de la mcla
La lettre de la Maison de la Culture de Loire-Atlantique Espace 44
13 / septembre - octobre 2003
Henrik Ibsen /
Sandrine Anglade
Du mardi 23 septembre
au jeudi 9 octobre 2003
Solness le
Constructeur
SOMMAIRE
En bref
p. 2 / Iphigénie(s) et le T.U.
p.2 / Théâtre à domicile
p.2 / Lire le théâtre
p.2 / Théâtre à l’écran
p.2 / Lohengrin et l’an I de l’ANO
p.2 / Filmer la danse
p.2 / Ça déménage
p.2 / La lettre du Forum change de nom
p.2 / Pommeraye toujours
Expositions
p. 2 / Ryan, Bosser
Théâtre
p. 3 / Solness le Constructeur
p. 6 / Gros-Câlin
p. 6 / La Campagne
p. 7 / La Bonne Âme de Setchouan
p. 9 / Dom Juan
p. 9 / Bella e Bestia
p. 10 / Ce Père que j’aimais malgré tout
p. 11 / Au Moment de sa disparition
p. 11 / Le Roman d’un lecteur…
Danse
p. 4 / Le Lac des cygnes
p. 4 / Il n’y a plus de firmament
Marionnettes
p. 5 / La Nuit des temps…
p. 5 / Ligne de fuite
Musique & chanson
p. 8 / Charbons Ardents
p. 11 / Chochotte
Temps forts à suivre…
p. 12 / Le Roi Victor
p.12 / La Mouette
p.12 / 4X3
p.12 / Intégrale de l’œuvre pour piano seul
de Robert Schumann
Ryan, Bosser
Les dessins remarquables de David Ryan
qui composent un hommage émouvant
à son père pilote de la Royal Air force.
du 5 au 27 décembre 2003
Le travail sensuel et coloré de Jacques Bosser
du 17 octobre au 15 novembre 2003
Ce sont deux expositions majeures à voir
en ce début de saison 2003/04 à la galerie
du passage Pommeraye.
À ne pas manquer également les œuvres de
la 7e quinzaine photographique nantaise qui
seront sur les cimaises du passage Pommeraye
du 18 septembre au 5 octobre 2003
® Iphigénie(s) et le T.U.
Du côté du campus, la saison culturelle s’annonce
riche de créations. C’est Iphigénie(s) qui ouvrira
le bal au Théâtre Universitaire. Dans ce spectacle,
il ne faut pas oublier le « s » qui est entre parenthèses.
Créée et présentée au festival universitaire 2003,
la pièce, mise en scène par une jeune équipe étudiante
des plus talentueuses, propose trois lectures d’un
destin tragique. Celle de Racine, de Michel Azama
et de Marguerite Yourcenar. Une tragédie au
pluriel en somme !
Du mardi 4 au samedi 8 novembre 2003
à 20h30, Théâtre Universitaire de Nantes
02 40 14 12 79
® Théâtre à domicile
Tiens, des acteurs dans le salon !
L’expérience est riche de rencontres, de surprises
et d’émotion. C’est un subtil lange de théâtre
de proximité et d’intimité partagée.
En amont de la création du Roi Victor par Gildas Bourdet,
la MCLA et le Théâtre du Reflet vous proposent de
voyager entre cuisine et dépendances dans l’univers
de Louis Calaferte. La formule est simple comme un œuf
au plat : vous choisissez une date, vous invitez des amis
(une quinzaine de personnes au moins), vous préparez
quelques en-cas et autres plaisirs apéritifs à grignoter
Bref, vous vous chargez des nourritures terrestres. La
maison fait le reste ! À savoir une représentation de Petite
bibliograhie théâtrale et un voyage inoubliable dans l’œuvre
de Louis Calaferte par le Théâtre du Reflet. Une autre
manière complice de partager une scène qui déménage.
CONTACT : Valérie Contet au 02 28 24 28 19
® Lire le théâtre
Promenade aux nouvelles galeries
En ce temps-là, il n’y avait pas de Who’s who et de
dimanches après-midi passés avec Michel Drucker
pour refaire le chemin de la célébrité, mais il y avait
et c’est tant mieux – la Galerie historique des acteurs
du théâtre français de Lemazurier. C’est à la fois un
dictionnaire et une série de portraits, un casting et un
zapping où l’on égratigne… C’est surtout un témoignage
rare sur les acteurs, les mœurs et les gens d’une époque.
Publiée en 1810, ladite galerie est une somme et
une œuvre rare. Imaginez plutôt un dictionnaire
d’aujourd’hui qui, sans vergogne, mais avec un goût
du caractère façon La Bruyère, ferait le portrait
d’Adjani, Depardieu, Arditi, Bouquet et compagnie…
Ici c’est de Lekain (lequel a sa rue en plein cœur
de Nantes) Baron, Clairon, La Lecouvreur qu’il s’agit…
ritable pionner de la langue théâtrale, voyageur à
travers les siècles, le metteur en scène Jean-Marie Villégier,
à qui l’on doit une création mémorable des Philosophes
amoureux, invite à remonter le temps et l’histoire de la
scène. C’est une promenade dans ces galeries d’actrices
(le 3 décembre), d’acteurs (le 4 décembre) qu’il invite à
faire en bonne intelligence. Non comme on exhume un
reliquaire, mais comme on se promène de manière nouvelle
dans une galerie jusqu’à maintenant mal éclairée.
® Théâtre à l’écran
Aller-retour avec caméra
C’est une séquence désormais parfaitement inscrite et
rerée dans le calendrier de la saison, en marge des
représentations à l’Espace 44. C’est Théâtre à l’écran,
un jeu d’aller-retour pour décrypter la scène. Du 26
au 29 novembre à La Chapelle, trois rendez-vous sont
programs pour ce passage de la ligne. Au programme,
cinq courts documentaires signés Stéphane Metge pour
voir Patrice Chéreau à l’œuvre dans une master-class où
il est question de Shakespeare et de l’élan pour l’aller
voir. Au programme également, les Leçons de théâtre
d’Antoine Vitez enregistrées de 1976 à 1978 par
Maria Koleva et un Portrait de Louis Calaferte.
De quoi éclairer la scène avec une poursuite
cinématographique !
® Lohengrin et lan I de lANO
Angers Nantes Opéra vous donne
rendez-vous pour l’événement
lyrique et populaire de la rentrée :
Lohengrin de Richard
Wagner avec une distribution
internationale, l’ONPL en grande
formation, et les chœurs d’Angers
Nantes Opéra et du Duo -
Dijon dans une mise en scène
de Philippe Godefroid.
Le 12 septembre à 19h et
le 14 septembre à 14h30
à la Cité des Congrès
Réservations au Théâtre Graslin :
02 40 69 77 18
Places à partir de 20 / 10 tarif jeune
® Filmer la danse
Filmer la danse, c’est « retranscrire sur la pellicule
l’émotion perdue du spectacle vivant. » (Pascal Magnin,
alisateur). Rencontrer des chorégraphes et des
alisateurs de films de danse, c’est l’occasion de parler
d’une autre danse, celle de l’après, du voir et du revoir,
de la transmission et de la mémoire. En quoi l’image
est-elle une façon de penser autrement le corps et
le mouvement ?
Manifestation organisée par la Médiathèque
de Saint-Herblain les 28 et 29 novembre 2003
Programme et renseignements au 02 28 25 25 25
® Ça déménage
Il y avait l’animation rue des Roses, les ateliers
techniques au Bêle… Désormais tous les services de la
Maison de la Culture sont regroupés rue du Général Buat.
Autour de l’Espace 44, c’est une nouvelle dynamique
qui se met en place avec l’ouverture d’un nouveau lieu
de spectacle : la Chapelle ; le restaurant l’Avant-Scène
ouvert tous les midis du lundi au samedi, et les soirs de
spectacles ; le bar, la librairie… et l’écrin de verdure du
parc où il fait bon se prélasser avant les spectacles.
® Pommeraye toujours
Ancré au cœur du passage Pommeraye, le Forum de la
Maison de la Culture demeure le point de rencontre et
de servations en centre-ville.
Il est
ouvert du lundi au vendredi de 11h à 18h30,
samedi de 11h à 13h et de 14h à 18h30
Quant au numéro de téléphone, il demeure inchangé :
02 51 88 25 25
® La lettre du Forum
change de nom
Pour mieux affirmer notre identité, la lettre du Forum
devient la lettre de la MCLA. Les lettres de l’animation
et du théâtre amateur continuent quant à elles d’exister
sous forme de suppléments. Le numéro Animation est à
paraître en octobre.
2La lettre DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE
de la mcla
la
lettre
13 / septembre - octobre 2003
T RÈS INTIMEMENT LIÉE à la vie privée d’Ibsen, celle d’un homme qui
sent peser sur lui le poids de la vieillesse et du passé et pourtant
amoureux d’une toute jeune fille, l’histoire de Solness est celle
d’un dévoilement lucide mais néanmoins vertigineux. L’effraction de la jeune Hilde Wangel, mi-
ange mi-démon, dans la vie du constructeur Solness l’entraîne dans les sphères de la mémoire et
de l’imagination, le conduisant à sortir du social, de cet empire qu’il avait, par orgueil, bâti sur la
négation, la falsification du passé. À cette force statique, voire paralytique, cancérisée, qui ronge
un Solness hanté par la peur du vide et le « sacrifice » de sa femme, Hilde oppose le mouvement,
la rupture imaginaire comme traitement de choc. Elle détourne le drame de la réalité, cherchant à
faire entrer Solness dans son rêve pour qu’il lui construise un royaume de chimère dont elle sera
la princesse. L’ambition de Hilde et celle de Solness convergent alors même qu’elles auraient
se repousser, parce que Hilde aurait incarner la menace de la jeunesse dont Solness a si peur.
Mais le désir, le fantasme, la solitude de Solness sont trop grands et la détermination, la violence
enfantine et amoureuse de Hilde trop puissantes pour ne pas céder à l’invitation au voyage, vers
« l’ailleurs ». Solness, le Constructeur apparaît comme un drame poétique dans lequel un homme,
à l’image de l’auteur lui-même, se laisse dépouiller de ses convenances, accepte insidieusement de
mettre à nu le gouffre qui l’habite. Il apparaît dans toute sa vulnérabilité, trouvant le rêve pour
seul refuge.
SANDRINE ANGLADE
Entre désir et lâcheté, fougue et regrets,
la violence d’un bilan
Henrik Ibsen / Sandrine Anglade
Solness le
Constructeur
C’est qui Karyo
Voici bien un acteur qu’il est inutile de présenter tant
il est connu, reconnu, admiré. Et chacun de citer illico
presto : L’Ours de Jean-Jacques Annaud (1987). Pour
enchaîner bien évidemment avec Nikita (1989) il
joue les mentors d’Anne Parillaud et, toujours du me
Besson, Jeanne d’Arc. Quand certains citent ces rôles-là,
d’autres préfèrent l’associer à Jan Kounen Dobermann,
Muraya, l’expérience secrète de Mike Blueberry. Mais c’est
oublier tout un pan de sa carrière internationale :
1492 de Ridley Scott, Goldeneye de Martin Campbell,
The Patriot avec Mel Gibson, Bad Boys avec Will Smith,
Addicted to Love avec Meg Ryan et Matthew Broderick…
C’est aussi réduire son image à quelques personnages
qui aiment l’action ou la bagarre et oublier, toujours au
cinéma, le fait qu’il ait joué pour Romain Goupil, René
Allio, Éric Rohmer (Les Nuits de la pleine lune), Cristina
Commencini… Ou encore qu’il interprétait Molière
dans Le Roi danse de Gérard Corbiau. Mais sa célébrité au
cinéma depuis ses débuts dans Le Retour de Martin Guerre
et sa nomination aux César dans La Balance voilent une
image plus complexe. Tcheky Karyo, c’est aussi le jeune
comédien qui s’essaye à l’art dramatique au théâtre
Daniel Sorano avec la compagnie de l’Estrade dirigée par
Daniel Benoin. L’acteur qui rejoint le Théâtre National de
Strasbourg où il participe avec le groupe XVII de l’école
nationale d’art dramatique à des travaux dirigés par
Philippe Clévenot et Jean-Pierre Vincent, André Engel,
Dominique Muller, Bernard Chartreux, Michel Deutsch,
Philippe Lacoue-Labarthe, Daniel Lindenberg, Jean-Pierre
Sarrazac, Nicky Rieti, Jean-Paul Chambas, Lucio Fanti,
Olivier Perrier… pour y interpréter le pertoire classique,
de Tartuffe à Othello, mais aussi les grands textes
contemporains, et les créations collectives, tant avec
le Théâtre du Soleil qu’avec le Théâtre de l’Aquarium.
Et puis une collaboration suivie avec Hans Peter Cloos
sur des textes de Marie-Louise Fleisse : Purgatoire à
Ingolstadt, Thomas Brash : Mercedes, Herbert Achternbush :
Susn, William Shakespeare : Othello. Tcheky Karyo, l’homme
de théâtre avec LException et la règle de Brecht, État de
siège de Peter Handke. Un acteur de tâtre remarquable
dont la riche palette n’a pas fini de surprendre.
De Lucrèce à Solness
Pour qui fréquente la scène lyrique nantaise, Sandrine
Anglade est loin d’être une inconnue. En 1999, au
Théâtre Graslin, elle met en scène Le Viol de Lucrèce de
Benjamin Britten. Et, en mars 2003, elle ouvre la nouvelle
saison d’Angers Nantes Opéra (ANO) avec Le Tour d’écrou,
toujours de Benjamin Britten, d’après la nouvelle de Henry
James (reprise les 29 février, 2 et 3 mars 2003 à Nantes)
Formée à la mise en scène au côté d’Andrei Serban,
elle l’assiste sur de nombreux spectacles tels que Lucia
di Lammermoor de Donizetti en 1995 à l’Opéra Bastille,
Œdipe d’Enescu cette me année à l’Opéra de Bucarest
ou L’Avare de Molière pour la Comédie-Française en
2000. Elle voyage dès lors avec un égal bonheur de
l’opéra au théâtre. C’est ainsi qu’elle accompagne le
travail de Philippe Adrien pour Hamlet et qu’elle collabore
avec Jean-Pierre Miquel, notamment pour Le Misanthrope
de Molière en 2000 et Les Derniers devoirs de Louis
Calaferte en 1996 (Théâtre du Vieux Colombier).
Elle signe elle-même deux mises en scène pour le
Théâtre du Vieux Colombier (Comédie-Française) :
La Mère Confidente de Marivaux en 2001 et Opéra Savon
de Jean-Daniel Magnin en 2002 et plusieurs mises en
scène d’opéra dont Hansel et Gretel d’Humperdinck en
2001 pour l’Opéra
d’Angers, Ciboulette de
R. Hann en 2002 pour
l’Opéra de Maastricht
et La Reine des Glaces,
création de Julien
Joubert, en 2003
pour l’Amphithéâtre
de l’Opéra Bastille.
13 / septembre - octobre 2003
3
La lettre DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE
CRÉATION
ESPACE 44
De
Henrik Ibsen
Traduction & adaptation
Hélène Hervieu et
Sandrine Anglade
Mise en scène
Sandrine Anglade
Scénographie
Jacques Gabel
Costumes
Jérôme Kaplan
Lumières
Joël Adam
Musique
Ghédalia Tazartès
Maquillages & coiffures
Catherine Saint-Sever
Avec
(distribution en cours)
Tcheky Karyo
Laurence Masliah
Laurent Rey
Georges Ser
Jean-Edouard Bodziak
Valérie Kéruzoré
Chloé Réjon
Coproduction
Maison de la Culture de
Loire-Atlantique, Nantes
Théâtre des Célestins, Lyon
Centre Dramatique National
des Alpes, Grenoble – Arts-Point
Avec la participation
du Jeune Théâtre National
Co-réalisation
Théâtre de l’Athénée - Louis Jouvet
Production déléguée
Compagnie des Petites Heures -
Frédéric Biessy
Avec le soutien de la SPEDIDAM,
de la DMDTS et de l’ADAMI
Du mardi 23 septembre
au jeudi 9 octobre 2003
Relâche dimanche 28,
lundi 29 septembre et
samedi 4 octobre
Matinées à 14h vendredi 3
et mardi 7 octobre
Représentations à 20h30
sauf le mardi à 20h
et le dimanche à 15h
Représentation au
théâtre Quartier Libre (Ancenis)
samedi 11 octobre à 20h30
Puis en tournée
• Au théâtre des Célestins
à Lyon du 15 au 25/10
• À la Comédie de Caen
les 30 et 31/10
À l’Athénée-Louis Jouvet
à Paris du 8/11 au 6/12
• À l’Espace Malraux
à Chambéry le 9/12
À la Comédie de Valence
le 12/12
Le texte de la pièce est édité chez Actes Sud-Papiers
TARIFS : 22 / 19 / 9
ESPACE 44
Par
Les Ballets Trockadero
de Monte-Carlo
Mardi 14 à 20h et
mercredi 15 octobre 2003
à 20h30
TARIFS : 19 / 16 / 9
Les irrésistibles vilains
petits canards de
la danse classique
P.I. Tchaïkovsky / Les Ballets Trockadero de Monte-Carlo
Le Lac des cygnes
ÀNEW YORK OU À SAN FRANCISCO, on les appelle les
Trocks, tant ils sont connus, tant ils ont défrayé la
chronique de par le monde. Depuis 1974, les danseurs
des Ballets Trockadero de Monte-Carlo font des pointes
et revisitent en tutu les plus grands morceaux choisis
du pertoire classique : Gisèle, Le Lac des cygnes, Les
Sylphides…
Entre parodie et performance, Village People et les ballets du
Kirov, leur spectacle est d’un comique décalé irrésistible.
ESPACE 44
Chorégraphie
Josef Nadj
Assistante à la chorégraphie
Mariko Aoyama
Scénographie
Michel Tardif
Assisté de
Christophe Mureau
Tirésias Mercier
Conseiller littéraire
Michel Archimbaud
Lumière
Rémi Nicolas
Costumes
Esther Zeller
Sculpture & masques
Jacqueline Bosson
Assistée de
Brigitte Lauber
Catherine Poulain
Michel Racoillet
Avec
Lionel About
Jean Babilée
Guillaume Bertrand
Damien Fournier
Jing Li
Yoshi Oïda
Ali Tahbet
Coproduction
Théâtre Vidy-Lausanne ETE
Théâtre de la Ville, Paris
Berliner Festwochen
Jeudi 11 et
vendredi 12 décembre 2003
Représentations à 20h30
TARIFS : 19 / 16 / 9
Joseph Nadj
Il n’y a plus
de firmament
Le ciel… Artaud,
Maria Rilke,
Balthus et Babilée
SI LE TITRE DE LA CHORÉGRAPHIE AFFIRME : il n’y a plus de
firmament, les étoiles sont nombreuses qui brillent dans
cette nouvelle création. Balthus est de ceux-là. Peintre
d’une intimité troublante et sensuelle, il est à l’origine de
l’aventure quand, en 2000, le chorégraphe Josef Nadj vient en
Suisse, le visiter dans son atelier.
D’Artaud ils ont parlé, qui est au cœur de l’aventure. Lui, c’est
Antonin, le poète et le voyant, l’homme de l’ombilic des
limbes et du théâtre de la cruauté, le fou, le visionnaire.
Avec Rilke, il est dans la voie lactée de cette aventure. Rainer
Maria dont l’« aspiration ardente à la lumière » demeure
à jamais une flamme pour les jeunes poètes, Rilke, le
romantique des Elégies.
À ce tableau et à ces poèmes, un autre nom se joint qui
compose l’itinéraire. Jean Babie, 80 ans, le Nijinski de l’après-
guerre, un danseur incroyable dont le corps à jamais garde
la mémoire du geste et de la
beauté. Il est ici en scène à
l’invitation de celui qui tisse la
toile de ce ciel sans firmament,
Nadj, l’arpenteur de ves à qui
l’on doit notamment les Veilleurs
et Le Temps du repli.
Il n’y a plus de firmament,
mais les étoiles demeurent.
4La lettre DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE
de la mcla
la
lettre
13 / septembre - octobre 2003
CHAPELLE DE L’ESPACE 44
Par la compagnie
Garin Troussebœuf
Texte de
Valérie Deronzier
Sur une idée de
Patrick Conan
Mise en scène & marionnettes
Patrick Conan
Création sonore
Alain de Filippis
Costumes
Enora Monfort
Lumières
Garin Troussebœuf
Avec
Odile Bouvais
Virginie Gaillard
Jean-Louis Ouvrard
Coproduction
Compagnie Garin Troussebœuf,
Maison de la Culture
de Loire-Atlantique
Avec l’aide
du Centre National des Écritures du
Spectacle de Villeneuve-lez-Avignon,
de la DRAC des Pays de la Loire,
du Conseil Régional des Pays de la Loire,
du Manège/Scène nationale de la
Roche-sur-Yon, du Théâtre de l’Hôtel
de Ville de Saint-Barthélémy-d’Anjou,
du Centre Culturel — scène
conventionnée — de Sablé-sur-Sarthe
Du lundi 3 au samedi 15
novembre 2003
Relâche dimanche 9, lundi 10
et mardi 11 novembre
Représentations à 20h
Le texte de la pièce est à paraître
en septembre aux Éditions Théâtrales
TARIFS : 13 / 10 / 7
Valérie Deronzier / Patrick Conan
La Nuit
des temps…
au bord d’une
forêt profonde…
«
NOUS AVONS SU ÉTIRER LA VIE en longueur,
mais nous n’avons pas appris à gérer
intelligemment le supplément d’années
que nous nous sommes offert. À part quelques
vieillards plus ou moins totémiques et souvent
détenteurs d’un certain pouvoir, la majorité des
habitants du grand âge, ces survivants qui ont
dépassé la borne ultime de la reconnaissance
sociale, sont dans les faits condamnés à une
sous-vie peu attractive dans la dépendance.
Infréquentable, laissé-pour-compte, le vieux est
un mort social. »
Ce constat terrible est celui fait par le Dr Jean
Maisondieu. Aussi vrai, aussi cruel qu’il soit, il
ne doit pas vous détourner de La Nuit des temps.
Bien au contraire. Car La Nuit des temps, propo
par la compagnie Garin Troussebœuf, est un
spectacle empreint d’humanité et de dignité, de
tendresse et d’amour aussi.
Après avoir ému la critique aux 29e Rencontres
d’été de la Chartreuse à Villeneuve-lez-Avignon,
cette création pour comédiens manipulateurs et
marionnettes a tourné en Loire-Atlantique, la
saison passée. Elle est présentée pour la première
fois à Nantes
Quand du chiffon
renaissent des vies oubliées
ESPACE 44
Par la compagnie
Philippe Genty
De
Philippe Genty
Assisté de
Mary Underwood
Musique
René Aubry
Avec
Marjorie Currenti, Dominique Cattani
Meredith Kitchen, Scott Koehler
Lionel Ménard, Emma Perrot
Régisseurs plateau manipulateurs
Didier Carlier, Frank Girodo
Pascal Laajili, Grace Rondier
Régisseur lumière
Martin Lecarme
Effets spéciaux
Nick von der Bauch
Producteur exécutif
Maison de la Culture
de Nevers et de la Nièvre
Coproducteurs
Théâtre National de Chaillot, Paris
Vidy-Lausanne ETE Les Célestins,
Théâtre de Lyon – Théâtre André
Malraux, Rueil-Malmaison Espace
Jacques Prévert, Aulnay-sous-Bois
La Coursive, Scène nationale de
La Rochelle L’Odyssée, scène
conventionnée de Périgueux
Ville de Lorient, Espace Culturel
Compagnie Philippe Genty
Avec le soutien du
Ministère de la Culture et de la
Communication et de l’ADAMI
Du jeudi 13
au mardi 18 novembre 2003
Relâche dimanche 16 novembre
Représentations à 20h30
TARIFS : 22 / 19 / 9
Philippe Genty
Ligne de fuite
DANS NOTRE APPROCHE du théâtre, la scène
est un espace qui ne ressemble à aucun
autre. Ce n’est pas le lieu de la vie, mais
un autre espace. Un espace que l’on ne peut pas
habiter en essayant de reproduire la vie, en
essayant d’être naturaliste. C’est un espace
entre parenthèses. Ça n’est pas l’espace du rêve,
mais un espace qui, comme le rêve, est d’une
autre nature que la réalité. La scène est là pour
nous faire basculer dans ses abîmes.
PHILIPPE GENTY
Succession de tableaux magiques, mêlant la
musique, la chorégraphie, les marionnettes et le
théâtre, la dernière création de Philippe Genty
est un conte mouvant qui voyage au pays des
fantasmes et du rêve comme sur les ailes de la
colombe.
Une plongée dans linconscient et la ptique des rêves
La Chapelle,
un nouvel espace
C
haque spectacle construit un
rapport personnel entre celui
qui le porte et celui qui le découvre.
Certains trouvent leurs aises dans
la foule, d’autres non. Question
e jauge, selon le vocabulaire des
professionnels. Question d’espace.
La Chapelle, qui ouvre cette saison
ses portes à titre exceptionnel, est
un lieu de l’intime. De ceux qui
préservent la beauté fragile des cho-
ses et rendent tangible le rapport
aux œuvres, aux formes qu’on
dit (toujours selon le vocabulaire
professionnel) « petites », mais qui
très souvent ont une grandeur
d’âme et une invention sans mesure.
C’est ici dans un rapport de
proximité chaleureuse que vous
pourrez découvrir en ce début de
saison une histoire remarquable
qui marie les techniques
(marionnettes, récits, images… )
pour composer des univers fertiles.
5
La lettre DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE
13 / septembre - octobre 2003
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