré dans la présidentielle américaine au profit de Donald Trump, en diffusant notamment sur le site WikiLeaks des documents discréditant la candidate démocrate Hillary Clinton. « Avec un accès sans précédent (à Assange), Poitras nous raconte l'histoire de WikiLeaks de l'intérieur, et permet ainsi aux téléspectateurs de comprendre cette période de fuites massives, de chasse aux gros titres et d'impact révolutionnaire d'Internet sur la politique mondiale", explique Showtime dans un communiqué. "+Risk+ est un portrait du pouvoir, de la morale, des trahisons et des sacrifices à un moment où jamais les enjeux n'ont été si élevés. C'est un thriller géopolitique à la première personne raconté par une réalisatrice immergée dans le monde de la surveillance étatique et de la cryptographie", fait valoir Showtime. Julian Assange, 45 ans, est réfugié à l'ambassade équatorienne à Londres depuis 2012, dans l'espoir d'échapper à un mandat d'arrêt européen pour un viol présumé en Suède qu'il nie. Julian Assange craint d'être extradé vers les Etats-Unis, où il risque de lourdes peines pour la publication en 2010 de documents confidentiels militaires et diplomatiques, notamment sur les guerres en Irak et en Afghanistan. L'Australien a été interrogé à l'ambassade les 14 et 15 novembre sur cette affaire de viol présumé qui remonte à août 2010. Le portrait d'Assange par Laura Poitras est une suite de son documentaire de 2014 « Citizenfour » consacré à Edward Snowden, qui racontait le scandale provoqué par les fuites de cet ancien consultant de la NSA sur les programmes américains de surveillance. Une version non aboutie de « Risk » a déjà été diffusée, et acclamée par la critique, au Festival de Cannes en 2016. BOUILLON DE CULTURE Vente-dédicace Béjaïa Film Laboratoire Slim dédicacera son album «Bouzid Président», le samedi 15 avril à partir de 13h30 à la librairie Cheikh de Tizi Ouzou (19, avenue Abane Ramdane, Tizi Ouzou). Pour leur 15èmes édition, les Rencontres Cinématographiques de Bejaia instituent, dans le cadre du «Béjaia Film Laboratoire», une Bourse d’aide à l’écriture (le prix des Ateliers Sauvages, Hafid Tamzali) et une Bourse d’aide à la postproduction (le prix Mouny Berrah), dotées respectivement de: 4 semaines de résidence d’écriture + 200 000 DA ; 8 semaines de montage + 300 000 DA. L’appel est ouvert aux jeunes professionnels du Maroc, d’Algérie, de Tunisie. Les candidats sélectionnés pour la résidence à l’écriture tant qu’à la Post production seront accompagnés par des professionnels de l’industrie du Cinéma. Seuls les projets de long-métrage documentaires et court-métrage fiction (n’excédant pas 30 minutes) sont acceptés. La date limite d’envoi des projets est fixée au 1er mai 2017 à minuit. Les candidats retenus seront contactés à partir du 15 mai 2017. Pour plus d’informations, voir : http:// projectheurts.com/index.php/les-rcb/appel-a-projets-bfl2017. Journée mondiale de la Santé A l’occasion de la Journée mondiale de la Santé, l’Office national de la culture et de l’information (ONCI), en coordination avec la direction générale de la prévention et de la promotion de la santé, met en place un programme d’éducation et de sensibilisation au profit des collégiens et des lycéens, et ce, la journée du mardi 11 mars dès 9h30 au niveau de la bibliothèque Dar El Anis Ain Beniane. Amara Lakhous à Alger L’écrivain Amara Lakhous animera une série de conférences à Alger, à partir du dimanche 9 avril 2017, à l’occasion de la sortie de son nouveau roman «L’affaire de la pucelle de la rue Ormea» (éditions Barzakh). Cette tournée est organisée par les éditions Barzakh et l’Institut culturel italien d’Alger. Il sera : Mardi 11 avril à 10h au département d’Arabe de Ben Aknoun (université d’Alger). Mercredi 12 avril à 17h l’Institut culturel italien (4 bis, rue Yahia Mazouni, El Biar, Alger) : conférence et projection du film «Choc des civilisations pour un ascenseur Piazza Vittorio» (une adaptation de son roman). Jeudi 13 avril à 14h30 au Centre d’études diocésain Les Glycines (5, chemin Slimane Hocine, Alger) : dialogue avec Samir Kacimi. Samedi 15 avril à 14h avec l’Association algérienne des études philosophiques –Arts et Culture, Place Audin, Alger. Rencontres Rencontre avec Ahmed Grigahcène, docteur en astronomie, autour de l’ouvrage «Proverbes de l’Algérie et du Maghreb» de Mohamed Ben Chneb, le mardi 11 avril, de 15h à 17h, à la librairie Chaïb-Dzaïr (1, avenue Pasteur, Alger-Centre). ----------------------------------------------------------------------------«(Re) connaissance de Henri Michaux» est l’intitulée d’une conférence qui aura lieu le mardi 11 avril à 18h à l’Institut français d’Alger, et qui sera animée par Ismaïl Abdoun, docteur d’Etat en littérature française et comparée, enseignant en poétique comparée, auteur. Entrée libre. ----------------------------------------------------------------------------L’équipe de recherche «L’héritage du conte populaire dans le sud ouest» du CRASC d’Oran organise, le jeudi 13 avril à 14h au siège du Centre de recherche en Anthropologie sociale et culturelle (BP 1955 El- M Naouer, Technopôle de l’USTO, Bir El Djir, Oran), une conférence intitulée «Méthodologie de la documentation du patrimoine populaire». Elle sera animée par le chercheur égyptien Mustapha Jad de l’Institut des Arts populaires d’Egypte. Appel à films RCB La 15e édition des Rencontres cinématographiques de Béjaïa (RCB) est prévue du 9 au 15 septembre 2017. L’organisateur de l’événement, l’association Project’heurts lance un appel à films (fiction, documentaire, expérimental, animation, court ou long), ouvert jusqu’au 12 juin 2017. Les films devront être envoyés à : [email protected]. Théâtre national algérien Représentation du spectacle humoristique «Heure zéro», le mercredi 12 et le jeudi 13 avril à 18h au Théâtre national algérien Mahieddine-Bacharzi. Théâtre de plein art –Esplanade Sablette Des spectacles, des activités pour enfants, les week-ends à partir de 16h30. Vendredi 14 avril : concert de Hassiba Abderaouf. Vendredi 21 avril : concert de Samir El Assimi. Samedi 22 avril : représentation de la pièce «L’eau, le secret de la vie». Vendredi 28 avril : concert de Samah Akla. Samedi 29 avril : concert du groupe El Dey. Récital poétique Récital poétique animé par Mohamed Charamikh, Kamel Azrou et Ould Elkhir Abdelmaoula, le mardi 18 avril à 14h30 au Complexe culturel Abdelouaheb-Selim de Chenoua –Tipaza. SPECTACLES POUR ENFANTS DANS LES SALLES DE L’ONCI Salle El Mouggar à 15h : Vendredi 14h avril : à l’occasion de la Journée du Savoir, représentation de la pièce «La quête du livre», de l’association Nassamat El Fen de Chlef. Vendredi 21 avril : représentation de la pièce «Les accidents de la circulation», de la troupe Noudjoum Abbas Ali de Tiaret. Vendredi 28 avril : représentation de la pièce «Le garçon prétentieux», de l’association de l’art dramatique de Maghnia. Complexe Abdelouaheb Selim de Chenoua (Tipaza) à 15h : Vendredi 14 avril : à l’occasion de la Journée du Savoir, présentation du système solaire par l’association Astronomie Al-Idrissi de Tipaza, et organisation d’une série d’ateliers (guitare, violon, piano, musique andalouse). Vendredi 21 avril : représentation de la pièce «La quête du livre», de l’association Nassamat El Fen de Chlef. Vendredi 28 avril : spectacle éducatif avec Bingo de Blida. Salle de l’ONCI –Les Issers– à 15h : Vendredi 14 avril : représentation de la pièce «Karim et le pommier», de la coopérative Nedjma des Issers (Boumerdes). Vendredi 21 avril : représentation de la pièce «La Ferme», de l’association Numidiya pour le théâtre et l’art de Boumerdes. Vendredi 28 avril : spectacle éducatif intitulé «Le loup et la poule» de la troupe Théâtre sans frontières de BordjMenaïel. mardi 11 avril 2017 17 Salle Ahmed Bey de Constantine à 15h : Vendredi 14 avril : à l’occasion de la Journée du Savoir, représentation de la pièce «Le voyage de Fahim et de l’ordinateur», du Théâtre régional de Constantine. Vendredi 21 avril : spectacle de marionnettes intitulé «Voyage dans le temps», de l’association Star d’or des arts et de la culture de Constantine. Vendredi 28 avril : représentation de la pièce «Walid et la boite magique», de l’association Taous d’Annaba. Concert Spectacle «Il était une fois...à Grenade» de Lila Borsali, le samedi 15 avril à 19h à la salle Ibn Zeydoun (Riadh El Feth). Prix du billet : 800 DA. ----------------------------------------------------------------------------Spectacle de musique algérienne et espagnole, intitulé «Sinfonia Andalousa», avec Hasna Hini et Samara & Sergio Matensanz, le jeudi 13 avril à 19h à la salle Ibn Zeydoun (Riadh El Feth). ----------------------------------------------------------------------------Concert de musique andalouse avec Lamia Ait Amara et le maestro Khalil Baba Ahmed, le vendredi 14 avril à 19h à la salle Ibn Zeydoun (Riadh El Feth). L’Université pour tous L’université pour tous au Centre d’études diocésain –Les Glycines (5, chemin Slimane Hocine, Alger), avec une nouvelle programmation autour de nouveaux thèmes à explorer : «Guerres et paix», «Voyage vers l’autre et l’ailleurs» et «Courants de pensée». Pour y participer, d’octobre à mars aux Glycines, les jeudis soir et les samedis matin, inscription gratuite sur : www. luniversitepourtous-alger.org. PROGRAMME : Jeudi 13 avril, de 18h à 20h : «Abdelmalek Sayad, la double absence», par Labdelaoui Hocine. Jeudi 27 avril, de 19h à 21h : Cinéma/débat : «Rachida» de Yamina Chouikh, avec Ahmed Bedjaoui. Mardi 16 mai, de 18h à 20h : «L’orientalisme», par Amina Bekkat. Jeudi 25 mai, de 18h30 à 20h30 : Cinéma, film à déterminer. Expositions Jusqu’au 16 avril au palais de la culture Moufdi-Zakaria d’Alger, exposition de peinture sur toiles et verre de ses adhérents intitulée «Les Grands maîtres revisités par les élèves d’Art’Landz». ----------------------------------------------------------------------------Jusqu’au 27 avril à la galerie d’art Asselah-Hocine (3941, rue Asselah Hocine, Alger), exposition de l’artiste peintre Fatiha Bisker. ----------------------------------------------------------------------------Jusqu’au 28 avril au musée national de l’enluminure, de la miniature et de la calligraphie –le Palais Mustapha Pacha (rue Aoua Abdelkader, Casbah, Alger), exposition de photographies d’art consacrée à une des collections les plus visitées de Nicolas Müller (1913-2000), intitulée «Cordoue-Séville-Grenade». ----------------------------------------------------------------------------Jusqu’au 6 mai aux Ateliers Bouffé d’ART & Galerie (Résidence Sahraoui, Les Deux Bassins, Ben Aknoun, Alger), exposition «Expressions croisées» de Yacine Aidoud. ----------------------------------------------------------------------------Jusqu’au 14 avril au Complexe culturel AbdelouahebSelim de Chenoua –Tipaza, exposition de l’artiste peintre Noureddine Belkaïd. ----------------------------------------------------------------------------Du 15 au 17 avril au Complexe culturel AbdelouahebSelim de Chenoua –Tipaza, exposition de dessins présentée par les élèves de l’atelier de dessin du complexe. Le vernissage est prévu le samedi 15 avril à 15h. ----------------------------------------------------------------------------Du 18 au 30 avril au Complexe culturel AbdelouahebSelim de Chenoua –Tipaza, exposition des artistes peintres Amina Saghir et Karima Ben Hamida. Le vernissage est prévu le mardi 18 avril à 15h. ----------------------------------------------------------------------------Jusqu’au 13 avril à l’Institut Cervantès d’Alger (9, rue Khelifa Boukhalfa, Alger), exposition de photographies «Pütchipü’ü –Le service de la parole entre les Wayuu». ----------------------------------------------------------------------------Jusqu’au 22 avril au Centre culturel algérien de Paris (171, rue de la Croix Nivert, 75015, Paris, France), exposition de Boubker Hamsi intitulée «Paroles tissées» –toiles inspirées des motifs berbères de Kabylie. 18 m a r d i 11 avril 2017 SPORTISSIMO La Fédération algérienne des sports mécaniques/Grand Prix de vitesse de l’Ouarsenis L’instance veut pérenniser le rendez-vous Pour une première édition, c’était encourageant. Le Grand Prix de vitesse de l’Ouarsenis qui s’est déroulé, pour la première fois, durant le week-end à Tissemsilt était la première pierre d’une réputation que la Fédération algérienne des sports mécaniques (FASM) veut construire lors des années à venir. L’objectif est affiché : faire de cette épreuve un « rendez-vous incontournable » dans le calendrier sportif national de l’automoto et lui donner une « dimension internationale ». Le défi sera difficile. PAR MOHAMED TOUILEB Tout d’abord, il y a eu les regrets du président de la Fédération algérienne des sports mécaniques Chihab Baloul qui a reconnu que « la fédération espérait une grande participation, mais peu de clubs ont répondu à l'invitation. Je pense que cette situation trouve son explication dans le manque de moyens et l'absence de matériel adéquat pour ce genre de courses » non sans oublier de rendre hommage aux « quelques pilotes aisés, par amour à la discipline, se déplacent avec leurs propres moyens sans attendre les clubs ou les ligues.» Dans la foulée, le patron de la FASM n’a pas manqué de noter que « ce sport est vraiment coûteux Nous sommes conscients et nous œuvrons pour que les sports mécaniques continuent absolument à exister en Algérie ». Par la suite, Baloul a fait part de son ambition d’aider la discipline à prendre des galons en Algérie prônant une politique de promotion. Et ce, en multipliant les compétitions (course de côte, Rallye Red, endurance au Sahara, Rally des colombes NDLR) pour essayer de « convaincre les investisseurs et les opérateurs économiques pour contribuer dans le financement de ce projet. » Les attentes sont énormes et elles sont basées, notamment, sur le projet de construction du complexe des sports mécanique au niveau de la commune d'El Ayoune (Daira de Khemisti) à Tissemsilt. Cette infrastructure, s’étendant sur une superficie de 75 hectares dans un environnement subsaharien, devrait donner une poussée considérable à la pratique de ce sport. Pour ce projet, « les Fédérations internationales automobile et moto se sont engagées à participer avec 50 pour cent dans l'étude technique du complexe en collaboration avec un bureau d'architecture algérien », a précisé Baloul. Pour rappel, la compétition qui s’est tenue vendredi et samedi a vu la participation de 45 pilotes auto, majoritairement issus du Racing Bouzaréah, Dely Ibrahim, Birkhadem, Ben Aknoun et El Mouradia, et 39 en moto représentant les clubs de la Gendarmerie nationale, de Sidi Bel Abbès, d'Aïn Témouchent, de Saida, de Médéa et de Constantine. Au total, huit titres ont été remportés par les clubs d’Alger alors que la Gendarmerie nationale et les Ligues de Blida et de Médéa se sont contentées d’une consécration chacune. Basketball (NBA) Ces records-là, Westbrook et les autres ne sont pas près de les faire tomber Russell Westbrook (Oklahoma City) a réussi, dans la nuit de dimanche à lundi, son 42e tripledouble en saison régulière. Un record absolu. Le meneur a fait tomber une marque historique puisqu’elle tenait depuis 1962. Amis nostalgiques, rassurez-vous, quelques autres records NBA ont encore de beaux jours devant eux. Russell Westbrook l’a fait. Et en beauté. Dimanche soir, le meneur d’Oklahoma City - déjà assuré de terminer la saison régulière en triple double - s’est offert un record historique : à Denver, il a signé son 42e triple double en compilant 50 points, 16 rebonds et 10 passes (plus le panier de la gagne). Le numéro 0 réussit une saison stratosphérique qui lui permet de rêver au titre de MVP, comme James Harden qui mène de main de maitre les Houston Rockets. Ce que Russell Westbrook a réussi cette saison : imiter à la perfection - et même dépasser - Oscar Robertson, personne ne l’imaginait il y a encore peu de temps. Et pourtant, le formidable athlète qu’est « Russ West » l’a réussi, profitant à plein de l’évolution d’une NBA dont le tempo n’a jamais été aussi rapide depuis d’un quart de siècle. Si Russell Westbrook, comme Stephen Curry la saison dernière, a contribué à repousser les limites du possible, certaines marques paraissent encore inaccessibles. Les voici. 100. Les cent unités sur un match de Wilt Chamberlain paraissent toujours à l’abri. Même si Devin Booker en découdre dans la peinture, au profit des grands qui se plantent au périmètre pour shooter à trois points, il n’y a plus grand monde pour faire la loi. Rudy Gobert est un cas à part… Depuis dix ans, seuls JavaleMcGee (période Washington) et Hassan Whiteside (Miami) ont atteint la barre des 12 contres. Loin du compte. (Phoenix) a réussi une pointe à 70 points dans un contexte particulier et loin de l’ultra-compétitivité, le légendaire pivot a de la marge, quand on sait que le seul homme à s’être «approché» de lui s’appelle Kobe Bryant et qu’il avait «échoué» à 19 unités face à Toronto en 2006. Sauf cataclysme, «Wilt the Stilt» a encore de beaux jours devant lui. Sa moyenne de points à 50,4 unités (1961/1962) aussi. 55. Toujours Wilt Chamberlain. Mais cette fois-ci, les rebonds. Là, c’est un gouffre : 55 rebonds avec Philadelphie face aux Celtics en 1960, personne n’ira le chercher avant bien longtemps. Même le grand Dennis Rodman n’a jamais fait mieux « que » 34 prises, avec les Bad Boys de Detroit en 1992 (contre Indiana). 30. On en parle moins que les 100 points de Chamberlain mais les 30 passes décisives réussies par Scott Skiles (Orlando) en 1990 face à Denver (155-116), à une époque où le tempo était au moins aussi rapide que de nos jours, paraissent diffici- les à aller chercher. Sur les vingt dernières années, Ramon Sessions lorsqu’il évoluait à Milwaukee - a réussi un match à 24 passes (vs Chicago en 2008). A part ça ? Personne n’est allé plus haut. 14,54. Comme la moyenne de passes décisives délivrées par John Stockton à Karl Malone et ses copains d’Utah en 1989-1990. Mis à part Stockton lui-même, personne n’a chatouillé cette marque. Et pour cause, aucun meneur, de Nash à Rondo, en passant par Paul, n’a distillé 12 passes par match en saison régulière depuis Stockton, sacré meilleur passeur de la Ligue à 9 reprises. 17. Elmore Smith, vous connaissez ? Non ? Et pourtant, c’est l’homme qui a réussi le plus de contres en un match NBA. En 1973, il avait « bâché » 17 fois les Blazers. Ok, certains comme Manute Bol ou Shaquille O’Neal ont mordu les mollets de Smith avec une pointe à 15 contres. Mais, c’était il y a bien longtemps. Aujourd’hui, avec la disparition du pivot classique, qui aime 48,5. Comme le nombre de minutes jouées en moyenne par Wilt Chamberlain lors de la saison 1961/1962. Sachant qu’un match dure 48 minutes, il ne vous aura pas échappé que le grand échassier des San Francisco Warriors a joué jusqu’à plus soif et a disputé quelques prolongations… Au total, Chamberlain a disputé 3882 minutes sur 3890 possibles. A l’heure où les stars ont bien du mal à disputer les 82 matches de saison régulière, ce record est inaccessible. 1192. Il y a quelques jours, Tristan Thompson a dû, la mort dans l’âme, faire l’impasse sur un match des Cleveland Cavaliers. La faute à un pouce récalcitrant. L’intérieur n’avait pas raté un seul des 447 rendez-vous précédents. C’était déjà exceptionnel. Mais tellement loin d’AC Green. L’ancien intérieur des Lakers puis des Suns notamment a disputé 1192 matches de suite. Entre 1986 et le jour de sa retraite, en 2001, il n’a pas manqué une seule rencontre. Au total, il n’aura zappé que trois matches de saison régulière. 59e anniversaire de la création de l’équipe du FLN et de la disparition de Taleb Abderrahmane : un tournoi de football du 12 au 24 avril à Alger Douze équipes seront engagées dans un tournoi interétablissements de football, prévu du 12 au 24 avril à Alger, pour commémorer le double 59e anniversaire de la création de la glorieuse équipe du FLN et de la disparition du martyr Taleb Abderrahmane, a-t-on appris hier auprès des organisateurs. La compétition, prévue au Complexe olympique Mohamed-Boudiaf, regroupera des équipes représentant différents établissements universitaires, instances ministérielles et presse algérienne. Il s’agit des résidences universitaires de Béni Messous, Vieux Kouba, Hydra 3 et Taleb Abderrahmane 1 et 2, ainsi que l’Institut de Aïn Bénian et les Universités d’Alger, 1 et 2. La compétition sera marquée également par la participation d’équipes représentant le ministère de la Jeunesse et des Sports, celui de l’Enseignement Supérieur, l’Office des œuvres universitaires et l’Organisation nationale des journalistes sportifs algériens. Les douze équipes seront réparties en deux groupes (A et B), qui se donneront la réplique pendant les dix jours que durera cette compétition, organisée par le CSA / Olympique Sportif des Etudiants Universitaires, encollaboration avec le CSA / Jeunesse Sportive de l’Université d’Alger 2. Un évènement destiné à «préserver la mémoire» et à honorer deux figures emblématiques de la résistance algérienne pendant la guerre de libération nationale (novembre 1954 - juillet 1962). L’équipe du FLN a été fondée le 13 avril 1958, et a porté haut le drapeau algérien lors d’évènements internationaux pendant la guerre de libération nationale. Le « Chahid » Taleb Abderrahmane, quant à lui, était le maître artificier de la Zone autonome. Il a été guillotiné le 24 avril 1958 à la prison de Serkadji, à Bab-Jdid (Alger). La Fédération grecque a espionné ses employés et des internationaux Un système d’écoute mis en place à la Fédération grecque de football (EPO) pour espionner les employés mais aussi des entraîneurs et des joueurs de l’équipe nationale a été révélé lundi par le Comité de normalisation de la FIFA, en charge des affaires courantes dans cette Fédération rongée par la crise. « Le Comité, en colère, profondément déçu et avec un sentiment de honte rend public et remet aux autorités judiciaires de nouvelles découvertes confirmant les agissements de l’EPO pour mettre sur écoute ses employés au siège de l’EPO ainsi que des internationaux et des entraîneurs au centre d’entraînement, et ce depuis de nombreuses années », a déploré le comité dans un communiqué. SPORTISSIMO m a r d i 1 1 a v r i l 2 0 1 7 19 LIGUE DES CHAMPIONS UEFA (quarts de finale / Juventus Turin – FC Barcelone à 19h45) La « Juve » a tout à prouver C’est reparti pour la route vers Cardiff où se tiendra la 62e finale de Champions League UEFA. Sur la grille de départ, huit équipes qui se disputeront quatre sésames pour les demi-finales. L’une des grosses affiches de ce tour est certainement cet explosif Juventus – FC Barcelone qui se jouera ce soir (19h45) à Turin (Italie) alors que dans l’autre partie de ce mardi, l’AS Monaco sera en voyage à Dortmund pour défier le Borussia. PAR MOHAMED TOUILEB Victime d’une crise d’appendicite Sidibé forfait contre Dortmund L’AS Monaco a annoncé, dimanche, que Djibril Sidibé avait été hospitalisé dans la journée en raison d’une crise d’appendicite. A l’évidence, sa présence pour le quart de finale aller contre le Borussia Dortmund ce soir a été compromise. Effectivement, l’AS Monaco s’est envolée hier pour Dortmund et, comme attendu, Djibril Sidibé n’était pas du voyage. avec ses coéquipiers. Rappelons que Tiémoué Bakayoko est lui suspendu pour cette rencontre. 18 des 20 joueurs convoqués par Leonardo Jardim pourront être inscrits sur la feuille de match. Leonardo Jardim possède a priori deux options pour remplacer son défenseur. Mais elles sont finalement assez similaires. Il y a d’une part l’Italien Andrea Raggi et de l’autre, le jeune Almamy Touré, tous deux capables d’évoluer à droite ou dans l’axe. Reste à savoir si l’entraîneur portugais optera pour l’expérience ou l’insouciance contre une équipe connue pour ses qualités offensives. Touché à la cheville Hummels manquera le quart aller contre le Real Madrid Le Bayern s’en serait bien passé. Le club allemand disputera son quart de finale aller de Ligue des champions demain contre le Real Madrid sans Mats Hummels. Ce dernier s’est tordu la cheville à l’entraînement dimanche. Via un communiqué, les Munichois annoncent que le joueur est « touché à un ligament » et qu’il sera donc indisponible pour « une durée indéterminée ». Le défenseur central a, lui, expliqué sur son compte Twitter qu’il ratera « au moins les deux prochains matches » de sa formation. Carlo Ancelotti devrait donc aligner en défense la paire Martinez - Boateng en l’absence de l’ancien de Dortmund. Mais l’entraîneur italien ne sera pas le seul à devoir composer avec l’absence d’un cadre en défense. En face, les Merengue ont, eux, perdu Pepe sur blessure samedi alors que Raphaël Varane est lui aussi sur le flanc depuis plusieurs semaines. Reste à voir maintenant si les attaques des deux clubs sauront en profiter. Buffon défie Messi ! En 2015, Buffon était élogieux sur Messi : « C’est un extraterrestre qui consent à jouer avec les humains. » Cette fois pour les quarts de finale, Buffon ne fait plus dans la politesse mais dans le défi et la bataille. Son compte twitter en témoigne, avec une déclaration : «L’adversaire ne compte pas. L’important est d’y être ». Histoire de montrer qu’il aura les crocs, comme la Juventus tout entière. C’est un miracle que le FC Barcelone soit là. Revenus de l’enfer lors des huitièmes de finale contre le Paris Saint-Germain, les Barcelonais se sont offert un ticket pour le paradisiaque « top 8 » après une « remontada » historique. Maintenant, ils seront opposés à la Juventus Turin dans une rencontre au goût de revanche. En effet, le dernier affrontement entre Espagnols et Italiens étaient en 2015. C’était à l’occasion de la finale de la C1 remportée par les Catalans sur le score de 3 buts à 1. Le sort était donc décidé sur un seul match mais là, ça se jouera en deux manches. Les « Juventini » vont recevoir avant d’aller visiter Nou Camp le 19 du mois en cours. Ils savent pertinemment que tout va se jouer dans l’antre des « Blaugrana » et que rien n’est acquis face à une formation qui a réussi à refaire quatre buts de retard lors du tour précédent pour se retrouver à ce stade. Pour le coach des « Bianconeri », Massimo Allegri, c’est la défense qui sera la clé pour espérer passer l’écueil d’Andrès Iniesta et consorts. Le technicien italien a annoncé la couleur en insinuant que ses poulains sont prêts à souffrir face à l’armada offensive du FCB marquée par la présence de la MSN (Messi – Suarez- Neymar). « Le football est très simple et consiste en deux aspects qu’il faut maîtriser, l’attaque et la défense. Il n’y a pas de honte à savoir bien défendre. En fait, c’est tout aussi beau qu’un bon mouvement offen- sif. Je suis très content pour ceux qui arrivent à faire du football un spectacle, mais en ce qui me concerne, si vous voulez voir du spectacle, vous devriez aller au cirque. Il est aussi très important de faire des fautes et de gagner les duels aériens», a expliqué Allegri. En tout cas, le verrou de la « Vieille Dame » n’a sauté qu’à deux reprises depuis le début du tournoi européen contre 20 fois dans la « Calcio ». Cependant, la menace sera bien présente en face. Notamment Lionel Messi qui en est à 11 réalisations en C1 cette saison. L’Argentin (94 buts) espère se rapprocher encore plus de son rival Cristiano Ronaldo (96 buts) dans le classement des buteurs historiques de la LDC. Il y a aussi le titre du meilleur artilleur sur une édition que détient CR7 avec 17 pions. Pour cela, il faudra franchir le légendaire Gianluigi Buffon. BORUSSIA DORTMUND – AS MONACO : LE MATCH DES PÉPITES OFFENSIVES Comme le FC Barcelone, l’AS Monaco a dû être renversant pour prolonger la campagne dans la plus prestigieuse compétition en Europe. Les Monégasques ont réussi à évincer Manchester City et Guardiola après avoir perdu 4 buts à 2 à l’Etihad Stadium. Lors de la manche retour, les Français s’étaient imposés sur le score de 3 buts à 1 pour arracher, à la faveur des buts inscrits à l’extérieur, la qualification et retrouver le Borussia Dortmund. Il faut dire que ces deux clubs ont beaucoup de similitudes. Offensivement c’est très fort avec des lacunes sur le plan défensif. Au Signal Iduna Park, il devrait y avoir des buts ce soir. On pourrait même le certifier. La présence de pépites comme Kylian Mbappé et Moussa Dembelé assure le spectacle. Les deux internationaux français présentés comme deux futurs cracks de la balle ronde. Il est vrai que le potentiel technique des deux antagonistes du soir est énorme. Les deux prônent le jeu ultra-offensif. Ce n’est pas pour rien que l’AS Monaco, qui devra composer sans l’arrière-latéral droit Djibril Sidibé (opéré de l’appendicite), est la 2e équipe la plus prolifique en Europe (125 buts toutes compétitions réunies). Elle fait même de l’ombre au FC Barcelone qui a trouvé le chemin des filets 128 fois tous tableaux compilés. En face, les Allemands ne font pas moins bien, puisque, à l’issue du premier tour de la Ligue des Champions, ils avaient terminé premiers du groupe « F » devant le Real Madrid avec 21 réalisations. Soit la meilleure attaque de la C1. Le dispositif du feu d’artifice semble installé. Reste juste à l’enflammer. Les matchs de la soirée européenne (19h45) Au Juventus Stadium Juventus Turin – FC Barcelone Au Signal Iduna Park Borussia Dortmund – AS Monaco Higuain : « Barcelone nous respecte » Gonzalo Higuain s’attend à une rencontre de haut niveau face au Barça, mardi soir en quarts de finale aller de la Ligue des champions. Face au Chievo Vérone, samedi soir, la Juventus Turin a pris le bon chemin dans l’optique de la rencontre attendue face à Barcelone en Ligue des champions. Avec son succès 2-0, la Vieille Dame arrive en forme face aux partenaires de Lionel Messi. Au micro de Mediaset Premium, Gonzalo Higuain, qui a inscrit un doublé, a valorisé la condition globale de l’équipe dirigée par Massimiliano Allegri : « Maintenant, nous pouvons nous concentrer sur Barcelone et sur du repos afin que nous puissions atteindre ce match en parfait état. Il faut être calme, car c’est un match très difficile contre une grande équipe, mais nous les respectons comme Barcelone nous respecte », a commenté l’homme aux 21 buts en Serie A. Buteur face à Naples en demi-finale retour de la Coupe d’Italie (3-2), Higuain s’estime à son aise pour sa première saison du côté de Turin : « Ce fut un retour spécial pour moi et je suis heureux pour les fans de la Juve. Ils sont derrière moi et me laissent tranquille. Je suis heureux ici. » DYBALA ENVOIE UN MESSAGE FORT À LIONEL MESSI ! Paulo Dybala, attaquant de la Juventus, a tenu à donner rendez-vous à son compatriote Lionel Messi, qu’il affrontera ce soir en Ligue des Champions. Le parallèle est tout tracé. Paulo Dybala est petit de taille, rapide, technique et diaboliquement efficace… tout comme Lionel Messi. L’Argentin est loin d’avoir l’armoire à trophées de son illustre aîné, mais tous s’accordent pour dire qu’il a tout pour remplacer la star du FC Barcelone à l’avenir. Ce n’est pas pour rien si on lui prédit un avenir radieux en Catalogne, où le Barça lorgnerait sur lui… pour remplacer La Pulga ! Les deux hommes vont se croiser ce soir, à Turin, lors du quart de finale aller de Ligue des Champions entre la Juventus et le FC Barcelone. S’il avoue admirer Lionel Messi pour tout ce qu’il a fait, Paulo Dybala compte bien lui montrer qui est le plus fort. « Les gens nous comparent souvent, mais je ne veux pas être le futur Messi. Moi, je suis le futur Dybala, rien d’autr » a lancé le prodige de La Vieille Dame, dans les colonnes de Tuttosport. « C’est un jouer que j’admire beaucoup, mais moi je joue pour la Juve et lui, pour le Barça et je ce que je veux par-dessous tout, c’est de gagner. C’est vrai que l’on se ressemble beaucoup, mais je vais tout faire pour le battre mardi ! ». Les hostilités sont lancées. Energie Les cours du brut au plus haut depuis un mois Les cours du pétrole sont repartis hier à la hausse, relancés par des perturbations de production signalées dans plusieurs pays. PAR MARIAM HOUALI En milieu de journée (hier lundi) le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait, en effet, 55,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 45 cents par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «Light Sweet Crude» (WTI) pour le contrat de mai gagnait 36 cents à 52,60 dollars. Les cours de l'or noir, qui ont gagné 3% la semaine dernière, s'approchaient hier de leur plus haut niveau en un mois. «Le mouvement que l'on voit est notamment une réponse à des déclarations de la Russie indiquant qu’elle est prête à prolonger sa réduction de la production au-delà du premier semestre», a mis en avant un analyste. Cela vient s'ajouter aux signes de bonne volonté affichés les semaines précédentes par les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), engagés comme la Russie, dans une limitation de leurs extractions pour une période initiale de six mois entamée le 1er janvier. «De fortes perturbations de la production continuent de doper les prix. Nous savions déjà pour les extractions canadiennes (où certains puits sont à l'arrêt après un incendie, NDLR), mais le principal champ pétrolier de Libye est à nouveau au point mort», ont ajouté d'autres analystes. La Libye, en proie à une guerre civile, est exemptée des quotas de production de l'Opep et cherche désespéré- ment à faire repartir sa production. «La compagnie pétrolière nationale, la Libyan National Oil Corporation (LNOC) a déclaré l'état de force majeure sur le champ de Shahara, car il a été fermé quand un groupe armé a bloqué l'oléoduc qui le relie à son terminal», a-t-on indiqué. Sur le front de la demande, «le début de la saison des déplacements estivaux est imminente», a indiqué un spécialiste. D'avril à septembre, la consommation d'essence aux EtatsUnis est traditionnellement plus élevée que le reste de l'année, les Américains ayant tendance à plus utiliser leur véhicule. Cela est de bon augure pour les prix au moment où les «réserves d'essence et de produits distillés (fioul de chauffage, gazole) ont reculé» aux États-Unis. Dans ce contexte, les inquiétudes suscitées par la progression de la production américaine de pétrole passaient au second plan malgré la nouvelle hausse du nombre de puits de forage en activité, selon les spécialistes. Depuis deux semaines, les investisseurs semblent avoir repris espoir dans la capacité de l'Opep à rééquilibrer le marché mondial, alors même que les pétroliers américains pompent de plus en plus de pétrole non conventionnel. «Même si le nombre de puits américains actifs a augmenté pour la douzième semaine consécutive, ce qui limite légèrement la hausse, la confiance des marchés dans l'Opep semble haute», a noté Enrico Chiorando, analyste chez Love Energy. Les efforts du cartel, qui s'est accordé sur une limitation de sa production au premier semestre 2017, pourraient être renouvelés jusqu'à la fin de l'année, une décision qui serait alors prise et annoncée lors de la prochaine réunion officielle de l'Opep, fin mai à Vienne. Complexe sidérurgique d’El Hadjar Tuyères endommagées suite au débordement de la coulée de fonte DE ANNABA, PAR RAMI B. Un incident survenu avant-hier au niveau du haut fourneau (HF) du complexe sidérurgique d’El Hadjar, suite au débordement de la coulée de fonte, a endommagé des tuyères entraînant une intervention des éléments de la Protection civile qui a pu rapidement circonscrire l’incendie qui s’était déclaré. Selon un ingénieur présent sur les lieux de l’incident, il y a eu une surchauffe due à un dysfonctionnement, la coulée de fonte a débordé sur les tuyères et l’incendie s’est déclaré. «Ce n’est pas quelque chose de grave, nous a-t-il affirmé, puisque les tuyères endommagées vont être réparées et remontées. » Le complexe sidérurgique d’El Hadjar avait redémarré officiellement au début du mois passé avec une première coulée de fonte réalisée en présence du Premier ministre lors de la tenue de la Tripartite à Annaba. Ce jour-là, une dizaine de tuyères avaient été mises en service dans cette première phase de redémarrage du HF pour passer progressivement à 12, 16 puis 24 représentant la totalité des tuyères montées qui sont en termes simples des brûleurs, indispensables au process. Ce premier incident renseigne sur la capacité du personnel ayant en charge le redémarrage du Haut Fourneau et dont le niveau de compétence n’est pas du tout adapté malgré les formations suivies. Cet in- cendie aurait pu causer des dégâts autrement plus importants, n’était l’intervention rapide de la Protection civile dont une antenne est implantée sur place. La question qui se pose est comment a-t-on injecté des milliards de dollars pour la rénovation et la ré- habilitation des installations pour assurer une production de produits sidérurgiques en millions de tonnes et qu’on n’a pas assuré une formation qualifiante pour les personnels en charge de ce redémarrage qui, décidément, pose problème ? Agroalimentaire/Salon Djazagro 2017 ouvre ses portes SYNTHÈSE DE SALIM BENNOUR Plus de 700 exposants nationaux et étrangers prennent part au 15e Salon international de la production agroalimentaire (Djazagro) qui s’est ouvert hier lundi au Palais des expositions (Pins maritimes) à Alger. Ce salon, dédié aux professionnels de l’agroalimentaire et des secteurs connexes, se tient avec la participation d’entreprises venant d’une trentaine de pays et qui sont spécialisées dans les équipements, les techniques innovantes dans la transformation et packaging des produits alimentaires. La plupart des exposants viennent de pays d’Europe comme l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, l’Espagne, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse, la République Tchèque et la Turquie. La France est parmi les pays les plus fortement représentés dans cet évènement avec près de 70 entreprises réparties autour de trois pôles : process agroalimentaire, emballage et conditionnement céréales et boulangerie - arômes et ingrédients. Le Salon enregistre aussi une participation massive d’entreprises représentant des pays d’Afrique et d’Asie, dont l’Afrique du Sud, le Maroc, la Tunisie, les Emirats arabes unis, la Chine, l’Inde, la Jordanie, et le Liban. En marge du salon, sera décerné le « Trophée d’excellence El Djazair » pour récompenser les meilleurs cuisiniers et boulangers en Algérie, selon les organisateurs. En prévision de ce concours, plusieurs candidats avaient été présélectionnés avant l’ouverture du salon, et ce, au niveau des régions Est, Centre et Ouest. Des rencontres entre professionnels de l’agroalimentaire et des ateliers sont également au programme de « Djazagro » et qui s’articuleront notamment autour de l’accompagnement des entreprises algériennes dans l’exportation en particulier vers les marchés africains, selon les organisateurs. Lutte antiterroriste Un spécialiste en explosifs arrêté avec sa famille à Skikda Un détachement de l’Armée nationale populaire a arrêté un terroriste avec sa famille, hier après-midi, à Skikda, a indiqué le MDN dans un communiqué. « Un détachement de l’Armée Nationale Populaire a réussi, cet après-midi du 10 avril 2017, à mener un assaut sur une casemate dans la zone de Oued Zhor, wilaya de Skikda/ 5e RM, et à capturer le terroriste ‘’G. Fouad’’ alias ‘’Salah’’», a indiqué la même source qui ajoute qu’il « avait rallié les groupes criminels en 2002 comme spécialiste en explosifs et en fabrication de bombes». « Cette opération a permis également d’arrêter la famille dudit criminel composée de son épouse, ses trois filles et deux fils, ainsi que la saisie d’un pistolet mitrailleur de type kalachnikov et d’une quantité de munitions », signale le MDN. Par ailleurs, à Bordj Bou Arreridj et Batna, les forces armmées sont parvenues lors d’opérations de recherche et de ratissage dimanche à détruire trois abris pour terroristes, une mine de confection artisanale et deux barils contenant du matériel de détonation et des denrées alimentaires. D’autre part, et dans le cadre de la lutte contre la contrebande et la criminalité organisée, un détachement de l’ANP « a saisi à In Guezzam/6e RM, quatre véhicules tout-terrain, 20 quintaux de denrées alimentaires, trois groupes électrogènes, deux marteaux piqueurs et deux kilogrammes d’explosifs, tandis qu’un autre détachement a saisi 12 quintaux de tabac à Biskra/4e RM ». En outre, des détachements de l’ANP et des éléments des gardes-frontières «ont appréhendé à Tlemcen/2e RM, Laghouat, Illizi et Biskra/4e RM, 68 immigrants clandestins de différentes nationalités».