Saison 2003-2004
LE REGARD
de Murray Schisgal
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
Sur la photo : Laurent Terzieff
© Pascal Gély – Agence Bernard
ING nous aide à initier les jeunes au théâtre dès l’école.
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LE REGARD
Murray Schisgal
Distribution
Adaptation : Pascale de Boysson
Avec
Bomberg : Laurent Terzieff
Marta : Francine Walter
Daniel Stempler : Vincent de Boüard
Angelica : Emilie Chevrillon
Mise en scène : Laurent Terzieff
Assistant à la mise en scène : Arthur Remy
Scénographie : André Acquart
Lumières et collaboration technique : Mohamed Maaratié
Son : Pierre-Jean Horville
Chorégraphe : Mayfa Bérenger
Avec l’aide de l’équipe technique de l’Atelier Théâtre Jean Vilar
Coproduction Théâtre Rive Gauche, Alain Mallet, la Compagnie Laurent Terzieff et
WallWorks
Dates : du 6 au 16 novembre 2003
Lieu : Théâtre Jean Vilar
Réservations : 0800/25 325
Contact écoles : Adrienne Gérard : 010/47.07.11 ou 0473/936.976
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Table des matières
1-Biographie de l’auteur
2-Le Théâtre de M. Schisgal
3-Le Regard ou une corrosive amertume
4-L. Terzieff et « Le Regard »
5-La pièce en elle-même :
* Regards intérieurs mutuels des protagonistes
* Regards extérieurs : Variations de l’auteur sur « L’atelier du peintre »
6-Le théâtre Américain
7-Bibliographie
Thèmes à exploiter :
* Le vieillissement, la solitude et la « panique métaphysique »
* Le conflit des générations à travers les modèles
* L’artiste, l’art et la société du point de vue de deux peintres et d’un écrivain
contemporains :E. Hopper, Balthus et P. Grainville
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1-BIOGRAPHIE DE L’AUTEUR
Murray Schisgal, né à New-york (Brooklyn) le 25 novembre 1926, est l’auteur de
nombreuses pièces et scénarios. Sa renommée prend son essor en 1960 lorsque sont
montées à Londres (avant N.-Y.) ses deux pièces : « Le Tigre » et « Les dactylos » qui
seront représentées durant deux ans.
Sa carrière internationale débute en 1963 avec : « Luv » (Love), son premier grand
succès à Broadway, pour continuer avec : « Fragments », « Fenêtres » et « Autres pièces ».
Viendront ensuite : « Dr. Fish » et « Les Chinois » (1970).
Parallèlement, il poursuit sur sa lancée avec de multiples scénarios pour la
Télévision et le Cinéma. Il lancera Dustin Hoffman dans : « Le Lauréat » (1967), « Jimmy
Shine » (1968) et « All over Town » (1974) pour culminer avec « Tootsie » en 1983.
De 1999 à 2001, il produira : « A walk on the Moon », « The devil’s Arithmetic »,
« Boys and girls » et « Club land ».
Avant de se lancer à fond dans la voie théâtrale - Il a bénéficié d’une formation
artistique universitaire, il a connu plusieurs métiers après sa démobilisation en 1944 :
musicien de jazz, puis, juriste jusqu’en 1953. Il fut également professeur d’anglais dans
diverses écoles publiques et privées.
Il est titulaire de plusieurs récompenses nationales : Vernon Rice Award et Outer
Circle Award en 1963. Los Angeles & New-York Film Critics Award & Writers Award en
1983 pour ses scénarios.
Marié depuis 1958 à Renée Shapiro dont il a eu un fils et une fille, il vit à New-York. Il
se consacre totalement à son métier d’auteur dramatique.
En France, plusieurs de ses pièces ont été jouées au Théâtre Montparnasse, à la
Gaîté-Montparnasse et à la Comédie des Champs-Elysées : « Les Chinois », « Le Tigre »,
« Les dactylos », « Fragments » et bien sûr, « Luv » et « Le Regard ». C’est L. Terzieff qui,
pour la plupart, les a adaptées le premier pour L’Avant-Scène Théâtre.
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2-LE THEATRE DE M. SCHISGAL
Cet auteur aime beaucoup la parodie et applique les recettes de l’avant-garde au
théâtre de Boulevard. Il excelle à montrer le décalage important entre l’être et le paraître, à
démonter les faux-semblants avec talent et bien de la satire. Il croise le goût du « non
sense », typiquement anglo-saxon avec l’humour juif, caractéristique américaine et
particulièrement new-yorkaise.
Au théâtre de critique sociale ou de psychologie s’est substitué le « théâtre de
l’absurde », exprimant bien plus une difficulté d’être…Cependant, il garde, sous-jacente, une
profonde tendresse pour ses personnages.
Voyons-en quelques exemples, principalement dans :
« Le Tigre », une satire du pseudo-rebelle, se révélant finalement comme un
conformiste, l’anti-conformisme n’étant, en dernier ressort, qu’un conformisme à soi. Le tigre
n’est que de papier, en somme.
« Luv » (« Love ») où l’amour est devenu une marchandise, un effroyable cliché du
trio amoureux de et dans la vie quotidienne. Y sont stigmatisés, les obsessions et les
comportements à travers la caricature provocatrice du mariage et la satire perverse des
institutions. Le désespéré ne se suicide pas et l’angoissé se réfugie dans le mutisme ou la
paralysie feints. Schisgal s’y moque de lui-même et de tout avec une efficacité redoutable
dans l’utilisation des gags et du comique gestuel clownesque. Il y a du Chaplin là-dessous.
« All over Town » constitue le sommet de la dérision des valeurs de la société
américaine des années 60-70, notamment la « libération sexuelle », la manie des
psychiatres, le libéralisme à tous crins, le racisme et l’écologie tous azimuts.
« Jimmy Shine » poursuit la satire féroce de l’artiste-héros cherchant un sens à ses
vains essais de séduction amoureuse et de prouesses sexuelles frisant le ridicule.
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