Changements de décors : métamorphoses scéniques au théâtre, en danse et à l’opéra
2
Françon) - Jean-Marc Stehlé, scénographe, Philippe Lacroix, constructeur de décor, Lisa Lepeinteur, DPEA Scénographe (A propos
des spectacles Idomeneo de Mozart, Opéra Garnier, et Maitre Puntila et son valet Matti de Bertolt Brecht, mise en scène d’Omar Porras).
2007-2008
Guy-Claude François, scénographe, Luc Boucris, universitaire (« Muable et immuable ») - Daniel Jeanneteau, metteur en scène,
scénographe, Camille Muret, DPEA Scénographe (A propos des spectacles Anéantis de Sarah Kane, et de Adam et Eve de Boulgakov,
mise en scène et scénographie Daniel Jeanneteau , collaboration artistique et lumière Marie-Christine Soma) - Raymond Sarti,
scénographe (A propos des spectacles Bidermann et les Incendiaires de Max Frisch mis en scène par François Rancillac, et L’émission
de télévision de Michel Vinaver, mis en scène par Thierry Roisin) - Yves Collet, scénographe (A propos du spectacle Homme pour
homme de Bertolt Brecht, mise en scène d’Emmanuel Demarcy-Motta) - Eric Soyer, scénographe, créateur lumière, Jean Chollet,
journaliste spécialisé, critique, Luc Boucris, universitaire, Véronique Lemaire (A propos des spectacles Cet Enfant, Au Monde et Les
Marchands, de Joël Pommerat, compagnie Louis Brouillard), - Emmanuel Clolus, scénographe, François Corbal, constructeur de décor
(A propos des spectacles Forêts et de Seuls de Wajdi Mouawad)- Aurélie Thomas, scénographe (A propos du spectacle Le Révizor
d’après Gogol et L’Araignée de l’éternel, d’après les chansons de Claude Nougaro).
2008-2009
Chantal Thomas, scénographe (A propos du spectacle Le Menteur de Goldoni, mise en scène Laurent Pelly) - Denis Fruchaud,
scénographe - Gérard Didier, scénographe (A propos des spectacles Le Baladin du monde occidental de Synge et de La Ville de Martin
Crimp, mise en scène de Marc Paquien) - Nicolas Sire, scénographe - Danièle Rozier, scénographe (A propos du spectacle de Louise et
les ours de Karin Serres, mise en scène de Patrice Douchet, et plus généralement de son travail de scénographe au Théâtre des Jeunes
Années).
2009-2010
Emmanuel Clolus, scénographe (A propos des scénographie de Littoral, d’Incendies, de Forêts, de Ciels, pièces de Wajdi Mouawad) -
Philippe Marioge, scénographe, (A propos des spectacles Alice et cetera de Dario Fo et Franca Rame, mise en scène de Stuart Seide,
et La Ménagerie de verre de Tennessee Williams, mise en scène de Jacques Nichet) - Gilone Brun, scénographe, metteur en scène
(Apropos de l’Ordinaire de Michel Vinaver) - Pierre-André Weitz, scénographe (A propos de Tristan et Yseult de Wagner, mise en scène
d’Olivier Py) - Daniel Lesage, scénographe belge (cofondateur des Ateliers de la Colline, scénographe de Lorent Wanson au Théâtre
Epique).
2010-2011
Yannis Kokkos, scénographe et metteur en scène - Antoine Vasseur, scénographe (A propos du spectacle Un nid pour quoi faire ?
d’Olivier Cadiot, mise en scène Ludovic Lagarde) - Stéphane Braunschweig, metteur en scène et scénographe, Alexandre de Dardel,
scénographe (A propos du spectacle Lulu de Wedekind) - Félix Lefebvre, scénographe d’équipement, directeur technique, Eric Proust,
régisseur de tournée (A propos de la scénographie de Richard Peduzzi pour Rêve d’automne de Jon Fosse mise en scène Patrice
Chéreau)
Programme 2011-2012
Le fil conducteur de cette nouvelle saison du séminaire « Changement de décors » s’attache aux mutations du théâtre, à ses
modes d’écriture et de composition. Un spectacle pris au hasard introduit de façon significative cette thématique. Stifters
Dinge (Les Choses de Stifters, 2007) conception, musique et mise en scène de Heiner Goebbels, est une œuvre pour piano
sans pianiste mais avec cinq pianos machinés qui occupent l’espace délimité au lointain par un mur arboré qui glisse du
lointain à la face sur un plateau d’eau. Pour seule parole, une voix introduit le spectateur dans un univers inattendu, formant
une pièce de théâtre sans acteur où ce sont les choses elles-mêmes qui parlent, agissent et s’expriment. Le metteur en
scène Antoine Gindt, directeur de la structure T§M a écrit à propos de ce spectacle que « la scénographie, extraordinaire
machinerie visuelle et sonore, devient l’acteur central, l’orchestre tout autant que le réceptacle des mots et des choses».
Or,
ce spectacle dont l’auteur est le compositeur Heiner Goebbels a bien un scénographe, Klaus Grünberg, qui signe également
les lumières. Alors, que peut-on en penser ?
Un autre artiste illustre cette thématique, artiste programmé au Grand T à nouveau cette année, Joël Pommerat. Il a une
conception totale du théâtre. Les éléments sensibles et perceptifs font d’emblée partie intégrante de son écriture : espace,
lumière, son, image, corps, mouvement nourrissent la création du spectacle au même titre de l’écriture textuelle qui n’est ni
première, ni seconde. Bruno Tackels parle à propos de ce type de démarche d’ « écriture de plateau » (2001) pour
distinguer cette démarche de l’ « écriture scénique », qui est une façon de nommer le travail de mise en scène à partir d’un
texte préexistant. Notons que dans le générique de ses spectacles, Joël Pommerat est mentionné comme auteur des textes
et metteur en scène, aux côtés des scénographes Eric Soyer (espace et lumière) et Marguerite Bordat ou Isabelle Deffin
(costumes), et des créateurs sonores François Leymarie et Grégoire Leymarie.
Justement, il est fréquent d’entendre dire que la scénographie est elle-même une écriture scénique, qui serait autosuffisante,
comme l’on entend parler parfois d’un « théâtre de scénographie »
caractérisé par une « dramaturgie visuelle » (Hans-Thies
Lehmann, Le théâtre post-dramatique, 1999). Lehmann juge que « La scénographie, dénomination d’un théâtre de visualité
complexe, s’offre au regard de l’observateur comme un texte, un poème scénique ». Cela semble réaliser le rêve d’un