d`image, de danse, de littérature

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THÉÂTRE VIDY-LAUSANNE
AV. E.-H. JAQUES-DALCROZE 5
CH-1007 LAUSANNE
Presse et communication
Sarah Turin / Coralie Rochat
T +41 (0)21 619 45 21/74
[email protected]
[email protected]
www.vidy.ch
DOSSIER DE PRESSE
EN COMPLÉMENT DU MAG 3
DE
FÉVRIER
À JUIN
2015
ÉCRIRE
UN THÉÂTRE
www.vidy.ch
D’IMAGE, DE DANSE, DE LITTÉRATURE
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
2
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
CHRISTIAN RIZZO
3
p.4
d’après une histoire vraie
ET 100% polyester, objet dansant n°53
11.2.–14.2.
DIEUDONNÉ NIANGOUNA
Le Kung-Fu
Affabulation
p.24
Deux spectacles
Singspiele
21.4.–24.4.
ET BiT
p.6
22.4.–24.4.
GUILLAUME BÉGUIN
3.2.–22.2.
STANISLAS NORDEY
MAGUY MARIN
Le Manuscrit des chiens III
p.8
de Jon Fosse
28.4.–10.5.
JULIEN GOSSELIN
de Pier Paolo Pasolini
Les Particules élémentaire
3.3.–13.3.
p.26
p.28
d’après le livre de Michel Houellebecq
PROGRAMME COMMUN
Vidy-Arsenic & guests
p.10
MATHIEU BERTHOLET
18.3.–29.3.
WINTER FAMILY
No World/FPLL
Derborence
p.12
13.3.–22.3.
ANGÉLICA LIDDELL
29.4.–1.5.
d’après Charles Ferdinand Ramuz
7.5.–13.5.
NICOLAS BOUCHAUD
p.14
Deux spectacles du cycle des résurrections
Primera Carta de San Pablo a los Corintios
Un métier idéal
5.5.–13.5.
ENCYCLOPÉDIE DE LA PAROLE/
JORIS LACOSTE
26.3.–29.3.
Deux spectacles
ROMEO CASTELLUCCI
Giulio Cesare. Pezzi Staccati
p.16
Ion
p.18
20 MINUTES –
première mondiale
When I die –
A ghost story with music
27.3.–29.3.
27.5.–29.5.
ET Suite n°2
LINA SANEH ET
RABIH MROUÉ
p.36
11.6.–14.6.
p.20
ALAIN PLATEL/ FRANK VAN LAECKE p.38
OUVERTURE DE SAISON 15-16
En avant, marche!
20.3.–22.3.
THOM LUZ
Parlement
six spectacles et une installation
20.3.–22.3. et 26.3.–28.3.
SCHICK/GREMAUD/PAVILLON
p.34
3.6.–4.6.
19.3.–21.3.
CINDY VAN ACKER
p.32
d’après le livre de John Berger et Jean Mohr
ET Tandy
19.3.–22.3.
p.30
4.9.–5.9.
p.22
HAMLET DANS LES ÉCOLES
Mise en scène de Magali Tosato
Adaptation de Hamlet de Shakespeare
p.40
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
CHRISTIAN RIZZO L’ASSOCIATION FRAGILE
d’après une histoire vraie
11.2. – 14.2.
Salle Charles Apothéloz
Conception, chorégraphie,
scénographie et costumes :
Christian Rizzo
Musique originale
et interprétation :
Didier Ambact
King Q4
Lumière :
Caty Olive
Avec :
Fabien Almakiewicz
Yaïr Barelli
Massimo Fusco
Miguel Garcia Llorens
Pep Garrigues
Kerem Gelebek
Filipe Lourenço
Roberto Martínez
Production déléguée :
L’association fragile
Administration, production et
diffusion :
Bureau Cassiopée
Coproduction :
Théâtre de la Ville, Paris
Festival d’Avignon
Opéra de Lille
Centre de développement
chorégraphique de Toulouse, Midi-Pyrénées
la Ménagerie de verre, Paris
La Filature – scène nationale, Mulhouse
L’apostrophe – scène nationale
de Cergy-Pontoise et du Val-d’Oise
Centre chorégraphique national de
Rillieux-la-Pape/direction Yuval Pick
Avec le soutien de :
Conseil régional Nord-Pas-de-Calais
convention Institut français + ville de Lille
Association Beaumarchais – SACD
Institut français dans
le cadre du fonds de production
circles, le Phénix – scène nationale
valenciennes
Création 2013
Durée : 1h10
Danse/musique
Tarif M
4
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
5
En 2004, à Istanbul.
À quelques minutes de la fin d’un spectacle auquel j’assiste, surgit comme de nulle part
une bande d’hommes qui exécute une danse folklorique très courte et disparaît aussitôt.
Une émotion profonde, presque archaïque, m’envahit. Était-ce leur danse ou le vide
laissé par leur disparition qui m’a bouleversé ? Bien que floue, cette sensation est restée
depuis ancrée en moi.
Le point de départ de ce nouveau projet est la réminiscence ou plutôt la recherche de ce
que ce souvenir a déposé en moi.
Je n’éprouve pas d’intérêt à recréer une danse pré-existante, mais plutôt à comprendre
pourquoi j’ai éprouvé une telle empathie à la fois pour ce moment précis et pour cette
danse et comment cet impact est encore aujourd’hui vibratoire. Il s’agirait donc de
remonter le cours de ma mémoire pour inventer le socle d’une écriture abstraite où de
possibles bribes fictionnelles viendraient se loger en creux.
Accompagné de huit danseurs et de deux musiciens, je cherche un espace où le
mouvement et sa relation à la musique se jouent des catégories «populaires» et
«contemporaines». J’imagine une danse prenant appui sur des souvenirs de pratiques
folkloriques qui viendrait frictionner avec mon goût pour la chute et le toucher, permettant
à chacun de tenir grâce à la présence de l’autre, à son contact immédiat.
L’observation factuelle et décontextualisée des mouvements et systèmes de composition
souvent communs entre plusieurs danses (plus particulièrement masculines et
méditerranéennes) m’offre le terrain idéal pour questionner à nouveau les notions de
communauté.
Comment faire groupe à un moment donné ?
Être ensemble, pour une forme n’appartenant à aucun territoire ou groupe déterminé,
penser une danse collégiale qui creuse le sol en même temps qu’elle cherche l’élévation.
© Caty Olive
Et aussi à Vidy:
CHRISTIAN RIZZO
ET CATY OLIVE
100% polyester,
objet dansant n°53
11.2. – 13.2.
Salle René Gonzalez
Conception :
Christian Rizzo
Caty Olive
Son :
Christian Rizzo
Installation lumière :
Caty Olive
Production déléguée :
L‘association fragile
Création 1999
Installation/danse
Partie intégrante du projet, j’ai confié l’écriture musicale (et son interprétation en live)
aux batteurs/compositeurs Didier Ambact et King Q4. Deux batteries donc, aux confins
de rythmiques tribales et sonorités rock psychédélique, qui entretiendront une relation
entre dialogue et «battle» pour offrir une zone de tension à la danse et à la lumière
atmosphérique de Caty Olive.
RENCONTRE
CHRISTIAN RIZZO
Avec l’équipe
artistique
12.2.
Salle Charles Apothéloz
A l’issue de la
représentation
© Marc Domage
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
DIEUDONNÉ NIANGOUNA
Le Kung-Fu
3.2. – 22.2.
La Passerelle
Texte, mise en scène,
scénographie et jeu :
Dieudonné Niangouna
Collaboration artistique :
Laetitia Ajanohun
Création lumière :
Laurent Vergnaud
Création vidéo :
Wolfgang Korwin
Création son :
Nicolas Barrot
Production déléguée :
Le Grand Gardon Blanc
Cie Les Bruits de la rue
Les Laboratoires
d’Aubervilliers
Administration, production et
diffusion :
Le Grand Gardon Blanc
Coproduction :
Künstlerhaus Mousonturm,
Francfort
«Le Kung-Fu» a été créé dans
le cadre de la résidence de
Dieudonné Niangouna aux
Laboratoires d’Aubervilliers.
Avec le soutien de la Région
Ile-de-France dans le cadre
des résidences d’écrivain.
Répétitions à Vidy
Créé le 12 juin 2014
Durée : 1h50
Théâtre/vidéo
Tarif M
6
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
Dans mon enfance les souvenirs les plus marquants furent ceux des films qui
m’ont donné à imaginer. C’était un monde dans lequel je trouvais toute la joie de
vivre jusqu’à me convaincre que j’en faisais partie. C’est alors que j’ai commencé
à dialoguer avec ces acteurs et ces paysages, ces actions et toutes ces histoires
qui me concernaient et dont j’étais redevable. Je devais y répondre, prendre parti,
et les raconter à mon tour plus que les commenter. Les raconter, seul, en les
jouant. Les raconter à ceux qui n’y avaient pas accès. J’ai raconté des films à mes
frères, sœurs, grands et petits, à mes cousins, mes tantes, mes oncles, à des
amis, à des inconnus, à des vieillards, à des bébés, des chiens aussi. J’ai raconté
près de deux mille cinq cents et quelques films dans ma vie et sans me fatiguer.
Papa n’était pas que grammairien, c’était surtout et, je crois même d’abord
comme moi, un grand amateur de cinéma. À sa mort il avait près de mille cassettes VHS dans ses tiroirs. Des films. Et il y avait de tout. Absolument tout. Papa
était un homme complet. Achevé. Un grand amateur de kung-fu. Il me disait «
Adé, toi, je t’enverrai en Chine pour aller apprendre le kung-fu au temple Shaolin.
Et à ton retour, au Congo, après que tu as rapporté tes cinq dan de kung-fu et une
ceinture noire je te produirai, moi ton père, au cinéma. On fera des films de kungfu, ici au Congo ». Mais mon père est mort. Et je n’ai jamais été en Chine. Je n’ai
pas appris le kung-fu. Je n’ai jamais joué dans un film. Je suis devenu comédien,
et je joue au théâtre. C’est ça mon kung-fu. C’est ça mon cinoche. Le théâtre. Oui
c’est là que je fais mon Kung-Fu.
Alors à force de raconter des films je me suis raconté.
Le Kung-Fu retrace un parcours individuel devenu commun où la vie artistique d’un
homme partant du cinéma à la lecture, de la lecture à l’écriture, de l’écriture au théâtre, et du théâtre à l’engagement pour le théâtre, croise à un moment de sa vie l’imaginaire poétique d’une ville et les expériences de ses habitants pour, avec leur désirs et
rêves, raconter une fable contemporaine aussi intime qu’universelle. Une histoire personnelle et collective, sur le plateau. Une histoire d’ici et de là appartenant à une communauté de gens qui la font un peu plus chaque jours, qui la vivent mieux qu’un film
et qui, en empruntant l’œuvre d’un grand artiste la recréent finalement en d’autres
espoirs, en d’autres souvenirs.
DIEUDONNÉ NIANGOUNA
© Christophe Raynaud De Lage
7
© Désiré Kinzenguélé
RENCONTRE
AVEC DIEUDONNÉ
NIANGOUNA
Et proposez votre
scène culte du
cinéma
10.11. 2015 à 19h
Salle René Gonzalez
RENCONTRE
Avec l’équipe
artistique
19.2.
La Passerelle
A l’issue de la
représentation
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
STANISLAS NORDEY
Affabulation
de Pier Paolo Pasolini
3.3. – 13.3.
Salle Charles Apothéloz
Mise en scène :
Stanislas Nordey
Traduction de l’italien :
Jean-Paul Manganaro
Collaboratrice artistique :
Claire ingrid
Cottanceau
Scénographie :
Emmanuel Clolus
Lumière :
Philippe Berthomé
Son :
Michel Zürcher
Costumes :
Raoul Fernandez
Construction du décor :
Ateliers Théâtre de Vidy
Avec :
Marie Cariès
Raoul Fernandez
Thomas Gonzalez
Anaïs Muller
Stanislas Nordey
Véronique Nordey
Thierry Paret
Production, diffusion :
Théâtre de Vidy
Coproduction :
Théâtre national de la Colline
Théâtre national de Bretagne, Rennes
Compagnie Stanislas Nordey
La Comédie de Saint-Etienne – Centre
dramatique national
Avec le soutien de :
Théâtre national
de Strasbourg
Répétitions et création à Vidy
En tournée avec Vidy
Durée estimée : 2h
Théâtre
Tarif M
8
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
9
«Affabulazione» pour Stanislas Nordey
Si j’oublie «La Dispute», que je peux considérer comme un travail d’étudiant, comme
une toute première recherche, j’ai commencé ma vie de metteur en scène avec Pasolini,
avec «Bête de style». J’ai compris grâce à ce travail, grâce à ce poète, ce qu’était pour
moi la nécessité de faire du théâtre. J’ai compris qu’au théâtre, on travaille sur une
énigme et qu’au moment de la représentation, l’énigme est toujours là. On la partage
avec le spectateur. Non pas que Pasolini soit obscur : son théâtre se déploie en une
succession de clartés et d’obscurités et il s’agit de traverser ensemble cette alternance
pour y faire son propre chemin.
Le regard lumineux de Pasolini sur les Grecs, son amour pour ce passé et nos mythes,
la manière dont il les réactive, cela me porte à mon tour. Dans «Affabulazione», il prend
appui sur Sophocle et Eschyle et renverse les perspectives avec ce fils parfait et ce père
infanticide. Pasolini met en question certaines situations indépassables de nos vies,
des lieux d’incandescence absolue, sans jamais donner de solution.
«Affabulazione», c’est donc un père. Il m’a fallu du temps pour y arriver, pour penser
pouvoir entrer dans cette figure. Jusque-là, j’ai fait beaucoup de fils. Il faut dire que
depuis 3-4 ans, je suis à nouveau davantage dans la fonction metteur en scène/acteur.
Cette position me semble importante et je tente de l’investir pleinement. Ce qui me met
dans une logique interne me permettant peut-être d’incarner un père. Sans parler de
ma position de pédagogue à Rennes durant une dizaine d’années, qui relève aussi de
l’antériorité et d’une certaine autorité. Dans mon parcours artistique, je suis en quelque
sorte passé de fils à père. Je dois dire enfin qu’il m’a fallu du temps pour approcher
ce texte parce qu’au Théâtre Gérard Philippe, nous avions produit la mise en scène
d’Arnaud Meunier, avec Frédéric Leidgens en père. Et je continuais à voir cet acteur
magnifique dans le rôle.
J’y reviens maintenant parce que je sais que je dois montrer, montrer tout Pasolini,
chacune de ses six pièces. J’en ai déjà mis en scène quatre et j’ai joué dans «Orgie».
Je dois m’affronter aujourd’hui à «Affabulazione». Ce projet Pasolini est en moi, c’est
un projet sans fin, en quelque sorte, parce que cet auteur me nourrit absolument. Sa
fréquentation m’est essentielle. J’aimerais aussi faire quelque chose avec son roman
«Petrolio» et avec un long poème très peu connu de lui : «C». Ce qui permettrait de
créer une sorte d’inversion de l’idée qu’on a de Pasolini et de son imaginaire, puisque
c’est un texte sublime sur le sexe féminin. C’est un poème qui met à bas ce qu’on a pu
dire de sa misogynie.
J’aime le souffle d’une langue, ses moindres soupirs, ses verbes, ses temps, ses
rythmes. Quand je parle de la musique de Pasolini, il faut l’entendre au sens littéral.
La traduction de Michèle Fabien et Titina Maselli est très belle, je l’ai beaucoup lue et
elle me porte. J’ai pourtant commandé une nouvelle traduction à Jean-Paul Manganaro,
partant de l’idée qu’un texte doit être retraduit régulièrement, on dit parfois tous les
dix ans.
J’ai montré un spectacle une seule fois à Vidy, c’était «La Conquête du Pôle Sud» de
Manfred Karge, et dans ma mise en scène, il y avait un extrait de «Qui je suis», de
Pasolini. Ainsi, mon passage dans ce théâtre était déjà marqué par cet auteur.
STANISLAS NORDEY
© Matthias Steffen
Teorema © DR
Et aussi
PROJECTION DE
FILMS DE PASOLINI
Cinémathèque
Suisse
Mars/Avril
RENCONTRE
Avec l’équipe
artistique
5.3.
Salle Charles Apothéloz
A l’issue de la
représentation
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
10
PROGRAMME COMMUN
Vidy-Arsenic & guests
18.3. – 29.3.
THÉÂTRE DE VIDY
ARSENIC
WINTER FAMILY
No World/FPLL – Création
JONATHAN CAPDEVIELLE
Saga – Création
Du 13 au 22 mars 2015
Théâtre
Du 18 au 20 mars 2015
Théâtre
ANGÉLICA LIDELL
Primera Carta de San Pablo a los
Corintios – Création
CHRISTIAN GARCIA
Salomé
Du 19 au 22 mars 2015
Les 21 et 22 mars 2015
Théâtre/performance musicale
Théâtre
ANGÉLICA LIDDELL
Tandy
Du 26 au 29 mars 2015
Théâtre
ROMEO CASTELLUCCI
Giulio Cesare. Pezzi Staccati
Du 19 au 21 mars 2015
Théâtre
Hors les murs
CINDY VAN ACKER
Ion – Création
Du 20 au 22
et du 26 au 28 mars 2015
Danse
TRAJAL HARRELL
Antigone SR. Twenty looks or
Paris is burning at the Judson
Church
Du 24 au 26 mars 2015
Danse
MARIE-CAROLINE HOMINAL
Froufrou – Création
Du 26 au 29 mars 2015
Danse
LES PRINTEMPS
DE SÉVELIN
SIMON TANGUY, ALOUN
MARCHAL, ROGER SALA REYNER
Gerro, Minos and Him
SCHICK/GREMAUD/PAVILLON
20 MINUTES – première
mondial – Création
Le 18 mars 2015
Danse
Du 20 au 22 mars 2015
Théâtre/performance
YASMINE HUGONNET
L’Union (titre de travail) – Création
THOM LUZ
When I die – A ghost story
with music
Du 27 au 29 mars 2015
Théâtre/musique
Les 19 et 20 mars 2015
Danse
PIETER AMPE
So you can feel
Les 21 et 22 mars 2015
Danse
LA GRANGE DE DORIGNY
Et aussi
des concerts
des dj parties !
MATHIEU BERTHOLET
Berthollet – d’après Charles
Ferdinand Ramuz
Du 26 au 28 mars 2015
Théâtre
Le Théâtre de Vidy et l’Arsenic
mettent leurs forces en commun
pour permettre au public de
découvrir les esthétiques
contemporaines défendues par
chacun des lieux. Ils invitent pour
cette première édition
notamment Les Printemps de
Sévelin et Le Théâtre La Grange
de Dorigny. Ensemble, ils feront
de Lausanne une capitale
internationale des arts de la
scène.
Un programme condensé et
concerté, engagé, dynamique,
exigeant et festif.
Le programme complet et détaillé
sera disponible mi-janvier 2015.
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
11
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
WINTER FAMILY
No World/FPLL
12
Spectacle de théâtre documentaire pour trois performeurs et un conférencier
13.3. – 22.3.
Chapiteau
Idée originale,
conception, mise en scène
et scénographie :
Winter Family
(Ruth Rosenthal et
Xavier Klaine)
Lumière :
Jérémie Cusenier
Julienne Rochereau
Conseil chorégraphique :
Damien Jallet
Silvia Bidegain
Construction du décor :
Ateliers Théâtre de Vidy
Avec :
Johanna Allitt
Mamadou Gassama
Guy-Marc Hinant
Ruth Rosenthal
Production déléguée, diffusion :
Winter Family/EPOC productions
Théâtre de Vidy
Coproduction :
CENTQUATRE Paris
Théâtre Paul Eluard, Choisy-le-Roi
(en cours)
Avec le soutien de :
Centre Culturel ABC,
La Chaux-de-Fonds
Fonderie, Le Mans
Répétitions et création à Vidy
En français et anglais,
sous-titré en français et anglais
Durée : 1h
Théâtre
Tarif S
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
13
Ode au monde tel que nous sommes. Des modèles, des réponses sans
questions, la joie planétaire. La beauté du monde est telle que nous le
partageons : lisse, démocratique, sucré, multiculturel, blanc et saturé.
No world
the world is her home and she knows
every road, every turn, every spot
when she looks in the mirror
she see them, million twin sisters
all look the same
same hair, same dress, same smile
tastes become sweeter, colors reduce their range
she likes them all
no dangerous corners, no sharp edges, no threats
the world is her home and it’s beautiful
© DR
Alors que l’humanité perd ses détails et s’approche de l’oubli, nous sommes là pour
perpétuer l’adoration de nos pouvoirs. Ce purgatoire deviendra-t-il notre enfer ? Nous
sommes le système. We’ve got the Power !
© DR
Ruth Rosenthal, face à son ordinateur, incarne une créature type Steve Jobs Reprenant
et étirant les codes des conférences TED, elle présente les 9 features & apps, 9 cercles
d’un nouveau produit : le Monde. Beauté. Sociale démocratie. Amour. Jeunesse. Femmes.
Nourriture. Capitalisme. Multiculturalisme. Joie.
Dans l’abstraction d’un décor suédois, elle scroll, danse et présente des textes recomposés
à partir d’éléments récoltés sur internet : l’Héritage Mondial.
Johanna Allitt, performeuse anglaise, est assise sur scène, check son portable, twerk un
peu et tente de rester sous la lumière des projecteurs une semaine de plus.
Mamadou Gassama, breackdancer parisien, est assis sur scène, check son portable,
travaille dur, danse parfaitement et ne sera jamais le chorégraphe.
Ces 3 performeurs lancent les vidéos et les sons du spectacle grâce à un laptop depuis
la scène. Ils amplifient le «Non Monde» en proposant des postures et des comportements
viraux.
Guy-Marc Hinant, un intellectuel wallon, attend sur le plateau puis démarre une
conférence crue au sujet du «Non Monde», développant un nouveau paradigme à travers
la tentative du Front Populaire de Libération de la Lotharingie.
Notre environnement quotidien est projeté sur 2 écrans. Un son domestique et urbain
est délicatement diffusé dans la salle. Toutes les personnes présentent sur le plateau
incarnent leur propre archétype, jouant leur propre rôle. Tous les sons, les images et les
chorégraphies sont documentaires. Les écrans de veille nous apaisent, des entretiens
de lotharingiens sont diffusés, des nuggets sont frits, des femmes sont abusées, des
célébrités apparaissent et un marteau est léché, des dossiers sont remplis : joie.
Proposant un fourre-tout volontairement populiste, apocalyptique et joyeux, Winter
Family tente, à travers ces 9 tableaux, de partager avec le public cette forme nouvelle,
banale et si particulière de bien-être et d’embarras confortable que nous ressentons tous
en ce plus grand dénominateur commun.
Célébrons le simulacre !
WINTER FAMILY
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
14
ANGÉLICA LIDDELL
deux spectacles du «Cycle des résurrections»
19.3. – 22.3.
26.3. – 29.3.
Vidy - Salle Charles Apothéloz
Vidy - Salle Charles Apothéloz
Primera Carta de San Pablo
a los Corintios
Tandy
(Première Epître de saint Paul aux
Corinthiens)
Mise en scène, scénographie
et costumes :
Angélica Liddell
Lumière :
Carlos Marquerie
Son :
Antonio Navarro
Construction du décor :
Ateliers Théâtre de Vidy
Avec :
Lola Jiménez
Angélica Liddell
Sindo Puche
Production déléguée
et diffusion :
Atra Bilis Teatro/Iaquinandi, S.L.
Coproduction :
Théâtre de Vidy
Avec le soutien de :
Communauté de Madrid et Ministère
de l’Education, de la Culture et des
Sports – INAEM
Avec la collaboration de :
Citemor – Festival de Montemor-o-Velho
Répétitions et création à Vidy
En espagnol, surtitré en français
Théâtre
Tarif M
d’après le roman «Winesburg, Ohio»
de Sherwood Anderson
Mise en scène, scénographie
et costumes :
Angélica Liddell
Texte :
Sherwood Anderson
Angélica Liddell
Lumière :
Carlos Marquerie
Son :
Antonio Navarro
Construction du décor :
Trasto Decorados
Avec :
Fabián Augusto
Lola Jiménez
Angélica Liddell
Sindo Puche
Et un ensemble musical –
direction Nicolas Farine
Production déléguée
et diffusion :
Atra Bilis Teatro/Iaquinandi, S.L.
Coproduction :
Berliner Festspiele – Foreign Affairs
Temporada Alta 2014/EL CANAL –
centre d’arts escèniques Salt/Girona
Avec le soutien de :
Ministère de l’Education, de la Culture
et des Sports – INAEM
Avec la collaboration de :
Teatros del Canal, Madrid
Ensemble Vocal de Lausanne
Traduction de «Winesburg, Ohio» :
Miguel Temprano Garcia
© 2009 by Quardens Crema,
S.A.U. all rights reserved
Créé le 3 juillet 2014
En espagnol, surtitré en français et anglais
Durée : 1h
Théâtre
Tarif M
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
15
Tandy
Il faut peut-être partir de «Tandy», parce que c’est un mot qu’un personnage invente et
qui veut dire : avoir la force d’accueillir l’amour. Que se passe-t-il lorsqu’on forge du
vocabulaire pour mieux vivre, pour trouver de nouvelles visions ? Dans la courte et
percutante nouvelle de Sherwood Anderson qu’Angélica Liddell adapte à la scène, un
ivrogne donne ce mot à une petite fille : «Soyez Tandy, ma petite, supplia-t-il. Osez être
forte et courageuse. C’est la voie. Risquez tout. Soyez assez brave pour oser être aimée.
Soyez quelque chose de plus que l’homme ou que la femme. Soyez Tandy.» Elle est alors
une gamine de sept ans qui vit à côté d’un père agnostique, tellement occupé à détruire
l’idée de Dieu qu’il ne voit pas les manifestations du divin dans la petite fille. Tout est là
des obsessions actuelles d’Angélica Liddell, engagée dans un «Cycle des résurrections».
Elle pose dans cette performance collective, «Tandy», la question des ténèbres, de la
lumière, de la transcendance, de l’amour, de la mort, de la vie, dans un monde qui nous
laisse abandonnés à toutes les violences, à toutes les férocités. Elle met dans l’engagement
total des corps sur le plateau la charge même de l’extase, notion qu’elle préfère à celle de
folie.
Primera Carta de San Pablo a los Corintios.
De même, dans «Carta de San Pablo a los Corintios. Beethoven, sinfonía n° 7» travaillet-elle le tressage du sacré avec le profane, puisqu’elle en passe par ce sacrilège : transposer
l’ardeur de l’amour pour Dieu, telle que saint Paul l’a décrite, sur les zones de l’amour
profane. Comme pour vérifier, par la représentation, que Dieu et l’amour sont la même
chose. Ces deux spectacles de l’artiste espagnole, baignés d’une atmosphère baroque,
galvanisante, décorative, semblent confondre parfois le contexte d’un théâtre avec celui
d’une église : ils peuvent se définir comme des vanités, mais davantage par rapport à
l’amour que par rapport à la mort. Soit des pièces qui nous rappellent de manière
physique que toutes les possessions, toutes les réussites, tous les succès sont lettres
mortes sans amour.
MICHÈLE PRALONG
© Angelica Liddell
Tandy © DR
© Angelica Liddell
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
ROMEO CASTELLUCCI
Giulio Cesare. Pezzi Staccati
Intervention dramatique sur William Shakespeare
19.3. – 21.3.
Hors les murs
Conception
et mise en scène :
Romeo Castellucci
Assistanat à la mise
en scène :
Silvano Voltolina
Avec :
Dalmazio Masini
Simone Toni
Silvano Voltolina
Production déléguée :
Socìetas Raffaello Sanzio
Créé le 27 mars 2014
En italien, surtitré en français
Durée : 45 minutes
Théâtre
Tarif S
16
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
La force principale que cette mise en scène dégage est la puissance de la rhétorique. Celleci, en tant qu’art de la persuasion, n’est pas le privilège d’un parti. Elle se retrouve dans
tous les camps qui, au fil de l’histoire, entendent convaincre. D’où son inhumaine longévité,
combinée à la nécessité pour elle, tout aussi inhumaine, de rester toujours jeune. Voilà
pourquoi, au cours de l’histoire, elle survit à la succession des règnes, des pouvoirs, des
républiques. Son essence relève aussi bien de la propagande que de l’art dramatique - de
l’organisation militaire et économique du pouvoir autant que de la libre volonté de création
des révolutions populaires et de l’art. En cela consiste son ambiguïté fondatrice, ambiguïté
qu’il est inutile de dénoncer ici mais qui reste à interpréter dans toute l’ampleur de ses
perspectives. Il est ingénu de prétendre, en vertu d’une plus grande élévation de contenu,
«valoir» plus que la publicité, comme le font les poètes collectifs, les poètes qui n’arrivent
plus à rester seuls. Le contenu, donné dans un cadre collectif comme le théâtre, est pulvérisé,
il n’est donc même plus perceptible (ou plutôt, jamais plus perceptible), s’il ne se revêt pas
d’une forme potentiellement autonome et sciemment rhétorique.
La rhétorique est la primauté de la forme qui entraîne la force du contenu. C’est l’habit de
la parole, qui sonde ici jusqu’à sa propre origine : la voix, l’émission phonique. Et elle le fait
sans pitié La haute spécialisation exigée par la rhétorique est très proche de la technologie
utilisée dans ce spectacle, elle aussi destinée à émouvoir et à persuader, tel un acteur jouant
intensément son rôle. En cela – et en ce point se produit également une union toujours plus
compromettante avec la littéralité du théâtre romain – en cela voisine du corps (contrairement
à ce qui se passe dans le théâtre grec, depuis toujours plus proche de la parole). La machinerie
scénique vaut ici l’édifice verbal. Notre théâtre s’entoure souvent d’instruments empruntés à
la technologie moderne, non point par souci de mise à jour des aspects structurels de la mise
en scène, mais pour définir ce qui, dans les drames importants, est toujours présent, même
de façon cachée : une technologie de vie parmi les multiplicités de ce monde-ci.
CLAUDIA CASTELLUCCI
Revenir à «Giulio Cesare», spectacle de la Socìetas Raffaello Sanzio mis en scène la
première fois en 1997 ne signifie nullement s’abandonner à la nostalgie ou à la séduction
de l’autocitation. Les discours de «… vski» et de Marc Antoine s’affrontent à présent
comme deux noyaux vivants. Ce sont des pièces détachées, comme quelque chose qui
renvoie à un tout mais dont, en même temps, la fonction le dépasse. Ce sont des images
efficaces de ce drame de la voix, aux prises avec le pouvoir masqué de la puissance de la
parole. La topologie du dire (de l’acteur), enkysté dans le langage et dans ses machines,
sa compromission avec la rhétorique, s’inscrivent dans une polarité qui prend la forme
du moulage et de l’empreinte. Au centre, le corps et ses organes locuteurs, qui tiennent
le premier rôle.
D’une part, le personnage de «… vski», allusion tronquée à l’un des pères fondateurs du
théâtre, introduit une caméra endoscopique dans les fosses nasales jusqu’à la glotte. Le
parcours de l’endoscope est projeté sur un écran circulaire qui permet de suivre à rebours
le parcours de la voix jusqu’au seuil des cordes vocales. Le long tube qui dirige le souffle
et les mots du dialogue entre Flavius, Marullus et le savetier jusqu’à son rideau de chair,
montre l’origine sexuelle de la parole, la limite tautologique d’une voix qui coïncide avec
la vibration audible-visible de la cavité buccale. Tatouage absolu de la phonation.
D’autre part, Marc Antoine, qui a subi une laryngectomie. Il met sur un piédestal l’oraison
funèbre qui est le pic rhétorique du drame, tension vers le monument, avec une technique
phonatoire autre. La voix, privée de sa gorge de chair, devient pulsion œsophagienne,
pure vibration de l’émotion. L’articulation des significations se brouille et s’évanouit : il
n’en reste que la modulation vocale, à demi perdue, et d’un coup, absorbée par les bruits
du corps. Le dire égosillé, devient l’exosquelette de la persuasion rhétorique, tandis que
le discours coïncide avec une parole issue, à la lettre, d’une «blessure», la seule qui soit
en mesure de supporter l’évocation du corps de Jules César, dont les blessures sont
autant de «bouches muettes». Ce corps sans organe du langage (les cordes vocales),
devient l’étendard d’un corps en soi même éloquent, comme un «moi» envahi par le
cadavre qui occupe le trône du discours avec l’explosion nue d’un châtiment corporel.
Dans une théologie négative de la voix, le trou à travers lequel passe la respiration de
Marc Antoine, laisse entrevoir, dans son absence, la gorge retournée de «… vski».
PIERSANDRA DI MATTEO
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DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
CINDY VAN ACKER
Ion
20.3. – 22.3. et 26.3. – 28.3.
La Passerelle
Chorégraphie
et interprétation :
Cindy Van Acker
Lumière et scénographie :
Victor Roy
Production :
Cie Greffe
Diffusion :
Tutu Production
Coproductions :
ADC, Genève
Théâtre de Vidy
Théâtre Les Halles, Sierre
Avec le soutien de :
Loterie Romande
Fondation Leenaards
Pour-cent culturel Migros
Coopérative suisse des artistes interprètes SIG
La Compagnie Greffe bénéficie
d’une convention de soutien conjoint
de la Ville de Genève, du Canton
de Genève et de Pro Helvetia –
Fondation suisse pour la culture
depuis 2009
Répétitions et création à Vidy
Durée : 1h
Danse
Tarif S
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DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
Pour créer «Ion», Cindy Van Acker trouve de premières impulsions très puissantes chez
Nietzsche, le philosophe qui se disait danseur, qui liait plus que quiconque le corps et
l’esprit. Une œuvre dont la lecture ne cesse de la stimuler, tant elle est vivante, instinctive,
contradictoire. Comme si l’engagement physique de l’auteur dans l’écriture continuait
à produire un engagement physique dans la lecture. Elle résume : «Il est puissant. Il est
monumental et libérateur. L’espace-temps sous sa plume n’est jamais figé.»
A presqu’un an de la première de ce solo, absorbée par la lecture du poète et philosophe
allemand, Cindy Van Acker livre une note d’intention sous forme de bâtons rompus :
«Il semble que la vie aujourd’hui me réclame de la parole. Et c’est Nietzsche qui vient
me conforter. Pourquoi ? Parce qu’il parle haut et fort, de tout, et que sa pensée, écrite
noir sur blanc, est toujours en mouvement. Toujours animée, variable, contradictoire,
non-fragmentable. Impossible de rendre sa pensée statique si ce n’est en la refusant.
Car contrairement à l’identité éphémère d’un mouvement corporel, on pourrait croire
que l’écrit est définitif. Que les mots posés arrêtent la pensée en la formulant. Chez
Nietzsche, c’est le contraire. La pensée posée continue quand même et ne s’arrête jamais.
Pour moi, sa parole est dynamique et spatiale, j’aimerais me faire comprendre quand je
dis qu’il parle partout : il parle dans des espaces différents, du petit espace qu’est son
corps à l’espace infini de son esprit. On n’a cessé de lui reprocher son incohérence : c’est
ce qui me touche infiniment, qu’il ne fige ni ne fixe jamais rien. Son amour et sa
détestation de Wagner me semblent par exemple le signe d’une vérité de vie, de pulsions
et de sentiments toujours en tension. Les mots, la pensée, tout continue à vivre, à bouger,
à changer. Il me libère de ma peur du langage.
J’ai commencé à relire Nietzsche, «Le Cas Wagner» notamment, lorsque je travaillais
avec Romeo Castellucci pour la chorégraphie de «Parsifal» de Wagner à la Monnaie en
2009. Puis le poète hollandais Hendrik Marsman, qui a écrit une préface à «Ainsi parlait
Zarathoustra», m’a ouvert à de très belles intuitions. Il dit par exemple : «Aucun penseur
au monde n’a vu le corps autant relié à l’esprit que lui.» Marsman voit sa philosophie
comme imbriquée, à la fois contradictoire et non contradictoire, déployée en de subtiles
couches, créant une entité cohérente. Avec des lacunes, si on veut, des répétitions,
leitmotivs et contradictions, mais de A à Z, invisible et vivante. Et là on touche à une
notion essentielle à laquelle je suis sensible aujourd’hui : c’est la question de l’engagement.
Il faut inscrire son corps et son esprit dans la lutte.
Une autre notion importante pour moi chez Nietzsche c’est celle du renversement des
valeurs. Cette idée vient activer ma pensée et mon écriture du corps pour accéder à
d’autres formes, et laisser une nouveauté me transformer.
CINDY VAN ACKER
© Aanéengenaaid de Berlinde De Bruykere
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DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
SCHICK/GREMAUD/PAVILLON
20 MINUTES
première
mondiale
20.3. – 22.3.
Salle René Gonzalez
Artistes :
François Gremaud
Viviane Pavillon
Martin Schick
Production :
INGOODCOMPANY
Administration :
Michaël Monney
Coproduction :
Pianofabriek Kunstenwerkplaats,
Bruxelles (5 MINUTES)
BLITZ festival, Rovinj (10 MINUTES)
Le Carré-Les Colonnes,
Bordeaux (15 MINUTES)
Théâtre de Vidy (20 MINUTES)
Création à Vidy
En néerlandais, français,
croate et français
Durée : 20 minutes
Théâtre/performance
Tarif S
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DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
X MINUTES est un spectacle constamment en croissance, en temps, en substance,
et en valeur, et à chaque fois unique. C’est un voyage spatio-temporel, un spectacle
qui écrit et recueille sa propre histoire, qui contient sa propre archive, une exposition
itinérante, en suivant la notion du temps qui passe, le temps entre chaque étape de
création est sous-entendu, perpétuellement contracté. En vivant et grandissant, le
spectacle se densifie, contenant, le temps du spectacle, une période de vie de plus
en plus significative. Les spectateurs et les acteurs traversent toute l’expérience qui
leur a permis d’arriver au moment présent, les dernières minutes inédites, renforçant
ainsi la sensation d’être, ensemble, au présent.
X MINUTES suit la logique néo-libérale d’une valeur en augmentation exponentielle :
more is more ! Selon le marché de l’art contemporain, nous pourrions prétendre : le
plus connu, le plus cher, le plus cher, le plus précieux. Notre proposition est
davantage une investigation critique de ce marché qu’une critique elle-même. Le
système de production de la culture européen est mis à nu et intégré au concept, et
devient part du contenu lui-même. Nous jouons avec le processus de vente et de
programmation, incitant les programmateurs à prendre des risques, à faire confiance,
et à mettre de la valeur dans l’inconnu, leur donnant une part active au processus,
l’acheteur ne devient pas seulement coproducteur, mais aussi protagoniste du
projet. L’acte d’acheter devient décisif car il influe de manière concrète l’objet.
D’un autre côté, les artistes prennent le rôle d’entrepreneurs indépendants et
émancipés, vendant leur produit. Le projet invente son propre système
d’autosuffisance, en réenvisageant la coproduction à l’image des nouveaux moyens
de financements modernes. Il crée une sorte de consommation collaborative,
nécessaire à son existence et à sa pérennité. Il joue, dans son propre fonctionnement,
avec le système de la société économique occidentale et ses limites. Alors que nous
nous questionnons sur la production culturelle, nous cherchons à réfléchir sur et
au sein même du produit culturel. Le travail lui-même ne représente pas seulement,
mais défie aussi l’idée de ce qu’est une «œuvre d’art».
Les artistes, après quelques temps de tournée, auront peut-être un regard critique
sur le travail précédemment créé dans le processus, et donc leur développement
personnel et artistique sera palpable au fil du spectacle. Les artistes s’amuseront
des conséquences provoquées par les règles qu’ils se sont données, et de l’absurdité
qui peut en découler.
Que se passe-t-il si l’un des artistes est un jour absent ? Si le spectacle est devenu
trop long ? Et donc trop cher ? Si le transport des objets ou décor devient trop
compliqué ? Si on joue encore quand on sera devenus vieux ? Ou riches ?
Et pour terminer, le rôle du spectateur est aussi un rôle actif, dans le sens où il crée
des liens entre chaque étape de 5 minutes du projet. Aucun public ne voit le même
spectacle, ils vivent une expérience unique, et chaque spectateur devient le témoin
privilégié d’une étape singulière constituant un tout qui lie ainsi tous les lieux et
publics qui l’ont formé.
La production entrera en bénéfice à partir de 95 MINUTES.
INGOODCOMPANY
© INGOODCOMPANY
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DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
THOM LUZ
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When I die
A ghost story with music
27.3. – 29.3.
Salle René Gonzalez
Mise en scène, conception,
scénographie :
Thom Luz
Direction musicale :
Mathias Weibel
Dramaturgie :
Marcus Dross
Costumes et lumière :
Tina Bleuler
Son :
Martin Hofstetter
Avec :
Jack McNeill
Daniele Pintaudi
Suly Röthlisberger
Samuel Streiff
Mathias Weibel
Production :
Thom Luz
Production, diffusion :
Gabi Bernetta
Coproduction :
Gessnerallee Zürich
Spielart Festival München
Kaserne Basel
Theater Chur
Südpol Luzern
Avec le soutien de :
Canton de Zurich – Service de la culture
Zurich Ville de Culture
Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture
Pour-cent culturel Migros
Fondation Ernst Göhner
Fondation Georges et Jenny Bloch
Projet créé dans le cadre
de Connections
Création 2013
En allemand surtitré en français
Durée : 1h25
Théâtre/musique
Tarif S
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
En 1970, un disque atypique provoque la stupeur et l’incrédulité de la presse
musicale européenne : l’opus réunit des inédits de grands compositeurs disparus,
Liszt, Chopin, Schubert, Rachmaninov, Debussy et de nombreux autres. C’est une
modeste femme de ménage anglaise, médium, qui dit recevoir quotidiennement des
dictées musicales d’outre-tombe. Née en 1916, morte en 2001, Rosemary Brown a
ainsi produit de nombreuses œuvres venues de l’au-delà depuis sa première séance
de possession en 1964: tous les jours, elle travaille de 8 heures à 12 heures, puis de
15 heures à 18 heures, alors qu’elle dit connaître à peine la musique et ne pas savoir
l’écrire. Du travail de la spirite qui reçoit la visite des fantômes est sorti un corpus
considérable : notamment une sonate et douze Lieder de Schubert, une fantaisie
impromptue de Chopin, quelques sonates et deux symphonies de Beethoven. Douze
ans après la mort de cette étrange musicienne médium, Thom Luz s’empare de son
histoire et de ses compositions pour en tirer une soirée de théâtre musical: «When
I die», sous-titrée «Une histoire de fantômes avec de la musique».
Une pièce irrésistible pour trois musiciens, une comédienne et un comédien. Entre une
longue et savoureuse scène d’ouverture qui fait entendre des parasites et le tic-tac d’une
horloge, jusqu’à la scène finale qui fait écouter des parasites et la fin d’une œuvre
classique, c’est toute l’histoire de Rosemary Brown qui se raconte. Thom Luz n’a pas
besoin de grand-chose pour mener son récit : quelques instruments de musique, un
semis de tabourets de piano, des tasses, un téléviseur et des boîtes de transport de décor.
Le metteur en scène sait jouer du décalage, de la lenteur, de la beauté. Il sait surtout
laisser vivre sur scène les situations les plus étranges, afin d’en savourer le burlesque et
la mélancolie.
THOM LUZ
© Reto Schmid
© Reto Schmid
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DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
24
MAGUY MARIN
Deux spectacles
21.4. – 24.4.
22.4. – 24.4.
Salle René Gonzalez
Salle Charles Apothéloz
Singspiele
BiT
Conception :
Maguy Marin
Scénographie :
Benjamin Lebreton
Lumière :
Alex Bénéteaud
Création sonore :
David Mambouch
Son :
Antoine Garry
Aide à la réalisation
des costumes :
Nelly Geyres
Avec :
David Mambouch
Conception :
Maguy Marin
En étroite collaboration avec :
Ulises Alvarez
Kaïs Chouibi
Laura Frigato
Daphné Koutsafti
Mayalen Otondo/Cathy Polo
Ennio Sammarco
Direction technique et lumière :
Alexandre Béneteaud
Musique :
Charlie Aubry
Eléments de décor
et accessoires :
Louise Gros, Laura Pignon
Réalisation des costumes :
Nelly Geyres
Dispositif scénique :
Compagnie Maguy Marin
Production déléguée :
Extrapole
Coproduction :
Théâtre Garonne
Latitudes prod
Daejeon arts center
Marseille Objectif Danse
Compagnie Maguy Marin
Ad Hoc
Extrapole
Créé le 28 février 2014
Durée : 1h
Danse/théâtre
Tarif S
Production déléguée, diffusion :
Compagnie Maguy Marin
Coproduction :
Théâtre Garonne de Toulouse
Théâtre de la Ville/Festival d’Automne à Paris
Monaco Dance Forum – Les ballets de Monte-Carlo
Opéra de Lille
La Filature – scène nationale de Mulhouse
Ballet du Nord – Centre chorégraphique
national de Roubaix Nord-Pas-de-Calais
Charleroi Danses – Le Centre chorégraphique
de la Fédération Wallonie-Bruxelles
MC2 : Maison de la culture de Grenoble
Théâtre de Nîmes – scène conventionnée
pour la danse contemporaine
Avec le soutien de :
Biennale de la danse de Lyon ;
Théâtre national populaire
Aide à la création :
Adami
Créé le 17 septembre 2014
Durée : 1h
Danse
Tarif M
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
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Singspiele
«L’histoire de chacun se fait à travers le besoin d’être reconnu sans limite; l’amitié
désigne cette capacité infinie de reconnaissance. Imaginer que ce besoin soit
constamment celui d’autrui, que l’autre comme nous-même soit livré à cette
exigence et acharné à obtenir réponse, qu’il se dévore lui-même et qu’il soit comme
une bête si la réponse ne vient pas, c’est à quoi on devrait s’obliger et c’est l’enfer
de la vie quand on y manque. Le chemin de la reconnaissance, c’est l’infini: on fait
deux pas, on-ne-peut-pas-tout-faire, mais personne n’ose justifier autrement que
par un petit cynisme le recul devant une telle tâche… » (Robert Antelme, «Les
principes à l’épreuve», 1958).
Singspiele © B. Lebreton
C’est à partir de ce fragment d’un texte de Robert Antelme que nous avons voulu
dans ce travail donner place et attention à des visages, anonymes ou reconnaissables,
qui, apparaissant, captent notre regard avec l’étrangeté d’une perception,
inintelligible dans l’immédiat.
Travail d’écoute de ce que précisément ou confusément ces visages nous disent de
leurs corps absents, l’histoire particulière que ces visages muets portent, et qui
nous échappera toujours. Ils nous parlent d’un lieu que J.L.Nancy nomme «le parler
du manque de parole», un lieu «d’avant ou d’après la parole» (J.-L Nancy, «Penser
l’image», Les Presses du réel, 2o1o).
Quels mystères irréductibles se cachent derrière cette constellation de sensations
qui nous arrive au contact d’autrui? Du visage d’autrui? Une épiphanie qui déborde
ses expressions, révélant alors l’invisible d’un individu singulier là devant nous.
BiT
«Le rythme c’est la forme dans l’instant qu’elle est assumée par ce qui est mouvant,
mobile, fluide, c’est la forme improvisée, momentanée, modifiable» (Emile
Benveniste, «La notion de rythme dans son expression linguistique», Gallimard,
1966 .
En ce sens, la vie humaine peut être envisagée comme une forme en constante
mutation, «un chemin qui marche» (Paul Klee, «La pensée créatrice», Dessain et
Tolra, 1973), une suite d’instants qui sont comme les pulsations d’un rythme plus
vaste, à l’échelle d’une vie.
D’instant en instant, cette rythmicité est à la fois ce qui nous est le plus proche et
reste le plus inconnu: une démarche, des paroles, des réflexes; chacun de nos gestes
définissent des phrasés rythmiques composés d’une succession d’instants.
Petit à petit, ce que nous vivons s’agrège progressivement à ce que nous avons vécu,
et résonne déjà, entre mémoire et attente, de ce que nous vivrons. Les possibles
devenirs, multiples à notre naissance, se réduisent progressivement jusqu’à définir
l’existence unique d’un être particulier, un rythme qui signe une manière de vivre
le temps.
Des flux aux vitesses et lenteurs diverses, des durées, des élans, des repos, des
accents, des intensités, des densités, des attaques, des timbres, des tempi se
déploient dans le présent d’une expérience sensible à la fois empreinte de tout ce
qui fut et pourtant déjà à l’écoute de tout ce qui sera.
Apparaissent alors les divers rythmes, les diverses manières de fluer, des instants
qui sont autant de parties constituant l’ensemble d’une vie humaine particulière
parmi d’autres vies humaines tout aussi particulières, des co-existences qui avec
l’ensemble plus vaste des générations humaines composent une musicalité.
MAGUY MARIN
BiT © Didier Grappe
RENCONTRE
Avec l’équipe
artistique
23.4.
Salle Charles Apothéloz
A l’issue de la
représentation BiT
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
GUILLAUME BÉGUIN
Le Manuscrit des chiens
de
Jon Fosse
28.4. – 10.5.
Salle René Gonzalez
Mise en scène :
Guillaume Béguin
Traduction :
Terje Sinding
Collaboration artistique :
Françoise Boillat
Scénographie :
Sylvie Kleiber
Léa Glauser
Costumes :
Julien Choffat
Lumière :
Matthias Mermod
Musique :
Stéphane Vecchione
Assistanat à la mise en
scène :
Isabelle Vesseron
Avec :
Françoise Boillat
Jean-Louis Johannides
Johanne Kneubühler
Laurence Maître
Production déléguée :
Compagnie de nuit comme de jour
Compagnie du Gaz
Diffusion :
Delphine Prouteau
Coproduction :
Compagnie du Gaz
TPR – Centre neuchâtelois des arts vivants
Compagnie de nuit comme de jour
Avec le soutien de :
Loterie Romande
Canton de Neuchâtel
Ville de La Chaux-de-Fonds
Pour-cent culturel Migros
BCN – Fondation culturelle
Corodis
Fondation Ernst Göhner
L’Arche est éditeur et agent théâtral
du texte représenté
Créé le 8 mai 2014
Durée : 1h15
Théâtre
Tarif S
26
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
27
Depuis de longues années, Haktor est chien de bateau sur le caboteur Le Fou de
Bassens. Même s’il commence à se faire vieux, même si son pelage n’est plus noir
de jais comme jadis, il est fier de continuer à naviguer, de faire chaque jour sa petite
inspection du pont, d’être un chien de bateau accompli et expérimenté. Le Capitaine
Phosphore, son maître, n’est plus tout jeune lui non plus. Pour rien au monde il ne
voudrait changer de chien, même si Haktor connaît parfois quelques petites
défaillances. Einar, le second du bateau, est moins tendre. Il ne comprend pas
pourquoi on s’encombre encore d’un vieux chien juste bon à «être jeté à la flotte».
Mais le Capitaine Phosphore a une idée derrière la tête. Adopter un second chien,
ou plus exactement, une chienne. «Lorsqu’il y a deux chiens à bord, un mâle et une
femelle, ils finissent en général par faire des chiots». C’est ainsi qu’embarque la
pétulante Loliletta, plus rapide à attraper les morceaux de lard et à sauter sur la
couchette du Capitaine qu’à entrer dans le cœur de Haktor. Lorsqu’on est un chien
de bateau expérimenté, on ne voit pas l’arrivée d’une «grosse feignasse de chienne»
d’un très bon œil…
RENCONTRE
Une pièce tout public
A l’issue de la
représentation
En amour, en amitié, dans le monde du travail et même au sein de la famille, chacun
rêve d’être indispensable, et pourtant chacun sait que tôt ou tard, un être plus jeune,
plus beau ou plus performant va se présenter, et convoiter son poste, ou la place que
l’on occupe dans le cœur de l’être aimé. C’est ce drame que le chien Haktor, dans la fable
imaginée par Jon Fosse, redoute de traverser.
La mise en scène du «Manuscrit des chiens» propose différents niveaux de lecture, et
par là parvient à s’adresser tant aux enfants qu’aux adultes ou aux adolescents. Il n’y a
en effet pas d’âge pour redouter la venue d’un tiers dans une famille, dans un cadre
professionnel ou amical. Le chien Haktor et le Capitaine Phosphore sont autant des
collaborateurs, des amis, que les membres d’une même famille. Haktor se présente en
effet comme un «chien de bateau» avec sa fonction, et le salaire correspondant (sous la
forme de morceaux de lard). Mais il vit également une relation d’amitié avec son maître,
puisque les compères ont en commun l’usure du temps, et une très longue complicité
à bord du Fou de Bassens. Enfin, en extrapolant légèrement, on peut voir dans cette
petite vie à bord une forme de famille, avec une «mère» (le Capitaine Phosphore), son
«mari» (le chien Haktor), et un enfant corvéable à merci («Einar»), bientôt rejoint par
une nouvelle «petite sœur» (Loliletta). Vu ainsi, le drame de Haktor est autant celui du
vieillard qui a peur de perdre son travail et sa place dans la société, que celui de l’enfant
qui redoute la venue d’un nouveau petit frère ou d’un nouvelle petite sœur. Loin de la
question du chien, c’est donc à une fable universelle sur la peur d’être remplacé que
nous invite Jon Fosse, et c’est celle-ci que la mise en scène rend visible, à travers un jeu
de rôles identitaire ludique et troublant.
COMPAGNIE DE NUIT COMME DE JOUR
© Pablo Fernandez
© Anthony Anciaux
Avec l’équipe
artistique
30.4.
Salle René Gonzalez
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
JULIEN GOSSELIN SI VOUS POUVIEZ LÉCHER MON CŒUR
Les Particules élémentaires
d’après
le livre de Michel Houellebecq
29.4. – 1.5.
Salle Charles Apothéloz
Adaptation, mise en scène
et scénographie :
Julien Gosselin
Création musicale :
Guillaume Bachelé
Création lumière :
Nicolas Joubert
Création vidéo :
Pierre Martin
Création sonore :
Julien Feryn
Costumes :
Caroline Tavernier
Assistanat :
Yann Lesvenan
Avec :
Guillaume Bachelé
Joseph Drouet
Denis Eyriey
Antoine Ferron
Noémie Gantier
Alexandre Lecroc
Marine de Missolz
Caroline Mounier
Victoria Quesnel
Tiphaine Raffier
Administration, production
et diffusion :
Si vous pouviez lécher mon coeur
(Eugénie Tesson et Claire Dupont)
Coproduction :
Théâtre du Nord/Théâtre national Lille
Tourcoing Région Nord-Pas-de-Calais
Festival d’Avignon
Le Phénix de Valenciennes
La rose des vents – scène nationale Villeneuve-d’Ascq
Théâtre de Vanves
Le Mail – scène culturelle de Soissons
Avec le soutien de :
MCC /DRAC Nord-Pas de Calais
Région Nord-Pas-de-Calais
SACD Beaumarchais
Conseil régional Nord-Pas-de-Calais
Conseil général Nord-Pas-de-Calais
Ville de Lille
Texte publié aux Editions Flammarion
Création 2013
Durée : 3h45
Théâtre
Tarif M
28
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
Il est indubitable que Michel Houellebecq fait partie des plus grands écrivains vivants
au Monde. Il est en tout cas, de manière évidente, un des seuls auteurs français qui,
usant d’un style d’une incroyable puissance poétique, s’attache à décrypter la société
occidentale dans ses contradictions les plus profondes. Chose amusante, ce sera la
première fois qu’un de ses textes sera adapté théâtralement en France. Pourtant, voilà
des années que les metteurs en scène allemands ou néerlandais tentent de le jouer. Plus
qu’une éventuelle crainte de prendre en charge les thématiques parfois subversives de
Houellebecq, je crois tout simplement, pour en avoir discuté souvent, qu’une grande
partie des hommes ou femmes de théâtre français ne l’ont simplement pas lu. Ils en
gardent alors l’image d’un gringalet réactionnaire, islamophobe ou amateur de
prostitution thaïlandaise, sans probablement se rendre compte que toute l’Europe, et
même le Monde entier, nous l’envient.
Je ne souhaite pas réparer cette injustice, Houellebecq n’a pas besoin de nous. Je
me réjouis cependant de pouvoir confronter son oeuvre la plus essentielle au plateau.
«Les Particules élémentaires» représente en effet pour moi le point central, névralgique
de sa bibliographie. D’abord, parce que les thèmes abordés (la fin des idéaux de 68, la
misère sexuelle, la possibilité d’une post-humanité) seront repris dans tous les romans
qui suivront. Egalement parce que c’est la première fois qu’il s’attaque au grand roman,
lui qui admire tant Balzac, allant jusqu’à créer une forme de saga familiale d’aujourd’hui.
Mais enfin et surtout, j’ai la conviction absolue que l’écriture de Houellebecq est faite
pour le théâtre: toute son œuvre est, stylistiquement, centrée sur le pari de faire se côtoyer
descriptions wikipédiesques, récit romanesque, poèmes. En ce sens, son écriture est
profondément impure, totale, polyphonique, bâtarde: éminemment théâtrale.
Si le choix des «Particules élémentaires» apparaît comme une suite logique au choix des
textes précédents, le travail au plateau se construit à la fois dans une forme de continuité
avec nos recherches scéniques précédentes, tout en allant, je le crois, vers une
radicalisation certaine. Dix acteurs présents tout au long du spectacle pour incarner à
la fois narrateurs et personnages, pour participer aux images collectives ainsi qu’à la
création musicale, qui, une fois encore, est réalisée en direct sur scène. Nous continuons
également à travailler sans décor, mais poursuivons notre recherche sur la vidéo, la
lumière et la musique live, tentant de transposer théâtralement le monde sensible de
Houellebecq, sa pensée, sa puissance.
Dans cette adaptation, je ne souhaite pas transposer l’action de la pièce de la fin des
années 1990 au début des années 2010, de peur de perdre à la fois l’idée de ce qui
s’apparente sous la plume de Houellebecq comme le désastre idéologique de 1968, mais
également la dimension enfouie, détruite de ce Monde qui, quelque part, n’existe plus.
Il me semble, de manière évidente, que si les quinze ans qui nous séparent du moment
de l’action du livre ont eu un effet, c’est bien sur l’accroissement de la misère sexuelle,
la désespérance, le manque d’amour conjoints à la chute du Monde Occidental. Ce qui
saute aux yeux, c’est que je suis, nous sommes les Michel et Bruno d’aujourd’hui. Je
veux donc travailler sur la fine limite qui sépare les acteurs des personnages, sur cette
figure mouvante et imprécise qui fait de la troupe au plateau un ensemble de personnes,
un ensemble de !gures, une histoire que l’on raconte, trouver l’endroit précis où le plaisir
du spectateur d’être emmené dans ce monde-là coïncide avec son inquiétude de le
reconnaître.
JULIEN GOSSELIN
© Simon Gosselin
29
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
MATHIEU BERTHOLET Derborence
d’après
Charles Ferdinand Ramuz
7.5. – 13.5.
Salle Charles Apothéloz
Mise en scène :
Mathieu Bertholet
Assistanat
à la mise en scène :
Maya Boquet
Scénographie :
Sylvie Kleiber
Costumes :
Anna Van Brée
Iris Aeschlimann
Lumière :
Frédéric Lombard
Son :
Quentin Dumay
Dramaturgie :
Julie Rossello-Rochet
Construction du décor :
Ateliers Théâtre de Vidy
Avec :
Rébecca Balestra
Léonard Bertholet
Agathe Hazard-Raboud
Fred Jacot-Guillarmod
Julien Jacquérioz
Simon Jouannot
Lenka Luptakova
Baptiste Morisod
Louka Petit-Taborelli
Nora Steinig
Production et diffusion :
MuFuThe
Théâtre de Vidy
Coproduction :
Pour-cent culturel Migros
Avec le soutien de :
ThéâtrePro Valais
Ville de Sion
Bourgeoisie de Sion
Sandoz – Fondation de Famille
Fondation Ernst Göhner
Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture
Etat du Valais
Loterie Romande
Corodis
MuFuThe bénéficie d’une résidence
de trois ans au Théâtre du Crochetan
à Monthey, soutenue par ThéâtrePro Valais
Créé le 15 août 2014
Durée : 1h50
Théâtre
Tarif M
30
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
«Derborence», après «Berthollet», est le second spectacle de MuFuThe d’après un
texte romanesque de Ramuz, dans lequel l’écrivain invente à partir d’un fait réel
l’éboulement de Derborence en 1714. La suite du travail s’est étirée sur trois années
de résidence en Valais, au Crochetan, pour infuser une méthode de création et un
territoire, (on dit «canton»), afin de mieux saisir dans son imaginaire, dans son
corps tous les rouages de la fabrique et des motifs, entre autres géographiques, du
roman de Ramuz. Cet éboulement gigantesque qui eut lieu au XVIIIème siècle sur
un alpage ensevelit tous les hommes et toutes les bêtes d’un village.
Si les paysans de «Derborence» se racontent que les enfants du Diable jouent aux
quilles dans les montagnes et provoquent ainsi les avalanches, ces dires ne prennent
jamais d’importance mythologique dans le roman de Ramuz. C’est la montagne, et
elle seule, sans cause et sans volonté, qui est tombée. Cette montagne n’est pas
personnifiée, elle est simplement cette roche s’effondrant, détruisant quelques
constructions d’hommes et quelques bergers. Nature puissante, transcendante,
influant sur le sort des hommes en Valais, comme partout, sa domination semble
aller de soi, comme une donnée qu’il s’agit de ne pas oublier, sans qu’il s’agisse de
punir orgueil ou blasphème. Transcendance impersonnelle, tragédie qui ne fait que
nous ramener à une certaine modestie: c’est ainsi, c’est notre condition; continuons,
recommençons, mais prenons garde.
31
© DR
MATHIEU BERTHOLET
Berthollet
d’après Charles
Ferdinand Ramuz
26.3.–28.3.
Théâtre La Grange de
Dorigny
dans le cadre du
En ce sens, le récit de Ramuz est très parlant, très pertinent: nous avons proclamé
«la mort de dieu», enterré nos utopies au XXème siècle, nous fondons nos existences
sur des principes que nous avons institués pour nous-mêmes (économie capitaliste,
psychologie, catégorisation, maîtrise de nos biens et acquis culturels, sociaux,
politiques), malgré cela, une montagne peut encore tomber, une vague peut encore
passer.
Pour «Derborence», pièce chorale, fleuve, montagne: dix comédiens. Chœur, à la
fois antique liant l’action du récit et le public, et chœur plus contemporain, plus
proche de la rapsodie, du récit ou de la fable portée de manière commune. Manière
de tendre la frontière entre le collectif et le chœur, entre la masse, l’anonyme et
l’individu. En dissolvant les personnages, en ne les «donnant» jamais à un seul
acteur, il partage la responsabilité d’une parole entre les protagonistes. La multitude
des voix (voix de la montagne, voix des veuves, voix des âmes sous les rochers, voix
de la nature) portée par ce chœur de comédiens et comédiennes se dessinent en
relief par un travail orchestrale d’alternance de rythmes des prises de paroles, de
manières de faire circuler ce récit empreint de deuil, de litanie, de religiosité et de
contemplation.
La narration passe aussi de la voix aux gestes et mouvements venant peindre un
personnage qui se démultiplie en silhouettes, habitants, communauté, pour se
reformer en un, et tour à tour, en infini. La présence charnelle des comédiens vient
alors soutenir, rehausser, contredire, complexifier, agrandir les mots, et inversement.
Car ce qui fascine Mathieu Bertholet est la langue de Ramuz qui par ses formes de
narration très particulières pose question à la dramaturgie de la scène, permettant
alors d’ouvrir de nouveaux possibles du raconter au théâtre, sous les étoiles du
monde.
MUFUTHE
© Samuel Rubio
RENCONTRE
Avec l’équipe
artistique
12.5.
Salle Charles Apothéloz
A l’issue de la
représentation
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
32
NICOLAS BOUCHAUD Un métier idéal
d’après
le livre de John Berger et Jean Mohr
5.5. – 13.5.
La Passerelle
Un projet de et avec :
Nicolas Bouchaud
d’après le livre de
John Berger et Jean Mohr
Traduction :
Michel Lederer
Adaptation :
Nicolas Bouchaud
Eric Didry
Véronique Timsit
Mise en scène :
Eric Didry
Collaboration artistique :
Véronique Timsit
Lumière :
Philippe Berthomé
Scénographie :
Elise Capdenat
Son :
Manuel Coursin
Production :
Théâtre du Rond-Point
Diffusion :
Humain trop humain – CDN
de Montpellier
Coproduction :
Festival d’Automne à Paris
Cie Italienne avec Orchestre
La Comédie de Clermont-Ferrand –
scène nationale
Le Fracas – CDN de Montluçon –
Région Auvergne
Avec le soutien de :
Adami
«Un métier idéal» est publié
aux Editions de l’Olivier
Création 2013
Durée : 1h30
Théâtre
Tarif M
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
33
«Quand il parle avec un malade c’est comme s’il le touchait aussi avec ses
mains...» Après «La Loi du marcheur», Nicolas Bouchaud et Éric Didry se
saisissent du témoignage édifiant d’un médecin de campagne à la fin des
années soixante. Portrait d’un humaniste.
«A fortunate man» est un récit de l’auteur anglais John Berger et du photographe Jean
Mohr, publié pour la première fois en Angleterre, en 1967. La traduction française de
Michel Lederer paraît en 2009 sous le titre «Un métier idéal», aux éditions de l’Olivier.
John Berger et Jean Mohr suivent et accompagnent pendant deux mois le docteur John
Sassall dans son activité professionnelle; il ne sera jamais question de sa vie privée.
Après avoir servi dans la Navy comme chirurgien durant la Seconde Guerre Mondiale,
John Sassall choisit d’exercer son activité de médecin dans une campagne reculée
d’Angleterre, au cœur de la forêt, une région où la nature prédomine, au sein d’une
communauté rurale que l’on a coutume de qualifier de rustre. Le livre de Berger et Mohr
pourrait s’apparenter à une œuvre d’investigation autour de l’activité d’un médecin de
campagne. Mais comme chez Georges Orwell ou James Agee, autres «écrivains
d’investigation», elle ne se limite pas à un simple rapport d’enquête. C’est une œuvre
hybride qui emprunte à des styles d’écritures très différents, une œuvre impossible à
classer dans un seul genre où la réflexion politique et esthétique prend souvent le relais
de la narration; une œuvre qui tient à la fois de la nouvelle, de la forme dialoguée, de
l’art du portrait, du pamphlet - sous la forme d’une imprécation calme - ou du carnet de
route.
Ce que John Berger interroge, à travers la pratique de John Sassall, c’est le caractère
particulier et complexe de toute relation médecin-patient. Que peut signifier d’assumer
la responsabilité du rôle de «guérisseur»? Est-ce que la maladie est une forme d’expression
plutôt qu’une capitulation devant les périls naturels? Est ce que le médecin peut
apprendre davantage du malade que de son propre savoir? Est-ce que la médecine peut
devenir le lieu, la scène où le malade aura la possibilité de se reconnaître? L’expérience
à laquelle nous convie Berger, à travers la figure du médecin, est celle de notre rapport
à l’«autre», pris dans le présent labile de notre existence.
Ce que je reconnais chez John Sassall, c’est une façon d’être au monde; toujours en léger
décalage, à une légère distance, de lui-même et de l’autre, dans un imperceptible
déplacement qui ne traduit pas, comme on pourrait le penser une forme d’indifférence,
mais une blessure secrète… Aussi loin qu’il m’en souvienne, à tous les âges, on me
déplace, je me déplace. Je navigue d’un endroit à l’autre, d’un paysage à l’autre, d’un
visage à un autre, d’un attachement à l’autre, d’un plaisir à l’autre. D’un chagrin à l’autre.
Alors, il faut… Jouer pour s’adapter, jouer pour être accepté, jouer pour plaire, jouer pour
survivre, jouer pour toucher, jouer pour respirer, jouer pour se souvenir, jouer pour faire
revenir, jouer pour brûler… Ce « jeu » ne se construit pas sur le désir d’être un autre mais
au contraire sur la peur de ne jamais pouvoir être soi-même, de se trouver indéfiniment
séparé de soi-même. Aujourd’hui, alors qu’il a déterminé presque la moitié d’une vie,
on voudrait en partager avec l’autre les modestes bienfaits. Jouer avec ce besoin secret
de, peut-être, soulager, toucher, réparer, un peu. On aimerait que le spectacle à venir
s’essaye à un toucher délicat, à une certaine distance, qu’il invente un certain art du tact.
Comme celui que je ressens dans l’écriture de Berger, comme celui que je reconnais dans
la mélancolie de Sassall.
NICOLAS BOUCHAUD
© Jean-Louis Fournier
© Jean-Louis Fournier
Et aussi
LECTURES
Des textes de
John Berger
par Nicolas Bauchaud, Katya
et Yves Berger
Théâtre de Vidy
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
34
ENCYCLOPÉDIE DE LA PAROLE/
JORIS LACOSTE
Deux spectacles
27.5. – 29.5.
3.6. – 4.6.
Salle Charles Apothéloz
Salle Charles Apothéloz
Parlement
Suite n°2
Conception :
Encyclopédie de la parole
Composition et mise en scène :
Joris Lacoste
Collaboration :
Frédéric Danos
Grégory Castéra
Dispositif sonore :
Kerwin Rolland
Andrea Agostini
Avec :
Emmanuelle Lafon
Conception :
Encyclopédie de la parole
Composition et mise en scène :
Joris Lacoste
Assistanat et collaboration :
Elise Simonet
Création musicale :
Christophe Chassol
Lumière :
Florian Leduc
Son :
Stéphane Leclercq
Production :
Judith Martin
Marc Pérennès
Dominique Bouchot
Avec :
Vladimir Kudryavtsev
Emmanuelle Lafon
Nuno Lucas
Barbara Matijevic
Olivier Normand
Production :
Echelle 1:1
Coproduction :
Fondation Cartier
Parc de La Villette dans le cadre
des résidences d’artistes
Création 2009
Durée : 1h
Théâtre
Tarif S
Production :
Echelle 1:1
Coproduction :
T2G Théâtre de Gennevilliers /
Festival d’Automne à Paris
Asian Culture Complex –
Asian Arts Theater Gwangju
Kunstenfestivaldesarts
Théâtre de Vidy
Steirischer
Herbst Festival
Théâtre Agora-Seinendan
Parc de la Villette – résidence d’artistes
l’Usine
NXTSTP
avec le soutien du Programme culture
de l’Union européenne (en cours)
Avec le soutien de :
Institut Français dans le cadre des
dispositifs Théâtre Export et CIrcleS
Institut français du Japon
Créé en mai 2015
Durée : 1h
Théâtre
Tarif M
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
35
L’Encyclopédie de la parole est un projet artistique qui explore l’oralité sous toutes ses
formes. Depuis 2007, ce collectif qui réunit musiciens, poètes, metteurs en scènes,
plasticiens, acteurs, sociolinguistes, curateurs, collecte toutes sortes d’enregistrements
de parole et les inventorie sur son site internet en fonction de propriétés ou de phénomènes
particuliers telles que la cadence, la choralité, le timbre, l’adresse, la saturation ou la
mélodie.
Parlement
«Parlement» est un solo pour une actrice composé à partir du corpus sonore de
l’Encyclopédie de la parole. Ces enregistrements ont fourni la matière d’une écriture
théâtrale particulière, procédant par montage et composition non de textes, mais
de sons. En faisant se succéder une centaine de voix à l’intérieur d’un même corps,
celui d’Emmanuelle Lafon, «Parlement» génère un discours transformiste et
poétique, traversé par la diversité de la parole humaine.
Suite n°2
En 2013, l’Encyclopédie de la parole a entrepris un cycle de quatre Suites chorales
qui reposent toutes sur le même principe: la reproduction vivante d’enregistrements
tirés de la collection de l’Encyclopédie de la parole. La «Suite n°1 ‘ABC’» se donnait
comme une ouverture quelque peu monumentale avec ses 22 interprètes, sa
cinquantaine de documents et son utilisation massive de l’unisson. La deuxième
des suites chorales joue plus serré: effectif réduit à cinq solistes immobiles, pas de
chef d’orchestre, nombre limité de morceaux. Mais ce dispositif n’est minimal qu’en
apparence: il cache en réalité une véritable comédie musicale (parlée) composée
d’une quinzaine de tableaux moirés, pleins de détails, de drames et de
rebondissements.
L’histoire est celle de paroles qui cherchent à devenir action. Des paroles qui
naissent, vivent et meurent. Des paroles qui se battent, souffrent, espèrent, se
réjouissent, s’indignent, se rassurent. Des paroles qui dansent et des paroles qui
font l’amour. Des paroles qui décident, qui menacent, qui condamnent, qui tuent.
Des paroles qui rassemblent et des paroles qui séparent. Des paroles qui disent
merci. Des paroles qui demandent pitié. Des paroles données, des paroles tenues,
des paroles trahies. Des paroles en crise, des paroles en dette, des paroles en
panique. Des paroles qui s’effondrent et se redressent. Des paroles en lutte. Des
paroles qui tranchent et des paroles qui tournent autour du pot. Des paroles habillées
en Versace et des paroles toutes nues. Des paroles qui mettent les pieds dans le
plat. Des paroles qui se taisent quand il n’y a plus rien à dire. Des paroles qui jouent
leur vie. Des paroles qui s’envolent et disparaissent au-dessus de l’océan.
Toutes ces paroles sont réelles: chacune d’entre elles a été prononcée un jour
quelque part dans le monde et collectée par l’Encyclopédie de la parole. Elles se
rencontrent pour la première fois dans ce spectacle, portées par un quintette
d’interprètes exceptionnels et harmonisées par le compositeur Christophe Chassol.
La projection d’intertitres derrière les acteurs constitue un troisième niveau qui
permet de présenter, de traduire, d’illustrer, de contextualiser ou de commenter ce
qui est dit.
ENCYCLOPÉDIE DE LA PAROLE
© DR
© DR
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
36
LINA SANEH ET RABIH MROUÉ
six spectacles et une installation
11.6. – 12.6.
13.6. – 14.6.
Photo-Romance
33 tours et quelques
secondes
Make Me Stop Smoking
Conception :
Conception :
Rabih Mroué
Conception :
Lina Saneh et Rabih Mroué
Scénographie :
Samar Maakaron
Avec :
Charbel Haber (musique)
Rabih Mroué
Lina Saneh
Production :
Festival d’Avignon
Théâtre de l’Agora – scène nationale d’Evry et de
l’Essonne
Festival/Tokyo
HEBBEL-THEATER BERLIN GESELLSCHAFT
mbH,
Hebbel am Ufer, Berlin
L’Etablissement public du Parc et de la Grande
Halle de la Villette, Paris
Associazione Festival delle Colline, Turin
Association libanaise pour les arts plastiques,
Ashkal Alwan, Beyrouth
Lina Saneh et Rabih Mroué
Scénographie :
Samar Maakaron
Production :
Kunstenfestivaldesarts, Bruxelles
Festival d’Avignon
Festival delle Colline Torinesi, Turin
Scène nationale de Petit-Quevilly –
Mont-Saint-Aignan, Rouen
La Bâtie-Festival de Genève
Kampnagel, Hamburg
Steirischer Herbst, Graz
Stage-Helsinki Theatre Festival
Malta Festival, Poznan
Théâtre de l’Agora – scène nationale d’Evry et de
l’Essonne
Association libanaise pour les arts plastiques,
Ashkal Alwan, Beyrouth
En arabe, anglais et français, surtitré en français
Durée : 1h15
Théâtre
Salle Chares Apothéloz
Tarif M
Riding on a cloud
Conception :
Rabih Mroué
Assistanat à la mise en scène :
Sarmad Louis
Avec :
Yasser Mroué
Rabih Mroué
Avec le soutien de :
Fonds Podiumkunsten
Prins Claus Fonds
Hivos & Stichting DOEN (Pays-Bas)
En arabe et anglais, surtitré en français
Durée : 1h05
Théâtre
Salle René Gonzalez
Tarif S
Concert électro
Avec :
Charbel Haber
Le 12 juin à 23h
Foyer du théâtre
Entrée libre
Durée : 1h
Théâtre
Salle René Gonzalez
Tarif S
Biokhraphia
Conception :
Lina Saneh et Rabih Mroué
Scénographe :
Ali Cherri
Production :
Ashkal Alwan
Théâtre de Vidy
Conférence non académique
Production :
Association libanaise pour les arts
plastiques, Ashkal Alwan, Beyrouth
Avec le soutien de :
International short film festival
Oberhausen, 2006
Durée : 1h
Théâtre conférence
Salle Charles Apothéloz
Tarif S
Pixelated Revolution
Conférence non académique
Conception :
Rabih Mroué
Avec :
Rabih Mroué
Production :
Berlin Documentary Forum – HKW , Berlin
dOCUMENTA 13, Kassel
The 2010 Spalding gray Award
Durée : 45 minutes
Théâtre conférence
Salle Charles Apothéloz
Tarif S
Et aussi :
11.6.– 14.6.
Durée : 45 minutes
Théâtre
Mer Méditerranée
La Passerelle
Tarif S
Installation
Conception :
Rabih Mroué
Coproduction :
Berlin Documentary Forum – HKW , Berlin
dOCUMENTA 13, Kassel
Spalding gray Award 2010 (Performing
Space 122 , New York
Musée Andy Warhol , Pittsburg
On the Boards, Seattle
Walker art Center, Minneapolis)
Chapiteau
Entrée libre
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
L’une des singularités de Lina Saneh et Rabih Mroué, c’est de constamment remettre
en cause les médias qu’ils investissent. Cette nécessité de porter la critique au coeur
même de leur pratique, ils l’ont ressentie très tôt, dans Biokhraphia déjà : un solo
radical, créé en 2002, en réaction contre le théâtre. Toute technique, toute mimèsis,
toute esthétique est toujours mise en doute, mise en mouvement. Ces deux artistes
développent un théâtre alternatif, en lien direct avec le Liban. Mais leur manière
d’aborder le fascisme, la religion ou la misogynie, les moyens extrêmement simples
qu’ils mettent en oeuvre pour créer des courts-circuits politiques, les récits très
libres qu’ils inventent pour démonter les rouages de cette société, leur humour
enfin, tout cela donne à leurs pièces une portée universelle.
Lina Saneh et Rabih Mroué se voient offrir l’occasion d’une rétrospective: quatre
jours pleins, dans tous les espaces du Théâtre de Vidy, autour de leurs travaux. Au
programme de ce focus, pour découvrir cet art protéiforme, six spectacles dont des
«conférences non académiques» ainsi que des installations, un concert electro....
Créé en 2002, «Biokhraphia» traite de théâtre, de sexualité et de censure, jouant dans
son titre avec le mot biographie et avec le mot arabe kraphia, qui signifie tout aussi bien
délire, légende, sénilité et excrément. «Make Me Stop Smoking» (2006) est une conférence
détournée, non académique, donnée par Rabih Mroué qui livre là une archive subjective
et totalement non officielle de la période de post-guerre civile au Liban. «PhotoRomance», créé en 2009 à Avignon, inscrit certaines formes particulières du fascisme
que connaît le Liban au cœur même d’une rencontre entre un homme et une femme qui
rappelle celle d’«Une Journée particulière» d’Ettore Scola. «33 tours et quelques
secondes», pièce de 2012, évoque sans comédien le suicide d’un jeune activiste libanais,
pointant l’identité contemporaine au travers des médias électroniques. «Riding on a
cloud», daté de 2013, s’est construit avec et autour d’une personne qui a perdu la parole
avant de devenir poète: c’est le frère de Rabih Mroué, sur scène avec lui. Enfin, une
conférence et une installation créées à la dOCUMENTA 13 de Kassel, «Pixelated
Revolution». Ce projet a débuté avec des vidéos de manifestants tués par des snipers et
qui ont circulé sur internet pendant la première année de la révolution syrienne.
LINA SANEH ET RABIH MROUÉ
Seuls ou ensemble, ces deux artistes libanais produisent des pièces à forte charge
critique, toujours en lien avec les contradictions et réalités du Liban. Les fictions qu’ils
élaborent sont le plus souvent des enquêtes socio-politiques d’une grande liberté, qui
trouvent leur forme indifféremment dans des installations, des performances, des
conférences non académiques, des vidéos.
Actrice, auteure et metteure en scène, Lina Saneh a écrit, joué et dirigé de nombreuses
pièces, dont : «Les Chaises» (1996), «Ovrira» (1997), «Extrait d’Etat civil» (2000),
«Biokhraphia» (2002), «Appendice» (2007), «Photo-Romance» (2009) et «33 tours et
quelques secondes» (2012). Elle a aussi réalisé «I Had A Dream», «Mom» (vidéo, 2006)
et «Lina Saneh Body- P-Arts Project (a website project, 2007)». Son travail interroge la
citoyenneté, la place de l’humain dans l’espace public, et, plus spécifiquement, celle du
corps à l’ère de la mondialisation, de l’internet, de l’image virtuelle et de la société de
surveillance.
Rabih Mroué est lui aussi acteur, auteur et metteur en scène. Actuellement en résidence
au Centre de recherche international de la Freie Universität de Berlin, «Interweaving
Performance Cultures», il est aussi rédacteur de la revue libanaise «Kalamon» et de «The
Drama Review» (New York). Il a notamment réalisé : «Riding on a cloud» (2013), «33
tours et quelques secondes» (2012), «Pixelated Revolution» (2012), «The Inhabitants of
Images» (2008), «Who’s Afraid of Representation» (2005).
MICHÈLE PRALONG
© DR
37
Biokhraphia © DR
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
ALAIN PLATEL/FRANK VAN LAECKE
NTGENT/LES BALLETS C DE LA B En
avant, marche!
4.9. – 5.9.
Au Théâtre du Jorat
Mise en scène :
Alain Platel
Frank Van Laecke
Composition et
direction musicale :
Steven Prengels
Dramaturgie :
Koen Haagdorens
Avec :
Wim Opbrouck
Chris Thys
Griet Debacker
Hendrik Lebon
10 musiciens
et une fanfare locale
Interprétation
paysage sonore :
KMV De Leiezonen
Production :
NTGent
Les Ballets C de la B en collaboration
avec VLAMO et Théâtre de Vidy
Diffusion :
Frans Brood Productions
Coproduction :
La rose des vents
Torino Danza
Théâtre National de Chaillot
Les Théâtres de la Ville de Luxembourg,
Ruhrtriennale 2015
Festspielhaus St. Pölten
Ludwigsburger
Schlossfestspiele
Festival Printemps
des Comédiens Montpellier ;
GREC-Festival de Barcelona
Avec l’appui de :
Ville de Gand
Province de la FlandreOrientale
Autorités flamandes
Représentations en collaboration avec
le théâtre du Jorat
Danse/théâtre
38
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
Depuis des décennies, les sociétés musicales telles que les fanfares et orphéons
sont ancrées dans la vie collective, culturelle et sociale. Actuellement, rien qu’en
Flandre, environ un millier de ces sociétés sont en activité. Elles portent des noms
éloquents comme «Koninklijke Harmonie Eendracht» («Concorde»), «Koninklijke
Harmonie Ons Verlangen» («Notre Aspiration»), «Koninklijke Fanfare Moed en
Volharding» («Courage et Persévérance»), «Koninklijke Muziekmaatschappij SintCecilia» («Ste Céci-lia»), ou encore «Koninklijke Muziekvereniging Willen Is
Kunnen» («Vouloir, c’est Pouvoir»). En 2012 cette abondance de formations
musicales a inspiré au musée gantois La Maison d’Alijn une exposition très appréciée,
«En avant, marche!», réunissant des photos et objets du passé et d’aujour-d’hui.
L’exposition célébrait les dix ans de la Vlamo, l’association flamande des ensembles
musicaux amateurs. En collaboration avec, entre autres, le photographe Stephan
Vanfleteren a été publié un album de photos de musiciens et de majorettes,
complétées d’images d’archives en noir et blanc.
Sous le même titre, «En avant, marche!», le duo de metteurs en scène Alain Platel
et Frank Van Laecke prépare un spectacle s’inspirant de ces traditions populaires.
C’est la première collaboration des deux hommes depuis «Gardénia», la pièce de
théâtre qui a connu un grand succès en 2010, tant en Belgique qu’à l’étranger, entre
autres au festival d’Avignon et en Grande-Bretagne, où elle a été nommée aux
prestigieux Olivier Awards. Dans le nouveau spectacle, «En avant, marche!», qui
sera créé en mai 2015, Platel et Van Laecke abordent le phénomène de la société
musicale en tant que «communauté miniature», un collectif composé d’une diversité
d’individus qui tentent d’adopter une certaine cadence musicale et de marcher tous
ensemble dans une même direction. Ils s’en tiennent autant que possible – avec des
hauts et des bas – à ce qu’ils ont convenu, ce qui en fait une métaphore réussie de
notre société dans son ensemble.
À côté de l’album de photos du même titre de Stephan Vanfleteren, plusieurs films
servent de sources d’inspiration. L’un d’eux est «Prova d’orchestra» (1978) du
cinéaste italien Federico Fellini. C’est l’histoire d’un orchestre classique qui se
révolte contre le chef d’orchestre, juste au moment où une équipe de télévision vient
filmer la répétition qui a lieu dans une chapelle médiévale. Un autre film est «The
Band’s Visit» (2007) d’Eran Kolirin, un portrait tragicomique, sans beaucoup de
paroles, d’une fanfare de la police égyptienne qui s’égare et finit par atterrir dans
un petit village d’Israël. Il y a également «Brassed Off», un film britannique de 1996
évoquant les effets de la politique thatchérienne dans le nord de l’Angleterre, plus
spécialement dans une ville de mineurs où le chômage omniprésent provoque des
remous sociaux. L’orphéon est quasiment la dernière et unique soupape de sûreté
pour les familles ouvrières tombées dans la misère.
NTGENT
© Stefan Vanfleteren
39
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
40
HAMLET DANS LES ÉCOLES
Mise en scène de Magali Tosato
Adaptation de Hamlet de Shakespeare Avec quatre comédiens
Pour une salle de classe Et si on parlait d’émancipation ?
Une salle de classe, quatre comédiens, des élèves
et un grand classique du théâtre sont les ingrédients
de base de ce spectacle. A cette occasion,
le théâtre s’immisce dans le quotidien des jeunes,
s’y déploie, sans décor ni artifice, par le seul jeu
d’acteur.
Suite à la mort suspecte de son père, le jeune
Hamlet sombre dans une noire mélancolie.
Son défunt père lui apparaît sous la forme d’un
spectre et exige de lui qu’il découvre la vérité pour
le venger… De quelle vérité s’agit-il ? Et si les
paroles du spectre étaient un appel à affirmer
son propre point de vue ? Un acte d’émancipation
pour le jeune prince comme pour le spectateur ?
Pour les écoles
dès 12 ans
Mise en scène :
Magali Tosato
Production :
Compagnie Mikro-kit
Théâtre de Vidy
Avec le soutien de :
Loterie Romande
Pour-cent culturel Migros
Rolex Institute
Rotary Club Lausanne
A partir de 12 ans
Spectacle disponible
dès février 2015
pour les écoles
Pour inviter le spectacle
contactez : Fanny Guichard
[email protected]
021 619 45 80
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
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DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
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LES CRÉATIONS DE VIDY EN TOURNÉE SAISON 14-15
VINCENT MACAIGNE SÉVERINE CHAVRIER
IDIOT! PARCE QUE NOUS LES PALMIERS
AURIONS DÛ NOUS AIMER SAUVAGES
EN TOURNÉE
EN TOURNÉE
2014
2014
Théâtre Vidy-Lausanne
11.9. – 21.9.
Théâtre Vidy-Lausanne
25.9. – 12.10.
Théâtre de la Ville, Festival
d’Automne, Paris, FR
1.10. – 12.10.
Nouveau théâtre de
Montreuil, Montreuil, FR
1.12. – 12.12.
La Criée – Théâtre National
de Marseille, FR
17.10. – 19.10.
HEINER GOEBBELS
STIFTERS DINGE
Nanterre-Amandiers,
Centre dramatique
national, Festival
d’Automne, Paris, FR
4.11. – 14.11.
le lieu unique, Nantes, FR
19.11. – 21.11.
Bonlieu Scène nationale,
Annecy, FR
26.11. – 27.11.
EN TOURNÉE
2014
Festival Musica en partenariat
avec le TJP, Centre Dramatique
National d’Alsace-Strasbourg,
Théâtre de Hautepierre, FR
25.9. – 26.9.
MATHIEU BERTHOLET
DERBORENCE
EN TOURNÉE
2014
Le Godey, Derborence
15.8. – 17.8.
Maurice Zermatten, Sion
21.8. – 14.9.
Théâtre du Crochetan,
Monthey
21.8. – 14.9.
Théâtre Nuithonie, Villarssur-Glâne
15.10. – 16.10.
2015
Théâtre Vidy-Lausanne
7.5. – 13.5.
Théâtre du Galpon, Genève
1.6. – 7.6.
MATTHIAS LANGHOFF
CINÉMA APOLLO
STANISLAS NORDEY
AFFABULATION
MAX BLACK
EN TOURNÉE
2015
EN TOURNÉE
2014
2015
Le Théâtre Vidy-Lausanne
17.1. – 7.2.
National Drama Theater,
Vilnius, LT
9.11.
Théâtre Vidy-Lausanne
3.3. – 13.3.
Théâtre National de
Bretagne, Rennes, FR
17.3. – 21.3.
EN TOURNÉE
Comédie de Genève, avec
le Théâtre du Loup et le
Théâtre St-Gervais, FR
13.2. – 22.2.
L’Hippodrome, Douai, FR
11.3. – 13.3
La Comédie de SaintEtienne, Saint-Etienne, FR
27.04. – 29.04.
Espace Jean Legendre,
Compiègne, FR
21.4. – 22.4.
La Colline - théâtre
nationale, Paris, FR
12.5. – 6.6.
L’apostrophe, Cergy, FR
5.5. – 6.5.
Le Théâtre national de
Toulouse Midi-Pyrénées, FR
28.5. – 30.5.
CHRISTOPH MARTHALER
DAS WEISSE VON EI
(UNE ÎLE
FLOTTANTE)
EN TOURNÉE
2015
Théâtre Vidy-Lausanne
28.11. – 17.12.
Le Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées, Toulouse, FR
6.1. – 9.1.
Le Parvis Scène nationale
Midi-Pyrénées, Tarbes, FR
14.1. – 15.1.
La Comédie de Reims,
Reims, FR
21.1. – 24.1.
De Singel Campus des Arts
International, Anvers, BE
4.2. – 6.2.
Onassis Cultural Centre,
Athènes, GR
13.2. – 15.2.
Bonlieu Scène Nationale,
Annecy, FR
25.2. – 27.2.
Odéon Théâtre de
l’Europe, Paris, FR
11.3. – 29.3.
DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
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DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
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DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 2014-2015
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PARTENAIRES CULTURELS
REMERCIE TOUT PARTICULI ÈREMENT
THÉÂTRE KLÉBER-MÉLEAU
ASSOCIATION DES AMIS DU THÉÂTRE
ARSENIC
CHUV – CENTRE HOSPITALIER
LA GRANGE DE DORIGNY
UNIVERSITAIRE VAUDOIS
SÉVELIN 36
CINÉTOILE MALLEY
THÉÂTRE DU JORAT
CITYCABLE
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EPFL – ÉCOLE POLYTECHNIQUE
AVDC
FÉDÉRALE
ADC
DE LAUSANNE
RESO – RÉSEAU DANSE SUISSE
DE RAHM IMMOBILIER
MUSÉE DE L’ÉLYSÉE
FELDSCHLÖSSCHEN
COLLECTION DE L’ART BRUT
FERRING PHARMACEUTICALS
CINÉMAT HÈQUE SUISSE
FIGEAS ASSURA
LA BÂTIE–FESTIVAL DE GENÈVE
FILOFAX/MGB SA
FESTI VAL DE LA CITÉ
FORU M ÉCOUTE
LUFF
GÉNÉRATIONS PLUS
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VILLE DE LAUSANNE
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