Surveillance de la Qualité de l’Air en Ile-de-France CARACTERISATION DE LA QUALITE DE L’AIR AU SAN DE SENART MARS 2002 AIRPARIF Surveillance de la Qualité de l’Air en Ile-de-France CARACTERISATION DE LA QUALITE DE L’AIR AU SAN DE SENART ____________ MARS 2002 Etude réalisée par : AIRPARIF Surveillance de la Qualité de l’Air en Ile-de-France 7, rue Crillon 75004 PARIS – Tél. : 01.44.59.47.64 - Fax : 01.44.59.47.67 Service Etudes Chef du Service : Chris ROTH Chargé de Projets : Christophe BOURNEL-BOSSON Chargé d’études : Fabrice JOLY Pour : SAN de Sénart 100, rue de Paris – B.P. 6 77567 Lieusaint Cedex Tél. : 01.64.13.53.60 - Fax : 01.64.13.53.61 3615 AIRPARIF www.airparif.asso.fr ABREVIATIONS SAN : CTM : DDE : DRIRE : ADEME : Syndicat d’Agglomération Nouvelle Centre Technique Municipal Direction Départementale de l’Equipement Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie µg/m3 : m/s : TU : Microgramme de polluant par mètre cube d’air Mètre par seconde Temps Universel ( égal à l’heure légale moins 1 heure en hiver) NO : NO2 : NOx : Monoxyde d’azote Dioxyde d’azote Oxydes d’azote P98 H : P99,8 H : Percentile 98 horaire Percentile 99,8 horaire DEFINITIONS P98 H (percentile 98 horaire) : Valeur dépassée par 2% des niveaux horaires P99,8 H (percentile 99,8 horaire) : Valeur dépassée par 0,2% des niveaux horaires Sommaire 1. INTRODUCTION...........................................................................................................................................................1 2. DESCRIPTION GÉNÉRALE DU SECTEUR D’ÉTUDE ..................................................................................1 3. MISE EN ŒUVRE DE LA CAMPAGNE DE MESURE.................................................................................3 4. COMMENTAIRES MÉTÉOROLOGIQUES.........................................................................................................4 4.1. CONDITIONS MÉTÉOROLOGIQUES GÉNÉRALES ................................................................................................... 4 4.2. CONDITIONS MÉTÉOROLOGIQUES LORS DE LA PREMIÈRE SÉRIE DE MESURE.............................................. 5 4.3. CONDITIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE LA DEUXIÈME SÉRIE DE MESURE ...................................................... 5 5. COMMENTAIRES DES RÉSULTATS DE POLLUTION..............................................................................6 5.1. TUBES À DIFFUSION ................................................................................................................................................... 6 5.2 MESURES AUTOMATIQUES ........................................................................................................................................ 7 5.2.1. Dioxyde d’azote............................................................................................................................................7 5.2.2. Monoxyde d’azote.......................................................................................................................................9 5.3. SITUATION PAR RAPPORT AUX NORMES DE QUALITÉ DE L’ AIR ..................................................................... 10 5.3.1. Dioxyde d’azote..........................................................................................................................................10 5.3.2 Monoxyde d’azote .......................................................................................................................................12 6. INFLUENCE DU PARC D’ACTIVITÉS “PARISUD” SUR LA QUALITÉ DE L’AIR....................13 6.1. DIOXYDE D’ AZOTE ..................................................................................................................................................... 13 6.2. MONOXYDE D’ AZOTE ................................................................................................................................................ 14 7. CONCLUSIONS............................................................................................................................................................14 1. Introduction L’influence du transport routier en général et celle liées aux activités engendrées par l’implantation de plusieurs Parcs d’Activités sur son territoire représentent les préoccupations prépondérantes du SAN de Sénart quant à la qualité de l’air. Afin d’apporter des éléments d’information, le Service Environnement du SAN de Sénart a sollicité AIRPARIF pour la mise en œuvre d’une campagne de mesure de la qualité de l’air suivant un double objectif. Ainsi, l’objectif premier porte sur la qualification des niveaux moyens de la pollution atmosphérique sur l’ensemble des 10 communes constituant le SAN de Sénart. Cette problématique ayant déjà fait l’objet d’une précédente étude en 1996* , AIRPARIF a proposé de réaliser ce volet en ce basant notamment sur les spécificités de celle-ci. Le deuxième objectif porte sur l’étude de la qualité de l’air à proximité de l’un des Parcs d’Activités implantés sur le territoire du SAN de Sénart et notamment sur l’évaluation de son influence éventuelle sur l’environnement avoisinant. Le Service Environnement du SAN a choisi le Parc d’Activités “PARISUD”, un pole logistique important accueillant de nombreuses entreprises de transport routier et situé sur les communes de Combs-la-ville et de Lieusaint, comme l’objet du deuxième volet de l’étude. 2. Description générale du secteur d’étude Le SAN de Sénart est composé de 10 communes réparties sur deux départements de la région Ile-de-France (l’Essonne et la Seine-et-Marne). Son territoire, qui compte 93 069 habitants et couvre une superficie d’environ 120 km2 , s’étend sur 16 km du Nord au Sud et sur 13 km d’Est en Ouest. Les différentes communes composant le SAN de Sénart se situent à une distance comprise entre 27 et 40 kilomètres au Sud-Est du centre de Paris. Essonne Commune Seine-et-Marne Population (1) Commune Population Saint-Pierre-du-Perray 5 801 Combs-la-ville Tigery 1 257 Cesson 7 699 Lieusaint Moissy-Cramayel 6 365 14 298 Nandy Réau Savigny-le-Temple Vert-Saint-Denis (1) (1) 20 953 6 159 705 22 339 7 493 Source INSEE, PSDC, Recensement 1999 Les principales sources d’émissions de polluants atmosphériques du secteur d’étude sont essentiellement liées au trafic routier dont une partie est engendrée par les zones industrielles que représentent les Parcs d’Activités. En effet, le secteur d’étude constitue un carrefour doté d’un nombre important d’axes routiers et autoroutiers de premier ordre (cf. carte ci-après) qui engendrent un trafic élevé sur l’ensemble du territoire du SAN de Sénart. * Campagne de mesure de la qualité de l’air en agglomération nouvelle de Sénart, juin 1996, AIRPARIF. ______________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France mars 2002 Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart 1 En particulier 3 axes majeurs de circulation traversent le SAN de Sénart : la RN.104 (avec un maximum de 63500 véhicules par jour, DDE 91 - 2000), la RN.6 (avec un maximum de 44440 véhicules par jour, DDE 77 - 2000) et l’autoroute A.5b (avec un maximum de 38700 véhicules par jour, DDE 77 - 1999) La qualité et l’importance de ce réseau routier ont favorisé l’implantation de nombreux sites industriels sous la forme de Parcs d’Activités. Parmi ces sites, seule l’installation du centre d’essais de moteurs d’avions (SNECMA) sur la commune de Réau à l’extrémité Est du secteur d’étude est répertoriée comme une source fixe notable par la DRIRE* . Les effluents de cette installation contiennent principalement des oxydes d’azote et dans une moindre mesure du dioxyde de soufre. Cependant, les autres sites industriels pourraient, par leur présence, également représenter des sources indirectes d’émissions par le biais du transport routier accru, et notamment celui des poids lourds. Cette remarque est particulièrement pertinente en ce qui concerne les plates-formes logistiques qui représentent une partie importante de l’industrie associée aux Parcs d’Activités. Elle l’est moindre pour les autres entreprises qui sont également présentes sur le secteur, notamment celles du secteur aéronautique, agro-alimentaire et de haute technologie. * Récapitulatifs relatifs aux déclarations pour la taxe parafiscale sur la pollution atmosphérique pour les émissions 1998. ______________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France mars 2002 Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart 2 3. Mise en œuvre de la campagne de mesure Le choix des polluants à surveiller est fondé sur les principales sources d’émission identifiées sur le secteur de l’étude, à savoir essentiellement le transport routier comme c’est le cas pour toute l’Ile-de-France. Ce constat a conduit à la mesure des oxydes d’azote (NOx), plus particulièrement du monoxyde d’azote (NO) et du dioxyde d’azote (NO2 ) qui sont des indicateurs reconnus de la pollution liée au trafic. Suivant le double objectif de l’étude, deux parties distinctes peuvent être identifiées. La première partie de l’étude porte sur la mesure des niveaux moyens de dioxyde d’azote sur 18 sites, effectuée à l’aide de tubes à diffusion passive. C’est une méthode de prélèvement simple, peu encombrante et de faible coût, utilisée pour connaître le niveau moyen sur une période de plusieurs jours (généralement 2 semaines). Les résultats sont connus en différé après analyse en laboratoire* . Cette technique permet avec un nombre de sites de mesure adéquat d’évaluer la répartition des niveaux moyens des indicateurs de pollution sur un large secteur d’étude. L’ensemble des sites de prélèvement (cf. carte ci-dessous) a été installé dans un environnement respectant les critères de la classification nationale d’implantation d’un site de mesure de la qualité de l’air de fond** . Les niveaux mesurés sur ces sites, en n’étant pas directement influencés par des sources d’émission locale, sont représentatifs des niveaux de pollution de fond d’une zone géographique alentour de chaque site. Station de référence Montgeron Station automatique du CTM Sites de référence Sites de mesure par tube à diffusion Station de référence Melun Site automatique + tube à diffusion du CTM * Les tubes à diffusion ont été fournis et analysés par le laboratoire suisse PASSAM A.G, accrédité ISO 17025 Classification et critères d’implantation des stations de surveillance de la qualité de l’air – ADEME – décembre 1998 ** ______________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France mars 2002 Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart 3 La deuxième partie de l’étude a pour objectif de caractériser l’influence éventuelle du Parc d’Activités “PARISUD”. Ainsi, un site de mesure automatique a été installé à proximité de celuici, à savoir au premier étage des bureaux du Centre Technique Municipal (CTM), rue Louis et Auguste Lumière à Combs-la-Ville. Le site automatique, instrumenté par des analyseurs de monoxyde d’azote et de dioxyde d’azote fournissant une mesure en continu au pas de temps horaire, permet d’analyser finement le comportement temporel de la pollution atmosphérique et notamment l’influence du trafic sur la qualité de l’air. Ce site, également implanté en situation de fond, peut être considéré comme spatialement représentatif d’une zone géographique alentour. Les mesures par tubes à diffusion et par analyseur automatique se sont déroulées simultanément du 15 novembre au 13 décembre 2001 soit une période de 4 semaines. La campagne par tubes à diffusion a consisté en deux séries consécutives de 14 jours. Afin de positionner la qualité de l’air de l’ensemble du territoire du SAN de Sénart ainsi que celle à proximité du Parc d’Activités “PARISUD” aux regards des valeurs réglementaires en vigueur sur le territoire français, deux stations de mesure du réseau AIRPARIF (stations urbaine de Montgeron et périurbaine de Melun) ont été retenues comme référence, du fait de leur proximité au secteur d’étude. 4. Commentaires météorologiques Les commentaires suivants s’appuient sur les observations (vitesse et direction du vent, température au sol) de la station Météo France du parc Montsouris (station représentative des conditions météorologiques de l’agglomération parisienne), Paris XIVème. L’ensemble de ces paramètres météorologiques a permis de préciser les conditions de dispersion atmosphérique lors de la campagne de mesure. Les gradients de température permettent d’appréhender la stabilité verticale de l’atmosphère et de définir les inversions de température. Ces dernières sont déterminées par les mesures de températures des stations du parc Montsouris (au niveau du sol) et de la tour Eiffel (mesure effectuée à 300m d’altitude). 4.1. Conditions météorologiques générales Les températures relevées durant la campagne de mesure (température moyenne de 6.6°C) ont été conformes aux normales saisonnières (température moyenne enregistrée sur 30 ans pour les mois de novembre et décembre : 6.4°C Montsouris – Météo France). Globalement, les régimes de vent ont été partagés entre les situations de Sud-Ouest et de Nord-Est (Graphique 4.a). Les conditions météorologiques ont été souvent peu favorables à la dispersion des polluants et au brassage de l’air puisque plus d’un tiers des vents ont été faibles (vitesse de vent inférieure ou égale à 2m/s). La campagne de mesure a également été marquée par des inversions de température qui ont favorisé les phénomènes d’accumulation de la pollution atmosphérique. ______________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France mars 2002 Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart 4 Nord 12% Nord 12% 10% 10% 8% 8% 6% 6% 4% 4% 2% 2% Ouest 0% Est Sud Graphique 4.a Fréquence d’occurrence des secteurs de vent ___ Totalité de la campagne (15/11 au 13/12/01) Ouest 0% Est Sud Graphique 4.b Fréquence d’occurrence des secteurs de vent ____ Série 1 (15/11 au 29/11/01) ____ Série 2 (29/11 au 13/12/01) 4.2. Conditions météorologiques lors de la première série de mesure La première période de mesure réalisée du 15 novembre au 29 novembre 2001 (ligne rouge du graphique 4.b) a connu deux flux distincts : un de secteur d’Ouest à Sud-Ouest et un de NordEst à Est. Les vents faibles ont été observés pendant presque la moitié de la première série de mesure, ce qui a conduit à une stabilité de l’air et donc des conditions défavorables à la dispersion des polluants. En revanche, les conditions propices au brassage de l’air (vitesse de vent supérieure ou égale à 5m/s), n’ont été observés que pendant 9% de la campagne. Cette première série fut marquée par plusieurs inversions de température avec une amplitude maximale de 4,5°C le 29 novembre à 3 heures TU. 4.3. Conditions météorologiques de la deuxième série de mesure Les régimes de vent lors du 29 novembre au 13 décembre (ligne bleue du graphique 4.b) ont été globalement de secteurs similaires à ceux de la première série avec néanmoins de meilleures conditions de dispersions. En effet, la vitesse moyenne de vent a été de 3,3m/s lors de la deuxième série de mesure contre 2,8m/s pour la première. En particulier, la vitesse de vent a été supérieure à 2m/s pendant plus de 2 tiers de la deuxième série contre la moitié pour la première série. Les vents les plus dispersifs (vitesse de vent supérieur ou égal 5 m/s) ont été enregistrés pendant plus de 17% de la deuxième série. Trois jours ont été marqués par une inversion de température avec une amplitude maximale le 11 décembre de 4,6°C. ______________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France mars 2002 Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart 5 5. Commentaires des résultats de pollution Les illustrations photographiques des différents sites de mesure (tubes à diffusion et sites automatiques) implantés sur le SAN de Sénart et des stations de référence du réseau AIRPARIF sont présentées en annexe 1. 5.1. Tubes à diffusion Les résultats de mesure du NO2 par tubes à diffusion pour les deux séries sont présentés numériquement au tableau ci-dessous et sous forme cartographique en annexe 2. Concentration de NO2 en µg/m3 Sites Du 15/11/01 au 29/11/01 Du 29/11/01 au 13/12/01 Place Hottinguer – Combs-la-ville 42 40 Rue Marcet – Combs-la-ville 47 44 Rond point de l'écu – Combs-la-ville 60 56 CTM - Combs-la-ville (site automatique) 47 44 Rue J. Ferry – Lieusaint 48 40 SAN – Lieusaint 44 40 Rue E. Connault - Moissy-Cramayel 47 42 Place du marché Rotonde - Moissy-Cramayel ND* (Tube volé) 40 Mairie - Moissy-Cramayel 47 39 Av. Einstein - Moissy-Cramayel 51 40 Rue de Rougeau - Savigny-le-Temple 40 36 Av. des Routoires – Savigny-le-Temple 45 36 ND* (Tube volé) 34 Place de l'église - Savigny-le-Temple 40 38 GS Talabot - Savigny-le-Temple 39 34 Allée Lézine - Vert St Denis 36 32 Mairie – Cesson 40 36 Sal. Vilar - St-Pierre-du-Perray 44 40 Allée des ombrages – Tigery 40 38 Moyenne des niveaux de fond sur le SAN de Sénart 45 39 (station AIRPARIF) Montgeron – 2, rue de presbytère 51 44 42 36 Crèche Planta – Nandy rl (station AIRPARIF) Melun – 62, Av G de Gaulle *ND = donnée non disponible Tableau 5 Les résultats montrent une certaine homogénéité intra-série avec la majorité de sites relevant des niveaux qui sont à 10 % près du niveau moyen observé sur l’ensemble du secteur d’étude. Seul le site implanté au sein du Parc d’Activités “PARISUD” (au rond point de l’écu) présente des concentrations de dioxyde d’azote nettement plus fortes par rapport aux autres sites de mesure et cela lors des deux séries de mesure. Cela traduit vraisemblablement une spécificité locale de ce site qui peut se trouver (selon les régimes de vent) potentiellement influencé par la proximité du trafic routier de la Francilienne (RN.104) et par les activités du Parc “PARISUD”. Sinon, les concentrations sont majoritairement comprises entre 40 et 47µg/m3 lors de la première série et entre 36 et 44 µg/m3 lors de la seconde. ______________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France mars 2002 Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart 6 La première série présente des concentrations de dioxyde d’azote supérieures de 13% en moyenne par rapport à la seconde dû aux conditions météorologiques moins dispersives lors de la première série de mesure. La bonne couverture spatiale des résultats obtenus à l’aide de la méthode des tubes à diffusion permet de réaliser les cartes interpolées des niveaux moyens de NO2 sur l’ensemble du territoire du SAN de Sénart. L’interpolation a été fondée sur les techniques de la géostatistique en prenant en compte la corrélation spatiale du polluant. Cartes interpolées des niveaux moyens de dioxyde d’azote sur le SAN de Sénart Les deux séries de mesure, en présentant des concentrations de NO2 quelque peu supérieures vers le Nord du secteur de l’étude, font apparaître un léger gradient des niveaux de pollution selon l’axe Nord-Ouest Sud-Est. Etant donné que ces concentrations sont représentatives des niveaux induits par les émissions diffuses des oxydes d’azote du secteur d’étude conjugués à celles générées par l’ensemble de l’agglomération parisienne, ce gradient traduit l’influence de la répartition spatiale des émissions des oxydes d’azote à l’échelle régionale. En effet, les émissions des oxydes d’azote, plus dense au cœur de l’agglomération, diminuent au fur et à mesure que l’on s’en éloigne, tout en respectant la forme de la zone agglomérée, ce qui occasionne un gradient des émissions de pollution selon la logique de centre-périphérie. Ainsi le Nord du SAN de Sénart(plus proche de l’agglomération) présente des résultats légèrement plus élevés que ceux du centre et du Sud du territoire du SAN de Sénart. 5.2 Mesures automatiques 5.2.1. Dioxyde d’azote Le NO2 est un composé issu directement des moteurs thermiques dans la proportion de 10 à 15% des émissions globales d’oxydes d’azote (NO et NO2 ). Il est principalement le produit de l’oxydation du monoxyde d’azote (transformation du NO en NO2 ) par réaction avec d’autres oxydants de l’air, ce qui lui donne son caractère majoritairement « secondaire ». Ainsi la distribution des concentrations de fond de dioxyde d’azote est spatialement plus homogène que ______________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France mars 2002 Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart 7 les polluants primaires tel que le NO. Le tableau ci-dessous présente des éléments statistiques des niveaux horaires du dioxyde d’azote enregistrés sur la station provisoire situé au sein du CTM à Combs-la-ville et sur les stations de référence du réseau AIRPARIF entre le 15 novembre et le 13 décembre 2001 : Typologie de la station Centre Technique Municipal de Combs-la-ville Périurbaine Moyenne 41 36 44 P 98H 75 71 83 P 99,8H 106 82 108 Maximum horaire Date et heure TU 120 le 21/11/01 à 11h 86 le 23/11/01 à 18h 118 le 21/11/01 à 11h Maximum journalier Date 62 les 21/11/01 et 23/11/01 62 le 23/11/01 73 le 21/11/01 Taux de représentativité 96% 95% 100% (Résultats en µg/m3) Station AIRPARIF Melun Station AIRPARIF Montgeron Périurbaine Urbaine Toutes les statistiques globales (moyenne, P98H et P99,8H) des niveaux horaires de NO2 relevée au CTM sont bornées par celles de la station de Montgeron (limite supérieure) et celle de Melun (limite inférieure, station plus éloignée du centre de l’agglomération). Les maximums horaires et journaliers de NO2 ont été relevés pendant les journées du 21 novembre et du 23 novembre sur les 3 sites de mesure. Ces deux jours ont été caractérisés par des conditions météorologiques peu favorables à la dispersion des polluants. En particulier, le maximum horaire fut enregistré au CTM par vent faible lors d’un épisode bref d’inversions de température. Par conséquent, ce maximum ne traduit qu’un phénomène limité dans le temps. L’analyse du cycle journalier moyen relevé sur les trois sites lors de la campagne (cf. graphique ci-après) permet de mieux appréhender le comportement du site situé au CTM par rapport à celui des stations de référence. Concentrations de NO2 en µg/m3 CTM Melun Montgeron 60 50 40 30 20 10 0 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 Heures TU Cycle journalier moyen du dioxyde d’azote durant la campagne de mesure (15/11 au 13/12/01) ______________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France mars 2002 Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart 8 Le cycle journalier moyen, c’est-à-dire l’évolution de la concentration horaire (moyennée sur les 4 semaines de mesure) au cours de 24 heures, présente clairement les deux maxima liés aux heures de pointes de la circulation du matin et du soir. A l’échelle horaire, les concentrations moyennes enregistrées au CTM sont systématiquement bornées par celles des deux stations de référence du réseau AIRPARIF avec toutefois un comportement temporel légèrement décalé lors du pic de fin d’après-midi. 5.2.2. Monoxyde d’azote Le monoxyde d’azote se forme par combinaison de l’azote et de l’oxygène atmosphérique lors des combustions à hautes températures. Ce polluant est dit « primaire » car il est émis directement par une source. En Ile-de-France, le transport routier constitue pour 67% aux émissions totales de NOx (CITEPA 1994). Il établit donc un bon traceur de la pollution engendré par le trafic. Les concentrations de NO sont donc sensibles à l’importance du trafic mais également aux conditions météorologiques. Ainsi lors de situations défavorables à la dispersion, les concentrations de NO peuvent atteindre plusieurs centaines de microgrammes par mètre cube. Le tableau ci-après présente les éléments statistiques de niveaux horaires du monoxyde d’azote enregistrés sur la station provisoire du CTM de Combs-la-ville et les stations de référence entre le 15 novembre et le 13 décembre 2001 : Typologie de la station Centre Technique Municipal de Combs-la-ville Périurbaine Moyenne 26 22 30 P 98H 168 158 191 P 99,8H 419 336 412 Maximum horaire Date et heure TU 484 le 21/11/01 à 10h 368 le 21/11/01 à 8h 441 le 21/11/01 à 8h Maximum journalier Date 168 le 21/11/01 146 le 21/11/01 190 le 21/11/01 Taux de représentativité 96 % 95 % 100 % (Résultats en µg/m3) Station AIRPARIF Melun Station AIRPARIF Montgeron Périurbaine Urbaine Tout comme pour le dioxyde d’azote, les statistiques globales des niveaux horaires du site du CTM sont bornés par ceux de la station de Melun (limite basse) et ceux de Montgeron (limite haute). Les maximums horaire et journalier ont été relevés au 21 novembre sur les trois stations par conditions météorologiques peu favorable à la dispersion de la pollution atmosphérique. Ces maximums traduisent un phénomène ponctuel spécifique du 21 novembre. ______________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France mars 2002 Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart 9 CTM Melun Montgeron Concentrations de NO en µg/m3 70 60 50 40 30 20 10 0 00 02 04 06 08 10 12 14 16 18 20 22 Heures TU Cycle journalier moyen du monoxyde d’azote durant la campagne de mesure (15/11 au 13/12/01) Les concentrations moyennes horaires de NO présentent une allure bimodale au cours d’une journée, occasionnée principalement par l’évolution du trafic pendant les 24 heures. Toutefois des variations spatiales et temporelles des niveaux sont plus marquées pour le NO par rapport au NO2 du fait du caractère « primaire » du premier. Le site automatique implanté au sein du CTM à Combs-la-ville a décrit durant la campagne de mesure un comportement bien corrélé avec celui des stations de référence (cf. annexe3. à l’échelle horaire. Le caractère secondaire du NO2 est traduit par une distribution spatiale plus homogène est donc une meilleure corrélation entre le site du CTM et les stations de référence que celle obtenue pour le NO qui est plus influencé par les émissions locales du fait de son caractère primaire. Ainsi, en extrapolant la corrélation observée pendant la campagne à l’année entière, les stations de Melun et de Montgeron pourraient être considérées comme représentatives de la qualité de l’air de fond sur l’ensemble du territoire du SAN de Sénart. 5.3. Situation par rapport aux normes de qualité de l’air 5.3.1. Dioxyde d’azote Il existe pour le dioxyde d’azote plusieurs critères de qualité fixés au niveau national par le Décret n° 2002-213 du 15 février 2002* . Les valeurs limites pour la protection de la santé humaine sont définies au terme d’une année civile de mesure par analyseur automatique (chimiluminescence) par le calcul des percentiles 98 et 99,8 horaires. L’objectif de qualité est quant à lui établi par le calcul de la moyenne annuelle. Par conséquent, les mesures réalisées par tubes à diffusion lors des quatre semaines de mesure ne permettent pas de préciser directement si les 18 sites de mesure par tubes à diffusion sur l’ensemble du territoire du SAN de Sénart respectent les normes de qualité. * Décret relatif à la surveillance de la qualité de l’air et de ses effets sur la santé et sur l’environnement, aux objectifs de qualité de l’air, aux seuils d’alerte et aux valeurs limites. ______________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France mars 2002 Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart 10 Malgré cela, à l’aide des stations de référence du réseau AIRPARIF, où le dioxyde d’azote a également été mesuré par tube à diffusion lors de la campagne, il est possible d’établir un parallèle entre ces stations et les sites de mesure disposés sur le SAN de Sénart. Les différents sites étudiés peuvent faire l’objet d’une analogie puisqu’ils présentent une typologie similaire, étant tous implantés en situation de fond. La démarche se compose en quatre étapes : 1. Démontrer que la mesure par tubes à diffusion est cohérente avec celle par analyseur automatique ; 2. Situer le résultat de 18 sites instrumentés par tubes à diffusion par rapport aux résultats obtenus à l’aide des tubes à diffusion aux stations de référence ; 3. Situer les stations de référence par rapport aux normes de la qualité de l’air ; 4. Utiliser les résultats des étapes 2 et 3 pour situer les 18 sites instrumentés par tubes à diffusion par rapport aux normes de la qualité de l’air. Néanmoins, la limite d’une telle démarche repose sur le fait que la campagne de quatre semaines n’est pas représentative des conditions météorologiques relevées durant l’année civile. 1. Le tableau ci-dessous présente les concentrations en dioxyde d’azote relevées sur les stations de référence du réseau AIRPARIF et le site du CTM à l’aide de tubes à diffusion et d’analyseurs automatiques : Sites automatiques Melun (station AIRPARIF) Montgeron (station AIRPARIF) CTM Combs-la-ville Mesure par tube à diffusion - NO2 en µg/m3 Du 15/11 au Du 29/11 au 29/11/01 13/12/01 Mesure automatique - NO2 en µg/m3 Du 15/11 au Du 29/11 au 29/11/01 13/12/01 42 36 39 33 51 44 47 40 47 44 43 38 Malgré une légère surestimation (de l’ordre de 10 %) associée aux résultats des tubes, sur l’ensemble des trois sites et des deux séries de mesure, le résultat obtenu par tube à diffusion est cohérent avec celui obtenu à l’aide des analyseurs automatiques. 2. A l’exception du site situé au rond point de l’écu au sein du Parc d’Activité « PARISUD », tous les sites instrumentés par tubes à diffusion présentent des niveaux moyens inférieurs à celui de la station permanent du réseau AIRPARIF à Montgeron et ceci pour chacune des séries de mesure (cf. Tableau 5). Les niveaux moyens du site du rond point de l’écu sont respectivement supérieurs de 13 % et de 27 % de celui de Montgeron par les deux séries. 3. Le tableau ci-dessous indique les résultats des percentiles 98 et 99,8 horaires et la moyenne annuelle relevés lors de ces trois dernières années sur les stations de référence de Melun et de Montgeron : ______________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France mars 2002 Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart 11 (Résultats en µg/m3 ) stations de référence 1999 2000 2001 P98 H P99,8 H Moy. P98 H P99,8 H Annuelle Moy. P98 H P99,8 H Annuelle Moy. Annuelle Melun 73 92 30 70 98 28 67 83 28 Montgeron 82 109 33 80 103 31 76 94 32 Objectif de qualité pour l’année 2002 : Moyenne annuelle = 56 µg/m3 Valeurs limites pour la protection de la santé humaine en 2002 : P98 H = 200 µg/m3; P99,8 H = 280 µg/m3 L’objectif de qualité ainsi que les valeurs limites (sur les deux sites de référence) sont largement respectés lors des 3 dernières années. 4. La station de référence à Montgeron présente les niveaux supérieurs à ceux relevés sur tous les 18 sites implantés sur le territoire du SAN de Sénart, à l’exception du site du rond point de l’écu, et respecte les critères nationaux de qualité pour le dioxyde d’azote. Ce constat, ainsi que la proximité du site de Montgeron et son comportement semblable à celui du site du CTM à Comb-la-Ville conduis à souligner qu’à l’échelle de l’année, l’objectif de qualité et les valeurs limites seraient vraisemblablement respectés sur les différents points de mesure répartis sur le territoire du SAN de Sénart. De plus, le site implanté au rond point de l’écu au sein du Parc d’Activités “PARISUD” respecterait également l’objectif de qualité et les valeurs limites sachant que celui-ci a présenté des résultats supérieurs de 23% en moyenne par rapport aux résultats de Montgeron lors de la campagne. Outre l’objectif de qualité et les valeurs limites, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a établi une valeur recommandée de 200 µg/m3 en moyenne horaire. Lors de cette campagne de mesure aucun dépassement horaire en NO2 n’a été enregistré sur la station du CTM (Maximum horaire de 120 µg/m3 ). Il existe également une valeur limite pour la protection de la végétation déterminée par la moyenne annuelle des oxydes d’azote (NOx). Le tableau ci-dessous présente la moyenne annuelle des NOx relevés lors des trois dernières années sur les stations de référence de Melun et de Montgeron. (Résultats en µg/m3 ) stations de référence Melun Montgeron 1999 Moy. Annuelle NOx 45 52 2000 Moy. Annuelle NOx 43 49 2001 Moy. Annuelle NOx 44 51 Valeur limite pour la protection de la végétation = moyenne annuelle de 30µg/m3 de NOx La valeur limite lors des trois dernières années est dépassée sur les stations de référence. Ces stations étant représentatives de la qualité de l’air du SAN de Sénart nous pouvons en conclure que cette valeur limite serait également dépassée à Sénart. Notons qu’aucune station urbaine ou périurbaine du réseau francilien d’AIRPARIF ne respecte cette valeur limite. Seules les stations rurales régionales du réseau présentent une moyenne annuelle inférieure à la valeur limite. 5.3.2 Monoxyde d’azote Contrairement au dioxyde d’azote, il n’existe pas de norme sur la qualité de l’air pour le monoxyde d’azote. ______________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France mars 2002 Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart 12 6. Influence du Parc d’Activités “PARISUD” sur la qualité de l’air La comparaison des résultats horaires du site d’étude localisé au sein du CTM à Combs-la-ville avec ceux des stations automatiques du réseau AIRPARIF de Melun et de Montgeron, proches géographiquement du SAN de Sénart, pourrait permettre de déterminer si le comportement du site d’étude présente un caractère atypique et, en particulier, de quantifier une influence éventuelle du Parc d’Activités “PARISUD” sur le secteur avoisinant. Une analyse fine du comportement du site d’étude est réalisée à l’aide des rapports de concentration (calculés au pas de temps horaire) entre ce site et les deux stations de référence et ceci par secteur de vent. Ainsi, lorsque les concentrations d’oxydes d’azote sont semblables à la même heure sur les deux sites étudiés, le rapport est proche d’un. Un rapport de concentration élevé ou faible traduit par conséquent une hétérogénéité des résultats horaires entre les deux sites. Plus le rapport est éloigné de 1, plus l’hétérogénéité est marquée. De plus, un rapport éloigné de 1 mis en évidence simultanément par les deux stations du réseau AIRPARIF traduirait un comportement local et spécifique du site du CTM dû vraisemblablement à l’influence des émissions locales au vent du site. 6.1. Dioxyde d’azote Les graphiques ci-dessous présentent les rapports de concentration de NO2 suivant les secteurs de vent pour les deux sta tions de référence : CTM Combs-la-ville / Melun 360 360 315 315 Secteur de vent Secteur de vent CTMCombs-la-vile/Montgeron 270 225 180 135 90 45 270 225 180 135 90 45 0 0 0 1 2 Rapportdeconcentration 3 4 0 1 2 3 4 Rapport de concentration Les rapports de concentration entre le CTM et les stations de référence sont globalement compris en moyenne entre 0,5 et 1,5. Malgré la présence de quelques cas isolés de rapports élevés mis en évidence sur les deux stations de référence, principalement par vent de secteur Sud-Ouest à Ouest (225° à 270°), l’analyse des rapports de concentration ne permet pas de dégager une tendance significative. Cela, en démontrant une bonne homogénéité des niveaux de dioxyde d’azote pour tout secteur de vent, confirme que le site d’étude du CTM correspond bien à une situation de fond, c’est à dire un site qui n’est pas sous l’influence directe des sources locales de pollution. Ainsi, lors de la campagne de mesure, les niveaux de pollution relevés au site du CTM ne sont pas globalement supérieure lorsque celui-ci est sous le vent du Parc d’Activités “PARISUD” (secteurs de vent Sud à Sud Ouest compris entre 180 et 225°) que pour d’autres secteurs de vent. Toutefois les secteurs de vent compris entre 110 et 200° sont peu représentés (5,6% des ______________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France mars 2002 Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart 13 données) lors de la campagne, ce qui ne permet pas une analyse statistiquement significative du comportement du site pour ces secteurs de vents. 6.2. Monoxyde d’azote Les graphiques ci-dessous présentent les rapports de concentration de NO suivant les secteurs de vent pour les deux stations de référence : CTM Combs-la-ville / Melun 360 360 315 315 Secteur de vent Secteur de vent CTM Combs-la-ville / Montgeron 270 225 180 135 90 45 270 225 180 135 90 45 0 0 0 10 20 Rapport de concentration 30 0 5 10 15 20 25 30 Rapport de concentration Rappelons que le caractère primaire du NO entraîne des variations de concentration plus marquées dans l’espace (polluant spatialement moins homogène) et dans le temps (influence directe des émissions). Cela conduit à retrouver des rapports de concentration plus variable et donc plus élevés que ceux du dioxyde d’azote. Malgré ceci les comportements du rapport de concentration pour les deux polluants sont semblables quel que soit le secteur de vent. Ainsi les commentaires et conclusions fournies pour le NO2 s’appliquent également dans le cas du NO. Notons que les directions de vent comprises entre 45° (Nord-Est) et 90° (Est) n’ont engendré des rapports plus importants en NO (et également en NO2 ) que pour la station de Melun. Le fait de ne pas retrouver ce phénomène pour la station de Montgeron implique qu’il révèle un comportement locale non pas du site d’étude du CTM mais plutôt de la station de Melun. Les rapports de concentration NO et le NO2 entre le site du CTM et les stations de référence étant globalement homogènes pour tout secteur de vent, permet de conclure que l’influence du Parc d’Activités “PARISUD” sur la qualité de l’air du secteur avoisinant lors de la campagne n’a pas été significative. 7. Conclusions A la demande du SAN de Sénart, AIRPARIF a réalisé une campagne de mesure des oxydes d’azote afin de déterminer d’une part la répartition spatiale du NO2 et d’étudier d’autre part l’influence éventuelle du Parc d’Activités “PARISUD” sur la qualité de l’air du secteur avoisinant. La campagne de mesures, ayant eu lieu du 15 novembre au 13 décembre 2001, a permis d’obtenir la mesure des niveaux moyens de NO2 sur 18 sites de prélèvement sur l’ensemble du SAN de Sénart, à l’aide des tubes à diffusion passive, et des concentrations de NO et de NO2 au pas de temps horaire sur le site situé au sein du Centre Technique Municipal (CTM) à Combs-la-ville, à l’aide des analyseurs automatiques. ______________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France mars 2002 Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart 14 Les conditions météorologiques durant cette campagne furent propices à quelques situations d’accumulation de pollution lors d’inversions thermiques mais sans toutefois dépasser les seuils d’information et d’alerte en vigueur (respectivement 200 et 400 µg/m3 horaire de NO2 ) sur le secteur d’étude ni sur aucune station permanente du réseau francilien d’AIRPARIF. • Mesures du dioxyde d’azote par tubes à diffusion : Les résultats des deux séries consécutives de mesure démontrent une certaine homogénéité des concentrations sur l’ensemble du territoire du SAN de Sénart avec toutefois un léger gradient Nord-Sud dû à l’influence des émissions globales de l’agglomération parisienne. Plus on s’éloigne du cœur de l’agglomération plus les niveaux relevés tendent à diminuer, tout en respectant la forme de la zone agglomérée. Le site implanté au sein du Parc d’Activités “PARISUD” (Rond point de l’écu) et à proximité de la Francilienne (RN.104) a enregistré les plus fortes concentrations lors des deux séries de mesure. Ce site décrit vraisemblablement une situation locale définie par l’influence des activités essentiellement logistiques sur le Parc “PARISUD” conjuguée à celle du transport routier de la Francilienne. • Mesures automatiques : L’analyse des concentrations horaires permet de conclure que les activités du Parc “PARISUD” n’ont pas eu une influence significative sur la qualité de l’air du secteur avoisinant lors de la campagne. En effet, même sous le vent du Parc d’Activités, le site provisoire du CTM n’a pas présenté un comportement atypique par rapport aux autres secteurs de vent. De plus, le comportement du site provisoire du CTM fut lors de la campagne comparable à celui des stations fixes du réseau AIRPARIF de Montgeron et de Melun. Ainsi, le comportement de ces stations permanentes pourrait être considéré comme représentatif de la qualité de l’air de fond sur l’ensemble du territoire du SAN de Sénart. • Situation au regard des différentes normes : Les deux stations de référence du réseau AIRPARIF de Montgeron et de Melun respectent largement les critères nationaux qui concernent la moyenne annuelle et les percentiles 98H et 99,8H annuels critères. Sachant que ces stations sont représentatives de la qualité de l’air du SAN de Sénart, les différents points de mesure implantés sur le territoire du SAN de Sénart respecteraient vraisemblablement l’objectif de qualité et les valeurs limites pour la protection de la santé humaine fixés pour le NO2 . De plus, aucun dépassement horaire de la valeur recommandée par l’OMS (200 µg/m3 ) n’a été enregistré lors de cette campagne de mesure. La valeur limite pour la protection de la végétation (moyenne annuelle de 30µg/m3 en NOx) est, quant à elle, dépassée sur les deux stations de référence, comme pour toutes les stations permanentes urbaines et périurbaines du réseau AIRPARIF, et par conséquent vraisemblablement sur le territoire du SAN de Sénart. ______________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France mars 2002 Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart 15 ANNEXE 1 Illustrations photographiques - Place Hottinguer (Combs-la-ville) - - Rue B.Marcet (Combs-la-ville) - _______________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart mars 2002 - Rond-point de l’écu (Combs-la-ville) - - Rue Jules Ferry (Lieusaint) - _______________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart mars 2002 - Syndicat d’Agglomération Nouvelle de Sénart (Lieusaint) - - Rue E. Connault (Moissy-Cramayel) - _______________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart mars 2002 - Allée des ombrages (Tigery) - – Rotonde, place du marché (Moissy-Cramayel) - _______________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart mars 2002 – Square de la Mairie (Moissy-Cramayel) - – Avenue A. Einstein (Moissy-Cramayel) - _______________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart mars 2002 - Rue de Rougeau (Savigny-le-Temple) - - Avenue des Routoires (Savigny-le-Temple) - _______________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart mars 2002 - Crèche Etang du Planta (Nandy) - - Place de l’église (Savigny-le-Temple) - _______________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart mars 2002 - Groupe scolaire Talabot (Savigny-le-Temple) - - Allée Lézine Maison de l’enfance (Vert-Saint-Denis) - _______________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart mars 2002 - Square de la Mairie (Cesson) - - Salle J.Vilar (Saint-Pierre-du-Perray) - _______________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart mars 2002 - Centre Technique Municipal de Combs-la-ville (Tête de prélèvement du site automatique) _______________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart mars 2002 - Station permanente du réseau AIRPARIF de Montgeron - - Station permanente du réseau AIRPARIF de Melun - _______________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart mars 2002 ANNEXE 2 Illustrations cartographiques Cartographie des résultats de mesure (µg/m 3) par tubes à diffusion Série 1 (15 novembre au 29 novembre 2001) Série 2 (du 29 novembre au 13 décembre 2001) __________________________________________________________________________________________ AIRPARIF – Surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France Caractérisation de la qualité de l’air au SAN de Sénart mars 2002 ANNEXE 3 Graphiques : nuages de points site d’étude versus stations de référence Corrélation entre la station implantée au CTM et les stations de référence du réseau AIRPARIF Corrélation entre la station provisoire du CTM et la station de référence de Melun NO2 Corrélation entre la station provisoire du CTM et la station de référence de Montgeron NO2 120 Concentration Montgeron (µg/m3) Concentration Melun (µg/m3) 140 Concentrations de Melun > au CTM 100 80 60 40 Concentrations de Melun < au CTM 20 0 0 20 40 60 80 100 120 140 Concentrations de Montgeron > au CTM 120 100 80 60 Concentrations de Montgeron < au CTM 40 20 0 140 0 20 Concentration CTM (µg/m3) Concentration Montgeron (µg/m3) Concentration Melun (µg/m3) Concentrations de Melun > au CTM 400 300 Concentrations de Melun < au CTM 100 0 0 100 200 300 400 80 100 120 140 Corrélation entre la station provisoire du CTM et la station de référence de Montgeron NO 600 200 60 Concentration CTM (µg/m3) Corrélation entre la station provisoire du CTM et la station de référence de Melun NO 500 40 500 Concentration CTM (µg/m3) _______________________________________________________________ AIRPARIF - Surveillance de la qualité de l'air en Ile-de-France - mars 2002 Caractérisation de la qualité de l'air au SAN de Sénart 600 600 Concentrations de Montgeron > au CTM 500 400 300 200 Concentrations de Montgeron < au CTM 100 0 0 100 200 300 400 Concentration CTM (µg/m3) 500 600