7
8
La musique sera en dialogue permanent avec le sens des mots.
Elle sera également en osmose avec l’acteur, sa respiration, l’épaisseur ou la fragilité de sa voix, et la
présence de son corps dans l’espace.
Le tempo des mots, la violence des images, la subtilité des relations humaines racontées par Laurent
Gaudé, traverseront les corps des deux interprètes, pour passer de la littérature au théâtre.
Certaines musiques seront écrites, peaunées, assagies et presque usées jusqu’à la trame, rendues
transparentes et essentielles, par le travail des répétitions et la précision dramaturgique.
D’autres seront laissées à la surprise et la puissance de l’instant.
Du vide, naitra l’évidence et l’indispensable de cette représentation là, celle justement à laquelle vous
participez en étant venus voir le spectacle ce jour là. Unique. De l’éphémère offert au vent.
Le silence des corps et des voix ouvre l’espace et le temps, puis viendront des sons et des mots, des notes
et des phrases, pour créer le sens, dans l’énergie partagée.
L’improvisation pratiquée entre les deux interprètes lors de spectacles précédents, installe la connivence
profonde qui autorise le risque absolu pour chaque représentation.
La volonté consciente de se placer exactement comme l’équilibriste sur son l dans la nécessité de
laisser apparaitre au delà de la conscience, un dialogue à chaque fois renouvelé.
Avec toujours ce but utopique : l’incarnation des mots de l’écrivain par l’acteur et le musicien doivent
aboutir à raconter et à toucher le public comme s’il était question ici, au delà de l’histoire d’Alexandre,
de chacun et chacune d’entre nous.
Au bout des combats et des espoirs de nos vies, un jour la dernière page, le dernier soufe comme un
point d’orgue poétique, réparateur et dérisoire.
Marc Lauras - Mai 2016
Le calendrier
Sa i S o n 2015 - 2016
Deux temps de rencontre (en mai et en août) ont lieu pour permettre aux deux interprètes d’ouvrir
le chantier, structurer le travail de recherches (vocales, musicales et chorégraphiques) et com-
mencer à batir un langage commun en improvisations, qui sera la source même de la création.
Sa i S o n 2016 - 2017
Mise en place de la création du spectacle dès le mois d’octobre 2016, sur un rythme régulier, d’une
semaine de travail tous les deux mois. Ce rythme de travail (déjà maintes fois expérimenté par
Pascal Arbeille lors de précédentes créations) permet d’envisager une maturation et la dépo-
se d’une pâtine sur l’œuvre en cours d’élaboration. Il apporte également le recul et la tranquillité
nécessaire aux interprètes pour aller au bout du processus avec un regard neuf et une énergie clariée.
Ces temps de créations se dérouleront en résidence à La Guérinière (85) puis à Allonnes (72)
et dans d’autres espaces de la région (démarches en cours pour cela).
Mai 2017, création au Théâtre de Chaoué - Allonnes (72)
Juin 2017, Festival Éclats d’arts - La Guérinière - île de Noirmoutier (85)