Ecole nationale supérieure d’architecture de Nantes Le Grand T Scène conventionnée Loire-Atlantique Séminaire de recherche GERSA Groupe d’étude et de recherche scénologique en architecture/BRAUP Cycle de formation supérieure Scénographe DPEA Département scénographie Changements de décors « Changements du théâtre ? » 2011-2012 Métamorphose scénique au théâtre, en danse et à l’opéra : toiles peintes, châssis, trucs, praticables et autres pratiques aujourd’hui Le Groupe d’étude et de recherche scénologique en architecture (GERSA) de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Nantes propose depuis 2006 un séminaire de recherche initié dans le cadre de son programme pluriannuel habilité par le Bureau de la recherche architecturale, urbaine et paysagère à la Direction de l’architecture et du patrimoine, ministère de la culture et de la communication. Il s’agit d’appréhender la pratique théâtrale à travers la question de la scénographie, et plus particulièrement de se concentrer sur la métamorphose de la scène et de l’image scénique à travers la pratique du changement de décor, qui remonte au XVIIe siècle. Cette question de la métamorphose concerne le théâtre lui-même, dont la scénographie peut être un indice de ses transformations. Ce séminaire est organisé en coréalisation entre l’Ensa Nantes et le Grand T. Les rencontres avec les scénographes invités s’appuient en partie sur des spectacles programmés au Grand T, à Angers Nantes Opéra, au Théâtre Universitaire de Nantes, au Lieu unique, à Onyx à St-Herblain. Elles sont destinées aux étudiants du cycle spécialisé Scénographe DPEA de l’Ensa Nantes, aux élèves des classes d’art dramatique du Conservatoire de Nantes, aux élèves régisseurs du DMA Lumière et son du Lycée Guist’Hau, aux techniciens en formation professionnelle de STAFF/Spectacle et Technique Association Française de Formation, ainsi qu’aux élèves des classes théâtre ou de design d’espace dans les Lycées. Elles sont ouvertes également à un public plus large, sur inscription, et dans la limite des places disponibles. Cette initiative participe de la mise en place à Nantes d’un Pôle d’Echange pour la Formation aux Arts de la Scène [PôleFas] au sein du Quartier de la création. Rencontres animées par Marcel Freydefont, enseignant, responsable du Département Scénographie Ensa Nantes, avec la participation de Bruno Suner, enseignant Département scénographie Ensa Nantes (Gersa), Philippe Lacroix, enseignant Département scénographie Ensa Nantes (Gersa), Véronique Lemaire, docteure en Etudes théâtrales à l’Université catholique de Louvain la Neuve, (chercheuse associée au Gersa), Luc Boucris, professeur émérite à l’Université Stendhal, Grenoble 3,(chercheur associé au Gersa), Danièle Pauly, professeur à l’Ensa Paris Val de Seine (chercheuse associée au Gersa). Programme 2006-2011 2006-2007 Jean-François Sivadier, metteur en scène, scénographe, comédien, Philippe Lacroix, directeur d’atelier construction décor (Un même dispositif pour trois spectacles : Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, La Vie de Galilée de Bertolt Brecht, La Mort de Danton de Georg Büchner) - Chantal Gaiddon, scénographe, Claude Yersin, metteur en scène (A propos du spectacle L’objecteur de Michel Vinaver, mise en scène de Claude Yersin) - Jean Boillot, metteur en scène, Laurence Villerot, scénographe, Régis Vasseur, Jean Vallet, directeurs techniques, Alexis de la Péchardière, chef d’atelier construction décor (A propos du spectacle Le Golem, opéra de John Casken, Production d’Angers Nantes Opéra)- Annabel Vergne, scénographe (Autour du spectacle Une famille ordinaire de José Pliya, mis en scène d’Isabelle Ronayette) - Eric Charbeau scénographe, François Corbal, chef d’atelier construction décor (Autour du spectacle Les Géants de la montagne de Luigi Pirandello, mis en scène par Laurent Laffargue) - Peter Missoten, scénographe, metteur en scène, Véronique Lemaire, docteure en Etudes théâtrales, Université catholique de Louvain la Neuve (A propos du spectacle Kwartet de Heiner Müller) - Jacques Gabel, scénographe (A propos des spectacles J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne de jean-Luc Lagarce, Atteintes à sa vie de Martin Crimp, mise en scène de Joël Jouanneau, Naître et Chaise d’Edward Bond mise en scène d’Alain Changements de décors : métamorphoses scéniques au théâtre, en danse et à l’opéra 1 Françon) - Jean-Marc Stehlé, scénographe, Philippe Lacroix, constructeur de décor, Lisa Lepeinteur, DPEA Scénographe (A propos des spectacles Idomeneo de Mozart, Opéra Garnier, et Maitre Puntila et son valet Matti de Bertolt Brecht, mise en scène d’Omar Porras). 2007-2008 Guy-Claude François, scénographe, Luc Boucris, universitaire (« Muable et immuable ») - Daniel Jeanneteau, metteur en scène, scénographe, Camille Muret, DPEA Scénographe (A propos des spectacles Anéantis de Sarah Kane, et de Adam et Eve de Boulgakov, mise en scène et scénographie Daniel Jeanneteau , collaboration artistique et lumière Marie-Christine Soma) - Raymond Sarti, scénographe (A propos des spectacles Bidermann et les Incendiaires de Max Frisch mis en scène par François Rancillac, et L’émission de télévision de Michel Vinaver, mis en scène par Thierry Roisin) - Yves Collet, scénographe (A propos du spectacle Homme pour homme de Bertolt Brecht, mise en scène d’Emmanuel Demarcy-Motta) - Eric Soyer, scénographe, créateur lumière, Jean Chollet, journaliste spécialisé, critique, Luc Boucris, universitaire, Véronique Lemaire (A propos des spectacles Cet Enfant, Au Monde et Les Marchands, de Joël Pommerat, compagnie Louis Brouillard), - Emmanuel Clolus, scénographe, François Corbal, constructeur de décor (A propos des spectacles Forêts et de Seuls de Wajdi Mouawad)- Aurélie Thomas, scénographe (A propos du spectacle Le Révizor d’après Gogol et L’Araignée de l’éternel, d’après les chansons de Claude Nougaro). 2008-2009 Chantal Thomas, scénographe (A propos du spectacle Le Menteur de Goldoni, mise en scène Laurent Pelly) - Denis Fruchaud, scénographe - Gérard Didier, scénographe (A propos des spectacles Le Baladin du monde occidental de Synge et de La Ville de Martin Crimp, mise en scène de Marc Paquien) - Nicolas Sire, scénographe - Danièle Rozier, scénographe (A propos du spectacle de Louise et les ours de Karin Serres, mise en scène de Patrice Douchet, et plus généralement de son travail de scénographe au Théâtre des Jeunes Années). 2009-2010 Emmanuel Clolus, scénographe (A propos des scénographie de Littoral, d’Incendies, de Forêts, de Ciels, pièces de Wajdi Mouawad) Philippe Marioge, scénographe, (A propos des spectacles Alice et cetera de Dario Fo et Franca Rame, mise en scène de Stuart Seide, et La Ménagerie de verre de Tennessee Williams, mise en scène de Jacques Nichet) - Gilone Brun, scénographe, metteur en scène (Apropos de l’Ordinaire de Michel Vinaver) - Pierre-André Weitz, scénographe (A propos de Tristan et Yseult de Wagner, mise en scène d’Olivier Py) - Daniel Lesage, scénographe belge (cofondateur des Ateliers de la Colline, scénographe de Lorent Wanson au Théâtre Epique). 2010-2011 Yannis Kokkos, scénographe et metteur en scène - Antoine Vasseur, scénographe (A propos du spectacle Un nid pour quoi faire ? d’Olivier Cadiot, mise en scène Ludovic Lagarde) - Stéphane Braunschweig, metteur en scène et scénographe, Alexandre de Dardel, scénographe (A propos du spectacle Lulu de Wedekind) - Félix Lefebvre, scénographe d’équipement, directeur technique, Eric Proust, régisseur de tournée (A propos de la scénographie de Richard Peduzzi pour Rêve d’automne de Jon Fosse mise en scène Patrice Chéreau) Programme 2011-2012 Le fil conducteur de cette nouvelle saison du séminaire « Changement de décors » s’attache aux mutations du théâtre, à ses modes d’écriture et de composition. Un spectacle pris au hasard introduit de façon significative cette thématique. Stifters Dinge (Les Choses de Stifters, 2007) conception, musique et mise en scène de Heiner Goebbels, est une œuvre pour piano sans pianiste mais avec cinq pianos machinés qui occupent l’espace délimité au lointain par un mur arboré qui glisse du lointain à la face sur un plateau d’eau. Pour seule parole, une voix introduit le spectateur dans un univers inattendu, formant une pièce de théâtre sans acteur où ce sont les choses elles-mêmes qui parlent, agissent et s’expriment. Le metteur en scène Antoine Gindt, directeur de la structure T§M a écrit à propos de ce spectacle que « la scénographie, extraordinaire machinerie visuelle et sonore, devient l’acteur central, l’orchestre tout autant que le réceptacle des mots et des choses». Or, ce spectacle dont l’auteur est le compositeur Heiner Goebbels a bien un scénographe, Klaus Grünberg, qui signe également les lumières. Alors, que peut-on en penser ? Un autre artiste illustre cette thématique, artiste programmé au Grand T à nouveau cette année, Joël Pommerat. Il a une conception totale du théâtre. Les éléments sensibles et perceptifs font d’emblée partie intégrante de son écriture : espace, lumière, son, image, corps, mouvement nourrissent la création du spectacle au même titre de l’écriture textuelle qui n’est ni première, ni seconde. Bruno Tackels parle à propos de ce type de démarche d’ « écriture de plateau » (2001) pour distinguer cette démarche de l’ « écriture scénique », qui est une façon de nommer le travail de mise en scène à partir d’un texte préexistant. Notons que dans le générique de ses spectacles, Joël Pommerat est mentionné comme auteur des textes et metteur en scène, aux côtés des scénographes Eric Soyer (espace et lumière) et Marguerite Bordat ou Isabelle Deffin (costumes), et des créateurs sonores François Leymarie et Grégoire Leymarie. Justement, il est fréquent d’entendre dire que la scénographie est elle-même une écriture scénique, qui serait autosuffisante, comme l’on entend parler parfois d’un « théâtre de scénographie » caractérisé par une « dramaturgie visuelle » (Hans-Thies Lehmann, Le théâtre post-dramatique, 1999). Lehmann juge que « La scénographie, dénomination d’un théâtre de visualité complexe, s’offre au regard de l’observateur comme un texte, un poème scénique ». Cela semble réaliser le rêve d’un Changements de décors : métamorphoses scéniques au théâtre, en danse et à l’opéra 2 théâtre pur tel que l’a imaginé Edward Gordon Craig dans l’Art du théâtre au début du XXe siècle : « L’art du théâtre n’est ni le jeu des acteurs, ni la pièce, ni la mise en scène, ni la danse ; il est formé des éléments qui le composent : du geste qui est l’âme du jeu, des mots qui sont le corps de la pièce; des lignes et des couleurs qui sont l’existence même du décor; du rythme qui est l’essence de la danse. » Aussi peut-on comprendre que auteur, metteur en scène et scénographe veuillent ne faire qu’un dans une conception absolue de la représentation qui reposerait sur une dramaturgie visuelle et non plus textuelle. Les exemples ne manquent pas de Robert Wilson à Romeo Castellucci, de Carmelo Bene à Tadeusz Kantor ou Richard Foreman, de Philippe Genty à James Thierrée en passant par François Tanguy, Bruno Meyssat, Philippe Quesne, Vladislas Znorko ou Aurélien Bory. Théâtre d’image, théâtre d’objet, théâtre du corps, théâtre du mouvement sont autant de voies largement explorées depuis 50 ans, au sein d’un phénomène que Theodor Adorno a nommé l’effrangement des arts : « Dans l’évolution la plus récente » écrit-il en 1966, « les frontières entre les genres artistiques fluent les unes dans les autres : leurs lignes de démarcation s’effrangent ». Dans Le spectateur émancipé (2008), Jacques Rancière prend acte de ces mutations : « Ces histoires de frontières à traverser et de distribution des rôles à brouiller rencontrent en effet l’actualité de l’art contemporain où toutes les compétences artistiques spécifiques tendent à sortir de leur domaine propre et à échanger leurs places et leurs pouvoirs ». En conséquence de cela, il observe dans le domaine de l’art un paysage de métamorphoses : « Nous avons aujourd’hui du théâtre sans parole et de la danse parlée ; des installations et des performances en guise d’œuvres plastiques ; des projections vidéo transformées en cycles de fresques ; de photographies traitées en tableaux vivants ou peintures d’histoire ; de la sculpture métamorphosée en show multimédia, et autres combinaisons ». Pour autant, ces voies de la création théâtrale ne sont pas exemptes de textes ou de matériaux textuels, de dramaturgie écrite, en considérant que le texte, selon la formule d’Eugenio Barba, est le « tissage de l’action ». Le théâtre n’est-il pas avant tout représentation d’action tout autant que d’histoires ? De plus, le théâtre est depuis toujours un art composite, qui joue avec les arts frères en se renouvelant sans cesse : la tragédie grecque en est un bel exemple, dont témoignent récemment les réalisations de Wajdi Mouawad. Comment se tissent dans ces formes de théâtre les relations entre dramaturgie, mise en scène et scénographie ? Plusieurs des spectacles programmés par le Grand T ou à Angers Nantes Opéra permettent d’approfondir ce questionnement Jeudi 13 octobre 2011, Ensa Nantes, Amphi 150, 10 h -17 h Aurélien Bory, directeur artistique de la Compagnie 111, metteur en scène, scénographe, auteur, artiste associé au Grand T, Arno Veyrat, création lumière et régie générale, Tristan Baudoin, régisseur, Alain Kremski, compositeur (A propos des spectacles Géométrie de caoutchouc et Sans objet) La première séance de la saison 2011-2012 donne matière à la thématique développée cette année : changement de décor ou changement du théâtre? Le théâtre de d’Aurélien Bory appréhende la scène en tant qu'espace physique et y inscrit des actions physiques. Corps, objets, machines, espace composent ce théâtre en mouvement, traversé par plusieurs disciplines, cirque, danse, arts visuels, musique. Pour Aurélien Bory, l’un des artistes associés du Grand T, les réalisations de la Compagnie 111 appartiennent bien au théâtre et Bory définit leur théâtre ainsi : « Notre théâtre appréhende la scène en tant qu'espace physique et y inscrit des actions physiques. L'acteur est étymologiquement celui qui fait. Une pièce est une série d'actions ». (…) Notre théâtre est traversé par plusieurs disciplines, cirque, danse, arts visuels, musique, mais notre intérêt pour le renouvellement de la forme, pour l'indéterminé, est plus grand que l'appartenance à une discipline quelle qu'elle soit. Je préfère que la forme s'échafaude à la lisière des choses ». Cette hybridation de pratiques a toujours « un champ de convergences ». Et l’on sent bien que c’est ce champ de convergences qui construit le théâtre. Si l’on perçoit bien l’importance de l’approche scénographique dans ce théâtre, Bory dit clairement ne pas confondre scénographie, dramaturgie et mise en scène : la scénographie ne fait pas elle-seule un spectacle. Si le lieu est premier encore faut-il qu’une dramaturgie advienne. Certains mathématiciens dénomment géométrie de caoutchouc l'étude des déformations spatiales. Géométrie de caoutchouc est le titre de la dernière création d’Aurélien Bory, « Pièce pour un chapiteau ». Comme dans beaucoup de ses spectacles, le choix d’un espace, d’un lieu forme le point de départ de cette création. Le lieu génère l’action. Ensuite viennent la dramaturgie, la mise en scène en rapport avec un vocabulaire corporel défini. Pour ce spectacle, l’espace n’est pas en dur, mais un espace mou, un grand chapiteau bleu azur qui contient un petit chapiteau blanc. Pendant le spectacle, ce petit chapiteau devient une sculpture en mouvement : manipulé par des guindes comme une grande marionnette, tendu, il se dresse comme une montagne avec des vallées, éprouvé par les acteurs qui l’escaladent, il s’affaisse, puis il s’élève dans les airs comme un nuage. Un dialogue se noue entre ce lieu à la fois intérieur et extérieur qui se métamorphose sans jamais dévoiler ce qu’il contient et les mouvements de huit acteurs-circassiens. Le rapport avec le public - essentiel comme toujours au théâtre - est quadri-frontal et la scène centrale. Les huit acteurs, quatre hommes et quatre femmes, composent sur quatre faces une sorte de ballet répliqué quatre fois, chaque spectateur pouvant voir parfaitement de façon frontale l’une de ces quatre faces. Dans cette duplication, dans cette homothétie entre Changements de décors : métamorphoses scéniques au théâtre, en danse et à l’opéra 3 contenant et contenu, où le contenant semble devenir le contenu, où une forme géométrique se déforme selon l’action, il y a place pour le décalage, et cela d’autant que le lieu favorise ainsi la vie par le mouvement et la métamorphose. Au final, chaque spectateur décide de l’histoire que cette géométrie de caoutchouc suggère : géométrie des surfaces à double courbure, géométrie des corps et de la toile, géométrie de la tente. En grec, tente se dit skènè… complément indissociable du theatron, espace d’où l’on voit et l’on entend. Jeudi 10 novembre, Ensa Nantes, Amphi 150, 10 h -17 h Patrick Volve, vidéaste, (A propos du spectacle Rosa la rouge) Comment écrire un spectacle à partir de musiques, de textes, d’images en prenant pour figure centrale Rosa Luxemburg ? Tel est le projet de Rosa La rouge, conduit par Marcial Di Fonzo Bo, Patrick Volve et Claire Diterzi, non sans collaboration dramaturgique (Leslie Kaplan). Jeudi 8 décembre 2011, Ensa Nantes, Amphi 150, 10 h -17 h Romain Bermond, plasticien, Jean-Baptiste Maillet, musicien (A propos du spectacle Stéréoptik) Attaché aux moyens propres de chaque art pour saisir le vrai propre à chaque art, Robert Bresson distinguait le cinématographe défini comme « une écriture avec des images en mouvement et des sons » - sans que les uns répètent les autres - et le cinéma qui n’est que du théâtre filmé. Se référant à l’espace, il qualifie le cinématographe d’art du lisse, puisque tout finit sur « un rectangle de toile blanche suspendu à un mur » et le théâtre d’art du relief puisque « sur les planches, le jeu s’ajoute à la présence réelle, l’intensifie ». Et il ajoutait : « Rien de plus inélégant et de plus inefficace qu’un art conçu dans la forme d’un autre ». Un art peut-il entrer dans un autre en en conservant la marque ? Voilà un plasticien qui rencontre un musicien, autant dire, l’image qui rencontre le son. Et l’image dessinée sur la feuille ou la page est projetée sur un écran, accompagnée de sons, de bruits, de musiques. Et la musique se donne à voir en train de se faire. Tout cela sur scène finit par faire un spectacle dénommé naturellement Stéréoptik, entre lisse et relief. Tout en montrant à la fois le dispositif de production de ces images et de ces sons. Vendredi 13 janvier 2012 Chapelle du Grand T, 10 h -17 h Michel Laubu (Cie Turak), (A propos du spectacle Fenêtre éclairées) « Je ramasse, je choisis et je ramasse. Je laisse les objets prendre leur place » pour en faire des spectacles et des expositions déclare Michel Laubu de la Compagnie Turak, et il ajoute quelque part sur son site internet : « Je ne sais pas ce qu'est ce théâtre que je pratique : marionnette, oui sûrement, théâtre d'objets probablement, théâtre visuel ou gestuel... oui tout cela, un théâtre bâtard ». Dans cette confrontation, la dramaturgie n’y est pas linéaire, elle advient dans un jeu d’allers et de retours entre les objets élus : « Tout doit d'abord fonctionner », se mettre en ordre de marche sur scène, mettre la scène en ordre de marche. Jeudi 1er mars 2012, Chapelle du Grand T, 10 h -17 h Eric Lacascade, comédien, metteur en scène, Emmanuel Clolus, scénographe (A propos de Tartuffe de Molière) Retour vers le théâtre de texte : en l’occurrence, un texte classique qui a la particularité de se dérouler dans un intérieur sans changement apparent de lieu. Tartuffe est souvent représenté dans un décor unique. Le goût d’Eric Lacascade pour la scénographie (qu’il a souvent pris en charge lui-même), l’importance accordée à l’espace et aux déplacements d'acteurs, son sens d’un théâtre choral sinon chorégraphique, son ouverture vers les autres arts, font de ses mises en scènes des références singulières : il s’ancre dans une tradition du théâtre de texte et il en bouge les lignes. Car, comme Grotowski auquel il se réfère souvent, il croit que le texte dramatique « ne devrait être pour le metteur en scène qu'une trame, sur laquelle il construit un nouvel objet d'art qu'est le spectacle.» Jeudi 8 mars 2012, Ensa Nantes, Amphi 150, 10 h -17 h Tim Northam (A propos de l’opéra Orphée et Eurydice de Glück à Angers Nantes Opéra) Changements de décors : métamorphoses scéniques au théâtre, en danse et à l’opéra 4 Un opéra programmé par Angers Nantes Opéra permet d’ouvrir la réflexion sur le champ théâtral : Orphée et Eurydice de Glück avec Tim Northam. Retour vers l’opéra et le changement de décor. Sous quelle forme la scénographie joue-t-elle de cette notion classique ? Sous réserve José-Manuel Castanheira, grand scénographe portugais qui travaille aussi en Espagne et au Brésil Equipe de recherche du GERSA : Enseignants de l’Ensan : Marcel Freydefont, Bruno Suner, Laurent Lescop, Philippe Lacroix, Alain Chassagnoux Collaborations scientifiques extérieures à l’Ensan : Luc Boucris, (Université Stendhal, Grenoble 3), Eric Monin, (Ensap de Lille), Philippe Chaudoir (Institut d’Urbanisme de Lyon 2), Maud Le Floch (Polau Tours), Marion Lyonnais (Scénographe DPEA, doctorante en Etudes théâtrales à l’Université Paul-Valéry à Montpellier), Véronique Lemaire (docteure en Etudes théâtrales à l’Université catholique de Louvain la Neuve), Patrick Vindimian (scénographe, chercheur associé), Danièle Pauly, professeur à l’Ensa Paris Val de Seine. Ecole nationale supérieure d’architecture de Nantes (Ensan) Établissement public national d'enseignement supérieur et de recherche Ministère de la Culture et de la Communication Directeur général : Philippe Bataille Département scénographie Marcel Freydefont Responsable scientifique 33(0)6 82 39 73 83 [email protected] Coordonnées : Adresse administrative et postale : École nationale supérieure d'architecture de Nantes 6 quai François Mitterrand BP 16202 44262 Nantes cedex 2 Tél. : 02 40 16 01 21 Fax : 02 40 59 16 70 Email : [email protected] Site web : http://www.nantes.archi.fr Le Grand T Scène conventionnée Loire-Atlantique Subventionnée par le Conseil Général de Loire-Atlantique, Avec le concours du ministère de la Culture-DRAC des Pays de la Loire, la participation de la Ville de Nantes et du Conseil Régional des Pays de la Loire Directrice générale : Catherine Blondeau Administrateur : Alain Anglaret Directrice de la communication : Valérie Contet Directeur technique : Sylvain Le Dauphin Responsable de relations avec le public: Sabine Renard remplaçante de Fabienne Pollet, Adresse de la Direction-Administration-Communication et relations avec le public 68, rue du Général Buat Adresse de la Chapelle : 84 rue du Général Buat Standard : 02 28 24 28 24 Site web : www.legrandT.fr Changements de décors : métamorphoses scéniques au théâtre, en danse et à l’opéra 5