1 Le Pharaon Toutakis, fils de la première dynastie et fils du Soleil

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Le Pharaon Toutakis, fils de la première dynastie et fils
du Soleil régnait sur la Haute Égypte. Son pouvoir était
doux au peuple, il respectait le repos des travailleurs et
tous les hommes égyptiens ou esclaves ne manquaient
pas de nourriture.
Les sciences, l’architecture prouvaient la gloire de la
famille royale. Un règne presque parfait, mais la guerre
contre la Basse Égypte prenait beaucoup de temps et
d’énergie.
Pharaon avait une belle et grande famille. Sa Majesté
était de belle et grande stature, un homme imposant. Ses
traits étaient fins mais marqués et il était d’une bonne
santé et les siens étaient sains. Sa femme discrète
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quittait rarement le palais et s’occupait des princes
héritiers.
Pour l’aider à gouverner Pharaon s’était allier avec un
autre clan, la puissante famille du Régent. Un homme
richissime, il construisait des bateaux et possédait des
temples et des ports dans presque toute l’Égypte. Mais
Lui et les siens étaient cruels. Ils écrasaient toutes les
personnes à leurs services preuves d’autorité et surtout
de soif du pouvoir.
Des rumeurs que personne n’osait redire à Pharaon,
prétendaient que le Régent de la Haute Égypte avait
comploté pour que les Royaumes de Haute et Basse
Égypte soient en guerre pour raison commerciale, bien
sûr, ils fournissaient en armes et véhiculent de toutes
sortes les soldats mais Il ne possédait pas la Puissante
armée, que seul dirigeait le Pharaon. Sans scrupule il
donnait volontiers les ordres les plus dure au nom même
du Pharaon. Dans l’espoir de semer un jour la révolte et
peut-être prendre la place de la première dynastie.
La guerre durait de longue date et était périodique. La
première dynastie voulait prendre le contrôle du
commerce qui venait de l’Afrique. Et augmenter ses
exportations vers les pays de la Méditerranée. Une
aubaine que refusaient le Roi de la Basse Égypte
Naracha et toute sa famille et surtout une armée
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composée de terribles guerriers au teint plus sombre
que la fière clarté des haut-egyptiens.
Le Roi Naracha était aussi un homme assez doux avec
son peuple mais une victoire contre ses ennemies
héréditaires ouvrirait une très belle perspective sur la
Mer.
Le commerce en Basse Égypte était important et
beaucoup des richesses de l’Afrique se trouvaient dans
la cité royale. Le pays était aussi en contact avec la
Mésopotamie et tout se mélangeait dans un joyeux et
fructifiant désordre.
Il y avait aussi une différence religieuse entre les deux
peuples. Pharaon dieu vivant avait l’entier pouvoir sur la
spiritualité, Toutakis décida de donnait sa propre
signification aux dieux de l’Égypte car lui Fils du Soleil
avait une nuit rêvée d’un chat au pelage bleu qui lui
expliquait les mystères de la religion. Chaque dieu
possédait un mystère qui était révélé aux hommes qui
priaient. Le pays était parsemé d’immenses temples et
de statues pour montrer l’importance des dieux. Il avait
bien sûr un grand Prêtre et des religieux pour ordonner
les cultes et les sacrifices. A cette époque, le Grand
Prêtre favorisait les dieux vindicatifs ou guerriers, sur
ordre discret du Pharaon Toutakis, il fallait bien gagner
la guerre.
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En outre, dans tous les rangs de la société se jouait un
jeu, une sorte de pari. Chaque joueur racontait l’histoire
d’un homme, sa vie pouvait compter tous les plaisirs,
toutes les richesses, toutes les aventures. L’homme qui
avait la vie la plus heureuse, selon un jury composé à
l’avance, gagnait la partie.
Même la famille royale prenait part volontiers à cette
lutte d’imagination, mais comment égalé le bonheur
d’être Fils du Soleil.
La dynastie possédait plusieurs temples, des jardins,
des bassins, tout leur appartenait et ils possédaient
droit de vie et du mort sur quiconque. Un pharaon assez
doux mais qui profitait volontiers de son pouvoir sur les
hommes et surtout sur les femmes. En effet, Pharaon
était friand de nombreuses et différentes épouses de
second rang mais observait une certaine réserve en ce
domaine par égard pour sa famille.
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Les quartiers du Caire et d’Alexandrie étaient construits
de la même manière. Chacun était gardé par un dieu, on
le constatait par une imposante statue à leur entrée. Le
dieu représentait la caste des habitants, une déesse
pour les commerçants, un dieu à tête de chien pour le
quartier des casernes militaires…
Leur entrée et leurs sorties étaient gardées par
plusieurs soldats, hommes physiquement imposants et
qui portaient des habits blancs et des coiffes d’or sur
leurs crânes parfaitement rasés.
Ils récoltaient les « dons et les offrandes » pour sa
Majesté. Cette garde était complété par l’aller et venue
d’un char blanc tiré par quatre chevaux et couvert de
dessins d’or, il parcourait tout le quartier régulièrement,
conduit par un officier suivit de vingt soldats à pied
portant une grande lance noir chacun. L’Officier de la
garde royal était reconnaissable à son sabre, il était
couvert d’écritures et était blanc et or, sa place était sur
le char.
Sa coiffe d’or était finement décorée de bijou de couleur
bleu, plus elle contenait de cette couleur plus son grade
était élevé.
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Il y avait bien sûr des quartiers très riches et d’autres
comme celui des esclaves ressemblant à des bidonvilles.
Mais le dieu qui veillait sur chaque quartier donnait égal
satisfaction que l’on soit noble ou serviteur.
Les couleurs royales étaient le bleu, le blanc et l’or.
Dans son habit officiel le pharaon portait une coiffe
composée de ces couleurs et son habit était blanc
chaque pli dessinaient son corps avec à l’intérieur un fil
d’or. Les autres membres du conseil devaient être
quasiment nus face à l’habit de cérémonie de Toutakis,
en son honneur. Le Seigneur d’Égypte tenait en outre
deux sceptres dans les mains, un en forme de petit fouet
bleu et or et l’autre en forme de clef et la même couleur.
Le petit fouet servait à sa Majesté pour exprimer sa
colère, il l’agitait par exemple quand il donnait des
ordres à l’armée. Celui en forme de clef représentait
l’immortalité du Fils du Soleil, et était employé pour bénir
l’Égypte et son peuple.
Toutakis
les
employaient
seulement
en
fin
de
conversation comme une impressionnante cérémonie
exprimant son droit céleste. Le conseil était muni de
robes toutes blanches sauf le régent et le Grand Prêtre,
le premier portait une somptueuse robe bleue qui
éclatait dans la monotonie des couleurs de la salle du
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trône et le Grand Prêtre lui était autorisé à compléter
son habit blanc par une coiffe qui couvrait la nudité de
son crâne en épousant parfaitement les contours de sa
tête, elle était aussi de couleur blanche.
A Alexandrie comme au Caire, plus on se rapprochait de
la cité de la famille héritière, plus les quartiers portaient
sur leurs emblèmes les couleurs royales. En outre,
l’importance et la situation économique et surtout la
beauté des constructions allaient en croissant à mesure
que l’on se rapproche du temple du souverain jouxtant
le temple des autres dieux.
Toutes les deux villes étaient placées au bord d’un des
dieux les plus craint d’Égypte le Nil Bleu.
Il y avait aussi un quartier qui était au bord du Grand Nil,
le quartier des embaumeurs. Composé par la famille du
grand architecte Narakis qui jadis avait écrit les plans du
Grand Phare, monument immense et imposant par sa
complexité. Il servait par la lumière d’un immense feu à
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son sommet de guide pour tous les bateaux arrivant des
quatre coins du monde au Port d’Alexandrie.
Premier ouvrage de ce genre, il était magnifique et sa
sature dépassait celles de tous les temples de Haute
Égypte. Sa fabrication avait été commandée par le Père
de Toutkis, une parfaite statue de lui et de sa femme
avait été sculptées. Elles étaient côte à côte, devant le
Grand Phare scrutant l’horizon. Comme si le père et la
mère du régnant veillaient encore sur les navires et
exigeaient d’eux respect et fière allure alors qu’ils
approchaient d’Égypte.
Narakis avait reçu le titre d’embaumeur de la famille
royale et des nobles en récompense de son génie. Titre
assez étrange mais qui permis à lui et sa nombreuse
famille de vivre heureux et paisiblement.
Il y avait dans la famille de Narakis, un fils qu’il se
nommait Tennesis. Un jeune homme de belle et grand
taille, musclé par les jeux pratiqués avec ses nombreux
amis. Tennesis connaissaient le secret des embaumeurs
et d’autres encore mais il ne voulait pas choisir la même
carrière que toute sa famille. Il passait encore pour un
jeune inconscient dans sa tribu. Mais Tennesis tenait
bon à ses rêves de grandeur et d’aventures et n’hésitera
pas lorsqu’une occasion se présentera. Ce qui arrivera
bientôt.
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Un jour, un jeune paysan trouva une de ses bêtes morte.
Elle avait été déchiquetée par un crocodile pendant la
nuit. En plus le carnassier vert avait laissé une sorte de
déchet organique tout à côté du cadavre. La loi des
pharaons était implacable les cadavres des bêtes mortes
devaient être brûlé et tout le troupeau lavé sous peine
de mort. Mais l’apprenti gardien de troupeau avait de la
peine à ramasser les restes : une grande partie était
coincée sous un rocher impossible à déplacer tellement il
était lourd. Il fit de son mieux. Mais restait là bien cachée
une saleté qui allait presque anéantir tous les troupeaux
de Haute-Egypte.
Guerre imposant par sa taille ce reste de chair mélanger
au crachat de crocodile allait quand même se déplacer. Il
était placé près du Nil et le fleuve l’englouti avant que le
jeune paysan et son Maître ne reviennent sur place pour
le brûler.
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Un jeune scribe était en train de se laver quand une
partie de corps de chèvre lui apparut dans le bassin. Il
nettoya tout et se remit à se laver mais trop tard.
De jour en jour on trouvait de plus en plus de cadavres.
D’abord des vaches blanches, puis les grises en suite
des noirs et même quelques chameaux bruns. Les
paysans avaient averti la Garde Royale qui avait été
questionnée les Maîtres des Gardiens des troupeaux.
L’affaire risquait de faire grand bruit. Pharaon Toutakis
fut contacté en grande discrétion et quelques heures
plus tard, les grands prêtres déclaraient une colère de
dieux et exigeait de meilleures offrandes lors du culte.
Heureusement les hommes et les femmes et surtout les
enfants ne semblait pas être atteint du mal. Mais malgré
les cultes, et le contrôle discret de l’armée sur toute
cette affaire. Rien ni fait d’autres bêtes devenirs malade
et moururent.
Cette fois Pharaon Toutakis devait sortir de sa
discrétion. Il convoqua un Grand Conseil. Était présent
le Grand Prêtre et Le Régent et des officiers de toutes
les catégories. Toutakis d’un geste de bénédiction de sa
main ouvrit le débat. Le Grand Prêtre osa faire un
résumer de la situation et des risques que cette fois la
population risquait et fit des excuses et se tut.
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Le Régent Zarnakis, c’était l’un de ses Noms, fit une
sorte de murmure qui semblait mettre en cause le
quartier des embaumeurs.
Un officier proposa d’imposer un bain à toute la
population qui habitait les quartiers des prostituées et
des esclaves.
Un autre d’y brûler toutes les maisons.
Un autre d’interdire l’arrivée de bateau étranger.
Un autre encore d’organisé une grande journée de culte
pour attirer la bénédiction des dieux.
Les Astrologues prédirent que cette peste allait durer
longtemps et demandèrent l’autorisation d’analyser les
rêves de Sa Majesté.
Un autre fit remarquer que dans d’autre cité, ils
connurent le même problème et demanda à Sa Majesté
de faire étudier les écrits et les contes.
Sa Majesté, elle passa son temps à boire et à réclamer
de l’hydromel de meilleure qualité. Quand le choix du vin
fut fait il congédia le Grand Conseil d’un geste du petit
fouet bleu et or.
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En fait, Toutakis était préoccupé par le sort de son
peuple et même de celui des troupeaux. Et fit convoquer
discrètement l’officier qui avait parler d’une solution
dans d’autres cités. Ils discutèrent longuement, et Sa
Majesté approuva un plan. Envoyé un étudiant déjà très
érudit de façon discrète en Basse-Egypte ou le Roi
Naracha avait trouvé un nouveau moyen de combattre la
peste. Pour cela il fallait un homme intelligent mais pas
trop, pour mieux garder le secret, le choix se fit sur le
jeune et talentueux Carnulis.
En outre, Pharaon avait très bien entendu la menace qui
voulait faire planer le Régent sur le quartier des morts,
et fit prévenir son ami Narakis. Les deux amis se revirent
avec plaisir, le Grand Maître Embaumeur crut être
convoqué à cause de la peste et craignait le courroux de
Pharaon, mais Narakis compris que le Régnant était de
son côté, Sa Majesté ne pouvait garantir que dans la
fièvre que causait cette peste, la famille de Narakis s’en
sort indemne, ils s’entendirent pour faire déplacer la
famille dans un quartier beaucoup plus pauvre en cas de
problème. Cette terrible mesure serait provisoire et
protégera Narakis. La discussion se poursuivit, les deux
hommes s’appréciaient et tout en buvant un hydromel de
bonne qualité, Pharaon confia son intention d’envoyer
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un espion en Basse Égypte dans l’environnement
proche de la couronne du Roi Naracha.
Si Narakis était emporté par la boisson ou s’il pensait
que c’était un moyen de secourir sa famille en cas de
détresse. Toujours est-il qu’il proposa que le brillant
Carnulis se fît accompagner par son propre fils Tennesis
Narakis. Ce que Le Fils du Soleil Toutakis admit d’un
geste de la main, il essuya l’hydromel qu’il avait sur le
bord du visage.
Le lendemain matin, Narakis se réveilla très gentiment,
boire du « vin » à cette époque était une épreuve qui se
réveilla très pénible au père de famille.
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Appelant sa femme au secours pour se lever, il
commença à se rappeler de la discussion de la veille. Sa
tendre épouse lui fit respirer quelques sels qui furent
assez efficace pour que le patriarche se rappela qu’il
devait séparer son fils de sa mère et exiger de lui qu’il
parte sur le champ en plein territoire ennemie,
accompagner d’un étudiant en religion comme seule
escorte.
Le choc fut terrible. Pas pour le jeune Tennesis mais
pour le reste de la famille qui n’osant pas traiter leur
père de « vieux fou » ils l’exprimaient par les moyens du
bord. La Maman en pleurant, bien sûr les autres hurlant
sur la première personne venue. Après une heure de
cette scène assez cocasse, un semblant de calme se fit.
Tennesis lui voyait un moyen de vivre enfin une aventure
digne de ses rêves. Le temps pressant on lui prépara un
sac de voyage, des vivres et de l’argent pour le voyage.
Son père exigea la plus grande discrétion sur son
voyage
et
sortant
par
une
porte
dérobée,
le
jeuneTennesis Narakis disparut gentiment de la vision
embuée de son père et de sa mère vers le lointain.
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Rendez-vous avait été fait près d’un embarcadère au
bord du grand fleuve. Il était clair que parmi la grande
foule du marché les deux hommes passeraient inaperçu
mais ils auraient toute la peine du monde a se
reconnaître un endroit plus calme avait été choisi.
En se voyant pour la première fois, les deux hommes se
sont salués respectueusement. Tennesis entiché de son
compagnon celui que l’on appelait le mystique tellement
son attachement aux dieux était grand. Se préparèrent à
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embarquer dans une très belle pirogue surmonter par
deux voiles, l’une assez rectangulaire, l’autre très
triangulaire, un jeune marin devait les guider. La grande
traverser du Nil et de toutes les merveilles de l’Égypte
allait commencer.
Le bateau était plein à craquer de vivres, armes et bien
sûr de toute une collection d’objet plus ou moins pieux
provenant de la maison de Carnulis. Gentiment le bateau
quitta la berge et commença à suivre le courant lent du
Nil.
Le soleil était impressionnant, on aurait cru que ce dieu
voulait souhaité bon voyage à nos deux aventuriers, en
montrant déjà les splendeurs de la luxuriante végétation,
des palmiers tombant langoureusement sur les toits des
maisons de briques blanches.
A plus de cent mètres des berges, l’embarcation se
fendit en deux et coula à pique. Le jeune capitaine
n’avait pas fait assez attention, un rocher découpa
cyniquement cette pirogue.
Les trois hommes se dépêchèrent de regagner le rivage,
les crocodiles ne plaisantent pas avec la nourriture.
Sitôt dehors le jeune religieux jura qu’il allait donner
autant de coups de bâton à ce jeune freluquet qu’il y
avait de dieux. Tennesis empoigna le capitaine aux longs
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court et s’en suivit une bagarre, mais le marin détala
comme un lapin et ne reçu que quelques coups.
Ruinés, toutes les richesses des deux hommes étaient
bon pour servir de nourriture aux poissons et aux
mouettes rieuses. Epuisés, ils tombèrent par terre et
dormir à même le sol.
Carnulis se réveilla le premier comme il faisait nuit, il
essaya de protéger du froid son compagnon avec des
herbes et quelques branchages, il fit de même pour lui et
se rendormit.
Au matin, les deux hommes partir en direction de la ville
la plus proche. Louxor était une ville de moyenne
importance, elle possède deux particularités un immense
marché et de nombreux temples religieux.
Les deux hommes se parlaient peu, une sorte de
méfiance s’était installée dès le début. Comme toutes les
grandes amitiés, il fallait une grande période de test.
Mais ils pouvaient aussi facilement devenir des ennemies
l’un pour l’autre. Mais ne mettraient pas doute
l’importance de leur mission. Déjà ce point commun,
qu’ils découvrirent lors de la perte de la barque, n’était
pas passé inaperçu. Il avait tout les deux le sens des
responsabilités.
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Sur le chemin, Tennesis sentit dans un pli de ces
vêtements une chose étrange, en fouillant il trouva une
bourse en cuir, il l’ouvrit et vu qu’elle était pleine de
pièce d’or. Sa mère et son père avaient été prudents ou
avaient eu des remords.
Carnulis fut mis au courant de cette découverte, lui
n’avait que son habit d’étudiant et quelques pinceaux et
des lambeaux de papier. Louxor se découvrit, le sommet
des temples en premier. Mais ce qui impressionnait
c’était l’étendu du marché, une grande tâche sombre et
verte qui était composé par les couleurs des toiles des
étales. Elle était surmontée par des palmiers qui
découpaient la structure des sanctuaires. Le tout
entouré par le blanc jaune du sable et des rayons du
soleil.
Juste avant leur entrée dans la ville, par une grande
porte. Les deux voyageurs furent arrêtés par deux
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officiers de la Garde Royale. C’est de cette façon qu’ils
pénétrèrent dans la Magnifique Louxor.
Le voyage des deux hommes allait-il s’arrêter ici ?
Comment continuer et surtout comment se débarrasser
de cette Garde Royale ?
Tout simplement en entrant dans l’armée, ils se
rapprocheront à coup sûr de la Basse Égypte. Et
trouveront bien un système pour la quitter discrètement.
Mais d’abord il fallait répondre aux questions des
Gardes qui les avaient fait s’asseoir dans une petite
pièce de la caserne.
Que faisaient-ils ici, d’où venaient-ils, et quel était leur
but. Tennesis et Carnulis devaient garder secret le vrai
but de leur mission. Sinon il y aurait trop de risques
qu’elle échoue. Carnulis, habitué à discourir, commença
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par expliquer qu’ils cherchaient du travail, et que
puisque la Garde de Pharaon était en guerre contre la
Basse-Egypte, ils étaient près à se rendre sur les
champs de bataille aux risques de leurs propres
existences.
Tennesis lui acquiesça d’un mouvement de la tête.
Voilà le genre d’histoire qu’aiment entendre les soldats,
deux vagabonds changer en fiers soldats, près à mourir
pour leur honneur.
Carnulis avait vu juste la mayonnaise avait prise. Dès le
lendemain ils partiraient avec la troupe vers le lieu de
combat. Ils dormirent à l’intérieur de la caserne.
Le lendemain on leur fournit leur équipement une grande
lance et une dague les deux armes étaient faites en
bronze et assez lourdes en plus une tunique toute
blanche, sorte de grand poncho avec une ceinture faite
de cuir.
Tennesis fit bien attention pendant tout ce temps à
cacher cette bourse pleine d’or. Il la coinça très
discrètement entre son ventre et sa ceinture. Les citées
de Basse Égypte étaient à peu près à deux milles
kilomètre de Louxor. La route serra longue.
Sur le chemin c’est Carnulis qui prit en premier l’initiative
de commencer à dialogue avec Tennesis.
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Sur le chemin ils se trouvaient plusieurs vaches, Carnulis
commença à en vanter une ou deux puis se mit à
expliquer leur importante fonction dans la société
égyptienne. D’abord leur peau servait à fabriquer
certains parchemins, Il fallait les tendres plus les râper
finement avec des couteaux spéciaux et les passés
abondamment à l’eau. Et ainsi elle devenait un des
meilleurs moyens de transmettre les savoirs et la
connaissance en Égypte et dans le reste du monde.
Plus pratique que des petites sculptures et surtout plus
sûr que les connaissances orales. Mais il existait en
Haute-Egypte un parchemin de meilleures qualités celui
en papier, sa fabrication était demeurée secrète mais un
scribe comme Carnulis en possédait la connaissance.
Revenons à son explication ou sublimation des ces chers
bovidés. Leurs sangs et leur foi étaient aussi employés
comme dons pour les dieux, Certain dieux surtout ceux à
tête d’animaux apprécient se faire offrir en sacrifice
rituel ce genre de mets. Les prêtres pouvaient parfois y
lire l’avenir et surtout l’avis des divinités. Puisant encore
dans sa science il déclara que leur chair pouvait être très
délicate selon la capacité qu’on avait à choisir les
meilleurs morceaux. Et bien sûr leur lait était succulent
pour les enfants et pour les personnes plus âgées aussi.
Dans leurs jeunes âges, leurs estomacs pouvaient servir
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de présure c’est-à-dire une poudre qui caillait le lait et
servait à la fabrication de fromage.
Les vaches sont aussi signes d’abondances pour bien
des domaines mais ils fallait en prendre soins.
Tennesis l’écouta avec plaisir, il aimait les gens
passionner par presque tout comme lui. Mais trouvait
son compagnon un peu original faire un court sur les
vaches en plein chemin vers la guerre, enfin il s’en
accommoda avec un petit sourire. Carnulis lui dit que
c’était un peu sa manière de lui dire qu’il était étudiant et
les deux hommes avaient pu constater que l’un et l’autre
n’avaient pas manqué de courage, mais ils leur en faudra
encore beaucoup.
Tennesis prit la parole à son tort et expliqua qu’il venait
lui de la famille des embaumeurs du Caire et c’est son
père qui était chargé de décorer la chambre mortuaire
où reposera la Momie du Fils du Soleil Toutakis qu’il
devra aussi préparer. Son père Narakis serait aussi le
dernier à quitter cette pièce et celui qui fermera la
première ou la dernière porte de la sépulture de
Pharaon. Il définit sa famille comme entrant dans la
confiance de la Coure mais sans presque aucune
influence sur le pouvoir.
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Certaines choses étaient très intimes comme la liste
d’objets que le Pharaon voulait auprès de lui pour
l’éternité où les parfums à employer, le fait d’être
présent pendant le trépas du Roi, donnaient à cette
fonction un honneur très rare. La famille Narakis
disposait pour cette raison d’une belle et grande
propriété. Au calme et jouissant du dernier luxe. Leur
foyer était tout de même respecté et évitait les
courtoisies des riches et les scandales comme s’il était lui
aussi embaumer par le parfum de côtoyer la mort.
Tennesis
et
Carnulis
marchaient
sur
un
chemin
caillouteux vers les champs de bataille, la Haute et la
Basse Égypte se faisaient la guerre en dehors des cités.
Preuve de la bonne attitude des deux rois, ils évitaient le
plus possible d’y mêler la population civile. Usage perdu
à notre époque, par coutume aussi les soldats ne
devaient jamais répondre à un ordre et devaient
l’exécuter ou rendre compte de leurs efforts et de leur
échec, à leurs risques et périls. Une loi martiale
auxquelles étaient assujettis nos deux aventuriers. Leurs
ordres étaient de marcher en respectant leur réserve
d’eau personnelle jusqu’à ce que l’on leur dise autre
chose. Il était trop risqué pour Tennesis de prendre la
poudre d’escampette et de payer un autre navire pour
partir vers sa véritable mission. Il devait attendre un
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moment plus propice pour « quitter » l’armée de sa
Majesté. Les officiers avaient bien fait les choses, à la fin
de chaque journée de marche se trouvait un relais, une
caserne et une ferme où était installé des chevaux frais
mais surtout les occupants récoltaient dans les environs
de la nourriture pour les soldats, et parfois en
soignaient
quelques-uns.
Il
avait
là
toute
une
infrastructure pour aider l’armée à se réapprovisionner.
C’est dans ces endroits que dormaient Carnulis et
Tennesis, ils avaient là, des moments réconfortants.
Au bout de dix jours de marche, Tennesis et Carnulis
avait peu discuter ensemble la marche se faisait en
silence et à part la discussion sur leur origine, ils
n’avaient échanger que des gestes d’aide et de respect.
La guerre fascine certains hommes, en s’approchant de
leur premier champ de bataille, les deux hommes étaient
assez perplexes.
Les troupes se composaient d’une cavalerie sur char et
d’une infanterie. Elle était basée derrière une colline en
temps de répit, il fallait gravir ce monticule rocailleux
pour pouvoir voir les combats. En bas, il y avait des
tentes disposée de façon militaire, verte pour les
fantassins, rouge sombre pour les cavaliers et on
devinait que les tentes bleues était celle du haut
commandement. Même les fils de tente étaient tendus de
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façon harmonieuse. Carnulis fut impressionné par les
emblèmes dorés accompagnant chaque divisons elle
comportait des représentations très en colère de
certains dieux qui étaient ma foi assez rare.
Les commandants n’employaient pas les nouvelles
recrues tous de suite. Ils aimaient d’abord vérifier
l’aptitude de ces hommes à se battre. Avant de les
envoyer face à l’ennemi.
Il restait quelques jours à Carnulis pour améliorer son
maniement de la grande lance à l’extrémité en bronze.
Tennesis lui était allé voir par-dessus la colline, et en
était resté muet.
Leur officier leur annonça qu’ils allaient participer à la
prochaine charge. Avançant au pas de course, à travers
le désert, face aux troupes ennemies, tenant leur lance
d’une main et de l’autre une dague. Le bouclier n’avait
pas encore été inventé, mais l’épée en faisait office. Les
deux infanteries se mélangeaient, chacun donnait un
coup où il pouvait, du sang, des cris, un choc
désordonné et assommant. Puis le retrait de chaque
partie du moins ce qu’il en restait. Trois ou quatre fois,
Tennesis et Carnulis participèrent à cette lutte. Mais
Tennesis eu une idée. Les deux guerriers avaient gagné
le respect de leur chef, il avait vu avec quel courage ils
s’étaient battus. Prenant son compagnon avec lui,
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Tennesis alla se présenter devant son chef, il lui expliqua
qu’il avait une idée pour vaincre l’ennemi. Pourquoi ne
pas profiter des rayons du soleil en les déviant part de
l’or très lustré dans le regard des soldats adverses.
L’idée était bonne, elle monta la voie hiérarchique et
redescendit sous forme d’ordre. Tennesis et Carnulis
étaient chargés de préparer les » miroirs » et le plus tôt
possible, ils devaient travailler jour et nuit jusqu’à qu’ils
soient près. Pour le reste on verra…
Les maréchaux-ferrants les aidèrent à fondre l’or puis
pendant plusieurs jours ils briquèrent, lustrèrent ces
grands panneaux en métal. De nuit, Carnulis et Tennesis
apprirent où placer cette nouvelle sorte d’arme. Les
deux savaient lire le ciel étoilé mais comme leurs calculs
différaient, ils s’étaient mis d’accord pour que le
lendemain en pleine bataille ils aient plus de chance de
situer leurs ennemis.
Les chevaux hennissaient horriblement, la cavalerie
s’écrasa
sur
l’infanterie,
une
magnifique
victoire
remporter par l’armée du Grand Pharaon Toutakis
s’était gagnée grâce à nos deux vilains farceurs. En
récompense, ils furent nommés officiers dans l’entretient
des armes sortes de génie civils. Mais, bien sûr le
lendemain c’étaient aux troupes de Pharaon de lutter
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avec le soleil dans les yeux. Les soldats savent parfois
avoir de bonnes idées.
Malgré tout nos deux soldats eurent les honneurs de
monter en grade et de changer d’arme, ils devaient
préparer les combats, l’envoie et la réception du
matériel, une sorte de troupe de génie.
C’est lors d’une inspection des nouveaux champs de
bataille que menait Tennesis et Carnulis qu’ils se firent
prisonnier des nomades du désert, lors de leur mission,
une fois éloigné du camp nos deux amis se sont permis
de se détendre et de faire une petite sieste. A leurs
réveils quelle ne fut pas leur surprise de voir les « visages
bleus » leur sauter dessus et les attacher les mains avec
une solde corde de lin.
Ils furent aussi munis d’une sorte de collier attacher aux
selles des chameaux qui les obligèrent à partir pas de
course. Il était inutile de crier à l’aide et même périlleux
de le faire avec ce genre de liens.
Ni le scribe ni Tennesis ne savaient parler leur langue et
ils durent marcher pendant plusieurs jours de cette
façon sans savoir ce qu’on leur reprochait et surtout ce
qu’on allait faire d’eux.
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Au bout d’une semaine, ils arriveraient dans un grand
camp, leur arriver fut l’occasion d’une grande fête par
pour eux mais pour les bergers du désert, leur famille les
attendaient depuis longtemps. La dizaine d’hommes
ceux qui avaient capturé nos soldats annoncèrent leur
venue
par
de
grands
cris
stridents
auxquelles
répondirent des chants chanter surtout par les femmes
des nomades. Elles étaient très heureuses de retrouver
leur mari après cette période d’attente. Elles étaient,
elle plutôt habillé de noir et de blanc, les hommes plutôt
en bleu et blanc. Chacun retrouva son foyer, c’est dire
une tente de couleur sombre dont les rideaux se
refermèrent très vite sur les nouveaux venus.
Les prisonniers, c’est-à-dire Carnulis et Tennesis, ils
n’étaient que deux à se faire prendre par ces hommes
qui leur avaient servi très gentiment du thé et à manger
pendant leur voyage. Furent amenés sous une tente et
attaché à un de ces piliers et laisser seul.
Tennesis et Carnulis discutèrent ensemble à ce moment,
ils étaient décidés à coopérer le plus possible,
premièrement pour avoir la vie sauve et Tennesis savait
ce peuple enclaint à l’accueil et assez pacifique. Ils
espéraient en jouant carte sur table cette fois la
compréhension de ces hommes que l’on disait très
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sages. Peut-être connaissaient-ils un remède à la peste
qui envahissait le Royaume de Haute Égypte ?
En attendant la venue de leur geôlier, Carnulis
s’inquiétaient du manque de religion de ce peuple, ils
étaient reconnus comme étant de la certaine sagesse,
mais d’où venait-elle ? Il se mit en réflexion et aussi en
admiration devant cette culture si différente de la
sienne. Tennesis aussi était très intrigué par cette
peuplade du désert, indépendant de tout, grands
guerriers, ils avaient allure partout.
Un coup de vent leur balayât le visage, un homme de
grand sature était entré dans la tente. Il leur donna à
manger et toujours du thé. Carnulis décidément plus
doué en communication que son jeune compère essaya
de demander des explications à cet homme robuste aux
yeux noirs. Carnulis compris qu’ils allaient être amenés
bientôt devant leur chef et son conseil. Un geste en
direction du sol lui fit comprendre que d’ici là ils devaient
se reposer et attendre que la fête fût finie. Ce qu’ils
firent.
Le chef des Bédouins était un homme assez âgé, on le
devinait aux coins de ses yeux, il y avait de petites rides
que malgré le masque de turban des hommes du désert
s’étaient formées.
29
Lorsque Tennesis et Carnulis du se présenter de lui et
son conseil, les deux purent se tenir debout. Carnulis
trouva parmi les six membres du conseil un qui parlait
une langue commune au jeune étudiant. Il expliqua la
peste soudaine, le choix du Pharaon Toutakis d’aller
demander de l’aide dans d’autres contrées, le début
catastrophique de leur périple, l’enroulement dans
l’armée et omis de parler du vrai but de son voyage la
Basse Égypte. Avec maintes politesses il demanda aux
conseillers et à son vénérable maître de lui communiquer
toutes connaissances pharmaceutiques pouvant leur
venir en aide. Après la traduction de ce dialogue à tout
l’assemblé, Carnulis et Tennesis furent de nouveau
emmener et attaché dans leur tente.
Une nuit froide passa, la température du désert est
assez ambiguë : un soleil et une chaleur menaçante le
jour et un froid morbide une foi le jour tombé.
Une foi de plus c’était Carnulis qui avait pris la parole,
Tennesis lui était resté silencieux et hochait de la tête
pour affirmer le discours de son ami. Les deux hommes
se connaissaient maintenant depuis plusieurs semaines,
non seulement ils ont dû s’entraider quotidiennement
mais souvent ils partageaient leur sentiment dans des
discussions soit le soir soit pendant les rares moments
de répit. Rien de spécial mais ils avaient découvert chez
30
l’un comme chez l’autre, des points communs. Tennesis
avait une soif d’aventure et était rêveur, et Carnulis lui
était affamé de culture et d’étude de toutes sortes. Ces
deux passions se mirent en commun pendant cette
aventure et les discours de Carnulis étaient une source
de rêverie pour l’autre, bien sûr ils s’étaient aussi
découvert leurs défauts réciproques. Qui était tout
simplement l’inverse de leur qualité Tennesis était trop
silencieux et Carnulis trop bavard et cela accentuait sa
maladresse naturelle. Mais les deux jeunes hommes
avaient en eux un comparable attachement à l’honnêteté
et à la franchise.
Le conseil ne prit pas de décision tout de suite, les
bergers étaient assez surpris, ils avaient kidnappé
Tennesis et Carnulis dans le but de les échanger contre
quelques richesses de la Haute ou Basse Égypte. Mais
ils se demandaient s’ils n’avaient pas plutôt intérêts à
aider les deux chercheurs et en attendre une bonne
récompense. En attendant, ils emploieraient les deux
hommes pour le soin du bétail.
Les deux esclaves furent mis aux services des chameaux
et autres chèvres. Un travail très contraignant mais nos
deux amis se mirent au travail avec entrain, essayant de
faire bonne figure. Et leur zèle fut récompensé, voyant
ces deux jeunes travailler de tout leur cœur. Leur patron
31
et quelques jeunes bédouines sentir naître une certaine
sympathie à leurs égards. Qui se traduisit par
d’excellent repas du soir, qui intriguait nos deux amis, il y
avait là une soupe merveilleuse que jamais nos deux amis
n’avaient goûtée. Finalement une jeune bédouine attira
discrètement Carnulis, elle lui sourit et montra le fond
d’une marmite noire. Carnulis y reconnu des os de
vaches. Il ignorait que les vaches étaient bonnes jusqu’à
ce point. Il était émerveillé par ces bonnes bêtes, les
chameaux aussi. Après quelques jours, Carnulis se sentit
très à l’aise dans ce travail, il se sentait proche d’une
profonde vérité devenir un homme. Ce que les dieux ne
lui avaient pas expliqué, c’est cette vie de paysan qui le
lui enseignant. Pour lui, finissait l’errance de sa vie
spirituelle car c’est près de ces vaches, de ces chameaux
qu’il trouva la paix intérieure. Jamais il ne s’était senti
aussi bien. Il aurait volontiers continué à vivre dans ce
genre de milieu. Mais Tennesis lui n’oublia pas leur
mission, il essaya de communiquer le plus possible avec
son patron. Le soir, il était arrivé à se faire inviter à la fin
du repas, c’est-à-dire le thé.
Une sorte de cérémonie accompagnait sa cuisson. Un
soir, par inexpérience Tennesis mélangea le thé bouillant
des braises et quelques branches d’herbe, il s’excusa de
sa maladresse. Mais les jours suivants on le sentit
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préoccuper. Carnulis respecta ce manque de courtoisie.
Parfois il voyait son ami taillé des bouts de bois de
manières assez complexe. Un soir, à l’heure du thé, il
présenta son invention : un tube, un bocal et un long
bout de bois, une pipe à eau. Après quelques injures et
des toussotements de Carnulis et de son patron la
machine fut perfectionnée et devient opérationnelle. Si
bien que chaque soir les trois hommes s’adonnaient à ce
petit plaisir après une longue journée de travail. Carnulis
se plaisait de plus en plus dans cette nouvelle vie, et il
avait aussi remarqué la beauté des femmes bédouines.
Son rêve serrait de fondée une famille et de rester parmi
ses Sages du désert. Tennesis lui était assez étonné de
ce revirement mais le comprenait bien. Lors de
conversation avec leur maître et finalement ami, les deux
hommes comprirent que leur liberté était surtout une
affaire d’argent. Tennesis et Carnulis essayaient de
savoir combien coûtent leurs libérations. Il ne fallait
surtout pas brusquer les choses. Du Tact de la
diplomatie surtout que nos deux esclaves désiraient se
racheter eux-mêmes. En effet, Tennesis avait toujours
cette bourse pleine d’or, que sa famille lui avait confiée.
Premier dans la confidence leur ami et maître, Il avait
vraiment pris en affection ces deux jeunes travailleurs. Il
fut même d’accord de plaider leurs causes devant le
33
conseil. Prendre un tel risque de quoi rendre un Carnulis
de nouveau affamé de superstitions ! Mais ils ne
pouvaient pas abandonner là leur mission sinon ils ne
retrouveraient
plus
leur
sommeil
et
seraient
responsables du désarroi de tant de monde qu’ils
devaient tout risqué pour la guérison du peuple de
Pharaon Toutakis.
La première réaction du chef de la tribu fut d’envoyé la
garde et de s’emparer immédiatement de ces deux
freluquets. Attachés dans une tente proche du conseil,
nos deux prisonniers pouvaient suivre en directe les
discussions du moins les cris car ils ne comprenaient que
très mal cette langue. Toute l’après-midi et tard le soir
de grands cris de colère se suivirent mais après une
tournée générale de pipe à eau, certains sourires se
sont transformés en grande rigolade. Tennesis et
Carnulis poussèrent un « ouf » de soulagement sans
bien savoir pourquoi.
Bien sûr on leur prit cette précieuse bourse et on les
reconduisit au travail. Peine perdue se dirent les deux
amis, enfin ils étaient déjà soulagés de ne pas avoir à
subir une peine plus cruelle.
Après quelques jours, leur chef leur annonça qu’ils
allaient partir vers un autre point d’eau, un grand voyage
qu’ils feraient tous les trois. Les femmes et les enfants
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restant tranquillement à l’oasis. Très tôt le matin du
départ l’homme au visage bleu les réveilla et leur
recommanda de bien prendre toute leur affaire. La
caravane n’était composée que de trois dromadaires, et
d’un âne. Le soleil était terrible malgré que Tennesis et
Carnulis portassent les mêmes habits leur maître, ils
eurent les visages et les mains brûler. A chaque fin de
journée, il y avait le repas et le thé puis la pipe. Il sembla
que l’homme au visage bleu cachait constamment un
sourire sous son bandage, mais peut-être n’étayes
qu’une impression. Après six jours de marche, un grand
fleuve était en vue. Tennesis et Carnulis sautèrent des
dromadaires pour mieux profiter du paysage. Et
soudain sans un mot, ils ne retrouvèrent plus leur
Bédouin, ils ne s’étaient avancés que de quelques
dizaines de mètre et n’en revenaient pas plus de
dromadaires, plus rien.
Sauf leurs propres affaires, avec en plus la bourse
pleine d’or et une espèce de carte qui au besoin pouvait
leur permettre de retourner vers l’ami au visage bleu.
Les hommes du conseil avaient tellement rient qu’ils ont
décidé de récompenser ses curieux visiteurs. Les deux
hauts égyptiens étaient libres.
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Après quelques heures t’attende, un bateau à voile
pouvait les emmener au loin. Vers la Basse Égypte,
royaume de Sa Majesté le roi noir Naracha. Comment
ces deux espions allaient s’introduire dans la cour et
acquérir ce secret qui intéressait l’ennemi juré, Toutakis.
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Tennesis et Carnulis ne possédaient que cet or et peutêtre pouvaient-ils employer encore leur savoir et leur
intelligence pour parvenir à leur fin. Mais pour l’instant
ils profitaient des magnifiques panoramas qu’offraient
Le Nil et la fabuleuse Égypte.
Ils échafaudèrent un plan. Arrivés dans la capitale, où
tout se mélange couleurs, odeurs, magasin ; ils se
dirigeaient non sans peine vers le quartier le plus pauvre,
une démarche économique et stratégique. Là ils
trouvèrent un logis et tout de suite, ils essayèrent de
s’attirer la sympathie du plus grand nombre. Leurs
couleurs
de
peau
et
leurs
coutumes
inaperçues dans ce grand Capharnaüm.
passaient
Leur but était de faire croire à un début de peste en
Basse
Égypte.
Ainsi
ils
pensaient
apprendre
discrètement la méthode pour faire disparaître cette
maladie. Pas loyal mais ils pensaient ne pas faire trop de
dégât de cette manière.
C’était la fille du Roi Naracha, la Princesse de premier
rang, Narachiva qui s’occupait de l’aumône dans
l’endroit où vivaient nos deux acolytes. La rumeur la fit
s’intéresser à ses généreux et sympathiques « pauvres ».
Tout en gardant la distance requise. Quand nos deux
valeureux furent accusés et battus parce qu’ils
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répandaient le « malheur » dans tout le quartier, elle se
sentait un besoin de leur venir en aide. Elle demanda à
au chef de sa garde de lui amener discrètement ces deux
hommes, pour interrogatoire. Qui se passa dans une
petite salle de son palais.
- Qui est-vous ? Demanda la Princesse
Les deux hommes encore blesser, se tenaient à peine
debout.
- Nous sommes des étrangers. Dit ou plutôt essaya de
dire Carnulis.
La princesse fit mine d’être excédée et se retourna vers
Tennesis.
- En effet, ma Reine nous sommes des étrangers.
- Pourquoi semer vous le trouble dans mon pays ? Êtesvous des ennemis du Roi ?
- Non, ma Reine. Fit Tennesis
Qui regarda à ce moment Carnulis, qui hocha de la tête
un « oui ».
- En fait nous ne sommes que deux étudiants qui vous
ont manquer de respect, ma Reine, mais dans un but très
honorable.
- Cela suffit, vous me raconterez votre histoire quand
vous serez guéris. Qu’on les mène aux quartiers des
invités sous bonne garde.
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Des gardes apparurent et en menèrent les deux
malades. Narachiva, qui n’avait pas encore trouver
d’époux, n’était pas restée insensible au jeune Tennesis,
elle le trouvait très beau et le comique de la situation la
charmait. Elle attendu avec impatience que qu’ils soient
remis d’aplomb. Mais s’informa régulièrement de leur
sort.
Les
blessures
qu’avaient
reçues
nos
deux
ex-
manipulateurs étaient graves, ils leurs fallut plusieurs
jours de calme et ils en résulta que quelques cicatrices
légères.
La Princesse les convoqua à nouveau.
- Êtes-vous bien remis, chers étrangers ?
- Oui, nous le sommes. Répondit Tennesis
- Maintenant, j’attends des explications plus concrètes.
- Oui, ma Reine, comme nous te le disions nous somme
deux étudiants étrangers venus s’informer sur les
techniques de soins en Basse Égypte. C’est pour éviter
que la peste ravage notre pays.
- Cela me paraît très louable, sache que je ne suis point
Reine mais La Princesse de premier rang Narachiva.
- C’est dans cet espoir que nous avions joué la comédie
et causer des troubles dans ton territoire, ma Princesse,
nous en fûmes bien punis.
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- Sache que je suis la dépositaire du secret qui permet
de lutter contre certaines pestes. Mais de quel pays
venez-vous ?
- Nous implorons ta clémence, ma Grande Princesse,
nous sommes ici pour sauver le peuple de Haute Égypte.
S’étouffa presque Tennesis.
- Regagner immédiatement vos quartiers ! Ennemis du
Roi ! S’empressa de dire Narachiva qui rougissait de
plaisir en même temps.
Premièrement elle était vraiment séduite par le bel
Égyptien, et deuxièmement il ne cessait de la faire rire
intérieurement.
Elle
partie
se
calmer
dans
ses
appartements.
Narachiva trouvait la guerre stupide contre la HauteEgypte, souvent elle l’avait fait remarquer à son Père.
Une union avec un haut égyptien pourrait peut-être
arranger les choses mais il fallait qu’il soit de rang
important. Mais cela signifierait beaucoup de chose du
point de vue du conflit et de la diplomatie.
Narachiva que son Père appelait Narachette, pouvait se
marier avec qui elle désirait du moins le pensait-elle. Elle
était assez indépendante et jouait volontiers des tours à
tout le monde. Mais elle ne pensait pas à ne pas informer
sa famille avant de se lier avec un homme même s’il
s’agissait de ce bel égyptien prénommer Tennesis.
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Elle se fit informer sur ces deux Égyptiens par ses
scribes. Peu d’information sur eux mais elle remarqua
que Tennesis faisait partie d’une très bonne famille. Elle
choisie les plus beaux atours de sa garde-robe, se
baigna, se parfuma et fit revenir les deux hommes pour
interrogatoire.
Par chance, ce fut de nouveau son choisi qui prit la
parole, il raconta toute l’histoire.
Après ils durent regagner leurs appartements, là
Carnulis très pudiquement confirma à Tennesis que
cette superbe princesse s’intéressait sûrement à lui.
Faisant mine de chercher quelque chose, Tennesis partit
seul en direction des appartements princiers. Par
chance, il put s’introduire dans les chambres de son
Altesse.
- Qui est là ? Dit Narachiva se demandant quelle était la
source de ces bruits étranges.
- C’est moi Votre Altesse, Tennesis. Murmura-t-il.
- Que viens-tu faire ici ?
- Vous proposez un arrangement. Dit-il, tout en
découvrant la robe de séjour de Narachiva.
- De quelle sorte. Fit-elle en enlaçant tendrement
Tennesis. Qui lui répondit en apposant un gentil baiser
sur ses lèvres.
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Les deux amoureux passèrent la nuit ensemble et le
lendemain vers l’après-midi, la petite Narachette formula
le besoin d’aller voir Père.
La Paix ne tarda pas dans les deux pays, un accord
permettant la libre circulation des biens et des
personnes fut même signer. Le grand régent ne goûtait
pas à ce genre de plaisanterie et parti se recueillir dans
la solitude.
Le Grand Pharaon Toutakis ne participa pas aux noces,
il était ravi que la situation prenne se parcours et
heureux d’être libéré de cette peste, le secret de
Narachiva était de se laver régulièrement les mains.
Les invitées avaient de la peine à chanter au mariage
surtout le Roi Naracha qui était atteint d’une laryngite
soudaine.
Tandis que Carnulis lui était reparti vivre chez les
hommes bleus, la paix intérieure valait mieux que toutes
les recherches mystiques.
Ils y avaient maintenant deux gagnants ex aequo au jeu
de l’homme qui vivaient le plus heureux. Toutakis et
Tennesis, on les appelait les Fils du Soleil.
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FIN
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