Ces conférences ont lieu à l’Espace Georges Bernanos (4 rue du Havre 75009 Paris, tél : 01 45 26 65 26) à l’auditorium (155 places) ou en
salle Péguy (indiqué par le signe *, 65 places) • Elles se déroulent les lundis et jeudis de 17h à 19h, et certains mardis de 14h30 à 16h30.
Conférences Culturelles
En prolongement de vos lectures ou pour préparer un voyage, nous vous proposons de décrypter l’Histoire, les civilisations anciennes,
les arts du monde entier et l’époque contemporaine à travers nos conférences. Des conférenciers de renom, historiens et historiens
d’art vous feront partager leurs connaissances et leurs réflexions, sur des thèmes variés : archéologie, architecture, peinture, religion
n Septembre 2013
Lundi 16 septembre 2013 de 17h à 19h
Caravage et la peinture de la cruauté
Bruno Streiff, historien d’art, metteur en scène d’opéra, essayiste, romancier.
Un personnage violent, pourchassé pour meurtre par la justice du pape,
une cavale qui le conduira, on le sait, jusqu’à Malte… Facile de faire le
lien entre sa vie et la violence de son œuvre, comme au bon vieux temps
de la critique purement biographique. Mais on ne peut réduire le Cara-
vage à cette simplication. La violence de sa peinture (qui sait aussi se
faire douce) exprime aussi la volte contre les codes d’un homme qui
sait que les temps nouveaux exigent une peinture nouvelle. La vraie
violence du Caravage n’est-elle pas celle de sa peinture contre la pein-
ture ? Celle d’une modernité qui doit percer l’écorce des académismes ?
Mardi 17 septembre 2013 de 14h30 à 16h30
Mustapha Kemal Atatürk, fondateur de la Turquie moderne
Hazem El shafei, docteur en Egyptologie et Civilisations Orientales.
Au lendemain de la guerre, sur les décombres de l’Empire ottoman, la
classe dirigeante militaire et bureaucratique turque va construire un État
nouveau qui restera pendant longtemps le plus stable et le plus puissant
de la région, et dont l’indépendance sera plus réelle que celle de beaucoup
d’États européens. C’est l’aboutissement, dans un cadre et à partir de
principes différents, du difficile processus de modernisation commencé
depuis un siècle. Mustapha Kemal est, à certains égards, le représentant
le plus typique de la nouvelle élite issue des efforts de modernisation du
XIXe siècle. Son attitude face au peuple turc est unlange de sens de sa
propre responsabilité et de sentiment de supériori, ce qui peut expliquer
le caracre très “pédagogiqueque prendra sa façon d’exercer le pouvoir.
Jeudi 19 septembre 2013 de 17h à 19h
*
Budapest, ville d’eau, ville d’art
Benoit Dusart, diplômé d’histoire, conférencier national.
union de deux cis baiges par le Danube, Budapest offre un
paysage urbain original. S’y mêlent quelques traces de l’occupation
ottomane, les souvenirs de l’Empire des Habsbourg et les témoignages
d’un style “national” hongrois parmi les plus originaux que l’Europe
a connus à la fin du XIXe siècle.
Lundi 23 septembre 2013 de 17h à 19h
Verdi et l’unité de l’Italie
Bruno Streiff, historien d’art, metteur en scène d’opéra, essayiste, romancier.
Le compositeur des paradoxes : un mécréant qui compose un des plus
beaux requiem, un grand propriétaire terrien qui soutient le Risorgi-
mento. Le peuple italien se l’approprie, utilisant les lettres de son nom
pour faire : “Victor Emmanuel Roi d’Italie”. Impossible de comprendre
ses grands opéras sans les relier à la lutte pour l’inpendance et
l’unité de l’Italie. Garibaldi est évoqué dans nombre de ses œuvres. Ce
désir de lier le théâtre à l’histoire de son temps rappelle Shakespeare,
le grand inspirateur, et Hugo, l’autre grande source. Un compositeur
populaire au sens vrai du terme.
Mardi 24 septembre 2013 de 14h30 à 16h30
Les Jésuites : au service de Dieu, du pape ou des hommes ?
Pierre-Alain Mallet, diplômé d’histoire et de l’École du Louvre, conférencier national.
Lélection du premier pape jésuite de l’histoire redonne une actuali
à cet ordre. Créé à Montmartre par un espagnol, l’ordre des suites
visa imdiatement à l’universalisme. Mettant la puissance de ses
réseaux d’évanlisation et d’éducation au service de la papau,
ils devinrent très vite un danger pour les royaumes depuis l’Europe
jusqu’en Arique du Sud ou en Extme-Orient. Leur interdiction
et leur renaissance souligna cette puissance qui nourrit depuis lors
autant de fascination que de fantasmes.
Jeudi 26 septembre 2013 de 17h à 19h
Pékin et la Cité interdite
Benoit Dusart, diplômé d’histoire, conférencier national.
La capitale chinoise voit s’affronter les souvenirs de sa grandeur pas-
e et les sirènes de la moderni occidentale. Malgré l’effacement
iluctable de son urbanisme traditionnel, kin prend soin d’un
ensemble monumental unique, dédié à l’exercice du pouvoir imrial,
de la Cité interdite au Temple du Ciel.
Lundi 30 septembre 2013 de 17h à 19h
Claude Monet, sa vie, son œuvre
Jacques-Sylvain Klein, commissaire général du 1er Festival Normandie Im-
pressionniste, auteur de plusieurs ouvrages sur l’impressionnisme, dont “La
Normandie, berceau de l’impressionnisme” (Ouest-France, 1996) et “Lumières
normandes, les hauts-lieux de l’impressionnisme” (Point de Vues, 2013).
Parisien de naissance, Claude Monet a passé l’essentiel de sa vie et
réalisé l’essentiel de son œuvre en Normandie : sur les côtes de la
Manche (au Havre, à Honeur, à Trouville, à Étretat...) et le long de
la Seine (à Rouen, à Giverny). Il a aussi cu en région parisienne et
effectde nombreux voyages en France et à l’étranger. C’est à une
couverte de tous les paysages qui ont inspiré le maître de l’Impres-
sionnisme, mais aussi à une rencontre avec ses amis et sa famille
“recompoe” que vous invite cette conférence.
n Octobre 2013
Mardi 1er octobre 2013 de 14h30 à 16h30
William Turner
Anne-Marie Oppici, conférencière nationale, diplômée de l’École du Louvre.
(A l’occasion de l’exposition “Turner et la mer” du musée maritime de
Londres au printemps 2014)
William Turner étudia à l’Académie royale des beaux-arts de Londres
il exposa dès l’âge de quinze ans. Imprégde l’inuence de Claude
Lorrain, il voyagea énorment à travers l’Europe, le paysage ou les
marines peints ou aquarellés constituant lessentiel de sa production.
Particulrement lèbre, grâce à une touche vibrante, pour son trai-
tement dynamique des effets lumineux naturels, il eut une inuence
directe sur le développement de l’impressionnisme.
Programme de septembre 2013 à janvier 2014
Conférences en partenariat avec la revue Archéologia, des Editions Faton.
Jeudi 3 octobre 2013 de 17h à 19h
Le printemps de la Renaissance : la sculpture et les arts à
Florence de 1400 à 1460
Claudine Riou, diplôe de l’École du Louvre, conférencre nationale.
(Présentation de l’exposition du Mue du Louvre).
En 1401 a lieu, à Florence, un concours auquel participent Brunel-
leschi, della Quercia et Gentileschi. Ce dernier emporte l’adhésion du
jury, et avec elle, la commande prestigieuse d’une porte de bronze du
baptistère Saint-Jean. L’artiste sera à nouveau lauréat pour la dernre
porte en 1425 appelée sormais Porte du Paradis”. D’une porte à
l’autre, le talent et le nie des sculpteurs de Florence éclatent aux
yeux des contemporains. Comme Masaccio en peinture et Brunel-
leschi en architecture, Donatello et ses contemporains inventent dans
toute la ville les nouveaux canons d’une sculpture vivante. En d’autres
termes, une sculpture renaissance !
Lundi 7 octobre 2013 de 17h à 19h
Equateur - Galápagos
Blandine Gautier, diplômée de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales,
titulaire d’un DEA en anthropologie sociale.
Dans sa nouvelle “Les Iles Enchantées”, Herman Melville pense être
victime d’une hallucination en arrivant aux Galápagos. Il est vrai que
cet archipel est un lieu unique, son incroyable richesse tale et
animale en fait un monde à part, hors du commun. La partie conti-
nentale de l’Equateur offre également une grande diversité. Ainsi les
Andes abritent de pittoresques villages indiens aux marchés colorés
et arborent d’impressionnants volcans parmi lesquels le plus haut du
monde encore en activité, le Cotopaxi. Aux superbes villes coloniales
de Quito et Cuenca, s’ajoute l’immense forêt amazonienne, luxuriante,
secrète et sauvage...
Mardi 8 octobre 2013 de 14h30 à 16h30
Elektra de Richard Strauss : la tragédie antique revisitée
Bruno Streiff, historien d’art, metteur en scène d’opéra, essayiste, romancier.
Comment composer un ora après le bouleversement opéré par Wa-
gner ? Richard Strauss (que Kurt Weill considérait injustement comme
le plus bête des musiciens !) ignore les grands mythes nordiques des Ni-
belung pour revenir à ceux de la tradie antique : Elektra et Salomé.
Parfois, il actualise le sujet (Ariane à Naxos), aidé par des librettistes
d’exception comme Hoffmannsthal et Wilde. Il site puis refuse de
s’engager dans l’atonalité à laquelle le chromatisme wagnérien avait
ouvert la voie. Au tout début du XX
e
siècle, le compositeur semble pres-
sentir dans ces thèmes de la tyrannie et de la violence du pouvoir, les
sastres à venir. Une sorte d’opéra de la cruau pour exprimer le
gouffre au bord duquel le monde occidental va bientôt tituber…
Jeudi 10 octobre 2013 de 17h à 19h
*
Barcelone : tradition et modernité de lart dans la capitale
de la Catalogne
Bernard de Montgolfier, conservateur général honoraire du Patrimoine.
Deux épisodes séparés par le temps ont fait la fortune artistique de
cette ville. Son brillant pasdval revit dans le “Barri Gotic”, où
les palais se pressent autour de la catdrale et de Santa-Maria-de-
Mar, alors que le musée national a recueilli un magnique ensemble de
peintures romanes. Version catalane de lArt Nouveau, le “Modernismo
“né à la fin du XIX
e
siècle a pour principale figure Antoni Gaudi, génial
créateur de palais, du parc Gll et de la Sagrada Familia. Plus près de
nous, l’art continue à prouver sa vitali, depuis Picasso, avec Miro et
des architectes aussi en vue que Norman Foster ou Jean Nouvel.
Lundi 14 octobre 2013 de 17h15 à 19h15
Désirs et volupté à l’époque victorienne
Anne-Marie Oppici, conférencière nationale, diplômée de l’École du Louvre.
(A l’occasion de l’exposition du Mue Jacquemart).
Premre puissance mondiale sous le règne de Victoria (1837-1901), la
Grande-Bretagne ouvre la voie à de profonds bouleversements écono-
miques et sociaux. Dans ce contexte marqpar le puritanisme, les
peintres expriment à travers leur sensibilité un art qui contraste avec
la rudesse de cette époque et sa rigueur morale : retour à l’Antiqui,
femmes dénudées, peintures décoratives somptueuses, expressions
poétiques et litraires avec des compositions dvales, héritres
des préraphaélites… La quête esthétique est le maître-mot de ces ar-
tistes qui ont fait de la beauun absolu et un art de vivre. Ainsi, Sir
Lawrence Alma-Tadema, Sir Frederic Leighton, Edward Burne-Jones
ou encore Albert Moore, John Everett Millais et Dante Gabriel Ros-
setti, dans la stricte socté victorienne, eurent en commun de célébrer
sensuellement le “culte de la beauté”.
(Attention : début de la conférence à 17h15)
Mardi 15 octobre 2013 de 14h30 à 16h30
Naples : lart d’une capitale méditerranéenne
Bernard de Montgolfier, conservateur général honoraire du Patrimoine.
Moins connue, en fait, que ses environs au riche passé gréco-romain,
la ville de Naples est devenue un véritable foyer d’art avec la maison
royale d’Anjou, qui y a favorisé l’éclat du gothique en architecture,
sculpture et peinture. La domination aragonaise puis espagnole, à
partir du XVe scle, apporte la Renaissance, que suivra le triomphe
du baroque, encore vivace au XVIIIe scle sous Charles de Bourbon.
Les édices religieux, dont la Chartreuse est le plus spectaculaire, ont
accueilli alors un magnique décor grâce aux sculpteurs et surtout à
de nombreux peintres tels que le Caravage, Ribera, Caracciolo, Stan-
zione, Luca Giordano, Solimena. La grandiose résidence de Caserta
marque le passage du baroque au néo-classique.
Jeudi 17 octobre 2013 de 17h à 19h
Lesprit politique en Orient : entre clans et tribus, quelle forme
choisir ? La démocratie est-elle compatible avec l’Orient ?
Hazem El Shafei, docteur en Égyptologie et Civilisations Orientales.
Quelles sont les particularités du monde oriental et quel est leur degré
d’inuence sur l’esprit et l’organisation de la socté ? Le système de
clans et de tribus est-il le résultat de ces particularités ?
Quel sysme politique choisir en fonction de cet esprit ? L’Orient étant
le creuset qui a vu naître les religions monotistes, quelle est l’in-
uence de ces religions sur le choix d’un système politique ?
La mocratie n’est pas e en Orient et reste donc un système relatif
dans le temps et dans l’espace. Est-elle alors compatible avec la men-
talité orientale ?
n Novembre 2013
Jeudi 7 novembre 2013 de 17h à 19h
George Braque 1882 - 1963
Claudine Riou, diplôe de l’École du Louvre, conférencre nationale.
(A l’occasion de l’exposition du Grand Palais).
De Braque on croit connaître la période cubiste pendant laquelle il
explore avec Picasso une des aventures picturales les plus fécondes du
siècle dernier. Mais sait-on qu’il y joua un rôle magistral, initiateur de
l’introduction des lettres au pochoir et des papiers cols ?
Grvement blessé en 1915, il sera entre les deux-guerres le grand
peintre classique des natures mortes ; on en fera le peintre français par
excellence. L’exposition de cet automne devrait renouveler l’approche
d’une oeuvre cébre et contrase.
Mardi 12 novembre 2013 de 14h30 à 16h30
Le mariage, une longue histoire
Jean-Pierre Arrignon, professeur honoraire des universités, chargé de
conférence à l’EHESS (Paris). Spécialiste du Moyen Âge byzantin et slave.
Les récentes lois sur le mariage pour tous ont souligné combien notre
socévolue et se transforme. Nous nous efforcerons, loin des polé-
miques sriles, d’analyser les mutations en cours au regard de l’His-
toire, des statuts juridiques et des acteurs.
Lundi 18 novembre 2013 de 17h à 19h
Félix Vallotton 1865 - 1925
Claudine Riou, diplôe de l’École du Louvre, conférencre nationale.
(A l’occasion de l’exposition du Grand Palais).
Venu de Lausanne, le jeune Vallotton acquiert à Paris une solide for-
mation avant d’y exposer dès 1886. Avec ses amis nabis, il participe
à la jeune avant-garde qui vére Gauguin et élabore un style fait
d’aplats-colorés cers de traits simpliés. Il acquiert une putation
internationale avec ses gravures sur bois dans lesquelles il développe
un style proche de sa peinture, marqué par un découpage net des
plages de noir et blanc. Il y conrme une vision are et froide d’un
monde clos, voire étouffant.
Mardi 19 novembre 2013 de 14h30 à 16h30
La Turquie ottomane 1299-1923
Jean-Pierre Arrignon, professeur honoraire des universités, chargé de
conférence à l’EHESS (Paris). Spécialiste du Moyen Âge byzantin et slave.
L’expansion de l’empire ottoman depuis le XIVe siècle se fait en direc-
tion de l’Ouest et non de l’Est. Les Ottomans confrontés à la civilisa-
tion byzantine se sont bien gardés de “faire table rase du passé”, bien
au contraire, ils ont conser, adapté voire sublimé l’héritage dont
ils étaient porteurs. Sur le plan politique, ils sont les dèles alls
de la France, largement ouverts aux inuences occidentales, comme
l’illustre le portrait de Mehmet II par Gentile Bellini et le palais du
dernier calife, Dolmanbahce.
Jeudi 21 novembre 2013 de 17h à 19h
*
Massada ou létrange histoire de sacralisation d’un suicide collectif
Richard Lebeau, docteur à l’université de Paris Sorbonne.
Massada, trois ans après la chute de rusalem est toujours un îlot
indépendant. C’est en 72, que 10 à 15 000 gionnaires assgent la
citadelle défendue par 967 personnes ! Pour vaincre, il faut que Rome
construise huit camps reliés par des remparts et une rampe d’accès...
Après le suicide des fenseurs et la prise de la forteresse, Massada
devient un mythe sous la plume de l’historien juif Flavius Josèphe, qui
glorie le suicide des derniers défenseurs. Plus tard, après la création
de l’État d’Isrl, les jeunes recrues de l’armée isrlienne prêteront le
serment que Massada ne tombera plus jamais”. Cette conrence cher-
chera à mettre en lumre les liens qui unissent les derniers défenseurs
de Massada, des Juifs religieux, aux nouveaux soldats isrliens des
anes 1950, des Juifs laïcs voire ates.
Lundi 25 novembre 2013 de 17h à 19h
La Renaissance et le rêve
Claudine Riou, diplôe de l’École du Louvre, conférencre nationale.
(A l’occasion de l’exposition du musée du Luxembourg).
La Renaissance a conré aux songes une importance extraordinaire.
Pour les philosophes, les tologiens, les decins et les poètes des
XVe et XVIe siècles, en rêvant, lhomme s’évade des contraintes de son
corps et peut entrer en relation avec les puissances de l’Au-de, di-
vines ou maléques. Loin des questionnements de notre époque mar-
quée par la psychanalyse et renseignée par les neurosciences, cette
conception fascine les artistes de la Renaissance, qui sont confrontés
en outre à un dé majeur : comment représenter l’irreprésentable ? Se-
ront analysés au cours de la conrence quelques uns des 80 tableaux
d’illustres peintres comme Bosch, Durer, Le Corrège, Véronèse…
Mardi 26 novembre 2013 de 14h30 à 16h30
La Hanse
Christine Bousquet, age d’histoire et mtre de conférences en histoire
diévale à l’université de Tours.
La Hanse des marchands puis celle des villes a réuni pendant plusieurs
siècles des dizaines de villes autour de Lubeck : les bateaux hanséatiques
transportaient d’Est en Ouest toutes les richesses convoies par l’Occi-
dent médval. La fabuleuse aventure de cette mondialisation médiévale
se lit encore dans les paysages urbains de Gotland, de l’Allemagne, des
Pays Baltes, de Novgorod en Russie ou de Bergen en Norge. C’est sur la
trace de ces marchands aventureux que nous vous convions.
Jeudi 28 novembre 2013 de 17h à 19h
La fin de l’Empire romain, une question d’actualité ?
Thierry Soulard, docteur de l’université de Paris-IV-Sorbonne, diplômé de
l’Ecole du Louvre.
Entre le III
e
et le V
e
siècle, l’Empire romain subit de profonds bouleverse-
ments qui partagent alors l’opinion des contemporains : naissance d’une
nouvelle socou recul de la civilisation ? Le sysme politique se trans-
forme, la prospérité économique recule globalement au profit de la fortune
de quelques-uns. La socté perd son dynamisme et se ge en un “sysme
de castes”. Un “nouveau climat de religiosité” s’installe, la religion tradi-
tionnelle et la philosophie rie de Platon et d’Aristote disparaissant au
prot de multiples sectes d’nit par émerger le christianisme, qui unit
son destin à celui de l’État. Enn, les peuples barbares aux marges du monde
romain, longtemps contenus, immigrent dans l’Empire et le transforment
de l’inrieur, jusqu’à entraîner sa n. Cependant, dans leurs nouveaux
royaumes, ils assurent la survie du souvenir de Rome qui les marque encore
de son empreinte. Malgré les 1500 ans qui nous séparent d’elle, cette période
de mutation profonde nous renvoie à certaines questions du monde actuel
n Décembre 2013
Lundi 2 décembre 2013 de 17h à 19h
Picasso revisité
Claudine Riou, diplôe de l’École du Louvre, conférencre nationale.
La réouverture après travaux du Musée Picasso sera l’occasion de revi-
siter certains aspects fondamentaux dans l’œuvre de Picasso. Entre les
dieux grecs et la passion pour les jeux de l’arène, Picasso évoque deux
aspects d’une culture profonment méditerraenne et classique, qui
apparaissent avec force dans l’œuvre des anes 30 et s’inscrivent au
ur d’une vie prie et d’une vie publique marquées par les tensions.
Mardi 3 décembre 2013 de 14h30 à 16h30
La censure dans l’art est-elle nécessaire ?
Jean-Pierre Arrignon, professeur honoraire des universités, chargé de
conférence à l’EHESS (Paris). Spécialiste du Moyen Âge byzantin et slave.
La censure est la limitation arbitraire de la liberté d’expression, soit par un
pouvoir, politique ou religieux, soit par des groupes de pression, soit par
peur de représailles, notamment économiques : c’est l’autocensure. Dans
l’art, la censure a frappé de nombreuses œuvres, ainsi le Déjeuner sur
l’herbe de Manet, refusé au salon ofciel par le jury, ne fut accepté au salon
des Refusés (1863) que sur autorisation de Napoléon III ; que dire de L’or i-
gine du monde de Gustave Courbet (1866) ! Aujourd’hui nombre de chan-
teurs de Rap sont poursuivis pour leurs textes devant les tribunaux. Com-
ment lire la censure dans l’espace de création ? Telle sera notre démarche.
Jeudi 5 décembre 2013 de 17h à 19h
La Gaule mérovingienne : de Clovis à Charles Martel
Thierry Soulard, docteur de l’université de Paris-IV-Sorbonne, diplômé de
l’Ecole du Louvre.
(A l’occasion des futures grandes expositions sur Charlemagne à Aix
la Chapelle en 2014, une évocation de l’émergence de la dynastie caro-
lingienne sous la monarchie franque).
De tous les royaumes germaniques fondés sur les décombres de l’Em-
pire romain, celui des Francs est devenu le plus puissant et le plus
durable. La conversion de Clovis, acte fondateur, a assuré l’appui de
l’Eglise et des populations gallo-romaines. Mais les partages succes-
sifs du royaume mérovingien selon la coutume franque ont affaibli
progressivement les souverains. Les maires du palais, issus principa-
lement d’une seule famille, ont exercé parallement un pouvoir de
plus en plus important qui va déboucher sur leur prise du pouvoir. Les
succès de pin de Herstal et Charles Martel, le père de pin le Bref,
jouent un rôle cisif en préparant le changement dynastique au prot
de leur propre lignage, celui des Carolingiens.
Lundi 9 décembre 2013 de 17h à 19h
Malte
Alain Blondy, spécialiste du bassin méditerranéen et professeur à l’université
de Paris IV-Sorbonne.
Malte, qui est le plus petit des États de l’Union européenne, est assu-
rément celui qui, de la préhistoire à nos jours, a la plus forte densité
de témoignages historiques. En effet, dès le IVe milnaire, les hommes
qui la peuplèrent lui donrent une civilisation d’une richesse inouïe
et sans égale qui en t le pays le plus important pour le mégalithisme
olithique. Avec l’avancée ottomane au début du XVIe siècle, Charles
Quint offrit l’archipel à un vieil ordre religieux de l’époque des croi-
sades. En un peu moins de trois siècles, l’Ordre en t un pays, le dotant
d’une assiette et d’un rôle économiques de premier plan en Méditerra-
e. Forteresse en mer, Malte devint aussi un conservatoire du Baroque
européen. Les plus grands peintres, tels Mattia Preti ou Caravage, les
architectes de renom, rent de ce rocher stérile une splendide illus-
tration du bon goût aristocratique du XVIIIe siècle. Ce faisant, Malte
aiguisa les appétits des puissances qui se battirent alors pour dominer
l’archipel. La volution fraaise fut fatale à l’Ordre, mais aussi à
la prépondérance fraaise à Malte. Les trais de 1814 rattachèrent
nitivement l’île à Londres jusqu’en septembre 1964 lorsque, enn,
après plus de 3000 ans de sujétion, l’île put devenir indépendante.
Mardi 10 décembre 2013 de 14h30 à 16h30
Arts et sociétés de Mélanésie
Jean-Christophe Huet, docteur en Géographie (scialité Afrique) de
l’université Paris IV Sorbonne.
Mal connues et parfois mal aimées, les “îles noires” du Pacique, qui
s’étendent de la Nouvelle-Guie à la Nouvelle-Cadonie, recèlent de
véritables trésors artistiques. Sociétés d’initiation, rituels funéraires
et échanges de cadeaux cérémoniels ont servi de support au velop-
pement de ces arts dans le cadre d’une civilisation originale.
Jeudi 12 décembre 2013 de 17h à 19h
*
La redécouverte archéologique de la Terre Sainte (Israël-
Palestine)
Michael Jasmin, docteur en archéologie Proche orientale.
Pendant de nombreux scles, du IVe à la période moderne, l’Occident
a eu connaissance du Proche-Orient à partir des comptes-rendus des
lerins de retour de Terre Sainte. Puis au cours des XVIIIe et XIXe
siècles ce seront les voyageurs, avec les écrivains et les peintres, qui
renouvelleront et marqueront notre vision de cette région clé dans la
compréhension des origines de notre culture judéo-chrétienne. Ces
voyageurs seront remplas tout au long du XIXe scle et surtout au
XXe scle, par les premiers scientiques, et en particulier les archéo-
logues, qui permettront de redécouvrir les grandes civilisations qui se
sont succépendant plus de 5000 ans, sur cette étroite terre. Cette
plongée dans l’histoire de l’apparition et du veloppement d’une dis-
cipline occidentale nouvelle : l’arcologie, permet de comprendre les
relations riches et complexes de cette science qui s’est retroue au
ur des tensions et intérêts politiques, religieux et identitaires des
uns et des autres, et pour qui faire des fouilles en Terre Sainte” ne
relevait pas que de motivations scientiques.
Lundi 16 décembre 2013 de 17h à 19h
De Mausole d’Halicarnasse aux rois de Pergame, l’art au
service du pouvoir en Asie Mineure
Geneviève Hoffmann, professeur d’histoire grecque à l’université d’Amiens.
Sur sa fade égéenne, l’Asie Mineure a toujours é une terre de
contacts culturels et artistiques entre Grecs et Perses. Le Mausolée,
considéré comme l’une des Sept Merveilles du monde antique, fut éri
au IVe scle avant notre ère pour Mausole qui régna sur la Carie. Les
artistes grecs les plus répus contribrent à décorer ce monument
qui trouve son modèle dans l’architecture funéraire des Acnides.
Libérée de la tutelle perse par Alexandre le Grand, l’Asie Mineure
favorisa la richesse de Pergame, capitale dynastique devenue un des
centres les plus prestigieux de l’art helnistique grâce aux Attalides,
qui ont élaboré un programme iconographique à la mesure de lin-
uence qu’ils voulaient exercer sur le monde grec en faisant de leur
cité une nouvelle Atnes.
Mardi 17 décembre 2013 de 14h30 à 16h30
Henri Matisse (à l’occasion de la rétrospective Matisse à Fer-
rare au printemps 2014)
Anne-Marie Oppici, conférencière nationale, diplômée de l’École du Louvre.
Matisse fut un des principaux précurseurs de l’art moderne, issu de
l’atelier de Gustave Moreau qui lui prédit qu’il volutionnerait la
peinture. Il connut d’abord une évolution depuis l’impressionnisme,
mais les inuences de Gauguin, zanne, Van Gogh et Signac le
conduisirent à la “Cage aux Fauves” en 1905. Durant sa carrière, il
privigia la composition par la couleur et la forme, plus que par le
volume, laissant la touche au prot des aplats. Sa tmatique fut
essentiellement édénique à l’image de sa propre joie de vivre, expéri-
mentant à la n de sa vie la technique du découpage.
Jeudi 19 décembre 2013 de 17h à 19h
Pépin le Bref et le triomphe dune nouvelle dynastie
Thierry Soulard, docteur de l’université de Paris-IV-Sorbonne, diplômé de
l’Ecole du Louvre.
(A loccasion des futures grandes expositions Charlemagne à Aix-la-
Chapelle en 2014 pour les 1200 ans de sa mort, une évocation de l’éta-
blissement de la dynastie carolingienne par le re de Charlemagne.
Cette conrence sera suivie de trois autres conrences sur Charle-
magne, début 2014 : “Charlemagne, le héros antique”, “Charlemagne,
re de l’Europe, “Charlemagne, le rêve éphére”).
Pépin le Bref, maire du palais en 741 avec son frère Carloman, se
réle rapidement une personnalité exceptionnelle. Réformant le
royaume franc, il a aussi une vision politique et organise un véritable
coup d’état en 751. Soucieux d’asseoir légalement son pouvoir, il se fait
appuyer par le pape. La rémonie du sacre, inspirée de la Bible, fait de
lui lélu de Dieu, charde la mission de diriger le peuple chrétien. Son
œuvre politique, réformatrice, prépare l’avènement de Charlemagne et
le couronnement imrial.
n Janvier 2014
Lundi 6 janvier 2014 de 17h à 19h
Les Grecs et la Méditerranée
Pierre-Alain Mallet, diplômé d’histoire et de l’École du Louvre, conférencier national.
Aucun point du sol grec ne se trouve à plus de 90 km de la mer. Il
était fatal que ce peuple s’intéresse à la diterrae et ne cherche
dans son inscription dans cet espace maritime les ressources mi-
nres et agricoles que son sol lui refusait. En vagues successives, les
cités grecques fondèrent à travers comptoirs commerciaux et colo-
nies de peuplement l’esquisse d’un empire maritime et finalement
d’un espace culturel, le monde hellénistique, qui allait modeler l’his-
toire de la Méditerrae.
Mardi 7 janvier 2014 de 14h30 à 16h30
Lart rupestre africain
Jean-Christophe Huet, docteur en géographie (spécialité Afrique) de l’uni-
versité Paris IV Sorbonne.
Si de nombreuses publications ont fait connaître l’art rupestre saha-
rien, l’Afrique Noire reste encore un vaste territoire largement mécon-
nu par les préhistoriens. Pourtant de l’Ethiopie à l’Afrique du Sud, de la
Tanzanie à la Namibie, de nombreux sites de peintures et de gravures
rélent un riche univers mythique, sujet de nombreuses hypotses
et interrogations.
Jeudi 9 janvier 2014 de 17h à 19h
Églises et monastères de Cappadoce
Richard Lebeau, docteur à l’université de Paris Sorbonne.
Durant des millions d’anes, le vent et la pluie ont sculpté de fan-
tastiques formations rocheuses, les fameuses chemies de es,
façonnant ainsi un paysage unique au monde et faisant de cette
terre un phare du christianisme antique. Dès le V
e
siècle, de très
nombreuses communautés monastiques s’installent en Cappadoce.
Elles y creusent la roche pour construire leurs monasres et leurs
églises. Aujourd’hui, près d’un millier d’églises et de monastères
moignent encore de la créativité de ce christianisme cappadocien.
De nos jours, 250 monuments chrétiens s’ornent de fresques et jus-
tifient de l’inscription de la Cappadoce au patrimoine mondial de
l’Unesco. Cette conrence rappellera les heurs et les malheurs des
chrétiens cappadociens.
Lundi 13 janvier 2014 de 17h à 19h
La fête d’Opet
Richard Lebeau, docteur à l’université de Paris Sorbonne.
La fête d’Opet est un des grands moments de la vie religieuse à Thèbes.
Elle célèbre à la fois la fécondité de la terre fertilisée par le limon, le
renouveau des forces vitales, et la naissance divine du roi. Avec larri-
e de la crue, Amon quitte son sanctuaire de Karnak pour naviguer
jusqu’au temple de Louxor. Là, à l’époque de Ramsès II, pendant vingt
quatre jours, dans l’obscuri et le silence du sanctuaire, se rou-
leront les épousailles d’Amon et de Mout (la mère, dans la mytholo-
gie égyptienne). Elles donneront naissance à l’enfant-roi. Cette union
assurera, renouvee chaque ane, la régénération du divin roi, une
manre de garantir la prosrité de l’Égypte. crire le roulement
de cette fête essentielle permet de plonger au ur de la pensée reli-
gieuse de l’ancienne Égypte.
Mardi 14 janvier 2014 de 14h30 à 16h30
Goya, l’inventeur de la modernité (présentation de l’exposi-
tion de la Pinacothèque)
Anne-Marie Oppici, conférencière nationale, diplômée de l’École du Louvre.
Francisco de Goya y Lucientes, bien quayant vécu et travaillé essen-
tiellement au XVIIe scle, est un artiste résolument tourné vers le
XIXe siècle et la modernité. Dabord peintre talentueux et frivole, Goya
devient ensuite un témoin engagé des évènements de son époque : son
style et ses thèmes évoluent constamment au cours de sa vie. Pionnier
de l’art moderne, sa proximité avec le peuple en fait l’un des artistes
les plus populaires en Espagne. Peintre ofciel de Charles III et de
Charles IV, son œuvre gravée et peinte est tantôt violente, drama-
tique tantôt rafe. Ainsi que l’expliqua André Malraux, Goya, par
sa liberté de facture et l’inuence qu’il exerça, est considéré comme
étant à “l’origine de la modernité”.
Jeudi 16 janvier 2014 de 17h à 19h
*
Regards sur le Brésil, terre lointaine de l’art baroque
Bernard de Montgolfier, conservateur général honoraire du Patrimoine.
Dans cet immense pays prodigue en beautés de la nature s’est épanoui,
aux XVIIe et XVIIIe siècles, un art religieux d’ascendance portugaise
et d’une attachante personnali. Nous en percevrons le spectacle en
trois lieux exemplaires : Salvador de Bahia, la premre capitale; Rio
de Janeiro, dont le prodigieux site est lécrin d’un précieux patrimoine
monumental ; enn l’état de Minas Gerais, autour de la charmante
ville d’Ouro Preto, avec ses nombreuses églises au dessin mouvementé,
où est souvent intervenu le célèbre sculpteur Aleijadinho.
Lundi 20 janvier 2014 de 17h à 19h
Châteaux, palais et jardins du Portugal
Bernard de Montgolfier, conservateur général honoraire du Patrimoine.
Si la forteresse de Silves témoigne du passé arabe, les ers donjons de
la Reconqte se dressent à Leiria, Estremoz, Arraiolos, Beja… Manué-
lin et mauresque à la fois, le palais royal de Sintra abrite en son dédale
les plus anciens de ces “azulejos “aux brillantes couleurs qui donnent
tant de charme à lart portugais. Nous les retrouverons, après l’inter-
de Renaissance de Vila Vosa, dans le palais et les jardins baroques
du marquis da Fronteira, puis dans l’ensemble rococo de Queluz, un
petit Versailles aux portes de Lisbonne. Le château royal de la Pena, au
site spectaculaire, offre une vision romantique à souhait.
Mardi 21 janvier 2014 de 14h30 à 16h30
La dynastie Brueghel (présentation de l’exposition de la
Pinacothèque)
Anne-Marie Oppici, conférencière nationale, diplômée de l’École du Louvre.
Pieter Brueghel lAncien, de formation anversoise, puisa ses sujets non
dans son imagination mais dans la vie de tous les jours. Il connut de
son vivant un grand succès ; ses scènes idéalisées de la vie quotidienne
ou les épisodes de la Bible étaient l’objet de nombreuses commandes.
Elles cachaient souvent une méditation sur la destinée humaine. Il
ne reste de lui que 45 tableaux. A sa mort, son ls aîné, Pieter le
Jeune, dit aussi d’Enfer en raison de certaines œuvres dans le genre
de celles de Bosch, était trop jeune pour avoir reçu son enseignement.
Néanmoins, installé à Anvers, il ouvrit un atelier dont l’essentiel de la
production consistait en la copie des œuvres de son père. Son second
ls, dit Jan de Velours, poursuivit la production familiale en peignant
des eurs et des fruits.
Jeudi 23 janvier 2014 de 17h à 19h
La civilisation nabatéenne, Pétra
Christine Darmagnac, diplôe d’histoire de l’art et de l’Ecole du Louvre,
conférencière nationale.
C’est à partir du VIe scle avant notre ère que l’on commence à par-
ler des Nabatéens. De ce peuple de caravaniers, on enviait sa grande
richesse, établie grâce au commerce de produits parmi les plus deman-
s de l’antiquité, avec un quasi monopole sur l’encens du Yémen et le
bitume de la mer Morte. Forts de leur puissance commerciale, ils ont
fondé un empire, qui s’est étendu de Damas, en Syrie, à Meidan Saleh,
au nord de l’Arabie, dont Pétra fut la premre capitale. Au début du IIe
siècle, à la suite de la conqte romaine, le royaume de la place de
la province nabatéenne.
Lundi 27 janvier 2014 de 17h à 19h
Normandie : les hauts-lieux de l’impressionnisme
Jacques-Sylvain Klein, commissaire géral du 1
er
Festival Normandie Im-
pressionniste, auteur de plusieurs ouvrages sur l’impressionnisme, dont “La
Normandie, berceau de l’impressionnisme” (Ouest-France, 1996) et “Lumières
normandes, les hauts-lieux de l’impressionnisme” (Point de Vues, 2013).
C’est en Normandie que l’impressionnisme a pris naissance, sous
l’impulsion des paysagistes anglais (Turner, Bonington), hollandais
(Jongkind) et français (Corot, Delacroix, Millet, Courbet, Boudin…). Et
c’est en Normandie que tous les maîtres de l’impressionnisme (Monet,
Renoir, Pissarro, Degas, Sisley, Berthe Morisot) et du post-impres-
sionnisme (Seurat, Signac, Angrand, Bonnard, Dufy) se sont don
rendez-vous. Venez découvrir les auberges ces artistes se réunis-
saient (la ferme Saint-Sion à Honeur, l’hôtel Baudy à Giverny...),
les sites et les monuments qui les ont inspirés (les falaises d’Etretat, les
plages de la Manche, les berges de la Seine, la catdrale de Rouen...).
Mardi 28 janvier 2014 de 14h30 à 16h30
Les divinités dans les temples chinois
Michèle Zedde, diplômée de chinois à l’INALCO, libraire sinologue et conteuse.
Les premiers pas dans un temple chinois, bouddhiste ou taoïste,
peuvent surprendre le visiteur. Ce qu’il voit, est une succession de
cours encadrées par des bâtiments ou salles dont l’architecture ne
semble pas se distinguer, et qui de surcrt abritent une multitude de
divinités aux traits et postures qui les distinguent difcilement les
unes des autres. Or, ces divinités, sculptées ou peintes, sont identi-
ables grâce à de petits détails que repère imdiatement l’initié : un
objet précis tenu par la divinité, la présence d’un animal monture, la
symbolique d’un mudra, etc. Les histoires relatant les vies des saints,
souvent édiantes, parfois cocasses, et bien sûr les pouvoirs surnatu-
rels, justient leur présence dans les temples. Cette conférence vous
propose de faire connaissance avec les principales divinités, parmi les
plus vénérées en Chine aujourd’hui, et vous donnera les bonnes cs
pour visiter les temples.
Jeudi 30 janvier 2014 de 17h à 19h
Palais, villas et jardins de Rome
Bernard de Montgolfier, conservateur général honoraire du Patrimoine.
Une promenade dans la Ville Éternelle nous permettra d’admirer
quelques-uns de ces palais “au front audacieux” que les grandes
familles proches de la Papauté - Farse, Colonna, Barberini, Pam-
phili, etc. - ont fait bâtir et décorer aux temps de la Renaissance et du
Baroque. Fresques, tableaux, sculptures, meubles et objets précieux y
composent un spectacle somptueux, qui se donne aussi dans le cadre
plus intime des villas : Médicis, Borghèse, Farnesina. Notre itinéraire
s’acvera au merveilleux jardin de la villa d’Este à Tivoli.
Villa Tivoli (Rome)
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