LA MATTHIOLE Á FRUITS Á TROIS CORNES Matthiola tricuspidata (L.) R.Br. Statut et Protection Répartition géographique Protection nationale : Annexe I. Livre rouge de la flore menacée de France : Tome II : espèce à surveiller La Matthiole à fruits à trois cornes est une plante du littoral méditerranéen de l’Espagne à la Grèce. Sur le territoire national, l’espèce est présente en Corse, dans le Var et dans les Bouches-du-Rhône. Classification Classe : Equisetopsida Ordre : Brassicales Famille : Brassicaceae Source : Tela Botanica Identification - Plante annuelle à l’aspect cotonneuse (tomenteuse) de couleur hauteur ; gris verdâtre de 10 à 40 cm de - Tige herbacée ramifiée ; - Feuilles allongées, découpées irrégulièrement en lobes ovales et longuement atténuées en pétiole ; - Inflorescence en grappe terminale ; - Fleurs grandes en forme de croix, de couleur rose pourpre à 4 pétales ; - Fruits plus de trois fois plus longs que larges, s’ouvrant par 4 fentes longitudinales (silique), tomenteux, à pointe divisée en trois cornes égales. Attention ! il existe un risque de confusion avec la Matthiole à feuilles sinuées (Matthiola sinuata) lorsque les plantes sont en fleur. Cependant, ce risque peut-être facilement écarté en observant les fruits, ceux de la Matthiole à feuilles sinuées sont dépourvus de cornes. silique tomenteuse fleur disposée en croix silique terminée par trois cornes feuille découpée, atténuée en pétiole Armeria pungens Source : Flore de Coste Biologie et Ecologie La Matthiole à fruits à trois cornes se développe sur des substrats sableux meubles et peu mobiles du littoral méditerranéen. Cette espèce pousse au sein de végétations herbacées ouvertes pionnières. Etat des populations et tendances d’évolution des effectifs La Matthiole à fruits à trois cornes est présente sur 10 sites du Conservatoire du littoral en Corse et sur 1 site sur le continent. L’habitat de cette espèce étant en forte régression sur le territoire, les effectifs de cette espèce le sont très certainement aussi. Menaces potentielles piétinement excessif des habitats abritant l’espèce due à la fréquentation estivale ; urbanisation, remblaiements et décharges sur le littoral fermeture des milieux naturels littoraux. Mesures de gestion conservatoire sécurisation foncière des stations existantes sur le continent ; informer et sensibiliser le public sur la présence de l’espèce. Pour en savoir plus BENSETTITI et al. (2002). Cahiers Habitats Natura 2000. Connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire. Tome 1 à 6. Éd. La Documentation française, Paris. DANTON et BAFFRAY (1995). Inventaire des plantes protégées en France. Editions Nathan, Paris. 296 p. TELA BOTANICA (eflore) : http://www.tela-botanica.org/page:eflore