25 janvier 2015
Amour sacré,
amour profane
Programme
Louis Spohr (1784-1859)
Psaume 8 « Unendlicher ! Gott, unser Herr ! », op. 85/1 (1834)
Psaume 23 « Gott ist mein Hirt », op. 85/2 (1834)
Peter Cornelius (1824-1874) Liebe op. 18 (1872)
I. « Liebe, dir ergeb ich mich »
II. « Ich will dich lieben, meine Krone »
III. « Thron der Liebe, Stern der Güte »
Johannes Brahms (1833-1897) extrait de Sieben Lieder, op. 62/1-3 (1874)
I. Rosmarin
II. Von alten Liebesliedern
III. Waldesnacht
Robert Schumann (1810-1856) Mondnacht, op. 39/5
Extrait de « Liederkreis » op. 39“ (1840)
Arrangement pour 10 voix mixtes de Cyclus Gottwald (*1925)
Entracte
Giovanni Pierluigi da Palestrina (1525?-1594)
Extrait de « Canticorum Salomonis » (1583)
XIII. Laeva eius sub capite meo
XIV. Vox dilecti mei
XV. Surge, propera amica mea
Jean-Yves Daniel-Lesur (1908-2002)
Le Cantique des Cantiques (1952)
I. Dialogue
II. La Voix du Bien-aimé
III. Le Songe
IV. Le Roi Salomon
V. Le Jardin clos
VI. La Sulamite
VII. Epithalame
Louis Spohr
compte parmi ces compositeurs dont la musique est au fil du
temps progressivement tombée dans l’oubli.
Il fut pourtant à son époque célèbre pour ses qualités de compositeur, chef
d’orchestre et pédagogue. Organisateur de festivals, il compta, comme
Paganini, parmi les meilleurs violonistes de son temps. Son œuvre fut variée :
musique de chambre, plusieurs opéras et 15 concertos pour violon.
Ses œuvres vocales révèlent son style expressif. Les 3 Psaumes op. 58 que
nous entendrons, furent composés en 1834, année douloureuse de la mort de
sa femme bien aimée, la pianiste et fameuse harpiste Dorette.
Le cycle
Liebe
, op.18 regroupe trois lieder choraux dévolus à un chœur mixte
allant de six à huit voix
Son sujet est généralement l’amour humain pour le Sauveur.
Psaume 8 « Unendlicher! Gott, unser Herr ! », op. 85/1
Ô Seigneur, notre Dieu, qu'il est grand ton nom par toute la terre !
Jusqu'aux cieux, ta splendeur est chantée.
Psaume 23 « Gott ist mein Hirt », op. 85/2
Psaume de David. L'Éternel est mon berger. Je ne manquerai de rien.
Peter Cornelius
, dont les compositions sont à l’instar de Spohr peu
exécutées, est aujourd’hui estimé de tous pour ses lieder et son œuvre
chorale, d’une qualité exceptionnelle et d’une grande expressivité. L’influence
de Wagner et Liszt, deux contemporains qu’il appréciait et avec lesquels il
était en relation, est présente mais on reconnaît dans son œuvre une
signature distinctive et un langage musical unique. Le cycle
Liebe
de l’année
1872 est un parfait exemple de son talent pour mettre en harmonie texte et
musique en créant des ambiances subtiles et imagées. Les textes évoquant
l’amour humain pour le Sauveur sont empruntés à Johannes Scheffler
(
Angelus Silesius
). Bien que considérablement modifiés, il a su en préserver
leur langage émotionnel et très théâtralisé.
Liebe, op. 18
Liebe, dir ergeb ich mich
Amour, je m’abandonne à toi pour toujours
Ich will dich lieben, meine Krone
Je veux t’aimer, ma couronne
Thron der Liebe, Stern der Güte
Trône de l’amour, étoile de la bonté
A travers ses
Sieben Lieder
pour chœur mixte op. 62,
Johannes Brahms
nous introduit au cœur même du lyrisme choral allemand (Le lied au 19
ème
siècle fait l’objet d’un véritable engouement dans l’Allemagne romantique).
Brahms met en musique tous les thèmes romantiques, donnant une part
essentielle à la mélodie et en cherchant à imiter le chant populaire. Grand
solitaire aux amours inaccessibles, Brahms cherche consolation auprès de la
nature. La plupart de ses lieder ressassent cependant les sentiments qui le
travaillent intérieurement : la nostalgie de l'amour non partagé, la solitude de
la condition humaine, l'inexorable finitude de la vie, mais aussi l'apaisement
que peut procurer la nature.
Rosmarin Romarin
Dans ce Volkslied mélancolique, la rose symbolise la vie et le romarin la mort.
La jeune fille s’apprête à cueillir des roses rouges pour offrir à son fiancé une
couronne de mariage, mais découvrant la mort de son bien-aimé, lui
confectionne une couronne mortuaire avec du romarin.
Von alten Liebesliedern Vieilles chansons d’amour
Dans l’amusant refrain « Trab Rösslein, trab » (Trotte, petit cheval, trotte), le
rythme illustre joyeusement le trot du cheval.
Ce lied est un dialogue amoureux, d’où le jeu question–réponse entre les voix
féminines (la jeune fille) et les voix masculines (l’amoureux).
Waldesnacht Nuit de la forêt (ou nuit sylvestre)
Cette magnifique berceuse chante la paix retrouvée au sein de la forêt
endormie.
L'année 1840 voit le début d'une nouvelle phase créatrice pour
Schumann
avec la composition de 138 lieder. La perspective de son mariage avec Clara
élargit sa fantaisie créatrice. Il compose durant cette année en hommage à sa
fiancée plusieurs recueils de lieder sur des textes de divers poètes.
De ces
Liederkreis
, op. 39, composés sur des textes d'Eichendorff alors qu’il
est tenu séparé de Clara (par le père de celle-ci qui interdit ce mariage), il lui
écrit :
Le cycle d'Eichendorff est ma musique la plus romantique et contient
beaucoup de toi, Clara chérie.
Mondnacht, Clair de lune
Dans ce lied on assiste à une étonnante progression : le rythme régulier des
notes égales et répétées nous donne la vision du ciel étoilé, c’est le silence
nocturne que l’on écoute. Peu à peu, comme si l’âme se dilatait sous le
charme des splendeurs nocturnes, la phrase musicale s’élargit et l’hymne
s’achève dans l’extase.
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