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Biographies de Victor Hugo
Victor Hugo (1802-1885)
par Jean-Marc Hovasse, ancien élève de l’École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, agrégé de lettres modernes, docteur ès lettres, HDR,
chargé de recherche au CNRS, directeur du Centre des correspondances et journaux intimes (UMR CNRS 6563, UBO, Brest), biographe de Victor Hugo (éditions
Fayard)
Le XIXe siècle avait deux ans lorsque Victor Hugo vit le jour à Besançon (26 février 1802). Son père, Léopold Hugo, futur général, y avait été nommé en
garnison ; pour sa mère, Sophie Trébuchet, c’était la troisième naissance en cinq ans, après Abel (1798) et Eugène (1800). Marquée à la fois par l’épopée
napoléonienne et par la mésentente grandissante, puis le divorce violent entre ses parents, l’enfance de Victor Hugo ne fut rien moins qu’heureuse.
Après des tentatives de conciliation en Italie (1808), puis en Espagne (1811-1812), sur les traces du père, Sophie éleva seule ses enfants dans le culte de
l’Ancien Régime et la haine de l’Empire. Victor Hugo débuta donc dans les Lettres par des poèmes de concours à la gloire des Bourbons et de la Restauration. Sa
carrière officielle commence en 1817 par une mention de l’Académie française, suivie par la reconnaissance de Chateaubriand, son idole. Dès son premier livre, en
1822, il refuse de distinguer « l’intention littéraire et l’intention politique ». Mais il lui faudra encore cinq ans pour se défaire vraiment des « préjugés sucés avec le
lait », et parcourir le chemin du royalisme au libéralisme qui sera celui de Marius dans Les Misérables. Il devient à la même date un chef d’école, dont il expose la
théorie dans la préface de Cromwell (1827), et dont il impose la pratique trois ans plus tard à la Comédie française avec Hernani. À côté du théâtre, il s’est déjà affirmé
dans tous les genres, la poésie (Odes et Ballades, Les Orientales) comme le roman (Bug Jargal, Han d’Islande). Le Dernier Jour d’un condamné, en 1829, est la première étape
de sa lutte pour l’abolition de la peine de mort. Quand survient la révolution de juillet 1830, il n’a plus de parents, mais une famille nombreuse : sa femme Adèle,
rencontrée dès 1809 et épousée en 1822, attend leur cinquième enfant, Adèle, qui naîtra le 24 août, après un petit Léopold (né et mort en 1823), Léopoldine (1824),
Charles (1826) et Victor (1828).
Contrairement à Lamartine, Victor Hugo ne s’engage pas tout de suite en politique. Il confirme sa prééminence dans tous les genres en publiant la même
année Notre-Dame de Paris, Les Feuilles d’automne et Marion de Lorme (1831). Il s’installe alors, au sens propre comme au sens figuré, place Royale (aujourd’hui place des
Vosges). Mais sa vie privée est moins glorieuse : après avoir découvert la liaison de sa femme avec son meilleur ami (Sainte-Beuve), il s’éprend de Juliette Drouet, qui
tenait un petit rôle dans Lucrèce Borgia, sa première pièce en prose. Il partagera désormais sa vie en deux parts, au moins, réservant à Juliette des voyages estivaux et
quelques soirées, gardant le reste pour sa famille, sans que cet équilibre instable ne satisfasse vraiment personne. Ses recueils de poèmes se teintent d’un voile de
mélancolie, qui obscurcit jusqu’à leurs titres : Les Chants du crépuscule (1835), Les Voix intérieures (1837), Les Rayons et les Ombres (1840). Ses succès au théâtre, en vers
comme en prose (Marie Tudor, Angelo, Ruy Blas), ne s’interrompront qu’avec l’échec relatif des Burgraves en 1843. Entre-temps, il entre à l’Académie française (1841),
ce qui lui ouvre quatre ans – et un livre (Le Rhin) – plus tard, les portes étroites de la chambre des Pairs.
Il est alors au sommet des honneurs, mais sa vie privée tourne au désastre : sa fille aînée chérie se noie dans la Seine quelques mois après son mariage
(1843), et il est surpris en flagrant délit d’adultère avec Léonie Biard, une jeune femme séduisante mariée à un peintre jaloux. Il s’enferme alors pour se faire oublier,
commence la rédaction d’un grand roman qui deviendra Les Misérables, et s’interrompt en février 1848 pour cause de révolution. Il n’achèvera ce livre qu’une
douzaine d’années plus tard. Son rôle à la chambre des Pairs ayant été mineur, c’est en juin 1848, après son élection à l’Assemblée constituante – suivie d’une
réélection à la Législative – que commence sa grande carrière politique. Élu conservateur, il soutient tout d’abord la candidature de Louis Napoléon Bonaparte, puis
s’en éloigne après son élection, au fur et à mesure que ce dernier durcit sa politique dans le sens le plus réactionnaire. Il passe définitivement à gauche entre 1849 et
1850 et devient l’un des principaux opposants au régime. Le coup d’État du 2 décembre 1851 le chasse à ce titre hors de France : il perd tout, sauf son génie.
À Bruxelles (1851-1852), puis à Jersey (1852-1855), puis à Guernesey (1855-1870), l’exil lui offre une seconde vie. Galvanisé, sinon magnétisé, par une
colère politique qui s’exprime tour à tour en prose (Napoléon le Petit) et en vers (Châtiments), il ne s’apaise qu’en apparence dans de nouvelles œuvres immenses qui
seront publiées tout de suite (Les Contemplations, La Légende des siècles, William Shakespeare), ou beaucoup plus tard (Dieu, La Fin de Satan, Théâtre en liberté). Refusant
l’amnistie générale de 1859, il réussit à garder le contact avec la France. Mieux encore : sous la forme idéale et future d’une République fraternelle vouée à
l’universalité, il l’incarne aux yeux du monde. Les condamnés à mort comme les peuples opprimés s’adressent à lui pour obtenir son soutien, qu’il accorde
généreusement. Le succès planétaire des Misérables, en 1862, en est à la fois la cause et la conséquence. Il avait acheté à Guernesey sa première maison, Hauteville
House, et l’avait décorée de fond en comble pendant de longues années, avec un goût digne de sa pratique assidue du dessin par lequel il entre aussi de plain-pied
dans la modernité. Après Les Chansons des rues et des bois (1865), les dernières années de l’exil sont marquées par les deuils et les départs : sa fille perd la tête à la
poursuite d’un amour chimérique, ses fils s’installent sur le continent, sa femme meurt en 1868. Les deux grands romans de cette période-là, Les Travailleurs de la mer
(1866) et surtout L’homme qui rit (1869), sont parmi les plus sombres de son œuvre. Son fils Charles lui donne heureusement deux petits-enfants, Georges et Jeanne,
qui seront la lumière de sa vieillesse et, en 1877, les héros de L’Art d’être grand-père.
Il revient en France dès la chute du Second Empire, auréolé d’un prestige immense qui le conduit de nouveau à l’Assemblée, mais pas pour longtemps.
La guerre franco-allemande, la Commune – qu’il n’approuve pas – et la mort brutale de Charles empliront L’Année terrible (1872). Il repartira ensuite à Guernesey, le
temps d’y composer son dernier grand roman, Quatre-vingt-Treize (1874). Élu sénateur en janvier 1876, il siège à l’extrême-gauche et lutte inlassablement en faveur de
l’amnistie des communards. À peine achevé le recueil de ses œuvres politiques (Actes et Paroles, 1875-1876), il publie les deux volumes d’Histoire d’un crime (1877-1878)
pour prévenir un coup d’État de Mac-Mahon. Ce danger écarté, la Troisième République se stabilise et le fait entrer vivant dans l’immortalité. Juliette Drouet meurt
en 1883, il la rejoint le 22 mai 1885. Ses funérailles nationales, le 1er juin à Paris, sont un événement qui dépasse les frontières et l’imagination. Il lègue toute son
œuvre écrite et dessinée « à la Bibliothèque nationale de Paris qui sera un jour la Bibliothèque des États-Unis d’Europe ».
source : http://presence-litterature.cndp.fr/dossiers-auteurs/hugo/victor-hugo.html?tx_cccbrowse_pi1%5Bpointer%5D=1&cHash=dd99122b20
Victor Hugo (1802-1885)
Une biographie rédigée par Benjamin.
Lire ses autres contributions.
Victor Hugo (1802-1885) fut le chef de file du mouvement romantique. De ses parents, Hugo hérita une combativité ambitieuse, un esprit de résistance,
un invincible goût de la liberté et l’expérience des déchirements conjugués de l’Histoire. Ses parents étaient issus du peuple. Le père, Léopold Hugo, autodidacte
engagé tout jeune dans les armées de la Révolution. La mère, Sophie Trébuchet, était issue de cette petite bourgeoisie nantaise, jacobine et voltairienne. Hugo fut, en
son siècle, une ressource et une présence. S’il n’a appartenu à aucune école (récusant même la qualification de « romantique ») et n’en a pas non plus fondé, son
œuvre est jalonnée de manifestes théoriques (articles, essais, poèmes, arts poétiques, préfaces) qui en explicitent sans cesse l’intention et la portée. Esthétique des
genres et des systèmes, amour des antithèses et des oxymores, telles sont les composantes majeures de sa théorie littéraire. Dès 1827, la célèbre Préface de Cromwell,
qui prône l’abandon des règles classiques, la réunion des genres, la coexistence du grotesque et du sublime (« …ver de terre amoureux d’une étoile »), fait de lui le
chef du mouvement romantique : le poète ne trouve qu’en lui sa loi et sa raison. Mais poète engagé, il récusera et vouera aux gémonies Napoléon en 1853 dans Les
Châtiments (« Napoléon dans la bataille, / Grave et serein, / Guidait à travers la mitraille / L'aigle d'airain. / Il entra sur le pont d'Arcole, / Il en sortit. / Voici de
l'or, viens, pille et vole, / Petit, petit. ») ou encore en 1862 dans Les Misérables où l’écrivain dénoncera la « damnation sociale ». Dès lors, Hugo est et restera
l’homme qui incarne le mieux le romantisme au XIXe siècle.
http://www.etudes-litteraires.com/hugo-biographie.php
Victor Hugo est né à Besançon le 26 février 1802. Fils d'un général de Napoléon, il suivit d'abord son père dans le hasard des expéditions et des
campagnes, en Italie, en Espagne, où il fut page du roi Joseph et élève au séminaire des nobles de Madrid. Vers l'âge de onze ans, il vint s'établir avec sa mère,
séparée à cette époque du général, à Paris, dans le quartier, presque désert alors, du Val-de-Grâce. C'est là qu'il grandit dans une liberté d'esprit et de lectures absolue,
sous les yeux d'une mère extrêmement indulgente et assez insoucieuse à l'endroit de l'éducation. Il s'éleva tout seul, lut beaucoup, au hasard, s'éprit, dès quinze ans, à
la fois de vers et de mathématiques, se préparant à l'École polytechnique et concourant aux Jeux floraux.
Couronné deux fois par cette société littéraire, nommé par elle maître ès jeux floraux en1820, distingué par l'Académie française en 1817, à l'âge de
quinze ans, pour une pièce sur les Avantages de l'étude, s'essayant à une tragédie (Irtamène dont on trouve quelques fragments dans Littérature et Philosophie
mêlées), il comprit que sa vocation était toute littéraire, abandonna les mathématiques, et lança en 1822 les Odes. Il obtint une pension de 2 000 francs de Louis
XVIII, peut-être pour son livre, peut-être pour un trait de générosité dont le Roi fut touché ; il se maria (1822), et ne songea plus qu'à marcher sur les traces de
Lamartine, qui était l'idole du jour.
Journaux (Le Conservateur littéraire), romans (Bug-Jargal, Han d'Islande), théâtre (Amy Robsart avec Ancelot, à l'Odéon, chute), vers (Ballades et nouveaux
recueils d'Odes) l'occupent jusqu'en 1827. A cette date, il donne Cromwell, grand drame en vers (non joué), avec une préface qui est un manifeste. En 1828 il écrit
Marion de Lorme, drame en vers, qui est interdit par la censure, en 1829 les Orientales, en 1830 Hernani, joué à la Comédie française, acclamé par la jeunesse littéraire du
temps, peu goûté du public.
La Révolution de 1830 donne la liberté à Marion de Lorme, qui est jouée à la Porte Saint-Martin avec un assez grand succès.
Dès lors Victor Hugo se multiplie en créations. Les recueils de vers et les drames se succèdent rapidement. En librairie, c'est Notre-Dame de Paris, roman
(1831), Littérature et philosophie mêlées (1834), Feuilles d'automne, poésies (1831), Chants du crépuscule, poésies (1835), Voix intérieures, poésies (1837), Rayons et Ombres, poésies
(1840), Le Rhin, impressions de voyage (1842). – Au théâtre, c'est Le Roi s'amuse, en vers (1839), représenté une fois, puis interdit sous prétexte d'allusion politique, Lucrèce
Borgia, en prose (1833), Marie Tudor, en prose (1833), Angelo, en prose (1835), Ruy Blas, en vers (1838), les Burgraves, en vers (1843).
En 1841 il avait été élu de l'Académie française, après un premier échec. En 1845 il fut nommé pair de France. En 1848 il fut élu député de Paris à
l'Assemblée Constituante, fonda le journal l'Evénement pour préparer sa candidature à la Présidence de la République, et devint un personnage politique. A la
Constituante, il siégea parmi la droite et vota ordinairement avec elle.
Peu soutenu dans sa candidature à la Présidence, mais réélu député de Paris, il siégea à gauche à l'Assemblée législative, se marqua énergiquement comme
anti-clérical (Loi sur l'enseignement) et inclina peu à peu vers le groupe socialiste.
Au 2 décembre 1851 il se mêla au mouvement de résistance, et dut prendre la route de l'exil.
Il se retira en Belgique, puis à Jersey, puis à Guernesey, refusa de bénéficier des amnisties, et ne rentra en France qu'en 1870. Pendant son séjour à
l'étranger, il publia Napoléon le Petit, et écrivit l'Histoire d'un crime, pamphlets politiques en prose, Les Châtiments (1853), satires en vers contre les hommes de l'Empire,
Les Contemplations, poésies (1856), la première Légende des Siècles (1859), Les Misérables, roman (1862), William Shakespeare, étude critique (1864), Les
Travailleurs de la mer, roman (1866), Les Chansons des rues et des bois, poésies (1865), etc.
Revenu à Paris sous la troisième république, il vit le siège de 1870 et la guerre civile de 1871, qui lui inspirèrent l'Année terrible, poésies (1872). il donna
encore la deuxième Légendes des Siècles, poésies (1877), l'Art d'être Grand-Père, poésies (1877), la troisième Légende des Siècles, poésies (1881), les Quatre vents de
l'esprit, poésies (1882).
Il avait été nommé sénateur par le collège électoral de Paris en 1876. Il parla peu. Il vota constamment avec la gauche. Ses opinions politiques d'alors
étaient représentées par le journal Le Rappel, fondé vers la fin de l'Empire par ses parents et alliés.
Il mourut le 22 mai 1885, « dans la saison des roses », comme il l'avait prédit quinze années auparavant, à l'âge de 83 ans, comme Goethe. Son corps fut
déposé au Panthéon, après les funérailles les plus magnifiques que la France ait vues depuis Mirabeau. Il a laissé une grande quantité d'œuvres inédites qui paraîtront
successivement. En 1886 on en a donné deux, le Théâtre en Liberté, et la Fin de Satan, qui n'ont rien ôté à sa gloire.
D'après Émile Faguet, Dix-Neuvième siècle, Études littéraires.
source : http://www.ac-strasbourg.fr/pedago/lettres/victor%20hugo/Communs/Biographie.htm
Biographie de Victor Hugo (1802-1885)
1) Les voyages de jeunesse (1802-1821)
1802
Victor Hugo est né à Besançon le 26 février 1802. Il est le troisième fils de Leopold et Sophie Hugo.
1809
Son père qui deviendra général de Napoléon en 1809 entraîne toute la famille sur les routes de France et d'Europe.
1811
Sophie Hugo vient rejoindre son mari à Madrid avec ses trois enfants. Elle y reste un an. Cette année-là, Victor Hugo est pensionnaire dans
une institution religieuse de Madrid, le collège des Nobles.
1812
En mars 1812 ses parents se séparent et Sophie Hugo retourne vivre dans le quartier du Val de Grâce à Paris. De retour à Paris, Victor Hugo
grandit auprès d'une mère tendre et assez libérale.
1816
Il s'adonne aux lettres et dès 1816, alors qu'il n'a que quatorze ans, qu'il note : "Je veux être Chateaubriand ou rien".
1817
L'Académie, à l'occasion d'un concours qu'elle organise, est a deux doigts de lui décerner le prix; mais le titre du poème de Victor Hugo, Trois
lustres à peine, suggérant trop le très jeune âge du poète, effraye les jurés. Le prix lui échappe.
1819
En 1819 il se fiance secrètement, malgré la jalousie de son frère Eugène et contre l'avis de sa mère, avec Adèle Foucher, une amie d'enfance.
1820
9 mars. Victor Hugo reçoit une pension de 2000 francs du roi Louis XVIII pour son Ode sur la Mort du Duc de Berry
1821
Sophie Hugo, la mère de Victor Hugo meurt le 27 juin. Moins d'un mois après, le 20 juillet, son père se remarie avec Catherine Thomas.
2) Du Cénacle à la Gloire (1822-1850)
1822
Victor Hugo publie ses premières Odes. Il épouse, le 12 octobre, Adèle Foucher, à Saint-Sulpice. Son frère Eugène ne s'en remettra pas. Il
sombrera peu à peu dans la schizophrénie et il sera interné.
1823
En juillet, naissance du premier des cinq enfants qu'auront Victor et Adèle Hugo. Il s'appelle Léopold, comme son grand-père. Léopold
meurt prématurément le 9 octobre.
1824
En mars, Victor Hugo publie ses Nouvelles Odes. Un an après la mort de Léopold naît Léopoldine.
1825
Victor Hugo est fait chevalier de la Légion d'Honneur.
Il devient chef de file d'un groupe de jeunes écrivains en créant le Cénacle.
1826
Il commence l'écriture de Cromwell, un drame en vers. Le 2 novembre naît Charles Hugo. Pendant ce même mois il publie ses Odes et
Ballades.
1827
Publication de Cromwell en décembre. Dans la préface, qui est un véritable manifeste, il s'engage en faveur du romantisme contre le
classicisme. C'est le début de son amitié avec Sainte-Beuve.
1828
Mort de son père le 29 janvier. En octobre naissance de François-Victor Hugo.
1829.
En janvier et février, publication des Orientales et du Dernier jour d'un condamné. En Août, sa pièce Marion De Lorme est censurée.
1830
Lors de la première représentation de Hernani, le 25 février, devant le public de la Comédie-Française, lutte mémorable entre les partisans du
classicisme et les jeunes "crinières" du romantisme. Ces derniers remportent le succès par leurs applaudissements. Ils livrent chaque soir ce que l'on a appelé "la
bataille d'Hernani". Victor Hugo devient ainsi le chef de file de l'école romantique.
Le 28 juillet, naissance d'Adèle Hugo. Début de l'idylle entre Adèle, l'épouse de Victor Hugo et Sainte-Beuve.
1831
Le 15 mars, publication de son premier roman historique, Notre-Dame de Paris. La Révolution de 1830 permet à sa pièce, Marion de Lorme,
d'être jouée à la Porte Saint-Martin . Elle remporte un assez grand succès. Le 24 novembre, Victor Hugo publie les Feuilles d'Automne.
1832
Ecriture de la pièce Le Roi s'amuse, et de Lucrèce Borgia. Le 22 novembre a lieu la première de Le Roi s'amuse. Lors de cette représentation
au Thêatre-Français, c'est le scandale et la pièce sera interdite. Cette interdiction vaudra à Hugo de plaider lui-même lors d'un procès mémorable la cause de la liberté
d'expression
1833
2 février, première de Lucrèce Borgia; pièce dans laquelle joue Juliette Drouet. Elle deviendra quelques semaines après la maîtresse de Victor
Hugo et le restera jusqu'à sa mort.
Première de Marie Tudor le 6 novembre. Le rôle titre est interprété par Melle Georges, actrice favorite de Napoléon 1er.
crépuscule
1834
1835
Fuite de Juliette Drouet en Bretagne. Victor Hugo la rejoint
Ecriture d'Angelo dont la première a lieu le 28 avril. Rupture entre Victor Hugo et Sainte-Beuve. Le 26 octobre, publication des Chants du
1836
Victor Hugo essuie ses deux premiers échecs à l'Académie française : le 18 février, elle lui préfère Dupaty et le 29 décembre, Mignet.
1837
Mort de son frère Eugène. Publication des Voix intérieures. Victor Hugo se rapproche de la famille royale d'Orléans et est fait Officier de la
Légion d'Honneur.
1838
Première de Ruy Blas que Victor Hugo a écrit pour l'inauguration du Théâtre de la Renaissance. Lassé des querelles du Thêatre-Français, il
espère bien faire du Théâtre de la Renaissance son théâtre privilégié.
1839
Voyage avec Juliette Drouet en Alsace, en Suisse et dans le sud-est de la France.
1840
Troisième échec à l'Académie Française.
Il assiste avec Juliette au retour des cendres de Napoléon.
1841
A sa quatrième tentative, Victor Hugo est élu à l'Académie Française. La réception a lieu le 3 juin.
1843
Sa fille Léopoldine épouse Charles Vacquerie.
Le 7 mars, première des Burgraves. La pièce qui est un échec marque la fin du rêve de Victor Hugo d'un théâtre qui soit à la fois ambitieux et populaire.
Cet échec ainsi que les drames familiaux qui l'affectent, vont éloigner Victor Hugo du théâtre.
Le 4 septembre, Léopoldine et son époux se noient dans la Seine, à Villequier. Victor Hugo, alors dans les Pyrénées, l'apprend le 9 septembre par la
lecture d'un journal. Il rentre à Paris le 12. Période deuil et de désespoir. Il arrête d'écrire pendant trois ans.
1845
Le 13 avril, Louis-Philippe signe le décret nommant Victor Hugo pair de France.
Liaison passionnée avec Léonie Biard auprès de laquelle il est surpris le 5 juillet en flagrant délit d'adultère. Scandale public. Léonie Biard est
emprisonnée, tandis que son titre de pair de France vaut à Hugo d'échapper à la prison. Victor Hugo se fait oublier et commence à écrire les Misères, qui
deviendront Les Misérables
1848
Le 4 juin, Victor Hugo est élu député. Le 20 juin, il prononce son premier discours à l'Assemblée 1er août. Il soutient la candidature de LouisNapoléon Bonaparte à la présidence de la République.
1849
En juillet, Victor Hugo fait scandale à l'Assemblée en prononçant son discours sur la misère. Bien qu'ayant soutenu sa candidature l'année
précédente, Il s'oppose à Louis-Napoléon qu'il considère comme un tyran. Il fuit en Belgique.
1850
Le 15 janvier, discours de Victor Hugo à l'Assemblée sur la liberté de l'enseignement, le suffrage universel et la liberté de la presse.
3) L'exil (1851-1870)
1851
En juillet, discours de Victor Hugo à l'Assemblée contre les projets de Louis Bonaparte. Fin juillet, Charles Hugo est écroué à la Conciergerie,
en novembre, c'est le tour de François-Victor. Violemment opposé au coup d'État du 2 décembre 1851, il tente, en vain, d'organiser la résistance. Le 11 décembre au
soir, muni d'un faux passeport, il prend le train pour Bruxelles. Son exil durera jusqu'à la chute de Napoléon III (1870).
1852
Début janvier, Louis-Napoléon Bonaparte signe le décret d'expulsion qui frappe Victor Hugo. Celui-ci lui répond en publiant en Août
Napoléon le Petit. Le 5 août, Hugo arrive à Jersey et s'y installe.
1853
Il publie les Châtiments. Les 98 poèmes des Châtiments décrivent sa colère et son indignation suite au coup d'état de Louis-Napoléon
Bonaparte.
1855
En octobre, les autorités de Jersey expulsent Victor Hugo. Il quitte Jersey pour Guernesey, une île plus petite et plus sauvage que Jersey.
Pendant quinze ans, Hugo restera en exil, écrivant des satires contre celui qu'il appelle "Napoléon le petit". Mais c'est aussi l'époque où il produit ses plus grandes
oeuvres : Les contemplations, La légende des siècles et Les misérables.
1856
En avril, publication des Comtemplations. Avec ses droits d'auteur, il achète Hauteville-House, une grande maison qui donne sur la mer . En
décembre, Adèle, sa fille, qui supporte difficilement cet exil tombe gravement malade.
1858
Fin juin Victor Hugo tombe gravement malade. Pendant plus d'un mois il doit garder la chambre. Il ne sort, très affaibli, pour la première fois
que le 4 août
1859
En Août Napoléon III accorde l'amnistie aux proscrits républicains. Victor Hugo se refuse pourtant à regagner la France. Il publie en
septembre la Légende des siècles.
1861
En mars, pour la première fois, il quitte Guernesey pour se rendre en Belgique. Il termine Les Misérables. En septembre il regagne Guernesey
sans son fils Charles qui préfère rester sur le continent.
1862
En avril paraît la première partie des Misérables paraît à Paris. Les deuxièmes et troisièmes parties paraîtront en juin.
1864
Publication de William Shakespeare.
1865
En janvier, mort de la fiancée de François-Victor. Sa mère et lui quittent Guernesey pour s'installer à Bruxelles. Mi-octobre, Victor Hugo
assiste, à Bruxelles, au mariage de son fils Charles. Le 25 octobre a lieu le lancement des Chansons des rues et des bois. Le 30, il rentre à Guernesey.
1866
En mars, publication des Travailleurs de la mer, Mille francs de récompense, et l'Intervention .
1867
Le 31 mars, naissance de Georges Hugo à Bruxelles : Victor Hugo est grand-père pour la première fois.
1868
Mort de Georges, son petit fils, en mars. En août, mort d'Adèle Hugo, son épouse.
1869
En avril et en mai, publication des quatre tomes de l'Homme qui rit.
1870
Reprise, à Paris, en février, de Lucrèce Borgia. Le 4 septembre, proclamation de la République. Le 5 septembre, Victor Hugo est accueilli
triomphalement à Paris.
4) le retour triomphant (1871-1885)
1871
Tête de liste des républicains à Paris, Victor Hugo est élu député .En février il part avec sa famille pour Bordeaux, où va siéger l'Assemblée
Nationale. Le 8 mars, il donne sa démission.
13 mars : mort subite, à Bordeaux, de Charles Hugo.
1872
En janvier, Victor Hugo est de nouveau battu aux élections. En février, sa fille Adèle, est internée à Saint-Mandé où elle mourra en 1915.
En août, Victor Hugo repart à Guernesey. Il y commence Quatre-Vingt-Treize.
1873
En décembre : mort de son second fils François-Victor.
1874
Publication de Quatre-Vingt-Treize et de Mes Fils.
1875
En juin, publication du premier volume d'Actes et Paroles (Avant l'exil). En novembre, publication du second volume d'Actes et Paroles
(Pendant l'exil).
1876
En janvier, il est élu sénateur de Paris. Le 22 mai, il intervient au Sénat en faveur de l'amnistie des communards. En juillet, publication du
troisième volume d'Actes et Paroles (Depuis l'exil).
1877
En février publication de la deuxième série de la Légende des Siècles et en mai de l'Art d'être grand-père. Le 10 octobre, publication de la
première partie de l'Histoire d'un crime.
1878
En mars, publication de la deuxième partie de l'Histoire d'un crime et en avril, du Pape. Fin juin, Victor Hugo est victime d'une congestion
cérébrale. Le 4 juillet, il part pour Guernesey et le 13 octobre, il fait une rechute. Le 9 novembre, il rentre à Paris et s'installe avenue d'Eylau, sa dernière demeure. Il
va pratiquement cesser d'écrire
1879
En février, publication de la Pitié Suprême. Le 28 février, nouvelle intervention, au Sénat, en faveur de l'amnistie.
1880
Publication de Religions et religion (écrit en 1870).
1881
27 février. Un Immense hommage est rendu à Victor Hugo, le jour de son quatre-vingtième anniversaire. Six cent mille personnes, écoliers,
ouvriers, parisiens de tous horizons défilent toute la journée sous ses fenêtres et laissent une avenue d'Eylau couverte de fleurs. L'avenue sera rebaptisée cette annéelà, Avenue Victor Hugo
1883
Le 11 mai, mort de Juliette Drouet. En juin, publication du troisième Tome de la Légende des Siècles.
1885
Le vendredi 15 mai, il est victime d'une congestion pulmonaire. Il meurt le vendredi 22 mai. Le gouvernement décide de funérailles
nationales. Le 1er juin, une foule immense lui rend hommage en criant "Vive Victor Hugo"
http://www.alalettre.com/victor-hugo-biographie.php
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