Document N°2 :
Orientations européennes : le verdissement de la politique agricole commune
4 avril 2011 (mis à jour le 19 mars 2014)
La PAC (politique agricole commune) met en œuvre des aides à l’agriculture dont les règles d’attribution
intègrent progressivement les enjeux environnementaux.
Le principe de la conditionnalité des aides
Depuis 2005, les agriculteurs ne perçoivent les aides européennes qu’à condition de respecter certaines règles
relatives à l’environnement, à la santé publique, à la santé des animaux et des végétaux, ainsi qu’au bien-être
des animaux.
Par exemple, le long des cours d’eau, des bandes de 5 mètres de large doivent être implantées de cultures non
traitées ; les haies, les étangs, les arbres isolés ou encore les bordures de champs (« éléments fixes du
paysage ») doivent également être maintenus pour préserver les équilibres de l’écosystème et la biodiversité.
Si un exploitant agricole ne respecte pas ces exigences, les paiements dont il bénéficie au titre de la politique
agricole commune (PAC) peuvent être réduits, voire supprimés. C’est ce qu’on nomme le principe de «
conditionnalité des aides ».
Le paiement vert
C’est la principale innovation des nouvelles dispositions de la PAC qui ont été adoptées pour 2014-2020.
Chaque exploitation recevra un paiement par hectare en contrepartie du respect de certaines pratiques
agricoles bénéfiques pour le climat et l’environnement, au-delà des normes de la conditionnalité. Ce
paiement correspond à 30 % de l’enveloppe du « premier pilier » de la PAC. Cette mesure est obligatoire et
le non-respect des critères de verdissement entraînera des sanctions pouvant aller au-delà du paiement
consacré au verdissement.
Ces critères portent sur le maintien des prairies permanentes, la diversification des cultures, et le maintien
d’une « surface d’intérêt écologique » (SIE) minimum sur une partie des terres cultivables, composée par
exemple de bordures de champs, haies, arbres, jachères, surfaces boisées, etc.
Les mesures agro-environnementales et climatiques
Les agriculteurs peuvent recevoir des aides financières supplémentaires pour la mise en place de mesures
spécifiques en faveur de l’environnement : maintien des prairies, réduction de l’usage des phytosanitaires,
préservation des habitats naturels… dans le cadre de ce qu’on appelle le "2ème pilier" de la PAC. Ces aides
sont souscrites sur la base du volontariat et font l’objet d’un contrat. Elles sont cofinancées par l’Union
Européenne et par les pouvoirs publics nationaux : État, collectivités territoriales, Agences de l’Eau…
Les programmes de développement rural régionaux 2014-2020
En lien avec la politique de décentralisation le choix de ces mesures et leurs conditions d’attribution sont
aujourd’hui définies dans chaque région, déclinant suivant les spécificités du territoire les éléments du cadre
national qui a été préalablement convenu entre l’État et les régions.
Les aides à l’agriculture biologique
Le mode de production biologique fait l’objet d’aides spécifiques dans le cadre du 2ème pilier de la PAC
pour différentes raisons : c’est une méthode de production respectueuse de l’environnement, contrôlée et
certifiée, et qui répond à une demande des consommateurs et des acteurs des territoires.
Les aides permettent d’accompagner la conversion des agriculteurs pendant la période où ils respectent le
cahier des charges sans pouvoir encore commercialiser leur production en bio (un délai de deux à trois ans
est nécessaire). Une fois la conversion achevée, une aide est accordée pour le maintien de l’exploitation en
production biologique, en compensation de moindres rendements, et d’une charge de travail plus importante.
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Politique-europeenne-et.html
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