13 - LE LIEN CONJUGAL
1 Corinthiens 7.8-16
Introduction
Jean-Jacques Goldman
Les paroles réalistes de l'histoire d'une séparation :
" Je garderai les disques, et toi l'électrophone
Les préfaces des livres, je te laisse les fins
Je prends les annuaires, et toi le téléphone
On a tout partagé, on partage à la fin
Je prends le poisson rouge, tu gardes le bocal
A toi la grande table à moi les quatre chaises
Tout doit être bien clair et surtout bien égal
On partage les choses quand on partage plus les rêves
Tu garderas tes X et moi mes XY
Tant pis on saura pas ce que ça aurait donné
Oh! C'est sûrement mieux comme ça,
Plus sage, plus correct,
On saura jamais ce qu'en pensait l'intéressé
Mais l'amour tu peux tout le garder
Un soir, je te l'avais donné, et reprendre c'est volé
Et reprendre, c'est voler. "
Par cette introduction provocante, je veux évoquer la peine que suscite une séparation. C'est une douleur profonde -
que Goldman exprime avec émotions.
Vous êtes un couple fréquentant une assemblée, vous arrive-t-il d'imaginer que l'herbe est plus verte ailleurs ?
Vous arrive-t-il de penser que vous pouvez sortir de vos promesses " comme ça, par envie de changement ? "
Vous arrive-t-il même de penser que vous pouvez le faire sans blesser autour de vous ?
Un homme a un jour quitté sa femme. Il l'a informée, par une note accrochée à l'intérieur du réfrigérateur, que
l'épouse a découvert à son réveil. Le pire c'est qu'il est revenu quelques jours plus tard avec des papiers à lui
faire signer, comme si de rien n'était... Leur fille écrivit un mot " Papa, je ressens des émotions si fortes, je ne
comprends pas. Comment te décrire ? Je m'imagine rouler en voiture, toi dans une autre derrière nous... Et puis
tu crées un accident avec la nôtre et nous sommes blessées nageant dans le sang, et toi tu nous regardes,
mais tu ne t'arrêtes pas. Pourquoi ? "
Peut-être avez-vous été au milieu d'un divorce et en connaissez-vous toute l'horreur et la blessure qu'il
occasionne. Et vous vous posez la question : " Et maintenant ? " Quelle vie, quelle orientation ?
Peut-être vous n'avez rien connu de tout ceci, mais vous regardez avec distance les divorcés. Encore plus ceux
qui se sont remariés. Comme s'ils étaient chrétiens, mais pas tout à fait dans la ligne droite...
Ce matin, nous continuons à étudier 1 Corinthiens. J'ai un double objectif :
Je veux prévenir : Je ne veux pas que les couples se cassent. Je voudrais faire comprendre combien précieux et
fort est le lien conjugal que Dieu crée dans un couple.
Je veux informer : Je souhaite montrer ce que l'Ecriture enseigne sur le mariage, le divorce et le remariage.
Lecture : 1 Cor. 7.8-16
" A ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis qu'il leur est bon de rester comme moi. Mais s'ils
manquent de maîtrise d'eux-mêmes qu'ils se marient; car il vaut mieux se marier que de brûler. A ceux
qui sont mariés, j'ordonne, non pas moi, mais le Seigneur, que la femme ne se sépare point de son mari
(si elle est séparée, qu'elle demeure sans se marier ou qu'elle se réconcilie avec son mari), et que le mari
ne répudie point sa femme. Aux autres, ce n'est pas le Seigneur, c'est moi qui dis, Si un frère a une
femme non-croyante, et qu'elle consente à habiter avec lui, qu'il ne la répudie point; et si une femme a
un mari non-croyant, et qu'il consente à habiter avec elle, qu'elle ne répudie point son mari. Car le mari
non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le mari; autrement,
vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. Si le non-croyant se sépare, qu'il se
sépare; le frère ou la sœur ne sont pas liés dans ces cas-là. Dieu nous a appelés à vivre en paix. Car
sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari ? Ou sais-tu, mari, si tu sauveras ta femme ? "
Paul s'adresse à 3 catégories de personnes :
Les non mariés
Les couples chrétiens
Les couples mixtes (chrétiens & non-chrétiens)
Il adresse une recommandation et quatre commandements.
Paul est motivé par une réalité : Christ revient bientôt (7.29 : "le temps est court...") et ainsi, vivez pleinement
pour Christ, avec patience, sans tout casser (7.24 : "que chacun, frères, demeure devant Dieu dans l'état il
était lorsqu'il a été appelé").
Le lien conjugal est préférable au péché (7.8-9)
Paul parle aux célibataires : " à ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves "
Les premiers (a-gamos) est un terme utilisé que 4 fois dans l'Ecriture, tous dans ce chapitre.
Il ne s'agit pas des vierges (dont Paul parle à partir du v. 25).
Il ne s'agit pas non plus des veufs
Très vraisemblablement donc de ceux qui étaient mariés dans le passé, mais divorcés, et maintenant
convertis. Comment le sait-on ? Le v. 11 : "si elle est séparée (même mot), qu'elle demeure sans se marier... "
Le v. 34 montre qu'il ne s'agit pas de célibataire vierge : "De même la femme sans mari, comme la vierge, se
soucie des choses du Seigneur"
La civilisation romaine avait créé 4 types de mariages : (1) Pour les esclaves, considérés comme des sous-
hommes ; ce mariage durait aussi longtemps que le propriétaire le permettait, et pouvait se rompre très
facilement. (2) Le mariage proclamé après un an de vie commune (usus), (3) Le mariage contracté par le père,
en vendant sa fille (coemptio in manum) et puis (4) le mariage des nobles, le consentement des époux était
requis (confarreatio). Puis est apparu au 1er siècle une nouvelle forme de mariage (nuptiae) qui deviendra la
norme chez les chrétiens
Un spécialiste de la civilisation romaine écrit ceci : " Longtemps apanage des hommes, le droit au divorce est
conquis par les femmes à la fin de la République (droit de remariage immédiat). Sous l'Empire, le divorce
devient une maladie sociale [...] Les femmes, nous dit Sénèque, ne comptent plus les années par le nom des
consuls, mais par celui de leurs différents maris ! " G. Hacquard, Guide Romain Antique, Hachette,
Il n'était pas rare que des gens aient été mariés plus de 20 fois. Dans l'Eglise, se trouvaient des gens qui
s'étaient convertis avec un lourd passif conjugal...
A ces divorcés devenus chrétiens, Paul dit : "il est bon de rester comme moi" c'est-à-dire célibataire.
Je vous renvoie au message d'il y a quinze jours : "il est bon pour l'homme de ne pas toucher de femme". L'état de
célibataire n'est pas une tare ou une anormalité, c'est un appel (temporaire ou permanent) qui peut honorer Dieu
autant que le mariage (Paul insinue même que c'est un 'plus').
Le problème, c'est que le célibat est dangereux. 7.9 : "S'ils manquent de continence, qu'ils se marient ; car il vaut
mieux se marier que de brûler"
Si le désir sexuel des célibataires est trop fort, il est préférable de se marier
Manifestement, cette recommandation n'est pas sans danger:
Si quelqu'un se marie seulement pour éviter le désir catastrophe !
On se marie par choix d'aimer, et la sexualité est la cerise sur le gâteau.
Il ne s'agit pas de trouver la bonne personne - mais d'être avant tout une bonne personne.
Autre remarque : j'ai cru que le mariage abolirait la tentation de l'immoralité. C'est faux !
Le mariage a diminué la tentation, mais ne l'a pas abolie. Parce que la tentation provient de la chair, du monde
et parfois de Satan, ces mêmes adversaires se retrouvent après le mariage.
Si en tant que célibataire vous ne savez déjouer la tentation, vous ne saurez pas le faire lorsque vous serez
mariés !
La Bible parle de remplacement des pratiques mauvaises (pas simplement l'opposition). Je vous suggère que
pour dévier la pulsion sexuelle, naturelle, il existe deux moyens de remplacement :
l'exercice de la piété ! La mort à soi-même, l'attachement à Dieu (voir contraste entre 6.16 & 17)
la pratique du sport !
Un divorcé devenu chrétien, ou un célibataire, a le droit au mariage. Celui-ci est préférable au péché, à l'immoralité.
Le mariage est préférable à un état d'insatisfaction non maîtrisé en Christ. C'est du moins le conseil de Paul (7.6 & 7)
le lien conjugal est inviolable entre chrétiens (7.10-11)
Paul s'adresse alors aux couples chrétiens de l'Eglise de Corinthe : "A ceux qui sont mariés, j'ordonne - non pas moi
mais le Seigneur..." (7.10)
"Ceux qui sont mariés..." est à opposé au verset 12 : "Aux autres, ce n'est pas le Seigneur, c'est moi qui dis : si
un frère a une femme non croyante... "
Ainsi, il s'agit des couples les deux conjoints sont chrétiens. A eux, Paul rappelle le commandement non pas
simplement de lui, en tant qu'apôtre (ce qui serait suffisant puisque les apôtres avaient l'autorité de parler au
nom du Christ), mais il utilise ici l'enseignement du Christ : nul n'a le droit de désunir ce que Dieu a uni.
Regardons le développement de la pensée de Dieu sur le divorce et le remariage d'une manière chronologique :
Le plan de
départ Le cadre de l'A.T.
Le cadre du Christ
(couple de
l'alliance)
Le cadre de Paul (couple
mixte)
Réf.
bibl. Gen. 2.24 Deut. 24.1-4 Mat. 19.3-12 1 Cor. 7.12-15
Sur le
mariage
1 homme, 1
femme
une vie !!
Un homme, une femme une vie !!
Sur le
divorce Pas prévu !
Possible (pas commandé) Sur
la base de " quelque chose
d'inconvenant "
Possible (pas
commandé) Sur la
base d'une porneia
Possible (pas commandé) Sur
la base du départ volontaire du
non-croyant
Dieu détestera toujours le divorce (Mal. 2.16), mais pas les divorcés.
Sur le
re-
mariage
Pas prévu Possible (pas commandé) selon le cadre défini ou après conversion. Adultère dans
tout autre cadre.
Le cadre de l'A.T. : Deut 24.1-2 "Lorsqu'un homme aura pris et épousé une femme qui viendrait à ne plus
obtenir sa faveur, parce qu'il aura trouvé en elle quelque chose d'inconvenant, il écrira pour elle une lettre de
divorce, et après la lui avoir remise en main, il la renverra de sa maison. Elle sortira de chez lui et s'en ira et
pourra devenir la femme d'un autre homme"
Il est difficile de comprendre correctement le "quelque chose d'inconvenant" [ervat dabar] Le terme ervat est
rarement utilisé ; parfois ils s'applique à la nudité, découvrir la nudité, l'impureté.
Remarquons que la Loi n'instaure pas le divorce. Elle constate un mal et le régule pour éviter l'injustice. Christ
dira que c'est à cause de la dureté de cœur des hommes, que Dieu prévoit de telles régulations. L'attitude de
Dieu demeurera : "Je hais le divorce" (Mal 2.16)
Au temps de Christ, il y avait deux écoles rabbiniques de pensée. Celle du Rabbin Hillel affirmait que quelque
chose d'inconvenant s'appliquait à n'importe quoi ! Au point de l'appliquer à la situation ou une femme fait
brûler le repas de son mari ! Une autre, celle du Rabbin Shammai affirmait au contraire que seule l'infidélité
autorisait divorce et remariage
C'est dans ce contexte que nous pouvons lire Mat. 19.3-12 :
"Les pharisiens l'abordèrent, et dirent, pour l'éprouver, Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour un
motif quelconque ? Il répondit, N'avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l'homme et la femme
et qu'il dit, C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux
deviendront une seule chair ? Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l'homme donc ne
sépare pas ce que Dieu a joint. Pourquoi donc, lui dirent-ils, Moïse a-t-il prescrit de donner à la femme une
lettre de divorce et de la répudier ? Il leur répondit, C'est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a
permis de répudier vos femmes; au commencement, il n'en était pas ainsi. Mais je vous dis que celui qui
répudie sa femme, sauf pour infidélité, et qui en épouse une autre, commet un adultère. Ses disciples lui dirent,
Si telle est la condition de l'homme à l'égard de la femme, il n'est pas avantageux de se marier. Il leur
répondit, Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné. Car il y a des
eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère; il y en a qui le sont devenus par les hommes; et il y en a qui
se sont rendus eux-mêmes eunuques, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre
comprenne."
v. 3 : Epreuve... Es-tu d'Hillel ou de Shammaï ?!
v. 4-6 : Christ les replace dans le cadre du commencement : L'homme et la femme sont unis définitivement lors
du mariage. Personne n'a le droit de les désunir. Ce sont ces paroles que Paul cite en Corinthiens. Le Christ a
ordonné : "que l'homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni".
v. 7 : les Pharisiens contre-attaquent en invoquant les paroles de Moïse. Remarquez la correction apportée par
Jésus : Moïse n'a pas commandé le divorce, il l'a permis. Et il l'a permis à cause de la dureté du cœur, à cause
de l'égoïsme qui faisait que certaines femmes étaient renvoyées et qu'elles n'avaient plus de toit, plus de
réputation, plus de ressources.
Puis le Christ, fidèle à son interprétation de la Loi, va donner un cadre plus strict pour le divorce : celui de
porneia. L'immoralité sexuelle est une violation suffisamment grave du plan de Dieu pour autoriser la séparation.
Dans l'A.T. , l'adultère était sanctionné par la peine de mort ! Un homme ou une femme qui commettait un
tel acte, mourrait ! Et il est certain, qu'après, le conjoint innocent était libre de se remarier.
Notez aussi, qu'il s'agit toujours de permission, et non de commandement. L'immoralité sexuelle est
pardonnable. Il ne s'agit pas de " sauter sur l et demander un divorce". dans le cas de Dieu serait plutô
qu y ait repentance du conjoint coupable des fruits la couple. >
Cependant, le conjoint peut juger, par mesure de protection de sa vie et de celle des enfants, qu'il est alors
préférable (et légitime) de divorcer.
Christ dit alors qu'un mariage, après divorce pour raison d'immoralité du conjoint, n'est pas un adultère car les
liens du mariage sont légitimement et réellement dissous.
Etes-vous surpris du titre de cette section " mariage inviolable chez les chrétiens " ?!
Dans le contexte normal d'une vie de couple entre chrétiens, il est impossible d'accepter le divorce.
Revenons à 1 Cor. 7.10-11 : Christ ne veut pas de séparation entre personnes appartenant à Dieu, liées à Lui et
avec un conjoint selon les régulations de sa Parole (v.10)
Si un couple se dispute constamment, s'il refuse d'obéir aux instructions de paix et d'amour dans leur foyer, la
séparation est possible. MAIS le remariage ne l'est pas, ce serait un adultère (v.11)
Que se passe-t-il lorsqu'un conjoint 'chrétien' persévère dans le péché ?
La discipline présentée en Mat. 18 débute. Si la procédure va à son terme il sera considéré comme "
non-chrétien "
On retombe alors sur le cas d'un mariage mixte C'est le point suivant
Le lien conjugal est à préserver dans un mariage mixte (7.12-14)
Paul passe alors à des questions que Christ n'a jamais abordées, parce que Christ parlait à une société plus ou moins
monoculturelle.
Christ avait été envoyé en Israël pour parler à des Juifs de la bonne nouvelle du pardon des péchés. Les couples
étaient unis à Dieu par la Loi biblique et il n'avait pas le genre de problème que Paul rencontrait.
Paul lui, était confronter à des hommes et des femmes qui n'avaient pas la même foi, la même culture
religieuse. Il y avait des conjoints Juifs dont seulement l'un était devenu chrétien. Il y avait des couples païens
convertis au judaïsme, puis au christianisme. Il y avait des couples païens dont un seul s'était tourné vers le
Christ. Des situations nouvelles alors que le plan de Dieu cessait de se concentrer sur une seule nation pour
toucher toutes les nations.
"Aux autres, ce n'est pas le Seigneur, c'est moi qui dis..."
Mais ce que Paul dit n'est pas moins inspirée que ce que Christ disait !
L'inspiration (l'autorité) de la Bible ne provient pas de l'intermédiaire (Paul, Pierre, etc.) mais de la source
(l'Esprit Saint).
2 Pie 1.21 : " [...] c'est poussé par le Saint Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu "
1 Thess 2.13 vous avez accueilli notre parole " non comme la parole des hommes, mais comme ce qu'elle
est vraiment : la parole de Dieu qui agit en vous qui croyez. "
Ainsi, il ne dit pas, " mon avis est inférieur à celui du Christ ". Non, conscient de son rôle unique d'apôtre, il
écrit avec assurance pour donner des directives pour l'Eglise.
"Si un frère a une femme non croyante, et qu'elle consente à habiter avec lui, qu'il ne la répudie pas" [et vice versa]
(7.12-13)
Remarquez : la volonté de Dieu demeure : " un homme, une femme, une vie. " Cela veut dire que toujours des
efforts doivent être déployés pour maintenir la paix dans le couple.
L'attitude du conjoint croyant doit être de plaire au conjoint non-croyant - pas de lui reprocher quoi que ce soit.
La volonté de Dieu c'est le maintien de relations authentiques.
Le fait de ne pas croire n'est pas un motif de divorce !
Paul invoque une raison qui nous semble parfois mystérieuse : "Car le mari non croyant est sanctifié par la femme, et
la femme non croyante est sanctifiée par le frère, autrement vos enfants seraient impurs, tandis qu'en fait ils sont
saints." (v. 14)
Il existe plusieurs interprétations bizarres de ce verset. Certains comprennent " sanctifié " dans le sens du salut,
et voient ainsi l'idée d'un salut collectif ou familial. D'autres y voient la notion d'un baptême des enfants qui les
rendraient " saints " - mais alors, il faudrait aussi croire au baptême des conjoints non-chrétiens, une
contradiction.
Le terme " sanctifié " signifie séparé, mis à part. De quoi ? De l'immoralité (cf. dernier message sur la sexualité
du couple). Séparé d'un certain mal, de mauvaises influences.
Il s'agit donc d'influence spirituelle. Un commentateur écrit :
Le divorce devait être évité parce que le partenaire chrétien était le moyen par lequel la grâce de Dieu pouvait
s'introduire dans le mariage. De cette relation d'une seule chair la bénédiction de Dieu qui reposait sur le
chrétien s'étendait à toute la famille (cf. Jacob dans la maison de Laban (Gen, 30.27) et Joseph dans celle de
Potiphar [Gen 39.5]).Walvoord & Zuck, Commentaire Biblique du Chercheur.
J'ai entendu des conseils absurdes dans certains milieux évangéliques. On a conseillé à une femme de ne pas
avoir de rapport sexuel avec son mari non-chrétien " afin de ne pas recevoir l'influence d'un démon ". La
sexualité dans le couple est bonne, voulue par Dieu - même avec un non-croyant. Il faut maintenir le lien
conjugal.
En fait, ce lien peut être un merveilleux moyen de faire découvrir l'Evangile. Aux femmes mariées à des non-
croyants, Pierre écrit : "Vous de même, femmes, soyez soumises chacune à votre mari, afin que même si
quelques-uns n'obéissent pas à la parole, ils soient gagnés sans parole, par la conduite de leur femme, en
voyant votre conduite pure et respectueuse." (1 Pie 3.1-2)
Bien sûr, ça ne marchait pas toujours. Paul écrit donc : "si le non-croyant se sépare, qu'il se sépare, le frère ou la
sœur n'est pas lié en pareil cas."
Tertullien (fin du 2ème siècle), théologien de Carthage écrit que plusieurs maris étaient en colère contre leur
épouse chrétienne, à cause de leurs activités, notamment la visite des pauvres, ou la pratique du " saint
baiser " !
Si un non-croyant en a assez de vivre avec une femme chrétienne [et vice versa], le croyant n'a pas à le
retenir.
Remarquez de nouveau : le désir de Dieu sera de toujours de maintenir un couple. Ainsi, le croyant doit tout
faire ce qui est raisonnable pour maintenir la paix.
Mais pas au mépris de sa sécurité, ou au mépris de la moralité. Il est des histoires sordides ou des épouses ou
des maris se sont engagés dans des eaux moralement troubles pour tenter de sauver leur mariage. Parfois se
sont fait battre ou ont subi des violences inacceptables. De tels frères ou sœurs ne doivent pas se sentir
coupable de laisser partir de tels conjoints.
Et il me semble que le remariage est autorisé.
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