oct - AstroSurf

Club d’astronomie de Gueugnon
Tél : [phone]
N° 0 Octobre 1998
Madame, Mademoiselle ou Monsieur les passionnées du ciel, le club d’astronomie de Gueugnon est
heureux de vous présenter ce petit journal « Le curieux du ciel ».
Nous avons une passion commune, nous aimons apprendre et partager nos connaissances, par ce
journal, nous pourrons approfondir ces dernières par de la formation astronomique, lister les curiosités
célestes du moment et suggérer des observations, des idées d’animations, des projets...
Tout le monde peut participer à la réalisation de ce petit morceau de papier. « Le curieux du ciel » est
votre journal.
Cette idée a été piquée au Club de CIEL MONTBELIARD, club d’astro dont on faisait parti mon mari
et moi-même. Le bulletin interne de ce Club s’appelle La diaichotte astronome.
Ce numéro zéro vous présente ce que pourrait être notre morceau de papier, si quelqu’un a d’autres
idées elles seront les bienvenues, c’est à chacun et à tous de faire vivre « Le curieux du ciel ». Vos
suggestions, interrogations, articles..., ne feront qu’élargir le débat et les connaissances de tous.
Pour le nom de ce journal, si quelqu’un a une autre idée, pas de problème.
EN ASTRONOMIE LA CURIOSITE N’EST PAS UN DEFAUT AU CONTRAIRE !
A tous les Curieux du ciel, merci et à bientôt sous les étoiles.
Laurence Lyonne
MODALITES
Ce texte est tapé sur PC, dans un document Word 6.0, imprimé sur Laser.
Je me propose de servir de relais pour taper vos textes que vous pouvez me faire parvenir à l’adresse
suivante :
LYONNE Laurence
Les Lys
Rue de la paix
71130 Gueugnon
Les textes doivent me parvenir avant le 25 de chaque mois.
( Avant le 25 octobre pour le N°1 de novembre)
AMI(E) DU CIEL ET DE L’UNIVERS,
Tous à vos paires de jumelles (10 par 50) ou télescopes, à vos transats pour votre confort, à vos
vêtements chauds, boissons chaudes et petites douceurs pour passer une agréable soirée en compagnie
d’un cheval ailé nommé Pégase et pour contempler le spectacle des étoiles filantes.
PEGASUS
Cette constellation se trouve hors de la Voie Lactée. C’est une constellation d’automne. Elle forme un
grand carré. Ses étoiles brillantes se détachent nettement du ciel. Les deux plus brillantes donnent la
direction de la Polaire. Chercher d’abord Cassopiée, puis Androméde et vous trouverez alors Pégase.
Cette constellation représente un cheval ailé Pégase.
Possédions, le dieu de la mer, et Médusa, la plus belle femme du monde, consommèrent leur relation
dans le temple Athéna.
En colère, Athéna transforma les cheveux de Médusa en serpents et la rendit si laide que lorsqu’une
personne la voyait elle était aussitôt transformée en pierre.
Persée arriva quand même à tuer et à décapiter Médusa. Aussitôt Pégase et un guerrier sortirent de son
corps.
Voilà pour la petite histoire !
L’étoile supérieure gauche du carré de Pégase appartient à Andromède. C’est alphératz (l’épaule du
cheval) qui se trouve à 120 al (al = années lumière), elle est 160 fois plus éclatante que le soleil et a
une magnitude apparente de 2.1 (la magnitude apparente sert à préciser l’éclat des étoiles, elle est
fonction de la distance du corps observé, plus le chiffre est petit mieux on arrive à observer à l’oeil nu,
le soleil a une magnitude apparente de -27, Véga 0, l’étoile polaire 2).
En dessous, se trouve Algenib (l'aile du cheval), elle est distante de 470 al, avec une magnitude
avoisinante de 2.8, c'est une étoile variable (étoiles présentant des variations de leur éclat), ses
fluctuations de lumière, très faibles, suivent une période de 3 heures et 38 minutes.
A la droite d’alphératz se trouve Scheat, (la cuisse), elle est située à 210 al, c'est une variable
irrégulière qui ressemble à Bétalgeuse, changement de taille en plus d’une variation de lumière, avec
une magnitude apparente comprise entre 2.1 et 3.0, elle est 250 à 500 fois plus brillante que le soleil ;
En dessous, fermant le carré de Pégase, il y a Markab, (la selle), elle est 65 fois plus brillante que le
soleil, à 100 années-lumière(al) et a une magnitude apparente de 2.5.
Le carré de Pégase ne constitue qu’une partie de la constellation.
Le curieux du
ciel

Pégasus est sur le dos, ses antérieurs sont représentés par Matar et Sadalbari, Markab est à la base de
son cou, Enif représente le nez.
Pégasus est riche de beautés célestes :
ε
εε
ε Pégasi est un système triple, à respectivement 143" et 82" de l'étoile principale d'une magnitude de
2.1 se situent 2 compagnons de 8.4 et 11 de magnitudes, la distance de la terre est 520 al; l'étoile
principale est 4400 fois plus brillante que le soleil ;
1 Pégasi est une étoile double, magnitudes de 4.2 et 8.2, écart de 36", 190 al ;
M15 est un amas globulaire (groupement d'étoiles très concentrées) situé à 31000 al, magnitude 6.3,
les étoiles les plus brillantes ont une magnitude de 13 ;
NGC 7479 est une galaxie spirale, elle se situe à 3° au sud de α Pégasi, magnitude de 11.6 ;
OCTOBRE : LA SAISON DES PLUIES
Ca tombe ! Ca tombe!
Que de pluie, que de pluie en octobre !
Les pluies de météorites sont nombreuses ce mois ci.
Les météores ou étoiles filantes du mois d’octobre s’appellent Les Draconides car elles semblent toutes
provenir d’un même point de l’espace, dans la constellation du dragon, plus particulièrement dans la
tête du Dragon.
Les étoiles filantes de l’essaim des Draconides sont aussi appelées Les Giacobinides car elles résultent
de la désintégration de poussières originaires de la comète Giacobinides-Zinner. Celle-ci revient à
proximité du soleil tous les 6/7 ans. Cette année est annoncée comme exceptionnelle par les spécialistes
car notre planète devrait traverser l’orbite de Giacobini-Zinner 44 jours seulement après le passage de
la comète, il faut savoir qu’en octobre 1933 après avoir coupé l’orbite de cette comète 80 jours après
son passage, il y eut une formidable pluie de météorites (de 100 à 450 étoiles filantes par minute à une
vitesse moyenne de 23.1 km/s). La meilleure période pour contempler ce spectacle se situe entre le 08
et 15 octobre (le maxi de l’essaim est prévue le 10 au début et en fin de nuit).
Pour situer le Dragon : entre la Petite Ourse et la Grande Ourse s’étire la ligne sinueuse du Dragon. La
tête forme un petit triangle d’étoiles, elle se trouve au nord-ouest, à mi-hauteur entre l’horizon et le
zénith. L’observation peut se faire dans la soirée ( 21/23 heures TU)
Après Les Giacobinides, place à la pluie Des Orionides. Ces étoiles filantes semblent émaner de la
constellation d’Orion, elles sont observables à partir du 11 octobre jusqu’à la fin du mois, avec un
maximum prévu dans la nuit du 21 au 22 octobre. Cette pluie d’étoiles rapides (66.5 km/s), brillantes, a
pour origine la comète de Halley (observée pour la première fois en 240 av. J.C, qui revient tous les 76
ans dans le système solaire intérieur). La Terre coupe deux fois par an l’orbite de cet essaim de
poussières perdues par cette comète, en avril/mai avec Les Aquarides (dans le verseau) et en octobre
Les Orionides. Les Orionides seront trés jolies à voir cette année car elles se produiront en période de
Nouvelle lune, sur un fond de ciel bien noir. On peut espérer voir jusqu’à 50 étoiles filantes à l’heure.
Pour situer Orion : à l’est, au-dessus de l’horizon. L’observation doit se faire obligatoirement tard ou
tôt dans la nuit (2/3 heures TU)
Une comète est une grosse boule (4 à 100 km) de neige tassée très sale, lorsqu’elle s’approche du
Soleil, elle subit les effets du vent solaire, formé de particules de haute énergie, qui fait bouillonner sa
surface. Les jets de gaz arrachent des impuretés sous forme de poussières. A chaque seconde, 20 tonnes
de gaz et 10 tonnes de poussières sont projetées dans l’espace. La majorité de cette matière forme la
chevelure et la queue de la comète, mais une partie reste sur l’orbite. La trajectoire de la comète est
alors enveloppée d’une gaine de poussières, plus ou moins grosses. Quand la terre vient à croiser cette
gaine, le spectacle commence.
Pour bien observer ce phénomène, il faut se coucher par terre, ne pas dormir, et... préparer ses
voeux !