Cas clinique Capacité de Gérontologie 16 juin 2011 : 10 à 12 heures 1. Monsieur H. âgé de 82 ans, veuf, sans enfant, vit seul dans un appartement situé au 3 ème étage. Cet ancien tabagique (30 PA) présente dans ses antécédents une hypertension artérielle traitée par 1 mg de Rilmenidine (Hyperium) le soir depuis plusieurs années (quand il y pense !) et une artériopathie oblitérante des membres inférieurs. Il a été opéré d’une sigmoïdite diverticulaire 10 ans auparavant. Lors des visites chez son médecin traitant, sa pression artérielle varie entre 180/70 et 160/60 mmHg. L’échographie cardiaque, réalisée récemment en raison d’une orthopnée et d’une dyspnée d’effort l’obligeant à faire une pause à chaque étage, ne montre qu’une discrète HVG avec une fraction d’éjection conservée à 60% sans valvulopathie. a) Comment vérifiez-vous, interprétez-vous et expliquez-vous le profil tensionnel de ce patient ? b) Quels sont les mécanismes possibles pour expliquer la dyspnée de ce patient ? c) Que pensez-vous du traitement antihypertenseur prescrit à ce malade ? Citez les 2 classes thérapeutiques à prescrire en première intention dans l’hypertension artérielle du sujet âgé selon les recommandations de l’HAS et les objectifs tensionnels à atteindre. 2. Il est hospitalisé au SAU pour une hémiplégie gauche à prédominance facio-brachiale survenue apparemment la veille au soir et serait resté au sol toute la nuit. L’interrogatoire est difficile car il est obnubilé. Sa pression artérielle est de 180/100 mmHg. L’examen clinique et radiologique ne retrouve pas de fracture. L’ECG montre un rythme sinusal régulier. Le dosage de la troponine reste dans les normes. Le scanner cérébral n’objective pas d’hémorragie. a) Décrivez la prise en charge à réaliser durant les 24 premières heures. b) Citez les principales complications qui peuvent survenir durant les 48 premières heures chez ce patient. Cas clinique Capacité de Gérontologie 16 juin 2011 : 10 à 12 heures Page 1 c) Citez les examens complémentaires à effectuer et les traitements à envisager en fonction de leurs résultats. 3. Trois jours plus tard, alors que son état paraissait stabilisé avec apparition des premiers signes de récupération motrice, une aide-soignante signale dans le dossier de soins un épisode de fausse route au petit-déjeuner. En début d’après-midi, un pic fébrile à 39°C est constaté lors de la prise des constantes. L’examen clinique montre une discrète cyanose des extrémités, un foyer de crépitants de la base droite et des râles bronchiques. a) Quel diagnostic envisagez-vous et quelle prise en charge thérapeutique prescrivezvous ? b) Comment évaluez-vous l’état nutritionnel de ce patient, puis précisez les différents degrés de dénutrition selon l’HAS. c) Comment gérez-vous durant les premières semaines l’alimentation de cet homme qui présente des troubles de la déglutition ? 4. Après 2 mois d’hospitalisation au service de Soins de Suite et Réadaptation, Monsieur H. se nourrit normalement. Il est capable de faire seul ses transferts, se déplace avec un déambulateur en raison d’un équilibre précaire. Il nécessite une aide partielle pour la toilette et l’habillage. Il est lucide sur sa situation, se sent seul, mais souhaite retourner vivre à domicile. Il ne veut pas se faire à manger et parle de ses difficultés dans la gestion de ses ressources. a) Citez les aides humaines et techniques à proposer à Monsieur H. pour son retour à domicile et leurs objectifs. b) Précisez les modalités respectives de leur financement. Cas clinique Capacité de Gérontologie 16 juin 2011 : 10 à 12 heures Page 2