5/10/16 Les acides nucléiques : Les acides nucléiques - polymères de nucléotides : polynucléotides - présents dans toutes les cellules vivantes, et les virus - libres ou associés à des protéines - support de l’information génétique ou agents permettant l’expression de cette information Rem : les nucléotides jouent aussi un rôle dans le stockage de l’énergie (ATP) ou en tant que co-enzymes (NAD+, FAD, ...) Chaque nucléotide peut être hydrolysé en 3 constituants : nucléotide Selon le type de pentose on distingue 2 types d’acides nucléiques : Les acides désoxyribonucléiques (ADN ou DNA) : le pentose est du 2-désoxy-β-D-ribofuranose Constituant des chromosomes (dans le noyau chez eucaryotes) Dans les organites (mitochondrie...) Dans les virus Les acides ribonucléiques (ARN ou RNA) : le pentose est du β-D-ribofuranose Dans le noyau et le cytoplasme Dans les organites (mitochondrie...) Dans les virus Bases puriques BioGen 5 - 2016-2017 DC Gillan UMons • Base hétérocyclique azotée • Pentose • Acide phosphorique Les bases azotées : il existe deux types de bases • Bases puriques ou purines substituées Elément de départ = purine • Bases pyrimidiques ou pyrimidines substituées Elément de départ = pyrimidine Bases pyrimidiques 1 5/10/16 Bases puriques mineures (rares) Il en existe 50 Bases pyrimidiques mineures (rares) Exemples : dérivés de la cytosine (C) Exemples : dérivés de la guanine (G) Nucléosides Tautomérisme des bases : présence de deux tautomères Nucléoside = base azotée + ribose (ou désoxyribose) Liaisons : bases puriques : azote 9 bases pyrimidiques : azote 1 Carbone 1’ du pentose Réaction de tautomérisation : - migration atome d’H - migration de la double liaison Forme commune au pH physiologique Importance de t C, pH, solvant Nomenclature des principaux nucléosides Nucléosides monophosphates Nucléotide = nucléoside + phosphate = base + pentose + phosphate 4 1 4 1 Ribonucléotides (ribose) Désoxyribonucléotides (désoxyribose) OH Base Ribonucléoside Désoxyribonucléoside Adénine Guanine Uracile Cytosine Thymine Adénosine Guanosine Uridine Cytidine Thymine ribonucléoside ou ribothymidine (rare) Désoxyadénosine Désoxyguanosine Désoxyuridine Désoxycytidine Désoxythymidine BioGen 5 - 2016-2017 DC Gillan UMons 2 5/10/16 Nucléoside monophosphate Désoxyguanosine 5’-monophosphate (dGMP) cAMP Un O manque (erreur p.136) Pas dans l’ARN! correct Nomenclature des principaux nucléosides-monophosphates (isomères 5’) Base Adénine Guanine Uracile Cytosine Thymine Ribonucléoside 5’-monophosphate Adénosine 5’-monophosphate = AMP Guanosine 5’-monophosphate = GMP Uridine 5’-monophosphate = UMP Cytidine 5’-monophosphate = CMP Thymine ribonucléoside 5’-monophosphate (rare) Base Adénine Guanine Uracile Cytosine Thymine Désoxyribonucléoside 5’-monophosphate Désoxyadénosine 5’-monophosphate = dAMP Désoxyguanosine 5’-monophosphate = dGMP Désoxyuridine 5’-monophosphate = dUMP Désoxycytidine 5’-monophosphate = dCMP Désoxythymidine 5’-monophosphate = dTMP BioGen 5 - 2016-2017 DC Gillan UMons Adénosine 3’, 5’ monophosphate cyclique : cAMP Messager. Important dans divers mécanismes de régulation. Il existe aussi du cGMP. Nucléosides di- et tri-phosphates Adénosine 5’-diphosphate (ADP) Adénosine 5’-triphosphate (ATP) 3 5/10/16 Guanosine 5’-triphosphate (GTP) Désoxyadénosine 5’-triphosphate O Structure primaire des acides nucléiques O -O Dans l’ADN et l’ARN les nucléotides sont reliés par des liaisons 3’-5’ phosphodiester. Polymère de nucléotides. Liaisons 3’-5’ phosphodiester P O 5’ N CH2 N -O NH N G NH2 O O -O P=O O H O H3 C 5’-GTC-3’ T NH O O N CH2 O O -O P=O O H NH2 Triribonucléotide C NH O N CH2 O O 3’ OH O H Représentation schématique des nucléosides base base 3’ 2’ 3’ P P OH OH OH 5’ Structure d’une chaîne nucléotidique d’ADN P P base base base 3’ 3’ 3’ P P 5’ 5’ Désoxyribonucléoside Ribonucléoside BioGen 5 - 2016-2017 DC Gillan UMons base 3’ P 5’ base 3’ P 5’ P 5’ OH 5’ 4 5/10/16 Grande importance de l’ordre des bases : La séquence des bases = structure primaire Structure secondaire des acides nucléiques Cas de l’ADN Chaînes polyribonucléotidiques : ADN : ...ATCGAATTGGTAC... Les analyses d’ADN extrait des cellules montrent : ARN : ...AGUCCAUUGGCAU... - Il y a autant d’adénine (A) que de thymine (T) - Il y a autant de guanine (G) que de cytosine (C) La séquence est caractéristique d’un acide nucléique A =1 T C’est dans la séquence des bases que réside l’information génétique. Les chaînes peuvent être très longues : Escherichia coli : chaîne de 4 640 000 bases Femme : 3 177 000 000 bases (3 177 Mpb); homme : 3 079 000 000 Rosalind Franklin (1920 - 1958) Maurice Wilkins (1916 - 2004) G =1 C - Le rapport A+G = C+T A+T varie beaucoup d’une espèce à l’autre G+C - La diffraction des rayons X suggère une structure hélicoïdale Description de la structure secondaire de l’ADN en 1953 Etudes de l’ADN par diffraction X « Photo 51 » (1952) • La molécule d’ADN est faite de deux chaînes polydésoxyribonucléotidiques enroulées pour former une double hélice. L’ADN est double-brin. James D. Watson (1928 - ) Francis Crick (1916 - 2004) Prix Nobel en 1962 (avec Wilkins) Les atomes des bases forment des plans // les uns aux autres, à l’axe de la double hélice. 10 plans par tour 3,4 Å L’ADN forme généralement une hélice dextrogyre (tournant vers la doite) BioGen 5 - 2016-2017 DC Gillan UMons 34 Å 5 5/10/16 • La double hélice à un diamètre uniforme (structure R.X.) Chaque plan est formé de deux bases : une appartenant à la chaîne 1, l’autre à la chaîne 2. Ces bases sont liées par des liaisons H : • Les bases sont localisées entre les deux chaînes de pentose-phosphate • Purines : 2 cycles Pyrimidines : 1 cycle Il n’y a de place que pour 3 cycles Toujours une purine en face d’une pyrimidine. G Toutes les combinaisons ne sont pas possibles C G et C sont des bases complémentaires G =1 C Les deux chaînes sont antiparallèles : A=T A et T sont des bases complémentaires A =1 T Les deux chaînes sont complémentaires (et non pas identiques) 3’-ATCCGTTACCGAATTACGATACGTA-5’ 5’-TAGGCAATGGCTTAATGCTATGCAT-3’ La configuration bicaténaire hélicoïdale est une caractéristique générale des ADN et le modèle de Crick et Watson est valable pour les virus, les bactéries, les végétaux et les animaux. La séquence des bases d’une des chaînes détermine automatiquement la séquence des bases de l’autre chaîne. Les deux chaînes sont complémentaires (et non pas identiques) BioGen 5 - 2016-2017 DC Gillan UMons La structure de l’ADN est universelle 6 5/10/16 Structure secondaire des acides nucléiques Cas de l’ARN - L’ARN est généralement simple brin. - Il peut adopter une conformation 3D ou des zones double-brin se forment alors que d’autres régions restent simple-brin. - Les chaînes de ribonucléotides sont beaucoup plus courtes. Il existe plusieurs sortes d’ARN : - ARN ribosomial : - ARN messager : - ARN de transfert : - petits ARN : ARN ribosomial (5S) rRNA mRNA tRNA pRNA (snRNA, scRNA, ... ) ARN de transfert zones simple-brin zones double-brin L’information génétique portée par l’ADN peut être modifiée : A. Mutation : changement stable et héréditaire qui intervient au niveau d’une paire de base. Effets souvent limités. Production de mutants. Les mutations peuvent être spontanées ou induites (facteurs chimiques, physiques, biologiques). B. Recombinaison génétique Combinaison de deux brins d’ADN pour former un brin d’ADN hybride. Effets souvent importants. • Recombinaison homologue : les brins d’ADN ont séquence. la même • Recombinaison spécialisée : les brins d’ADN ont des séquences différentes. Voir plus loin. BioGen 5 - 2016-2017 DC Gillan UMons 7 5/10/16 Mutation et recombinaison, sont les moteurs de l’évolution! Voir plus loin. Découverte du rôle génétique de l’ADN 1928 : expérience de Frederik Griffith (découverte de la transformation bactérienne) avec la bactérie Streptococcus pneumoniae. Cause la pneumonie chez les Mammifères. 1879-1941 Streptococcus pneumoniae Bacteria Phyl. Firmicutes Le pneumocoque méningites, otites, pneumonies, sinusites, etc. Deux souches de S. pneumoniae ont été isolées par Griffith : = Deux phénotypes S. pneumoniae virulentes (souche S, smooth) : capsule présente S. pneumoniae non-virulentes (souche R, rough) : pas de capsule R S tuées (chaleur) S tuées (chaleur) +R S S Mort souris R Souris vivante BioGen 5 - 2016-2017 DC Gillan UMons Souris vivante Souris morte Et bactéries S vivantes dans le sang. Conclusion : « quelque-chose » provenant des S à transformé les souches R. La virulence a été transférée aux bactéries R. 8 5/10/16 1944 : expérience de Avery, MacLeod et MacCarty Conclusions de Griffith : • Il existe une information qui « code » pour le caractère « virulence ». • Cette information peut être transmise entre deux souches de bactéries. • Une cellule morte ne peut pas exprimer cette information. • Cette information n’est probablement pas d’origine protéique car il y a eu dénaturation par la chaleur. La transformation bactérienne Démonstration qu’il y avait eu transfert génétique (d'ADN) dans l’expérience de Griffith. Appellent le processus « transformation ». Démontrent par des études biochimiques que : (1) la transformation peut avoir lieu dans un tube à essai (in vitro), (2) un extrait de bactéries S, sans les bactéries, peut induire la transformation des cellules R in vitro; (3) Utilisation de nucléases et de protéases : la fraction active des extraits est de l’ADN. Conclusion : c’est l’ADN qui « code » pour les caractéristiques d’une cellule, dans le cas présent la virulence. L’ADN code également les caractéristiques génétiques d’autres systèmes : les virus. ADN souches S Le phage T2 infecte la bactérie Escherichia coli (E. coli) 1952. Expérience de Alfred Hershey et Martha Chase. Expériences sur le phage T2 avec du 32 P et 35 S. R R =S Virus Escherichia coli (E. coli) Bacteria Phyl. Proteobacteria Bactéries commensale du TD humain Modèle en génétique Le colibacille BioGen 5 - 2016-2017 DC Gillan UMons Eléments génétique (ADN ou ARN) se répliquant indépendamment du chromosome dans une cellule hôte et qui présente une forme extracellulaire (≠ plasmides). Nécéssité de pénétrer dans une cellule hôte : infection. Exploitation machinerie métabolique cellule hôte. Infectent tous types d’organismes cellulaires. Forme extracellulaire : acides nucléiques entourés de protéines (capside) = virion 9 5/10/16 Taille des virus Cellule eucaryote Grande importance écologique des virus Seraient plus nombreux sur Terre que les bactéries : 5-750 µm 10 8 virions / mL d’eau de mer. Cellule procaryote L : 1-5 µm l: 1 µm [Wommack & Colwell 2000 Microbiol Molec Rec 64:69-114] 10 8 virions / g sédiments marins ou de sol - Importance dans le cycle du C : lyse de cellules - Affectent toute la biodiversité - Importance dans transfert latéral de gènes (entre espèces = ou ≠). Virus 20-300 nm Noyau 1µm 1000 nm Génomes viraux Structure des virus ≠ tailles Génomes à ADN, à ARN, ou les deux (mais à des moments ≠). ≠ morphologies ≠ compositions Génome simple brin ou double brin Acides nucléiques entourés d’une capside protéique La capside est composée de capsomères Virus nu : capside + acides nucléiques = nucléocapside capside enzymes virales Un capsomère = un type ou plusieurs types de capsomères monomères. Autoassemblage. acide nucléique (ADN ou ARN) Génome linéaire ou circulaire Classification selon l’hôte infecté : animaux, végétaux, bactéries. Virus de bactéries = bactériophages (ou phages) « mangeurs de bactéries » (chez Bactéries et Archées) Génomes très petits : ne codent que pour quelques fonctions. Pour leur réplication, dépendent totalement de la cellule hôte; de même, pour la transcription et la traduction (emploi ribosomes de l’hôte). Symétrie des virus Symétrie hélicoïdale (cylindres) et/ou icosaédrique Symétrie hélicoïdale : Virus de la mosaïque du tabac (TMV) : virus à ARN dont les 2130 capsomères sont arrangés en hélice. Mesure 18 x 300 nm. La longeur dépend de la longueur de l’acide nucléique. BioGen 5 - 2016-2017 DC Gillan UMons 10 5/10/16 TMV = tobacco Mosaic Virus 20 faces Symétrie icosaédrique (triangles équilatéraux) 12 coins 30 arêtes Nombre minimum de capsomères : 12. Ensuite : 32, 42, 72, 92, 162, 252, 362, 492, 642 et 812. Les capsomères des coins sont pentamériques, les autres sont hexamériques. Exemple de virus avec membrane plasmique Virus enveloppés Nucléocapside entourée d’une membrane Essentiellement chez les virus d’animaux (ex : Influenzavirus) Bicouche lipidique avec glycoprotéines (= récepteurs, fixation sur cellules hôtes spécifiques) Les lipides proviennent des lipides de l’hôte. Les protéines sont codées par le virus. Importance pour l’infection et la pénétration du virus. - Avantages : protection contre enzymes et composés chimiques - Désavantages : plus fragiles dans l’environnement extérieur (sensibilité à la dessication, aux détergents). Rétrovirus Virus complexes : infectent bactéries Tête icosaédrique + queue hélicoïdale Ex : bactériophage T4 d’E. coli. Fibres caudales crochets de queue BioGen 5 - 2016-2017 DC Gillan UMons 11 5/10/16 Le virus de la grippe 8 segments d’ARN simple brin dans une capside hélicoïdale H N H1N1 Influenza virus A L’enveloppe virale des virus enveloppés provient de la cellule hôte Virus grippal Influenza A Hémagglutinine : glycoprotéine ! entrée dans la cellule (capable d’agglomérer des érythrocytes). Pour le virus de la grippe, existence de 16 types (H1 à H16). Reconnait des résidus acide sialique. Neuraminidase : glycoprotéine ! clive les liaisons entre résidus acide sialique. Pour le virus de la grippe, existence de 9 types (N1 à N9). Bourgeonnement de virions Bourgeonnement de virions Photographie au microscope électronique à transmission (MET) BioGen 5 - 2016-2017 DC Gillan UMons 12 5/10/16 1952. Expérience de Alfred Hershey et Martha Chase. Expériences sur le phage T2 avec du 32 P et 35 S. Phages T2 marqués au 32 P (ADN marqué, pas les protéines) Le phage T2 s’attache à E. coli et injecte « quelque-chose » - Infection E. coli - Agitation juste après l’infection : détachement des capsides vides - Centrifugation 2 fractions Phages vides (suspension) 20 minutes après l’injection, la cellule est lysée, et de nombreux phages sont libérés. Phages T2 marqués au 35 S (Protéines marquées, pas l’ADN) L’essentiel de la radioactivité se trouve dans les bactéries infectées Conclusions : - Infection E. coli - Agitation juste après l’infection : détachement des capsides vides - Centrifugation 2 fractions Phages vides (suspension) Bactéries infectées (culot) - C’est l’ADN qui est injecté dans les cellules, pas les protéines. - L’ADN injecté possède toute l’information nécéssaire pour regénérer de nouveaux phages. Le matériel génétique est l’ADN, que cela soit pour les cellules ou les virus. Bactéries infectées (culot) Confirmation des expériences de Griffith, Avery, etc... L’essentiel de la radioactivité se trouve dans les têtes de phage vides La réplication de l’ADN Trois modèles de réplication sont possibles Les cellules contenant de l’ADN se multiplient et transmettent leur information génétique aux cellules filles. Comment l’ADN se réplique t’il? Hypothèse de Watson et Crick (1954) : avant la réplication, les liaisons H sont rompues. Les deux chaînes se déroulent et se séparent. Chacune agit alors comme une matrice. En fin de processus on obtient 2 hélices de séquence identique. A. Modèle conservateur Les deux brins parentaux se réassocient après avoir joué le rôle de matrice. ADN parental A C T A G C T G A T C G AT CG T A A G C A T BioGen 5 - 2016-2017 DC Gillan UMons AT C G T A T C G première réplication 2e réplication 13 5/10/16 C. Modèle dispersif B. Modèle semi-conservateur Chacun des brins des deux molécules filles est un mélange d’ADN ancien et d’ADN néosynthétisé. Les deux brins parentaux ne se réassocient pas après avoir joué le rôle de matrice. ADN parental ADN parental première réplication première réplication 2e réplication 2e réplication La réplication de l’ADN est semi-conservative Centrifugation isopycnique 1958 : Expérience de Meselson et Stahl - Culture d’E. coli dans un milieu contenant un isotope lourd de l’azote : le 15 N. - Transfert dans un milieu sans 15 N et suivit sur 2 générations (extraction d’ADN et étude de sa densité sur gradient de CsCl). Séparation de l’ADN plusieures heures à 100 000 g Extraits d’ADN centrifugés ADN léger ADN hybride ADN lourd Cellules parentales génération 1 génération 2 Mécanisme de réplication de l ADN 100% lourd E. coli 100% hybrides 50% hybrides 50% léger cellule mère 20 min. Rapidité et précision Implication de 12 protéines. Mieux connu chez les bactéries. 2 cellules filles génétiquement identiques Un seul chromosome (ADN circulaire) de 4 640 000 bases (4,6 Mpb) Homme : 23 paires de chromosomes. Réplication en quelques heures. ADN léger ADN hybride ADN lourd Génome haploïde : 3 177 000 000 bases (femme) Génome diploïde : 6 354 000 000 bases (6 354 Mpb) Cellules parentales génération 1 génération 2 BioGen 5 - 2016-2017 DC Gillan UMons 1 369 x E. coli 14 5/10/16 Le point de départ : les origines de réplication « Oeil » de réplication = réplicon Bactéries : 1 chromosome circulaire, 1 origine de réplication : La réplication se fait dans les deux sens Séquence particulière. Une protéine particulière s y attache et sépare les deux brins. « oeil » de réplication origine Fourches de réplication (Y) vitesse d élongation : 500 nucléotides / seconde Eucaryotes Fourches de réplication Chromosomes linéaires à plusieurs origines de réplication Réplication dans les deux sens. L élongation (formation) du nouveau brin d ADN est catalysée par une enzyme appelée ADN polymérase. réplicon 1 réplicon 2 réplicon 3 Chez Procaryotes : existence de 5 types d ADN polymérase ≠ (I, II...) Chez Eucaryotes : il existe 11 ADN polymérases ≠ Tout oeil de réplication finit par fusionner avec un autre Vitesse d élongation : 50 nucléotides / seconde (car l ADN est associé à des protéines) Le mécanisme à été décrit par Arthur Kornberg en 1953 (découverte de l ADN polymérase I). Prix Nobel en 1959 (avec Severo Ochoa). Les ADN polymérases ont besoin d une amorce avec extrémité 3 -OH. Elongation : dans le sens 5 -3 Les ADN polymérases utilisent des nucléosides triphosphate comme monomères pour synthétiser l ADN Adénine Guanine Cytosine Thymine Désoxyadénosine 5 -triphosphate = dATP Désoxyguanosine 5 -triphosphate = dGTP Désoxycytidine 5 -triphosphate = dCTP Désoxythymidine 5 -triphosphate = dTTP brin matrice 3 dNTP amorce 5 base base base base base base base base 3 3 3 P base P P Désoxyadénosine 5 -triphosphate BioGen 5 - 2016-2017 DC Gillan UMons P P 5 3 P P OH 5 Les dNTP ne sont ajoutés qu en 3 Après l attachement un pyrophosphate est relâché base 3 P 5 base OH P 5 base 5 3 P P P P P OH 5 15 5/10/16 L élongation antiparallèle Exemple chez les Bactéries : 5 3 -ATCGGTAACGCGATTACGTACG-5 5 -TAGCCATT-3 amorce 3 5 Polymérase III Amorce complémentaire Fragments d Okazaki 5 3 Lagging strand 5 ADN polymérase III se rapproche de la fourche brin continu (directeur, précoce) Leading strand Brin discontinu : Plusieurs amorces sont 3 amorce nécéssaires. Plusieurs fragments 5 synthétisés et reliés par l ADN ligase 3 Fragments d Okazaki : 1000 - 2000 nucléotides chez E. coli 100 - 200 nucléotides chez Eucaryotes La chaîne s allonge dans le sens 5 –3 amorce ADN polymérase III s éloigne de la fourche brin discontinu (tardif, rétardé) brin discontinu (tardif, rétardé) 5 Amorces L amorce est un court brin d ARN de 5-10 nucléotides Synthétisé par la primase 3 Les amorces d ARN sont ensuite remplacées par de l ADN Ceci est réalisé par l ADN polymérase I amorce L ADN ligase relie tous les fragments 3 5 ADN polymérase III se rapproche de la fourche brin continu (directeur, précoce) Sens général de la réplication 3 amorce 5 3 Autres protéines importantes dans la réplication Hélicase : sépare les deux brins en brisant les liaisons H (consomme ATP). Ce déroulement cause des torsions importantes. Topoisomérase : enzyme qui fait diminuer les torsions générées par l hélicase. Coupe et recolle un brin. Protéines fixatrices d ADN monocaténaire (= SSB, single-strand binding proteins). Se fixent sur l ADN monocaténaire pour le stabiliser. BioGen 5 - 2016-2017 DC Gillan UMons 16 5/10/16 Le réplisome En résumé, au moins 7 protéines interviennent dans la réplication de l ADN chez E. coli. Primase ADN polymérase III (complexe 10 enz.) ADN polymérase I ADN ligase Hélicase Topoisomérase Protéines SSB Ces protéines forment un grand complexe : le réplisome Toutes les protéines interagissent entre-elles (ex : l hélicase fonctionne plus vite si elle est en contact avec la primase) BioGen 5 - 2016-2017 DC Gillan UMons 17