Introduction
En juin 2013 l’Agence Spaciale Européenne (ESA) lancera dans le ciel le satellite Gaia. La mission
aura pour but d’observer et d’établir un catalogue géant des étoiles notre galaxie. Le satellite embar-
quera des moyens astrométriques, photométriques et spectroscopiques pour observer le ciel et établir les
vitesses radiales de chacune des cibles.
La vitesse radiale d’un objet a pour définition "classique" est d’être la composante de la vitesse dans
la ligne de visée de l’observateur. Les méthodes utilisées pour la mesurer permettent entre autre de
détecter les exoplanètes, les étoiles binaires ou variables, de contraindre certains paramètres tels que la
masse, l’excentricité, etc.
L’objectif final est d’établir une carte des étoiles du ciel en 6 dimensions, 3 coordonnées d’espace et
3 vecteurs vitesses. Il s’agira d’un catalogue de plus d’un milliard d’étoiles de la Voie Lactée (soit dix
milles fois plus que le catalogue de la mission Hipparcos, dernier projet de l’ESA). La mission durera
cinq ans, durant lesquelles le satellite observera le ciel en continu. Il lui faudra donc un moyen, une
fois dans l’espace, de s’autocalibrer. Pour cela un algorithme de calibration à partir des données brutes
a été développé par Antoine Guerrier en 2008, la Spectroscopic Global Iterative Solution (SGIS). Pour
fonctionner, la SGIS nécéssite néamoins une phase d’initialisation au sol, avant le lancement du satel-
lite. Cette phase est en ce moment en cours, et repose sur les données aux sol de quatre spectromètres
répartis sur les hémisphères nord et sud.
Ces spectromètres eux-mêmes ayant chacun leur propre erreur interne et leur propre point zéro, la
difficulté sera d’établir un point zéro commun à tous. Pour cela, un catalogue d’étoiles et d’astéroïdes
est déjà en cours de construction, et c’est ce dernier qui me servira au cours de ce stage.
Dans une première partie je reviendrai sur la mission Gaia, en particulier sur les méthodes spectrosco-
piques qu’elle utilisera. Je reviendrai sur la notion de vitesse radiale et les méthodes expérimentales
existantes pour la mesurer.
Dans la seconde je chercherai à définir une méthodologie pour comparer les points zéro. Pour cela,
il faudra désigner un instrument de référence en allant chercher dans la base de données Gaia.
Enfin je mettrai ensemble les résultats et discuterai des sources d’erreur possibles.
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