Conférences Culturelles

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Conférences Culturelles
Programme de septembre 2013 à janvier 2014
En prolongement de vos lectures ou pour préparer un voyage, nous vous proposons de décrypter l’Histoire, les civilisations anciennes,
les arts du monde entier et l’époque contemporaine à travers nos conférences. Des conférenciers de renom, historiens et historiens
d’art vous feront partager leurs connaissances et leurs réflexions, sur des thèmes variés : archéologie, architecture, peinture, religion…
Ces conférences ont lieu à l’Espace Georges Bernanos (4 rue du Havre 75009 Paris, tél : 01 45 26 65 26) à l’auditorium (155 places) ou en
salle Péguy (indiqué par le signe *, 65 places) • Elles se déroulent les lundis et jeudis de 17h à 19h, et certains mardis de 14h30 à 16h30.
Conférences en partenariat avec la revue Archéologia, des Editions Faton.
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Septembre 2013
Lundi 16 septembre 2013 de 17h à 19h
Caravage et la peinture de la cruauté
Bruno Streiff, historien d’art, metteur en scène d’opéra, essayiste, romancier.
Un personnage violent, pourchassé pour meurtre par la justice du pape,
une cavale qui le conduira, on le sait, jusqu’à Malte… Facile de faire le
lien entre sa vie et la violence de son œuvre, comme au bon vieux temps
de la critique purement biographique. Mais on ne peut réduire le Caravage à cette simplification. La violence de sa peinture (qui sait aussi se
faire douce) exprime aussi la révolte contre les codes d’un homme qui
sait que les temps nouveaux exigent une peinture nouvelle. La vraie
violence du Caravage n’est-elle pas celle de sa peinture contre la peinture ? Celle d’une modernité qui doit percer l’écorce des académismes ?
Mardi 17 septembre 2013 de 14h30 à 16h30
Mustapha Kemal Atatürk, fondateur de la Turquie moderne
Hazem El shafei, docteur en Egyptologie et Civilisations Orientales.
Au lendemain de la guerre, sur les décombres de l’Empire ottoman, la
classe dirigeante militaire et bureaucratique turque va construire un État
nouveau qui restera pendant longtemps le plus stable et le plus puissant
de la région, et dont l’indépendance sera plus réelle que celle de beaucoup
d’États européens. C’est l’aboutissement, dans un cadre et à partir de
principes différents, du difficile processus de modernisation commencé
depuis un siècle. Mustapha Kemal est, à certains égards, le représentant
le plus typique de la nouvelle élite issue des efforts de modernisation du
XIXe siècle. Son attitude face au peuple turc est un mélange de sens de sa
propre responsabilité et de sentiment de supériorité, ce qui peut expliquer
le caractère très “pédagogique” que prendra sa façon d’exercer le pouvoir.
Jeudi 19 septembre 2013 de 17h à 19h *
Budapest, ville d’eau, ville d’art
Benoit Dusart, diplômé d’histoire, conférencier national.
Réunion de deux cités baignées par le Danube, Budapest offre un
paysage urbain original. S’y mêlent quelques traces de l’occupation
ottomane, les souvenirs de l’Empire des Habsbourg et les témoignages
d’un style “national” hongrois parmi les plus originaux que l’Europe
a connus à la fin du XIXe siècle.
Lundi 23 septembre 2013 de 17h à 19h
Verdi et l’unité de l’Italie
Bruno Streiff, historien d’art, metteur en scène d’opéra, essayiste, romancier.
Le compositeur des paradoxes : un mécréant qui compose un des plus
beaux requiem, un grand propriétaire terrien qui soutient le Risorgimento. Le peuple italien se l’approprie, utilisant les lettres de son nom
pour faire : “Victor Emmanuel Roi d’Italie”. Impossible de comprendre
ses grands opéras sans les relier à la lutte pour l’indépendance et
l’unité de l’Italie. Garibaldi est évoqué dans nombre de ses œuvres. Ce
désir de lier le théâtre à l’histoire de son temps rappelle Shakespeare,
le grand inspirateur, et Hugo, l’autre grande source. Un compositeur
populaire au sens vrai du terme.
Mardi 24 septembre 2013 de 14h30 à 16h30 Les Jésuites : au service de Dieu, du pape ou des hommes ?
Pierre-Alain Mallet, diplômé d’histoire et de l’École du Louvre, conférencier national.
L’élection du premier pape jésuite de l’histoire redonne une actualité
à cet ordre. Créé à Montmartre par un espagnol, l’ordre des Jésuites
visa immédiatement à l’universalisme. Mettant la puissance de ses
réseaux d’évangélisation et d’éducation au service de la papauté,
ils devinrent très vite un danger pour les royaumes depuis l’Europe
jusqu’en Amérique du Sud ou en Extrême-Orient. Leur interdiction
et leur renaissance souligna cette puissance qui nourrit depuis lors
autant de fascination que de fantasmes.
Jeudi 26 septembre 2013 de 17h à 19h
Pékin et la Cité interdite
Benoit Dusart, diplômé d’histoire, conférencier national.
La capitale chinoise voit s’affronter les souvenirs de sa grandeur passée et les sirènes de la modernité occidentale. Malgré l’effacement
inéluctable de son urbanisme traditionnel, Pékin prend soin d’un
ensemble monumental unique, dédié à l’exercice du pouvoir impérial,
de la Cité interdite au Temple du Ciel.
Lundi 30 septembre 2013 de 17h à 19h
Claude Monet, sa vie, son œuvre
Jacques-Sylvain Klein, commissaire général du 1er Festival Normandie Impressionniste, auteur de plusieurs ouvrages sur l’impressionnisme, dont “La
Normandie, berceau de l’impressionnisme” (Ouest-France, 1996) et “Lumières
normandes, les hauts-lieux de l’impressionnisme” (Point de Vues, 2013).
Parisien de naissance, Claude Monet a passé l’essentiel de sa vie et
réalisé l’essentiel de son œuvre en Normandie : sur les côtes de la
Manche (au Havre, à Honfleur, à Trouville, à Étretat...) et le long de
la Seine (à Rouen, à Giverny). Il a aussi vécu en région parisienne et
effectué de nombreux voyages en France et à l’étranger. C’est à une
découverte de tous les paysages qui ont inspiré le maître de l’Impressionnisme, mais aussi à une rencontre avec ses amis et sa famille
“recomposée” que vous invite cette conférence.
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Octobre 2013
Mardi 1er octobre 2013 de 14h30 à 16h30 William Turner
Anne-Marie Oppici, conférencière nationale, diplômée de l’École du Louvre.
(A l’occasion de l’exposition “Turner et la mer” du musée maritime de
Londres au printemps 2014)
William Turner étudia à l’Académie royale des beaux-arts de Londres
où il exposa dès l’âge de quinze ans. Imprégné de l’influence de Claude
Lorrain, il voyagea énormément à travers l’Europe, le paysage ou les
marines peints ou aquarellés constituant l’essentiel de sa production.
Particulièrement célèbre, grâce à une touche vibrante, pour son traitement dynamique des effets lumineux naturels, il eut une influence
directe sur le développement de l’impressionnisme.
Jeudi 3 octobre 2013 de 17h à 19h
Le printemps de la Renaissance : la sculpture et les arts à
Florence de 1400 à 1460
Claudine Riou, diplômée de l’École du Louvre, conférencière nationale.
(Présentation de l’exposition du Musée du Louvre).
En 1401 a lieu, à Florence, un concours auquel participent Brunelleschi, della Quercia et Gentileschi. Ce dernier emporte l’adhésion du
jury, et avec elle, la commande prestigieuse d’une porte de bronze du
baptistère Saint-Jean. L’artiste sera à nouveau lauréat pour la dernière
porte en 1425 appelée désormais “Porte du Paradis”. D’une porte à
l’autre, le talent et le génie des sculpteurs de Florence éclatent aux
yeux des contemporains. Comme Masaccio en peinture et Brunelleschi en architecture, Donatello et ses contemporains inventent dans
toute la ville les nouveaux canons d’une sculpture vivante. En d’autres
termes, une sculpture renaissance !
Lundi 7 octobre 2013 de 17h à 19h
Equateur - Galápagos
Blandine Gautier, diplômée de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales,
titulaire d’un DEA en anthropologie sociale.
Dans sa nouvelle “Les Iles Enchantées”, Herman Melville pense être
victime d’une hallucination en arrivant aux Galápagos. Il est vrai que
cet archipel est un lieu unique, son incroyable richesse végétale et
animale en fait un monde à part, hors du commun. La partie continentale de l’Equateur offre également une grande diversité. Ainsi les
Andes abritent de pittoresques villages indiens aux marchés colorés
et arborent d’impressionnants volcans parmi lesquels le plus haut du
monde encore en activité, le Cotopaxi. Aux superbes villes coloniales
de Quito et Cuenca, s’ajoute l’immense forêt amazonienne, luxuriante,
secrète et sauvage...
Mardi 8 octobre 2013 de 14h30 à 16h30
Elektra de Richard Strauss : la tragédie antique revisitée
Bruno Streiff, historien d’art, metteur en scène d’opéra, essayiste, romancier.
Comment composer un opéra après le bouleversement opéré par Wagner ? Richard Strauss (que Kurt Weill considérait injustement comme
le plus bête des musiciens !) ignore les grands mythes nordiques des Nibelung pour revenir à ceux de la tragédie antique : Elektra et Salomé.
Parfois, il actualise le sujet (Ariane à Naxos), aidé par des librettistes
d’exception comme Hoffmannsthal et Wilde. Il hésite puis refuse de
s’engager dans l’atonalité à laquelle le chromatisme wagnérien avait
ouvert la voie. Au tout début du XXe siècle, le compositeur semble pressentir dans ces thèmes de la tyrannie et de la violence du pouvoir, les
désastres à venir. Une sorte d’opéra de la cruauté pour exprimer le
gouffre au bord duquel le monde occidental va bientôt tituber…
Jeudi 10 octobre 2013 de 17h à 19h *
Barcelone : tradition et modernité de l’art dans la capitale
de la Catalogne
Bernard de Montgolfier, conservateur général honoraire du Patrimoine.
Deux épisodes séparés par le temps ont fait la fortune artistique de
cette ville. Son brillant passé médiéval revit dans le “Barri Gotic”, où
les palais se pressent autour de la cathédrale et de Santa-Maria-deMar, alors que le musée national a recueilli un magnifique ensemble de
peintures romanes. Version catalane de l’Art Nouveau, le “Modernismo
“né à la fin du XIXe siècle a pour principale figure Antoni Gaudi, génial
créateur de palais, du parc Guëll et de la Sagrada Familia. Plus près de
nous, l’art continue à prouver sa vitalité, depuis Picasso, avec Miro et
des architectes aussi en vue que Norman Foster ou Jean Nouvel.
Lundi 14 octobre 2013 de 17h15 à 19h15
Désirs et volupté à l’époque victorienne
Anne-Marie Oppici, conférencière nationale, diplômée de l’École du Louvre.
(A l’occasion de l’exposition du Musée Jacquemart).
Première puissance mondiale sous le règne de Victoria (1837-1901), la
Grande-Bretagne ouvre la voie à de profonds bouleversements économiques et sociaux. Dans ce contexte marqué par le puritanisme, les
peintres expriment à travers leur sensibilité un art qui contraste avec
la rudesse de cette époque et sa rigueur morale : retour à l’Antiquité,
femmes dénudées, peintures décoratives somptueuses, expressions
poétiques et littéraires avec des compositions médiévales, héritières
des préraphaélites… La quête esthétique est le maître-mot de ces artistes qui ont fait de la beauté un absolu et un art de vivre. Ainsi, Sir
Lawrence Alma-Tadema, Sir Frederic Leighton, Edward Burne-Jones
ou encore Albert Moore, John Everett Millais et Dante Gabriel Rossetti, dans la stricte société victorienne, eurent en commun de célébrer
sensuellement le “culte de la beauté”.
(Attention : début de la conférence à 17h15)
Mardi 15 octobre 2013 de 14h30 à 16h30
Naples : l’art d’une capitale méditerranéenne
Bernard de Montgolfier, conservateur général honoraire du Patrimoine.
Moins connue, en fait, que ses environs au riche passé gréco-romain,
la ville de Naples est devenue un véritable foyer d’art avec la maison
royale d’Anjou, qui y a favorisé l’éclat du gothique en architecture,
sculpture et peinture. La domination aragonaise puis espagnole, à
partir du XVe siècle, apporte la Renaissance, que suivra le triomphe
du baroque, encore vivace au XVIIIe siècle sous Charles de Bourbon.
Les édifices religieux, dont la Chartreuse est le plus spectaculaire, ont
accueilli alors un magnifique décor grâce aux sculpteurs et surtout à
de nombreux peintres tels que le Caravage, Ribera, Caracciolo, Stanzione, Luca Giordano, Solimena. La grandiose résidence de Caserta
marque le passage du baroque au néo-classique.
Jeudi 17 octobre 2013 de 17h à 19h
L’esprit politique en Orient : entre clans et tribus, quelle forme
choisir ? La démocratie est-elle compatible avec l’Orient ?
Hazem El Shafei, docteur en Égyptologie et Civilisations Orientales.
Quelles sont les particularités du monde oriental et quel est leur degré
d’influence sur l’esprit et l’organisation de la société ? Le système de
clans et de tribus est-il le résultat de ces particularités ?
Quel système politique choisir en fonction de cet esprit ? L’Orient étant
le creuset qui a vu naître les religions monothéistes, quelle est l’influence de ces religions sur le choix d’un système politique ?
La démocratie n’est pas née en Orient et reste donc un système relatif
dans le temps et dans l’espace. Est-elle alors compatible avec la mentalité orientale ?
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Novembre 2013
Jeudi 7 novembre 2013 de 17h à 19h
George Braque 1882 - 1963
Claudine Riou, diplômée de l’École du Louvre, conférencière nationale.
(A l’occasion de l’exposition du Grand Palais).
De Braque on croit connaître la période cubiste pendant laquelle il
explore avec Picasso une des aventures picturales les plus fécondes du
siècle dernier. Mais sait-on qu’il y joua un rôle magistral, initiateur de
l’introduction des lettres au pochoir et des papiers collés ?
Grièvement blessé en 1915, il sera entre les deux-guerres le grand
peintre classique des natures mortes ; on en fera le peintre français par
excellence. L’exposition de cet automne devrait renouveler l’approche
d’une oeuvre célèbre et contrastée.
Mardi 12 novembre 2013 de 14h30 à 16h30 Le mariage, une longue histoire
Jean-Pierre Arrignon, professeur honoraire des universités, chargé de
conférence à l’EHESS (Paris). Spécialiste du Moyen Âge byzantin et slave.
Les récentes lois sur le mariage pour tous ont souligné combien notre
société évolue et se transforme. Nous nous efforcerons, loin des polémiques stériles, d’analyser les mutations en cours au regard de l’Histoire, des statuts juridiques et des acteurs.
Lundi 18 novembre 2013 de 17h à 19h
Félix Vallotton 1865 - 1925
Claudine Riou, diplômée de l’École du Louvre, conférencière nationale.
(A l’occasion de l’exposition du Grand Palais).
Venu de Lausanne, le jeune Vallotton acquiert à Paris une solide formation avant d’y exposer dès 1886. Avec ses amis nabis, il participe
à la jeune avant-garde qui vénère Gauguin et élabore un style fait
d’aplats-colorés cernés de traits simplifiés. Il acquiert une réputation
internationale avec ses gravures sur bois dans lesquelles il développe
un style proche de sa peinture, marqué par un découpage net des
plages de noir et blanc. Il y confirme une vision amère et froide d’un
monde clos, voire étouffant.
Mardi 19 novembre 2013 de 14h30 à 16h30 La Turquie ottomane 1299-1923
Jean-Pierre Arrignon, professeur honoraire des universités, chargé de
conférence à l’EHESS (Paris). Spécialiste du Moyen Âge byzantin et slave.
L’expansion de l’empire ottoman depuis le XIVe siècle se fait en direction de l’Ouest et non de l’Est. Les Ottomans confrontés à la civilisation byzantine se sont bien gardés de “faire table rase du passé”, bien
au contraire, ils ont conservé, adapté voire sublimé l’héritage dont
ils étaient porteurs. Sur le plan politique, ils sont les fidèles alliés
de la France, largement ouverts aux influences occidentales, comme
l’illustre le portrait de Mehmet II par Gentile Bellini et le palais du
dernier calife, Dolmanbahce.
Jeudi 21 novembre 2013 de 17h à 19h *
Massada ou l’étrange histoire de sacralisation d’un suicide collectif
Richard Lebeau, docteur à l’université de Paris Sorbonne.
Massada, trois ans après la chute de Jérusalem est toujours un îlot
indépendant. C’est en 72, que 10 à 15 000 légionnaires assiègent la
citadelle défendue par 967 personnes ! Pour vaincre, il faut que Rome
construise huit camps reliés par des remparts et une rampe d’accès...
Après le suicide des défenseurs et la prise de la forteresse, Massada
devient un mythe sous la plume de l’historien juif Flavius Josèphe, qui
glorifie le suicide des derniers défenseurs. Plus tard, après la création
de l’État d’Israël, les jeunes recrues de l’armée israélienne prêteront le
serment que “Massada ne tombera plus jamais”. Cette conférence cherchera à mettre en lumière les liens qui unissent les derniers défenseurs
de Massada, des Juifs religieux, aux nouveaux soldats israéliens des
années 1950, des Juifs laïcs voire athées.
Lundi 25 novembre 2013 de 17h à 19h La Renaissance et le rêve
Claudine Riou, diplômée de l’École du Louvre, conférencière nationale.
(A l’occasion de l’exposition du musée du Luxembourg).
La Renaissance a conféré aux songes une importance extraordinaire.
Pour les philosophes, les théologiens, les médecins et les poètes des
XVe et XVIe siècles, en rêvant, l’homme s’évade des contraintes de son
corps et peut entrer en relation avec les puissances de l’Au-delà, divines ou maléfiques. Loin des questionnements de notre époque marquée par la psychanalyse et renseignée par les neurosciences, cette
conception fascine les artistes de la Renaissance, qui sont confrontés
en outre à un défi majeur : comment représenter l’irreprésentable ? Seront analysés au cours de la conférence quelques uns des 80 tableaux
d’illustres peintres comme Bosch, Durer, Le Corrège, Véronèse…
Mardi 26 novembre 2013 de 14h30 à 16h30 La Hanse
Christine Bousquet, agrégée d’histoire et maître de conférences en histoire
médiévale à l’université de Tours.
La Hanse des marchands puis celle des villes a réuni pendant plusieurs
siècles des dizaines de villes autour de Lubeck : les bateaux hanséatiques
transportaient d’Est en Ouest toutes les richesses convoitées par l’Occident médiéval. La fabuleuse aventure de cette mondialisation médiévale
se lit encore dans les paysages urbains de Gotland, de l’Allemagne, des
Pays Baltes, de Novgorod en Russie ou de Bergen en Norvège. C’est sur la
trace de ces marchands aventureux que nous vous convions.
Jeudi 28 novembre 2013 de 17h à 19h
La fin de l’Empire romain, une question d’actualité ?
Thierry Soulard, docteur de l’université de Paris-IV-Sorbonne, diplômé de
l’Ecole du Louvre.
Entre le IIIe et le Ve siècle, l’Empire romain subit de profonds bouleversements qui partagent alors l’opinion des contemporains : naissance d’une
nouvelle société ou recul de la civilisation ? Le système politique se transforme, la prospérité économique recule globalement au profit de la fortune
de quelques-uns. La société perd son dynamisme et se fige en un “système
de castes”. Un “nouveau climat de religiosité” s’installe, la religion traditionnelle et la philosophie héritée de Platon et d’Aristote disparaissant au
profit de multiples sectes d’où finit par émerger le christianisme, qui unit
son destin à celui de l’État. Enfin, les peuples barbares aux marges du monde
romain, longtemps contenus, immigrent dans l’Empire et le transforment
de l’intérieur, jusqu’à entraîner sa fin. Cependant, dans leurs nouveaux
royaumes, ils assurent la survie du souvenir de Rome qui les marque encore
de son empreinte. Malgré les 1500 ans qui nous séparent d’elle, cette période
de mutation profonde nous renvoie à certaines questions du monde actuel…
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Décembre 2013
Lundi 2 décembre 2013 de 17h à 19h Picasso revisité
Claudine Riou, diplômée de l’École du Louvre, conférencière nationale.
La réouverture après travaux du Musée Picasso sera l’occasion de revisiter certains aspects fondamentaux dans l’œuvre de Picasso. Entre les
dieux grecs et la passion pour les jeux de l’arène, Picasso évoque deux
aspects d’une culture profondément méditerranéenne et classique, qui
apparaissent avec force dans l’œuvre des années 30 et s’inscrivent au
cœur d’une vie privée et d’une vie publique marquées par les tensions.
Mardi 3 décembre 2013 de 14h30 à 16h30
La censure dans l’art est-elle nécessaire ?
Jean-Pierre Arrignon, professeur honoraire des universités, chargé de
conférence à l’EHESS (Paris). Spécialiste du Moyen Âge byzantin et slave.
La censure est la limitation arbitraire de la liberté d’expression, soit par un
pouvoir, politique ou religieux, soit par des groupes de pression, soit par
peur de représailles, notamment économiques : c’est l’autocensure. Dans
l’art, la censure a frappé de nombreuses œuvres, ainsi le Déjeuner sur
l’herbe de Manet, refusé au salon officiel par le jury, ne fut accepté au salon
des Refusés (1863) que sur autorisation de Napoléon III ; que dire de L’origine du monde de Gustave Courbet (1866) ! Aujourd’hui nombre de chanteurs de Rap sont poursuivis pour leurs textes devant les tribunaux. Comment lire la censure dans l’espace de création ? Telle sera notre démarche.
Jeudi 5 décembre 2013 de 17h à 19h La Gaule mérovingienne : de Clovis à Charles Martel
Thierry Soulard, docteur de l’université de Paris-IV-Sorbonne, diplômé de
l’Ecole du Louvre.
(A l’occasion des futures grandes expositions sur Charlemagne à Aix
la Chapelle en 2014, une évocation de l’émergence de la dynastie carolingienne sous la monarchie franque).
De tous les royaumes germaniques fondés sur les décombres de l’Empire romain, celui des Francs est devenu le plus puissant et le plus
durable. La conversion de Clovis, acte fondateur, a assuré l’appui de
l’Eglise et des populations gallo-romaines. Mais les partages successifs du royaume mérovingien selon la coutume franque ont affaibli
progressivement les souverains. Les maires du palais, issus principalement d’une seule famille, ont exercé parallèlement un pouvoir de
plus en plus important qui va déboucher sur leur prise du pouvoir. Les
succès de Pépin de Herstal et Charles Martel, le père de Pépin le Bref,
jouent un rôle décisif en préparant le changement dynastique au profit
de leur propre lignage, celui des Carolingiens.
Lundi 9 décembre 2013 de 17h à 19h Malte
Alain Blondy, spécialiste du bassin méditerranéen et professeur à l’université
de Paris IV-Sorbonne.
Malte, qui est le plus petit des États de l’Union européenne, est assurément celui qui, de la préhistoire à nos jours, a la plus forte densité
de témoignages historiques. En effet, dès le IVe millénaire, les hommes
qui la peuplèrent lui donnèrent une civilisation d’une richesse inouïe
et sans égale qui en fit le pays le plus important pour le mégalithisme
néolithique. Avec l’avancée ottomane au début du XVIe siècle, Charles
Quint offrit l’archipel à un vieil ordre religieux de l’époque des croisades. En un peu moins de trois siècles, l’Ordre en fit un pays, le dotant
d’une assiette et d’un rôle économiques de premier plan en Méditerranée. Forteresse en mer, Malte devint aussi un conservatoire du Baroque
européen. Les plus grands peintres, tels Mattia Preti ou Caravage, les
architectes de renom, firent de ce rocher stérile une splendide illustration du bon goût aristocratique du XVIIIe siècle. Ce faisant, Malte
aiguisa les appétits des puissances qui se battirent alors pour dominer
l’archipel. La Révolution française fut fatale à l’Ordre, mais aussi à
la prépondérance française à Malte. Les traités de 1814 rattachèrent
définitivement l’île à Londres jusqu’en septembre 1964 lorsque, enfin,
après plus de 3000 ans de sujétion, l’île put devenir indépendante.
Mardi 10 décembre 2013 de 14h30 à 16h30 Arts et sociétés de Mélanésie
Jean-Christophe Huet, docteur en Géographie (spécialité Afrique) de
l’université Paris IV Sorbonne.
Mal connues et parfois mal aimées, les “îles noires” du Pacifique, qui
s’étendent de la Nouvelle-Guinée à la Nouvelle-Calédonie, recèlent de
véritables trésors artistiques. Sociétés d’initiation, rituels funéraires
et échanges de cadeaux cérémoniels ont servi de support au développement de ces arts dans le cadre d’une civilisation originale.
Jeudi 12 décembre 2013 de 17h à 19h *
La redécouverte archéologique de la Terre Sainte (IsraëlPalestine)
Michael Jasmin, docteur en archéologie Proche orientale.
Pendant de nombreux siècles, du IVe à la période moderne, l’Occident
a eu connaissance du Proche-Orient à partir des comptes-rendus des
pèlerins de retour de Terre Sainte. Puis au cours des XVIIIe et XIXe
siècles ce seront les voyageurs, avec les écrivains et les peintres, qui
renouvelleront et marqueront notre vision de cette région clé dans la
compréhension des origines de notre culture judéo-chrétienne. Ces
voyageurs seront remplacés tout au long du XIXe siècle et surtout au
XXe siècle, par les premiers scientifiques, et en particulier les archéologues, qui permettront de redécouvrir les grandes civilisations qui se
sont succédé pendant plus de 5000 ans, sur cette étroite terre. Cette
plongée dans l’histoire de l’apparition et du développement d’une discipline occidentale nouvelle : l’archéologie, permet de comprendre les
relations riches et complexes de cette science qui s’est retrouvée au
cœur des tensions et intérêts politiques, religieux et identitaires des
uns et des autres, et pour qui faire “des fouilles en Terre Sainte” ne
relevait pas que de motivations scientifiques.
Lundi 16 décembre 2013 de 17h à 19h n
Janvier 2014
Lundi 6 janvier 2014 de 17h à 19h Les Grecs et la Méditerranée
Pierre-Alain Mallet, diplômé d’histoire et de l’École du Louvre, conférencier national.
Aucun point du sol grec ne se trouve à plus de 90 km de la mer. Il
était fatal que ce peuple s’intéresse à la Méditerranée et ne cherche
dans son inscription dans cet espace maritime les ressources minières et agricoles que son sol lui refusait. En vagues successives, les
cités grecques fondèrent à travers comptoirs commerciaux et colonies de peuplement l’esquisse d’un empire maritime et finalement
d’un espace culturel, le monde hellénistique, qui allait modeler l’histoire de la Méditerranée.
Mardi 7 janvier 2014 de 14h30 à 16h30
L’art rupestre africain
Jean-Christophe Huet, docteur en géographie (spécialité Afrique) de l’université Paris IV Sorbonne.
Si de nombreuses publications ont fait connaître l’art rupestre saharien, l’Afrique Noire reste encore un vaste territoire largement méconnu par les préhistoriens. Pourtant de l’Ethiopie à l’Afrique du Sud, de la
Tanzanie à la Namibie, de nombreux sites de peintures et de gravures
révèlent un riche univers mythique, sujet de nombreuses hypothèses
et interrogations.
De Mausole d’Halicarnasse aux rois de Pergame, l’art au
service du pouvoir en Asie Mineure
Jeudi 9 janvier 2014 de 17h à 19h Geneviève Hoffmann, professeur d’histoire grecque à l’université d’Amiens.
Sur sa façade égéenne, l’Asie Mineure a toujours été une terre de
contacts culturels et artistiques entre Grecs et Perses. Le Mausolée,
considéré comme l’une des Sept Merveilles du monde antique, fut érigé
au IVe siècle avant notre ère pour Mausole qui régna sur la Carie. Les
artistes grecs les plus réputés contribuèrent à décorer ce monument
qui trouve son modèle dans l’architecture funéraire des Achéménides.
Libérée de la tutelle perse par Alexandre le Grand, l’Asie Mineure
favorisa la richesse de Pergame, capitale dynastique devenue un des
centres les plus prestigieux de l’art hellénistique grâce aux Attalides,
qui ont élaboré un programme iconographique à la mesure de l’influence qu’ils voulaient exercer sur le monde grec en faisant de leur
cité une nouvelle Athènes.
Richard Lebeau, docteur à l’université de Paris Sorbonne.
Durant des millions d’années, le vent et la pluie ont sculpté de fantastiques formations rocheuses, les fameuses cheminées de fées,
façonnant ainsi un paysage unique au monde et faisant de cette
terre un phare du christianisme antique. Dès le Ve siècle, de très
nombreuses communautés monastiques s’installent en Cappadoce.
Elles y creusent la roche pour construire leurs monastères et leurs
églises. Aujourd’hui, près d’un millier d’églises et de monastères
témoignent encore de la créativité de ce christianisme cappadocien.
De nos jours, 250 monuments chrétiens s’ornent de fresques et justifient de l’inscription de la Cappadoce au patrimoine mondial de
l’Unesco. Cette conférence rappellera les heurs et les malheurs des
chrétiens cappadociens.
Mardi 17 décembre 2013 de 14h30 à 16h30
Henri Matisse (à l’occasion de la rétrospective Matisse à Ferrare au printemps 2014)
Anne-Marie Oppici, conférencière nationale, diplômée de l’École du Louvre.
Matisse fut un des principaux précurseurs de l’art moderne, issu de
l’atelier de Gustave Moreau qui lui prédit qu’il révolutionnerait la
peinture. Il connut d’abord une évolution depuis l’impressionnisme,
mais les influences de Gauguin, Cézanne, Van Gogh et Signac le
conduisirent à la “Cage aux Fauves” en 1905. Durant sa carrière, il
privilégia la composition par la couleur et la forme, plus que par le
volume, délaissant la touche au profit des aplats. Sa thématique fut
essentiellement édénique à l’image de sa propre joie de vivre, expérimentant à la fin de sa vie la technique du découpage.
Jeudi 19 décembre 2013 de 17h à 19h Pépin le Bref et le triomphe d’une nouvelle dynastie
Thierry Soulard, docteur de l’université de Paris-IV-Sorbonne, diplômé de
l’Ecole du Louvre.
(A l’occasion des futures grandes expositions Charlemagne à Aix-laChapelle en 2014 pour les 1200 ans de sa mort, une évocation de l’établissement de la dynastie carolingienne par le père de Charlemagne.
Cette conférence sera suivie de trois autres conférences sur Charlemagne, début 2014 : “Charlemagne, le héros antique”, “Charlemagne,
père de l’Europe”, “Charlemagne, le rêve éphémère”).
Pépin le Bref, maire du palais en 741 avec son frère Carloman, se
révèle rapidement une personnalité exceptionnelle. Réformant le
royaume franc, il a aussi une vision politique et organise un véritable
coup d’état en 751. Soucieux d’asseoir légalement son pouvoir, il se fait
appuyer par le pape. La cérémonie du sacre, inspirée de la Bible, fait de
lui l’élu de Dieu, chargé de la mission de diriger le peuple chrétien. Son
œuvre politique, réformatrice, prépare l’avènement de Charlemagne et
le couronnement impérial.
Églises et monastères de Cappadoce
Lundi 13 janvier 2014 de 17h à 19h La fête d’Opet
Richard Lebeau, docteur à l’université de Paris Sorbonne.
La fête d’Opet est un des grands moments de la vie religieuse à Thèbes.
Elle célèbre à la fois la fécondité de la terre fertilisée par le limon, le
renouveau des forces vitales, et la naissance divine du roi. Avec l’arrivée de la crue, Amon quitte son sanctuaire de Karnak pour naviguer
jusqu’au temple de Louxor. Là, à l’époque de Ramsès II, pendant vingt
quatre jours, dans l’obscurité et le silence du sanctuaire, se dérouleront les épousailles d’Amon et de Mout (la mère, dans la mythologie égyptienne). Elles donneront naissance à l’enfant-roi. Cette union
assurera, renouvelée chaque année, la régénération du divin roi, une
manière de garantir la prospérité de l’Égypte. Décrire le déroulement
de cette fête essentielle permet de plonger au cœur de la pensée religieuse de l’ancienne Égypte.
Mardi 14 janvier 2014 de 14h30 à 16h30
Goya, l’inventeur de la modernité (présentation de l’exposition de la Pinacothèque)
Anne-Marie Oppici, conférencière nationale, diplômée de l’École du Louvre.
Francisco de Goya y Lucientes, bien qu’ayant vécu et travaillé essentiellement au XVIIe siècle, est un artiste résolument tourné vers le
XIXe siècle et la modernité. D’abord peintre talentueux et frivole, Goya
devient ensuite un témoin engagé des évènements de son époque : son
style et ses thèmes évoluent constamment au cours de sa vie. Pionnier
de l’art moderne, sa proximité avec le peuple en fait l’un des artistes
les plus populaires en Espagne. Peintre officiel de Charles III et de
Charles IV, son œuvre gravée et peinte est tantôt violente, dramatique tantôt raffinée. Ainsi que l’expliqua André Malraux, Goya, par
sa liberté de facture et l’influence qu’il exerça, est considéré comme
étant à “l’origine de la modernité”.
Jeudi 16 janvier 2014 de 17h à 19h *
Mardi 28 janvier 2014 de 14h30 à 16h30
Regards sur le Brésil, terre lointaine de l’art baroque
Les divinités dans les temples chinois
Bernard de Montgolfier, conservateur général honoraire du Patrimoine.
Dans cet immense pays prodigue en beautés de la nature s’est épanoui,
aux XVIIe et XVIIIe siècles, un art religieux d’ascendance portugaise
et d’une attachante personnalité. Nous en percevrons le spectacle en
trois lieux exemplaires : Salvador de Bahia, la première capitale; Rio
de Janeiro, dont le prodigieux site est l’écrin d’un précieux patrimoine
monumental ; enfin l’état de Minas Gerais, autour de la charmante
ville d’Ouro Preto, avec ses nombreuses églises au dessin mouvementé,
où est souvent intervenu le célèbre sculpteur Aleijadinho.
Michèle Zedde, diplômée de chinois à l’INALCO, libraire sinologue et conteuse.
Les premiers pas dans un temple chinois, bouddhiste ou taoïste,
peuvent surprendre le visiteur. Ce qu’il voit, est une succession de
cours encadrées par des bâtiments ou salles dont l’architecture ne
semble pas se distinguer, et qui de surcroît abritent une multitude de
divinités aux traits et postures qui les distinguent difficilement les
unes des autres. Or, ces divinités, sculptées ou peintes, sont identifiables grâce à de petits détails que repère immédiatement l’initié : un
objet précis tenu par la divinité, la présence d’un animal monture, la
symbolique d’un mudra, etc. Les histoires relatant les vies des saints,
souvent édifiantes, parfois cocasses, et bien sûr les pouvoirs surnaturels, justifient leur présence dans les temples. Cette conférence vous
propose de faire connaissance avec les principales divinités, parmi les
plus vénérées en Chine aujourd’hui, et vous donnera les bonnes clés
pour visiter les temples.
Lundi 20 janvier 2014 de 17h à 19h Châteaux, palais et jardins du Portugal
Bernard de Montgolfier, conservateur général honoraire du Patrimoine.
Si la forteresse de Silves témoigne du passé arabe, les fiers donjons de
la Reconquête se dressent à Leiria, Estremoz, Arraiolos, Beja… Manuélin et mauresque à la fois, le palais royal de Sintra abrite en son dédale
les plus anciens de ces “azulejos “aux brillantes couleurs qui donnent
tant de charme à l’art portugais. Nous les retrouverons, après l’intermède Renaissance de Vila Viçosa, dans le palais et les jardins baroques
du marquis da Fronteira, puis dans l’ensemble rococo de Queluz, un
petit Versailles aux portes de Lisbonne. Le château royal de la Pena, au
site spectaculaire, offre une vision romantique à souhait.
Mardi 21 janvier 2014 de 14h30 à 16h30 La dynastie Brueghel (présentation de l’exposition de la
Pinacothèque)
Jeudi 30 janvier 2014 de 17h à 19h
Palais, villas et jardins de Rome
Bernard de Montgolfier, conservateur général honoraire du Patrimoine.
Une promenade dans la Ville Éternelle nous permettra d’admirer
quelques-uns de ces palais “au front audacieux” que les grandes
familles proches de la Papauté - Farnèse, Colonna, Barberini, Pamphili, etc. - ont fait bâtir et décorer aux temps de la Renaissance et du
Baroque. Fresques, tableaux, sculptures, meubles et objets précieux y
composent un spectacle somptueux, qui se donne aussi dans le cadre
plus intime des villas : Médicis, Borghèse, Farnesina. Notre itinéraire
s’achèvera au merveilleux jardin de la villa d’Este à Tivoli.
Anne-Marie Oppici, conférencière nationale, diplômée de l’École du Louvre.
Pieter Brueghel l’Ancien, de formation anversoise, puisa ses sujets non
dans son imagination mais dans la vie de tous les jours. Il connut de
son vivant un grand succès ; ses scènes idéalisées de la vie quotidienne
ou les épisodes de la Bible étaient l’objet de nombreuses commandes.
Elles cachaient souvent une méditation sur la destinée humaine. Il
ne reste de lui que 45 tableaux. A sa mort, son fils aîné, Pieter le
Jeune, dit aussi d’Enfer en raison de certaines œuvres dans le genre
de celles de Bosch, était trop jeune pour avoir reçu son enseignement.
Néanmoins, installé à Anvers, il ouvrit un atelier dont l’essentiel de la
production consistait en la copie des œuvres de son père. Son second
fils, dit Jan de Velours, poursuivit la production familiale en peignant
des fleurs et des fruits.
Jeudi 23 janvier 2014 de 17h à 19h La civilisation nabatéenne, Pétra
Christine Darmagnac, diplômée d’histoire de l’art et de l’Ecole du Louvre,
conférencière nationale.
C’est à partir du VIe siècle avant notre ère que l’on commence à parler des Nabatéens. De ce peuple de caravaniers, on enviait sa grande
richesse, établie grâce au commerce de produits parmi les plus demandés de l’antiquité, avec un quasi monopole sur l’encens du Yémen et le
bitume de la mer Morte. Forts de leur puissance commerciale, ils ont
fondé un empire, qui s’est étendu de Damas, en Syrie, à Meidan Saleh,
au nord de l’Arabie, dont Pétra fut la première capitale. Au début du IIe
siècle, à la suite de la conquête romaine, le royaume cède la place de
la province nabatéenne.
Lundi 27 janvier 2014 de 17h à 19h
Normandie : les hauts-lieux de l’impressionnisme
Jacques-Sylvain Klein, commissaire général du 1er Festival Normandie Impressionniste, auteur de plusieurs ouvrages sur l’impressionnisme, dont “La
Normandie, berceau de l’impressionnisme” (Ouest-France, 1996) et “Lumières
normandes, les hauts-lieux de l’impressionnisme” (Point de Vues, 2013).
C’est en Normandie que l’impressionnisme a pris naissance, sous
l’impulsion des paysagistes anglais (Turner, Bonington…), hollandais
(Jongkind) et français (Corot, Delacroix, Millet, Courbet, Boudin…). Et
c’est en Normandie que tous les maîtres de l’impressionnisme (Monet,
Renoir, Pissarro, Degas, Sisley, Berthe Morisot…) et du post-impressionnisme (Seurat, Signac, Angrand, Bonnard, Dufy…) se sont donné
rendez-vous. Venez découvrir les auberges où ces artistes se réunissaient (la ferme Saint-Siméon à Honfleur, l’hôtel Baudy à Giverny...),
les sites et les monuments qui les ont inspirés (les falaises d’Etretat, les
plages de la Manche, les berges de la Seine, la cathédrale de Rouen...).
Villa Tivoli (Rome)
Cycles de conférences
Programme de novembre 2013 à janvier 2014
Intermèdes et Khéops, Institut d’Egyptologie de renommée internationale,
s’associent pour vous proposer des cycles d’approfondissement d’un thème,
lié aux différentes civilisations et cultures, à l’histoire et à l’art.
Ces conférences ont lieu à l’Institut supérieur d’Egyptologie Khéops
42-44 rue du Fer à Moulin - 75005 Paris
Par Thierry Soulard, docteur de l’université de Paris-IV-Sorbonne, diplômé de l’École du Louvre, conférencier national.
Cycle 1
Cycle 3
Histoire et civilisation byzantine : la fin d’un monde
La France au travers de ses rois : Louis XIV, de la gloire au crépuscule
Une approche de la France moderne au travers des souverains qui l’ont
façonnée
En 1204, la 4e croisade est détournée par les Vénitiens : les Latins,
attirés par la richesse exceptionnelle de Constantinople, la pillent et
établissent un empire latin en Orient, qui se maintient plus d’un demisiècle, ainsi que des royaumes vassaux. Les Byzantins constituent de
leur côté trois états indépendants. Après la reconquête de l’empire par
Michel Paléologue en 1261, une nouvelle dynastie grecque s’installe et
restaure l’Etat, la civilisation byzantine connaît alors une véritable renaissance. Mais elle ne peut résister à l’ultime assaut des Ottomans en
1453, et Constantinople devient la splendide capitale du nouvel état.
Le haut niveau de culture et d’érudition de la civilisation byzantine
lui assure un rayonnement exceptionnel qui survit partiellement dans
l’Empire ottoman et dont l’Occident recueille une part de l’héritage.
NB : Ce cycle constitue le 3e volet d’un cycle sur le monde byzantin.
Cycle de 5 conférences le mardi à 14h
26 novembre 2013,
3, 10, 17 décembre 2013
28 janvier 2014
Cycle 2
L’icône
Après les débuts de l’iconographie chrétienne, l’image revêt progressivement un caractère sacré, donnant naissance à des icônes qui constituent une fenêtre ouverte sur le monde divin. Les crises iconoclastes
des VIIIe et IXe siècles entraînent une réflexion théologique sur la
signification des images. Le caractère codifié de l’icône en sort renforcé (schémas de composition, systèmes de proportions, perspective
inversée, signification des couleurs, rôle de la lumière…). L’icône n’est
cependant pas un art figé, il ne cesse d’évoluer durant les mille ans de
l’empire byzantin, puis après 1453 dans la culture post byzantine où il
devient réceptif aux influences de l’Occident. Du monde grec, l’icône
a gagné, à partir du IXe siècle, le monde slave, converti à l’orthodoxie.
Elle y acquiert de nouveaux caractères, très divers selon les régions :
sens de l’expressivité, goût de la narration et du décor, lyrisme, recherche du mouvement… Elle donne naissance à des chefs-d’œuvre
comme la Trinité d’Andrei Roublev, l’icône la plus célèbre au monde.
Cycle de 5 conférences le mardi à 16h30
26 novembre 2013,
3, 10, 17 décembre 2013
28 janvier 2014
Les débuts du règne personnel de Louis XIV avaient été marqués
par de grandes réformes administratives et économiques, dont Colbert, après l’élimination de Fouquet, avait été un artisan efficace.
Par ailleurs, le patronage artistique du souverain se révèle un instrument de sa politique de glorification de la fonction monarchique.
La politique étrangère et les guerres, marquées initialement par des
succès qui agrandissent le territoire, pèsent d’un lourd poids sur le
royaume. Le roi très chrétien joue aussi un rôle essentiel dans les
affaires religieuses, par son gallicanisme autoritaire. La fin du règne
est assombrie par une série de deuils et une mauvaise conjoncture
économique. Aussi la Régence pour le jeune roi Louis XV fut-elle
accueillie avec soulagement.
NB : Ce cycle s’ inscrit en continuité de celui sur les débuts du règne de
Louis XIV.
Cycle de 5 conférences le vendredi à 10h30
29 novembre 2013
6, 13, 20 décembre 2013
31 janvier 2014
Cycle 4
Histoire des religions : la figure historique de Jésus
et les débuts du christianisme
Les études historiques récentes ont considérablement renouvelé
notre approche des origines du christianisme. Ainsi, une relecture
critique des textes et la prise en compte du contexte général du
Proche-Orient romain permettent de jeter un nouveau regard sur
la figure de Jésus, qui apparaît plus clairement dans sa dimension
historique, inscrite dans la société juive sous la domination romaine.
C’est dans ce contexte conflictuel et dans cette effervescence politico-religieuse qu’il convient d’inscrire la naissance du mouvement
chrétien. Le développement de ce paléo christianisme dans le monde
romain imprégné de culture hellénistique va faire évoluer progressivement ses caractéristiques et l’éloigner de ses racines juives. La
figure de Saint Paul est à cet égard déterminante, de même que le
rôle des Pères apostoliques, premiers Pères de l’Eglise dont les écrits
ont un rôle fondateur.
Cycle de 5 conférences le vendredi à 14h30
29 novembre 2013
6, 13, 20 décembre 2013
31 janvier 2014
I nformations pratiques
Conférences culturelles
Cycles de conférences
Où assister aux conférences ?
Où assister aux cycles de conférences ?
Toutes les conférences se déroulent à l’Espace Georges Bernanos,
4 rue du Havre, 75009 Paris.
M° Havre-Caumartin ou Saint-Lazare,
Bus 22, 32, 43, 53, 81, 95.
L’auditorium a une capacité de 155
personnes, la salle Péguy de 65 personnes.
Les cycles de conférences se déroulent à l’Institut supérieur d’égyptologie Khéops
42-44 rue du Fer à Moulin, 75005 Paris.
www.kheops-egyptologie.fr
tél : 01 44 24 87 90
M° Gobelins ou Censier-Daubenton
ligne 7, Bus ligne 27, 47, 67, 83, 89, 91.
La salle a une capacité de 50 personnes.
Tarifs
Le droit d’entrée des conférences
2013 et 2014 est de 11 E,
3 formules vous sont proposées :
• des tickets unitaires à 11 E
permettant d’assister à une conférence ;
• des tickets imprimables depuis notre site www.intermedes.com au tarif de 9 E ;
• un carnet de 10 tickets à 100 E permettant d’assister à 10 conférences.
Pour acheter vos tickets, il vous suffit :
• de compléter et d’envoyer le bon de commande ci-contre, accompagné de
votre règlement par chèque à Intermèdes - 60, rue La Boétie - 75008 Paris ;
• de payer en ligne et d’imprimer votre ticket depuis notre site,
www.intermedes.com, rubrique Conférences culturelles ;
• d’acheter les tickets directement à notre agence, 60, rue La Boétie - 75008
Paris, M° Miromesnil ou St-Philippe du Roule, Bus 28, 32, 52, 80, 83, 93.
Conditions de validité
• Validité permanente des tickets ;
• Un ticket donne droit à assister à une conférence ;
• Pas de réservation ni numéro de place possible. L’achat de billet
en ligne ne garantit pas une réservation de siège en salle.
Tarifs
Le droit d’entrée des conférences
2013 et 2014 est de 55 E
pour un cycle de 5 conférences.
Une carte d’abonnement vous sera remise,
ainsi qu’un billet gratuit pour assister à une conférence Intermèdes de
votre choix à l’espace Bernanos (voir le programme spécifique).
Pour vous inscrire à un ou plusieurs cycles, il vous suffit :
• de vous inscrire et de payer sur notre site internet
www.intermedes.com/conferences
• de compléter et d’envoyer le bon de commande ci-contre, accompagné de
votre règlement par chèque à Intermèdes - 60, rue La Boétie - 75008 Paris ;
• d’acheter la carte directement à notre agence,
Intermèdes - 60, rue La Boétie - 75008 Paris,
Métro Miromesnil ou Saint Philippe du Roule, Bus 28, 32, 52, 80, 83, 93.
Les inscriptions se font jusqu’à la date de début des cycles. Cependant, les
inscriptions sont closes dès que le nombre limite de places est atteint, il
est donc recommandé de s’inscrire le plus tôt possible.
Pour plus d’informations, vous pouvez contacter Intermèdes au 01 45 61 90 90
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Calendrier
Septembre 2013
Lundi 16 septembre 2013 de 17h à 19h Caravage et la peinture de la cruauté
Mardi 17 septembre 2013 de 14h30 à 16h30 Mustapha Kemal Atatürk, fondateur de la Turquie moderne
Jeudi 19 septembre 2013 de 17h à 19h * Budapest, ville d’eau, ville d’art
Lundi 23 septembre 2013 de 17h à 19h Verdi et l’unité de l’Italie
Mardi 24 septembre 2013 de 14h30 à 16h30 Les Jésuites : au service de Dieu, du pape ou des hommes ?
Jeudi 26 septembre 2013 de 17h à 19h Pékin et la cité interdite
Lundi 30 septembre 2013 de 17h à 19h Claude Monet, sa vie, son œuvre
Octobre 2013
Mardi 1er octobre 2013 de 14h30 à 16h30 William Turner
Jeudi 3 octobre 2013 de 17h à 19h Le printemps de la Renaissance : la sculpture et les arts à Florence de 1400 à 1460
(présentation de l’exposition du musée du Louvre)
Lundi 7 octobre 2013 de 17h à 19h Equateur - Galápagos
Mardi 8 octobre 2013 de 14h30 à 16h30 Elektra de Richard Strauss : la tragédie antique revisitée
Jeudi 10 octobre 2013 de 17h à 19h * Barcelone : tradition et modernité de l’art dans la capitale de la Catalogne
Lundi 14 octobre 2013 de 17h15 à 19h15 Désirs et volupté à l’époque victorienne (à l’occasion de l’exposition du musée Jacquemart-André)
Mardi 15 octobre 2013 de 14h30 à 16h30 Naples : l’art d’une capitale méditerranéenne
Jeudi 17 octobre 2013 de 17h à 19h L’esprit politique en Orient : entre clans et tribus, quelle forme choisir ?
La démocratie est-elle compatible avec l’Orient ?
Novembre 2013
Jeudi 7 novembre 2013 de 17h à 19h George Braque 1882 - 1963 (à l’occasion de l’exposition du Grand Palais)
Mardi 12 novembre 2013 de 14h30 à 16h30 Le Mariage, une longue histoire
Lundi 18 novembre 2013 de 17h à 19h Félix Vallotton 1865 - 1925 (à l’occasion de l’exposition du Grand Palais)
Mardi 19 novembre 2013 de 14h30 à 16h30 La Turquie ottomane 1299-1923
Jeudi 21 novembre 2013 de 17h à 19h * Massada ou l’étrange histoire de sacralisation d’un suicide collectif
Lundi 25 novembre 2013 de 17h à 19h La Renaissance et le rêve
Mardi 26 novembre 2013 de 14h30 à 16h30 La Hanse
Jeudi 28 novembre 2013 de 17h à 19h La fin de l’Empire romain, une question d’actualité ?
Décembre 2013
Janvier 2014
Lundi 6 janvier 2014 de 17h à 19h Mardi 7 janvier 2014 de 14h30 à 16h30
Jeudi 9 janvier 2014 de 17h à 19h Lundi 13 janvier 2014 de 17h à 19h Mardi 14 janvier 2014 de 14h30 à 16h30
Jeudi 16 janvier 2014 de 17h à 19h Lundi 20 janvier 2014 de 17h à 19h Mardi 21 janvier 2014 de 14h30 à 16h30
Jeudi 23 janvier 2014 de 17h à 19h Mardi 28 janvier 2014 de 14h30 à 16h30
Lundi 27 janvier 2014 de 17h à 19h Jeudi 30 janvier 2014 de 17h à 19h Les Grecs et la Méditerranée
L’art rupestre africain
Églises et monastères de Cappadoce
La fête d’Opet
Goya, l’inventeur de la modernité (présentation de l’exposition de la Pinacothèque)
Regards sur le Brésil, terre lointaine de l’art baroque
Châteaux, palais et jardins du Portugal
La dynastie Brueghel (présentation de l’exposition de la Pinacothèque)
La civilisation nabatéenne, Pétra
Normandie : les hauts-lieux de l’Impressionnisme
Les divinités dans les temples chinois
Palais, villas et jardins de Rome
60, rue La Boétie - 75008 Paris - tél. : 01 45 61 90 90 - fax : 01 45 61 90 09
E-mail : [email protected] - www.intermedes.com
Intermèdes - SAS au capital de 285651 euros - RCS Paris B390976249 - IM075100239
Lundi 2 décembre 2013 de 17h à 19h Picasso revisité
Mardi 3 décembre 2013 de 14h30 à 16h30 La censure dans l’art est-elle nécessaire ?
Jeudi 5 décembre 2013 de 17h à 19h La Gaule mérovingienne : de Clovis à Charles Martel
Lundi 9 décembre 2013 de 17h à 19h Malte
Mardi 10 décembre 2013 de 14h30 à 16h30 Arts et sociétés de Mélanésie
Jeudi 12 décembre 2013 de 17h à 19h * La redécouverte archéologique de la Terre Sainte (Israël-Palestine)
Lundi 16 décembre 2013 de 17h à 19h De Mausole d’Halicarnasse aux rois de Pergame, l’art au service du pouvoir en Asie Mineure
Mardi 17 décembre 2013 de 14h30 à 16h30 Henri Matisse (à l’occasion de la rétrospective Matisse à Ferrare au printemps 2014)
Jeudi 19 décembre 2013 de 17h à 19h Pépin le Bref et le triomphe d’une nouvelle dynastie
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