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Notes de prédication sur les béatitudes.
Ps : Il ne s’agit pas d’un texte en bonne et due forme mais d’un
résumé des prédications données sur le sujet en été 2014
Vivre les béatitudes
Il y a huit Béatitudes évangéliques :
1 Bienheureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux leur appartient.
2 Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.
3 Bienheureux les doux, car ils posséderont la terre.
4 Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.
5 Bienheureux les miséricordieux, car ils trouveront miséricorde.
6 Bienheureux les coeurs purs, car ils verront Dieu.
7 Bienheureux les pacifiques, parce qu’ils seront appelés enfants de Dieu.
8 Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour l’amour de la justice, car le royaume des
cieux leur appartient.
« Heureux les pauvres en esprit car le royaume des cieux est à eux »
Les béatitudes : … un mot qui peut paraître un peu désuet les de la source du vrai
bonheur.
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Les béatitudes parlent de bonheur ; elles commencent toutes par ce mot
« heureux ».
A la lecture deux choses sont à souligner :
- Une aptitude au bonheur par l’intérieur de nous-mêmes et non par les
évènements extérieurs
- Un bonheur solidaire d’une espérance (l’un ne peut aller sans l’autre)
Faisons un tour d’horizon sur le bonheur aujourd’hui : comment fonctionne notre quête du
bonheur aujourd’hui ?
A sa manière, Jules Renard écrit : « Si l'on bâtissait la maison du bonheur, la plus
grande pièce serait la salle d'attente ».
Qui n’aspire pas au bonheur…et si possible durable…et pourtant que nous est-il proposé ?
Parler de bonheur durable est tout le problème car nous sommes bien conscients
que le bonheur a un caractère éphémère. Le bonheur n’a vraiment de sens que s’il
est en rapport avec une espérance, ne faut-il pas concevoir un bonheur qui soit assez
puissant pour passer les épreuves ? Si nous interrogeons notre population
contemporaine, la plus grande majorité dira se trouver entre bonheur et malheur, et
ce d’une manière un peu neutre, et, surtout selon les circonstances. Par exemple : Si
on a gagné le match ou non ! Si l’argent est rentré comme prévu, si les enfants ont
réussi à l’école ; bref, il est évoqué plein de lieux de la vie quotidienne qui ponctuent
notre vécu de bonheur.
En règle générale notre bonheur dépend de l’extérieur, de la réussite de projets ou
autres circonstances. Très peu parle de bonheur dépendant de notre personne, de
notre intériorité, de notre spiritualité ou de notre morale.
Quelques penseurs qui influencent notre compréhension du bonheur :
Faisons le lien : bonheur-espérance. Parler de ce lien bonheur-espérance fera dire a
bon nombre de personnes que c’est l’espérance que demandent les craintifs.
Dans le bouddhisme, on proposera un bonheur par des méthodes d’initiation qui
consistent à regarder en nous ; on parlera de nombrilisme !
Chez les philosophes grecs, le bonheur est directement lié à la vertu ; il faut agir bien.
Dans la philosophie moderne : il faut agir et cadrer avec une morale personnelle et
universelle. Agir bien pour le bien de tous.
Du côté de la pensée matérialiste, celle la plus proche de notre culture actuelle, il
s’agira de thésauriser, d’être en tout point non seulement à l’abri du besoin mais
suffisamment riche pour s’offrir ce qu’on désire à l’instant même où on le désire. Un
bonheur sans jamais attendre et souvent : jamais donner sauf s’il y a un rapport sur
investissement. Ne rien perdre, toujours gagner !
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André Comte-sponville philosophe moderne humaniste dira : aimer plutôt
qu’espérer. (Il propose un horizon bien proche)
Pour Michel Onfray : le bonheur est à faire dans la vie à l’instant présent. Pour lui,
toute espérance future est une fuite… (Remarquons qu’il n’y a pour cet auteur que
l’homme et son monde. L’action de Dieu qui transforme une vie pour lui donner un
sens nouveau est totalement absente voire volontairement exclue.
Ces références montrent que le monde ne peut ouvrir sur une autre réalité que lui-
même. Sans s’en rendre compte ces penseurs confirment pourtant l’Ecriture. En
effet, en ramenant le bonheur uniquement à une expérience du moment ; il y a une
forme de démission. C’est l’aveu poignant que le monde ne peut promettre. Il n’y a
aucune promesse car promettre c’est espérer. La seule espérance que notre monde
propose est celle du moment ! C’est l’aveu que l’homme ne peut jamais par lui-même
assurer une espérance. Ecriture définit l’homme naturel comme celui qui vit sans
espérance. Parce qu’il faudra que l’espérance vienne d’ailleurs que de l’homme.
Ces penseurs peuvent parfois faire une référence à l’intériorité ou aux richesses
matérielles telles qu’on peut parler d’un bonheur-possession mais l’espérance
manque. Pire elle semble interdite parce qu’elle volerait le présent. Mais c’est bien
mal comprendre l’espérance chrétienne qui est autant un aujourd’hui qu’un demain.
« Heureux »… selon l’Ecriture et la foi.
Il s’agit de lire les béatitudes en pensant qu’elles décrivent une attitude de cœur, une
réalité spirituelle en écho avec la vie. Elles parlent d’un bonheur conditionné par une
attente (espérance) par l’être (intériorité) et non seulement le présent et l’avoir. Elles
promettent le royaume de Dieu et le Royaume doit amener la personne à vivre selon
l’esprit de Dieu.
Si nous pensons et que nous croyons que les paroles de Jésus ont une valeur et une
portée à la fois universelle et ce, pendant tout le temps de la grâce ; alors les
béatitudes sont encore d’actualité et le seront quel que soit le fonctionnement du
monde, ses priorités, ses troubles, ses espoirs.
C’est donc déjà un enjeu de taille de lire les béatitudes de jésus en sachant qu’il nous
parle, à nous, encore aujourd’hui comme il parlait à ses disciples au premier siècle.
Jésus veut aller plus loin que la « Loi Ancienne »
La loi s’exprime en des termes négatifs : < Tu ne feras pas ceci ou cela…> Les
orientations de la « Loi Nouvelle » font appel à la liberté de la personne. Jésus
spécifie : < Vous avez appris…, et moi, je vous dis > . Nous pouvons dire que les
Béatitudes sont huit Paroles qui forment le code de l'Alliance nouvelle entre Dieu et
les hommes – ces huit paroles, Jésus va les incarner. L’une n’est pas plus importante
qu’une autre.
Les huit Béatitudes de Matthieu sont toutes positives – il n’y a aucune prescription
négative. Les Béatitudes constituent « le code de l'Amour », à la lumière desquelles
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nous pouvons examiner nos manques... nos incohérences. Par les Béatitudes, Jésus
nous propose la charte de notre parcours vers Dieu et de notre combat pour la
personne. C'est un programme actif qui débouche directement sur la vie pratique de
tous les jours.
Jésus veut répondre au cheminement proposé par le judaïsme qui disait « faire est
donc être » que jésus transforme volontiers en « faire n’est donc que paraître ».
Jésus disqualifie le rapport entre justice et actes de justice pour faire redécouvrir ce
que les prophètes annonçaient mais qui a été oublié : à savoir que Dieu veut inscrire
sa loi dans le cœur. jérémie 31 « ma loi au dedans d’eux. »
L’AT disait déjà :
« Heureux quiconque craint le Seigneur et suit ses voies!
Tu jouis alors du produit de ton travail;
Heureux es-tu, le bonheur est pour toi!
Il dit : heureux les pauvres en esprit et nous voyons que le pauvre en esprit loin d’être
le demeuré qui entretient une méconnaissance volontaire, est celui qui refuse d’être
hautain ; il est en reconnaissance de sa vulnérabilité naturelle.
Intériorité espérance (Matth., V, 3) Qui sont les pauvres en esprit?
Les humbles, ceux dont le cœur est contrit. L'esprit désigne ici l'âme, l'intention, la
volonté : sa première béatitude est pour ceux qui s'humilient et s'abaissent de leur
propre mouvement et par un libre choix.
Ils ne sont pas prisonniers de leur suffisance et ne se vantent pas de leurs vertus. Ils
s’opposent à l’orgueilleux qui sait tout et se donne tous les droits. Les pauvres par
l’esprit sont ceux qui ont cessé de voir dans leur moi le centre du monde pour le voir
dans le prochain et en Dieu.
Jésus cite ce point en continuité du prophète Esaie 61 : 1 L’esprit du Seigneur,
l’Eternel, est sur moi, Car l’Eternel m’a oint pour porter de bonnes nouvelles aux
malheureux ; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, Pour proclamer aux
captifs la liberté, Et aux prisonniers la délivrance ;
Et Esaïe 66 : 2 Toutes ces choses, ma main les a faites, Et toutes ont reçu l’existence,
dit l’Eternel. Voici sur qui je porterai mes regards : Sur celui qui souffre et qui a l’esprit
abattu, Sur celui qui craint ma parole.
D’un point de vue biblique cette pauvreté lui fait attendre Dieu.
Attente de Dieu pour lui plaire. Il est en attente de connaître l’amour de Dieu sa
grâce et son pardon ; en somme le pauvre en esprit n’est plus celui qui se place
comme ennemi de Dieu mais déjà comme ami, comme enfant aimé du père. Il vit en
espérance et en confiance avec Dieu. On peut le comparer à la pauvreté de l’enfant
qui attend ce que lui-même ne peut donner.
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Le Royaume des cieux est à eux.
Le Royaume appartient à cette catégorie de personnes, bien qu’elles n’en n’aient pas
la pleine jouissance. Mais elles peuvent considérer que maintenant, déjà, le
Royaume leur appartient
Prenons la mesure de l’humilité comme Dieu la voit ; ce n’est pas un plus pour être
plus agréable ou plus sympa ; elle n’est pas une vertu qui nous rendrait buvable …ceci
ne serait qu’un aspect du comportement. Non l’humilité par ce que jésus dit « je suis
doux et humble de cœur » fait passer l’œuvre de Dieu, nous pouvons dire que
L’humilité si importante car elle est le chemin de l’œuvre de Dieu son inverse est un
chemin diabolique. Elle conditionne l’appartenance du royaume
Jésus parle de bonheur parce que tout ce qui appartient à Dieu sera sien la gloire et
le royaume et le plus excellent la présence favorable et continuelle de Dieu jusqu’à
l’infini.
En effet, c’est notre décision d’appartenir à Dieu qui procure le bonheur dont parle
jésus – tout notre bonheur est conditionné par notre attitude de cœur car c’est par
elle que le Seigneur nous donnera de la joie et surtout nous fera procurer de la joie
aux autres.
Vivons déjà dans la foi, l’humilité, comme citoyen des cieux
Ephésiens 2:12 que vous étiez en ce temps-là sans Christ, privés du droit de cité en
Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le
monde.
13 Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous
avez été rapprochés par le sang de Christ.
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