FEMTO-ST / Rapport d’activité
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2002-2006
OP7 – Etude de l’émission, de la
détection et de l’effet de pointe
(linéaire + non linéaire) obtenus
avec une sonde champ proche
(dép. Optique, NOCP)
Résumé
Objectif du projet :
La sonde classique d'un microscope optique
en champ proche est une fibre optique taillée
en pointe dont il faut connaître avec la plus
grande précision possible les caractéristiques
d’émission ou de détection. Placée à quelques
nanomètres de la surface de l'objet à
analyser, cette sonde capte le champ proche
électromagnétique et l'achemine vers un
détecteur situé en champ lointain. Le champ
proche est majoritairement composé d'ondes
évanescentes. Celles-ci, contenant
l'information sur les détails fins de l'objet, ne
peuvent se propager seules jusqu'au
détecteur (oeil ou appareil de mesure). La
sonde fine sert donc de collecteur local de ces
ondes. L'image de la surface de l'objet est
alors reconstituée par ordinateur en
attribuant la valeur de l'intensité lumineuse
détectée à chaque position de la sonde. Un
asservissement de la distance entre la sonde
et l'objet est souvent utilisé pour éviter les
problèmes de contact de la sonde avec la
surface.
Personnes impliquées :
Fadi Baida (PR, 30%), Brahim Guizal (MC,
10%), Daniel Van Labeke (PR 50 %) Yves
Pagani (DOC, 100%), Abderrahmane Belkhir
(DOC, 100%), Thierry Laroche (DOC, 100 %)
Collaborations :
IEF Orsay, ESPCI Paris, EPFL Lausanne,
Institute of Optics, Rochester USA.
Soutiens financiers :
Pôle de Compétences en Nanosciences Grand
Est
Description des travaux et
résultats obtenus
La première image présente la
modélisation FDTD 2D d'une sonde de
microscope optique de type SNOM (en
émission). Cette sonde est une fibre optique
monomode taillée en pointe par attaque
chimique, recouverte d’une fine couche
métallique et munie d’une ouverture à son
extrémité. Les paramètres de la
modélisation, donnés sur le schéma,
correspondent à des valeurs expérimentales.
Dans ce cas où la sonde est métallisée à
l’argent, la dispersion du métal est décrite
par un modèle de Drude qui est directement
intégré dans l’algorithme FDTD. L’originalité
de ce travail réside dans le fait que le calcul
est effectué sur une très grande zone (ici
21x40µm2) de l’espace faisant intervenir des
interactions avec des objets de dimensions
très différentes (partie conique de quelques
dizaines de microns et extrémité de quelques
dizaines de nanomètres). Ce calcul a été
rendu accessible sur des ordinateurs de
bureau par l’implémentation d’un maillage
non uniforme permettant une très bonne
description de l’objet.
De la même façon, nous avons modélisé une
expérience réalisée à l’EPFL et qui consistait à
tirer avantage de l’excitation d’une résonance
de type plasmon afin d’exalter l’émission
d’une pointe de microscope champ proche.
Comme le montre la figure ci-dessous, une
bille en or de diamètre 60nm a été fixée à
l’extrémité de la sonde.
Nous avons modélisé cette expérience et
démontré une exaltation de l’intensité
lumineuse transmise d’un facteur 100 en
champ proche et 10 en champ lointain. La
réponse temporelle du signal champ proche
est représentée sur la figure. La courbe en
pointillé correspond à l’impulsion injectée
dans la fibre alors que le signal détecté en