Introduction Ophrys précoces

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Les petits ateliers botaniques de Sète Côté Jardin
17 février 2016
Ophrys précoces de l'Hérault
- Classe :
Monocotylédones
- Famille :
Orchidaceae
- Genre :
Ophrys
Le genre Ophrys est principalement méditerranéen.
Les Ophrys ont développé au cours de l'évolution des interactions avec les insectes, en général des
hyménoptères (abeilles...).
Leur labelle dont la fonction est d'attirer les insectes vers le cœur de la fleur, imite le corps de la
femelle de l’insecte pollinisateur ainsi que son odeur (phéromone).
Cette stratégie provoque chez les mâles des réactions d'accouplement (pseudocopulation) et
permet à la fleur d’être pollinisée, sans offrir de nectar en retour.
Quelques caractéristiques des Ophrys
- Plante herbacée à tubercule
- Feuilles à nervures parallèles, les basales réunies en
rosette à la base de la tige, les caulinaires fixées le
long de la tige
- Tige élancée, non ramifiée portant feuilles et fleurs
- Fleurs ouvertes en général peu nombreuses, en épi,
zygomorphes (symétrie bilatérale sur un seul axe),
hermaphrodites, dépourvues de nectar
Ophrys aranifera subsp massiliensis
Sauteyrargues – 8 février 2016
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Caractéristiques de la fleur d'Ophrys
- 3 sépales
- 3 pétales, le 3ème pétale, appelé labelle, est nettement différencié des 2 autres
- 1 gynostème (ou colonne) formé par la soudure des parties mâles et femelles de la fleur
- 1 ovaire infère, sans pédoncule, qui apparaît comme un renflement sous l'insertion de la fleur
- La fleur est résupinée : à l'épanouissement, la fleur subit une torsion à 180° (résupination) mettant le
labelle en position inférieure. Cette position du labelle offre une surface d'atterrissage plus « pratique »
pour l'insecte pollinisateur
sépale dorsal
bractée
pétale
gynostème
cavité
stigmatique
sépale latéral
pseudo-yeux
champ basal
labelle =
pétale médian
gibbosité
macule
gynostème
appendice
ovaire
Ophrys aranifera subsp massiliensis - 19 mars 2015 – Fontanes (34)
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Fleur d'Ophrys en cours de résupination
Ophrys aranifera subsp massiliensis - Sauteyrargues – 8 février 2016
Caractères distinctifs des Ophrys
Les caractères distinctifs des Ophrys ne sont pas les plus spectaculaires, mais sont au contraire
souvent assez discrets.
D'après Rémy Souche, 2012, Ophrys d'Italia. page 8 :
« … les caractères les plus significatifs pour différencier les taxons de ce genre entre eux sont :
- la forme de la cavité stigmatique,
- la dimension et la couleur du champ basal,
- le volume, la couleur et la position des pseudo-yeux.
Dans un deuxième temps :
- la forme et la disposition des gibbosités,
- l'emplacement et la longueur de la pilosité.....
La forme et la couleur du labelle ainsi que la couleur du périanthe sont des caractères le plus
souvent secondaires.
Bien sûr, aucun caractère pris isolément n'est déterminant... Il faut un ensemble qui soit cohérent. »
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Gros plan sur le gynostème, les pollinies
et la cavité stigmatique d'un Ophrys
- Une seule étamine fertile avec
2 loges placées près du sommet du
gynostème, abritant chacune
1 pollinie constituée de grains de
pollen agglomérés
- Le pollen est compact, contenu
dans les pollinies et ne peut pas être
dispersé par le vent.
- C'est l'insecte qui vient prélever les
pollinies avant de les transporter sur
une autre fleur
- La cavité stigmatique est
l'extrémité du style (donc de
l'ovaire) sur laquelle vient se
déposer le pollen au moment de la
pollinisation
Remarque : les graines d'orchidées sont minuscules et très nombreuses. Elles sont contenues dans le fruit
qui est une capsule qui s'ouvre à maturité.
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6 Ophrys précoces de l'Hérault
répartis dans 2 sections :
section Pseudophrys
section Araniferae
groupe fusca
groupe aranifera
- Ophrys lupercalis
- Ophrys aranifera subsp massiliensis
- Ophrys exaltata subsp marzuola
- Ophrys marmorata
- Ophrys exaltata subsp arachnitiformis
- Ophrys litigiosa
sépale dorsal
cavité stigmatique
pseudo-yeux
champ basal
Ophrys lupercalis
appendice
Ophrys aranifera ssp massiliensis
- sépale dorsal toujours rabattu sur le gynostème
- sépale dorsal souvent dressé, rarement rabattu sur
le gynostème
- pas de pseudo-yeux
- pseudo-yeux toujours présents
- cavité stigmatique terminée en V
- cavité stigmatique non terminée en V
- pas de champ basal
- champ basal
- pas d'appendice
- présence le plus souvent d'un appendice
- position abdominale du pollinisateur sur le
labelle
- position céphalique du pollinisateur sur le
labelle
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