Le carnaval
dans tous ses états
Bientôt une douce odeur va envahir nos lieux
d’accueil, des visages étranges vont
apparaitre au détour de nos ruelles, il
semblerait que l’effervescence du carnaval
s’installe. A l’approche de ce temps attendu
dans l’univers magique des tous petits, il
apparaît intéressant de s’arrêter quelques
instants sur l’origine et le sens du Carnaval.
MAIS, C’EST QUAND AU JUSTE LE CARNAVAL ?
Il se déroule en hiver mais sa date est mobile puisqu'elle dépend de la date
de Pâques. Le carnaval commence le jour de l'Epiphanie ( jour des Rois), et se
termine le jour de mardi-gras veille du mercredi des cendres, point culminant du
Carnaval.
MAIS DE QUOI S’AGIT-IL AU JUSTE ?
Le carnaval, c’est une période de divertissement pendant laquelle l'ordre établi et la
distribution des rôles sont renversés. Le roi devient un humble habitant, le mendiant
est sacré roi du Carnaval, chacun se promène masqué ou grimé, et se cache
derrière son masque pour faire ce qui lui est interdit en temps normal.
QUELLE EST L’ORIGINE DU CARNAVAL ?
Les origines du Carnaval sont multiples et on trouve de nombreuses
fêtes pendant lesquelles l'ordre établi est renversé que ce soit dans
la culture babylonienne ou dans la culture grecque ou romaine. Ces
fêtes se déroulaient principalement à la fin de l'hiver pour célébrer le
retour du printemps, de la fécondité et le réveil de la nature.
Ainsi dans l’ancienne Babylone, durant 5 jours les rôles étaient
renversés entre les esclaves et leurs maîtres. Lors des Sacées un
condamné à mort devenait roi pendant 5 jours avant d'être exécuté.
Chez les dionysies qui honoraient le dieu grec Dionysos (dieu de la fécondité, du vin
et de la végétation), ces fêtes se déroulaient à la fin de l'hiver pour célébrer le retour
du printemps. Cette fête durait 5 jours et après un défilé à travers champs, les
cérémonies étaient consacrées au théâtre, aux mascarades et aux mimes du
mariage sacré de Dionysos et de son épouse.
Chez les Romains, Les Saturnales (fêtes célébrées à Rome pendant le solstice
d'hiver en l'honneur de Saturne dieu de l'agriculture et du temps), inversaient les
rôles entre les esclaves et les maîtres. Cette fête symbolisait l'égalité qui existait à
l'origine entre les hommes.
Durant le Moyen Age, l'Eglise condamna les manifestations carnavalesques héritées
des saturnales romaines, puis ne pouvant s'y opposer, elle les récupéra à travers la
fête des fous, l'enfant-évêque et enfin le Carnaval. Le Carnaval devient souvent une
lutte entre les forces infernales et le bien. A la campagne on fabrique souvent des
mannequins de paille qui finissent brûlés à la fin de la fête.
POURQUOI DES CRÊPES, DES BEIGNETS, DES
GAUFRES, … DURANT LE CARNAVAL ?
Les pâtisseries du Carnaval et du Mardi gras sont
sensiblement les mêmes que pour la Chandeleur.
Les crêpes seraient un souvenir des galettes que le pape
Gélase 1er offrait aux pèlerins venant en pèlerinage à
Rome au Vème siècle. Elles sont surtout des pâtisseries
faciles et économiques à faire dans toutes les familles.
Toutes les classes sociales pouvaient participer à la fête
du Carnaval et du Mardi gras. Les pâtisseries du
Carnaval permettaient de terminer les provisions ne
pouvant pas être consommées pendant le Carême.
Le Carême était en effet une période de nettoyage au
sens spirituel mais aussi matériel.
DES MASQUES POUR CARNAVAL
La principale fonction du masque a toujours été de préserver l'anonymat de celui qui
le porte. Bien avant de devenir un symbole du Carnaval, les masques ont été utilisés
lors de cérémonies rituelles et de représentations scéniques.
Dans l’Antiquité, les masques entraient dans le cadre
du culte dionysiaque et dans les cérémonies funèbres,
comme c’est encore le cas en Afrique pour représenter
un esprit ou un ancêtre.
Les masques occupent aussi une fonction importante
au théâtre. Dans le théâtre grec et romain, le masque
permettait non seulement de figurer différents
personnages, mais aussi d’amplifier la voix des acteurs.
Cet accessoire se retrouve sur tous les continents dans
le théâtre masqué balinais, la Commedia dell'arte ou le
nô japonais...
C’est à partir du Moyen Age que le masque a été utilisé comme déguisement. Un
temps délaissé au profit du maquillage, cet accessoire est réapparu sous la forme du
loup (venu d’Italie) sous le règne de François Ier. Sous Louis XIV, les artistes des
ballets dansant pour le Roi avaient le visage masqué d'un loup.
De nos jours, les masques du Carnaval peuvent aller du simple loup aux
constructions les plus élaborées, en papier mâché, en bois, peints, ornés de plumes
ou de joyaux...
Mais leur fonction est restée la même : dissimuler le visage des participants pour leur
permettre d’inverser les rôles et de transgresser les interdits. Tout un chacun a ainsi
la possibilité de sortir caché et de s’amuser en toute liberté.
Alors, bon carnaval à vous et amusez-vous !!!
Sébastien GIRARD,
Chargé de Missions et de Développement
Formation / Centre Ressource Petite Enfance et Handicap / Vie du Réseau
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