les autres danses

publicité
dossier de presse
les autres danses
Certaines expressions chorégraphiques trouvent difficilement place et reconnaissance
dans le pré carré de la danse contemporaine institutionnalisée.
Soit elles sont considérées comme trop métissées d’autres genres artistiques, soit elles
naviguent hors des territoires des esthétiques dominantes. C’est à ces « autres danses »
que la Maison des métallos consacre une semaine début avril et une autre en mai/juin.
S’y retrouvent en des unions très libres le théâtre, le hip hop, le krump, la musique, le
flamenco, la poésie…
du mardi 5 au dimanche 10 avril 2016
S/T/RA/T/E/S - Quartet / Bintou Dembélé
L’Ossuaire et moi / Maryline Klein
du mardi 31 mai au jeudi 2 juin 2016
Le Grand Vivant / Thierry Thieû Niang
du vendredi 3 au dimanche 6 juin 2016
La vie est une gare / Yana Maizel
CONTACT PRESSE MAISON DES MÉTALLOS
Pauline Arnoux, Sarah Mark, Yannick Dufour
01 40 33 79 13 / [email protected] / www.myra.fr
S/T/R/A/T/E/S - QUARTET de Bintou Dembélé
L’OSSUAIRE ET MOI de Maryline Klein
du mardi 5 au dimanche 10 avril 2016
tarifs 5 à 14 euros
tarif groupé deux spectacles 8 à 24 euros
S/T/R/A/T/E/S - Quartet
chorégraphie et danse Bintou Dembélé
danse Anne-Marie Van alias Nach
musique Charles Amblard
voix Charlène Andjembé
création lumière Cyril Mulon
production Compagnie Rualité coproduction Théâtre d’Ivry-Antoine Vitez, Initiatives d’Artistes en Danses Urbaines (Fondation de
France, Parc de la Villette, Caisse des Dépôts et l’Acsé), Collectif 12 (Mantes la Jolie, avec le soutien de la DRAC Ile de France –
aide à la résidence), Centre de Danse du Galion d’Aulnay-sous-Bois, CNCDC Châteauvallon, CCN de la Rochelle
avec le soutien du Conseil départemental de l’Essonne, du Conseil départemental du Val-de-Marne et de la Ville de Morangis
durée 55 min
contact presse Compagnie Rualité
Murielle Richard / [email protected] / 06 11 20 57 35
L’Ossuaire et moi
texte et mise en scène Maryline Klein
danse et jeu Chloé Chevaleyre
création lumière Charlotte Dubail
production Compagnie les Marlins coproduction Maison des métallos et U4 Hauts Fourneaux
autres soutiens Confluences, Gare au théâtre, Comme vous émoi
durée 1h10
REPRÉSENTATIONS :
mar 5 avril
19h S/T/R/A/T/E/S - Quartet
20h30 L'Ossuaire et moi
mer 6 avril
19h S/T/R/A/T/E/S - Quartet
20h30 L'Ossuaire et moi + rencontre
jeu 7 avril
10h L'Ossuaire et moi
14h S/T/R/A/T/E/S - Quartet
ven 8 avril
19h L'Ossuaire et moi
20h30 S/T/R/A/T/E/S - Quartet + débat
sam 9 avril
19h L'Ossuaire et moi
20h30 S/T/R/A/T/E/S - Quartet
dim 10 avril
16h S/T/R/A/T/E/S - Quartet
17h30 L'Ossuaire et moi
S/T/R/A/T/E/S - QUARTET
PERFORMANCE POUR QUATRE ARTISTES
Après Z.H. (Zoos humains) qui avec six danseurs mettait en lumière le mécanisme de l’imagerie
coloniale et interrogeait ces périodes où l’exotisme humain s’exposait en cage, Bintou Dembélé se
confronte à la mémoire.
Dans S/T/R/A/T/E/S - Quartet, c’est le corps qui est la mémoire-même de ce passé. Un passé qui l’habite
au delà de la conscience et de la connaissance.
Passé fantasmé, passé silencieux, occulté, S/T/R/A/T/E/S - Quartet est cette mémoire fractionnée où
s’empilent les histoires de chacun, sans lien aucun. Le corps se déplace entre hier et aujourd’hui pour
combler les manques. Comme une mémoire vive toujours brûlante d’actualité.
Sur scène, des cercles tracés à même le sol. Rituel inspiré de la culture hip hop qui rassemble toutes les
expressions. Espaces de liberté et d’échanges où les quatre artistes vont initier des états de corps qui dans
des mouvements de hip hop et de krump – deux danses nées de cette impérieuse rage de vie – revisitent
cette mémoire.
Rythmiques des corps et des respirations, frappes des pieds des danseuses, improvisations de jazz, de blues
et polyphonies d'inspiration africaine font résonner la violence des tensions et des intentions tout en
donnant naissance à des gestes d’une infinie délicatesse.
Avec S/T/R/A/T/E/S - Quartet, Bintou Dembélé évoque ses manques et ses ruptures avec une histoire sans
transmission, qui bouillonne en elle depuis longtemps. Elle l’exprime dans ce titre ainsi fractionné ainsi que
dans sa performance faite de séquences qui se lient et se relient au fil du spectacle.
« S/T/R/A/T/E/S est une performance. Un terme qui pour moi exprime une liberté artistique. Il ne
détermine ni ne fige ce que j’ai envie de dire. Il permet de relier plusieurs esthétiques. Il me laisse
libre de ne pas cloisonner et de ne définir aucun lieu, aucun espace et aucun public. »
Bintou Dembélé
tournée
du 17 au 19 avril 2016 : Danse Fest Skopje - festival de danse de Macédoine
14 mai 2016 : L’Atrium, Scène nationale de Fort-de-France
10 juin 2016 : Kourou (Guyane)
21 juin 2016 : CCN de La Rochelle
du 8 au 26 juillet 2016 : Théâtre Golovine (Festival Avignon Off)
du 17 au 21 octobre 2016 : Dansens Hus, Stockholm (Suède)
janvier 2017 : représentations et projet d'ateliers dans le cadre du Festival Off de Santiago au Chili
21 mars 2017 : CNCDC, Scène nationale de Châteauvallon
28 mars 2017 : l'Agora, Scène nationale d'Évry
AUTOUR DU SPECTACLE
journal Le Papotin /
Bintou Dembélé sera l’invitée du comité de rédaction du Papotin
journal atypique fait par des autistes à destination de tous.
mercredi 6 avril à 10h30, entrée libre
débat /
POUR QUI ET PAR QUI EST ÉCRITE L’HISTOIRE DE LA DANSE ?
avec l’équipe artistique du spectacle et Isabelle Launay,
enseignante-chercheuse au département danse de l’université Paris-8
vendredi 8 avril à l’issue de la représentation
S/T/R/A/T/E/S - QUARTET
BIOGRAPHIES
BINTOU DEMBÉLÉ – direction artistique, danse hip hop
Reconnue comme l'une des pionnières du hip hop en France, Bintou Dembélé adopte cette culture de la rue et
de l'image qui nourrit sa trajectoire dès 1985. En 1996, elle passe de la rue à la scène contemporaine en
intégrant le Théâtre Contemporain de la Danse de Paris (TCD) dirigé par Christian Tamet. Durant les années
qui suivent, elle danse au sein des groupes Mission Impossible, Aktuel Force et la Compagnie Käfig et pour
MC Solaar.
Elle chorégraphie en 2011 le clip de Roméo kiffe Juliette de Grand Corps Malade. Elle est co-fondatrice du
groupe Ykanji et du groupe féminin Ladyside.
En 2002, elle crée la compagnie Rualité qui aborde les thèmes de l’identité et du fait colonial dans les cinq
pièces de son répertoire (L’Assise, LOL, Mon appart’ en dit long, Z.H., S/T/R/A/T/E/S - Quartet).
Elle développe des projets artistiques et pédagogiques ainsi que des évènements, notamment en Guyane
depuis 2006. Aujourd’hui, elle entreprend un travail d’investigation afin de bâtir une autre vision de
l’histoire, celle des minorés, des vaincus, des indésirables.
Depuis 2014, elle développe un projet expérimental reliant artistes, chercheurs, acteurs de terrain,
universitaires et enseignants, avec comme objectif de créer des passerelles, de rompre les frontières et de
mettre en lumière les modes de résistances qui permettent de se ré-approprier son corps, de réinventer des
possibles et le pouvoir d’agir.
La compagnie Rualité œuvre pour l'accès à la culture pour tous, notamment dans les zones prioritaires et les
territoires d'Outre-mer. Implantée en Essonne à Morangis depuis 2004, Bintou Dembélé affine un travail de
transmission allant de l'initiation à la compétition en passant par la création artistique.
Le projet de la compagnie associe cinq composantes : sa passion de la création chorégraphique et la
recherche artistique ; l'attention particulière qu'elle porte aux territoires d'accueil et d'ancrage et la relation
aux publics ; son engagement pour le développement du hip hop et de ses acteurs ; sa volonté réfléchie de
transmission en tant que pédagogue mais aussi de porteuse de projets ; son dessein de fédérer un groupe
d'artistes venus de différentes disciplines, dans l’optique de mettre en commun un espace de recherche, de
construction et de réalisation de projets.
La chorégraphe est accompagnée depuis de nombreuses années par Christian Tamet et Leïla Cuckierman,
Céline Delaval en Guyane, le CNCDC - Scène nationale de Chateauvallon, la Villette, le Théâtre d’IvryAntoine Vitez, la Maison Daniel Ferry de Nanterre, le Théâtre des Malassis de Bagnolet et la Ville de
Morangis.
S/T/R/A/T/E/S - QUARTET
BIOGRAPHIES
ANNE-MARIE VAN dite NACH - krump
Née en France, originaire des îles du Cap-Vert et du Sénégal, Nach a vécu, grandi et étudié en France
(Montreuil). Très jeune, elle est touchée par l’ébullition culturelle de sa ville et comprend l’apport essentiel de
l’art et de la culture dans la vie de tout citoyen.
Danseuse de krump depuis 2009, Nach se forme dans la rue. En 2013, elle intègre la compagnie
contemporaine Heddy Maalem Elle découvre la danse contemporaine et le Buto. Son expérience
professionnelle dans l’association « Ère de Jeu » (association spécialisée dans les actions artistiques et
culturelles dirigées vers le jeune public) la forme aux différents secteurs de l’action culturelle. Elle fait partie
du projet Sunu Street ayant pour objectif de créer un espace dédié aux danses urbaines au Sénégal. Elle a
animé des ateliers de krump en juillet 2014 et 2015 à la Maison des métallos.
CHARLES AMBLARD – musique
Charles Amblard est un compositeur et musicien multi-instrumentiste français. En 2010, il rencontre le
danseur et chorégraphe Qudus Onikeku pour qui il compose et joue en live les musiques de ses trois
spectacles : My Exile is in my Head (Premier prix solo au concours de Danse L'Afrique Danse ! - 2011) ;
STILL/Life créé pour les Sujets à Vif (Festival d'Avignon - 2012) et Qaddish (Festival d'Avignon - 2013).
En 2013, il compose la musique du spectacle Issue de secours du chorégraphe Iffra Dia. Il est également à
l'origine du groupe de hip hop Franco-Sud Africain Blue Gene qui sort l'EP Blue Gene en 2012, l'album
Meditate on This en 2013 et EP#2 en 2014.
En 2013, il compose pour Protest ! film documentaire sur les mouvements sociaux en Europe de Jérôme
France et Marie, court-métrage expérimental d'Ombeline de la Gournerie.
CHARLÈNE ANDJEMBÉ - voix
Après une formation de guitare jazz à l’American School Of Modern Music (Paris) puis une de vocal jazz au
conservatoire de Boulogne Billancourt, elle enregistrement un album avec le groupe MTO (Chant, Slam).
Elle compose, arrange, chante et joue de la guitare pour le conte chorégraphique musical Le Cénacle des
voleurs. Elle intervient au sein d’associations (« Le souffle neuf » qui œuvre pour les enfants
handicapés, « Un Air de Famille ») pour initier les jeunes à la musique et en tant que professeur de chant
Pop-Rock-Jazz dans l’association « Les Ateliers d’Art de Saint-Maur ».
L’OSSUAIRE ET MOI
SOLO / CRÉATION
Entre témoignages et souvenirs, une jeune fille mène une quête continuelle afin de se définir et de comprendre
le monde dans lequel elle vit. Tour à tour petite fille, adolescente et jeune adulte, elle fait le récit de souvenirs,
d’anecdotes où la colère prend parfois le pas sur la nostalgie.
Ce spectacle se présente sous la forme de saynètes relatant des épisodes de la vie de notre personnage. Des
anecdotes de son enfance, le récit de sorties scolaires annuelles à l’Ossuaire de Verdun, mais également des
souvenirs plus douloureux et plus intimes qui viennent s’y entremêler de façon non-linéaire.
Des intermèdes dansés viennent faire le lien entre ces différents épisodes. Les musiques nous plongent dans
son univers où les images évoquées de la Grande Guerre se confrontent aux souvenirs de guerres intimes. Des
jeux de lumière viennent également prolonger cette ambiance, entre rêve, réalité et cauchemar.
« L’Ossuaire et moi est un projet d’écriture qui me tient à cœur. Les souvenirs étaient là depuis longtemps. Ils
attendaient une forme, une oralité. Le ton ici est franc, brutal, drôle, parfois rêveur.
Il est question du poids que les générations trimballent comme de grosses casseroles. Il est question de
l’ambiance particulière du Verdun d’aujourd’hui, de cours d’éducation civiques douteux, de violences
familiales, de guerres intérieures et extérieures, de voyages en Allemagne, de Mickael Jackson, de la terre des
champs de là-bas, de filles…
Comment nous parle-t-on des guerres ? Peut-on parler de nos guerres ? Comment se construire malgré le
passé qui colle aux bottes ? Car comme dit la narratrice de L’Ossuaire et moi « nous, on n’y était pas ». Cette
création nous parle de territoires.
Et justement, parce que le corps ne connaît pas les mêmes limites que les mots, nous avons laissé une grande
place à la danse. À travers ce travail se crée une véritable alliance entre les mots et le corps, entre les idées et
les émotions.
Parfois, entre danse et texte, on trouve une résistance, une confrontation. Parfois, ça ne fusionne plus car les
mots veulent crier et le corps exulter. Et chacun tire son indépendance, essaie de rompre ce mariage. Alors,
dans ces moments-là, le jeu intervient, là où chacun cède du terrain, là où la paix se fait. Quand le corps, les
mots et les émotions se joignent, en silence.
Finalement, ce ne sont peut-être pas les histoires qui importent, mais la manière de les raconter qui nous
touche, ou pas. »
Maryline Klein
AUTOUR DU SPECTACLE
rencontre /
avec l’équipe artistique du spectacle
mercredi 6 avril à l’issue de la représentation
atelier /
METTRE LES MOTS EN MOUVEMENT
En partant de la lecture d’un texte écrit par Maryline Klein, vous mettrez les mots en mouvement avec l’aide
de la comédienne et danseuse Chloé Chevaleyre. Lors de cet atelier, adolescents et adultes sont invités à se
laisser submerger par les mots et laisser place au corps.
samedi 9 avril de 14h à 17h
L’OSSUAIRE ET MOI
EXTRAITS
Ma mère très jeune m’a obligée à aller à la messe. L’hiver, c’était au « Bourg », là où il y a le
« Tombeau » ; c’est Jésus allongé comme ça, entouré de Marie et des autres.
Le « Tombeau », il est derrière une grille parce que les Allemands avaient voulu le piquer pendant la
guerre. La messe c’était l’hiver au « Bourg », l’été en ville, en face de l’hôpital. Le « Bourg », c’est le
quartier de la ville pas trop détruit par les Allemands, la guerre, la vieille ville, quoi.
Cette église a survécu aux bombardements, un miracle, et le « Tombeau » avec. J’ai souvent été me
réfugier gamine, puis adolescente dans cette église, je venais prendre le frais. Je regardais ce « Tombeau »,
une espèce de lien au beau, de lien à l’art, dans cette petite ville de province, remplie de brutes, de vulgaires
et d’obscènes. Peut-être que y’avait pas que ça, moi je les voyais presque tous comme ça, comme des
personnages maléfiques et pervers. Comme certaines figures de Bosch.
Alors oui, très tôt, j’allais, je descendais ma côte, habillée comme ma mère le souhaitait, dans des habits
que je subissais, dans lesquels je me sentais mal, je descendais la côte au regard de tous les voisins, et du
chien du Daniel. Celui-là c’était vraiment un gros con. Je l’aimais pas, toujours à vouloir connaître le
malheur des autres. Un gros connard, bien sûr de lui, avec son chien qui foutait la trouille. Fermait pas sa
grille ce connard, avec sa super baraque, avec son coin des « Capucins » à lui.
Les « Capucins », c’était le bois devant chez nous.
L’OSSUAIRE ET MOI
BIOGRAPHIES
MARYLINE KLEIN – texte et mise en scène
Née à Verdun de parents ouvriers, Maryline Klein s’oriente vers le théâtre dès l’âge de neuf ans.
Elle défend dans son travail l’idée de culture pour tous et toutes, sans castes ni cases. Sa formation de
comédienne et de metteure en scène commence au Théâtre du Fil et se poursuit à l’École Supérieure d’Art
Dramatique de la Ville de Paris. En parallèle, après un baccalauréat littéraire option arts plastiques, elle
obtient une maîtrise d’Art théâtral à l’université Sorbonne-Nouvelle et suit un DESS de « Dramaturgie, jeu et
mise en scène » à l’université de Nanterre.
Fortement intéressée par les relations entre l’art et la société, la plupart de ses créations sont basées sur des
récoltes de paroles. « L’écriture au plateau » avec les acteurs et les actrices est une des signatures majeures
de ses projets.
Ce procédé de création textuelle se retrouve dans des spectacles comme Addict (2006), Dieu, la femme et
l’abus (2009) et Les Combats contre le Dragon (2013) qui ont été coproduits par Culture Commune, Scène
nationale du Bassin minier du Pas-de-Calais et le Collectif 12. Elle a par ailleurs collaboré avec la Cie de
l’Oiseau Mouche et la Ferme du Buisson, Scène nationale de Marne-la-Vallée.
Elle investit l’espace public, qu’il soit urbain, rural, désert, ou sur-habité. Sa dernière création, sur le thème
de la révolte, Robin des Bois, le gâteau rétrécit et les souris se multiplient (2014) crée au Bois de la Chapelle
Notre-Dame à Revigny-sur-Ornain est actuellement en tournée.
Elle codirige depuis 2002 la Compagnie KL et crée en 2015 la Compagnie des Marlins.
CHLOÉ CHEVALEYRE – danse et jeu
Débutant son apprentissage du théâtre au Conservatoire d’Antony, c’est à travers la danse que Chloé
Chevaleyre va se faire connaître.
Partisane de la pluridisciplinarité, elle participe à divers projets artistiques mélangeant aussi bien la danse
que le chant, la musique que le théâtre. Créant elle-même certaines de ses chorégraphies, comme en 2006 au
Théâtre National de Chaillot, elle travaille également depuis quelques années avec la Compagnie Massala et
la Compagnie Willi Dorner, avec laquelle elle intervient dans l’espace urbain.
Aimant découvrir d’autres cultures et partager sa passion, elle anime depuis plusieurs années des ateliers de
danse et de théâtre en France et à l’étranger. Elle a notamment participé à l’International Ancient Arts
Festival en Inde, en décembre 2014.
Elle travaille actuellement avec la Compagnie Gilgamesh sur le spectacle Ô toi que j’aime de Fida Mohissen,
Fouad Boussouf et Alain Louafi.
LE GRAND VIVANT
du mardi 31 mai au jeudi 2 juin 2016 à 20h
tarifs 5 à 14 euros
texte Patrick Autréaux - Éditions Verdier
lecture Vincent Dissez chorégraphie Thierry Thieû Niang son, lumière Jimmy Boury production déléguée ArgurArt
résidences La Chartreuse, Centre national d’écriture du spectacle à Villeneuve-lès-Avignon / Le Vivat, Armentières / Le Phare,
Centre chorégraphique national du Havre Haute-Normandie / Festival Hors Limites de Seine-Saint-Denis / Espace 1789, SaintOuen.
durée 45 min
LE GRAND VIVANT
À PROPOS DU SPECTACLE
Un cyclone arrive sur la ville. Un homme regarde par la fenêtre le vent, la pluie malmener les maisons et les arbres.
Soudain, il se rend compte que le vieil orme devant chez lui, auquel il se confie depuis longtemps, est menacé. Le Grand
Vivant revient sur la personnalité du grand-père de l’auteur, Patrick Autréaux, qu’il suit «au bord de la mort».Thierry
Thieû Niang et Vincent Dissez dansent et disent ce texte comme une marche, un voyage d’approche de la maladie, de la
mort et du soin à apporter aux vivants. Portés par la poésie sonore, la voix et le mouvement se rencontrent pour nous
mener vers un espace ouvert à l’incertitude, à la terreur, au deuil, nous mener au bord du vertige vers un
recommencement. Le Grand Vivant convoque des états de corps dont les présences s’enracinent dans la métaphore du
cyclone. Voix, mouvements, poésie sonore esquissent peu à peu une météorologie de l’âme.
Patrick Autréaux et Thierry Thieû Niang
EXTRAITS
La tempête s’est renforcée d’heure en heure. L’image satellite passe en boucle sur les chaînes. Elle est
explicite. Nuages et vents se sont enroulés autour d’une turbine géante.
Une force aveugle s’est donnée à elle-même un œil, qui regarde fixement. Des cernes l’auréolent déjà.
On nous serine qu’il faut se préparer à subir une des plus grandes menaces des dernières années. À la télé, vue
de l’espace, cette taie de nuages tourne lentement.
Pourquoi s’effrayer ?
Si elles inondent, saccagent, tuent, si elles révèlent des choses restées secrètes, ces vastes tempêtes ne sontelles pas dénuées d’intention ?
Celle-ci me bouleversera moins que le fantôme dont je n’ai parlé à personne.
Seul le vieil arbre devant les fenêtres de ma chambre aura été jusqu’ici mon confident.
Une turbulence d’une nature bien différente s’est formée en moi. Depuis des mois, presque chaque nuit, j’ai
affaire à son œil terrible.
Après tout, qu’est-ce qu’un cyclone, sinon une immense tristesse qui n’arrive pas à se dire ?
LE GRAND VIVANT
BIOGRAPHIES
PATRICK AUTREAUX – texte
Parallèlement à des études de psychiatrie, Patrick Autréaux écrit de la poésie et des critiques d’art
contemporain. L’expérience de la maladie comme expérience intérieure est le thème de ses premiers récits. Il
a publié Dans la vallée des larmes, Soigner, Le Dedans des choses (Gallimard) et Se survivre (Verdier).
Son premier roman Les Irréguliers paraît chez Gallimard en 2015. Le Grand Vivant est son premier texte
pour la scène.
THIERRY THIEU NIANG – chorégraphie
Thierry Thieû Niang, danseur et chorégraphe, travaille à mêler les générations, les mouvements de pensées et
de corps. Il aime à inviter des personnes étrangères au monde du spectacle comme des enfants et/ou des
seniors, des détenus ou des personnes autistes, tout en partageant des projets au théâtre, à l’opéra et dans la
danse. Il collabore auprès de Marie Desplechin et Ariane Ascaride qu’il a accompagnées dans Touchée par les
fées, un seul en scène d’Ariane Ascaride donné à la Maison des métallos en février 2013, Marie Bunel,
Camille, Maylis de Kerangal, Anne Alvaro, Nathalie Richard, Claude Duparfait, Jean Bellorini, Oscar
Strasnoy, Pierre Boulez, Eric Soyer, Eric Lamoureux, Vincent Dissez, Patrick Autréaux ou encore Pierre
Guyotat. Il a accompagné le travail de Célie Pauthe, Alain Gintzburger, François Rancillac, Patrice Chéreau
et La Cie de L'Oiseau Mouche.
VINCENT DISSEZ – lecture
Vincent Dissez suit la formation de Didier-Georges Gabily et du Conservatoire National Supérieur d’Art
Dramatique de Paris en 1991. À sa sortie du Conservatoire il devient membre du groupe TchanG ! de DidierGeorges Gabily et joue dans plusieurs de ses créations (Gibier du temps ; Phèdres et Hippolytes…).
Depuis il parcourt le répertoire aussi bien classique que contemporain en travaillant notamment avec
Stanislas Nordey (Les Justes de Camus ; Se trouver de Pirandello ; Tristesse Animal Noir de Anja Hilling) ;
Jean-François Sivadier (Le Roi Lear de Shakespeare) ; Jean-Baptiste Sastre (Richard II de Shakespeare ;
Haute Surveillance de Genet ; La Surprise de l’amour de Marivaux ; Léonce et Léna de Büchner) ; Cédric
Gourmelon (Édouard II de Marlowe ; Œdipe de Sénèque) ; Jean-Marie Patte (Mes Fils de Jean-Marie
Patte) ; Bernard Sobel (Manque de Sarah Kane ; Le Juif de Malte de Marlowe) ; Christophe Perton (Les
Grandes Personnes de Marie NDiaye) ; Anatoli Vassiliev (Bal masqué de Lermontov) ; Hubert Colas
(Purifié de Sarah Kane) ; Anne Torres (Le Fou d’Elsa d’après Aragon) ; Jean-Louis Benoit (Les Caprices de
Marianne de Musset) ; Marc Paquien (La Mère de Witkiewicz ; Face au mur de Matin Crimp).
En 2001 pour le Festival d’Avignon il joue et met en scène avec Christophe Huysman et Olivier Werner Les
Hommes dégringolés de Christophe Huysman. En 2014 il conçoit et interprète Tu vas jusqu’à la table et tu
t’assieds et tu écris la première phrase d’après Béton de Thomas Bernhard.
Avec la danseuse et chorégraphe Pauline Simon il conçoit et interprète Perlaborer crée au Festival d’Avignon
en 2013 dans le cadre des « Sujets à Vif ».
Également interprète pour la danse contemporaine, il travaille avec Mark Tompkins (Showtime) ; Aurélien
Richard (Limen) et Thierry Thieû Niang.
LA VIE EST UNE GARE
OU JE NE M’APPELLE PAS CARMEN !
du vendredi 3 au dimanche 5 juin 2016
le vendredi à 20h, le samedi à 19h, le dimanche à 16h
tarifs 5 à 14 euros
conception, chorégraphie et interprétation Yana Maizel guitare flamenca Dani Barba chant et palmas Cristo Cortes lumières Jesùs Hidalgo costumes Patricio Luengo et Yana Maizel production cie Errances
remerciement à la cie Les Alouettes Naïves - Festival Dansons le Monde / Montreuil et à Show One Productions /Toronto –Canada durée 1h15
LA VIE EST UNE GARE
À PROPOS DU SPECTACLE
« La vie est une gare… » écrivait Marina Tsvetaeva, poète russe de la première moitié du XXe siècle. Ainsi
commence notre voyage. Le chemin de la Russie vers l’Espagne est pavé des rêves, de nostalgie, des peurs, des
attentes et d’une recherche… d’identité, de soi.
« La vie est une gare, je vais bientôt partir, je ne dirai pas où. »
La vie est une gare (ou Je ne m’appelle pas Carmen !) a été créé en mai 2011 à l’occasion du Festival
Dansons Le Monde à Montreuil. Cette pièce a été ensuite jouée en Normandie, à Berlin, à Toronto, à New
York, et à Paris au Vingtième Théâtre.
Ce spectacle est un voyage entre cultures et identités, de Russie jusqu’en Espagne. À partir d’un exil imposé,
comment fait-on pour se retrouver dans un autre pays, une autre culture ? Est-ce que la recherche de soi
implique forcement changer une identité pour une autre ? L’abandon d’une culture pour une autre ?
L’incroyable fragilité de vouloir se sentir de quelque part.
La vie est une gare est composé de danse flamenca, de théâtre et de clown.
Les textes ont été écrits en majorité par Yana Maizel, avec un texte de Marina Tsvetaieva et un texte du
cinéaste Andreï Tarkovski.
EXTRAITS
LE RÊVE, LE MIROIR
Texte russe d’Andreï Tarkovski extrait du film Mirror accompagné de Vocalise de Rachmaninov.
« C’est avec une étrange constance que je fais le même rêve. C’est comme s’il s’efforçait de me contraindre à
revenir sur les lieux, si chers à mon cœur, où autrefois se trouvait la maison de mon grand-père (…) Mais
chaque fois que je veux y entrer, il y a toujours quelque chose qui m’en empêche.
Je fais souvent ce rêve, je m’y suis habitué.
Et quand je vois les murs de bois, noirci par le temps et la porte d’entrée entre-ouverte, plongée dans
l’obscurité, je sais déjà que ce n’est qu’un rêve. Et l’immense bonheur est obscurci par l’attente de l’éveil.
Parfois quelque chose arrive et je cesse de voir en rêve la maison et les sapins autour de la maison de mon
enfance et alors je deviens nostalgique.
J’attends avec impatience ce rêve, où je me reverrai enfant et où me sentirai de nouveau heureux, parce que
tout reste encore à faire, tout est encore possible. »
MIEDO
Texte de Yana Maizel, en forme de slam, sur le fond d’une percussion de pieds (zapateado) constante.
« Miedo, miedo, me da miedo / Miedo de las puertas, miedo de las ventanas, las cortinas / Miedo de las
sonrisas, las lagrimas / Palabras / (….) Peur de partir, peur d’arriver. La peur/ Racines / Peur de l’exil / (…)
Fear, stifling, suffocating, paralyzing fear / (…) Miedo de estar lejos de perder algo, algo precioso, algo mio /
Des racines / Mes racines / (…) Cette peur-là. Peur de perdre la chose, la racine, la seule chose qui me fait,
me construit, qui me fait-moi. / Mal / Miedo de perder mis raices, no encontrar otras / Miedo de no poder
construirme alla, mas alla, aqui. Ici. Ici ? / Stamping, banging my head against your walls / One solid identity
what is it / One, how many identities can one have ? / (…) Je plante mes racines, à force de frappes dans la
terre / Exilée, arrachée, abimée / Je trimballe mon identité comme un châle sans fin… »
LA VIE EST UNE GARE
BIOGRAPHIE
YANA MAIZEL
Artiste pluridisciplinaire et polyglotte, Yana Maizel est née à Saint-Pétersbourg en Russie dans une famille
de comédiens. Après plusieurs migrations et immigrations, elle a choisi Paris comme base pour développer
ses projets artistiques et son enseignement en danse et théâtre.
Elle fait ses premières études de théâtre à la Claude Watson School for the Arts de Toronto. Acceptée à
l’université de Toronto, elle complète son Bachelor of Fine Arts en histoire de l’art et reçoit une bourse pour
étudier à l’université de Grenade en Espagne. C’est à cette occasion qu’elle découvre le flamenco.
Tout en se formant au flamenco à Grenade, Madrid et Séville, Yana reçoit une bourse pour faire une
maîtrise et un DEA en histoire de l’art et de l’architecture à l’université de Bordeaux III, ce qui l’amène en
France.
Arrivée à Paris en 1997, elle complète ses études théâtrales à l’École Internationale de Théâtre Jacques
Lecoq et repart ensuite à Madrid dans la mythique école Amor de Dios pour se former à la danse flamenca
auprès de maîtres comme Ciro, Maria Magdalena, La Truco, Rafaela Carrasco, Merche Esmeralda, La
China etc. ainsi qu’au cajón avec El Guille.
Par la suite, et jusqu’à aujourd’hui, elle agrémente sa formation flamenca par des séjours à Séville et Jerez,
où elle travaille avec des maîtres comme Manuela Carpio, Maria del Mar Moreno, Alicia Marquez, Israel
Galván et Mercedez Ruiz.
Elle continue également à suivre des formations en clown et en tango argentin.
Aujourd’hui basée à Paris, Yana Maizel travaille en tant que comédienne, danseuse, chorégraphe et
percussionniste (cajóniste) pour différentes compagnies, ainsi que dans la voix off (publicités,
documentaires, films institutionnels) en russe et en anglais.
Elle tourne en France et à l’étranger en tant que comédienne, chanteuse et danseuse avec la Compagnie
Oposito dans Kori Kori, un spectacle de rue. Parmi ses nombreuses collaborations, elle a travaillé
notamment avec Omar Porras dans La Périchole (2008-2010). De 2010 à 2012 elle a joué le rôle de
Bernarda Alba dans Soledades, création de Jesús Hidalgo dans un spectacle flamenco-danse contemporaine,
inspiré par la pièce La Maison de Bernarda Alba de Federico Garcia Lorca.
Elle a tourné également avec le groupe électro flamenco Von Magnet, dans le spectacle De l’Aimant en
France et à l’étranger de 2005 à 2008. D’autres projets incluent : la compagnie Kaena, dans Hoy No Luce,
Ayer Lucia (2012) ; la compagnie Tecem dans Amor mi amor (2008) ; la compagnie Ars Anima dans Maux
Croisés (2006, exposition interactive sur le sida) ; et la compagnie Karine Saporta, dans La Force de l’Âme
(2004).
En 2004, Yana crée la Compagnie Errances, au sein de laquelle elle développe ses projets artistiques ainsi
que son enseignement. En 2009, elle crée en binôme avec Deborah Greenfield Hermanas Tres, pièce de
théâtre-flamenco pour trois interprètes, inspirée par Les Trois Sœurs d’Anton Tchekhov.
En 2011, elle crée La vie est une gare (ou Je ne m’appelle pas Carmen !), un solo de flamenco, théâtre et
clown, qu’elle tourne depuis en France, au Canada, aux États-Unis, et en Allemagne.
Téléchargement