Smashed Gandini Juggling Cité Marina Montefusco La

publicité
Smashed
Gandini Juggling
Tout public
à partir de 6 ans
6 – 8 février
Cité
Marina Montefusco
Jeune public
à partir de 3 ans
12 – 20 février
La Maladie
de la famille M.
Fausto Paravidino
Comédie-Française
13 – 17 février
Les Criminels
Ferdinand Bruckner
Richard Brunel
13 – 15 mars
L’Otage
Le Pain dur
Paul Claudel
Thomas Condemine
15 – 22 mars
Passione in due
Emio Greco
Pieter C. Scholten
Avec le CDC
2 – 3 avril
Personne(s) …
Une exposition
de théâtre de
Bérangère Vantusso
8 janvier – 28 février
Théâtres
d’invention
Une exposition de
Dominique Pichou
13 – 30 mars
Théâtre national
de Toulouse
Midi-Pyrénées
www.tnt-cite.com
© Ludovic des Cognets / Design: Studio Apeloig / Licences spectacle 1-1045623, 2-1045624, 3-1045625
Direction
Agathe Mélinand – Laurent Pelly
2
Smashed
Gandini Juggling
Grande salle
Mercredi 6 février / 14h30 / 19h30
Jeudi 7 février / 19h30
Vendredi 8 février / 20h30
Cité
Marina Montefusco
Petit théâtre
Mercredi 13 février / 15h30 / 17h30
Samedi 16 février / 15h30 / 17h30
Dimanche 17 février / 15h30 / 17h30
Mercredi 20 février / 15h30 / 17h30
La Maladie de la famille M
Les Criminels
Ferdinand Bruckner
Richard Brunel
Grande salle
Mercredi 13 mars / 19h30
Jeudi 14 mars / 19h30
Vendredi 15 mars / 20h30
L’Otage et Le Pain dur
Paul Claudel
Thomas Condemine
Passione in due
Emio Greco et Pieter C.Scholten
Petit théâtre
Mardi 2 avril / 20h
Mercredi 3 avril / 20h
Jeudi 4 avril / 20h
Personne(s)... installation
pour un théâtre mobile
Bérangère Vantusso
Petit théâtre
Dans tout le théâtre
Vendredi 15 mars / 20h / L’Otage
Samedi 16 mars / 20h / Le Pain dur
Dimanche 17 mars / 16h /
Intégrale L’Otage et le Pain dur
Mardi 19 mars / 20h / L’Otage
Mercredi 20 mars / 20h / Le Pain dur
Jeudi 21 mars / 20h / L’Otage
Vendredi 22 mars / 20h / Le Pain dur
Du 8 janvier au 28 février
Du mardi au samedi de 13h à 19h les
jours sans spectacle
Fermeture au début de la représentation
les jours de spectacle
Théâtre d’invention
Fausto Paravidino
Dominique Pichou
Grande salle
Dans tout le théâtre
Mercredi 13 février / 19h30
Jeudi 14 février / 19h30
Vendredi 15 février / 20h30
Samedi 16 février / 20h30
Dimanche 17 février / 16h
Du 13 au 30 mars
Du mardi au samedi, de 13h à 19h, les
jours sans spectacle
Fermeture au début de la
représentation, les jours de spectacle
Contact presse
Marie Attard
Nathalie Gasser
[email protected] [email protected]
05.34.45.05.22
06.07.78.06.10
3
Du 6 au 8 février 2013
SMASHED
Gandini Juggling
Regard(s) 3 Les Insensés
Tout public à partir de 6 ans
Avec
Sean Gandini
Kati Ylä-Hokkala
Jon Udry
Malte Steinmetz
Niels Seidel
Kim Huynh
Iñaki Sastre
Owen Reynolds
Sakari Mannistö
Conception
Sean Gandini et
Kati Ylä-Hokkala
Éclairage
Mark Jonathan
Durée : 30mn ou 1h (version longue)
Production :
Aline Angeli / Gandini Juggling
Assistante : Tara Boland
Spectacle créé en résidence au National Theatre
de Londres en juillet 2010 pour le festival annuel
« Watch This Space » dirigé par Angus McKechnie,
puis à La Brèche, Cherbourg en mars-avril 2011.
L’art du jonglage
Smashed est une pièce de danse-théâtrejonglage pour neuf jongleurs sélectionnés
pour leur approche perfectionniste du
jonglage et leurs compétences d’acteurs.
Mélangeant des techniques de jonglages
à la théâtralité, les artistes créent une
série d’images cinématographiques
inspirées par la grande chorégraphe Pina
Bausch, récemment disparue.
À travers Smashed, les directeurs
artistiques Kati Ylä-Hokkala et Sean
Gandini présentent aux spectateurs un
monde subjectif, déformant violemment
la réalité pour obtenir des émotions
fortes et transmettre de manière
singulière leurs humeurs et leurs points
de vue sur le monde.
Composée d’une suite de tableaux
vivants, cette performance illustre entre
autres les guerres, les relations tendues,
les amours et l’innocence perdus, la
nostalgie, mais aussi la désuétude de la
très British tasse de thé de l’après-midi.
Smashed, qualifié de « théâtre-jonglage
», en référence au « théâtre-danse » de
Pina Bausch, trouve son point culminant
dans la scène finale mêlant catharsis et
destruction.
La Compagnie Gandini Juggling
Gandini Juggling a été créée par
Kati Ylä-Hokkala et Sean Gandini pour
célébrer l’art du jonglage sous toutes
ses facettes, nourrie par l’idée que le
jonglage est un art vivant et excitant.
Pendant les dix-huit dernières années,
les Gandini ont joué plus de quatre mille
performances dans plus de quarante pays
et sont constamment programmés dans
le monde pour leur jonglage virtuose et
leur chorégraphie remarquable.
Sean Gandini et Kati Ylä-Hokkala créent
la compagnie en 1992. Cette annéelà, les Gandini Juggling font partie
de la fête du festival « Spring Loaded
Dance » au Théâtre The Place à Londres,
réalisé dans le cadre de Woking Dance
Umbrella. Ils remportent le prestigieux
prix « International Perfomancepreis » à
Konstanz et créent une trilogie de danse
et de jonglage chorégraphiée par
Gill Clarke.
Entre 1995 et 2001, la compagnie réalise
notamment une installation au Circus
Space de Londres, avec huit jongleurs,
toujours considérée par le jonglage
comme la plus complexe jamais réalisée.
Les Gandini jouent également dans le
Millénium Dôme, effectuant plus de mille
représentations, et construisent diverses
pièces et appareils de jonglage, y compris
The Cube, le seul cube à jongler en verre
du monde.
Ils tournent, entre autres, aux Etats-Unis
et Sean Gandini reçoit une bourse du
« Wellcome Trust », pour sa recherche
sur les liens entre le jonglage et les
mathématiques.
Le spectacle Smashed, quant à lui, est
développé lors de trois résidences entre
2010 et 2012 : la première au Theatre
National de Londres en 2010, puis à
La Brèche, Pôle National des arts du
cirque de Basse-Normandie/ CherbourgOcteville durant le Spring 2011 et, en
janvier 2012 au Royal Opera House de
Covent Garden. La compagnie a alors le
privilège de travailler avec l’éclairagiste
d’opéra et de ballet Mark Jonathan
pour les représentations au London
International Mime Festival 2012.
Depuis 2012, Smashed a été joué dans
plus de soixante-dix villes d’Europe. Une
tournée est programmée dans plusieurs
festivals et scènes nationales en France,
mais également en Suisse, Espagne,
Angleterre,
Hollande,
Allemagne,
Belgique, ou encore au Luxembourg.
4
Du 13 au 20 février 2013
CITÉ
Marina Montefusco
Compagnie Le Clan des Songes
Jeune public à partir de 3 ans
Manipulation et jeux
Isabelle Ployet
Erwan Costadau
Marina Montefusco
Création figurines et images
Marina Montefusco
Musique originale
Laurent Rochelle
Création lumières, montage des images,
régie technique
Erwan Costadau
Scénographie, fabrication des décors,
graphisme, communication
Jean-Louis Sagot
Conception et réalisation des parties
textiles, assistance à la fabrication des
personnages et des accessoires
Isabelle Ployet
Costumes
Valérie Gosselin
Coproduction :
Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées,
Scène nationale d’Albi et Centre Culturel de
Ramonville
Avec le soutien de la Région Midi-Pyrénées, de la
DRAC Midi-Pyrénées et du Conseil Général de la
Haute-Garonne.
Un spectacle visuel et poétique pour les tout petits
Après La Nuit s’en va le jour, et Fragile
accueilli au TNT en avril 2011, la
compagnie Le Clan des Songes conclut
sa trilogie pour le jeune public avec une
fantaisie sur le thème de l’univers urbain
et en inventant un spectacle où les sons
et les images sont en osmose pour créer
la magie d’une déambulation imaginaire.
Un personnage se promène dans une
ville. Il lève les yeux, il regarde les fenêtres
des hauts immeubles qui l’entourent.
Elles sont colorées, elles s’ouvrent ou se
ferment, s’agrandissent et l’entraînent
dans une rêverie...
Le petit humain suit le cours du soleil qui
est encore plus haut que les gratte-ciels.
Il s’abandonne à sa rêverie et invite le
spectacteur à se laisser porter à son tour
par ses émotions.
Mon spectacle est une ville.
Dans ma ville
je me promène à travers les images
les yeux éblouis
je vois pousser les tours de la cité
nouvelle.
Dans ma ville
le soleil court libre dans le ciel.
Il est mon ami.
Derrière ma fenêtre libre je l’observe
si beau
si haut
en changeant.
Il m’inquiète quand il frôle la tour
pointue.
On dirait un ballon fragile prêt à éclater.
Le soir dans ma ville
Les fenêtres ouvrent les yeux,
sont-elles vivantes ?
m’épient-elles ?
Ma ville
a une musique .
Le jour je me laisse emporter par le
rythme effrené
La nuit les sons s’espacent
et sa voix se tait
Ma ville est un spectacle.
Marina Montefusco
5
Du 13 au 17 février 2013
LA MALADIE DE LA
FAMILLE M
Fausto Paravidino
Comédie Française
Théâtre du Vieux Colombier
Texte et mise en scène
Fausto Paravidino
Traduction de
Caroline Michel
Avec
Christian Blanc
Pierre Louis-Calixte
Marie-Sophie Ferdane
Benjamin Jungers
Suliane Brahim
Nâzim Boudjenah
Pierre Hancisse
Denis Chouillet
Décor
Laura Benzid
Costumes
Anne Autran
Lumières
Pascal Noël
Musique originale
Denis Chouillet
Assistante à la mise en scène
Caroline Michel
Durée 1h40
Production :
Comédie Française /
Théâtre du Vieux-Colombier
L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte
représenté.
Spectacle présenté avec le soutien de la Caisse
d’Epargne Midi-Pyrénées
La banlieue élargie de l’Occident
Se reconnaître
L’idée du théâtre qui me plait – et je vais prendre le risque de citer Hamlet, tant pis
– c’est celle où les acteurs tendent un miroir à la nature ; pour moi le théâtre doit
être un lieu où le public se reconnaît. Alors, du point de vue de l’interprétation et
surtout de la mise en scène, ce qui m’intéresse, ce n’est pas un grand théâtre d’idées
où l’on voit des choses extraordinaires destinées à surprendre le public. Je préfère
que les artistes utilisent leur art pour créer, tous ensemble, quelque chose de très
petit, de très délicat, mais qui soit révélateur de l’âme humaine. Quand je vais au
théâtre, j’aime m’apercevoir que le metteur en scène a découvert quelque chose à
mon sujet, au sujet des gens. Une chose que je savais déjà, mais que je n’avais pas vue
représentée. Tant que cette chose que je connais je ne la vois pas représentée, je me
sens seul. Quand je la vois sur scène, j’ai un sentiment de communion.
Cette représentation n’a rien à voir avec le réalisme. À ce propos, rien n’est plus
différent de la réalité que le reality show. Le reality show est une banalisation de la
réalité. Il montre des personnes qui font semblant d’être normales. Ce faisant, elles
mettent en scène l’art de la banalité. Or chaque personne est singulière. Et si les acteurs
sont plus intéressants que les personnes des reality shows c’est parce qu’ils ont été
entraînés à reconnaître la singularité des personnes. Ce qui m’intéresse donc est un
parcours de stylisation, de compression, parce que l’écriture est une compression des
canons de la réalité autant que l’art de l’interprétation. Mais l’objet que j’aime voir
stylisé et compressé, naturellement, c’est la réalité. Parce que c’est le seul monde qui
m’intéresse : je ne crois pas en Dieu et je n’ai pas encore rencontré d’extra-terrestres.
Étranges maladies
Il y a beaucoup de maladies dans cette pièce. Chaque personnage en a une différente.
D’une façon générale, ce ne sont pas des maladies d’ordre sanitaire mais plutôt celles
qui arrivent dans le cabinet d’un médecin de campagne. Dans le cabinet d’un médecin
de campagne, on voit toutes sortes de maladies et la plupart n’ont pas leur solution
dans le codex pharmaceutique, pas plus qu’elles ne trouvent leur définition dans les
manuels de pathologie. Je suis fils de deux médecins de campagne, j’ai grandi en
entendant parler de toutes sortes de cas chez l’espèce humaine, et je suis un grand
amateur de Tchekhov naturellement... Le point de vue de la pièce est donc celui du
médecin, le narrateur, qui évoque ce dont souffre chacun des personnages, y compris
lui. Mais comme l’indique le titre, il existe dans la pièce une maladie unificatrice,
qui les contient toutes ; cette maladie a trait à la difficulté d’affronter un deuil.
Cette famille a connu un décès et chacun de ses membres, à sa façon, a hystérisé
– comme dirait Freud – l’élaboration de son deuil. Le mot et la chose peuvent avoir
quelque chose d’assez menaçant pour le public ; d’un autre côté, « l’hystérisation »
d’un deuil peut se faire de façon très amusante... malheureusement. La maladie qui
unifie aussi les personnages extérieurs à la famille, les deux garçons et le médecin,
c’est naturellement le besoin d’être aimé, propre à tous les êtres humains. En soi, le
besoin d’être aimé n’est pas une maladie. Il en devient une ici dans la mesure où les
personnages « pathologisent » leur peur de ne pas être capables d’aimer. Et puisqu’il
s’agit d’une pièce de la seconde moitié du vingtième siècle, et même du début du
vingt-et-unième, elle traite des difficultés de communication : c’est cette difficulté de
communication qui provoque un malaise chez les personnages, qui fait naître en eux
cette peur d’être incapables de manifester leur amour. En cela j’ai de la chance, parce
que « ti amo » – terme qu’on emploie pour son ou sa fiancé(e) – et « ti voglio bene
» – terme qu’on emploi pour ses parents, son frère ou sa sœur – se disent de la même
manière en français : « je t’aime ». En italien, il y a une différence inutile entre
« ti amo » et « ti voglio bene ».
Fausto Paravidino
6
Du 13 au 15 mars 2013
LES CRIMINELS
Richard Brunel
Comédie de Valence
De Ferdinand Bruckner
Traduction Laurent Muhleisen
Mise en scène Richard Brunel
Avec
Cécile Bournay
Angélique Clairand
Clément Clavel
Murielle Colvez
Claude Duparfait
François Font
Mathieu Genet
Marie Kauffmann
Martin Kipfer
Valérie Larroque
Sava Lolov
Claire Rappin
Laurence Roy
Thibaut Vinçon
Avec la participation de
Nicolas Hénault
et Gilbert Morel
Scénographie
Anouk Dell’Aiera
Costumes
Benjamin Moreau
Lumières
David Debrinay
Son
Antoine Richard
Dramaturgie
Catherine Ailloud-Nicolas
Assistant à la mise en scène
Caroline Guiela Nguyen
Collaboration artistique
Thierry Thieû Niang
Durée 3h (avec entracte)
Production :
La Comédie de Valence, Centre Dramatique
National Drôme - Ardèche
Coproduction :
CDDB – Théâtre de Lorient, Centre Dramatique
National, La Comédie de Saint-Etienne, Centre
Dramatique National, Théâtre du Nord – Théâtre
National Lille - Tourcoing Région Nord - Pas de
Calais
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre
National et le soutien de la région Rhône-Alpes
(comédiens issus de l’Ecole de la Comédie de SaintEtienne)
Le texte est publié aux Éditions Théâtrales.
Le dialogue de l’épique et de l’intime
Ici l’épique et l’intime se répondent,
s’entrelacent étroitement sans que
jamais la pièce soit didactique.
L’épique car sans être explicitement
nommés, les troubles d’une société
en mutation sont bien là, ceux de
la République de Weimar, entre le
traumatisme de la défaite de 18 et les
turbulences de la montée du nazisme.
L’Histoire n’est pas un personnage,
elle n’est pas un arrière-plan, elle est
inscrite dans les comportements et les
inconscients. Elle est comme ingérée.
L’épique aussi dans le montage des
scènes, acte qui impose une conscience
organisatrice, un point de vue sur ce qui
est narré.
L’intime car Bruckner nous plonge dans
des histoires d’argent, d’amour et de
mort. Il nous immerge dans des tranches
de vie qui, mises bout à bout, forment
des destinées à défaut de constituer un
Destin. Il les éclaire, les abandonne, les
examine comme un éthologue.
De fait, Bruckner ne tient pas un discours
moral. Il ne juge pas ses personnages,
il les met dans un espace et un temps
donnés et regarde ce qu’il advient
d’eux. Il les observe comme on observe
les rats de laboratoire dans Mon Oncle
d’Amérique d’Alain Resnais. Il écoute
ce qu’ils disent avec l’attention d’un
psychologue. Et pour que l’expérience
menée soit plus dense et plus forte, il
fragmente, il taille dans la linéarité et
en même temps dans les chairs. Il crée
de l’urgence. L’acte I, comme un film
catastrophe, est construit à rebours, il
mène inexorablement au meurtre qui
déclenchera des ondes de choc dans
l’immeuble, l’acte II est lui aussi tendu
vers les verdicts des procès. L’acte III
est le moment du Kairos, le temps de
l’occasion opportune, celui du choix
ultime et décisif que les personnages
opèrent entre la vie, la fuite ou la mort.
En outre, lorsque la parole devient
discours, lorsque le personnage
échappe à la fiction pour entrer dans le
commentaire, ce dernier n’est jamais
directement appliqué aux situations.
Loin d’être social ou politique, il
est philosophique. C’est comme si
brutalement s’affirmait un écart entre
l’expérience et la pensée, un écart sans
médiation, une séparation irréductible.
Bruckner maîtrise l’art du montage
comme un cinéaste. Il a aussi comme tous
les grands auteurs la mémoire absolue
des répliques qui circulent dans la pièce
d’un personnage à l’autre. Il construit les
scènes comme des partitions musicales.
Comme Tchekhov ou comme Ibsen, il les
tapisse d’un sous-texte qui, une fois mis
à jour par les comédiens, révèle ce que
cachent les non-dits et les silences.
Richard Brunel
Catherine Ailloud-Nicolas
7
Du 15 au 22 mars 2013
L’OTAGE ET LE PAIN DUR
Thomas Condemine
TPN - Théâtre
De Paul Claudel
Mise en scène Thomas Condemine
Avec
Xavier Bazin
Anne Benoit
Thomas Condemine
Marianne Fabbro
Jean-Claude Jay
Géraldine Martineau
Anne Suarez
Aymeri Suarez - Pazos
Dramaturgie
Isis Fahmy
Scénographie, costumes
Camille Vallat
Lumière
Tatiana Elkine
Durée
L’Otage : 1h50
Le Pain dur : 1h50
L’intégrale : 4h 10 (avec entracte)
Production :
TPN - Théâtre
Coproduction :
Comédie Poitou-Charentes,
Centre Dramatique National ;
La Rose des Vents, Scène Nationale de Lille Villeneuve d’Ascq ; TNT - Théâtre national de
Toulouse Midi-Pyrénées ;
Le GRAND’R, Scène Nationale de la Roche-sur-Yon
Avec la participation du Studio Théâtre de Vitry et
de La Maison de la Poésie-Paris
Remerciements à la Compagnie Bernard Sobel
Drôle de ménage !
Drôle de ménage ! Ainsi s’exclame la
vierge folle de Rimbaud dans son délire
pour qualifier l’étrange lien qui l’unit
à l’époux infernal. Et la vierge folle
d’ajouter : « Plusieurs nuits, son démon
me saisissant, nous nous roulions, je
luttais avec lui » Quand j’essaie de
mettre des mots sur le génie de Claudel,
c’est souvent ce drôle de ménage ! qui
me vient à l’esprit. Car c’est d’une lutte
intérieure de ce genre que sont nés ses
premiers drames : drames du Claudel
catholique en lutte avec le Claudel poète.
Le catholique voulant anéantir une part
sauvage et animale de lui même dont le
poète ne peut que peindre toute la force
et la beauté.
C’est un peu comme si en écrivant ses
premiers drames, il mettait sur scène
la corrida qui fait rage en son sein. Le
voilà armé de toute son intelligence, en
costume de lumière, face à un taureau
imaginaire : sa propre rage,son animalité.
Une lutte tragique et grotesque s’engage
où chacun dans sa ferveur au combat
poussera l’autre dans ses limites
magnifiques.
Mais Claudel lui-même dira que L’Otage
et Le Pain Dur constituent une étape
décisive de son œuvre. C’est âgé de 40
ans qu’il entame la conception de la
première des deux pièces : il s’ouvre au
monde, à la « vaste action extérieure »
écrit-il. Claudel est désormais capable
d’inscrire ses déchirements intérieurs
dans une pensée du monde plus globale.
Ainsi, son drame intérieur individuel, s’il
est toujours présent dans les deux pièces,
est désormais l’ingrédient d’un drame
plus grand: un drame de l’Humanité.Si
Claudel est toujours poussé à l’écriture
par sa corrida intérieure,
il a maintenant trouvé l’arène capable
de la contenir, celle qui lui manquait
pour partager pleinement sa bataille
avec nous. Et cette arène c’est notre
Histoire, et plus particulièrement cette
période réactionnaire qui commence
aux lendemains de la révolution de 89
et que le Printemps des Peuples de 1848
achèvera : la Restauration. Une période
qui appartient à l’autre histoire de France
: non pas celle qui a vu se succéder les
philosophes des Lumières, la Révolution
française, Juin 1848, la Commune de
Paris, le Front populaire, la Résistance,
la Libération et Mai 68; mais celle d’une
France réactionnaire qui a connu la
Restauration de 1815, les Versaillais,
l’Union sacrée pendant la guerre de 14
(période de l’écriture de L’Otage), Pétain,
les guerres coloniales, et aussi l’état de
crise dans lequel nous vivons depuis
quelques années.
Mais celui qui préfèrera toute sa vie être
« l’homme de la banquette avant plutôt
que l’homme de la banquette arrière »,
ne se contente pas d’un constat d’échec;
il regarde cette époque terrible de notre
histoire avec les yeux passionnés du
révolutionnaire ; il est confiant, tourné
vers l’avenir.
Dans L’Otage, en faisant de nous les
témoins des derniers instants de la
lutte révolutionnaire qui a commencé
en 1789, il nous fait sentir combien elle
a été vitale et décisive. Dans Le Pain
Dur, il nous montre comment après une
longue traversée du désert, la génération
suivante fait renaître de ses cendres
l’esprit révolutionnaire et donne le coup
d’envoi au Printemps des Peuples de
1848. Avec son théâtre, Claudel nous
rappelle que nous ne sommes pas seuls
aujourd’hui, dans cette étape difficile de
notre Histoire, à sentir brûler en nous un
feu révolutionnaire.
8
Et ce feu, qui est peut être précisément
ce qu’il y a en nous de meilleur et de
plus profond, il nous exhorte à l’attiser
pour ne jamais le laisser s’éteindre.
Il ouvre le placard de ses premiers
drames, en sort ses personnages
poussiéreux et magnifiques, remplis
de désirs et d’idéaux, et les expose à
ce monde réactionnaire. Il les habille
de costumes de lumière étriqués ( les
spécialistes s’accordent à dire que jamais
les costumes n’ont été si chargés de
broderies de fil d’or que sous l’Empire et
la Restauration), il les jette dans l’arène
de l’histoire et les fait parader au son
des marches impériales cuivrées. Les
voilà à la merci des tumultes propres
aux changements de régime, ces toreros
magnifiques et ridicules. Ils sont là
comme on nait dans une époque qu’on
n’a pas choisie. Ils devront donner à voir
leur bataille intérieure, pour trouver
leur place dans le monde. Elle ne se fera
qu’au terme d’une lutte entre leur raison
et leurs désirs destructeurs, leur soif de
conquête.
Les versets claudéliens participent à
la folie de ce spectacle étrange : leurs
superbes envolées lyriques remettent
sur pieds les toreros qui sont tombés,
les arrachant au sol poussiéreux ; mais
parfois l’arythmie ou la sécheresse du
verset crée le déséquilibre ou la tétanie
au moment crucial: c’est la catastrophe.
C’est si sérieux et désespéré que ça en
devient grotesque. Le rire qui s’échappe
de nous à la vue de cette lutte étrange
laisse place à des larmes de celles que
seuls les clowns savent nous en faire
verser.
« Les toreros, dit Orson Welles, sont des
acteurs à qui il arrive de vraies choses ».
C’est ce que les comédiens vont s’amuser
à faire. Ils vont sous nos yeux créer un
monde spectaculaire, théâtralement
historique, dans lequel il leur arrivera
de « vraies choses ». Je pense qu’en
assemblant un XIXème siècle réinventé
et la pureté d’un rire ou d’une fêlure
toute présente, nous pourrons toucher à
quelque chose d’intemporel. Une chose
qui, c’est certain, au moment du partage
avec le public, deviendra inestimable.
Thomas Condemine
9
Du 2 au 4 avril 2013
PASSIONE IN DUE
Emio Greco et Pieter C.Scholten
Coréalisation TNT / CDC
Chorégraphie
Emio Greco
et Pieter C. Scholten
Avec
Emio Greco, Danse
Franck Krawczyk, Piano
Musique
Bach / Krawczyk
Durée 1h
Production :
ICKamsterdam /EG | PC et Plein Jour
Spectacle co-accueilli avec le CDC, Centre de
développement chorégraphique de Toulouse MidiPyrénées
Une Passion selon Saint Matthieu
Sur scène, le danseur et chorégraphe
Emio Greco et Franck Krawczyk,
compositeur, pianiste et accordéoniste.
Ensemble, en sept différents temps, ils
retraversent leur histoire commune,
immergés dans La Passion selon SaintMatthieu de Jean-Sébastien Bach,
librement adaptée par Krawczyk.
Dans la puissance du piano et la
mélancolie de l’accordéon, se réveillent
la souffrance, la sensualité et le sacrifice
dans le corps d’un seul danseur.
Passione in Due est une nouvelle
collaboration entre le compositeur et la
compagnie EG PC et marque un retour
à l’intimité des solos et duos, écriture
fondatrice de l’aventure artistique des
chorégraphes Emio Greco et Pieter C.
Scholten.
Le danseur et chorégraphe Emio Greco
a été membre de la compagnie de Jan
Fabre, avant de fonder avec Pieter C.
Scholten la Compagnie : Emio Greco | PC
en 1995.
Ensemble, ils cherchent de nouvelles
formes de danse et fusionnent des
éléments classiques et contemporains
pour forger un nouveau langage
chorégraphique.
Ils
s’intéressent
davantage aux rapports entre le corps
et l’esprit qu’aux limites des possibilités
physiques des danseurs.
Emio Greco a signé de très nombreuses
chorégraphies, parmi lesquelles The
Assassin Tree en 2005, Hell en 2006,
Purgatorio, in visione, solo sur la
Passion selon Saint-Matthieu de Bach et
Purgatorio, popopera pour six danseurs
et Paradisio en 2009.
Né dans une famille de musiciens
autodidactes, Franck Krawczyk suit
une formation classique à Paris et à
Lyon avec Gilbert Amy où il enseigne
actuellement la musique de chambre
auprès de Jacques Aboulker (CNSMD).
Le Festival d’Automne l’encourage
très tôt à développer une activité de
compositeur. Plusieurs de ses œuvres
seront récompensées.
Puis les rencontres fortes et l’amitié
(Christian Boltanski et Jean Kalman,
Peter Brook et Marie-Hélène Estienne,
Emio Greco et Pieter C. Scholten, Sonia
Wieder-Atherton, Laurence Equilbey)
vont l’inciter à approfondir la relation
de la musique avec d’autres arts. Plus
directe, libre et imprévisible.
Ses dernières collaborations sont
Polvere, concerto pour violoncelle avec
S. Wieder-Atherton pour Monumenta
2010-Christian Boltanski, Une Flûte
enchantée d’après Mozart avec P. Brook
et M.H. Estienne, Passione in Due d’après
Bach avec E. Greco.
10
Du 8 janvier au 28 février 2013
PERSONNE(S)
Bérangère Vantusso et
Marguerite Bordat
Depuis 2006, je crée des spectacles où
se côtoient acteurs et marionnettes
hyperréalistes, tous étant finalement des
« fausses personnes ». Pour créer Kant de
Jon Fosse, Les Aveugles de Maeterlinck et
Violet de Jon Fosse, Marguerite Bordat et
moi-même avons conçu 19 marionnettes
de tailles diverses. Ce sont elles que vous
découvrirez en visitant Personne(s).
Pendant les répétitions, j’évoque souvent
le principe du roman-photo, indiquant par
là qu’une scène sera traitée de manière
strictement immobile, le texte venant
se poser sur une image fixe. C’est alors
au spectateur d’investir l’espace théâtral
en imaginant les liens entre les corps et
les paroles. C’est ce principe de romanphoto que j’ai souhaité développer dans
cette installation, Personne(s) met en
scène un théâtre de figures immobiles
qui existe avant tout dans la conscience
du spectateur.
L’idée commune à tous les espaces de
l’installation est celle de l’être suspendu
entre deux états : l’immobilité et le
mouvement, le silence et la parole,
l’enfance et l’adolescence, la vieillesse
et la mort. Notre réel n’est jamais stable,
d’un instant à l’autre, il reste relatif et
insaisissable. Chaque espace propose un
personnage en équilibre autour duquel
s’organisent des éléments qui instaurent,
eux aussi, un rapport trouble au réel :
animaux empaillés, faux oiseaux, fac
similé de nature, reconstitutions.
Bérangère Vantusso
La Chambre
Autour de Kristoffer
« C’est un jour comme celui-ci, un peu
plus tard, un peu plus tôt, que tout
recommence, que tout commence, que
tout continue. »
Georges Perec, Un homme qui dort
« Autour de la création de la marionnette,
il y a des gestes précis et rythmés, des
silences mêlés de discussions, des
visages pensifs qui réfléchissent la
lumière. Je regarde des ouvrières qui
s’attachent à un ouvrage gigantesque.
Les gestes m’échappent, les regards sont
concentrés, les mains agiles et les corps
graphiques au milieu de l’atelier avec sa
lumière dure. Entre août et décembre
2006, la marionnette a grandi, elle
deviendra bientôt un enfant, un pantin
qui s’appelle Kristoffer et qui rêve d’infini
et de géant.»
Ivan Boccara
La Chambre est conçue en boucle.
Chaque boucle est une succession de
courts textes
(environ 7 minutes), et
dure 50 minutes dans son intégralité.
Les textes peuvent être entendus
séparément les uns des autres. N’hésitez
pas à entrer, même pour quelques
instants…
Les Oiseaux
« Il m’est arrivé de croire qu’un vieillard
immobile vivait, en réalité, d’une vie plus
profonde, plus humaine et plus générale
que l’amant qui étrangle
sa maîtresse. » Maurice Maeterlinck
11
Du 13 au 30 mars 2013
THÉÂTRES D’INVENTION
Dominique Pichou
« Dédales en ses murs »
Peintre, scénographe de théâtre et
d’opéra, Dominique Pichou invente une
exposition d’œuvres singulières à visiter
en un parcours poétique : des théâtres
imaginaires qui sont autant de lieux
pour des représentations à inventer.
De pièces en pièces, les yeux pénètrent
de subtils agencements de balsa,
cordelettes, cartons peints, dressés
comme des scènes à notre imaginaire.
Allusives, mais surtout fantastiques,
elles appellent moins à notre savoir qu’à
notre rêverie.
C’est aussi l’éloge de l’architecte et
scénographe à l’univers du théâtre
en tant qu’édifice et machine, et son
hommage au « métier », à ceux qui,
depuis la coulisse, le fabriquent.
Dominique Pichou, pouvez-vous nous présenter votre travail, les « Théâtres
d’Invention » ?
Cette exposition est un parcours. J’y invite les spectateurs à me suivre dans le théâtre
: le théâtre comme lieu, à la fois édifice et machine. Je vais leur montrer quelques
directions, mais surtout, laisser leur imaginaire les guider parmi ces murs, ces
charpentes, aux cintres, dans les dessous, dans ce monde qui est celui de l’illusion
et du mystère... pour moi, comme scénographe, c’est une escapade que je fais, en
liberté, dans les marges de mon métier !
Et la maquette ? Quel sens a-t-elle pour vous ? Prend-elle ici un statut particulier ?
La maquette est traditionnellement, l’outil privilégié du scénographe (je dis
traditionnellement, car il existe maintenant, des systèmes informatiques de
modélisation 3d qui prennent la relève des maquettes de carton !), un outil de
recherche d’abord, et un outil de communication ensuite. Mais ce n’est qu’un outil !
J’ai dû en fabriquer pas loin d’une centaine au fil des années, toujours avec un très
grand plaisir. J’ai constaté la joie que procurent ces petits édifices de carton et de balsa
à ceux qui les regardent. un sourire émerveillé vient éclairer leurs visages, qui semble
remonter de très loin : des contrées de l’enfance où sont les trains électriques, les
soldats de plomb, les crèches, les vitrines de noël et les maisons de poupée !
Dans les « théâtres d’invention », n’étant lié à aucune obligation de réel, j’ai pu lui
tordre un peu le nez, à la maquette, et en tirer quelques effets qu’elle ne révèle pas
d’ordinaire. Ainsi j’ai pris toute liberté avec la notion d’échelle et me suis amusé, aussi,
à quelques effets d’optique : miroirs, kaléidoscopes, mise en abyme...
Il n’y a pas de personnages dans vos théâtres ?
Non, en effet ! ou enfin, très peu, car il y a Icare ! Le ou les bonhommes que je pourrais
introduire seraient fixes et muets, le spectateur, lui, se glisse dans l’espace, il s’y
promène et lui donne vie. Je mets, d’ailleurs, à sa disposition pas mal d’échelles, de
coursives, de galeries, trappes, et autres marches : tout un inventaire de chemins à
arpenter ! De plus, placer des personnages donnerait un repère d’échelle et je préfère
ne pas fixer de mesure : cette imprécision est une liberté. C’est encore au spectateur
de choisir, selon les repères qu’il voudra, s’il est dans le grand ou le petit !
Cette exposition est destinée à « tourner »...
Pourquoi souhaitez-vous que ce soit d’abord, dans des théâtres ?
Pour ajouter encore une nouvelle strate au jeu de mise en abyme (et en boites) dans
lequel je veux entraîner les spectateurs !
Depuis quand portez-vous ce projet et quelle en a été la genèse ?
J’ai lancé les bases concrètes du projet en 2008, mais il m’a fallu, par la suite, mettre
tout cela un peu de côté pour me consacrer à plusieurs spectacles. Fin 2010, Maurice
Xiberras, directeur de l’Opéra de Marseille, a remis le projet en selle, et m’a permis d’en
réaliser une première partie pour la montrer à son public ! Mais à dire vrai, cette idée
fait son chemin dans ma tête depuis beaucoup plus longtemps : je viens de retrouver
une coupure de presse de 1995 dans laquelle, déjà, j’évoque un projet de ce type.
La région Aquitaine m’avait, à l’époque, proposé de monter une expo rétrospective
de mon travail de scénographe et costumier, j’avais dit : « d’accord! mais, en plus,
je réaliserai des maquettes pour l’occasion, sans rapport avec des spectacles ayant
existé... ». La commande s’est, par la suite, transformée et l’exposition n’a pas vu le
jour...
Pourquoi ce titre : « Théâtres d’Invention » ?
L’expo aurait pu s’appeler « théâtres imaginaires » ou «théâtres rêvés » ou « de
papier »... je me suis arrêté sur cette formule qui est un hommage discret à Piranèse
et à ses « carceri d’invenzione »...
Entretien / 29 janvier 2011
Propos recueillis par Monique Phidouci
RENSEIGNEMENTS PRATIQUES
LIEU DES REPRÉSENTATIONS
TNT - Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées
1 rue Pierre Baudis
31000 Toulouse
TARIFS
Plein 25€
Abonnés 9.5 à 15€
Réduits* 14€
Jeune public de 7 à 14€
Entrée libre pour les expositions
* Le tarif réduit est réservé aux étudiants,
aux moins de 26 ans et aux demandeurs d’emploi
ACCUEIL ET LOCATION
Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées
1, rue Pierre Baudis - BP 50919
31009 Toulouse Cedex 6
du mardi au samedi de 13h jusqu’au début du dernier spectacle
(13h à 19h les soirs de relâche)
T 05 34 45 05 05
[email protected]
Billetterie en ligne www.tnt-cite.com
Crédits photographiques :
© The Bridgeman Art Library / Smashed
© Jean-Louis Sagot / Cité
© Christophe Raynaud de Lage coll./ La Maladie de la famille M
© Paco Ayala - Fotolia.com / L’Otage et le Pain dur
© The Bridgeman Art Library / Passione in due
© Polo Garat-Odessa / Personne(s)
© Dominique Pichou / Théâtres d’invention
Téléchargement