www.legrandT.fr
La lettre
N°30 /mars /JUIN 2009



Casimir
et Caroline

www.legrandT.fr
2

Représentations
Mercredi 18 à 20h30
Jeudi 19 à 20h
Vendredi 20 à 20h30
Liliom
ou La vie et la
mort d’un vaurien




 Ferenc Molnár

Kristina Rady
Alexis Moati
Stratis Vouyoucas

Frédéric Bélier-Garcia
 Sophie Perez
 Xavier Boussiron
 Patrice Trottier
 Elisabeth Tavernier
 Bernard Vallery
 Catherine Nicolas

Caroline Gonce

Rasha Bukvic
Eve-Chems de Brouwer
Etienne Fague
Yvon Lapous
Agathe Molière
Teresa Ovídio
Christophe Paou
Agnès Pontier
Pierre Rochefort
Stéphane Roger

aux éditions Théâtrales
production
Nouveau Théâtre d’Angers
Centre dramatique national
Pays de la Loire
avec l e soutien
du Jeune théâtre national



Liliom est un bonimenteur de foire. Autant dire un bon à rien.
Un petit voyou à la gueule d’ange, une petite frappe. Une
racaille de la banlieue de Budapest. Liliom travaille dans une
fête foraine, sur le manège de Madame Muscat. Ses blagues attirent le
chaland. Surtout les filles, qui se pâment devant lui. Mais c’est Julie, une
petite bonne naïve, qui emporte le gros lot ! Liliom s’installe avec elle et
quitte le manège. Bientôt un enfant s’annonce mais, avec le chômage,
comment survivre ? Pris au piège de responsabilités qu’il ne peut assu-
mer, Liliom frappe Julie. Pour échapper à la misère, il se laisse convaincre
par un copain de commettre un braquage. L’aventure tourne mal et Liliom
se suicide. L’histoire ne s’arrête pas car il y a un au-delà. Deux
« détectives de Dieu » escortent Liliom dans un tribunal céleste, il doit
rendre des comptes. Jugé pour avoir battu sa femme, il est condamné à
revenir sur terre une seule journée, seize ans plus tard…
« J’aime dans Liliom cette féerie de banlieue, à la fois naïve et brutale…
J’aime ses scènes très précises comme prises dans la stupeur du
fantasme, et la houle vague semblant surgir de l’imagination “ primitive
de ses protagonistes qui emporte tout dans un torrent tragique. Mon
souhait est de mettre en scène cette fable foraine dans une faconde
contemporaine, tout en respectant (ce qui suscita mon désir premier
pour cette œuvre) le voyage que la pièce suggère des manèges de nos
enfances aux terrains vagues de nos errances en passant (bien sûr) par
le paradis… Je voudrais mettre en scène une odyssée à la fois simple
et spectaculaire du temps présent qui pourrait presque être racontée
par (et pour) un enfant turbulent. » z

À la tête du Nouveau théâtre
d’Angers, Frédéric Bélier-
Garcia revient à Nantes
avec une fable foraine du
dramaturge hongrois Ferenc
Molnár. Le metteur en scène
du Mental de l’équipe présenté
durant la saison 2007 au
Grand T, et du Comte Ory
programmé par Angers Nantes
Opéra au théâtre Graslin, nous
entraîne ici dans un drôle de
manège qui le le tragique et le
mélo, l’humour et le merveilleux.
www.legrandT.fr 3

Représentation à 20h


J’aime allier sur le plateau toutes sortes d’écritures : l’image, la
danse, les mots, la musique. J’aime créer avec des gens que je
retrouve sur mon chemin. Compagnonnages. J’aime les créations
collectives. J’aime marcher dans mon quartier, dans les rues, les cam-
pagnes, et glaner, comme dans le film d’Agnès Varda, Les glaneurs et la
glaneuse, il y a des glaneurs de légumes, de boutons, de cartes postales,
de rebuts, de bouts de ficelles. Moi ce sont les mots, les mots des autres,
les miens, et les rythmes du monde. Et puis j’écris. Et j’aime dire ces
mots-là. Je sens bien que le monde tourne de moins en moins rond :
j’aime aller y chercher, y traquer, y guetter, les battements d’humanité.
Ce sont mes tambours. Je tente d’y accorder mon cœur. »
Celle qui parle c’est Laurence Vieille qui vit à Bruxelles et qui aime les
mots d’un amour véritable, surtout ceux d’aujourd’hui : Valère Novarina,
Henry Bauchau, Pietro Pizzuti, Philippe Minyana. Lors de ses lectures
elle recrée le monde et nous le fait découvrir, imaginer, rêver. Dans ses
bagages, des paroles en stock… à partager. z
«
À
l’origine du projet, il y
a cette interrogation :
que dirait Guy Debord
s’il revenait parmi nous ?
David Ayala n’en doute pas,
une fois passés l’écœurement,
l’effroi et linnie tristesse qui
l’accableraient un moment, il
retrouverait vite sa virulence et sa
per tinence critique pour attaquer
de manière incomparable les sys-
tèmes qui s’emploient à détruire
l’humain, les complices corrompus
ou passifs de ce qu’il a appelé la
Société du spectacle. L’objectif ici
est de faire passer notre « société
du spectacle » actuelle sous le
« scanner » de la parole de
Debord, en la rendant accessible
à tous. Membre de l’Internationale
situationniste, dont il a été l’un des
fondateurs en 1957, Guy Debord
a longtemps été responsable
des publications de l’IS en France
en lien aussi avec l’Allemagne,
l’Angleterre et l’Italie. En 1967,
avec une longueur d’avance qui
se vérifie encore aujourd’hui, il
publiait La Société du spectacle.
Pas un vade-mecum, ni une thèse,
mais une observation pertinente
et durable. En mai 1968, il y eut
un printemps auquel il n’était pas
étranger. En 1994 il s’est donné
la mort. z











 Guy Debord


David Ayala
 Edith Félix


Laurence Vielle

Vincent Granger


avec la Maison de la Poésie
Paroles
en stock

Julie Simonney
Jean-Yves Courcoux
Laurent Sassi
Gabrielle Mutel
Sophie Affholder, Jean-Claude
Bonnifait, Diane Calma, Roger Cornillac,
Christophe Labas-Lafite, Alexandre
Morand, Véronique Ruggia

avec le Théâtre universitaire de Nantes

Le Théâtre du Hangar – Cie Jacques Bioulès
Centre d’art et de recherche (Montpellier),
Arcadi, Le Théâtre de l’Union, CDN du
Limousin, le Théâtre Vidy-Lausanne E.T.E

du CNT

du ministère de la Culture et de la
Communication – Drac Languedoc-Roussillon,
de la Ville de Montpellier, de la Communauté
d’agglomération de Montpellier, de l’Adami, du
Théâtre Gérard-Philipe – CDN de Saint-Denis,
de la compagnie À toi pour toujours, du Conseil
régional du Languedoc-Roussillon, du Conseil
général de l’Hérault, de Réseau en scène
Scanner




Représentations à 20h30

Le Grand T et l’association Comete, organisatrice des Printemps
théâtraux de Loire-Atlantique, accueillent les Rencontres théâtrales
de printemps qui réunissent chaque année environ 300 éves
de collèges et lycées pour une confrontation de leurs travaux sur
la scène du Grand T. Ponctuées d’échanges sur les spectacles
vus, ces journées sont clôturées par un spectacle professionnel,
cette saison La Mort du roi Tsongor. La représentation est bien
entendu ouverte à tous les publics (à partir de 11 ans).
www.legrandT.fr
4





Au départ, il y a un roman signé Laurent Gaudé, l’auteur du Soleil
des Scorta, prix Goncourt 2004. Deux ans plus tôt, en 2002,
avec La Mort du roi Tsongor, il obtenait le Goncourt des lycéens,
puis l’année suivante le Prix des libraires. Au cœur de l’aventure il y a un
jour heureux qui précède des malheurs. C’est le jour heureux Tsongor
marie sa fille. Le jour où il croit enterrer à jamais le roi de sang qu’il a
été. C’est le jour tragique la guerre éclate. Et déchire son clan encore,
encore… Encore. Le jour où le plus jeune des Tsongor, Souba, part en
exil voir s’il peut exister un homme qui ne soit pas un barbare…
Cette quête initiatique le mène à la rencontre de son père, à la ren-
contre de lui-même : il se confronte à cet héritage familial que nous
portons tous, sans le savoir, et qui nous conditionne malgré nous. Il
plonge jusqu’aux racines de la violence et nous place face à nos propres
démons. Au théâtre il y a Olivier Letellier qui s’empare à bras-le-corps de
l’épopée. Il a une manière limpide et forte de voyager au cœur de l’effroi,
de l’amour et du pouvoir avec des images envoûtantes. Et puis il y a
le violoncelle de Julie Laderäch qui nous entraîne dans cette antiquité
imaginaire, troublant reflet de la folie des hommes d’aujourd’hui. Une
parole simple et cruelle, terriblement humaine, urgente… z

Représentations à 20h30
 Laurent Gaudé
 Olivier Letellier
 Julie Läderach

Guillaume Servely
Olivier Letellier

Simon Kastelnik

Lionel Mahé

Dodeskaden

Isabelle Magnin / Pépito Matéo

Caroline Girard

Le Théâtre du Phare

Centre Culturel, Maison du Conte
Chevilly-Larue, Centre Jean Vilar
Ville de Champigny-sur-Marne,
Le Strapontin, scène des arts de la parole
Pont Scorff, Festival Paroles d’Hiver
ODDC Côtes d’Armor

Conseil général du Val-de-Marne,
Les Théâtrales Charles Dullin – Orly,
Le Glob Théâtre – Bordeaux, Festival
du conte – Château d’Oléron et centre
culturel L’Intervalle – Noyal-sur-Vilaine
Mange
ta main
La Mort du
roi Tsongor



Une conseillère, raccommodeuse de couples déchirés, reçoit Henri
Poucet dit le Petit Poucet et Marie-Léonie Logre, une des filles
de l’Ogre, parce que leur couple bat de l’aile. Barbe-Bleue vient
la consulter car il n’arrive pas à garder ses femmes… Avec ses « contes
pour enfants précoces ou adultes arriérés», Jean-Claude Grumberg,
l’auteur du Petit chaperon Uf, également programmé cette saison en
Loire-Atlantique, compose des fables drolatiques qui se promènent à la
lisière de l’enfance et de l’âge adulte. Avec sa façon bien à lui de puiser
dans les imaginaires, cet auteur de théâtre pour tous décrypte le monde
et nous dit en souriant comment il ne va pas. Appétissant, non ? z

Représentations à 15h et 17h / À partir de 8 ans

 Jean-Claude
Grumberg

Olga Grumberg

Olga Grumberg
Nathalie Kousnetzoff
Manuel Le Lièvre




Quelle exaltation de retrouver cette sensation diffuse d’être
parfois accompagné dans la vie par un double, ange gardien ou
jumeau confident (peut-être perdu en naissant ?), celui qu’il faudra
quitter pour devenir grand, adulte ; « faire le deuil de l’enfance »
dit-on dans les cabinets de psychanalystes sans toujours bien mesurer
ce qu’il en coûte.
Louise voit des ours partout, comme Boucle d’or, Louise entend
des voix, comme Jeanne d’Arc, Louise a des visions, comme la
petite Bernadette, Louise est peuplée, Louise est multiple. Louise
est enfant.
J’entends des chuchotements autour d’elle, en écho à son cri de
« guerre joyeuse », ce « Kakayak » qui explose d’elle comme le signe
de ralliement de la tribu des « longues vues ».
Cela signifie une bande-son pointue, complexe, avec des sons venus
du « très-profond », issus des terres inuits ou remontés des précipices
de l’adolescence, avec des compositions musicales comme seul le
cinéma en propose, alternant mélodies et bruitages.
Je vois des traces dans le ciel (« Téléphone, maison ! »), des animaux
dans les nuages, des dessins dans les flaques d’eau, des hologrammes
sur les papiers peints…
Je veux de la glace sur scène, un paysage de glace qui fond comme
ours au soleil.
L’univers de Louise se modifie à chaque courant d’air, à chaque feu
qui couve mais Louise est têtue, Louise est rusée, Louise est larmes
et boule de tendresse, elle ouvre sa maison aux ours et son cœur
à ceux qu’elle veut convaincre qu’il y a une vie dans la vie.


Représentations à 19h30
A partir de 8 ans
www.legrandT.fr 5



Arrivée de l’autre côté, je me retourne. Il me regarde de
ses yeux brûlants. Je lui souris, la tête renversée vers lui,
si grand. Si éblouissant. Et je repars, lui, derrière moi,
ses longs pas sans bruit et toute sa clarté lunaire qui me
suit comme une ombre de lumière. 
Louise Wing, une petite fille de onze ans, vit dans l’Alberta (Canada)
avec son père et sa grande sœur. Un jour, il lui arrive quelque chose
d’extraordinaire : là, juste derrière elle, elle voit un ours blanc
transparent qui la suit, l’accompagne partout, jusque dans sa maison,
et qui deviendra son confident. Pas facile de convaincre sa famille. Pas
facile surtout quand, des ours transparents, peu à peu, il y en a partout,
derrière son père, derrière sa sœur, derrière chaque habitant, une
invasion ! Le problème, c’est que Louise est la seule à les voir.
A partir du très beau texte de Karin Serres, Patrice Douchet, le créateur
du Théâtre de la Tête Noire, nous entraîne dans un univers aux reflets
changeants, aux frontières du monde d’enfance, dans un paysage de
neige bouleversé, bouleversant.

 Karin Serres
 Patrice Douchet
 Danièle Rozier
 David Slaviero

 Dominique Journet
 Damien Grossin
 Jonathan Douchet
 Jean-Michel Cauquy
 Marjolaine Baronie,
Laurent Fraunié, Cécile Métrich

à L’Ecole des Loisirs, collection théâtre, 2006

Théâtre de la Tête Noire, scène conventionnée
pour les écritures contemporaines

par la Ville de Saran, le ministère de la Culture
et de la Communication - DRAC Centre, la Région Centre,
le Département du Loiret


du fonds SACD et de l’Adami
Louise /
Les Ours
1 / 16 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !