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Remerciements
La mission tient à remercier les autorités politico-administratives, en l’occurrence son Excellence
Monsieur ALLAH-KOUADIO Rémi, Ministre de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du
Développement Durable, Messieurs GOUN Germain-François et FOZIE Tuo, respectivement
Préfets de Bondoukou et de Bouna, les représentants de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves
(OIPR), le lieutenant-colonel TONDOSSAMA Adama, Directeur Général et ses collaborateurs à
Abidjan, le lieutenant-colonel GONTO Gbassaha et toute son équipe à Bondoukou, les ONG
internationales partenaires, en l’occurrence, CASPARY Hans-Ulrich de la GIZ-PRODEMIR,
VERGNES Virginie de WCF, FANNY N’golo, Directeur Exécutif de la Fondation-PRCI, et TAHOU
Martine du CRE ainsi que tous les autres interlocuteurs rencontrés, pour leur disponibilité et leur
collaboration.
1. Résumé et recommandations
A l'invitation de l’État partie de Côte d'Ivoire, une mission de suivi réactif de l’état de
conservation
au
Parc national de la Comoé (PNC) a été réalisée du 19 au 26 janvier 2013. Les objectifs de la
mission étaient d’évaluer (i) l’état de conservation du PNC par rapport à la valeur universelle
exceptionnelle (VUE) du bien et (ii) l’état d’avancement de la mise en œuvre des mesures
correctives par rapport aux menaces identifiées en 2006. La mission était également chargée de
produire, en collaboration étroite avec l’État partie, une proposition d'état de conservation souhaité
pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril.
La déclaration de VUE du PNC a été adoptée de façon rétrospective lors de la 34è réunion du
Comité du patrimoine mondial en 2010. La mission confirme que la VUE du PNC a été fortement
dégradée, surtout depuis 2002. En particulier, les populations des espèces phares comme
l’éléphant, le chimpanzé et le lion ont été réduites de façon inquiétante. Les rapports des dernières
années semblent d'ailleurs indiquer que le lion aurait aujourd'hui disparu du bien. Néanmoins, les
données actuellement disponibles montrent que les populations actuelles des autres espèces
peuvent se reconstituer si les conditions appropriées sont réunies. La mission considère donc
que la VUE, bien que dégradée, est toujours présente et peut être récupérée.
Concernant la mise en œuvre des mesures correctives identifiées en 2006 et complétées en
2010, la mission a pu mener les observations suivantes :
– Établissement d'un système efficace de contrôle et de patrouilles pour l'ensemble du bien :
la mission note avec satisfaction les efforts entrepris par l’État partie pour la couverture de
l’ensemble du bien par les équipes de patrouille et l’encourage à poursuivre dans ce sens.
– Élaboration et lancement de la mise en œuvre d'un plan de gestion du bien : le document
final sera disponible à la fin du mois de mars 2013.
– Mise en place d'un plan de zonage révisé pour le bien : on note une volonté de l’État
partie à mettre en œuvre cette mesure mais aucun calendrier n’a été établi à cet effet.
– Mise en place des dispositions de gestion participative avec les communautés : la
mission constate un début de mise en œuvre de cette mesure, qui ne couvre pas
encore l'ensemble des villages riverains du PNC.
– Extension des activités de la structure de gestion pour englober l'ensemble du bien : la
mission a été informée de la restauration de l’autorité de l’État sur le bien à travers le
redéploiement du personnel à la direction de zone et dans les cinq secteurs du PNC, avec
un total de 79 agents permanents.
– Restauration de l’intégrité du bien : on observe une forte diminution des atteintes à
l'intégrité physique du bien, telles qu'empiètements agricoles, invasions de bétail
domestique et activités illégales d'orpaillage. La mission a par ailleurs pu constater
l’engagement très fort, aux côtés de l’OIPR, des autorités politico-administratives ainsi que