akmaios
ateknos
aôros
chrestos
pasiphilos
3
Epithètes
attestées
en
vers
et
prose
vers
1 ex.
2
2
1
1
prose
1 ex.
4
27
41
31
Ces
tableaux
sont
parlants,
malgré
la
maigreur
des
effectifs
enregistrés.
L'influence des sources
juives
traduites
en
grec
reste
limitée,
pour
l'instant,
à
quelques
épitaphes
métriques
et
ne
s'est
pas
diffusée,
appa-
remment,
aux
épitaphes
en
prose. Les
autres
épithètes
des
stèles
métriques,
quand
elles
ne
sont
pas
banales
9,
sont
des
raretés
qui
ne
proviennent
pas
des
sources
littéraires
juives
et
qu'on
ne
retrouve
pas,
non
plus,
sur
les
stèles
en
prose.
Pour
cette
deuxième raison, il
faut
plutôt
y voir les signes
d'une
recherche d'originalité
simplement
stylis-
tique
10.
Mais,
sur
ce point
également,
ne
soyons
pas
abusés
:
les
adjectifs
rares
et
véritablement
originaux
sont
quelques-uns,
pas
plus
ll
.
Les
rares
épithètes
attestées
seulement
en
prose font l'éloge
des
qualités
personnelles
des
défunts
12
ou
de
leur
sociabilité
13
. Elles
suffisent à
montrer
que
Tell el Yahoudijeh a privilégié
les
mêmes
thèmes
funéraires
que
le
monde
hellénico-égyptien
qui
l'entourait.
Côté grec,
on
donnait
la
priorité
aux
épithètes
laudatives
(M. N. Tod,
ABSA
46,
1951,
182-190), côté égyptien,
aux
vertus
de convivialité familiale
et
de
sociabilité villageoise (ZPE 23,
1976,225-227
et
CE 67, fasc. 134, 1992,
329).
Les
deux
tendances
s'expriment
ici,
parallèlement.
Cinq
épithètes
apparaissent
simultanément
en
vers
et
en
prose,
dont
trois, aôros, chrestos
et
pasiphilos,
sont
massivement
les
plus
attestées
de
toutes,
mais
presque
exclusivement
en
prose. Si
on
examine
la
phra-
séologie
funéraire
des
communautés
non
juives
de l'Egypte, on
constate
la
prédominance
des
mêmes
qualificatifs. A
Kom
Abou Billou, où l'ono-
mastique
est
majoritairement
indigène,
la
déploration
sur
la
précocité
des décès
est
tout
aussi
répétitive
qu'à
Tell
el
Yahoudijeh (54 exemples
9 Exemples aristos, atychès, sôphrôn.
10
Cf.
la
remarque
d'E. Bernand 0.1.
209,
à propos d'aklèros
et
d'aneuphrantos : "Comme
dans
d'autres
épigrammes de Léontopolis, on constate
un
effort
du
poète pour renouveler
le vocabulaire".
11
D'autres
épithètes
sont
de simples
emprunts
sans
originalité à l'épopée homérique
(ainomoros,
dusménès,
dusmoros).
12Anegklètos, kompsos, kydalimos.
13Alupos,
certainement
utilisé
au
sens actif, "qui n'a causé
aucun
chagrin" (Lychnos n "65,
1995, 36-39), philadelphos, philètos, philogeitôn, philoteknos.
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