Entrenous Magazine interne de l’hôpital Delafontaine et de l’hôpital Casanova Décembre 2015 N°12 C mon job Du don à la greffe : une vraie chaîne de vie ! RENCONTRE Séverine Merand, un préventeur à l ’ hôpital DOSSIER Les 12h osons en parler ! Cérémonie des vœux 2016 Meilleurs voeux et dégustation de la galette 14 janvier 2016 à 13h dans la salle polyvalente Hôpital Delafontaine 13h – Les Voeux vous seront présentés par : Didier Paillard, Maire de Saint-Denis, Président du Conseil de Surveillance Yolande Di Natale, Directrice du Centre Hospitalier de Saint-Denis François Lhote, Président de la Commission Médicale d’Etablissement 13h30 – 14h30 Galettes des rois pour les personnels Entrenous Après les terribles attentats du vendredi 13 novembre, vous avez été des dizaines de médecins, chirurgiens, réanimateurs, urgentistes, cadres, infirmières, aidessoignantes, brancardiers et personnels médico-techniques à vous présenter spontanément à l’hôpital pour apporter votre soutien aux équipes médicales et paramédicales déjà sur place. Des agents de sécurité et des personnels administratifs ont également répondu présents. Je tiens à saluer avec beaucoup de fierté votre implication, votre mobilisation massive et votre professionnalisme qui ont permis, collectivement, de faire face à l’afflux de blessés en provenance du Stade de France dans la nuit du 13 au 14 novembre. Cette tragique nuit n’a fait que renforcer notre communauté hospitalière autour de valeurs fortes dont la première a été le sens du devoir de chacun d’entre nous et la solidarité. Votre mobilisation a été sans faille dans cette situation d’extrême urgence. Je vous remercie de la prise en charge optimale que vous avez apportée à l’ensemble des blessés qui sont arrivés aux urgences de l’hôpital Delafontaine. Vous avez encore une fois montré à quel point votre engagement pour le service public a permis de soigner tous les blessés sans perte de chance pour aucun d’entre eux. Il est évident que votre esprit d’équipe et votre compétence précieuse ont permis d’amoindrir le nombre de victimes à déplorer. Suite à ces évènements, nous nous sommes tous réunis le lundi 16 novembre pour rendre hommage aux nombreuses victimes des attentats. Cette minute de silence était la preuve d’une force collective contre la barbarie humaine. Je tiens ainsi de nouveau à vous exprimer toute ma reconnaissance à la fois professionnelle et personnelle car cette minute de silence était aussi un temps collectif pour nous retrouver ensemble autour d’une cause commune : soigner dans toutes les circonstances y compris les plus insupportables. Malgré cette violence sanglante, la vie doit continuer. J’espère que vous pourrez passer les fêtes de fin d’année auprès de vos proches et de ceux que vous aimez. Je vous souhaite de très bonnes fêtes de fin d’année. décembre 2015 | Entrenous [ 3] 5 mois 8 La présente charte d’engagement est une des réponses aux problèmes posés par l’épidémie de grippe hivernale au sein du Centre Hospitalier de Saint-Denis. Guide du temps de travail Selon les recommandations du calendrier vaccinal 2015, la vaccination antigrippale est recommandée chez les professionnels de santé et tout professionnel en contact régulier et prolongé avec des personnes à risque de grippe sévère. Dossier  14 Les taux de couverture vaccinale contre la grippe sont restés très bas au sein du CHSD ces dernières années (5 % en 2011, 9 % en 2012 selon les données du CLIN), avec d’importantes résistances à la vaccination chez les agents. Edition décembre 2015 La charte décrit succinctement le processus à engager pour que le Centre Hospitalier de Saint-Denis puisse améliorer significativement son taux de couverture vaccinale pour la grippe saisonnière. à C mon job - la Direction des Soins s’engage à mobiliser le personnel d’encadrement sur la campagne de vaccination antigrippale 2015-2016, par le biais des réunions inter cadres, mais aussi par le relais continu d’informations nécessaires au maintien de la dynamique du processus vaccinal, L O R D A P R Z R X Q D L K G L N S X C 36 Madame A. Taleb, directrice de la communication et de la clientèle Monsieur F. Berniac, directeur des affaires médicales u’atte ndez -v vo s? us q - le Service de Santé au Travail s’engage à mettre en œuvre un dispositif mobile de vaccination afin de promouvoir la vaccination dans les services, et de vacciner les agents volontaires, us q - dans le cadre du dispositif fixe de vaccination, les services suivants s’engagent à mener les actions de promotion de la vaccination au contact des agents par le biais d’un binôme médecin-IDE, et à vacciner les agents volontaires sur place : la Réanimation, la Néonatologie, les Urgences, la Médecine interne, la Neurologie, le pôle Gériatrie à Casanova et enfin le SST, -v ou vo s? s? T I L Y M F L L Z T J Ç U X Y A K D G G is vacciné Du don à la greffe :e suis vaccin Je su J vie ! é une vraie chaîne de ARTICLE 3 – ENGAGEMENT DES SERVICES - l’ensemble des services de l’hôpital s’engage à « disponibiliser » le temps nécessaire pour que les agents puissent accéder à la vaccination sur leurs horaires de travail, ou Madame Y. Di Natale, directrice générale u’atte ndez à Rencontre Séverine Merand, suis vacciné accipréventeur is vun u s né e à l’hôpital Je J - le SST s’engage à assurer la distribution ainsi que la traçabilité des vaccins tout au long de la campagne. -v ndez u’atte 41 u s? vo -v ou ou us q et vo et s? Monsieur N. Garceran, médecin du service de santé au travail s? 38 Monsieur F. Vaussy, directeur des ressources humaines Madame N. Memain, présidente du CLIN - la Direction de la Communication s’engage à mettre en œuvre une campagne de communication engageante visant à rappeler l’importance de la vaccination antigrippale, à lever les résistances au geste vaccinal, enfin à mobiliser l’ensemble des acteurs autour de cette problématique, - la Direction des Ressources humaines s’engage à délivrer une note de service destinée à informer tous les services sur le dispositif de vaccination. -v Z Q P N R E X X E G J O E A Y P suisRvaccQiné F D F B U R A R O E G W OJe G X B E SDu Z G N Ide... P I G Q X T X Y côté X T D Une D Tintégration Z R T Créussie N W G D M Z B S H 80 C nouveaux W P E Sembauchés C I L D! G Ç L P Z pour N U F C S M J P E R Z L E A I P O L Ç O V Ç A V N N A S T N U S B Q R Q L D D T C L T v oBu s P D S zI -v t t e nGd e C Q P D X T U V J E V Y R qIu ’ aR E A A M S D K N J R C I E Q F I L Ç T A Y A C S Q I N I S W U E Z N W M M H I B P E L I Q S C E U J C I I U E N X A N W T I T K W I M AJeux Z Q K M T E S B P E X Y O MLes S mots I S melés E T I D Q Q S R Q X B C T C E K A P L M I O X L O D F P E E N X S N G S H E R Ç L S Q T K C L O D Ç O P G O U D Ç K G Y A X H W A C A V E V R I J Ç Y O R U R W H T A H A Y G B U P H Monsieur B. Dorland, directeur des soins ARTICLE 2 – ENGAGEMENT INSTITUTIONNEL DES DIRECTIONS COMPETENTES La Direction Générale de l’établissement s’engage à améliorer la couverture vaccinale contre la grippe saisonnière 2015-2016, en appuyant l’action de ses Directions : et u’atte ndez et L T P C K A R H Q H L O G H J Y N J X D us q Toute l'actualité de ces derniers mois - d’aller ainsi vers une réduction des cas de grippe nosocomiale, potentiellement grave pour le patient et source d’absentéisme, de dysfonctionnement et donc d’un surcoût au sein des différents services de l’hôpital. et vo - de promouvoir l’intérêt de la vaccination sous l’angle individuel mais aussi collectif en milieu professionnel de soins, - la Direction des Affaires médicales s’engage à mobiliser la communauté médicale de l’établissement sur cette campagne de vaccination, les médecins étant en effet des acteurs précieux de promotion de la vaccination au sein des services, 34 La vaccination antigrippale 2015-2016 à Actualités - de renforcer l’accès au dispositif de vaccination, 20 is vacciné Je su Evénement  - d’améliorer le taux de couverture vaccinale contre la grippe saisonnière de l’ensemble des agents du CHSD, ou Objet de la charte ARTICLE I – OBJECTIFS La présente charte a pour objectifs : ou Les 12h osons en parler ! et X I O J V V P T N E L L H C H Ç G Z S C La vaccination antigrippale Le coin lecture  2015-2016, Articles parus dans la l’hôpital s’y engage ! presse ces derniers à L'images q u’ att e n d e z L'équipe du service Biomédical 42 Jeu Entrenous publication interne du Centre Hospitalier de Saint-Denis, 2 rue du Docteur Delafontaine, 93200 Saint-Denis. Directrice de la publication : Yolande Di Natale Conception-réalisation & photographies : Marc Boulenaz, Anissa Taleb Impression : service interne de reprographie du CHSD Tirage : 2000 exemplaires Dépôt légal :Entrenous – Décembre 2015. Les articles publiés dans le Entrenous ne peuvent être reproduits sans l’autorisation expresse de la rédaction. Directrice de la rédaction : Anissa Taleb Comité de rédaction : Patrick Sichère, Brigitte Reidon, Nathalie Mémain, Maria Ortega, Olga Safi, Alex Alma, Jean-Paul Queyssalier, Sylvie Thiais, Nicolas Garceran, Séverine Merand, Victor Terrine, Pierre Louis Nivose.. [4] Entrenous |décembre 2015 Rejoignez l’hôpital sur sa page Facebook : Hôpital Delafontaine (page officielle) Le coin lecture Le mot du CLUD : ayez le réflexe douleur ! « Listen the patient, he is telling you the diagnostic » (W. Osler) ou pourquoi une douleur résiste-t-elle aux traitements ? Précisons que nous parlons ici de résistance à un traitement bien conduit, une fois évidemment que les bilans cliniques et complémentaires ont écarté toute cause somatique. Résistance nous obligeant à nous poser la question du rôle de la douleur chez un patient sans pour autant parler de bénéfice secondaire, véritable jugement à l’emporte-pièce. Nous savons que certains patients peuvent devenir suicidaires à la disparition ou aux soulagements de leurs douleurs. D’autres vont résister aux traitements proposés car la douleur les protège pour des raisons qui leurs sont propres. Il peut s’agir d’une douleur- symptôme d’angoisse, d’un manque de reconnaissance, pour attirer l’attention comme mode relationnel où le corps exprime les maux à la place des mots, a contrario elle peut devenir un symptôme pour ne pas souffrir, véritable protection contre une souffrance bien plus intolérable, ou encore un symptôme qui permet de rester en lien avec l’être cher disparu. Parfois elle est l’expression d’une protection contre le vide psychique dans des situations qui relèvent de la psychiatrie. Et pourtant le patient va éviter la consultation chez ce spécialiste. La douleur qui résiste ne doit pas être vécue pour le médecin comme un échec thérapeutique mais comme une opportunité qui ouvre une issue à l’impasse dans laquelle se trouve le patient. La douleur du corps est devenue le mode d’expression de sa souffrance alors qu’il n’en a pas conscience. Alors faut-il recueillir cette plainte d’abord sans porter de jugement, l’écouter pour le mettre en confiance d’autant que son discours apporte beaucoup d’informations. Ainsi la douleur n’est-elle plus considérée comme un symptôme classique relevant de la pharmacologie, mais comme témoin d’une histoire personnelle, familiale évoluant dans un contexte sociétale et historique. La prise en charge d’ordre psychologique isolée n’est souvent pas la solution mais une solution ajoutée à celles qui permettent une approche corporelle non médicamenteuse pour accéder au psychisme comme la sophrologie, l’hypnose, la rééducation, l’activité physique régulière, le TENS, éventuellement en hospitalisation de courte durée. Une douleur qui prend un sens, n’est-elle pas mieux tolérée ? Patrick Sichère Président du Clud Référence bibliographique : Florence Tieberghien-Châtelain, pharmaco-résistance et douleur. A paraître dans la revue Douleurs (2-2016) Une salle de sport sur votre lieu de travail Remise en forme La salle de sport (ACS), accessible à tous, vous accueille tous les jours de la semaine (samedi et dimanche inclus) de 7h à 19h30. Elle vous propose un cours de gym abdos fessiers/step tous les mardis de 15h30 à 17h30 et les jeudis de 16h30 à 18h30. Un cours de zumba vous est également proposé le vendredi de 16h30 à 18h30. Divers matériels sont également à votre disposition, tels que des vélos, un tapis de course, des haltères et des appareils de musculation. A vos baskets, prêt, partez... Contact : Alex ALMA Numéro téléphone : 06.86.30.90.19 décembre 2015 | Entrenous [ 5] Le coin lecture Destination santé.com (juin 2015) «Le combat contre les excisions» [6] Entrenous |décembre 2015 02 03 attentats 1061.qxp_Mise en page 1 17/11/2015 18:26 Page2 2 Le JSD.com (novembre 2015) «Diabète» Le coin lecture N°1061 DU 18 AU 24 NOVEMBRE 2015 ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE 02 03 attentats 1061.qxp_Mise en page 1 17/11/2015 18:26 Page2 Lundi midi La minute Lundioù midi tout s’arrêt La minute où tout s’arrête 2 N°1061 DU 18 AU 24 NOVEMBRE 2015 ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE Hommage. Dans les lieux publics, les Dionysiens ont respecté le silence en mémoire des victimes des attentats du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis. Émotion. Elle était palpable à Paris 8, devant la mairie, comme à Delafontaine qui a reçu des blessés ou devant le siège de Plaine Commune, à deux pas des explosions au Stade de France. Hommage. Dans les lieux publics, les « bien vivre, de continuer à participerrenchérit à des événements festifs Dionysiens ont respecté le silence enmêmes mémoire Lyes : « Il ne faut pas ls ont les visages comme stade ». «ou Je suis là des victimes des attentats dujuvéniles 13 novembre parler deau djihadistes d’islaque les victimes pour manifester contre l’horreur. mistes. Ce sont des terroristes. des attentats. Ils sont des à Paris et à Saint-Denis. Nous sommes en France, le pays I « bien vivre, de continuer à participer à des événements festifs comme au stade ». « Je suis là pour manifester contre l’horreur. Nous sommes en France, le pays de la liberté, de l’égalité, de la fraternité et de la démocratie. Ils ne l’abattront pas !», s’exclame Marie-Carmen. Elle poursuit : « Notre pays est un creuset de cultures et c’est ça qui va sauver la France. des éq u ipe s » epas t co ns i d è re Il ne faut surtout s’enfermer qu’« l’obscurantisme.» au-delà de notre mode de dans vie,Un cespeu attaques ont frappé nos plus loin, les yeux enfants, sœurs, frères, rougis, il ynos a Magali quinos n’entend êtresassez vivants dignes et libres. De pas de messages de paix. vies ont été brisées par une «belles Je suis inquiète pour l’avenir. violence insupportable On ne doit pas sombrer».dans la I 36 Le JSD n° 1061 (du 18 au 24 novembre 2015) «Attentats du 13 novembre» ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE Vu et entendu Réactions Service des urgences « Nous avons reçu 2 blessés dignes des ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE d’un état de guerre » Yann MaMbert Didier Paillard, maire Yann MaMbert Lundi midi La minute où tout s’arrête À l’hôpital Delafontaine, où 16 blessés au Stade de France ont été transférés vendredi soir. La fou de l’hô Les v mines g Des cen nicipau sur le pa Les élus Didier P drapeau par un ru « les terr à des lieu sociale, et d’ouve pelle à la ni à la ha est midi talle ava du bour dant de ne boug Rien ne recueill insiste : Lundi besoin auxcet v pour Point. » Même son de cloche de la liberté, de l’égalité, de laafrapour Alice. « Un ami irakien été ternité de la démocratie. Ils ne l’un desetpremiers à m’appeler l’abattront pas !», s’exclame Mavengeance, on doit absolument pour prendre de mes nouvelles. » rie-Carmen. Elle poursuit : « No- organiser La foulelasur lediscuter, parvisdépaix, Camille refuse aussi tout amaltre pays estKu unKlux creuset dene cultures de l’hôtel deseule villemanière battre. C’est la game : « le Klan repréet c’est çales quichrétiens, va sauverl’État la France. d’éviter l’escalade. » Des propos sente pas islaqui », soupire Lyes, en 2e année Il ne faut paspas s’enfermer visages sont« tirés, les queLes rejoint Valérie. Nous demique ne surtout représente les mud’informatique. « En janvier, les dans l’obscurantisme.» Lyes renchérit : « Il nedes faut pas sulmans. minesredonner graves, l’instant ls ont les mêmes visages terroristes vons un senssolennel. à la vie » avaient visé symUn peu plus loin, les yeux parlerLà, de djihadistes ou d’islaDes centaines d’employés mujuvéniles que les victimes boles. collective. Il faut des policiers, ils voulaient faire un rougis, il y a Magali qui n’entend mais mistes. Ce de sont des»,terroristes. nicipaux et de Dionysiens sont des attentats. Ils sont des maximum surtout plus d’enseignants tués ajoute son Plaine Commune, pas assez de messages de paix. dans Point. » Même son desont cloche sur lenos parvis de plus l’hôtel ville. centaines à se recueillir camarade écoles, de de moyens Mouad. « Ce des à côté de l’Events « Je suis inquiète pour l’avenir. pour pour Alice. « Un ami irakienattaa été Les élus présents de devant la Maison de l’étu- Français l asont jeun e sse ! »autour Pa tr i ck pris au hasard, OnÉmotion ne doit pas sombrerdevant dans la Braouezec l’un des premiers à m’appeler Didier Paillard. Près lui de lui, un diant de l’université Paris qués est resté, aussi. dans des quartiers avec palpable vengeance, on doitLe absolument pour prendre mes nouvelles. français en berne cerné 8. Tous se disent que cela aurait beaucoup «drapeau C’est important que les gens se dede mixité », dit, la» Plaine Commune. siège de la 06 07 attentats 1061.qxp_Mise en page 1 17/11/2015 18:22 Page6 organiser la paix, discuter, dé- parlent, Camille refuse aussi tout amal- communauté par un ruban Pour le maire, pu être eux. « Les attaques au- gorge qu’ilsnoir. disent ce qu’ils ont nouée, Camille, en master d’agglomération battre. C’est la seule manière game : « le Ku KluxHabitant Klan ne repré« lesleterroristes ont porté atteinte raient pu toucher n’importe de sur cœur et dans les tripes. » géopolitique. à Paest à deux pas du café Events ded’éviter l’escalade. » Des propos sente pas chrétiens, l’État isla- vant à des lieux de diversité, de de mixité qui », soupire Lyes, en 2e année ris, Après de longues minutes paelle seles trouvait à Charonne lequel un kamikaze s’est quesauter rejoint Valérie.soir. « Nous représente pas les sociale, jeunesse, de tolérance d’informatique. « En janvier, les «mique roles, lede parvis de Plaine Comtrenteneminutes avant lesmuatfait vendredi « Ondevit vons ce redonner à la vie sulmans. » et d’ouverture auxàautres ». Il apterroristes avaient visé des sym- taques mune se vide peu peu. L’émo». Lundi, prendre le médans quartier,un onsens connaît les collective. Il faut des policiers, pelleest à latoujours solidaritélà. et«àIlne céder boles. Là, ils voulaient faire un tro pour venir à l’université a été tion y avait gens. L’une des serveuses de cette N°1061 DU 18 AU 24 NOVEMBRE 2015 N°1061 DU 18 AU 24 NOVEMBRE 2015 mais surtout plus d’enseignants ni à la haine ni aux amalgames. maximum de tués », ajoute son un Plaine Commune, deux de nos collègues au Bata-Il choisi de moment éprouvant. « Les brasserie a été blessée, elle a vu le dans nos écoles, plus de moyens clan. est midi quand le silence s’ins- manche camarade Mouad. « Ce sont des rames à côté de l’Events L’un est indemne, l’autre étaient bondées. On se dit kamikaze. Elle est terriblement pour la jeunesse ! » Patr ick blessée. talle avant brisé par le son Français pris au hasard, atta- qu’ils pourraient se faire exploser » Ild’être regarde alentour, le Dans choquée », témoigne Patrick Braouezec est lui aussi. du bourdon basilique. qués dans des quartiers avec pour Émotion palpable devant Braouezec, stade, la rue,de leslatravaux qui Pentense dissi tuer le plus possible.» leresté, p résident de « C’est Commune. important que les gens se tent dant de beaucoup de mixité », dit, la Plaine siègequ’en de la Plaine d’elongues ffa ce r minutes, l’ho rre urien r à Henri M AliceCommune. a « la nauséeLe» rien Autour de lui, parlent, qu’ils disent cesont qu’ilssouont l’Events. ne bouge, personne parle. teur de gorge nouée, Camille, en master ycommunauté d’agglomération « Ici, c’est notrene paysage pensant. L’étudiante en anles salariés en nombre sur le cœur dans les tripes. » quotidien… Rien ne perturbe cet instant de cache p de géopolitique. Habitant à Pa- glais est à deux pasfortement du café Events de- dés » ressent ce « clipar uneetmême douleur. Après de longues minutes de parecueillement. Didier Paillard ment sp ris, elle se trouvait à Charonne mat vantlouche, lequelde unpeur kamikaze ». « Pours’est noAprès l’hommage, des paroles roles, le parvis Plaine Cominsiste : « Les gens éprouvent le Saint-D « trente minutes avant les at- tre faitgénération, sauter vendredi « On vit se c’est soir. la première libèrent. « Icide c’est l’annexe, 02 03 attentats 1061.qxp_Mise en page 1 17/11/2015 18:26 Page2 L’hôpital mune se vide à peu. besoin de se rassembler, c’est France. J taques ». Lundi, prendre le mé- fois dansque ce quartier, on connaît les c’est l’on vit deux attentats là où on sepeu retrouve le L’émomidi », en première ligne Mariages quand même tion est toujours là. « Il y avait pour cette raison que nous avons sport pe tro pour venir à l’université a été dans gens.la L’une des serveuses de cette même année. Qu’on nous dit Jean-François en désignant Quatre mariages ont été deux de nos au Batachoisi de maintenir le marché di- lutter co un moment éprouvant. « Les dit brasserie été blessée, a vu le l’Events. célébrés en mairie samedi “resteza chez vous, elle ne sortez Uncollègues temps, puis :Plusieurs « Il Blouses blanches et visages associations, clan. L’un est indemne, l’autre manche. » rames étaient bondées. On se dit kamikaze. Elle est terriblement 14 novembre. Avant de se passer partis, personnalités ont DelafonCe n’est pas” », s’émeut-elle. « On est la faut continuer, juste continuer, sombres. À nous l’hôpital la bague aux doigts, lesqu’ils couples blessée. » Il regarde alentour, le leurs Dans la le foule compacte qui gion, n pourraient se faire exploser génération choquée », attentat témoigne Patrick aller adressé réactions. Nous », rajoute de l’avant… » Élodie aussi taine aussi temps s’est arrêté. et leurs invités ont dû montrer publions de largesprogressivement, extraits. stade, la rue, les travaux quien tense dissipe pour tuer le plus possible.» Braouezec, le p résident de game », Médecins, infirmiers, aides soipatte blanche aux agents de tent d’effacer l’horreur à gnants, Henri Marcos là. Le Plaine Commune. Autour de lui, police municipale. Dans leAlice a « la nausée N°1061» rien DU 18qu’en AU 24 NOVEMBRE 2015 que par a mb uest l a nci e rsdireco nt contexte, la musique àytue-tête l’Events. « Ici, c’est notre paysage convergé teur de l’Office des sports pensant. L’étudiante en anles salariés en nombre sont souDes centaines résiden par centaines versne le qui sortait des belles voitures quotidien… » cache pas sa peine. « Leaux mouveglais ressent fortement ce « clidés par une même douleur. d’employés munici« J’ai peu hall B « en hommage viclouées pour la cérémonie avait mentet sportif a été exemplaire mat louche, de peur ». « Pour noAprès l’hommage, des paroles quelque chose de hors-sol. times pour marquer notre soli-à pulation paux et de Dionysiens Une folie meurtrière s’estcomme abattue partout en Saint-Denis tre génération, c’est la première se libèrent. « Ici c’est l’annexe, L’hôpital Mach leur famille ». L’occasont sur le parvis vendredi darité soir suravec Paris et fermement Farid et l’autre explosion France. Je crois le tribune fois que l’on vit deux attentats c’est là où on se retrouve le midi », en l’hôtel première sion aussi Yolande Dique NaDes lieuxpour de fêtes Farid, gardien du stade annexe de de ligne ville. Saint-Denis. sport peut être une solution pour la même année. Qu’on nous dit Jean-François en désignant en contrebas du Stadedans de et de divertissement sont devenus, vendred tale, directrice générale de l’hôLes élus sont présents. lutter contre chez vous, ne sortez l’Events. Un temps, puis : « Il Blouses blanches et visages France, en est sûr. « Il ydit a eu“restez une en quelques minutes, desl’endoctrinement. lieux gné de s pital, qui était de garde vendredi explosion dont personne ne parle de douleurs, deuil, deun tristesse. Cede n’est pas problème pas” », s’émeut-elle. « On est la faut continuer, juste continuer, sombres. À l’hôpital DelafonLe drapeau français entend soir auest moment des faits,de derelireà 20 h 52/20 h 53. » Les trois Le bilan humain très lourd. gion, ne faisons pas d’amalgénération attentat », rajoute aller de l’avant… » Élodie aussi taine aussi le temps s’est arrêté. est en berne, cerné Au moinsmercier autres, par contre, il n’était plus pensé à les équipes médicales 129 personnes sont Delafontaine. équipes. Déjà, la première perparlerMédecins, d’« une situation difficile game », souligne-t-il. Un avis fin du m infirmiers, aidesdécédées. soi- et là pour les entendre. « J’ai mis À Saint-Denis, pardu un ruban noir. paramédicales mobilisées sonne blessée arrive. Elle est à la limite chaotique », mais Les personnels l’alarme à 21 h 16 et je suis parti à que partage Christine, 55 ans, gnants, ambulanciers 4ont personnes, dont les terroristes, les tribu pour assurer l’accueil aux urdans un état stable, mais son il garde aussi à l’esprit que cela vélo sur l’avenue Wilson », Des centaines ontle trouvérésidente la mort et lesde secours de l’hôpital dionysien lades cité Allende. les instru convergé par centaines vers gences de seize personnes explique-t-il. bilan clinique montre d’emaurait pu être bien pire. « Les 7 blessés en urgence d’employés munici«50 J’ai peuren de la divisionsurvenu de la po- premie hall B « en hommage aux dénombrent vicont accueilli seize Camille, à peine 20 ans.Ce L’étuest émue. « On besoin d’être en- etblessées l’attentat absolue blesséspar urgence blée des signes de sévérité. circonstances ont faitaque les exLe témoignage de Thierry pulation », dit-elle. times et Depuis pour marquer notre solipaux et de Dionysiens victimes des relative. m’associe à la peine (lire page 6). sera le casest de«beaucoup plosions survenues auvendredi, Stade de mettre à diante en colère »d’aucontre le semble. j’ai du Jeau Stade de France Thierry était devant la mairie et au deuil desMach-Oud, proches des lui, était dans les darité avec famille ». L’occasont surFrançois le parvis tres. « Il s’agissait essentielleFrance n’ont pasleur atteint leurs au Stade 44 ans, « président Hollande mal à rester seule », confie-t-elle. «EnTout le monde était là, est resamedi pour contrôlerexplosions les victimes. attaquantdu le Nord-Est tribunes Stade de France peur. Il y sion aussi pour Yolande Di Nament de blessures au thorax, objectifs. Un véritable carnage entrées. La veille, jourde du drame, qui elle, la stratéC’est autant cette solidarité venu, est resté. Cela fait vraiment delégitime, l’hôtelselon de ville. France, dont cinq parisien et les abords du Stade il travaillait dans l’enceinte du vendredi soir. Ila-t-elle était accompatale,la générale de l’hôaux jambes. » En tout, seize«L’EI vic- veut a été évité. »directrice de France,chaud les terroristes ont porté ciété qu gie de l’État islamique. que détermination à vivre qui au cœur, insisté. Les élus sont présents. dans un état grave. Stade de France. « On était en gné de son fils de 9 ans s’est : « On pital, qui était de vendredi times de l’attentat du Stade de atteinte àPetit des lieux de diversité, la et François Hollande s’expriment. « Ilgarde faut montrer à petit Saint-Denis ré-a loin de train d’intervenir à cause de la Leguerre, drapeau français deremixité sociale, de jeunesse, France orientées entendu lesadétonations. J’ai soir au moment des faits, de Une que organisation présence d’un drapeau non sur la m parleont deété guerre. Il n’avers rienlecomnous ne baissons pas les veillé et on repris la vie. Le de tolérance et d’ouverture aux agricole. À la esthospitalier en berne, cerné à la hauteur centre de Saint-Depensé àque unenous bombe mercier équipes médicales autorisé qu’il est interdit « J’étais de garde, j’ai pris « Il ne fa pris à l’échec de George Bush.» «Il bras », ditles Abdoulaye. Walidautres. ac- Aujourd’hui mieux ayons à faire, comme hier, d’introduire dans le Stade. Onservice a n i s, d o nun t c i ruban n q d a n s noir. un état mon à 18 heures, comme par fin doit du match, on acette attendu dans lecture et paramédicales mobilisées le terrorisme être combattu faut manifester pour la paix », quiesce : « Nous devons tous lutc’est de continuer solidarité entendu une premièred’habitude », se souvient le grave. « Nous avons eu la chance auxdeurlesimplacable, tribunes que donne pour assurer l’accueil manière sansl’on déflagration et toutes les équipes commu renchérit une autre étudiante. d’avoir ter contre toute forme de violence dont vous avez faitnous preuve ce Docteur Kouka, qui s’est reau niveau de l’établisserelâche. Aujourd’hui comme hier, les instructions. Encôtés, sortant, gences de seize des personnes; ont été appelées par radio. C’est la conne Les étudiants rencontrés notre pays démocratique week-end. »À ses le notre doctrouvé 13 novembre mentdans un nombre de lits suffic’est en étant ensemble, que nous séquelles alors que ça a pété uneCamille, deuxièmevendredi premier objectif était de nous cordent à peine 20 ans. L’étu- « Des est émue. « On a besoin d’être en- agir blessées par survenu évoquent aussi leur crainte et ne pasal’attentat entrer dans psy- plus teur François forts qu’eux. Lhote, président e nsecteur p re àm i è re l i g n e d u p l a n sants, ce qui nous permis de la serons fois. On a bloqué tout un psychologiques » mettre à l’abri. » Pourmédicale ce père de diante est « en colère » contre le d’une semble. Depuisde vendredi, j’ai du au Stade delaFrance (lire page 6). les Rejetons amalgames montée l’islamophochose. » Claire, elle, met de la commission l’intérieur du Stade, onblanc a confiné mis exceptionnellement travailler dans sérénité eten avant 44 « ilqui faut se salue battre«contre la président Hollande bie. mal«àCe rester seule »,voie confie-t-elle. « Tout le monde était envers là, est etrela hained’établissement, deans, l’autre alimente les gens à l’intérieur pour la auFrançois enéviter place centre hospitalier dans un les conditions Comme le souligne le docn’est pas la de ma re«meilleures devoir de mémoire les la comMaxim le repli surpeur. soi, leIlracisme, panique. » y et a des cassures dans la soqui légitime, selon elle, la stratéC’est cette venu, est resté. Cela fait vraiment Delafontaine. Cette nuit-là, il possibles », souligne le docteur teur Kouka, la gestion de solidarité cette ligion ! »,autant s’insurge un étudiant. victimes » et l’importance pétence le la professionnalisme lesde tentations radicales, ciété qu’il faut combler ». Non gie de l’État islamique. «L’EI veut que la détermination à vivre qui chaud au cœur, a-t-elle insisté. était en charge de la coordinaKouka. Fort de la mobilisation situation de crise a été particuHommage. Dans les lieux publics, les violence.des Soyons solidaires. Ça a tremblé à Franc-Moisin « bien vivre, de continuer à partiéqu ipe s » e t co ns i d è re loin deet là,fort, Patrick et Farid sont la guerre, et François Hollande lièrement « Il faut Petit à petit Saint-Denis rétion du service des urgences. de sesciper équipes et d’une organi- s’est éprouvante pourmontrer les Proclamons, haut notre Plusieurs familles de Francà des événements festifs qu’« au-delà de notre mode de Dionysiens ont respecté les’expriment. silence en mémoire Moisin ont senti leur bâtiment volonté vivre et notre d’ondes. laensemble même longueur parle de guerre. Il n’a rien com- personnels que nousdes neurgences, baissonsqui pas les et on ades repris la vie. Le desur « La soirée se déroulait normasationveillé à la hauteur événecomme au stade ». « Je suis là vie,aux cesvaleurs attaques ont frappé nos trembler au momentdes des attachement des attentats du lement. Nousde avions unBush.» flux de«Il bien ments, l’hôpital a pu gérer l’ac- à faire, qu’habitués aux trauma« Il ne faut pas tomber dans une pris àvictimes l’échec George bras »,13 dit novembre Abdoulaye. Walid acmieux que nous ayons pour manifester contre l’horreur. enfants, nos sœurs, nos frères, explosions, ce qui en dit long sur démocratiques de liberté, patients comme nous cueil et la de prise en charge des en tout genre, n’avaient Avenue lecture simpliste et séparer les Jules-Rime faut manifester pourenlaavons paix », tismes quiesce : « Nous devons tous lutc’est continuer cette solidarité Paris et à Saint-Denis. la force de l’impact. à d’égalité,êtres de fraternité. France,et libres. De Nous sommes en France, vivantsEndignes généralement ce moment-là.» personnes blessées. il le pays i s é t é ctoute o n f rforme o n t é sdeà violence de explosions dionysi communautés. Mais éradiquer renchérit uneàautre étudiante. j a m tera contre dont vous avez Mais fait preuve ce àfraSaint-Denis, jamais la barbarie de la liberté, de l’égalité, de la belles vies ont été brisées par une C ’ eLes s t aétudiants u x a l eElle ntou r s d e palpable 21 n’en pas moins quecôtés, cette le doctelles prises enpays charges. « Nous Appel de l’EFS ne gagne. la connerie c’est difficile », s’acrencontrés dans notre démocratique ; reste week-end. » À ses Émotion. était à Paris 8, devant et de la13démocratie. Ils ne violence insupportable ». L’Établissement français h e u re s q u eaussi t o u t leur a b a scrainte culé. soiréeternité du vendredi a créé, ici avons des dignes cordent-ils tous les deux. évoquent agirreçu et nequi pasblessés entrer dans la psyteur François Lhote, président du sang, dans un communiqué la mairie, comme à Delafontaine a reçu l’abattront pasprécédent, !», s’exclame Ma« Nous avons reçu une première comme ailleurs, un d’un état de guerre, avecdes des chose. » Claire, elle, met en avant de la commission médicale Benoît Lagarrigue, Devan daté du 15 novembre,d’une « salue montée de l’islamophoalerte de la ou régulation du Samu obligeant la direction envisa- : « Noblessures de guerre. Bien évirie-Carmen. Elleàpoursuit blessés devant le siège de Plaine Commune, La fouleLonguet, sur le parvis l’engagement, la solidarité bie. « Ce n’estapas la voiedes de ma re- demment, un « devoir deune mémoire envers les d’établissement, salue « la comMaxime Linda Maziz Event 93 qui nous annoncé évéger de sombres perspectives. dans ville ou un tre pays est un creuset de cultures et la mobilisation des à donneurs de l’hôtel de ville deux pas des explosions au Stade de France. ligion ! », s’insurge un étudiant. victimes » et l’importance de pétence et le professionnalisme et Aziz Oguz nements « D ans les semaines à venir, pays comme les nôtres, perqui se sont présentés sur les lieux au Stade de France, et c’est ça qui va sauver la France. Paris et Saint-Denis ont été de collecte le lendemain avec la communication d’un nous Il aurons à surtout nous préparer sonne n’est habitué à ce type ne faut pas s’enfermer Les visages sont tirés, les touchés vendredi soir par des attentats parisienspremier ». nombre de victimes. Et p o u rdans r é p ol’obscurantisme.» n d re a u m i e u x à d’interventions, qui: inévitableLyes renchérit « Il ne faut pas mines graves, l’instant solennel. de terribles attentats qui ont visé Il demande aux donneurs ls ont les mêmes visages puis, au fur et à mesure que les toutes les éventualités, prévient laissent des séquelles psyaveuglément qui venaient de différer leur don à la semaine Un peu plus loin, les yeux parler de djihadistes ou d’islaDesceux centaines d’employés mujuvéniles que les victimes ment i n f o r m a t i o n s n o u s p a r v eFrançois Lhote. Et notamment chologiques, avec la nécessité assister à nicipaux un spectacle, prochaine. Pour en savoir plus, rougis, il y a Magali qui n’entend mistes. Ce sont des terroristes. etun dematch Dionysiens sont des attentats. Ils sont des naient, leur nombre n’a cessé pour le déroulement dans de mettre en place un dispositif en particulier où donner de foot ou qui tout simplement pas assez de la messages Même son de cloche sur leàparvis de l’hôtel de ville. centaines son sang, dondusang.net, étaient attablés une terrasse d’augmenter. » à se recueillir de Point. quelques jours de COP 21 àde paix. soutien»post-traumatique. » « Je suis inquiète pour Alice. «Lhote, Un ami irakien a été rubrique Où donner. élus sont présents autour de devantle laplan Maison de l’étude café ouLes de restaurant. Aussitôt, d’urgence proximité immédiate dupour centrel’avenir. Le docteur président Face à une telle horreur et un tel On ne doit pas sombrer dans la des premiers à m’appeler Didier Paillard. Près de lui, un diantimpliquant de l’université Paris del’un est activé, notamhospitalier de Saint-Denis. » la commission médicale François Perrin bilan puisque l’on dénombre plus vengeance, on doitMaziz absolument pour prendre de mes nouvelles. » drapeau français en berne cerné que mTous e n t use n disent re n f o rc e mcela e n t aurait des d’établissement, n’hésite pas à Linda Annulé en raison 8. de 120 morts et 200 blessés organiser la paix, discuter,nous dé- ne pouvons Camille refuse aussi tout amalpar un qu’être rubanchoqués. noir. Pour le maire, pu être eux. « Les attaques audes événements tragiques, le spectacle du chanteur battre. C’est la seule manière game : « le Ku Klux Klan ne repré« les terroristes ont raient pu toucher n’importe Nous avons une pensée pour lesporté atteinte François Perrin prévu dans victimes, à lesdes blessés etde leur famille. de mixité d’éviter l’escalade. » Des propos sente pas les chrétiens, l’État islalieux diversité, qui », soupire Lyes, en 2e année la salle de la Ligne 13, s’est exprimons notre plus grande que rejoint Valérie. « NousNous demique ne représente pas les musociale, de jeunesse, de tolérance d’informatique. « En janvier, les en partie tenu. Hébergées solidarité à tous ceux qui ont été par des Dionysiens, quelques vons redonner un sens à latouchés. vie Nous sulmans. » et d’ouverture terroristes avaient visé des symLundi avons aussiaux autres ». Il appersonnes se sont retrouvées une pensée pourànos collègues et à ne céder collective. Il faut des policiers, pelle la solidarité boles. Là, ils voulaient faire un aux vi autour du chanteur éprouvant de Plaineni Commune quini aux amalgames. Il mais surtout plus d’enseignants à la haine de tués », ajoute son Plaine Commune, le besoin de partager maximum un peu centaines à se recueillir de l’étuÉmotion. Elle était palpable àdevant Parisla8,Maison devant diant de l’université Paris la mairie, comme à Delafontaine qui a reçu des 8. Tous se disent que cela aurait blessés ou devant le siègepu deêtre Plaine eux. « Commune, Les attaques auà deux pas des explosionsraient au Stade de France. pu toucher n’importe 26 Page3 de s é q u qu’« au vie, ces a enfants êtres viv belles vi violence I Patrick Braouezec, Plaine Commune La soirée qui basculedécembre 2015 | Entrenous ou la relativité de la pelouse [ 7] Actualités Une consultation collective d’anciens obèses Le 19 septembre dernier, les Drs Catheline et Cohen ont accueilli pas moins de 150 anciens obèses opérés à l’hôpital Delafontaine ces dernières années. Le Dr Bitout, dermatologue (CHSD) et le Dr Walkiewicz, chirurgien esthétique (Clinique des Princes, Boulogne-Billancourt) ont partagé leur expérience médicale avec les patients à travers une présentation sur la peau et l’obésité. Dans un deuxième temps, les équipes de chirurgiens, les diététiciennes, les psychologues ont échangé avec professionnalisme et pertinence avec les patientes dans le cadre d’une consultation collective. 22 septembre 19 septembre Prêts pour démarrer leurs carrières d’infirmiers ! L’IFSI du CHSD a remis le 22 septembre dernier aux 68 étudiants de la promotion 2012-2015, leurs diplômes d’état d’infirmier ainsi que leur grade de licence. C’est avec beaucoup de satisfaction et la « frilosité » de leurs débuts, que nos nouveaux infirmiers vont désormais commencer leur carrière. Ils étaient nombreux, à cette occasion, à être entourés de leur famille et amis. Les discours de félicitations se sont faits dans la bonne humeur… et aussi quelques larmes… Bravo à eux ! 1 octobre L’art thérapie au service des patients cancéreux Le 1er octobre dernier a eu lieu la journée porte ouverte des soins de supports en cancérologie. A cette occasion et pour la seconde fois, les intervenants ont pu présenter leur offre de soins en oncologie à un public intéressé par la diversité des soins proposés à nos patients. Ainsi, des éducateurs sportifs et des art-thérapeutes assurent une meilleure qualité de vie à nos malades. N’oublions pas que la prise en charge de la maladie passe aussi par le bien être du corps et le réconfort moral. [8] Entrenous |décembre 2015 Actualités La santé se déplace en bus 1 octobre L’hôpital Delafontaine a accueilli de nouveaux professionnels de santé récemment installés sur le territoire. Après une visite des différents centres de santé de la ville de Saint-Denis, les passagers du bus ont fait une halte à l’hôpital pour partager un moment convivial autour d’un repas et d’une présentation du centre hospitalier de Saint-Denis. Maison de la Santé 47, rue Jean Jaurès 93 200 Saint Denis Tel: 01 42 43 80 55 / Fax: 01 42 43 30 96 E.mail : [email protected] Web : www.maisondelasante Rencontrez les nouveaux professionnels de santé récemment installés à Saint-Denis Hôpital Delafontaine Hôpital Casanova Centres Municipaux de Santé 13 Clinique du Grand Stade PMI le mardi 06 octobre 2015 à 12h30 dans la salle polyvalente Déjeuner offert en présence de Yolande Di Natale, directrice du centre hospitalier de Saint-Denis. Centre Cardiologique du Nord octobre Octobre rose, l’hôpital s’engage ! Merci de bien vouloir confirmer votre présence au déjeuner à l’adresse suivante : [email protected] Le cancer du sein reste la première cause de mortalité chez la femme en France. Pourtant, le dépistage permet une prise en charge précoce de la maladie et augmente de façon considérable la survie des femmes. Parce que chaque parcours est différent, chaque traitement doit l’être aussi. Le 13 octobre dernier, le personnel de la maternité a tenu un stand d’information dans le hall d’accueil de l’hôpital afin de sensibiliser l’ensemble des femmes aux facteurs de risque et informer sur le dépistage gratuit des femmes âgées de 50 à 70 ans. Continuons à en parler autour de nous, c’est ainsi que le cancer du sein reculera ! La directrice du CHSD signe la charte entreprise-territoire C’est à l’occasion des Rencontres de Plaine Commune Promotion et de La Miel, le 15 octobre dernier à Saint-Denis, qu’a eu lieu la 22ème séance de signatures de la Charte entrepriseterritoire. Depuis 10 ans, ce dispositif propose aux organismes signataires, dont le centre hospitalier de Saint-Denis fait partie, de s’engager dans différents types d’actions en faveur du développement local. Parrainage de jeunes, recours à l’alternance, sous-traitance économique locale, présentation métiers, etc., sont autant d’exemples d’actions possibles sur lesquelles les organismes implantés sur le territoire peuvent agir. Lors de cette séance, le centre hospitalier de Saint-Denis faisait partie des 14 institutions à avoir renouvelé son engagement, et 5 nouveaux signataires ont rejoint le contingent des entreprises partenaires de la démarche, portant ainsi le nombre total de signataires à 123 sur le territoire. 16 octobre décembre 2015 | Entrenous [ 9] Actualités L’accompagnement des personnes âgées en photos… Dans le cadre de la semaine bleue dédiée aux personnes âgées, une exposition photographique est venue égayer la rue couverte de l’hôpital Casanova. Cette exposition réalisée par l’association Solidarité Photo Paris, dont le thème était de mettre en avant « des humains sans paysages », faisait un focus sur les moments d’accompagnement des bénévoles des Petits Frères des Pauvres et de l’équipe d’animation de l’hôpital Casanova auprès des personnes âgées de l’hôpital. 16 octobre L’hôpital au forum de l’emploi à Stains 20 octobre La 24ème édition des Rencontres Pour l’Emploi organisée par Plaine Commune et la Maison de l’Emploi en partenariat avec Pôle Emploi et l’association Plaine Commune Promotion s’est déroulée mardi 20 octobre au gymnase du SIVOM de Stains. Cette édition a rassemblé 1300 visiteurs, 38 entreprises, 10 organismes de formation et 9 partenaires de l’emploi et de la création d’activité. Le centre hospitalier de Saint-Denis était présent comme tous les ans auprès de grands groupes comme la RATP, la SNCF, Class’croute et bien d’autres. L’objectif de ces rencontres était à la fois de marquer une présence forte du CHSD sur le territoire par une visibilité auprès des partenaires de l’emploi mais également de récolter des CV afin de constituer une CVthèque pour l’hôpital. L’hôpital sera également présent aux prochaines rencontres qui se tiendront au printemps prochain à Villetaneuse. 21 Déclarez la naissance de votre enfant à l’hôpital, c’est désormais possible ! Le bureau des déclarations des naissances a été inauguré le 21 octobre 2015 en présence de Madame Fabienne Klein-Donati, Procureure de la République, de Madame Isabelle Ziwès, Vice Procureure et de Monsieur Didier Paillard, Maire de Saint-Denis. Ce fût l’occasion pour Yolande Di Natale, Ghada Hatem et François Lhote de remercier l’ensemble des équipes de la ville et de l’hôpital qui ont activement participé à la mise en place de ce bureau des déclarations des naissances. Désormais, la « ville » vient à la « santé » afin de faciliter les démarches administratives de nos mamans et familles en délivrant les documents juridiques liés à la naissance de leurs bébés directement à l’hôpital. C’est dans un esprit de vive collaboration qu’a eu lieu la signature d’une convention entre les deux parties. [10] Entrenous |décembre 2015 octobre Actualités 2 novembre Des nouveaux chez les internes ! Le 2 novembre dernier, les médecins des différents pôles de médecine ainsi qu’une partie de l’équipe de direction ont accueilli les nouveaux internes. De nombreux documents relatifs à l’établissement, une série de proto¬coles et autres brochures leur ont été distribués. Un accueil très réussi pour des nouveaux internes qui avaient hâte de commencer leur internat dès le lendemain matin ! Un partenariat entre le service des maladies infectieuses de l’hôpital et l’université Paris 13 3 novembre Les service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Delafontaine s’est associé à l’université Paris 13 de Villetaneuse et propose désormais (depuis novembre 2015) une consultation supplémentaire d’information et de dépistage des IST au sein de l’université afin de renforcer le dispositif déjà existant. Les partenariats privilégiés que le service de médecine préventive de l’université entretient avec le CIDAG de l’hôpital depuis plusieurs années portent ses fruits. L’engagement de tous les acteurs de santé dans la démarche de prévention primaire permet aujourd’hui d’offrir aux étudiants, selon leur besoin, toute une gamme de consultations en matière d’information et de dépistage des infections sexuellement transmissibles. Ainsi, l’Université fait bénéficier ses étudiants d’une qualité de service sanitaire qui articule information, éducation à la santé, dépistage et orientation vers les structures de soins. Le 3 novembre dernier, le service des maladies infectieuses est intervenu pour la première fois sur le campus de l’université ; ce qui a permis de dépister 26 étudiants et leur donner également des informations sur les IST car beaucoup sont ceux qui connaissent le VIH sans réellement connaitre les autres infections sexuellement transmissibles. Mobilisons-nous contre le diabète A l’occasion de la « journée mondiale du diabète », le CHSD a organisé un dépistage gratuit le 6 novembre dernier. Cette journée de prévention a permis d’informer et de sensibiliser le public aux facteurs de risques et aux comportements préventifs liés aux soins. Le service de diabétologie de l’hôpital a ainsi accueilli 310 visiteurs anonymes en leur offrant un parcours de santé qui proposait un test de glycémie et une mesure de l’indice de masse corporelle. Des diététiciennes se tenaient également à disposition aux fins de leur apporter des conseils alimentaires. Enfin, nos médecins ont proposé aux patients pour qui le test était positif de les revoir en consultation. 6 novembre décembre 2015 | Entrenous [ 11] Actualités 19 AVC : 4 heures pour agir ! A l’occasion de la journée mondiale de l’AVC, la filière de prise en charge de la pathologie a organisé une journée d’information au sein de l’hôpital. Cette journée a permis de sensibiliser l’ensemble des participants sur l’importance du temps de réaction pour agir après avoir remarqué les signes de l’AVC car chaque minute compte. Les symptômes sont assez perceptibles : un engourdissement d’un membre supérieur ou inférieur, une paralysie de la moitié du corps souvent accompagnée par un trouble du langage, des céphalées violentes et inhabituelles. Si vous remarquez un de ces symptômes chez vous ou un de vos proches, contactez le SAMU et notez l’heure de l’apparition des symptômes. Cela permettra d’éviter et/ou de diminuer les séquelles. novembre 1 décembre Stop au Sida La journée mondiale de lutte contre le SIDA s’est déroulée le 1er décembre dernier. A cette occasion, une campagne de sensibilisation a été menée dans l’hôpital par nos professionnels de santé, aux fins d’inciter nos visiteurs à se faire dépister gratuitement par un test rapide (TROD). Un questionnaire anonyme, sous forme de « quizz », a permis d’appréhender les connaissances de chacun sur cette maladie. Le but de cette journée est de rappeler que l’effort de prévention permettra d’enrayer et de faire reculer la propagation du VIH en assurant l’accès aux soins et aux services de prévention. Enfin, un certain nombre de documents ont été remis dans le but de faire savoir comment le VIH se transmet et de quelle manière l’infection peut être évitée. Tous ensemble contre le SIDA peut changer une vie ! Nous avons eu la tristesse d'apprendre les décès suivants.... Solange KLEISER (1941 - 2015) a débuté au Centre Hospitalier de Saint-Denis le 3 juin 1969 en tant que maître ouvrier au service de la lingerie. Elle nous a quittté le 19 novembre 2015. Dr Jean-Michel BEY (1954 - 2015) travaillait depuis le 15 octobre 1984 au Centre Hospitalier de Saint-Denis en tant que praticien attaché dans le service de dermatologie. Il nous a quitté le 25 septembre 2015. [12] Entrenous |décembre 2015 Actualités Prochainement, à ne pas manquer... Les évènements des mois à venir : 8 décembre : présentation de l’actualisation du 18 décembre : présentation de l’actualisation guide du temps de travail à l’hôpital Casanova du guide du temps de travail à l’hôpital Delafontaine à 13h (salle polyvalente) à 13h (rdc à côté de la direction) Guide du 6 janvier : lancement de l’opération pièces jaunes à l’hôpital Delafontaine temps de travail 14 janvier : cérémonie des vœux et dégustation de la galette à 13h dans la salle polyvalente Cérémonie des vœux 2016 et dégustation de la galette 19 et 20 janvier : dégustation de la galette dans les services de nuit 21 janvier : fête de bonne année pour les enfants hospitalisés en partenariat avec l’association CéKeDuBonheur Meilleurs voeux Edition décembre 2015 14 janvier 2016 à 13h dans la salle polyvalente Hôpital Delafontaine 13h – Les Voeux vous seront présentés par : Didier Paillard, Maire de Saint-Denis, Président du Conseil de Surveillance Yolande Di Natale, Directrice du Centre Hospitalier de Saint-Denis François Lhote, Président de la Commission Médicale d’Etablissement 13h30 – 14h30 Galettes des rois pour les personnels 27 janvier : journée porte ouverte de l’IFSI décembre 2015 | Entrenous [ 13] Dossier Les 12h osons en parler ! L’histoire des 12h au CHSD L’organisation de travail en 12h est présente depuis longtemps au centre hospitalier de Saint-Denis. - années 1986-1987 : le service de réanimation polyvalente fonctionne en 12h avec une alternance jour/ nuit - année 2000 : le service de réanimation néonatale s’organise en 12h de jour et de nuit ; puis en 2002, le service fonctionne en 12h avec une alternance jour/ nuit - décembre 2010 : l’Unité Cognitivo Comportementale (UCC) ouvre à l’hôpital Casanova. Les IDE de jour sont organisés en 12h - mars 2011 : l’Unité de Soins Palliatifs (USP) est organisée en 12h à l’ouverture de ses 10 lits - avril 2011 : une expérimentation des 12h est testée au sein du pôle de neurologie-MPR. Cette expérimentation a concerné les services de neurologie, soins de suite gériatriques et médecine physique et réadaptation. Cette expérimentation s’est faite en collaboration avec des personnels volontaires. Face à la satisfaction des agents, cette organisation a ainsi été mise en place de jour comme de nuit avec des personnels fixes de jour et de nuit ; les IDE de nuit étant commune au service de soins de suite gériatriques et médecine physique et réadaptation. Dans le cadre de cette expérimentation, une enquête sur l’ensemble des services en 12h a été réalisée et présentée aux instances et partenaires sociaux. Cette enquête, préparée et diligentée par la commission de soins, a permis d’interroger environ 80% des personnels travaillant en 12h - de jour et de nuit, aides soignants et infirmier(e)s - dans les différents services de l’hôpital. 91% d’entre eux se disent satisfaits du travail en 12h. - juin 2012 : les équipes de l’unité de court séjour gériatrique se réorganisent en 12h lors du passage de 10 à 21 lits - 15 octobre 2012 : l’unité d’aval des urgences (UAU) ouvre à l’hôpital Delafontaine avec une organisation en 12h - janvier 2014 : l’équipe de nuit des urgences pédiatriques passe en 12h ; l’équipe de jour étant déjà en 12h - novembre 2014 : l’unité 1 des suites de couches de la maternité expérimente l’organisation en 12h de jour et de nuit en même temps que la prise en charge globale mère/ enfant - septembre 2015 : le service de pneumo-infectiologie passe en 12h ainsi que l’équipe en charge des transports secondaires du SMUR [14] Entrenous |décembre 2015 Dossier Un accompagnement nécessaire de la direction, de l’encadrement et de la médecine du travail La direction du centre hospitalier de Saint-Denis tient à rappeler que le passage des services de soins en 12h s’est toujours fait sur la base du volontariat, l’objectif n’étant pas de généraliser les 12h. Le premier objectif de cette organisation est l’amélioration de la prise en charge des patients et la qualité des soins. La motivation et le souhait des équipes demeurent également un des motifs de mise en œuvre d’une organisation en 12h. La mise en place des 12h permet d’observer un impact positif sur la qualité de prise en charge des soins par les personnels et les modifications des organisations de travail dans le but de lisser les soins sur une journée de travail plus étendue. La continuité des soins est prise en charge sur l’ensemble de la journée par les mêmes intervenants ; ce qui représente une plus-value en terme de sécurité et de contrôle de l’état de santé et des soins du patient. La mise en place des 12h se fait en étroite collaboration avec le service de santé au travail afin de respecter les préconisations faites par ce dernier. Les facteurs de pénibilité du travail en 12h ont ainsi fait l’objet de prévention, notamment par l’aménagement des postes de travail. La plus grande fatigabilité des agents au travail fait également l’objet d’une surveillance accrue de la part de l’encadrement. Consciente que les journées en 12h sont plus fatigantes que des journées en 7h30, la direction s’engage à veiller à ce que les jours de repos des agents soient respectés. La mise en place d’une arrivée en décalé des personnels dans le service (arrivée d’un agent à 8h puis un autre à 9h) facilite les temps de transmission et évite tout débordement des temps de travail au-delà des 12h de sorte que les agents quittent leur travail à l’heure prévue au planning. Il est également nécessaire d’accompagner la mise en place des 12h par l’instauration de pauses prévues à l’avance au début de la journée de travail, notamment en formalisant davantage un vrai temps dédié à la pause repas tout en respectant la réglementation. Une étude a démontré que les postes de 8h avec une seule pause peuvent s’avérer plus accidentogènes que des postes de 12h entrecoupés de plusieurs pauses [1]. La direction du CHSD s’engage à intégrer de vraies pauses permettant le repos plusieurs fois au cours du poste, notamment pour les postes de nuit. La direction a toujours pris en considération dans l’organisation de travail des équipes de nuit la question de la vigilance en réorganisant les IDE de nuit (travail en binôme par exemple). Dans le cadre de notre politique des ressources humaines, une attention particulière est portée sur les agents en reclassement dont l’état de santé n’est pas ou n’est plus compatible avec la tenue d’horaire en 12h. De la même façon, l’organisation en 12h n’est pas imposée aux agents. Les agents peuvent faire la demande d’intégrer un horaire de travail mieux adapté en fonction de leur souhait. [1]. Folkard S, Tucker P, Shift work, safety and productivity. Occup Men (Land), 2003 ; 52(2) : 95-101. « Au CHSD, 17.6% des personnels travaillent en 12h » décembre 2015 | Entrenous [ 15] Dossier Les conditions de mise en place des 12h La mise en place des 12h dans un service repose sur une concertation systématique avec les équipes. Après une présentation du projet et du mode de roulement aux équipes, la direction recherche le plus large consensus auprès du personnel afin que la nouvelle organisation se mette en place de façon sereine. Dès le lancement des réflexions pour un passage en 12h dans un service, l’annonce est faite au CHSCT pour information. C’est ainsi que la direction des ressources humaines a défini les conditions de travail des personnels en 12h lors du CHSCT du 10 juillet 2015 : - une attention particulière est portée au risque de cumul d’emploi et au respect de son interdiction - un suivi étroit des agents travaillant en 12h, ciblés en fonction de leur âge et/ou de leur ancienneté dans les services en 12h, est mis en place avec le service de santé au travail afin de prévenir toute usure sur ce type d’horaire et anticiper les éventuels reclassements - la réglementation sur le temps de pause doit être respectée (deux temps de pause sur une amplitude de 12h) - les limites légales du temps de travail, en cas de remplacement exceptionnel sur des jours de repos, doivent être prises en compte Les 12h, seulement si c’est gagnant-gagnant ! Il convient de noter que cette organisation de travail en 12h possède de nombreux avantages tant sur le plan professionnel que personnel. Une meilleure prise en charge globale du patient et une meilleure continuité des soins sont le pivot central d’une telle organisation. Le soignant, plus autonome dans la répartition de sa charge de travail, prend davantage de temps avec le patient et les relations avec les familles sont plus détendues du fait de leur interlocuteur unique tout au long de la journée. Le travail en 12h permet d’améliorer la qualité et la sécurité des soins. Cette organisation permet au soignant de mieux respecter les horaires de prescription des antibiotiques et des anticoagulants. L’organisation de deux transmissions au lieu de trois diminue le risque d’oublis et de report de soins comme ceux que l’on peut constater avec deux équipes en journée. Lors de l’enquête sur les 12h réalisée à l’hôpital, 80% des personnes interrogées disent être satisfaites des temps de transmission. A l’hôpital, les agents en 12h sont globalement très satisfaits de cette organisation. Ils voient leurs jours de travail passer de 22 jours à 12 jours en moyenne par mois ; leur laissant ainsi plus de temps libre auprès de leur proche. Les agents décrivent d’ailleurs cette organisation en 12h comme propice à un « meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle ». En juin dernier, de nombreux agents ont écrit à la direction des ressources humaines afin de faire part de leur volonté de rester en 12h. Parmi ces courriers, certains sont également conscients d’une légère perte sur leur salaire due notamment au fait qu’ils perdent un dimanche travaillé par mois. Les IDE de nuit sont également concernés par cette perte de salaire (qui reste faible) car ils font un peu moins d’heure de nuit. Mais selon ces mêmes agents, les avantages sont plus bénéfiques : moins de jours de travail, moins de frais de garde des enfants, moins de transport pour se rendre au travail et moins de frais de transport pour ceux qui viennent en voiture. Une organisation de travail en 12h amène un réel bénéfice pour la prise en charge du patient. D’autre part, l’intérêt du personnel pour ce type d’organisation est manifeste ; 90% des personnels travaillant en 12h à l’hôpital ne souhaitent pas revenir en 7h30 ou en 10h. Malgré cela, les horaires en 12h peuvent ne pas convenir à certains agents. Ainsi, la direction reste ouverte sur la possibilité d’organiser une journée avec deux IDE en 12h le matin puis une IDE en 7h30 l’après-midi. Les organisations de travail doivent être réfléchies ensemble dans l’intérêt de chacun. Ainsi, pour les agents qui n’arriveraient pas à assumer le travail en 12h, la direction travaille activement en lien avec la médecine du travail et la psychologue du travail pour proposer des solutions à ces agents. [16] Entrenous |décembre 2015 Dossier Pas de conséquence sur le taux d’absentéisme et de turn-over La direction des ressources humaines a présenté le résultat de l’étude qu’elle a mené auprès des services en 12h sur l’absentéisme et le turn-over lors du CHSCT du 24 septembre 2015. Cette étude met en évidence plusieurs points : - le taux d’absentéisme est significativement, voire massivement plus faible (de 5 à 10%) que dans les autres services de soins ; la moyenne de l’absentéisme s’établissant à 10,5% en 2014 - le taux de turn over s’avère lui aussi particulièrement faible, et nettement inférieur au taux moyen au CHSD. Il reflète l’attachement des équipes à cette organisation du travail - les variations du taux d’absentéisme doivent être maniées avec précaution lorsqu’elles sont analysées au niveau d’un service de soins ; compte tenu du nombre limité des effectifs analysés, les variations peuvent être liées à la situation d’un ou de deux agents, et donc non significatives en tant qu’indicateur de risque associé à une organisation de travail : c’est le cas par exemple de la neurologie en 2013 (14,15% d’absentéisme, progression liée aux arrêts maladie d’une IDE et d’une aide-soignante). En 2014, l’absentéisme de ce service se replie à 6,8%. - la progression modérée de l’absentéisme sur les quatre années étudiées (2011-2014) reflète la tendance globale de l’établissement - l’audit relatif à l’absentéisme a mis en évidence que les services dont l’absentéisme est le plus élevé concerne les services d’hépato-gastro-entérologie et de soins de suite, tous deux proches de 20%, également affectés par un turnover important, organisés tous deux en 7h30. « Lorsqu’elle est adaptée à la qualité des soins, l’organisation de travail en 12h est source d’efficience pour l’établissement, d’une meilleure prise en charge pour le patient et d’une satisfaction professionnelle et personnelle pour les agents » « Ils sont satisfaits des 12h et l’ont écrit : « L’organisation en 12h permet de mieux connaître le patient et d’instaurer une relation d’aide adaptée à chaque patient » « Les 12h permettent d’assurer une meilleure continuité des soins auprès des patients et de mieux m’impliquer dans la vie du service » « Cela permet d’avoir une meilleure qualité de vie familiale et une meilleure organisation des soins du patient ; en un mot cela entraîne un épanouissement tant sur le plan personnel que professionnel » « Le passage en 12h est un progrès dans le fonctionnement du service et la sécurisation des soins » « La communication entre les professionnels est plus facile car les horaires concordent avec les internes » « Les équipes sont plus solidaires » « Le travail en binôme est facilité, notamment entre AS et IDE » « L’augmentation de l’effectif de jour permet une meilleure organisation et une amélioration de l’esprit d’équipe » « Les 12h rendent possible la planification des soins en tenant compte de la fatigue des patients et des soins prioritaires ; cela renforce également l’autonomie des agents » décembre 2015 | Entrenous » [ 17] Dossier Ils ne sont pas favorables au 12h et nous le font savoir Les représentants syndicaux locaux ont exprimé le 19 juin 2015 leur demande de moratoire sur les 12h et leur opposition de principe à la mise en place de nouvelles organisations en 12h. Ils ont exprimé leur intention de demander systématiquement une expertise sur tout projet en 12h qui leur serait présenté en CHSCT. Les organisations syndicales ont déjà demandé une expertise qui a coûté 70 000 euros à l’hôpital, y compris dans les services où le personnel était globalement très favorable au 12h. Ils s’appuient sur la position de leurs organisations respectives au niveau national (SUD, CGT) via un communiqué daté du 15 juillet 2015 ; cependant, la CFDT ne s’est pas associée à ce communiqué. Communiqué de presse CGT SUD FO UNSA du 15 juillet 2015 « Lors de la réunion du 9 Juillet 2015 du groupe de travail sur l’organisation du travail en 12 heures dans la Fonction Publique Hospitalière, la représentante du Ministère de la Santé a enfin reconnu les effets néfastes sur la santé de la mise en place du travail en 12 heures pour les personnels. En effet, la synthèse des études scientifiques démontre une fatigue plus importante, une augmentation des TMS (troubles musculo-squelettiques), une dette de sommeil qui contribue à différents dérèglements hormonaux, des troubles cardiaques, à un risque d’erreur accru dans les soins, à des accidents d’expositions aux sang augmentés et des risques d’accident de trajet plus importants, etc… En reconnaissant expressément les risques ci-dessus exposés, le Ministère de la Santé se doit de suspendre la prolifération d’une telle organisation du travail au sein des établissements de la FPH et d’exiger qu’elle soit accompagnée immédiatement de mesures protectrices de la santé et de la sécurité des personnels concernés. Les 4 Organisations Syndicales (SUD, FO, UNSA, CGT), qui représentent près de 70% des personnels hospitaliers, interpellent donc directement Madame la Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des Femmes pour obtenir un moratoire sur l’organisation du travail en 12 heures et pour rappeler la responsabilité des employeurs de la Fonction Publique Hospitalière qui soumettent les personnels à des risques professionnels avérés et supplémentaires dus à l’organisation du travail en 12 heures conformément aux articles L.4121-1 et suivants du Code du Travail. » Les services de médecine, chirurgie et l’EHPAD émettent de fortes demandes pour amorcer une réflexion sur le passage en 12h. Bibliographie Association française des directeurs des soins (AFDS), Association des directeurs d’hôpitaux (ADRHESS), « La mise en place des horaires en 12h : constats et recommandations », étude menée auprès de 136 établissements publics de santé (dont 8 CHU et 45 CH), 15 octobre 2014. Thien-Nga Virginie Do Van, « Horaire de travail quotidien et santé : une étude chez les infirmiers et les aides-soignants du centre hospitalier universitaire de Nice » ; comparaison du nombre et de la durée des arrêts de travail pour maladie ordinaire chez les agents hospitaliers travaillant en 12h par rapport à ceux travaillant en 7h42 ; étude menée auprès de 854 agents, 10 décembre 2013. L. Weibel, D. Herbrecht, D. Imboden, L. Junker Mois, B. Bannerot, « Organisation du travail en 2*12h : les risques pour la santé et la sécurité des travailleurs », in Références en santé au travail, N° 137, étude INRS, mars 2014. Folkard S, Tucker P, Shift work, safety and productivity. Occup Men (Land), 2003 ; 52(2) : 95-101. [18 ] Entrenous | Décembre 2015 L’hôpital rend hommage aux victimes des attentats de Paris et de Saint-Denis Une minute de silence La ville de Saint-Denis a été touchée par la vague d’attentats qui a endeuillé la France vendredi 13 novembre 2015. Heureusement, les circonstances ont fait que les explosions survenues au Stade de France n’ont pas atteint leurs objectifs et un vrai carnage y a été évité. Seize victimes de l’attentat du Stade de France ont été prises en charge le soir même au CH de St Denis dont cinq dans un état grave. La directrice du CHSD, Yolande Di Natale, et le président de la CME, François Lhote, tiennent de nouveau à saluer la compétence et le professionnalisme de l’ensemble des équipes qui ont remarquablement rempli leurs tâches ainsi que ceux qui spontanément ont rejoint l’établissement pour apporter leur soutien à ceux déjà présents. Une minute de silence a été respectée le lundi 16 novembre par l’ensemble des personnel. Un lecteur anonyme se faisant appeler « Blackpoodles » a publié cette très belle prose sous un des articles du New York Times évoquant les attentats de Paris : « La France incarne tout ce que les fanatiques religieux ont toujours haï. La jouissance de la vie ici, sur terre, d'une myriade de façons : une tasse de café parfumée, accompagnée d'un croissant le matin ; de belles femmes habillées en robes courtes qui sourient librement dans la rue ; l'odeur du pain chaud ; une bouteille de vin partagée entre amis, une touche de parfum ; des enfants jouant au jardin du Luxembourg, le droit de ne pas croire en Dieu, de ne pas se soucier des calories, de flirter et de fumer, de faire l'amour en dehors du mariage, de prendre des vacances, de lire ce qu’on veut, d'aller gratuitement à l'école, de jouer, de rire, de débattre, de se moquer des prélats comme des politiciens, de ne pas se soucier de la vie après la mort. Aucun pays ne profite aussi bien de la vie sur terre que la France. Paris, nous t'aimons. Nous pleurons pour toi. Tu es en deuil ce soir, et nous le sommes à tes côtés. Nous savons que tu riras à nouveau un jour, tu chanteras ; tu feras l'amour, et tu guériras, parce que l’amour de la vie est ton essence. Les forces du mal vont reculer. Elles vont perdre. Elles perdent toujours.» Blackpoodles – Santa Barbara Retour d’expérience sur le plan blanc Suite à ces évènements tragiques, la direction de l’hôpital à organiser un débriefing avec les équipes présentes le 13 novembre afin d’exploiter au mieux cette expérience et améliorer au mieux la gestion de ce type de crise. Ce retour d’expérience a mis en évidence la grande capacité de prise d’initiative du personnel qui a très bien su s’adapter à l’urgence. Il a également été mis en avant la mobilisation spontanée des équipes des urgences, de la réanimation et du bloc ainsi que les nombreux appels de volontaires vers l’établissement pour proposer de l’aide. Cependant, afin de mieux faire face à ce type de situation, plusieurs actions ont été décidées, entre autres : - Actualisation du plan blanc - Création de fiches réflexes pour les services d’urgence, réanimation et chirurgie - Actualisation des enveloppes Plan Blanc destinées au rappel du personnel Ces actions permettront d’être plus réactifs face à ces situations exceptionnelles et faciliteront ainsi le travail de chacun par l’apport d’outils plus opérationnels. Du don à la g une vraie cha C mon job [20] Entrenous |décembre 2015 greffe : aîne de vie ! C mon job A cte de solidarité, le don d’organes permet chaque année de sauver des milliers de vies. Anonyme et gratuit, il repose sur le consentement libre et éclairé du donneur. Au Centre Hospitalier de Saint-Denis, cette activité est menée par 3 infirmières coordinatrices, 1 cadre infirmier coordonnateur, 1 médecin coordonnateur et une secrétaire…et par chacun de vous, à un moment ou un autre de la chaîne du don ! C’est pour cela qu’il est important de faire connaître au mieux toutes les étapes du don à la greffe et tous ses acteurs ! décembre 2015 | Entrenous [ 21] C mon job L’activité de prélèvement d’organes et de tissus est strictement encadrée par la loi de bioéthique de 1994, révisée en 2004 et récemment le 7 juillet 2011. Elle autorise le prélèvement d’organes et de tissus sur toute personne décédée en mort encéphalique n’ayant pas fait connaître de son vivant son refus au prélèvement. L’Agence de la Biomédecine est l’organisme national qui gère les dons et les greffes d’organes. Tout prélèvement d’organes est obligatoirement géré par l’Agence de la Biomédecine par l’intermédiaire d’une coordinatrice locale présente à l’hôpital tous les jours. Cette activité est inscrite comme priorité nationale par le ministère de la santé, mais reste encore trop faible pour pouvoir en faire bénéficier tous les patients en attente de greffe. Une nouvelle équipe opérationnelle ! Pour renforcer l’équipe préexistante composée de : • Frédérique Jolly, coordinatrice à temps plein • Dr Nathalie Mémain, médecin coordonateur à mi-temps • Brigitte Reidon, cadre de santé à mi-temps depuis septembre 2014, coordinatrice d’astreinte deux coordinatrices ont été formées durant l’année 2014 à l’activité de prélèvement d’organes et de cornées au CHSD : • Oriane Blanchet, coordinatrice à mi-temps depuis février 2015 • Samira Nassihi, coordinatrice d’astreinte Nawel IBELHOULEN a également renforcé l’équipe en tant que secrétaire à mi-temps. Emilie Auriault fait également ses premiers pas dans l’activité. [22] Entrenous |décembre 2015 C mon job Un travail en réseau de coopération et de fonctionnement Le service des dons d’organes de l’hôpital travaille dans un réseau de coopération comprenant des établissements amenés à diagnostiquer un état de mort encéphalique (du fait de la présence de lits de réanimation dans ses locaux) mais qui ne sont pas autorisés à la réalisation d’un prélèvement d’organes et/ ou tissus. Ce réseau de coopération est basé sur des conventions signées avec chacun de ces établissements. Les coordinatrices du CHSD sont donc amenées à se déplacer dans les établissements publics et privés voisins pour rencontrer proches et équipes en vue d’un éventuel prélèvement d’organes. Les personnels du service de don d’organes se déplacent notamment dans les établissements publics : • Le centre hospitalier André Grégoire de Montreuil. • L’hôpital Jean Verdier de Bondy. Mais également dans les établissements privés : • Le Centre Cardiologique du Nord à Saint-Denis. • L’hôpital de la Roseraie à Aubervilliers. • L’hôpital du Vert Galant à Tremblay en France. • La Fondation Rothschild (uniquement pour les patients issus initialement dans leur circuit de prise en charge au CHSD). La coordination du CHSD appartient à la fois au SRA7 (service de régulation et d’appui) Ile de France – Centre, Antilles et Guyane (chef de service : Dr Patrice Guerrini) et au réseau Nord Francilien (animé par un binôme médical : Dr Isabelle Pipien ; et paramédical Mme Cathy Desvaux) dont font partie les hôpitaux de Saint LouisLariboisière, d’Eaubonne, de Pontoise, de Beaujon et de la Fondation Rotschild. La CHOPT du CHSD a établi des conventions pour les prélèvements de tissus avec : • La Banque Française des Yeux (BFY) pour les cornées. • La Banque de tissus de Saint Louis pour la peau, les vaisseaux et les valves cardiaques. • La Banque de tissus de Cochin pour les os. décembre 2015 | Entrenous [ 23] C mon job Nos partenaires dans la chaîne du prélèvement : Qui peut être donneur ? Selon la loi, nous sommes tous potentiels donneurs car nous sommes tous potentiels greffes ! Il n’y a pas de limite d’âge au don d’organes ! Les donneurs sont de plus en plus âgés, mais il existe de nouvelles techniques de préservation des organes (machines à perfuser les reins et les poumons par exemple) afin d’en garantir l’intégrité pour la greffe. Une concertation étroite entre médecin du donneur et médecin de l’Agence de Biomédecine permet de déterminer in fine les organes à prélever, selon les recommandations établies. Toutefois, il existe des contre-indications absolues au prélèvement d’organes et de tissus : • Cancer (sauf si rémission depuis 5 ans, documentation précise et suivi oncologique précis) • VIH • Rage • Tuberculose évolutive • Etat septique non contrôlé • Paludisme • Méningo-encéphalite virale • Maladie neurologique ou démence évoquant une encéphalopathie spongiforme • Traitement par hormone de croissance avant 1997 • Utilisation de dure-mère d’origine humaine (possible avant 1994) [24] Entrenous |décembre 2015 C mon job Il est à présent possible de prélever des patients ayant une hépatite B ou C de manière dérogatoire. Autrement dit, les organes seront greffés à des receveurs porteurs de cette même séroconversion. Si l’une d’entre elles est connue dès l’admission du patient, la démarche pour le don ne sera pas débutée. Si une contre-indication est découverte au décours des examens obligatoires ou au décours de la démarche pour le don d’organes, la procédure est immédiatement arrêtée. Les proches sont de toute manière informés pendant l’entretien d’abord du don que la procédure peut s’arrêter à tout moment. (arrêt cardiaque, découverte de contreindication, absence de receveur compatible…) Dans quel cas peut-on envisager un don d’organes ? La mort est définie par une destruction irréversible du cerveau. Le plus souvent, elle est secondaire à un arrêt cardiaque entraînant l’interruption de la circulation cérébrale ou à un accident vasculaire cérébral massif. Parfois, grâce aux manœuvres de réanimation instituées, une activité cardiaque peut persister après cette destruction du cerveau, c’est ce que l’on appelle : la mort encéphalique. Du fait de la persistance de l’activité cardiaque, et grâce à la ventilation artificielle, la température et la coloration du corps ne sont pas modifiées. L’heure de décès est définie au moment des examens qui confirment la destruction cérébrale (2 électroencéphalogrammes ou une angiographie cérébrale). Décret du 02/08/2005. C’est dans ce cas que l’équipe médicale a l’obligation d’étudier si un don d’organes et de tissus est envisageable. L’état de mort encéphalique (EME) L’EME est une destruction totale et irréversible de l’encéphale secondaire à l’arrêt de la perfusion cérébrale. La mort encéphalique n’est pas :  Le coma végétatif, qui est lié au dysfonctionnement des hémisphères cérébraux  Le Locked in syndrome, lié à un dysfonctionnement uniquement du tronc cérébral sans destruction des hémisphères. Dans les 2 cas le patient n’est pas décédé Décès du patient : don d’organe envisageable décembre 2015 | Entrenous [ 25] C mon job Le don, la greffe, où en est-on ? Depuis le début des années 1990, plus de 93 000 personnes ont été greffées. Rien qu’en 2013, plus de 5 000 greffes ont été réalisées, deux fois plus qu’il y a vingt ans. Ceci grâce notamment « à la qualité du travail accompli par les coordinations hospitalières de prélèvement, chargées de recenser des donneurs » (Pr Olivier Bastien, directeur greffe organes-tissus à l’Agence de Biomédecine). S’ajoute à cela le succès de la greffe, technique médicale de mieux en mieux maîtrisée, dont les résultats en termes de durée et de qualité de vie sont en constante progression. Notons qu’actuellement, plus de 52 300 personnes vivent avec un organe greffé. Les situations dans lesquelles une greffe est recommandée sont donc plus nombreuses et plus diversifiées… Ce qui entraîne une augmentation constante du nombre d’inscrits sur liste d’attente de greffe. En 2013, 19 000 adultes et enfants figuraient sur cette liste, 5 000 de plus qu’en 2009. Et l’attente des patients peut durer des mois, voire des années, au risque de ne jamais pouvoir être greffés… L’objectif de la coordination des dons d’organes est donc de faire diminuer cette attente en favorisant le don d’organes. [26] Entrenous |décembre 2015 C mon job Le prélèvement d’organes au CHSD : rappel des chiffres 2014 Pour le prélèvement d’organes 2012 2013 2014 Recensés Prélevés Recensés Prélevés Recensés Prélevés 26 7 22 11 18 6 26,9% 50% 33% Donneurs/organes prélevés CHSD 6 patients prélevés (vs 11 en 2013) => 18 organes prélevés (vs 20 en 2013) Reins prélevés n = 12 (vs 20 en 2013) Foies prélevés n = 5 (vs 8 en 2013) Pancréas prélevé n = 0 (vs 2 en 2013) Poumons prélevés n = 0 (vs 4 en 2013) Cœur prélevés : n = 0 (vs 2 en 2013) Nb SME recensés Nb SME prélevés Donneurs prélevés/ recensés TOTAL SRA7 National 654 273 3547 1655 41,7% 46,7% Patients transplantés 14 patients (versus 28 en 2013) => 15 organes greffés (versus 30 en 2013) Reins greffés : 10 pour 9 patients Foies greffés : 5 Pancréas greffés : 0 Poumons greffés 0 Cœur greffé : 0 Pour les cornées 2013 Cœur Cœur/poumons Poumon Foie Rein Pancréas Intestin Total 2014 Réseau SRA 7 National Réseau SRA 7 National 155 2 130 496 765 12 2 1562 410 11 299 1241 3074 85 3 5123 163 4 151 456 765 13 2 1554 423 13 327 1280 3232 79 3 5357 décembre 2015 | Entrenous [ 27] C mon job Le prélèvement de cornées à cœur arrêté La majeure partie de l’activité de coordination à l’hôpital Delafontaine est celle du prélèvement de cornées. En effet l’an dernier, 50 prélèvements de cornées ont pu être effectués en chambre mortuaire après étude des dossiers des 493 patients décédés et consultation des proches pour recueillir le consentement du défunt. Une activité encadrée de manière législative Le prélèvement de cornées est une mission de santé publique et est régi par les lois de bioéthique de 1994 révisées en août 2004. Ces lois adoptent le principe du consentement présumé : « le prélèvement à des fins thérapeutiques peut être effectué dès lors que la personne n’a pas fait connaître de son vivant, son refus d’un tel prélèvement. » Pour le savoir, il est essentiel pour les coordinatrices d’effectuer un entretien avec les proches. Celui-ci se fait soit au sein de l’hôpital (à la chambre mortuaire ou dans les services de soins) soit par téléphone. C’est alors le moment de rappeler aux proches les démarches administratives à effectuer en cas de décès et de les orienter vers les personnes habilitées à répondre à leurs questions. Un travail de collaboration avec la Banque Française des Yeux La Banque Française des Yeux est une association loi 1901 créée en 1948 et reconnue d’Utilité Publique le 7 avril 1961. Elle a pour vocation de permettre la réalisation de greffe de cornée à des patients présentant une lésion cornéenne (malformation, brûlure, traumatisme…). C’est avec elle que la CHPOT travaille afin de réaliser les prélèvements selon les recommandations de bonnes pratiques de l’Agence de Biomédecine. Le prélèvement de cornées Le prélèvement ne peut se faire que dans un établissement de soins autorisé, ce qui est le cas du CHSD. Lorsque la coordinatrice a étudié le dossier médical du défunt et s’est assurée qu’il n’y avait pas de contre-indication au prélèvement selon une liste établie par la Banque Française des Yeux, elle recueille le témoignage du défunt auprès des proches concernant le don de cornées. Si l’issue de l’interrogatoire est positive, elle peut débuter la démarche de prélèvement.  Interrogation du registre national des refus (RNR) Tout comme un prélèvement d’organes, la coordinatrice interroge le Registre National des Refus, pour s’assurer que le défunt ne s’y était pas inscrit sans en informer ses proches. Rappelons que c’est le seul document officiel faisant foi de l’avis du défunt de son vivant. Il est régit par l’Agence de la Biomédecine.  Prélèvement des sérologies Selon les recommandations, il est nécessaire et indispensable de prélever en pré ou post mortem les tubes de sang nécessaires à la réalisation des sérologies en laboratoire. En réanimation, les infirmiers prélèvent les tubes sur les cathéters en place. Pour les autres services, la coordinatrice se charge de prélever les tubes en post mortem au sein de la chambre mortuaire.  Organisation du prélèvement S’il n’y a pas d’opposition formulée sur le RNR, la coordinatrice peut organiser le prélèvement dans la chambre mortuaire avec les agents et le chirurgien préleveur de la Banque Française des Yeux. Cette activité est réalisée 7jours/7.  Quelques précisions sur le prélèvement La cornée est la fine lentille qui recouvre le globe oculaire. Son prélèvement est réalisé de manière chirurgicale en chambre mortuaire dans une salle dédiée, de manière aseptique et respectueuse du défunt. Le préleveur a la responsabilité de la restauration tégumentaire. Elle est remplacée par une lentille transparente à l’issue du prélèvement. Les limites d’âge de prélèvement sont fixées entre 7 et 90 ans. [28] Entrenous |décembre 2015 C mon job Un prélèvement multi-organes et de tissus : « 24h chrono… » décembre 2015 | Entrenous [ 29] C mon job Précisions importantes Le prélèvement d’organes ne peut s’effectuer que si un receveur a été désigné comme compatible avant d’entrer au bloc opératoire. Il peut donc arriver qu’un organe désigné comme prélevable ne soit finalement pas prélevé faute de receveur. Chaque équipe repart donc, sauf cas particulier, avec le greffon qu’il vient de prélever. En effet, pendant le prélèvement, le receveur est préparé au bloc opératoire de provenance de l’équipe pour permettre la greffe dès l’arrivée de celle-ci avec le greffon. Les délais de conservation sont donc extrêmement restreints : • Cœur : 4h • Poumons : 6h • Foie : 12h • Reins : 48h Les prélèvements de cornées, d’os, de cœur pour valves cardiaques et d’épiderme sont conservés dans une banque. Ils y sont analysés et testés afin de les greffer ultérieurement. Les cornées sont par exemple greffées 1 mois après leur prélèvement. Et après le don… L’activité de la coordination n’est pas terminée pour autant. Les coordinatrices sont informées par l’Agence de la Biomédecine du devenir des greffons prélevés, à savoir s’ils ont effectivement été transplantés ou non. Ces informations sont également transmises par la coordination aux différents acteurs ayant participé au prélèvement (laboratoire, radiologie, SAMU, urgences et bloc opératoire…) ainsi qu’aux proches s’ils le désirent. Ces informations restent anonymes. Le service de coordination des dons d’organe envoie un récapitulatif tous les 3 mois des dons et greffes de cornées des patients dans chaque service de l’hôpital. L’accompagnement des proches se fait de manière continue pendant la démarche de prélèvement et bien après, selon les besoins de chacun. L’intervention de la psychologue du service est parfois nécessaire et bénéfique tant lors des entretiens avec les proches en réanimation qu’après le prélèvement pour eux et pour l’équipe. De plus, la coordination tient à accompagner, s’ils le désirent, les proches auprès du défunt jusqu’à la chambre mortuaire et dans les premières démarches administratives. Un débriefing sur le déroulement de A à Z du prélèvement est réalisé afin d’identifier les évènements indésirables qui pourront aider à améliorer le processus « prélèvement d’organes et de tissus ». Cela permet aussi de faire évoluer la cartographie des risques spécifiques à l’activité de prélèvement d’organes et de tissus. La clôture du dossier n’est définitive qu’après avoir récupéré et transmis si besoin tous les résultats biologiques et bactériologiques du donneur aux partenaires concernés. Ceux-ci participe à l’archivage du dossier donneur, sous la responsabilité de la coordinatrice et de la secrétaire de coordination. Le dossier du donneur est joint au dossier médical du patient et est conservé pendant 30 ans. [30] Entrenous |décembre 2015 Une journée en coordination C mon job De la détection d’un donneur potentiel au prélèvement, la coordination hospitalière est présente à toutes les étapes. La coordination a pour missions principales de : - coordonner les démarches pour le prélèvement d’organes et de tissus en vue de greffe ; - recenser les personnes en état de coma grave en réanimation notamment ; - participer à la formation de professionnels de santé ; - sensibiliser le grand public au don, dès le collège. Fonctionnant en astreinte, la coordination est joignable 24h/24 et 7 jours/7. Sa mission débute en réanimation dès le diagnostic clinique de mort encéphalique et jusqu’à la sortie du bloc opératoire. Les activités de prise en charge des morts encéphaliques et la procédure AVC LATA, s’effectuent au CHSD et dans l’ensemble du réseau de coopération. L’activité de prélèvements de cornées chez un patient décédé par arrêt cardiaque persistant (CA) ne s’effectue qu’à l’hôpital Delafontaine en chambre mortuaire. Recensement et suivi quotidien des patients en état de coma grave dans le service de réanimation Chaque jour, l’une des coordinatrices présente se charge de recenser les entrées en réanimation depuis la veille. Elle peut alors étudier les dossiers médicaux et établir si besoin une fiche de suivi du coma. Le but est donc de garder un œil averti sur les situations critiques pouvant évoluer vers un état de mort encéphalique et agir le plus rapidement possible si tel est le cas.  En 2014, 88 dossiers ont été étudiés soit 8.3% des admissions en réanimation et USC (1066 admissions). Recensement quotidien des décès à Delafontaine et à Casanova En collaboration avec les agents de la chambre mortuaire, la coordination recense tous les décès sur les sites de Delafontaine et Casanova. Elle analyse alors les dossiers de tous les patients décédés au CHSD (Casanova inclus) pour étudier la faisabilité d’un don de cornée. En l’absence de contre-indications médicales et après entretien avec les proches à la recherche du témoignage du défunt, la coordination prend alors en charge le prélèvement de cornées selon les règles de bonnes pratiques de l’ABM. (activité : 7 jours sur 7). La démarche AVC LATA AVC : Accident Vasculaire Cérébral LATA : Limitation ou Arrêt des Thérapeutiques Actives Au-delà de toute ressource thérapeutique active dans le cadre d’un patient présentant un AVC, un algorithme décisionnel pluridisciplinaire est mis en place dans les services d’urgences, neurologie et réanimation. L’abord des proches est réalisé de manière anticipée sur la question du don d’organes afin de décider ou non d’une admission en réanimation pour poursuivre une prise en charge en vue d’un prélèvement d’organes et de tissus. décembre 2015 | Entrenous [ 31] C mon job Evolution des pratiques La liste d’attente de greffes étant de plus en plus longue et le taux de refus au prélèvement en augmentation, des groupes de travail ont été mis en place en collaboration avec l’Agence de la Biomédecine et le Réseau Nord Francilien afin d’en comprendre les raisons. Ainsi, la coordination de Saint Denis participe à des réunions de travail sur l’abord des proches dans la procédure de prélèvement d’organes et de tissus. Des formations sont proposées aux coordinatrices afin d’approfondir leurs connaissances et améliorer leurs pratiques. Des réunions de réseau sont organisées tous les trois mois afin d’échanger sur les pratiques, les difficultés, les attentes et les projets de chaque coordination. Comme tout à chacun, la coordination est sensible à la qualité des soins et de la prise en charge des patients. Pour ce faire, une cartographie des risques liés à l’activité de prélèvement d’organes et de tissus a été établie en lien avec le service Qualité du CHSD en 2011 et révisée en 2015. Elle a permis d’écrire et de mettre en place des procédures précises face aux risques identifiés à chaque étape du processus de prélèvement. En parallèle à la certification V2014 du CHSD qui débutera en juin 2016, la coordination sera auditée pour la seconde fois en décembre 2015 par l’Agence de la Biomédecine, afin d’évaluer si le service répond à toutes les règles et recommandations qui régissent l’activité. La coordination, un service plein de projets ! La coordination participe au recensement des décès du CHSD afin de déceler si ces derniers auraient pu être des donneurs potentiels (mort encéphalique). Ce programme, nommé Cristal Action, a été crée par l’Agence de la Biomédecine et mis en place par la coordination depuis 2011 au CHSD. La coordination du CHSD l’a mis en place dans un hôpital du réseau de coopération, l’hôpital André Grégoire de Montreuil. Un des projets de la coordination est de le développer sur d’autres hôpitaux du réseau, notamment le CCN. Un nouveau protocole de prélèvement d’organes et de tissus de l’Agence de Biomédecine a vu le jour début 2015 : MAASTRICHT 3. Il est en cours d’évaluation dans 3 centres pilotes : Annecy, Nantes et la PitiéSalpétrière. La réanimation du CHSD et la coordination s’intéressent à cette nouvelle pratique, qui consisterait à statuer d’un don d’organes avec les proches d’un patient dont les ressources thérapeutiques sont épuisées et dont la limitation de soins et de thérapeutiques actives a été décidée par un collège pluridisciplinaire. Une information a été réalisée en mai 2015 par le médecin régulateur du réseau, Dr Isabelle Pipien, auprès des professionnels intéressés. Le but étant de débuter la réflexion sur la potentialité de la mise en place de ce protocole au CHSD dans les années à venir. Faire connaître sa position… Si vous êtes pour le don en vue de greffe : parlez-en à vos proches ! Vous pouvez aussi porter cette carte de donneur sur vous Si vous êtes contre : parlez-en à vos proches pour qu’ils puissent en témoigner ! Remplissez le formulaire à retourner sous enveloppe affranchie au tarif lettre à : Agence de la biomédecine Registre national des refus au prélèvement TSA 90001 93572 Saint-Denis La Plaine CEDEX L’inscription est possible dès l’âge de 13 ans, elle se fait par courrier. Votre décision est révocable à tout moment selon les mêmes modalités Vous devez joindre obligatoirement à votre envoi : - la photocopie lisible de votre carte nationale d’identité ou de votre titre de séjour. - une enveloppe timbrée à vos nom et adresse pour recevoir la confirmation de votre inscription si vous l’avez demandée. Tout changement d’état civil doit être signalé, pas les changements d’adresse. Les informations nominatives vous concernant sont enregistrées dans le système informatique du registre national des refus. Elles sont confidentielles et, conformément à la loi n°78-17 du 6 janvier 1978 modifiée relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez du droit d’accès et de rectification en écrivant au registre national des refus, à l’adresse ci-dessus, en joignant la copie d’une pièce d’identité. [32] Entrenous |décembre 2015 C mon job Inscription sur le registre national des refus Nom de naissance : …………………………………………………………………...……….. Nom usuel : …………………………………………………………………………………….. Prénom(s) (ordre de l’état civil) : ……………………………………….…………………… Sexe :…… Masculin □ …… Féminin □ Né(e) le (Jour / Mois / Année) : ……/……/…… Lieu de naissance, ville : …………………………………………………...…………………... Code postal (SI France) …………………………. Pays : …………………………...………… Je m’oppose à tout don d’éléments de mon corps, après ma mort : □ pour soigner les malades (greffe) □ pour aider la recherche scientifique □ pour rechercher la cause médicale du décès (autopsie, exceptées les autopsies judiciaires auxquelles on ne peut s’opposer) Je souhaite recevoir une confirmation de mon inscription Oui □ Non □ C’est une demande de modification de ma précédente inscription Oui □ Non □ Adresse : ……………………………………………………………………………..……………… …………….. .……………………………………………………………………………..………… …………………...………… ………………...…………………………...…………………………... Ville : ………………………………………………..……Code postal : ……………………… Date : ……/……/…… Signature : Don d’organes je le dis décembre 2015 | Entrenous [ 33] Evénement La vaccination antigrippale 2015-2016, l’hôpital s’y engage ! ARTICLE I – OBJECTIFS La présente charte a pour objectifs : La présente charte d’engagement est une des réponses aux problèmes posés par l’épidémie de grippe hivernale au sein du Centre Hospitalier de Saint-Denis. Selon les recommandations du calendrier vaccinal 2015, la vaccination antigrippale est recommandée chez les professionnels de santé et tout professionnel en contact régulier et prolongé avec des personnes à risque de grippe sévère. Les taux de couverture vaccinale contre la grippe sont restés très bas au sein du CHSD ces dernières années (5 % en 2011, 9 % en 2012 selon les données du CLIN), avec d’importantes résistances à la vaccination chez les agents. Objet de la charte La charte décrit succinctement le processus à engager pour que le Centre Hospitalier de Saint-Denis puisse améliorer significativement son taux de couverture vaccinale pour la grippe saisonnière. - d’améliorer le taux de couverture vaccinale contre la grippe saisonnière de l’ensemble des agents du CHSD, - de renforcer l’accès au dispositif de vaccination, - de promouvoir l’intérêt de la vaccination sous l’angle individuel mais aussi collectif en milieu professionnel de soins, - d’aller ainsi vers une réduction des cas de grippe nosocomiale, potentiellement grave pour le patient et source d’absentéisme, de dysfonctionnement et donc d’un surcoût au sein des différents services de l’hôpital. ARTICLE 2 – ENGAGEMENT INSTITUTIONNEL DES DIRECTIONS COMPETENTES La Direction Générale de l’établissement s’engage à améliorer la couverture vaccinale contre la grippe saisonnière 2015-2016, en appuyant l’action de ses Directions : - la Direction de la Communication s’engage à mettre en œuvre une campagne de communication engageante visant à rappeler l’importance de la vaccination antigrippale, à lever les résistances au geste vaccinal, enfin à mobiliser l’ensemble des acteurs autour de cette problématique, - la Direction des Soins s’engage à mobiliser le personnel d’encadrement sur la campagne de vaccination antigrippale 2015-2016, par le biais des réunions inter-cadres, mais aussi par le relais continu d’informations nécessaires au maintien de la dynamique du processus vaccinal, is vacciné Je su is vacciné Je su - la Direction des Affaires médicales s’engage à mobiliser la communauté médicale de l’établissement sur cette campagne de vaccination, les médecins étant en effet des acteurs précieux de promotion de la vaccination au sein des services, u’atte nd s? vo us q -v z e d n ou ou v ez- - le Service de Santé au Travail s’engage à mettre en œuvre un dispositif mobile de vaccination afin de promouvoir la vaccination dans les services, et de vacciner les agents volontaires, u’atte vo et us q ARTICLE 3 – ENGAGEMENT DES SERVICES - l’ensemble des services de l’hôpital s’engage à « disponibiliser » le temps nécessaire pour que les agents puissent accéder à la vaccination sur leurs horaires de travail, et et vo s? - la Direction des Ressources humaines s’engage à délivrer une note de service destinée à informer tous les services sur le dispositif de vaccination. u - dans le cadre du dispositif fixe de vaccination, les services suivants s’engagent à mener les actions de promotion de la vaccination au contact des agents par le biais d’un binôme médecin-IDE, et à vacciner les agents volontaires sur place : la Réanimation, la Néonatologie, les Urgences, la Médecine interne, la Neurologie, le pôle Gériatrie à Casanova et enfin le SST, is vacciné Je su Madame Y. Di Natale, directrice générale Madame A. Taleb, directrice de la communication et de la clientèle is vacciné Je su - le SST s’engage à assurer la distribution ainsi que la traçabilité des vaccins tout au long de la campagne. Monsieur S. Berniac, directeur des affaires médicales Monsieur B. Dorland, directeur des soins Monsieur F. Vaussy, directeur des ressources humaines Madame N. Memain, présidente du CLIN ez- us q s? v ou v ou us q vo ez- vo et [34] Entrenous |décembre 2015 et et vo s? Monsieur N. Garceran, médecin du service de santé au travail Evénement Ne prenez pas l’hiver en grippe ! Faites-vous vacciner pour la protection de tous ! Information générale sur la grippe le lundi 14 décembre à 13h dans la salle polyvalente La vac cinati on est le meille ur mo de se yen protég er con tre la grippe . décembre 2015 | Entrenous [ 35] Rencontre Séverine Merand, un préventeur à l’hôpital w e i rv Inte Anissa Taleb : Quel est votre parcours universitaire ? J’ai suivi une formation générale à l’université Paris 8 dans le domaine de la psychologie cognitive. J’étudiais surtout tout ce qui était en lien avec la perception visuelle et la mémoire. En 2004, j’ai soutenu ma thèse sur la perception visuelle avant de passer 3 ans aux Etats-Unis dans le cadre d’un post doctorat. Mais j’ai commencé à m’intéresser très tôt dans mon parcours à l’ergonomie. C’est ainsi que j’ai repris des études en suivant une formation de niveau master sur les conditions de travail et la santé au travail. Cette formation a été pour moi le déclic qui m’a permis de débuter ma vie professionnelle comme ergonome. Séverine Merand : A.T : Où avez-vous travaillé avant de postuler à l’hôpital ? En 2009, après la fin de mes études en ergonomie, j’ai intégré un cabinet d’expertise en CHSCT agréé par le ministère du travail. J’ai appris beaucoup de choses dans ce cabinet, notamment sur les questions de prévention et de risques professionnels. Je travaillais alors sur des missions au sein de grands groupes, comme la Poste, France Télécom, la SNCF, BNP-Paribas, Alstom… J’avais une réelle activité de consultant sur la santé au travail en tant qu’ergonome. En d’autres termes, après avoir analysé les organisations en place au sein des entreprises dans lesquelles j’étais missionnée, j’établissais un diagnostic des risques professionnels afin de proposer des actions préventives concrètes. S.M : [36] Entrenous |décembre 2015 Rencontre A quels types de risques avezvous été confrontée au sein des entreprises dans lesquelles vous avez travaillé ? A.T : S.M : Les transformations des organisations ont tendance à se retrouver dans toutes les entreprises. Néanmoins, les risques professionnels sont souvent fonction des secteurs d’activité des entreprises bien que certains risques se retrouvent dans toutes les organisations sous des formes parfois différentes (risque RPS, risques de troubles musculo-squelettiques, risque amiante…). C’est pourquoi avant toute chose, il est nécessaire de faire un diagnostic sur le terrain. Mon objectif n’est pas de pointer des responsabilités individuelles sur l’existence de risques. Il s’agit à partir de l’observation des agents à leur poste de travail, de trouver ce qui dysfonctionne au sein des organisations et peut générer des risques pour la santé des agents, de manière à permettre à l’employeur de mettre en place une prévention adaptée. Quel sera votre rôle en tant que préventeur à l’hôpital ? A.T : S.M : J’ai été recrutée en tant que préventeur pour une durée d’un an. La direction de l’hôpital m’a confié trois grandes missions prioritaires pour le CHSD en termes de prévention des risques professionnels. Tout d’abord, je vais travailler sur la mise à jour des documents obligatoires dans le cadre de la prévention des risques, tels le document unique et le PAPRIPACT. Le document unique décrira l’ensemble des risques professionnels que j’aurai au préalable diagnostiqué dans les services ; ce n’est rien de plus qu’une cartographie des risques. Le PAPRIPACT, quant à lui, est un plan annuel de prévention des risques et d’amélioration des conditions de travail. Il recense l’ensemble des mesures prises face aux risques professionnels identifiés. Mon rôle en tant que préventeur sera de centraliser toutes ces données. collectif afin de permettre l’appropriation de certains indicateurs qui permettent de prévenir les risques d’un point de vue pratico-pratique. Enfin, je travaillerai également en étroite collaboration avec le service de santé au travail pour les aider à construire une procédure d’analyse des AT via un outil très utilisé par les préventeurs : l’arbre des causes. En effet, les AT sont souvent une accumulation de multiples éléments qu’il faut reconstruire pour éviter qu’ils se reproduisent. Le travail de terrain dans un cadre collectif semble très important pour vous ? A.T : S.M : Tout à fait. Il faut absolument que les préconisations que je propose en termes de prévention soient en adéquation avec le travail réel sur le terrain car si elles sont trop compliquées à mettre en place ou trop contraignantes, elles resteront lettre morte. Afin que les solutions soient adaptées au terrain, je dois d’abord créer avec les cadres et les agents un espace de discussion en toute confiance. Le but est bien de reconstruire une vision commune du travail au sein des services en essayant de comprendre comment chacun travaille, quelles sont les difficultés mais aussi les ressources disponibles, comment les agents vivent leur travail et comment, en réduisant les risques, améliorer les conditions de travail. Ce sont les réponses à toutes ces questions qui permettront, à terme, de construire une culture commune partagée de la prévention des risques. Et si vous deviez décrire votre mission au sein de l’hôpital en une phrase ? A.T : S.M : Je dirais : Rendre visible tout ce qui ne l’est pas dans le travail de chacun, y compris dans ses aspects les plus humbles et les plus insignifiants. La direction de l’hôpital m’a également demandé d’intervenir dans certains services prioritairement où les accidents de travail (AT) et l’absentéisme restent élevés. Il me faudra alors comprendre les causes des AT et de l’absentéisme, qui peuvent indiquer notamment un mal-être au travail, avant de mettre en place un plan de prévention qui devra ensuite être porté par les cadres et les agents des services concernés. Il est nécessaire de réfléchir au sein d’un décembre 2015 | Entrenous [ 37] Du côté de... Une intégration réussie pour Près de 80 personnes ont participé aux deux journées d’intégration les 23 et 24 septembre dernier. Organisées à l’hôpital Delafontaine, ces journées ont été mises en place dans le cadre de la fiche conjointe du projet social et du projet de soins. Elles sont également vivement recommandées par la Haute Autorité de Santé (HAS) dans le cadre de la certification. [38] Entrenous |décembre 2015 Les nouveaux arrivants ont ainsi pu appréhender leur nouveau lieu de travail grâce notamment à la présentation institutionnelle qui leur a été faite dans le but de leur présenter le centre hospitalier, son activité et l’offre de soins qu’il propose sur le territoire. Au cours de la première journée, les nouveaux embauchés ont été accueillis par Yolande Di Natale, directrice de l’hôpital, ainsi que par l’ensemble des directeurs adjoints qui ont tour à tour présenté les enjeux institutionnels de leur propre direction. L’après-midi était placée sous le signe des travaux pratiques ! Une formation sur la sécurité incendie a été dispensée à l’ensemble des participants ainsi que les gestes de premiers secours, face à une situation d’urgence. Tous sont repartis de cette journée ravis de l’accueil qui leur a été réservé. Alors que l’intégration s’arrêtait là pour les personnels administratifs, les personnels soignants, se sont quant à eux retrouvés le lendemain pour continuer l’intégration au cours d’une deuxième journée. Du côté de... 80 nouveaux embauchés ! C’est sous la forme d’ateliers que s’est ouverte la deuxième journée d’intégration destinée aux soignants (qui représentaient 80% des nouveaux arrivants). Les soignants se sont alors répartis en 3 groupes : un premier traitait de la question des soins d’urgences, un second de la transfusion sanguine et enfin un dernier s’intéressait à la problématique des risques professionnels. Ces 2 journées d’intégration se sont soldées par un succès d’audience indéniable et un fort taux de satisfaction des participants. L’enjeu est maintenant de pérenniser ces journées dans le temps ! Les dates des prochaines journées sont d’ores et déjà planifiées les mercredi 9 mars et jeudi 10 mars 2016. A vos agendas ! décembre 2015 | Entrenous [ 39] Pour arrêter de fumer, on a parfois besoin d’un petit coup de pouce. L’appli Tabac Info Service, votre coach personnalisé et gratuit. * 220-112115-A - Mars 2015 * Depuis un poste fixe. Du lundi au samedi de 8h à 20h. L'image Entrenous L'équipe du service Biomédical De gauche à droite : Jean-Pierre Henry, Pascal Blot, Sylvain Njiamo Kamaha, Fouzia Cabel, Stephanie Winicki, Claude Pedard, Sylvestre Wadjo . Jeux À vous de jouer... Les mots melés Il était une fois, le Centre Hospitalier de Saint Denis. 1. Antirabique 2. Hôtel 3. Centre 4. Hospitalier 5. Saint 6. Denis 7. Léproserie 8. Maternité 9. Hospice 10. Dieu 11. Louis 12. Pasteur 13. Casanova X I O J V V P T N E L L H C H Ç G Z S C L T P C K A R H Q H L O G H J Y N J X D Z D X X S N O B Q E L Z U W O C P T Y O Q F B T H U L Q P A Ç N J I M T E K A R P B E D C F Ç R D A T W C M S C E C X U N U S D W C O Q X M A M I A I E N L H R R R Z T P S V L T S Y M I Z S K X O W W E A G Z E M Ç D U D A H U Q E A S D A H X R N R S J A D V K C I E K T P N Ç C T X O I T C P V T J N S B N M I L G O A A E E P C I E N C E J Q P X T D M S P V H G G I N L R N L V R I E A E Q I H G E A J W G W D Z A T Y C N L N S Q O E O V Y O O Q G G L S B R I I I W B S X R U R G E G X D Ç E T P I E S Q T P R L Ç D I B A R T M L A N D R Q W S I E Q O L Ç J U Y Q X Z P I U S G F U C T X X D S K Ç P P F Y B Z P S I C I E E K Y B F Q G Y H T I L Y M F L L Z T J Ç U X Y A K D G G L O R D A P R Z R X Q D L K G L N S X C Le saviez-vous ? • Hôtel Dieu était la première appellation du centre du XIIIJeu au XIXe siècle. • L’Hôpital- hospice a ouvert en 1881 sur le site actuel de l’Hôpital Casanova. • Le vaccin antirabique a été administré pour la première fois à l’Hôpital de Saint-Denis . • Les hôpitaux de saint DENIS ont adopté la dénomination « centre Hospitalier de Saint-Denis » en 1990. • La léproserie au XIIe était un service à Hôtel Dieu l’actuel centre Hospitalier de Saint-Denis destiné aux lépreux et aux malades contagieux. • La nouvelle maternité a ouvert ses portes en 2011. Solution Solution du jeu «Il était une fois le CHSD » (jeu sur la page 3) X I O J V V P T N E L L H C H Ç G Z S C L T P C K A R H Q H L O G H J Y N J X D Z D X X S N O B Q E L Z U W O C P T Y O Q F B T H U L Q P A Ç N J I M T E K A R P B E D C F Ç R D A T W C M S C E C X U N U S D W C O Q X M A M I A I E N L H R R R Z T P S V L T S Y M I Z S K X O W W E A G Z E M Ç D U D A H U Q E A S D A H X R N R S J A D V K C I E K T P N Ç C T X O I T C P V T J N S B N M I L G O A A E E P C I E N C E J Q P X T D M S P V H G G I N L R N L V R I E A E Q I H G E A J W G W D Z A T Y C N L N S Q O E O V Y O O Q G G L S B R I I I W B S X R U R G E G X D Ç E T P I E S Q T P R L Ç D I B A R T M L A N D R Q W S I E Q O L Ç J U Y Q X Z P I U S G F U C T X X D S K Ç P P F Y B Z P S I C I E E K Y B F Q G Y H T I L Y M F L L Z T J Ç U X Y A K D G G L O R D A P R Z R X Q D L K G L N S X C [42] Entrenous |décembre 2015 Pour suivre en direct l’actualité du Centre Hospitalier de Saint-Denis, rejoignez-nous sur notre page Facebook : Hôpital Delafontaine (page officielle) « j’aime » A bientôt sur Le 6 janvier 2016, l’hôpital Delafontaine accueillera le lancement de la campagne Pièces Jaunes en présence de Bernadette Chirac.