Accompagnement de la réforme territoriale Etude d’impacts Ressources Humaines Région fusionnée Languedoc-Roussillon / Midi-Pyrénées Document de travail Document réalisé avec l’appui du cabinet BearingPoint Version préliminaire en vue du CTSD du 4 novembre Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées I. Préambule...............................................................................................................3 A. Présentation du document...................................................................................................3 B. Périmètre..............................................................................................................................3 II. Contexte de la réforme et définition de l’organisation cible................................4 A. Rappel du contexte de la réforme........................................................................................4 B. Un contexte régional spécifique...........................................................................................7 C. Les principes structurants de l’organigramme cible.............................................................8 D. La démarche de travail adoptée...........................................................................................9 III. Description des changements organisationnels..................................................10 A. Description des micro-organigrammes au 31 décembre 2018..........................................10 B. Une transition amorcée dès le 01 janvier 2016..................................................................16 IV. Détermination de l’impact de ces changements organisationnels sur les effectifs, les emplois et les compétences...................................................................17 A. Impacts sur les effectifs......................................................................................................17 B. Impacts sur les emplois.......................................................................................................25 C. Impacts sur les compétences..............................................................................................27 V. Détermination de l’impact de ces changements organisationnels sur les conditions de travail, la santé et la sécurité au travail..............................................30 A. Les risques liés à l’engagement de la démarche.................................................................30 B. Les risques liés au changement de poste et/ou de position des agents dans l’organisation31 C. Les risques liés aux nouvelles méthodes de travail............................................................33 VI. Les modalités de passage de la situation actuelle à l’organisation cible...........37 A. Les conditions de mise en œuvre de la réforme.................................................................37 B. Les leviers RH à mettre en œuvre tout au long de la transition vers l’organisation cible. .37 C. Les autres mesures d’accompagnement des agents : la déclinaison régionale des mesures nationales d’accompagnement..................................................................................................39 VII. Prochaines étapes.................................................................................................40 VIII. Glossaire.........................................................................................................40 Etude d’impacts Ressources Humaines Page 2 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées I. Préambule Le présent document se fonde sur les données disponibles au 23 octobre. Le positionnement de certains agents restant non défini à ce stade, ce document sera donc amené à évoluer. A. Présentation du document L’étude d’impacts Ressources Humaines de la région fusionnée Languedoc-Roussillon MidiPyrénées repose sur les orientations du ministère de la Fonction Publique et de la Décentralisation du 9 septembre 2015. Ce document répond à un quadruple objectif : 1. Mesurer les effets de la nouvelle organisation en matière de ressources humaines ; 2. Permettre de mieux accompagner collectivement et individuellement les personnels ; 3. Identifier et prévenir les éventuels risques en matière de santé ou de sécurité au travail ; 4. Préparer et s’adapter aux nouvelles formes d’organisation du travail. A cet effet, ce document est articulé autour de 4 principaux axes : 1. La description des changements organisationnels ; 2. La détermination de l’impact de ces changements organisationnels sur les effectifs, les emplois et les compétences ; 3. La détermination de l’impact de ces changements organisationnels sur les conditions de travail ou la santé et la sécurité au travail ; 4. Les modalités de passage de la situation actuelle à l’organisation cible. B. Périmètre Le champ de cette étude recouvre les ressources humaines des Unités Régionales (UR), à savoir principalement Toulouse et Montpellier. Il inclut les postes de travail situés dans les UT mais qui correspondent, dans l’organisation de 2016, à des missions de l’UR : en particulier, les postes de chargés de mission développement économique, et les postes de l’ESIC (informatique), tant en ex-LR qu’en ex-MP. Il inclut également les postes actuellement à l’UR destinés à être transférés au SG de l’UT 34. Etude d’impacts Ressources Humaines Page 3 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées II. Contexte de la réforme et définition de l’organisation cible A. Rappel du contexte de la réforme 1. Les objectifs de la réforme La réforme territoriale en cours s’inscrit dans un processus de rationalisation du rôle des différents acteurs étatiques au sein de ce que l’on a coutume d’appeler le « mille-feuille » territorial. Elle entend simplifier la cartographie des acteurs étatiques au sein du territoire et mettre en cohérence l’action de ces acteurs autour du préfet. La réforme vise également à renforcer la proximité des services de l’Etat auprès des citoyens dans la mise en œuvre des politiques publiques. Elle tend aussi à améliorer l’efficacité des acteurs et des structures afin de moderniser les méthodes de travail et rationaliser les coûts. Au cœur de la réforme, demeure la volonté de conforter l’équilibre des territoires, par la répartition harmonieuse des nouvelles organisations régionales et leurs implantations ainsi que par la prise en compte des spécificités de chaque territoire. 2. Le cadre législatif de la réforme La réforme territoriale s’inscrit dans un cadre législatif basé sur trois grandes lois : • La loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles ; • La loi du 16 janvier 2015 relative à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral ; • La loi du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe). La loi du 27 janvier 2014 entend clarifier les conditions d’exercice de certaines compétences des collectivités territoriales en instaurant des chefs de file : • La région pour le développement économique, les aides aux entreprises, les transports, la biodiversité, la transition énergétique et l’agenda 21 ; • Le département pour l’action sociale, l’aménagement numérique et la solidarité territoriale ; • Les communes pour la mobilité durable et la qualité de l’air. Le texte institue au niveau régional une conférence territoriale de l’action publique. Présidée par le président du Conseil régional, elle rassemblera les représentants de l’ensemble des exécutifs locaux ainsi que des délégués de maires et de communautés de communes et un représentant de l’Etat (le préfet). La loi crée par ailleurs un nouveau statut pour les métropoles afin de permettre aux agglomérations de plus de 400 000 habitants d’exercer pleinement leur rôle en matière de développement économique, d’innovation, de transition énergétique et de politique de la ville. Les métropoles de Paris, Lyon et Marseille auront un statut particulier. Ces nouvelles entités auront Etude d’impacts Ressources Humaines Page 4 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées plus de pouvoir et interviendront dans la voirie départementale, les transports scolaires et la promotion internationale du territoire. La loi du 16 janvier 2015 redessine le paysage du territoire métropolitain. Elle instaure à compter du 1er janvier 2016 le passage de 22 à 13 régions. Ces nouvelles régions sont constituées par le regroupement de régions existantes, sans modification du maillage départemental. Les nouvelles régions, dont les noms restent encore à définir, correspondent au périmètre suivant : • • Alsace, Lorraine Champagne-Ardenne Aquitaine, Limousin et PoitouCharentes et • Île-de-France • Languedoc-Roussillon Pyrénées • Nord-Pas-de-Calais et Picardie • Basse-Normandie Normandie et Midi- • Auvergne et Rhône-Alpes • Bourgogne et Franche-Comté • Bretagne • Pays de la Loire • Centre • Provence-Alpes-Côte d’Azur • Corse et Haute- La loi du 7 août 2015 (loi NOTRe) vise à clarifier la compétence des collectivités territoriales. Elle supprime la clause générale de compétence pour les régions et les départements et précise que : • Les régions ont compétence sur le développement économique, l’aménagement durable du territoire, la formation professionnelle, la gestion des lycées et les transports hors agglomération (transport interurbain par car, transport scolaire, TER, etc.) ; • Les départements assurent la gestion des collèges, des routes et l’action sociale ; • Les régions et les départements ont des compétences partagées en matière de culture, sport, tourisme, langues régionales ; • Les intercommunalités gèrent la collecte et le traitement des déchets, la promotion touristique, les aires d’accueil des gens du voyage, et, à terme, l’eau et l’assainissement (à horizon du 1er janvier 2020). La loi prévoit également : • La fusion en une collectivité unique à statut particulier de la région de Corse et des deux départements (Corse du Sud et de Haute-Corse), à compter du 1er janvier 2018 ; • Le relèvement de la taille minimale des intercommunalités, qui passe de 5 000 à 15 000 habitants, avec des dérogations possibles pour les zones de montagne et les territoires peu denses. Les intercommunalités de 12 000 habitants au moins récemment constituées pourront être maintenues. Etude d’impacts Ressources Humaines Page 5 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées 3. Les grandes décisions du Premier ministre Le 22 avril 2015, le Gouvernement a présenté les principes et la méthode permettant l'adaptation de l'organisation territoriale de l'État à la nouvelle carte des régions. Sept préfets préfigurateurs ont été nommés dans les régions Alsace, Aquitaine, Bourgogne, Midi-Pyrénées, Haute-Normandie, Nord-Pas-de-Calais et Rhône-Alpes. Ils élaboreront et coordonneront le projet d'organisation régionale des sept nouvelles régions fusionnées, définiront et conduiront les grandes étapes de sa mise en place jusqu'en 2018. Les préfets préfigurateurs devraient également arrêter le choix du siège des futurs chefs-lieux provisoires des sept régions. La liste des chefs-lieux provisoires des nouvelles régions ainsi que le dispositif de réaménagement des administrations territoires qui dessine une nouvelle carte territoriale ont été présentés le vendredi 31 juillet 2015 en Conseil des ministres. Dans 6 régions fusionnées, les chefs-lieux ont été fixés provisoirement comme suit : • Région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes : Bordeaux • Région Auvergne-Rhône-Alpes : Lyon • Région Bourgogne-Franche-Comté : Besançon • Région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées : Toulouse • Région Normandie : Rouen • Région Nord-Pas-de-Calais-Picardie : Lille Le chef-lieu pour la région Alsace-Champagne-Ardennes-Lorraine a été fixé par la loi à Strasbourg. Pour les 6 autres régions métropolitaines, les chefs-lieux actuels ne seront pas modifiés : • Collectivité territoriale Corse : Ajaccio • Région Provence-Alpes-Côte-D'Azur : Marseille • Région Pays de la Loire : Nantes • Région Centre-Val-De-Loire : Orléans • Région Ile de France : Paris • Région Bretagne : Rennes Les chefs-lieux définitifs seront fixés au plus tard le 1er octobre 2016, après avis des conseils régionaux issus des élections des 6 et 13 décembre 2015. Pour chaque région fusionnée, il n'y aura qu'un seul préfet de région tandis que les préfets de département voient leur rôle de direction des services de l’État et de Etude d’impacts Ressources Humaines Page 6 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées coordination de l'ensemble des opérateurs et institutions renforcé pour animer la mutualisation du fonctionnement entre services déconcentrés. 4. Les instances de pilotage Au plan interministériel, Jean-Luc Névache a été nommé coordonnateur national de la réforme des services déconcentrés de l’Etat, placé pour deux ans auprès du Secrétaire Général du Gouvernement. Le coordonnateur national est assisté par la Mission Interministérielle de Coordination de la Réforme des services déconcentrés de l’Etat (MICORE). Placée auprès du Premier ministre, elle assure le pilotage et la coordination interministérielle des travaux de la réforme. La MICORE a déployé auprès des préfets préfigurateurs des Directeurs de projet en charge de la coordination des travaux au niveau régional. La MICORE a également mis en place une comitologie spécifique avec 2 instances de coordination (Réseau des correspondants ministériels et Réseau des préfigurateurs) ainsi que 8 groupes de travail nationaux (Accompagnement RH, Relations Etat/Collectivités, Modularité et interdépartementalité, Modernisation & conduite du changement, Mutualisation support, Finances, Immobilier et Système d’information). Les préfets préfigurateurs travaillent au niveau local sous l’autorité du coordonnateur national et sont assistés de 7 directeurs de projet. B. Un contexte régional spécifique La fusion des régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées constituera une entité d’une superficie de 72 724 km², qui en fera par la taille la seconde des régions métropolitaines. La diversité physique du territoire se répercute sur la répartition de sa population, avec une concentration sur le littoral et dans un très large périmètre autour de Toulouse, alors que le massif pyrénéen et de grands espaces du Massif central sont très peu peuplés. Les deux DIRECCTE quant à elles sont des organisations largement implantées sur le terrain, en dehors des deux métropoles de Toulouse et Montpellier, distantes de 240 km. Ces sites comprennent tant des sièges d’unités territoriales, dans chacune des 11 préfectures autres que Toulouse et Montpellier, que des sites détachés permettant d’accroître la proximité du service public essentiellement en matière d’inspection du travail : Narbonne, Alès, Béziers, Sète, Castres, Saint-Gaudens. Cette organisation sur les territoires, dans 19 villes au total, et qui représente environ deux tiers des postes de travail, n’est pas remise en question à l’occasion de la fusion. Etude d’impacts Ressources Humaines Page 7 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées Les organisations des deux DIRECCTE sont très similaires conformément au cadrage du décret n° 2009-1377 du 10 novembre 2009, (en termes de missions, d’organisation de l’inspection du travail, ou des brigades spécialisées concurrence et viticulture). Si l’on examine plus finement les différences, on s’aperçoit qu’elles sont liées aux modes de fonctionnement différent des deux territoires actuels : • Poids du département chef-lieu côté Midi-Pyrénées, qui est à la fois très dominant en termes économiques, et dans une position géographique centrale par rapport à la région Midi-Pyrénées. • Fonctionnement « polycentrique » côté Languedoc-Roussillon, avec des pôles importants notamment à Nîmes et Perpignan et un fonctionnement géographique « en arc ». Un exemple emblématique de cette différence territoriale, est le fait qu’une partie de l’équipe « développement économique » est dans les UT en LR (1 chargé de mission dans le 30 et le 34 et 1 partagé entre 11 et 66) alors qu’en Midi-Pyrénées tous les chargés de mission sont à Toulouse. De part et d’autres, il n’a pas été fait usage de la possibilité de créer des unités territoriales à une autre échelle que départementale. On peut citer toutefois quelques missions exercées de façon interdépartementale. Avec les DDI, côté Midi-Pyrénées il existe une charte signée en CAR prévoyant des mutualisations entre elles et avec le pôle C ; côté Languedoc-Roussillon, seul l’appui du Pôle C aux DDI est une modalité pratiquée actuellement. Les choix d’implantations des différents services se sont efforcés de prendre en compte la position de capitale de Toulouse et les éléments de politique publique pour lesquels le poids de l’ex-région LR est le plus fort. C. Les principes structurants de l’organigramme cible Le macro-organigramme et les micro-organigrammes qui en découlent répondent aux principes suivants d’organisation : 1. L’état-major de la DIRECCTE situé à Toulouse auprès du directeur régional. Il est composé : • d’un directeur de cabinet qui aura en responsabilité certaines missions transversales • des 3 chefs de pôle prévus par le décret : travail, 3E et C, Etude d’impacts Ressources Humaines Page 8 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées • • du secrétaire général. Le cas échéant, si des décisions nationales sont prises en ce sens, d’un directeur délégué. Le comité de direction de la DIRECCTE comprendra également les 13 responsables d’unité territoriale (directeurs d’unité départementale en 2016). 2. La nécessité d’avoir un site associé à Montpellier Le maintien d’un site à Montpellier est la conséquence de la décision de n’imposer aucune mobilité forcée aux agents, mais c’est aussi une nécessité au regard des missions opérationnelles exercées et qui supposent une proximité, soit avec les futures unités départementales et les usagers, soit avec d’autres organismes dans des champs connexes (spécialisation fonctionnelle). Chacun des 3 pôles métier est ainsi implanté de façon pérenne sur les deux sites, chaque agent étant positionné dans une ligne hiérarchique métier. 3. Pas d’organisation miroir sur le site de Montpellier mais une répartition basée soit sur le besoin de proximité soit sur celui de spécialisation Sont positionnés à Toulouse et à Montpellier des postes qui relèvent des 3 Pôles et du Secrétariat général soit au titre de la proximité avec les UT et les usagers, avec le souci de limiter les déplacements dans l’exercice des missions, soit au titre de la spécialisation. Ces éléments de spécialisation seront explicités infra. A titre transitoire, sur les aspects support, une coordination du site sera assurée, sans interférence sur les aspects métier. 4. Le principe de l’absence de mobilité géographique contrainte hormis l’encadrement supérieur La réforme territoriale intervenant au moment où une réorganisation majeure des services s'achève, il apparait nécessaire non seulement de ne pas imposer de mobilité géographique mais aussi de limiter les mobilités fonctionnelles. Ces dernières sont néanmoins parfois nécessaires afin d’éviter les doublons entre les sites de Toulouse et Montpellier. La répartition des missions entre les 2 sites s’est faite avec le souci d’équilibrer les responsabilités, de tenir compte des compétences acquises et des responsabilités hiérarchiques. Quelques agents ont manifesté leur accord pour une mobilité géographique rapide, contribuant à d’atteindre plus rapidement la cible. Etude d’impacts Ressources Humaines Page 9 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées 5. Un principe réaffirmé de ne pas démultiplier la ligne hiérarchique Si la présence sur deux sites suppose évidemment que certains agents auront leur responsable hiérarchique sur l’autre site, l’’organisation de chaque pôle doit permettre d’assurer au mieux la continuité de la ligne hiérarchique et à ce titre assurer dans la plupart des cas aux agents la présence en proximité d’un membre de l’encadrement intermédiaire. La nouvelle organisation doit permettre d’assurer la lisibilité interne et externe de la ligne hiérarchique, décrite dans l’arrêté d’organisation. Une attention particulière a été portée à garder des lignes hiérarchiques courtes : tous les agents sont placés au plus en N-4 du directeur régional. D. La démarche de travail adoptée Afin de mener à bien les travaux induits par la réforme territoriale, le Directeur a missionné une équipe projet dont le rôle des membres est spécifié dans chacune des lettres de mission reçues par les chefs de projet qui composent l’équipe. Chaque chef de projet dispose d’un périmètre qui lui est propre : Cabinet, Secrétariat général, Pôle 3E, Pôle C et Pôle T. Deux responsables d’UT ont également reçu une lettre de mission dans ce cadre, pour conduire la réflexion sur l’articulation UR-UT. Le périmètre de l’équipe projet recouvre ainsi le champ d’action de la DIRECCTE. Les chefs de projet ont également pu constituer une équipe avec l’aide des agents et mettre en place des ateliers de travail et d’échange afin de construire les microorganigrammes intermédiaires et cibles. L’avancée des travaux est également un sujet abordé avec les représentants du personnel au sein des CHSCT et CTSD. C’est ainsi qu’ont été réunis à deux reprises les élus des deux CTSD en formation conjointe ; une première fois le 12 Juin et une deuxième fois le 21 septembre avec pour objet unique à l’ordre du jour la présentation de l’avancement des travaux et la déclinaison des étapes à venir en fonction des informations parvenues du niveau national. Lors de la deuxième réunion assistait le directeur de projet auprès du préfet de région préfigurateur. Au cours de cette réunion a été remise aux membres la décision de création officielle de la formation conjointe des deux instances par le préfet de région. Par ailleurs au sein de chacune des DIRECCTE actuelles toutes les réunions de CHSCT et de CTSD tenues depuis 2015 ont comporté des points d’information sur l’avancement des travaux. Le projet de macro organigramme déposé à la Micore fin juin a été commenté plus particulièrement lors de la séance du 7 juillet du CTSD en Midi Pyrénées et en Languedoc Roussillon ce macro organigramme a fait l’objet d’un Etude d’impacts Ressources Humaines Page 10 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées envoi par courriel à tous les membres du CTSD le 1er juillet, de la part du directeur régional. Enfin des réunions sortant du cadre formel des instances syndicales ont également pu être tenues, à l’image de la présentation par le cabinet de consultants BearingPoint de la méthodologie de l’étude d’impacts aux organisations syndicales le 09/10. A noter qu’au plan interministériel le Préfet préfigurateur a tenu des réunions avec les représentants syndicaux désignés par les organisations syndicales au plan régional. III. Description des changements organisationnels A. Description des décembre 2018 micro-organigrammes au 31 1. Préfiguration de la Direction La mise en place d’un pôle Direction intégrant les activités dévolues au Cabinet répond à l'objectif de regrouper autour du CODIR les fonctions techniques transversales qui facilitent son fonctionnement et la régulation des décisions de direction : • • • • • • • Il contribue à la définition et à l’organisation du schéma d’ensemble des instances de gouvernance de la DIRECCTE Il assure pour le directeur et pour le CODIR le suivi de la qualité des processus qui ne relèvent pas des pôles métier, en coopération avec le Secrétariat général qui est chargé du suivi des interventions et de la bonne affectation des moyens. Il assure au directeur les moyens de vérifier la conformité aux objectifs stratégiques (maitrise de la performance). Il coordonne les interventions qui ne relèvent pas directement des pôles métiers en s'assurant de l'homogénéité des processus transversaux (arrêtés de délégation, suppléance du DIRECCTE dans les champs ne relevant pas directement des pôles métier). Il assure la préparation des instances interministérielles auquel participe le DIRECCTE (comité des directeurs régionaux, CAR, pré CAR), ainsi que les points mensuels avec le préfet de région et les rencontres avec les Préfets de département. Par le biais du service Etudes, statistiques, Evaluation, il assure aux pôles métiers et aux UD une offre de services complète en matière d’analyses chiffrées, de diagnostics sectoriels et territoriaux. A ce titre, il développe des partenariats externes. Il assure la gestion de l’agenda du DIRECCTE avec l'appui du secrétariat de direction. Etude d’impacts Ressources Humaines Page 11 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées • • • Il a en charge le suivi et la coordination de projets transversaux qui lui sont spécifiquement confiés et peut en assurer le pilotage en appui du DIRECCTE et des chefs de pôle. Il s'assure de la qualité et de la régularité de la communication interne et externe en lien avec la préfecture de région et les préfectures de département. La communication est donc rattachée au cabinet. Il met à disposition une documentation actualisée et fiable. La documentation lui est rattachée, ainsi que la gestion des archives. L’importance d’une collaboration étroite entre les équipes du directeur de Cabinet et le Directeur de la DIRECCTE conduit à un renforcement du pôle sur le site de Toulouse qui comprendra la quasi-totalité des équipes, avec le service Etudes, statistiques, évaluation qui à horizon 2018 sera regroupé à Toulouse. Seul le domaine Documentation comprendra des agents sur les deux sites. Il s’agit cependant d’effectif mineur, puisque, un agent sera à Montpellier et un agent à Toulouse. 2. Préfiguration du Secrétariat général Le Secrétariat général de la nouvelle région sera principalement toulousain, avec notamment la présence de l’ensemble de l’état-major du Secrétaire général sur le site de Toulouse, à savoir les 3 chefs de service et les 4 chefs d’unités. Le Secrétariat général se compose ainsi de 3 services : • Le service Ressources humaines, divisé en une unité Gestion administrative et paye et une unité Formation, plus les correspondants de proximité qui pour Toulouse et Montpellier lui sont rattachés • Le service Finances. • Le service Fonctionnement, divisé en une unité Logistique régionale et budget et une unité ESIC. Le secrétaire général est également assisté de conseillers de prévention, répartis sur les deux sites de Toulouse et de Montpellier. Seul le service Finances sera exclusivement toulousain. Néanmoins, la présence d’agents sur le site de Montpellier ainsi que sur d’autres sites en proximité pour ce qui concerne l’informatique, sera limitée à terme à des fonctions nécessitant la proximité, et devrait représenter une dizaine d’agents. 3. Préfiguration du pôle 3E Concernant les politiques du champ emploi économie et entreprises (pôle 3E de la DIRECCTE), le défi majeur consiste à favoriser un équilibre global entre deux Etude d’impacts Ressources Humaines Page 12 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées territoires qui connaissent historiquement un profil économique différent, avec les conséquences en matière d’emploi. Les enjeux sont bien ceux de l’équilibre territorial de l’Adour au Rhône qui permette rapidement de ne penser qu’une seule grande région et non pas juxtaposition de deux régions. En matière d’emploi, l’objectif est de mener une politique lisible et harmonisée sur l’ensemble des 13 départements en mettant en œuvre des règles communes, en construisant une gouvernance avec l’ensemble des acteurs du champ emploi / formation et orientation professionnelle intégrant les priorités spécifiques déjà identifiées dans une stratégie régionale pour l’emploi unifiée (CREFOP, SPE...). Les partenariats avec les collectivités locales notamment le conseil régional, avec les opérateurs de l’emploi, avec les têtes de réseaux au plan départemental et régional nouveau, seront à réaffirmer. En matière de développement des entreprises : la volonté est de maintenir une proximité et une relation de confiance avec les entreprises en renforçant l’offre de service auprès de celles-ci sur tout le territoire. La consolidation de l’expertise et de la connaissance des filières d’activités sur la région permettra de continuer à déployer une politique de structuration sur l’ensemble du territoire, avec une confortation des comités des filières régionaux, de l’ancrage territorial des pôles dont le siège se trouve en LRMP et le développement de nouvelles interactions entre les entreprises de la nouvelle région. Dans le champ des mutations économiques les réseaux existants en DIRECCTE sont une force pour l’action de l’Etat mixant expertise en droit du travail, GPEC, appui aux parcours professionnels, mobilisation des acteurs de financement… Le maillage de ces compétences devrait être conforté dans un réseau comportant désormais 13 départements. Dans ce contexte, les actions d’accompagnement et d’anticipation des évolutions des compétences devront répondre aux enjeux des filières de la grande région en s’appuyant sur les éventuelles nouvelles orientations des OPCA. Le réseau des spécialistes en DIRECCTE (dont médiateur international, intelligence économique) est un atout significatif pour apporter aux préfets de département comme au préfet de région qualité d’expertise et réactivité. Mobiliser ces compétences à tous les niveaux doit permettre d’assurer la fluidité et l’impact des interventions de l’Etat, au plus près des territoires. La relation avec le nouveau conseil régional constitue un enjeu en soi pour assurer à la fois une gouvernance constructive des politiques de l’emploi et de la formation et orientation professionnelle dans le nouveau CREFOP et une cohérence en matière de développement économique. La rédaction du nouveau SRDE en constituera une étape significative. Etude d’impacts Ressources Humaines Page 13 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées Le Pôle 3E de la DIRECCTE sera composé : • D’un service Entreprises dont l’activité est multi sites, entre les unités régionales de Toulouse et Montpellier et les différents sites des unités territoriales. Même si la majorité des ressources sont à Toulouse, une équipe conséquente demeure sur le site de Montpellier, avec une spécialisation, notamment sur la santé et l’économie-industrie. Le service Entreprise agit en collaboration étroite avec les unités territoriales, afin de répondre au mieux aux attentes des entreprises et à leurs spécificités, qui peuvent fortement varier entre les régions actuelles Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. • D’un service Emploi, dont le pilotage se situe sur le site de Toulouse ainsi que les équipes chargées de l’Economie Sociale et Solidaire et l’Insertion par l’Activité Economique. Le service Emploi comprend des unités aux compétences spécialisées par site : à Toulouse l’Unité stratégie régionale de l’emploi et à Montpellier l’Unité jeunes – travailleurs handicapés. Le maintien de ces équipes au siège secondaire permet d’assurer la liaison avec l’autre rectorat mais permet aussi un appui local pour les départements littoraux sur les questions « jeunes » qui y sont prégnantes. • D’un service Développement territorial basé principalement à Montpellier et qui conservera quelques agents à Toulouse, afin d’être au plus près des spécificités des territoires. Ainsi, l’équipe chargée de la mission tourisme montagne est basée à Toulouse du fait la proximité des Pyrénées. • D’un service FSE, dont le chef de service est basé à Toulouse avec près de la moitié des équipes, l’autre moitié étant à Montpellier. Il est nécessaire de maintenir la forte technicité des compétences des agents, et donc de privilégier la stabilité de l’organisation. Cette stabilité est également requise par la permanence de deux anciens PO à solder ainsi que, même au-delà de 2018, deux PO régionaux à suivre et deux PO nationaux à gérer. • D’un service Contrôle de la formation et titres professionnels. La spécificité des réalités locales et des territoires, conduit à la nécessité de maintenir des équipes de tailles égales sur les sites de Toulouse et Montpellier pour assurer un maillage optimal du territoire de la nouvelle région. Par ailleurs, les besoins d’encadrement sur le site de Montpellier sont pris en compte. L’accès à un cadre de proximité disposant d’une réelle expertise métier est garanti aux agents, avec la présence d’un adjoint au chef de service dès lors que celui-ci est basé à Toulouse. 4. Préfiguration du Pôle C Etude d’impacts Ressources Humaines Page 14 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées Concernant les politiques du champ concurrence, consommation, répression des fraudes et métrologie légale : les secteurs de la viticulture, des fruits et légumes et du tourisme apparaissent d’ores et déjà comme des secteurs à enjeux sur l’ensemble de la nouvelle région. Les politiques publiques concernant les différentes missions portées par le pôle C sont déclinées dans un programme national d’enquête et des objectifs de visite qui structurent l’activité des services de contrôle aux niveaux régional et départemental. Des orientations régionales permettent d’adapter ce programme aux enjeux identifiés territorialement. En matière de concurrence, l’identification des freins au bon fonctionnement du marché et des pratiques commerciales qui nuisent à des relations interprofessionnelles équilibrées, nécessite une action de contrôle soutenue, orientée par un recueil d’informations amélioré sur des pratiques non conformes, en lien notamment avec le pôle 3E, afin de mieux cibler les contrôles à effectuer. Une bonne information des entreprises sur leurs droits et obligations (relations avec les branches professionnelles), est également un levier pour accroître l’impact de l’action de contrôle. En matière de répression des fraudes, le poids de l’agro-alimentaire avec en particulier les secteurs viti-vinicole (avec des brigades spécialisées au sein du pôle C), et fruits et légumes (marché St Charles dans les Pyrénées Orientales 1er marché d’import-export, pommes dans le Tarn et Garonne 1er département producteur français, MIN de Toulouse 2è de France et de Montpellier… - avec un appui organisé de façon spécifique), mais aussi semences ou filière gras et produit laitiers, est dominant dans la région. Le secteur de la mise sur le marché des « produits industriels » (non alimentaires) est moins développé dans la grande région à l’exception de la Haute-Garonne et quelques sites d’importation importants (la Foirfouille…). Les contrôles relevant de la métrologie légale participent également à assurer la loyauté des transactions. L’autre élément structurant est le tourisme, avec les 4 départements littoraux et des départements de montagne fortement touristiques (65 notamment). Les opérations interministérielles conduites chaque été et chaque hiver constituent une part importante de l’activité totale des agents affectés dans chacun de ces départements. La conception du micro organigramme repose sur l’optimisation de l’efficacité des contrôles à mener. C’est pourquoi, pour les missions du service concurrence et celles du service métrologie légale, les enquêteurs et techniciens sont répartis sur les sites de Toulouse et de Montpellier, au plus près des entités économiques à vérifier afin de limiter les déplacements des agents pour lesquels la présence sur le terrain est très importante. Etude d’impacts Ressources Humaines Page 15 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées Un pilotage des politiques publiques mises en œuvre par les DD(CS)PP est également nécessaire. Les équipes d’animation et d’appui au réseau des DD(CS)PP sont recentrées essentiellement sur Toulouse ; elles auront en charge, pour des secteurs identifiés, de préparer certaines tâches nationales ou régionales, de recueillir et communiquer les informations techniques, de rédiger les comptes rendus. Toutefois quelques postes en appui de proximité aux directions départementales restent à Montpellier (appui juridique par exemple : 5 cours d’appel dans la région), et l’appui opérationnel en matière de fruits et légumes sera déployé sur les 3 implantations les plus importantes en la matière (Nîmes, Perpignan et Montauban). Une brigade d’enquête viticole est également présente, avec des effectifs répartis pour 1/3 sur Toulouse et 2/3 sur Montpellier (l’ex-LR représentant ¾ des volumes de production de la grande région, de loin la première de France) La répartition des chefs de service se fait équitablement entre les deux sites, avec une présence de deux chefs de service par site. 5. Préfiguration du Pôle T Concernant la politique du travail mise en œuvre par le pôle T, un premier enjeu interne essentiel concerne la consolidation de la réforme récente du Système d’Inspection du Travail (animation et fonctionnement des 20 unités de contrôle territorialisées, opérationnalité du réseau des risques particuliers (amiante) et de l’unité régionale travail illégal sans désinvestir les autres agents de contrôle, mise en place du nouveau système d’information métier WIK’IT). Les enjeux prioritaires de contrôle sont convergents, avec toutefois des spécificités fortes à prendre en compte (activité littorale en Languedoc Roussillon, filière aéronautique en Midi Pyrénées). L’élaboration du plan d’action 2016 devra permettre d’associer les agents du SIT et de favoriser une construction à l’échelle de la grande région, afin de faciliter l’intégration des processus et d’en rendre plus cohérente la mise en œuvre. A ce titre, les logiques de déclinaison des actions prioritaires nationales seront rapprochées et les choix régionaux devront se porter sur des cibles adaptées aux caractéristiques du nouveau territoire (effectivité du droit, produits phytosanitaires…). La programmation (quantification et niveau territorial des objectifs) et le suivi des actions seront à harmoniser. La politique à l’égard des services de santé au travail recherchera une convergence des conditions de délivrance des agréments et de mise en œuvre des actions choisies pour les Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens, dans l’esprit de renforcer les partenariats effectifs (SST, CARSAT, OPPBTP). La construction du Plan Régional Santé Travail 3 sur la grande région d’ici 2017 sera un chantier commun important à conduire sous l’angle des objectifs recherchés et de Etude d’impacts Ressources Humaines Page 16 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées la coordination des intervenants. Dans ce cadre, la DIRECCTE devra veiller à l’articulation et à la coordination de l’action des organismes (SST, CARSAT, MSA, OPPBTP, MIDACT/ARACT), au choix des thèmes prioritaires qui diffèrent actuellement selon les régions et à l’implication accrue des partenaires sociaux dans le cadre d’un Comité Régional de Prévention des Risques Professionnels unifié. Les orientations du plan national de lutte contre le travail illégal seront déclinées de manière opérationnelle au niveau de la nouvelle région, en prenant en compte les spécificités des territoires et en lien avec les autorités judiciaires dans les plans d’action de chaque CODAF. Les prestations de services internationales irrégulières, fraudes d’une complexité croissante et en progression, déjà ciblées par les services, resteront un axe essentiel de contrôle. La montée en puissance des interventions des unités régionales de contrôle spécialisées (URACTI), en articulation avec les contrôles opérés par les unités territoriales, et en coopération avec les autres services concernés dans le cadre des CODAF, doit permettre de limiter les pratiques les plus graves, notamment dans les secteurs de l’agriculture, du BTP (Plan « 500 chantiers » en 2015), de l’agroalimentaire et du transport routier. A ce titre, en prévention et pour continuer de sensibiliser ces branches, la mise en œuvre de conventions de partenariat opérationnelles sera poursuivie et amplifiée. Afin de mener à bien ses missions, le Pôle T, au-delà de l’assistance administrative et technique répartit ses activités entre quatre structures : la mission Animation des UC et SCT / SRT et gestion bop 111, le service Santé/sécurité, le service Réglementation et relations au travail et l’Unité de contrôle du travail illégal. A horizon 2018, la mission Animation des UC et SCT / SRT et gestion bop 111 sera groupée sur le site de Toulouse. L’Unité de contrôle du travail illégal verra ses équipes renforcées sur l’ensemble de ses implantations géographiques : sur les deux sites des unités régionales aussi bien que sur les sites des unités territoriales. Le chef de service est positionné sur le site de Montpellier. Le service Santé/sécurité et le service Réglementation et relations au travail présentent également des équipes sur les deux sites de Toulouse et Montpellier. Cependant, les équipes Santé/sécurité se répartissent quasi équitablement entre les deux sites, avec un chef de service à Toulouse, alors que pour le service Réglementation et relations au travail, c’est le site de Toulouse qui prédomine, avec là aussi la présence du chef de service sur place. B. Une transition amorcée dès le 01 janvier 2016 L’organisation cible de la DIRECCTE issue de la fusion des deux régions LanguedocRoussillon et Midi-Pyrénées doit être opérationnelle à horizon 2018. Cependant, les modifications induites par les règles qui sous-tendent la réforme nécessitent de Etude d’impacts Ressources Humaines Page 17 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées passer par une organisation transitoire. En effet, la mise en place de l’organisation cible implique sur certains postes une mobilité géographique voire fonctionnelle, tandis que d’autres postes sont voués à disparaître. Si certaines situations vont se régler « naturellement » (départs à la retraite, mutations, etc.), pour d’autres des mesures d’accompagnement spécifiques devront être proposées aux agents pour arriver à l’organisation cible. Dès lors, une organisation transitoire permettant d’assurer la continuité du service et une place au moins transitoire pour chaque agent du périmètre est mise en place en 2016, avec 3 années pour arriver à l’organisation cible. Les caractéristiques principales de l’organisation intermédiaire à partir de 2016 résident dans le maintien d’un certain nombre de postes transitoires, essentiellement sur le site Montpelliérain, avant la relocalisation sur Toulouse des activités. Une vingtaine de postes seront à changer de localisation géographique entre 2016 et la cible. Une vingtaine de postes seront à supprimer. D’un point de vue organique, l’organisation intermédiaire correspondra en grande partie dans sa structure à l’organisation cible, à quelques exceptions dont les principales sont : - Existence au démarrage de petites équipes projet (3 personnes maximum chacune) sur des sujets pour lesquels la transition est particulièrement à enjeux, et qui se fondront ensuite dans les services - Structure bisite pour le service études et statistiques - Juxtaposition de deux unités coordonnées par le chef de pôle dans le domaine de la concurrence Absence au démarrage de postes dédiés à certaines fonctions spécifiques comme le contrôle interne ou l’appui au pilotage du pôle 3ELes modifications de postes, aussi bien géographiques que fonctionnelles sont abordées dans la suite du document. IV. Détermination de l’impact de ces changements organisationnels sur les effectifs, les emplois et les compétences A. Impacts sur les effectifs 1. Evolution des effectifs physiques de 2015 à 2018 Au 31/12/2014, les effectifs des unités régionales comprenaient 291 agents sur Toulouse et Montpellier. A la mise en place de l’organisation transitoire en 2016, les effectifs pris en compte dans le périmètre UR sont de 299 postes de travail (dont certains implantés dans des UT), plus 6 postes transférés à l’UT34. Plus que de nombre d’agents il convient cependant de plutôt parler ici de postes. En effet, pour avoir une vision la plus Etude d’impacts Ressources Humaines Page 18 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées sincère du dimensionnement des effectifs nécessaires au bon fonctionnement de la DIRECCTE, 9 postes prévisionnellement vacants à date sont intégrés à l’effectif global. A horizon fin 2018 et la mise en place de l’organisation cible, l’unité régionale de la DIRECCTE devrait comporter, en application de cette réforme, 285 postes, y compris ceux localisés hors Toulouse et Montpellier, plus les 6 postes transférés à l’UT34. Afin de montrer les évolutions dues aux organisations transitoires et cibles, les années retenues pour les analyses sont 2016 et 2018 : Le graphique ci-dessous présente l’évolution des postes de 2016 à 2018 : ↘14 postes Entre 2016 et 2018, le nombre de postes diminue de 14, absorbés par le triennal. Si l’on se focalise sur les postes au sein des sites de Toulouse, Montpellier et des autres sites, nous pouvons établir la cartographie des postes par pôle, comme l’illustre le graphique ci-dessous : Etude d’impacts Ressources Humaines Page 19 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées 2. Répartition géographique des effectifs Le graphique ci-dessous présente l’évolution de la répartition géographique des effectifs physiques des deux unités régionales entre l’organisation transitoire de 2016 et la cible fin 2018 : Déjà prédominante en termes d’effectifs avant la réforme, la ville de Toulouse consolide sa position à la cible de 2018, avec un accroissement de 5 points de ses effectifs. Les effectifs de Montpellier diminuent de 7 points, tandis que les postes situés sur les sites autres que Toulouse et Montpellier gagnent 2 point entre 2016 et 2018. Les 6 agents du Secrétariat général réaffectés à l’UT 34 ne sont pas pris en compte. Dans le cas du Secrétariat général, le graphique ci-dessous illustre l’évolution de la répartition géographique des agents. Le site de Toulouse prend de l’ampleur en gagnant presque 10 points entre 2016 et 2018, pour représenter 67% des effectifs en 2018. En parallèle, Montpellier perd 7 points et les autres sites 2 points. Etude d’impacts Ressources Humaines Page 20 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées Dans le cas de la Direction, le graphique ci-dessous illustre l’évolution de la répartition géographique des agents. L’ensemble des effectifs se répartit entre Toulouse et Montpellier. Le repositionnement sur le site toulousain est particulièrement marqué, avec une progression de presque 30 points de la proportion d’agents à Toulouse. Un seul agent restera à terme sur le site montpelliérain. Dans le cas du Pôle T, le graphique ci-dessous illustre l’évolution de la répartition géographique des agents. Alors qu’en 2016 la moitié des effectifs du Pôle T se situaient à Montpellier, ils représentent moins de 40% des effectifs du pôle en 2018. Dans le même temps la proportion des effectifs présents à Toulouse augmente de 9 points et celle des effectifs sur les autres sites de 4 points. Etude d’impacts Ressources Humaines Page 21 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées Dans le cas du Pôle C, le graphique ci-dessous illustre l’évolution de la répartition géographique des agents. Alors que la part des effectifs sur le site de Montpellier diminue de plus de 5 points, la part de Toulouse progresse d’un peu moins de 3 points, tandis que les autres sites triplent presque leur répartition, passant de 1,5% à 4,4%. Dans le cas du Pôle 3E, le graphique ci-dessous illustre l’évolution de la répartition géographique des agents. La part des agents toulousains est quasi stable tandis que le site montpelliérain voit sa part baisser d’un peu moins de 3 points tandis que la part des agents du pôle sur les autres sites augmente d’un peu moins de 3 points. Etude d’impacts Ressources Humaines Page 22 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées 3. Répartition des effectifs par catégorie Le graphique ci-dessous illustre l’évolution de la répartition des effectifs par catégorie de fin 2015 à horizon 2018. En se basant sur les effectifs recensés au 31/12/2015 et la catégorie des agents des postes supprimés, nous pouvons effectuer une projection de la répartition des effectifs de la DIRECCTE. La répartition des effectifs par catégorie demeure quasiment stable dans le temps. C’est ainsi que les agents de catégorie A représentent près de 60% des agents de la DIRECCTE, contre 28% pour les agents de catégorie B et 13% pour ceux de catégorie C. Etude d’impacts Ressources Humaines Page 23 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées La répartition des agents par catégorie au sein des différents pôles est un élément qui reste également quasi stable dans le temps. La réorganisation des effectifs et les mouvements sur les postes, ne remettent pas en cause cet équilibre. Le tableau suivant montre pour 2015, la répartition des agents par catégorie en fonction du pôle. Direction SG Pôle C Pôle 3E Pôle T Catégorie A 8% 8% 24,5% 43% 16,5% Catégorie B 6% 36% 20,50% 31,5% 6% Catégorie C 3% 53% 5% 28% 11% Les agents de catégorie A se concentrent principalement dans les 3 pôles C, 3 E et T, avec de grandes disparités, puisque plus de 40 des agents de catégorie A sont au Pôle 3E, un peu moins de 25% au Pôle C et moins de 17% au Pôle T. Concernant les agents de catégorie B, ils sont près d’un tiers au Secrétariat général, de même que dans le Pôle 3E. La Direction et le Pôle T représentent chacun environ 6% des agents de catégorie B. Plus d’un agent de catégorie C sur deux fait partie du Secrétariat général, et un peu plus d’un sur quatre du Pôle 3E. Le tableau ci-dessous présente quant à lui la ventilation des agents par catégorie entre les différents pôles, par rapport au nombre d’agents de la DIRECCTE. Direction SG Pôle C Pôle 3E Pôle T Catégorie A 5% 5% 15% 26% 10% Catégorie B 2% 10% 6% 9% 2% Catégorie C 0% 6% 1% 3% 1% Si l’on se focalise sur la répartition des agents par catégorie à l’intérieur des pôles, nous avons pour 2015 la répartition suivante : Catégorie A Catégorie B Catégorie C Direction 70% 25% 5% SG 22% 48% 30% Pôle C 69,5% 27,5% 3,0% Pôle 3E 68% 23% 9% Pôle T 76% 13% 11% Etude d’impacts Ressources Humaines Page 24 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées Concernant les agents de catégorie A, ils représentent presque 70% des agents des pôles, à l’exception du Secrétariat général, pour lequel ils sont autour de 20% des effectifs. Le Secrétariat général se distingue ainsi par l’importance des agents de catégorie B, presque un agent sur deux, et ceux de catégorie C, presque un sur trois. 4. Pyramide des âges et identification des départs à la retraite La pyramide des âges ci-dessous montre un certain équilibre entre la répartition des hommes et des femmes jusqu’à 39-43 ans. A partir de là, la population de la DIRECCTE devient essentiellement féminine, en particulier entre 54 et 63 ans. L’évolution de la pyramide des âges sur 2016 et l’horizon 2018 ne porte en soi que peu d’information. L’intérêt principal de l’analyse réside dans l’identification des départs potentiels à la retraite. C’est ainsi que les âges de 62 et 67 ans sont des jalons charnières dans l’évolution des effectifs. Le tableau ci-dessous présente ainsi l’évolution du nombre d’agents âgés de 59 ans et plus au 31/12 de l’année de référence. Etude d’impacts Ressources Humaines Page 25 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées A la fin de l’année 2018, ce ne sont pas moins de 64 agents qui auront pu prendre leur retraite. Le mouvement des départs à la retraite peut bien évidemment être lissé entre 2016 et 2018, cependant le nombre d’agents atteignant l’âge de 62 ans s’accélère particulièrement à partir de 2017. A date, 5 agents ont déjà déposé leur retraite pour un départ en 2016 mais au total une vingtaine de souhaits de départ sont enregistrés. Ces 64 agents se répartissent de la manière suivante au sein des différents pôles : Le Pôle 3E est le pôle qui est potentiellement le plus concerné en volume par les départs potentiels à la retraite. Proportionnellement à leur taille ce sont cependant la Direction et le Secrétariat général les plus touchés, avec respectivement 26% et 22% de leurs effectifs concernés par un éventuel départ à la retraite à fin 2018. Etude d’impacts Ressources Humaines Page 26 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées B. Impacts sur les emplois 1. Fermetures et créations de postes La réorganisation de la DIRECCTE du fait de la fusion des deux anciennes entités entraîne une tendance à la baisse des effectifs. Entre 2015 et 2018, ce sont 26 postes qui sont supprimés du fait de la fusion. Néanmoins, du fait du redéploiement prévu de 12 postes, la DIRECCTE perd de facto effectivement 14 postes sur le périmètre concerné par la réforme et du fait de celle-ci. Le tableau ci-dessous illustre par pôle les réductions de poste, sans prendre en compte les éventuelles créations de postes. Pôle Postes supprimés à horizon 2018 Postes redéployés Direction SG 3E T C Total 7 6 6 3 4 26 1 1 0 5 5 12 Ce sont la Direction, le Pôle 3E et le Secrétariat général qui fournissent en volume l’effort le plus important. Au total, 16 postes seront supprimés à Montpellier, 8 à Toulouse et 2 sur les autres sites. Le tableau ci-dessous illustre la part représenté par chaque lieu en termes de suppressions de postes : Etude d’impacts Ressources Humaines Page 27 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées Le site de Montpellier est le plus touché par les suppressions de postes puisqu’il comprend plus de 60% des postes supprimés. Le tableau ci-dessous quant à lui représente la répartition des postes supprimés par catégorie et localisation : Plus de 50% des postes supprimés sont des postes de catégorie A. 2. Les postes déplacés Si aucune mobilité géographique n’est imposée aux agents, un certain nombre de postes vont être déplacés géographiquement. C’est ainsi qu’à horizon 2018, 23 postes auront été transférés géographiquement : 5 dès 2016 et 18 entre 2016 et 2018. Au total, 18 postes seront transférés de Montpellier, 3 de Toulouse et 2 des autres sites. Le tableau ci-dessous illustre la part représenté par chaque lieu en termes de transferts de postes : Etude d’impacts Ressources Humaines Page 28 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées Le site de Montpellier est le plus touché par les transferts de postes puisqu’il comprend près de 78% des postes supprimés. Le tableau ci-dessous quant à lui représente la répartition des postes supprimés par catégorie et localisation : Les trois quarts des postes transférés sont des postes de catégorie A. C. Impacts sur les compétences 1. Synthèse de la grille d’impacts RH La réorganisation de la DIRECCTE au sein d’une unique grande région a entraîné un certain nombre de modifications des postes existants. Il n’est pas forcément pertinent de catégoriser en grandes familles les modifications des postes. En effet, ces modifications sont souvent liées à l’activité alors exercée par l’agent qui occupe le poste. Certains postes voient leur domaine couvert se réduire ou s’élargir, parfois les deux. Le poste peut également voir son périmètre métier entièrement redéfini. L’agent ne fait pas plus ni moins que ce qu’il faisait auparavant, il fait simplement autre chose. Etude d’impacts Ressources Humaines Page 29 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées Il convient cependant de préciser que les postes peuvent être ajustés pour s’adapter aux personnes les occupant actuellement. Les modifications sont ainsi étroitement liées à l’activité des agents et à leur pôle d'appartenance. C’est lors des entretiens qui se tiendront entre les agents et la hiérarchie sur la question de leur positionnement que les fiches de poste pourront être affinées. Le tableau ci-dessous présente ainsi des illustrations de certaines modifications possibles : Les exemples ci-dessus illustrent ainsi différents cas de figure possibles : • Cas d’un agent qui perd/gagne un échelon dans l’organisation hiérarchique • Cas de l’agent qui perd une partie de ses activités pour se concentrer entièrement sur l’autre partie de ses activités • Cas de l’agent qui perd une partie de ses activités sans gagner de nouvelles activités • Cas de l’agent qui gagne un nouveau périmètre d’activité sans perdre une partie de son périmètre fonctionnel • Cas de l’agent pour lequel un nouveau poste doit être trouvé et qu’il faudra peut-être accompagner sur de nouvelles compétences en fonction du poste Concernant le Pôle 3E, dans le service emploi l’unité stratégie régionale de l’emploi (à Toulouse) devra progressivement intégrer les questions de dialogue social et de gouvernance quadripartite dans le cadre des instances prévues à cet effet. Les 4 agents de cette unité comme son chef devront apprendre de nouvelles compétences qui étaient jusqu’à ce jour exercées au cabinet du DIRECCTE MP. Les agents qui suivaient les jeunes et les travailleurs handicapés à Toulouse vont devoir se concentrer sur la stratégie régionale de l’emploi et l’insertion par l’activité économique et économie sociale et solidaire (7 agents). Inversement, les agents de Etude d’impacts Ressources Humaines Page 30 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées Montpellier vont voir s’accroitre leur charge de travail jeunes et handicapés, d’où 1 la présence d’un poste à pourvoir. Pour le service développement territorial, ce dernier comporte les attributions habituelles de ce type de service, auxquelles on ajoute le suivi de la filière BTP et la politique de la ville, qui à ce jour n’y étaient pas intégrées, dans aucune des deux DIRECCTE. De ce fait, il faut prévoir des compétences à développer pour les agents qui en seront chargés. Un poste de chargé de mission tourisme est créé à Montpellier, il faut prévoir que l’agent qui y sera affecté puisse bénéficier de formation. Il faut aussi souligner le cas particulier du chargé de mission qui ira prendre son poste à Cahors dès 2016 et qui était jusqu’à présent en charge des énergies renouvelables. Il fera désormais partie de l’équipe qui suit le transport. Une phase d’adaptation est donc à prévoir y compris sur le fonctionnement au sein d’une unité départementale. 2. Compétences critiques Pour la Direction, les enjeux en matière de compétences se concentrent sur le service Etudes, Statistiques, Evaluation. Le maintien de compétences statistiques est possible avec la mise à disposition de statisticiens INSEE (3). Néanmoins, concernant le métier de chargés d’études l’organisation du transfert de compétences est à assurer, en raison de 2 départs en retraite à Toulouse et 1 mobilité fonctionnelle à Montpellier pendant la période transitoire. En ce qui concerne le Secrétariat général, la spécialité des métiers de l’informatique constitue une vraie préoccupation en raison de la rareté des compétences disponibles. Une attention toute particulière sera à apporter pour faire en sorte que le ratio par agent reste à un niveau suffisant qui permet d’assurer une couverture correcte (le ratio de 5,5 pour 400 actuellement en LR est une fourchette basse). Dans cette perspective l’administration centrale doit intégrer la nécessité d’assurer des parcours de formation et de recrutement sur ce type de postes. Pour le Pole C, les missions d’inspecteur de la Brigade d’enquêtes viticoles demandent une compétence spécifique et pointue en matières comptable, œnologique et d’investigation. Ces compétences sont reconnues par la DGCCRF par la conduite d’une sélection particulière des agents (poste à profil) qui font l’objet d’un avis de vacance distinct des postes traditionnels d’enquêteur. S’agissant du pôle « politique du travail », les difficultés concernent plus particulièrement les médecins inspecteurs du travail. En effet, malgré l’amélioration de leur régime contractuel, la situation de rareté des médecins du travail, et les différences de rémunération encore observées avec les services de santé au travail Etude d’impacts Ressources Humaines Page 31 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées se traduisent par une situation de pénurie nationale, qui entraîne des intérims de longue durée exercés au profit d’autres régions, avec les contraintes inhérentes. Très concrètement, la région LRMP va entamer l’année 2016 avec un déficit sensible par rapport à la cible « grande région » de 5 MIRT, et cela alors que la mise en œuvre des évolutions législatives récentes suppose une forte mobilisation de ces compétences. V. Détermination de l’impact de ces changements organisationnels sur les conditions de travail, la santé et la sécurité au travail A. Les risques liés à l’engagement de la démarche Il s’agit essentiellement de risques psycho-sociaux induits par des interrogations sur le sens de cette réforme et le processus de sa mise en œuvre. 1. Le sens de la réforme La réforme territoriale s’inscrit à la suite de la RGPP, qui a vu naître la DIRECCTE en 2010, portant notamment fusion de 7 directions régionales, renforcement du niveau régional et création des unités territoriales, et de la réforme « ministère fort » en 2013, qui s’est traduite par une réorganisation importante du système d’inspection du travail. Cette nouvelle réforme peut ainsi être perçue comme une remise en cause du travail accompli depuis la mise en place de la DIRECCTE. Elle peut également entraîner la confrontation de modes organisationnels et de processus différenciés. La réunion en une seule structure nécessite ainsi une convergence dans l’organisation et les procédures, qui risque d’être perçue comme la remise en cause du travail accompli et, pour les agents directement concernés par cette problématique, comme une remise en cause de leur propre travail et de leurs compétences. Outre les interrogations sur le sens de la réforme, l’engagement de la démarche au plan interministériel accentue le ressenti des agents sur les risques de pertes de compétences de leur administration ; c’est particulièrement vrai pour les incertitudes fondées sur les dispositions de loi Notre sur le volet de décentralisation de la politique de l’emploi mais aussi pour l’avenir des fonctions support. Ces inquiétudes se trouvent renforcées par les exigences de rapidité du processus qui rendent particulièrement contraints le calendrier et les modalités de la construction. Etude d’impacts Ressources Humaines Page 32 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées 2. Les modalités de sa construction La constitution de l’équipe projet dès le 3 septembre avec la diffusion à chaque agent par voie de mail individuel de la lettre de mission confiée à chacun des membres de cette équipe a constitué une étape importante du processus. Chaque agent a ainsi très vite informé du cadrage et du rôle de chaque « préfigurateur interne ». A l’issue de la réunion du 21 septembre du CTSD conjoint, des rencontres collectives et individuelles ont pu être tenues entre les membres de l’équipe projet et les services situés dans les 2 sites afin d’échanger de manière très concrète sur les modes de fonctionnement et les enjeux ; ces rencontres avaient évidemment pour objectif d’aider le membre de l’équipe projet à construire le projet de micro organigramme autour des principes définis par la Micore et en ayant pour souci de veiller à ce que la continuité du service soit garantie. Les agents ont été informés de nouveau par mail du directeur préfigurateur de l’état d’avancement du projet de micro organigramme avant que ce document ne leur ait été remis- toujours par mail -2 jours plus tard, en précisant que des réunions d’explications et d’échanges s’organiseraient dans la foulée en vue d’améliorer le projet avant sa discussion dans le cadre institutionnel et sa transmission au préfet préfigurateur. C’est ainsi que faute d’avoir pu traiter par un mode plus participatif en raison des contraintes de calendrier, la construction des micro-organigrammes s’est opérée dans un souci constant d’échanges et de transparence vis à vis tant des instances de représentation que des agents eux-mêmes, la voie du message électronique ayant été considérée comme la plus efficace. Il est à noter que dès la diffusion (le 8 octobre) aux agents du premier projet de micro organigramme mentionnant les postes en 2016 et à la fin de la période transitoire, les questionnements se sont montrés plus précis et la mobilisation de l’équipe projet pour répondre aux questions des agents comme des représentants du personnel a dû être encore plus forte .De même les agents référents « Accueil » mis en place dans les 2 sites ont également constitué des relais efficaces propres à faciliter l’expression des agents. Les entretiens et rencontres collectives vont se poursuivre dans les semaines à venir, après que le CTSD conjoint aura eu une information complète sur le projet de micro organigramme transmis au préfet préfigurateur en associant les chefs de service dont Etude d’impacts Ressources Humaines Page 33 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées le pré-positionnenement est désormais imminent compte tenu de la nécessité de clarifier les personnes retenues pour ce niveau d’encadrement. B. Les risques liés au changement de poste et/ou de position des agents dans l’organisation 1. L’organisation proposée conduit à mettre en place une spécialisationpolarisation des sites mais engendre la crainte de la perte de polyvalence pour certains agents Ce choix qui résulte de la décision de ne pas avoir d’organisation miroir et de ne pas avoir de doublons entre les deux sites de Toulouse et Montpellier conduit à modifier le contenu de certains postes. Cette modification peut se traduire par une diminution du champ d’intervention et une réduction de la polyvalence qui peut être perçue par l’agent concerné comme un appauvrissement du poste et une dévalorisation de la fonction. Certains agents vont voir leur poste changer, celui qu’ils occupaient précédemment étant transféré sur un autre site et leur titulaire actuel ne faisant pas de mobilité géographique. Selon la nature des changements et leur importance, des formations seront mises en place pour permettre aux agents d’en maîtriser le contenu. Un travail sera conduit pour recenser ces besoins au fur et mesure des affectations dans la nouvelle organisation et mobiliser l'offre nationale de formation qui est en cours de construction dans le cadre du plan d'accompagnement RH national. A côté de l'offre nationale, l’offre régionale devra être élaborée pour répondre aux besoins non couvert au plan national. Outre les formations métier, il doit pouvoir être mis en place des modalités de prise de nouvelles fonctions sur la base du tutorat, d'échanges de pratiques professionnelles, de stages homologues. L'accent sera également mis sur les formations au management pour l'encadrement intermédiaire. 2. L’organisation peut se traduire par un repositionnement d’encadrant dans la structure hiérarchique C’est le cas par exemple de certains chefs de pôle ou leur adjoint, qui vont perdre un rang dans l’organigramme de la nouvelle structure. Etude d’impacts Ressources Humaines Page 34 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées Cette situation peut générer un sentiment de déclassement qui peut entraîner une souffrance psychologique qu’il faut savoir identifier et accompagner. Le phénomène est d’autant plus marqué quand un encadrant perd un échelon dans l’organisation hiérarchique et se retrouve sous les ordres d’un encadrant auparavant au même niveau que lui. La question de l’ancienneté de l’encadrant en question, qui n’a pas à être prise en compte pour réaliser les choix de l’équipe d’encadrement, est un facteur à même d’amplifier le phénomène de mal-être de l’agent. C'est toute la chaîne d'organisation du travail qui peut être impactée par ce sentiment de mal-être au travail et de risque de démotivation. L’organisation et le management doivent pouvoir apporter des réponses à ces inquiétudes au travers d'un appui au repositionnement, d'une offre d'accompagnement individuelle et collective, d'une politique RH valorisant et reconnaissant l’expertise et non plus seulement le niveau d’encadrement. Par ailleurs, la prise en compte des situations et des souhaits de mobilité ou d’évolution sur d’autres postes seront accompagnées d’un processus et un plan de formation adaptés qui constituent une priorité stratégique. C. Les risques liés aux nouvelles méthodes de travail 1. Déplacements et allongement des journées de travail La nouvelle organisation de la DIRECCTE en multi-sites fonctionnels (un siège régional et des sites de proximité), répartis sur un territoire de 77 724 km², va générer un nombre de déplacements accrus générateurs de risques routiers, de fatigue liée au temps de déplacement et à l’allongement des journées de travail : Dans le cadre de la grande région LRMP : • En moyenne, le trajet entre Toulouse et Montpellier est effectué en 2h15 en train pour un trajet direct, soit 4h30 dans une journée en cas d’aller-retour. • En moyenne, le trajet entre Toulouse et Montpellier est effectué en 2h30 en voiture, soit 5h dans une journée en cas d’aller-retour. En cas de transport ferroviaire entre sites inexistant ou non commode, tout particulièrement les sites des unités territoriales, l’usage de la voiture peut être préféré mais augmente le risque d’accidents à proportion de l’augmentation des déplacements, particulièrement en hiver. Il suppose de même de vérifier que les agents appelés à multiplier les déplacements aient bénéficié des stage de formation à la conduite ; il s’agira également de faire en sorte que le parc de véhicules de service fasse l’objet d’une gestion encore plus rigoureuse tant sur le plan de la maintenance que sur le confort. Etude d’impacts Ressources Humaines Page 35 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées Dans l’attente de l’aménagement de l’offre ferroviaire qui est de la responsabilité de la Région, les déplacements collectifs peuvent être favorisés par la mise en place d’autocars avec des départs et retours journaliers et mutualisés pour l’ensemble des directions ou par la mise en place de covoiturage (ex : BLABLACAR pro). Cette nouvelle organisation nécessite également de prévoir la mise à disposition de bureaux sur les différents sites pour accueillir les agents qui auront à se déplacer. Cette nécessité doit être prise en compte dans le schéma régional de l’immobilier. Il conviendra à cet effet d’obtenir du RPIE et de la préfecture gestionnaire du parc immobilier la mise à disposition de locaux à Toulouse se trouvant à proximité immédiate des sites actuels, et un nombre de m² dérogatoires supplémentaires permettant aux agents venant de Montpellier de travailler dans de bonnes conditions. Le recours aux techniques de travail à distance est une piste pour limiter les déplacements, même s’il ne peut totalement remplacer les réunions en présentiel. Son usage nécessite : • • • • Des équipements en nombre suffisant et en réseaux permettant de pouvoir réunir le cas échéant les 17 sites de la région ; 13 UT (dont 2 avec les sites UR) et 4 sites détachés ; le matériel existant permet au plus 12 connexions et il se révèle inadapté en raison de l’insuffisance de moyens dédiés au transport de l’image (bande passante sous dimensionnée). Des postes de travail équipés d’une possibilité de visualiser son interlocuteur tout en travaillant sur un même document. La maîtrise de ces outils nécessitera des formations adaptées et l’appréciation des conditions de leur utilisation optimale (dans quel cas travailler en visioconférence, comment préparer et animer une telle réunion). La mise à disposition d’outils facilitant le travail nomade et la formation à leur usage ainsi que de bureaux d’accueil pour les agents amenés à se déplacer. 2. L’éloignement des agents de leur chef de service et le management à distance a. Du point de vue de l’encadrement Cette situation est en grande partie une nouveauté pour la majeure partie de l’encadrement. Elle nécessitera la compréhension des règles et enjeux, ainsi que des bonnes pratiques susceptibles de conforter une organisation efficiente (priorisation, définition des responsabilités, harmonisation des méthodes de travail, maîtrise des outils de communication, identification des fragilités, relation de confiance et maintien de la proximité relationnelle, maintien d’une dynamique d'appartenance et de coopération, redéfinition des modalités de reporting). Etude d’impacts Ressources Humaines Page 36 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées Il conviendra également de prévoir des modalités spécifiques permettant d’apprécier dans des conditions équitables le travail des agents éloignés du manager. Il s'agira de même de trouver le moyen d’installer pour le collectif réparti sur différents sites un sentiment d'appartenance à une même équipe. La possibilité de construire des projets de service et d'être accompagné collectivement dans ce processus de changement apparaîtra probablement au fil du temps et une réponse favorable devra y être apportée en prévoyant des temps de regroupement et de convivialité. b. Du point de vue des agents Les agents dont le responsable se trouvera à distance vont être confrontés à la difficulté de ne pas pouvoir recourir à son appui de proximité et seront amenés à solliciter d’autres encadrants. Cette situation peut entraîner une confusion et une insécurité dans le partage des responsabilités et être éventuellement source de tension entre les encadrants. Cette question constituera l'une des priorités des points de vigilance du CODIR pendant la première année de mise en œuvre de la nouvelle DIRECCTE. Le tableau ci-dessous recense le nombre d’agents distants géographiquement de leur N+1 selon les différents cas de figure possibles : Etude d’impacts Ressources Humaines Page 37 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées Les 6 agents du Secrétariat général au sein de l’UT34 ne sont pas dans cette situation. Pour le Pôle C en 2018, l’adjoint au chef de service concurrence et celui du service métrologie légale sont considérés comme chefs d’unité des équipes de leur site. Pour le Pôle 3E, l’adjoint au chef de service Développement territorial est considéré comme un chef d’unité encadrant les agents de Toulouse. En 2016, 91 agents sont distants géographiquement de leur N+1. En 2019, ce chiffre s’élève à 65. Cette situation illustre l’engagement de la DIRECCTE en faveur de la rationalisation de ses lignes hiérarchiques, mais aussi ses efforts pour éviter les « sites miroirs ». 3. Le recours aux nouveaux outils de travail à distance Si elles représentent un moyen de limiter les déplacements, ces nouvelles modalités de travail, de management et de relation pourront susciter des craintes face à des outils non ou imparfaitement maîtrisés ou, a contrario, avoir tendance à se substituer à des relations plus « humanisées ». L’attention devra donc être portée sur deux points : a. L’apprentissage de leur usage Il conviendra de prévoir un dispositif de formation adapté pour que chacun puisse en maîtriser le fonctionnement et repérer tout leur potentiel en vue d’un usage optimum. b. Leur impact sur le collectif de travail et le sentiment d’isolement Dans le cas où le télétravail serait amené à se développer, il faudra concevoir et organiser des lieux de co-working qui permettront aux agents hors de leur communauté de continuer à avoir une vie sociale. Etude d’impacts Ressources Humaines Page 38 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées Enfin, il conviendra de mettre en place et utiliser les outils permettant, même à distance, une relation stable, fiable et individualisée (ex : visio poste à poste). 4. L’impact de la taille de la nouvelle région sur les méthodes de travail Les changements résultant de la taille de la région et du nombre de personnes acteurs, partenaires ou agents concernés peuvent conduire à faire évoluer les méthodes de travail : ces évolutions ne pourront être conçues que par les agents ayant connaissance du contenu et des contraintes du poste. L’organisation du travail doit permettre de prendre en compte ces temps de travail consacrés à l’élaboration des solutions adaptées du point de vue des agents (démarche participative, groupe de travail, échanges entre pairs, projets de services, prise en compte par l’encadrement des propositions, formation, etc.). 5. La gouvernance La nouvelle gouvernance de la DIRECCTE doit fonder la cohésion de l’équipe des encadrants, assurer la collégialité des décisions qui le méritent et la fluidité des informations. La gouvernance d’ensemble de niveau direction se dessine avec un comité de direction composé du directeur régional, du directeur de cabinet, du secrétaire général, des chefs de pôle et des directeurs d’unités départementales se réunissant tous les lundis pour assurer l’échange d’informations (visio ou audio) et tous les mois pour assurer la co-construction de la stratégie, la prise de décisions, l’harmonisation de la mise en œuvre des décisions et des politiques publiques. La gouvernance métier dans les domaines supports, T, C et 3E se dessine avec un comité de pôle et de secrétariat général se réunissant mensuellement pour les pôles et trimestriellement pour le secrétariat général, permettant d’associer l’encadrement intermédiaire de l’unité régionale et des unités départementales. Le rôle du comité des pôles ou du secrétariat général est de préparer la stratégie et les décisions du CODIR, en assurant la complémentarité entre connaissance terrain et expertise. L’animation propre à chaque pôle est encore à affiner pour donner la plus grande cohérence à l’ensemble de la direction (réunions des responsables d’UC, de réseaux métiers à définir). 6. La circulation de l'information Le socle de la mise à disposition des informations relatives au collectif de travail « DIRECCTE » est constitué par le site Intranet. Il sera fusionné dès le 1er janvier 2016. Les comptes rendus des comités de direction et de pôles seront diffusés. Etude d’impacts Ressources Humaines Page 39 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées Les membres du comité de direction jouent un rôle essentiel dans la diffusion des informations, dans la déclinaison de la stratégie et dans le portage des décisions. VI. Les modalités de passage de la situation actuelle à l’organisation cible A. Les conditions de mise en œuvre de la réforme La nouvelle organisation, compte tenu des innovations qu’elle suscite nécessitera, dans un premier temps, un certain nombre d’ajustements et de dysfonctionnements qu’il sera nécessaire de traiter rapidement. L’usage de nouvelles technologies ou de systèmes plus intensément utilisés peut constituer un facteur de crispation. B. Les leviers RH à mettre en œuvre tout au long de la transition vers l’organisation cible a. Conseil sur les parcours professionnels Un comité carrière LRMP pourrait être installé afin d’examiner l’ensemble des demandes de mobilité formulées par les agents et reçus par les conseillers mobilité carrière mis en place au sein Du Secrétariat général. Ces conseillers mobilité carrière disposeraient d’une bonne connaissance des parcours possibles au sein de l’administration déconcentrée et territoriale. Appuyés par la plateforme RH de la préfecture, ils ont bénéficié d’une formation renforcée il y a quelques semaines. Les agents pourront également faire appel au conseiller mobilité carrière ministériel. b. Accompagnement de la mobilité, fonctionnelle et géographique S’agissant des questions relatives à l’accompagnement de la mobilité géographique, l’agent pourra s’adresser au service RH, au sein duquel un agent sera clairement identifié pour répondre aux questions relatives aux mobilités géographiques, et en particulier, sur les conditions d’obtention de la prime de mobilité, ainsi que pour obtenir un appui dans ses démarches administratives. c. Développement des compétences (formation, mentorat, tutoring, etc.) ; accompagnement à un changement complet de métier/positionnement Le plan de formation régional LRMP 2016 est d’ores et déjà en cours de construction. Etude d’impacts Ressources Humaines Page 40 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées Ce plan de formation devra permettre d’accompagner les agents et le développement des compétences selon 3 axes : - L’évolution des politiques ministérielles d’intervention, - La réorganisation des services et l’aide à la prise de poste, - La valorisation des parcours professionnels et l’appui à la mobilité. Ces remontées seront enrichies d’une analyse des entretiens professionnels effectués dans le cadre de la campagne 2015. Une 1ère synthèse sera faite début novembre en vue du dialogue de gestion et d’identifier d’ores et déjà les grands principes d’intervention de ce plan régional de formation. Il sera complété tout au long du mois de novembre, avant d’être validé en Codir et présenté aux représentants des organisations syndicales début 2016. S’agissant des managers, il est prévu de programmer des formations au management à distance pour ceux qui n’auront pu bénéficier des formations prévues d’ici fin 2015 par les plateformes RH ministériels. De même, des formations à la conduite du changement seront également à organiser. S’agissant des agents, des formations à l’accompagnement à une mobilité fonctionnelle seront prévues, au cas par cas, en fonction des besoins. Autant que possible, les formations seront assurées par des agents en interne qui seront mobilisés (sur la base du volontariat et rémunérés) pour transférer leurs savoirs et expertises. Lorsque nécessaires, des formations viendront compléter sur des sujets spécifiques, avec l’appui notamment avec l’appui des grands réseaux de formation (INTEFP, IGPDE, IRA). d. Accompagnement du management Comme précisé ci-dessus, les managers bénéficieront de formations à la conduite du changement et au management à distance. Lorsque nécessaire, des formations plus spécifiques seront proposées. e. Recrutements adaptés et anticipés autant que possible Les agents dont les postes sont supprimés sont prioritaires dans un repositionnement au sein d’un service en interne. A la suite d’entretiens, les compétences et savoirs détenus sont identifiés, permettant de faire, courant novembre/décembre, les propositions les plus adaptées à chacun. f. Prévention des RPS et cellule d’écoute Des personnes à prévenir, en cas de détresse, devront être clairement identifiées et facilement joignables, afin de proposer à l’agent une écoute attentive et Etude d’impacts Ressources Humaines Page 41 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées l’accompagnement adéquat aussi tôt que possible. Les outils existants seront adaptés à l’échelle de la grande région et les chefs de service et les chefs d’unité seront particulièrement sensibilisés sur les signes d’alerte d’une situation de détresse. Enfin, afin d’éviter d’atteindre toute situation de détresse, il faudra assurer une information la plus régulière et complète des agents, que ce soit collectivement et individuellement, afin qu’ils puissent rapidement détenir l’ensemble des données relatives à leur devenir professionnel, positionnement et outils d’accompagnement à leur disposition. Le dispositif de médiation national en cours de construction au niveau national par la DRH sera mobilisé dès que les modalités d’intervention seront connues. g. Dialogue social avec les représentants du personnel Toutes les questions relatives à la nouvelle organisation seront désormais traitées au sein d’instances communes, CTSD et CHS. Des modalités adaptées à l’échelle de la grande région pourraient être étudiées si le besoin est exprimé soit par l’encadrement soit pas les représentants du personnel afin d’être le plus réactif possible, notamment dans la mobilisation des acteurs de terrain. h. Communication à destination des agents tout au long de la mise en œuvre Une communication à destination des agents tout au long de la mise en œuvre : la communication interne mobilisera le cabinet de manière intensive pendant la période transitoire. D’ores et déjà, une lettre interne fusionnée a pris le relais de la lettre interne de la DIRECCTE LR, permettant de diffuser des informations sur la réforme, de mettre en lumière les actions des agents sur le terrain et avec les partenaires ou leurs initiatives internes (n° 1 octobre 2015). Le site intranet est reconfiguré « grande région ». Des rencontres des agents à l’occasion des vœux 2016 sont programmées, en UR et en UT. C. Les autres mesures d’accompagnement des agents : la déclinaison régionale des mesures nationales d’accompagnement L’accompagnement du changement s’opère dans le cadre national autour de principes majeurs et en particulier : - L’équité entre les agents des différentes administrations, - L’octroi de mesures d’ordre financier : IDV, PARRE… - La prise en compte de la dimension humaine : formation, priorité de reclassement, soutien psychologique. Etude d’impacts Ressources Humaines Page 42 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées Il convient de donner à ces principes des déclinaisons régionales concrètes. La prise en charge de ces déclinaisons est opérée au sein du secrétariat général par une mobilisation accrue de ressources dédiées autour de la fonction de Conseiller Mobilité Carrière (CMC) confiée à un membre de l’encadrement intermédiaire sur le site de Toulouse pour l’ensemble de la grande région auquel est adjoint pendant la période transitoire un agent spécialisé se trouvant sur le site de Montpellier. Il s’agira pour ce binôme de traiter par le biais d’entretiens individuels ou collectifs les situations identifiées ou signalées. Le travail des CMC dans l’accompagnement des agents en phase transitoire sera basé sur la maîtrise des évolutions des métiers à l’intérieur de la DIRECCTE par un relationnel permanent avec le chef du service RH et les chefs de pôle, mais aussi par un important relationnel avec la plateforme interministérielle RH placée auprès du SGAR. En effet il s’agira d’être en mesure d’anticiper et d’accompagner des évolutions de carrière externes au profit d’agents qui en seraient demandeurs. A cet effet les contacts avec la PFRH ont été approfondis afin d’en obtenir les services adaptés, tant dans le sens d’une bonne appropriation des mesures définies par le plan national que dans la connaissance des compétences recherchées dans les autre services. Le travail d’accompagnement des agents ne peut cependant pas s’opérer sans soutien d’ordre psychologique. A cet effet les fonctions suivantes seront mobilisées : - Les conseillers de prévention des sites de Toulouse et Montpellier seront sensibilisés particulièrement dans leurs démarches quotidiennes afin d’être à l’écoute de toute situation de fragilité. - Les assistantes sociales et les médecins de prévention des sites de Toulouse et Montpellier seront alertés et mis en mouvement, dans le cadre de la déontologie qui leur est propre. - Un accompagnement externe pourra être mobilisé pour des prestations dont le contenu sera ajusté en fonction de la situation ; il pourrait s’agir d’intervention de praticiens spécialisés ou de prestations plus matérielles telles l’aide à la recherche de logements ou l’information sur l’environnement géographique facilitant la mobilité (accueil d’enfants, environnement médical…). VII. Prochaines étapes En lien avec les Direction des Ressources Humaines du Ministère chargé des affaires sociales et du Ministère de l’Economie et des Finances, et en se reposant sur cette Etude d’impacts Ressources Humaines Page 43 Région fusionnée Languedoc Roussillon – Midi-Pyrénées étude d’impacts Ressources Humaines, un plan d’accompagnement Ressources Humaines sera rédigé fin 2015. VIII. Glossaire a. Mobilité fonctionnelle La mobilité fonctionnelle correspond à une reconversion professionnelle : elle nécessite pour l’agent concerné une formation externe d’au moins 5 jours. b. Poste supprimé Un poste supprimé est un poste qui existait dans l’organisation actuelle et qui disparaît de l’organigramme cible. c. Poste modifié Un poste modifié est un poste qui s’exerce dans le cadre d’une fonction qui, par nature, n’est pas modifiée et qui n’emporte pas, à l’occasion de l’aménagement, un écart de qualification ou de compétence, d’accroissement de responsabilité ou de réduction de responsabilité, ou attribution. Néanmoins, un poste modifié peut entrainer un accompagnement RH, type une formation, pour assurer l’appropriation de ces évolutions par l’agent. En tout état de cause, cet accompagnement RH et les formations associées ne pourront pas dépasser 4 jours de formations. d. Poste créé Un poste créé est un poste qui s’exercera dans le cadre d’une fonction qui n’existe pas dans l’organisation actuelle. e. Poste déplacé géographiquement Un poste déplacé géographiquement s’apprécie par rapport à la résidence administrative de l’agent. Etude d’impacts Ressources Humaines Page 44