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La loi n° 2005-102 du 11 février 2005 sur l’égalité des droits et des chances, la participation 
et  la  citoyenneté  des  personnes  handicapées  a  renforcé  la  nécessité  d’un  enseignement 
universitaire du handicap. Cette loi comprend une partie sur « prévention, recherche et soins » 
et stipule dans l’article 7 « Les professionnels de santé et du secteur médico-social reçoivent 
au  cours  de  leur  formation  initiale  et  continue,  une  formation  spécifique  concernant 
l’évolution  des  connaissances  relatives  aux  pathologies  à  l’origine  des  handicaps,  et  les 
innovations  thérapeutiques,  technologiques,  pédagogiques,  éducatives  et  sociales  les 
concernant , l’accueil et l’accompagnement des personnes handicapées, ainsi que l’annonce 
du handicap ». 
 
La spécialité au premier plan des intervenants médicaux du handicap, la Médecine Physique 
et de Réadaptation, connaît un problème majeur démographique depuis plusieurs années. Le 
DES de la spécialité n’est pas assez choisi par les étudiants pour assurer un renouvellement 
démographique ; en revanche, il existe une forte demande de médecins ayant déjà validé et 
exercé une spécialité (comprenant la médecine générale) pour une formation permettant de 
postuler à une qualification en MPR par la voie du DIU de Médecine de Rééducation. 
Cette apparente contradiction a plusieurs explications : 
- Peut être est ce une spécialité nécessitant une certaine maturité et un recul par rapport 
à une spécialité plus « aiguë » 
- Mais  surtout,  on  constatait  une  méconnaissance  profonde  des  étudiants  de  cette 
spécialité dont ils ne connaissaient souvent même pas le nom. Le fait de n’avoir aucun 
enseignement théorique de cette discipline y était sûrement pour quelque chose. Selon 
les  régions,  des  stages  dans  des  services  de  MPR  sont  proposés  aux  étudiants 
hospitaliers mais il est fréquent que ceux-ci soient intégrés à un enseignement comme 
celui de la neurologie, ce qui ne facilite pas la lisibilité de la spécialité. Les places de 
stage en MPR qui permettent de faire découvrir aux étudiants ce qu’est le handicap, 
les  filières  et  les  réseaux  de  soins  ainsi  que  le  rôle  des  différents  intervenants 
impliqués sont toutefois insuffisantes pour qu’ils y aient tous accès. 
Le module 4 a pour cela un rôle déterminant dans le développement de notre spécialité. Il est 
encore  trop  tôt  pour  en  apprécier  les  retombées  sur  le  nombre  d’étudiants  choisissant  la 
spécialité à l’issue de l’ENC. 
 
La  mise  en  place  de  l’enseignement  du  module  4  ne  s’est  pas  faite  sans  difficultés  dans 
certaines facultés et 4 ans plus tard, des ajustements sont encore nécessaires.