Une zone industrialo-portuaire

publicité
GEOGRAPHIE
Produire en France
Une zone industrialo-portuaire
 Définition
-
ZIP = espace côtier associant fonctions industrielles et portuaires
-
ZIP sur littoraux pour bénéficier importations matières 1ères + sources énergie
-
ZIP = pôles de croissance + point ancrage nouvelles formes production au niveau mondial
-
Gigantisme naval apparu vers 1950
-
Construction ZIP nécessite :
-

Espace industrialisable vaste

Accès facile à de grandes profondeurs d’eau

Voies d’accès multiples et à grand débit vers arrière-pays
Construction entre fin 1950 et 1970 et concernent surtout Dunkerque, Le Havre, Fos-sur-Mer,
Rouen, Bordeaux, etc.
 Etude de cas : le port du Havre

Une situation privilégiée
-
Port situé sur une des voies maritimes les + fréquentées du monde, au milieu Manche, au
débouché Northern Range
-
Manche = zone activités maritimes historiquement dense = « le plus puissant carrefour
maritime du monde » selon A. Vigarié
-
Manche = lieu de passage obligatoire pour navires circulant entre océan Atlantique et
Northern Range
A circulation marchandise longitudinale très dense s’ajoutent mouvements transversaux
-
entre côtes britanniques et françaises surtout passagers (70 000 par jour entre RU et France)
Le Havre = 6ème port européen avec 80 millions tonnes de trafic en 2008. MAIS reste loin
-
de Rotterdam (420 millions tonnes) ou Anvers (190 millions tonnes) qui sont au <3 de la dorsale
européenne.
Le Havre = d’abord port de Paris et grand Ouest français  son hinterland (arrière-pays)
-
= ensemble allant de la Basse Saine à agglomération parisienne.

Un site profondément aménagé par l’homme

-
Historique
Rouen = port important depuis Moyen Age
1
François 1er décide en 1517 création ex nihilo d’un port à embouchure de Seine, sur rive
-
droite estuaire, sur site du « Havre de Grasse »
D’abord port militaire, devient ensuite commercial. Jusque fin 18ème, activité dominée par
-
préoccupation militaires, face aux Anglais
Apogée du port au 19ème siècle  de 1815 à 1830 : forte expansion grâce à vapeur, port
-
devient commercial
A partir RI, tous les 50 ans, construction bassins et quais toujours + grands  port
-
s’agrandit vers est avec création nouveaux bassins à flots jusque 1914 + voie de chemin de fer et
canal de Tancarville relient mieux le port à son hinterland.
-
Dans années 1930, 1 grand bassin de marée succède aux bassins à flot
-
Pendant 2ème GM, Allemands font du port 1 de leurs principales bases navales sur
l’Atlantique
Port et ville détruits à 80% pendant 2ème GM. Reconstruction confiée à Auguste Perret

-
La création de la ZIP
Port du Havre confronté à plusieurs révolutions dans années 60 :

Révolution conditions de transport et manutention marchandises : gigantisme,
conteneurisation

-
Evolution trafics énergétiques
Pendant 30 Glorieuses, trafic passe de 10 millions tonnes en 1950 à 89 millions de tonnes en
1973. Etat met en place programme de développement au travers création d’une ZIP dont
infrastructures primaires mises en place entre 1966 et 1971 :

Extension du bassin de marée (bassin René Coty) à l’abri de nouveaux
endiguements
-

Bassin intérieur sud-est

Canal de jonction de ce bassin avec canal de Tancarville

Ecluse maritime (François 1er) accessible aux navires minéraliers
Ensuite, ouverture canal maritime (futur Grand Canal du Havre) permettant desserte par
navires de mer de vaste plaine alluviale située sur Sud à l’Est, où s’implantent nouveaux complexes
industriels
-
1976 : avant-port pour minéraliers supertankers au cap d’Antifer
-
Victime crise 1970, ZIP loin d’être remplie  1500 hectares terrains aménagés disponibles
aujourd’hui = complexe sidérurgique envisagé jamais construit
-
MAIS ZIP a permis implantation au Havre de grandes cimenteries (Lafarge), industries
chimiques des engrais (Européenne de l’Azote), pétrochimie (Elf Atochem), raffinage (Total) +
génère milliers emplois directs (21000) et indirects (20000) comme dans entreprises mécaniques
(Renault)
2
-
Plus récemment, construction centre de groupage/dégroupage de marchandises Garonor

-
Les mutations récentes
Aujourd’hui, espace portuaire s’étend sur 27 kilomètres d’ouest en est et sur 5 km du
nord au sud
-
Sur 10 000 hectares port, zone industrielle s’étend sur 6000 hectares dont 4000 occupés
-
1er port français pour trafic conteneurs
-
Le Havre a besoin d’1 outil portuaire répondant aux standards européens :

Important renouvellement parc d’outillage : 18 portiques à conteneurs, 2
portiques à vrac, 2 grues portuaires sur pneu, 2 portiques ferroviaires mis en place
entre 2000 et 2007

Construction au sud port actuel, Port 2000 : infrastructure évolutive offrant
potentiel à terme de 12 postes à quai sur longueur de +de 4 km
-
Bassin Port 2000 peut accueillir les + grands porte-conteneurs sans passage d’écluse ni
contrainte de marée
-
Terminaux Port 2000 desservis par porte routière = Porte François 1er
-
Port 2000 = exemple de multimodalité
3
Evolution port du Havre s’inscrit dans projet d’envergure nationale  dynamiser grands
-
ports français en les développant et adaptant au contexte de mondialisation des échanges, notamment
conteneurisation
Le Havre :
 2ème port français, 6ème port européen, 39ème port mondial
 1er port français pour trafic conteneurs
 40% approvisionnement pétrole brut passent par le Havre
 Conditions d’accueil adaptées aux + grands navires
 Localisation stratégique à entrée Europe du Nord
 Port traite tous types marchandises + passagers

Les problèmes

-
Les problèmes de l’arrière-pays
Quelques grands ports privilégiés : servent de hub pour grandes compagnies maritimes
grâce à plates-formes multimodales. Conteneurs ensuite redistribués vers plates-formes d’éclatement
modal à l’intérieur des terres ou « ports secs » (Paris pour le Havre, Arras pour Dunkerque)
-
Mais Le Havre ne joue que rôle secondaire cantonné à France à cause de :

Technicité insuffisante ports français

Arrière-pays incomplets ou étriqués
Progrès apparaissent quand même  écluse François 1er permet passage navires rouliers
-
et porte-conteneurs sur la Seine

Le problème de développement durable
-
Grands aménagements portuaires entraine transformation estuaire de la Seine
-
Estuaire de Seine = zone fragile avec biotope remarquable et espèces protégées
-
Aujourd’hui, association de défense environnement (SOS estuaire) dénoncent problèmes
écologiques posés par aménagements
-
Estuaire de la Seine = réserve naturelle depuis 1997
-
Protégé par labels « Zone de protection spéciale » et « Natura 2000 »
-
Ecologistes soulignent qu’agrandissement port du Havre vers sud rogne espaces naturels
-
Action acteurs locaux + priorités sur plan national, international et mondial (Kyoto,
Copenhague, Rio) obligent port à intégrer problématique développement durable à ses projets
d’extension.
4
Port mène études en partenariat avec Maison de l’estuaire, Direction régionale de
-
l’environnement de Basse Normandie et avec associations dans cadre création port 2000 ou
extension ZIP vers est.
-
Plusieurs objectifs :

Aménagements paysagers : espaces verts, écrans verts, masques visuels

Maitrise des impacts : surveillance des eaux portuaires, système d’intervention
contre pollution accidentelles plan d’eau, contrôle déchets + pollution
atmosphérique, écologie industrielle

-
Préservation de l’environnement
Port mène action prospective et réparatrice :

Dans cadre Port 2000 : méandre creusé pour améliorer circulation eau + création
nouvelles vasières et île reposoir pour oiseaux

-
Dans perspective aménagement partie est ZIP
Conflits entre aménageurs et protecteurs ont entrainé retards mais ont débouché sur
compromis

Conclusion
-
Cas du Havre emblématique d’ensemble ports français à vocation internationale. 2 enjeux :

Améliorer connexions à toutes les échelles = favoriser liens entre acteur fluvial,
ferroviaire, routier

Intégrer dimension développement durable
Un centre tertiaire
 Définition
-
Notion de centre tertiaire = assez large
-
Renvoie à un lieu de concentration d’activité de service ayant rôle polarisant sur espace
d’envergure régionale, nationale ou internationale
-
Plusieurs niveaux :

Activités de haut niveau (tertiaire supérieur : sièges sociaux, finances) dans les centres
(Central Business District) ou quartiers d’affaire, dans centres politiques et administratifs (7
et 8ème arrondissements à Paris)

Activité de tertiaire quaternaire (recherche, informatique, enseignement) que l’on trouve
dans technopôles

Activités de commerce dans centres commerciaux

Activités de tourisme dans centres de loisirs (Disneyland Paris)
5
-
Ces pôles de service ont position centrale dans agglomérations (Mériadeck à Bordeaux) ou
position péricentrale (La Défense) ou forment nouveaux centres à périphérie, à jonction autoroutes
(centres commerciaux)
-
Sont souvent proches des aéroports (Disney, Sophia Antipolis)
-
Métropoles de tout niveau sont polycentriques et périphéries complètent hypercentre
 Etude de cas : La Défense

Un centre d’affaires de niveau mondial

Un aménagement organisé par l’Etat
La Défense nait en 1958 d’une décision de l’Etat  décongestionner quartier d’affaires de
-
l’Opéra
Centre régi par EPAD (établissement public d’aménagement de La Défense), chargé
-
d’acquérir sol, réaliser infrastructures et animer et promouvoir site. Dirigé jusqu’en 1969 par A.
Prothin
-
Choix urbanistique révolutionnaire : séparation circulations automobile et piétonnière et
construction Défense sur dalle de béton
-
Aujourd’hui, Défense continue son développement sous égide Etat
-
EPAD toujours chargé d’aménagement + EPDG (établissement public de gestion de La
Défense) chargé de gestion, animation et exploitation
-
Projet de départ inchangé : créer espace de mixité urbaine ne se limitant pas à fonctions
tertiaires supérieures privées (banques, assurances) ou publiques (Hôtel de la région IDF). C’est aussi
un quartier avec logements, commerce, cinéma, maison de quartier, espaces verts

-
Une modernisation permanente
Défense = objet de renouvellements architecturaux constants : immeubles anciens rénovés,
transformés, démolis et remplacés. Hauteur immeubles permet donner individualité à La Défense
-
Centre de renommée mondiale participant au rayonnement de Paris, doit être facilement
accessible et bien reliée (fibre optique, Wifi) : 2d centre de communication de région (routes, métro,
RER A, gare SNCF)
-
Quartier affaires a confirmé attractivité : 3 millions de m² de bureaux pour 150 000
emplois + attire sièges sociaux grandes firmes industrielles et tertiaires
Caractéristiques Défense :
-
centre tertiaire de haut niveau
concentration bureaux du tertiaire supérieur
-
-
proximité de l’hypercentre
accessibilité (transports), liens (information)
-
visibilité architecturale de prestige
-
urbanité
6

Quel développement durable ?

-
Un modèle qui a posé assez tôt un certain nombre de problèmes
Modèle urbanisme sur dalle a posé problèmes :


Insécurité surtout pour femmes seules (parkings souterrains)

Saturation + pollution liées à circulation

Sentiment de vide, univers minéral

Séparation d’avec reste tissu urbain

Difficulté à vivre dans tours ou bureaux en éclairage artificiel
Quelles solutions ?
De la part de l’EPAD :

Développement transports en commun surveillé

Création espaces verts + insertion logements pour vie permanente

Intégration œuvres contemporaines : sculpture de Barras, fontaines, etc.

Animation depuis années 80 : évènements culturels, spectacles

Abandon tours de 2ème génération pour tours privilégiant éclairage de « premier jour »
-
Du point de vue général :

Favoriser urbanité quartier en renforçant qualité cadre de vie habitants, salariés et
visiteurs

4 équipes d’urbanistes sollicitées depuis 2008 pour repenser espaces publics :

Mixité quartier réaffirmée

Accessibilité à améliorer par développement transports en commun  prolongement
RER E, voie fluviale éventuellement

Gommer coupure avec communes voisines en transformant circulation en boulevard
urbain

EPAD a imposé label HQE (haute qualité environnementale) à nouveaux immeubles
pour lutter contre réchauffement climatique
-
Cette volonté doit aller de pair avec celle de favoriser audace architecturale pour que Défense
reste laboratoire + vitrine « dynamisme de la France »
-
Construction tour Signal dessinée par Jean Nouvel = ouverture Défense sur Nanterre +
référence en matière de développement durable  nouveau temps fort dans histoire Défense

-
Conclusion
Quartier doit se réinventer en permanence pour rester attractif tout en répondant aux
nouvelles exigences de développement durable
-
Défense veut rester au niveau autres quartiers d’affaires mondiaux : la City, Manhattan,
Singapour
7
-
Crise 2009 freine nouveaux projets (notamment tour Signal)
-
Tours dévoreuses d’énergie  développement durable ?
-
Défense illustre caractère polycentrique des métropoles : conçu pour décongestionner
Opéra, arrive presque à saturation  on envisage nouveau pôle dans quartier gare de l’Est et du Nord
La Défense en chiffres
-
3 millions m² de bureaux
-
2500 sièges sociaux
-
-
150 000 salariés
600 000 m² logements
-
160 hectares
20 000 habitants
400 000 personnes transitant chaque jour
2600 chambres d’hôtel
-
-
16 cinémas
60 sculptures
11 hectares d’espaces verts
Un espace agricole
 La Bretagne
Région Bretagne = massif armoricain  vaste ensemble formé de plateaux, bassins,
-
collines. Sols pauvres. Climat doux et pluvieux. Bretagne de l’intérieur = + isolée et rurale /
Bretagne littorale = + dynamique démographiquement, + urbaine et + touristique
-
Bretagne = 4,7% de population active française + 1 des 1èresrégions agricoles françaises
-
Bocage domine partout mais opposition entre agriculture littorale de « ceinture dorée » /
agriculture intérieure centrée sur élevage
 Etude de cas : le « modèle breton »

Quel modèle agricole ?
-
Après 2ème GM, Bretagne = espace agricole en retard et pauvre
-
Après revendications CELIB (Comité d’Etude et de Liaison des Intérêts Bretons », Etat met
en place politique de développement inaugurée dans années 50 + confortée dans cadre PAC 
révolution pour Bretagne : agriculture devient l’1des + intensives au monde
8

Une agriculture productiviste
Modèle agricole breton = passage d’une agriculture autoconsommatrice fondée sur
-
polyculture à agriculture moderne de type productiviste
-
Trente Glorieuses = période du « miracle breton »
-
Région désenclavée grâce à travaux routiers + formation agriculteurs
-
Transformations s’appuient sur substrat social riche et dynamique  syndicats agricoles,
coopératives de producteurs, élus, etc.
-
Transformations
=
agriculture
intensive
fondée
sur
emploi
engrais,
produits
phytosanitaires + machines agricoles  possible grâce à remembrement + débocagement
(reconversion en openfields)
-
Taille moyenne exploitations familiales = 33 hectares mais nombre de celles de + de 50
hectares augmente entre 1988 et 2000
-
Cultures vouées à alimentation animale : production animale = 90% du revenu agricole
-
Sur bande littorale = agriculture de « ceinture dorée »  + riche et diversifiée, + orientée
vers le marché. Dans petites exploitations = cultures légumières vendues chez primeurs et marchés
urbains

Une intégration industrielle
-
Industries agroalimentaires apparaissent comme 1ers bénéficiaires de modernisation
-
Agriculture intégrée à industries où produits sont transformés, conditionnés et
transportés
-
Agriculteurs intégrés dans filières agroalimentaires qui favorisent spécialisation production
-
Elevage hors-sol prédomine (porc, veau, volaille)
-
Chaque agriculteur chargé d’1 étape de processus : élevage naisseur, engraissement, ponte,
etc.
Aujourd’hui, agriculture représente 6% des actifs (55% en 1950) mais complexe
-
agroalimentaire assure 30% emploi industriel breton.
-
Avec 6% surface agricole utile, agriculture fournit 13% production nationale
-
1ère place pour HV, épinards, échalotes et P de T primeur
-
Enrichit peu agriculteurs bretons et région

Les limites du modèle du point de vue du développement durable
-
Modèle breton remis en cause depuis années 80 : surproduction remet en cause PAC, mise
en place de quotas laitiers + abandon soutien aux prix agricoles

-
La surproduction et la baisse des prix qui en résulte étranglent les producteurs
Multiplication élevages  surproduction + effondrement cours (porc puis poulet)
9
Producteurs font faillite ou ont dettes pour s’agrandir et gagner productivité  nouvelles
-
baisses de prix
-
Concurrence = Allemagne et Espagne développent nouveaux élevages (porcs) +
délocalisation productions à l’étranger

-
Les conséquences sur l’environnement
Intensification a pour conséquences : atteintes environnementales pour paysages, eaux, sols
et rivages
Remembrement  destruction paysages de bocages traditionnels, érosion pentes, perte de
-
biodiversité
Epandage engrais + produits phytosanitaires  pollution générale milieu + saturation
-
eaux en nitrates et phosphates  prolifération algues vertes sur littoral
-
Emanations ammoniac mettent en péril santé porcs, traités aux antibiotiques + certains
éleveurs ont cancer
-
Beaucoup d’endroits classés en ZES (Zones en excédent structurel) de lisier
-
Après incident 2009 (mort d’1 cheval + malaise de son cavalier à cause décomposition algues
vertes) excès productivisme + laxisme Etat pointés du doigt par journaux et opinion publique

-
Quelles solutions ?
2002 : Etat met en place PMPOA (programme de maîtrise des pollutions agricoles) :
Bretagne classée zone vulnérable à cause risque pollution eau par nitrates
Associations écologistes font pression + maires s’indignent de frais occasionnés par
-
ramassage algues vertes et répercussions sur tourisme local
-
Solution : recourir à nouvelles spécialisations reposant sur qualité produits : labellisation
(légumes « Prince de Bretagne ») + agriculture biologique
-
Création néo-bocages à mailles larges permettant de lutter contre érosion + crues
dévastatrices
-
Enjeu développement durable en Bretagne = enjeu fondamental

-
Conclusion
Cas Bretagne emblématique de remise en cause actuelle d’agriculture productiviste :

Coûte trop cher  diminution aides PAC

Porte atteinte à environnement + produit agriculture industrielle provoque méfiance des
consommateurs
-
Avenir = agriculture + diversifiée, avec agriculture intensive soumis aux normes
environnementales nouvelles + agriculture + modeste tournée vers produits labellisés et touristiques
-
Fonction agriculteurs = produire en entretenant paysages avec aides spécifiques
10
Une zone touristique
 La côte d’Azur
-
Ensemble géographique bien identifié dans littoral méditerranéen français
-
Attire touristes depuis 18ème siècle + renommée mondiale
-
Stricto sensu : Côte d’Azur de frontière italienne (Menton) à Théoule-sur-Mer et
correspond à département Alpes-Maritimes
Insee donne cadre + étendu = Nice-Côte d’Azur : espace urbain centrée autour métropole
-
côte d’Azur (Nice) et s’étend de Menton au massif des Maures, à cheval sur Alpes-Maritimes et le
Var
Espace urbain Nice-Côte d’Azur constitué de 6 aires urbaines et 12 communes hors des
-
aires urbaines + principauté de Monaco
 Etude de cas

Le développement de l’activité touristique

au 18
Historique
Très tôt touchée par tourisme : pratique du « Grand Tour » lancée par aristocratie anglaise
ème
-
siècle  tourisme très élitiste = voyage d’agrément et de formation
Tourisme se développe avec vogue des stations de mer sous 2d Empire et apparition chemin
de fer. On va sur Côte d’Azur en hiver pour se soigner avec soleil. Nice garde de cette période
promenade des Anglais
Peu à peu, clientèle touristique s’élargit et tourisme s’industrialise (Thomas Cook crée au
19ème)
-
Voiture commence à concurrencer train en 1930. Routes touristiques sont créées.
Exemple : de Nice à Menton
Tourisme se massifie seconde moitié 20ème avec élévation niveau de vie, congés payés +
-
diffusion voiture  descente par Nationale 7. Saison été supplante hiver + mode bronzage et
baignade avec révolution bikini

-
Une région touristique importante
CA a atouts sur plan paysager et climatique  points de vue sur mer avec massifs
montagneux (Maures) et découpage côtes qui alterne criques (Saint-Tropez), baies (baie des anges),
golfes (Cannes), presqu’îles et caps (cap d’Antibes) / climat méditerranéen (doux hiver, sec et
ensoleillé été) + à l’abri du mistral, ce qui permet développement végétation exotique
-
Patrimoine culturel et urbain important  Nice, Cannes, Menton, etc.
-
Activité touristique variée :
 Tourisme balnéaire
11
 Tourisme culturel : musée d’art moderne à Nice, Cannes pour le cinéma
 Tourisme d’excursion : arrière-pays niçois, routes en corniches
 Tourisme d’affaires : lié à qualité sites urbains
-
Accessibilité renforcée par création autoroutes, aéroports (Nice, Cannes) + arrivée TGV
-
CA = 10 millions touristes par an, 2ème région touristique après Paris
-
CA a traits particuliers :
 Tourisme de luxe : hôtels 4 * et peu de places de campings
 Accueille nombreuse clientèle étrangère en constante augmentation
 Tourisme d’affaires = ¼ des séjours
 ¼ visiteurs utilisent avion : Nice = 2d aéroport après Paris, Cannes = 2d aéroport
d’affaires après Le Bourget
 Tourisme étalé dans l’année
-
Economie CA repose sur tourisme de manière directe (restauration, hôtellerie) et indirecte
(bâtiments, services, commerces)
-
Consommation touristique = 5 milliards d’euros
-
Par rapport à ensemble région PACA, CA s’accapare moitié manne touristique avec 35
millions séjours et 10 milliards euros.

Les formes spatiales du développement touristique
-
Stations balnéaires CA nées au 19ème siècle
-
Avant CA délaissée par habitants préférant rester dans villages perchés
-
En dehors grandes villes comme Nice, stations balnéaires = greffons établis à partir petits
ports de pêches (Roquebrune, Menton, Saint-Tropez) autour desquels nouveaux construisent villas
-
Peu à peu, immeubles construits en bord de mer
-
Développement de CA spontané + expansion accélérée avec tourisme de masse après
1945 : multiplication lotissements
-
Métropole niçoise domine l’ensemble
-
Aujourd’hui, ensemble forme conurbation : Nice/Cannes/Grasse/Antibes
-
Quelques stations créées ex nihilo à partir de la gare comme Juan-les-Pins au 19ème
-
Villes dominantes ont passé ancien mais connaissent croissance forte depuis 19ème grâce au
tourisme : front de mer aménagé (promenade des Anglais, croisette), casinos, hôtels en bord de mer
Marinas sont construites dans 2de moitié 20ème. Investissent nouvelles parties littoral : Port-
-
Grimaud dans baie Saint-Tropez par exemple

Les problèmes du développement durable

-
Le risque de la mono-activité ?
Spécialisation touristique peut-elle stériliser autres activités ?
12
Diversité activités engagée et s’appuie sur villes  à Nice et Cannes, développement
-
économique + par organisation évènements que par tourisme : festival de Cannes, SophiaAntipolis
-
Tourisme a favorisé développement autres activités
-
Tourisme s’est diversifié et a engendré aménagements nouveaux (golfs, parcs de loisirs)

La dégradation des paysages
Liée à pression foncière sur bande littorale  urbanisme « anarchique » CA dénoncé +
-
saturation axes routiers, constructions nouvelles rejetées
-
Ediles tentent amélioration aménagements + inauguration nouveaux modes de transport
en milieu urbain (tramway à Nice, améliorations voies ferroviaires)
-
Certains paysages préservés grâce à action Etat via Conservatoire du Littoral depuis 1975 :
création de parcs, achats de terrains
-
Création Marinas interdite + loi Littoral 1986 réaffirme interdiction construction sur
bande littorale des 100 mètres mais hors espaces urbanisés
-
Dans mise en place aménagements touristiques, Etat essaye concilier développement
économique et préservation équilibre en respectant 3 seuils :


Seuil de tolérance en matière de construction

Seuil de densité des touristes

Seuil de fonction touristique (ne pas éliminer autres fonctions économiques)
La dégradation de l’environnement est très sensible en ce qui concerne le milieu littoral
et marin
-
Mise en place terre-pleins (aéroports de Nice, nouveau quartier du port de Monaco), création
ports plaisance (36)  artificialisation côte + changement paysages + atteinte au milieu
Dégradation s’accompagne de forte pollution liée à :
-

Rejet des eaux usées communes littorales

Rejets des bateaux + peintures des bateaux nocives pour faune et flore sous-marine

Déchets touristiques liés à usage plages

Déchets et pollution venus de la mer : dégazage des pétroliers
Face à cela, municipalités se mobilisent  nettoyage plages, amélioration épuration,
-
bateaux équipés pour eaux usées

-
Le problème des écarts sociaux et du travail saisonnier
Pression foncière sur littoral liée à activité touristique de manière directe (construction
hôtels et résidences) et indirecte (afflux retraités, cadres attirés par aménités)
-
Cadres et retraités = population riche qui tire prix vers le haut, accentuant écarts de revenus
-
Ecart accentué par chômage jeunes très élevé dans PACA
13
-
Importance tourisme se traduit par travail saisonnier
-
Accès au logement difficile pour revenus modestes + obligation de 20% logements sociaux
non respectée

-
Conclusion
Activité touristique a permis à CA de se développer, de diversifier ses activités + d’attirer
population nouvelle
-
CA a fait cela au prix des changements de société + environnement et paysages
-
Effets négatifs sur bande littorale : urbanisation anarchique, congestion des transports,
écarts sociaux, dégradation paysages, pollution
-
Pérennisation activité touristique sur CA nécessite mise en place actions de régulation
initiées par Etat et soutenue par associations  initiatives sur le plan de l’emploi, des transports, de
la préservation d’espaces
-
Exemple CA a poussé Etat à planifier développement tourisme pour éviter effets négatifs
 Languedoc-Roussillon, Plan Neige par exemple.
14
Téléchargement