Le Pharaon Toutakis, fils de la première dynastie et fils du Soleil régnait sur la Haute Égypte. Son pouvoir était doux au peuple, il respectait le repos des travailleurs et tous les hommes égyptiens ou esclaves ne manquaient pas de nourriture. Les sciences, l’architecture prouvaient la gloire de la famille royale. Un règne presque parfait, mais la guerre contre la Basse Égypte prenait beaucoup de temps et d’énergie. Pharaon avait une belle et grande famille. Sa Majesté était de belle et grande stature, un homme imposant. Ses traits étaient fins mais marqués et il était d’une bonne santé et les siens étaient sains. Sa femme discrète 1 quittait rarement le palais et s’occupait des princes héritiers. Pour l’aider à gouverner Pharaon s’était allier avec un autre clan, la puissante famille du Régent. Un homme richissime, il construisait des bateaux et possédait des temples et des ports dans presque toute l’Égypte. Mais Lui et les siens étaient cruels. Ils écrasaient toutes les personnes à leurs services preuves d’autorité et surtout de soif du pouvoir. Des rumeurs que personne n’osait redire à Pharaon, prétendaient que le Régent de la Haute Égypte avait comploté pour que les Royaumes de Haute et Basse Égypte soient en guerre pour raison commerciale, bien sûr, ils fournissaient en armes et véhiculent de toutes sortes les soldats mais Il ne possédait pas la Puissante armée, que seul dirigeait le Pharaon. Sans scrupule il donnait volontiers les ordres les plus dure au nom même du Pharaon. Dans l’espoir de semer un jour la révolte et peut-être prendre la place de la première dynastie. La guerre durait de longue date et était périodique. La première dynastie voulait prendre le contrôle du commerce qui venait de l’Afrique. Et augmenter ses exportations vers les pays de la Méditerranée. Une aubaine que refusaient le Roi de la Basse Égypte Naracha et toute sa famille et surtout une armée 2 composée de terribles guerriers au teint plus sombre que la fière clarté des haut-egyptiens. Le Roi Naracha était aussi un homme assez doux avec son peuple mais une victoire contre ses ennemies héréditaires ouvrirait une très belle perspective sur la Mer. Le commerce en Basse Égypte était important et beaucoup des richesses de l’Afrique se trouvaient dans la cité royale. Le pays était aussi en contact avec la Mésopotamie et tout se mélangeait dans un joyeux et fructifiant désordre. Il y avait aussi une différence religieuse entre les deux peuples. Pharaon dieu vivant avait l’entier pouvoir sur la spiritualité, Toutakis décida de donnait sa propre signification aux dieux de l’Égypte car lui Fils du Soleil avait une nuit rêvée d’un chat au pelage bleu qui lui expliquait les mystères de la religion. Chaque dieu possédait un mystère qui était révélé aux hommes qui priaient. Le pays était parsemé d’immenses temples et de statues pour montrer l’importance des dieux. Il avait bien sûr un grand Prêtre et des religieux pour ordonner les cultes et les sacrifices. A cette époque, le Grand Prêtre favorisait les dieux vindicatifs ou guerriers, sur ordre discret du Pharaon Toutakis, il fallait bien gagner la guerre. 3 En outre, dans tous les rangs de la société se jouait un jeu, une sorte de pari. Chaque joueur racontait l’histoire d’un homme, sa vie pouvait compter tous les plaisirs, toutes les richesses, toutes les aventures. L’homme qui avait la vie la plus heureuse, selon un jury composé à l’avance, gagnait la partie. Même la famille royale prenait part volontiers à cette lutte d’imagination, mais comment égalé le bonheur d’être Fils du Soleil. La dynastie possédait plusieurs temples, des jardins, des bassins, tout leur appartenait et ils possédaient droit de vie et du mort sur quiconque. Un pharaon assez doux mais qui profitait volontiers de son pouvoir sur les hommes et surtout sur les femmes. En effet, Pharaon était friand de nombreuses et différentes épouses de second rang mais observait une certaine réserve en ce domaine par égard pour sa famille. 4 Les quartiers du Caire et d’Alexandrie étaient construits de la même manière. Chacun était gardé par un dieu, on le constatait par une imposante statue à leur entrée. Le dieu représentait la caste des habitants, une déesse pour les commerçants, un dieu à tête de chien pour le quartier des casernes militaires… Leur entrée et leurs sorties étaient gardées par plusieurs soldats, hommes physiquement imposants et qui portaient des habits blancs et des coiffes d’or sur leurs crânes parfaitement rasés. Ils récoltaient les « dons et les offrandes » pour sa Majesté. Cette garde était complété par l’aller et venue d’un char blanc tiré par quatre chevaux et couvert de dessins d’or, il parcourait tout le quartier régulièrement, conduit par un officier suivit de vingt soldats à pied portant une grande lance noir chacun. L’Officier de la garde royal était reconnaissable à son sabre, il était couvert d’écritures et était blanc et or, sa place était sur le char. Sa coiffe d’or était finement décorée de bijou de couleur bleu, plus elle contenait de cette couleur plus son grade était élevé. 5 Il y avait bien sûr des quartiers très riches et d’autres comme celui des esclaves ressemblant à des bidonvilles. Mais le dieu qui veillait sur chaque quartier donnait égal satisfaction que l’on soit noble ou serviteur. Les couleurs royales étaient le bleu, le blanc et l’or. Dans son habit officiel le pharaon portait une coiffe composée de ces couleurs et son habit était blanc chaque pli dessinaient son corps avec à l’intérieur un fil d’or. Les autres membres du conseil devaient être quasiment nus face à l’habit de cérémonie de Toutakis, en son honneur. Le Seigneur d’Égypte tenait en outre deux sceptres dans les mains, un en forme de petit fouet bleu et or et l’autre en forme de clef et la même couleur. Le petit fouet servait à sa Majesté pour exprimer sa colère, il l’agitait par exemple quand il donnait des ordres à l’armée. Celui en forme de clef représentait l’immortalité du Fils du Soleil, et était employé pour bénir l’Égypte et son peuple. Toutakis les employaient seulement en fin de conversation comme une impressionnante cérémonie exprimant son droit céleste. Le conseil était muni de robes toutes blanches sauf le régent et le Grand Prêtre, le premier portait une somptueuse robe bleue qui éclatait dans la monotonie des couleurs de la salle du 6 trône et le Grand Prêtre lui était autorisé à compléter son habit blanc par une coiffe qui couvrait la nudité de son crâne en épousant parfaitement les contours de sa tête, elle était aussi de couleur blanche. A Alexandrie comme au Caire, plus on se rapprochait de la cité de la famille héritière, plus les quartiers portaient sur leurs emblèmes les couleurs royales. En outre, l’importance et la situation économique et surtout la beauté des constructions allaient en croissant à mesure que l’on se rapproche du temple du souverain jouxtant le temple des autres dieux. Toutes les deux villes étaient placées au bord d’un des dieux les plus craint d’Égypte le Nil Bleu. Il y avait aussi un quartier qui était au bord du Grand Nil, le quartier des embaumeurs. Composé par la famille du grand architecte Narakis qui jadis avait écrit les plans du Grand Phare, monument immense et imposant par sa complexité. Il servait par la lumière d’un immense feu à 7 son sommet de guide pour tous les bateaux arrivant des quatre coins du monde au Port d’Alexandrie. Premier ouvrage de ce genre, il était magnifique et sa sature dépassait celles de tous les temples de Haute Égypte. Sa fabrication avait été commandée par le Père de Toutkis, une parfaite statue de lui et de sa femme avait été sculptées. Elles étaient côte à côte, devant le Grand Phare scrutant l’horizon. Comme si le père et la mère du régnant veillaient encore sur les navires et exigeaient d’eux respect et fière allure alors qu’ils approchaient d’Égypte. Narakis avait reçu le titre d’embaumeur de la famille royale et des nobles en récompense de son génie. Titre assez étrange mais qui permis à lui et sa nombreuse famille de vivre heureux et paisiblement. Il y avait dans la famille de Narakis, un fils qu’il se nommait Tennesis. Un jeune homme de belle et grand taille, musclé par les jeux pratiqués avec ses nombreux amis. Tennesis connaissaient le secret des embaumeurs et d’autres encore mais il ne voulait pas choisir la même carrière que toute sa famille. Il passait encore pour un jeune inconscient dans sa tribu. Mais Tennesis tenait bon à ses rêves de grandeur et d’aventures et n’hésitera pas lorsqu’une occasion se présentera. Ce qui arrivera bientôt. 8 Un jour, un jeune paysan trouva une de ses bêtes morte. Elle avait été déchiquetée par un crocodile pendant la nuit. En plus le carnassier vert avait laissé une sorte de déchet organique tout à côté du cadavre. La loi des pharaons était implacable les cadavres des bêtes mortes devaient être brûlé et tout le troupeau lavé sous peine de mort. Mais l’apprenti gardien de troupeau avait de la peine à ramasser les restes : une grande partie était coincée sous un rocher impossible à déplacer tellement il était lourd. Il fit de son mieux. Mais restait là bien cachée une saleté qui allait presque anéantir tous les troupeaux de Haute-Egypte. Guerre imposant par sa taille ce reste de chair mélanger au crachat de crocodile allait quand même se déplacer. Il était placé près du Nil et le fleuve l’englouti avant que le jeune paysan et son Maître ne reviennent sur place pour le brûler. 9 Un jeune scribe était en train de se laver quand une partie de corps de chèvre lui apparut dans le bassin. Il nettoya tout et se remit à se laver mais trop tard. De jour en jour on trouvait de plus en plus de cadavres. D’abord des vaches blanches, puis les grises en suite des noirs et même quelques chameaux bruns. Les paysans avaient averti la Garde Royale qui avait été questionnée les Maîtres des Gardiens des troupeaux. L’affaire risquait de faire grand bruit. Pharaon Toutakis fut contacté en grande discrétion et quelques heures plus tard, les grands prêtres déclaraient une colère de dieux et exigeait de meilleures offrandes lors du culte. Heureusement les hommes et les femmes et surtout les enfants ne semblait pas être atteint du mal. Mais malgré les cultes, et le contrôle discret de l’armée sur toute cette affaire. Rien ni fait d’autres bêtes devenirs malade et moururent. Cette fois Pharaon Toutakis devait sortir de sa discrétion. Il convoqua un Grand Conseil. Était présent le Grand Prêtre et Le Régent et des officiers de toutes les catégories. Toutakis d’un geste de bénédiction de sa main ouvrit le débat. Le Grand Prêtre osa faire un résumer de la situation et des risques que cette fois la population risquait et fit des excuses et se tut. 10 Le Régent Zarnakis, c’était l’un de ses Noms, fit une sorte de murmure qui semblait mettre en cause le quartier des embaumeurs. Un officier proposa d’imposer un bain à toute la population qui habitait les quartiers des prostituées et des esclaves. Un autre d’y brûler toutes les maisons. Un autre d’interdire l’arrivée de bateau étranger. Un autre encore d’organisé une grande journée de culte pour attirer la bénédiction des dieux. Les Astrologues prédirent que cette peste allait durer longtemps et demandèrent l’autorisation d’analyser les rêves de Sa Majesté. Un autre fit remarquer que dans d’autre cité, ils connurent le même problème et demanda à Sa Majesté de faire étudier les écrits et les contes. Sa Majesté, elle passa son temps à boire et à réclamer de l’hydromel de meilleure qualité. Quand le choix du vin fut fait il congédia le Grand Conseil d’un geste du petit fouet bleu et or. 11 En fait, Toutakis était préoccupé par le sort de son peuple et même de celui des troupeaux. Et fit convoquer discrètement l’officier qui avait parler d’une solution dans d’autres cités. Ils discutèrent longuement, et Sa Majesté approuva un plan. Envoyé un étudiant déjà très érudit de façon discrète en Basse-Egypte ou le Roi Naracha avait trouvé un nouveau moyen de combattre la peste. Pour cela il fallait un homme intelligent mais pas trop, pour mieux garder le secret, le choix se fit sur le jeune et talentueux Carnulis. En outre, Pharaon avait très bien entendu la menace qui voulait faire planer le Régent sur le quartier des morts, et fit prévenir son ami Narakis. Les deux amis se revirent avec plaisir, le Grand Maître Embaumeur crut être convoqué à cause de la peste et craignait le courroux de Pharaon, mais Narakis compris que le Régnant était de son côté, Sa Majesté ne pouvait garantir que dans la fièvre que causait cette peste, la famille de Narakis s’en sort indemne, ils s’entendirent pour faire déplacer la famille dans un quartier beaucoup plus pauvre en cas de problème. Cette terrible mesure serait provisoire et protégera Narakis. La discussion se poursuivit, les deux hommes s’appréciaient et tout en buvant un hydromel de bonne qualité, Pharaon confia son intention d’envoyer 12 un espion en Basse Égypte dans l’environnement proche de la couronne du Roi Naracha. Si Narakis était emporté par la boisson ou s’il pensait que c’était un moyen de secourir sa famille en cas de détresse. Toujours est-il qu’il proposa que le brillant Carnulis se fît accompagner par son propre fils Tennesis Narakis. Ce que Le Fils du Soleil Toutakis admit d’un geste de la main, il essuya l’hydromel qu’il avait sur le bord du visage. Le lendemain matin, Narakis se réveilla très gentiment, boire du « vin » à cette époque était une épreuve qui se réveilla très pénible au père de famille. 13 Appelant sa femme au secours pour se lever, il commença à se rappeler de la discussion de la veille. Sa tendre épouse lui fit respirer quelques sels qui furent assez efficace pour que le patriarche se rappela qu’il devait séparer son fils de sa mère et exiger de lui qu’il parte sur le champ en plein territoire ennemie, accompagner d’un étudiant en religion comme seule escorte. Le choc fut terrible. Pas pour le jeune Tennesis mais pour le reste de la famille qui n’osant pas traiter leur père de « vieux fou » ils l’exprimaient par les moyens du bord. La Maman en pleurant, bien sûr les autres hurlant sur la première personne venue. Après une heure de cette scène assez cocasse, un semblant de calme se fit. Tennesis lui voyait un moyen de vivre enfin une aventure digne de ses rêves. Le temps pressant on lui prépara un sac de voyage, des vivres et de l’argent pour le voyage. Son père exigea la plus grande discrétion sur son voyage et sortant par une porte dérobée, le jeuneTennesis Narakis disparut gentiment de la vision embuée de son père et de sa mère vers le lointain. 14 Rendez-vous avait été fait près d’un embarcadère au bord du grand fleuve. Il était clair que parmi la grande foule du marché les deux hommes passeraient inaperçu mais ils auraient toute la peine du monde a se reconnaître un endroit plus calme avait été choisi. En se voyant pour la première fois, les deux hommes se sont salués respectueusement. Tennesis entiché de son compagnon celui que l’on appelait le mystique tellement son attachement aux dieux était grand. Se préparèrent à 15 embarquer dans une très belle pirogue surmonter par deux voiles, l’une assez rectangulaire, l’autre très triangulaire, un jeune marin devait les guider. La grande traverser du Nil et de toutes les merveilles de l’Égypte allait commencer. Le bateau était plein à craquer de vivres, armes et bien sûr de toute une collection d’objet plus ou moins pieux provenant de la maison de Carnulis. Gentiment le bateau quitta la berge et commença à suivre le courant lent du Nil. Le soleil était impressionnant, on aurait cru que ce dieu voulait souhaité bon voyage à nos deux aventuriers, en montrant déjà les splendeurs de la luxuriante végétation, des palmiers tombant langoureusement sur les toits des maisons de briques blanches. A plus de cent mètres des berges, l’embarcation se fendit en deux et coula à pique. Le jeune capitaine n’avait pas fait assez attention, un rocher découpa cyniquement cette pirogue. Les trois hommes se dépêchèrent de regagner le rivage, les crocodiles ne plaisantent pas avec la nourriture. Sitôt dehors le jeune religieux jura qu’il allait donner autant de coups de bâton à ce jeune freluquet qu’il y avait de dieux. Tennesis empoigna le capitaine aux longs 16 court et s’en suivit une bagarre, mais le marin détala comme un lapin et ne reçu que quelques coups. Ruinés, toutes les richesses des deux hommes étaient bon pour servir de nourriture aux poissons et aux mouettes rieuses. Epuisés, ils tombèrent par terre et dormir à même le sol. Carnulis se réveilla le premier comme il faisait nuit, il essaya de protéger du froid son compagnon avec des herbes et quelques branchages, il fit de même pour lui et se rendormit. Au matin, les deux hommes partir en direction de la ville la plus proche. Louxor était une ville de moyenne importance, elle possède deux particularités un immense marché et de nombreux temples religieux. Les deux hommes se parlaient peu, une sorte de méfiance s’était installée dès le début. Comme toutes les grandes amitiés, il fallait une grande période de test. Mais ils pouvaient aussi facilement devenir des ennemies l’un pour l’autre. Mais ne mettraient pas doute l’importance de leur mission. Déjà ce point commun, qu’ils découvrirent lors de la perte de la barque, n’était pas passé inaperçu. Il avait tout les deux le sens des responsabilités. 17 Sur le chemin, Tennesis sentit dans un pli de ces vêtements une chose étrange, en fouillant il trouva une bourse en cuir, il l’ouvrit et vu qu’elle était pleine de pièce d’or. Sa mère et son père avaient été prudents ou avaient eu des remords. Carnulis fut mis au courant de cette découverte, lui n’avait que son habit d’étudiant et quelques pinceaux et des lambeaux de papier. Louxor se découvrit, le sommet des temples en premier. Mais ce qui impressionnait c’était l’étendu du marché, une grande tâche sombre et verte qui était composé par les couleurs des toiles des étales. Elle était surmontée par des palmiers qui découpaient la structure des sanctuaires. Le tout entouré par le blanc jaune du sable et des rayons du soleil. Juste avant leur entrée dans la ville, par une grande porte. Les deux voyageurs furent arrêtés par deux 18 officiers de la Garde Royale. C’est de cette façon qu’ils pénétrèrent dans la Magnifique Louxor. Le voyage des deux hommes allait-il s’arrêter ici ? Comment continuer et surtout comment se débarrasser de cette Garde Royale ? Tout simplement en entrant dans l’armée, ils se rapprocheront à coup sûr de la Basse Égypte. Et trouveront bien un système pour la quitter discrètement. Mais d’abord il fallait répondre aux questions des Gardes qui les avaient fait s’asseoir dans une petite pièce de la caserne. Que faisaient-ils ici, d’où venaient-ils, et quel était leur but. Tennesis et Carnulis devaient garder secret le vrai but de leur mission. Sinon il y aurait trop de risques qu’elle échoue. Carnulis, habitué à discourir, commença 19 par expliquer qu’ils cherchaient du travail, et que puisque la Garde de Pharaon était en guerre contre la Basse-Egypte, ils étaient près à se rendre sur les champs de bataille aux risques de leurs propres existences. Tennesis lui acquiesça d’un mouvement de la tête. Voilà le genre d’histoire qu’aiment entendre les soldats, deux vagabonds changer en fiers soldats, près à mourir pour leur honneur. Carnulis avait vu juste la mayonnaise avait prise. Dès le lendemain ils partiraient avec la troupe vers le lieu de combat. Ils dormirent à l’intérieur de la caserne. Le lendemain on leur fournit leur équipement une grande lance et une dague les deux armes étaient faites en bronze et assez lourdes en plus une tunique toute blanche, sorte de grand poncho avec une ceinture faite de cuir. Tennesis fit bien attention pendant tout ce temps à cacher cette bourse pleine d’or. Il la coinça très discrètement entre son ventre et sa ceinture. Les citées de Basse Égypte étaient à peu près à deux milles kilomètre de Louxor. La route serra longue. Sur le chemin c’est Carnulis qui prit en premier l’initiative de commencer à dialogue avec Tennesis. 20 Sur le chemin ils se trouvaient plusieurs vaches, Carnulis commença à en vanter une ou deux puis se mit à expliquer leur importante fonction dans la société égyptienne. D’abord leur peau servait à fabriquer certains parchemins, Il fallait les tendres plus les râper finement avec des couteaux spéciaux et les passés abondamment à l’eau. Et ainsi elle devenait un des meilleurs moyens de transmettre les savoirs et la connaissance en Égypte et dans le reste du monde. Plus pratique que des petites sculptures et surtout plus sûr que les connaissances orales. Mais il existait en Haute-Egypte un parchemin de meilleures qualités celui en papier, sa fabrication était demeurée secrète mais un scribe comme Carnulis en possédait la connaissance. Revenons à son explication ou sublimation des ces chers bovidés. Leurs sangs et leur foi étaient aussi employés comme dons pour les dieux, Certain dieux surtout ceux à tête d’animaux apprécient se faire offrir en sacrifice rituel ce genre de mets. Les prêtres pouvaient parfois y lire l’avenir et surtout l’avis des divinités. Puisant encore dans sa science il déclara que leur chair pouvait être très délicate selon la capacité qu’on avait à choisir les meilleurs morceaux. Et bien sûr leur lait était succulent pour les enfants et pour les personnes plus âgées aussi. Dans leurs jeunes âges, leurs estomacs pouvaient servir 21 de présure c’est-à-dire une poudre qui caillait le lait et servait à la fabrication de fromage. Les vaches sont aussi signes d’abondances pour bien des domaines mais ils fallait en prendre soins. Tennesis l’écouta avec plaisir, il aimait les gens passionner par presque tout comme lui. Mais trouvait son compagnon un peu original faire un court sur les vaches en plein chemin vers la guerre, enfin il s’en accommoda avec un petit sourire. Carnulis lui dit que c’était un peu sa manière de lui dire qu’il était étudiant et les deux hommes avaient pu constater que l’un et l’autre n’avaient pas manqué de courage, mais ils leur en faudra encore beaucoup. Tennesis prit la parole à son tort et expliqua qu’il venait lui de la famille des embaumeurs du Caire et c’est son père qui était chargé de décorer la chambre mortuaire où reposera la Momie du Fils du Soleil Toutakis qu’il devra aussi préparer. Son père Narakis serait aussi le dernier à quitter cette pièce et celui qui fermera la première ou la dernière porte de la sépulture de Pharaon. Il définit sa famille comme entrant dans la confiance de la Coure mais sans presque aucune influence sur le pouvoir. 22 Certaines choses étaient très intimes comme la liste d’objets que le Pharaon voulait auprès de lui pour l’éternité où les parfums à employer, le fait d’être présent pendant le trépas du Roi, donnaient à cette fonction un honneur très rare. La famille Narakis disposait pour cette raison d’une belle et grande propriété. Au calme et jouissant du dernier luxe. Leur foyer était tout de même respecté et évitait les courtoisies des riches et les scandales comme s’il était lui aussi embaumer par le parfum de côtoyer la mort. Tennesis et Carnulis marchaient sur un chemin caillouteux vers les champs de bataille, la Haute et la Basse Égypte se faisaient la guerre en dehors des cités. Preuve de la bonne attitude des deux rois, ils évitaient le plus possible d’y mêler la population civile. Usage perdu à notre époque, par coutume aussi les soldats ne devaient jamais répondre à un ordre et devaient l’exécuter ou rendre compte de leurs efforts et de leur échec, à leurs risques et périls. Une loi martiale auxquelles étaient assujettis nos deux aventuriers. Leurs ordres étaient de marcher en respectant leur réserve d’eau personnelle jusqu’à ce que l’on leur dise autre chose. Il était trop risqué pour Tennesis de prendre la poudre d’escampette et de payer un autre navire pour partir vers sa véritable mission. Il devait attendre un 23 moment plus propice pour « quitter » l’armée de sa Majesté. Les officiers avaient bien fait les choses, à la fin de chaque journée de marche se trouvait un relais, une caserne et une ferme où était installé des chevaux frais mais surtout les occupants récoltaient dans les environs de la nourriture pour les soldats, et parfois en soignaient quelques-uns. Il avait là toute une infrastructure pour aider l’armée à se réapprovisionner. C’est dans ces endroits que dormaient Carnulis et Tennesis, ils avaient là, des moments réconfortants. Au bout de dix jours de marche, Tennesis et Carnulis avait peu discuter ensemble la marche se faisait en silence et à part la discussion sur leur origine, ils n’avaient échanger que des gestes d’aide et de respect. La guerre fascine certains hommes, en s’approchant de leur premier champ de bataille, les deux hommes étaient assez perplexes. Les troupes se composaient d’une cavalerie sur char et d’une infanterie. Elle était basée derrière une colline en temps de répit, il fallait gravir ce monticule rocailleux pour pouvoir voir les combats. En bas, il y avait des tentes disposée de façon militaire, verte pour les fantassins, rouge sombre pour les cavaliers et on devinait que les tentes bleues était celle du haut commandement. Même les fils de tente étaient tendus de 24 façon harmonieuse. Carnulis fut impressionné par les emblèmes dorés accompagnant chaque divisons elle comportait des représentations très en colère de certains dieux qui étaient ma foi assez rare. Les commandants n’employaient pas les nouvelles recrues tous de suite. Ils aimaient d’abord vérifier l’aptitude de ces hommes à se battre. Avant de les envoyer face à l’ennemi. Il restait quelques jours à Carnulis pour améliorer son maniement de la grande lance à l’extrémité en bronze. Tennesis lui était allé voir par-dessus la colline, et en était resté muet. Leur officier leur annonça qu’ils allaient participer à la prochaine charge. Avançant au pas de course, à travers le désert, face aux troupes ennemies, tenant leur lance d’une main et de l’autre une dague. Le bouclier n’avait pas encore été inventé, mais l’épée en faisait office. Les deux infanteries se mélangeaient, chacun donnait un coup où il pouvait, du sang, des cris, un choc désordonné et assommant. Puis le retrait de chaque partie du moins ce qu’il en restait. Trois ou quatre fois, Tennesis et Carnulis participèrent à cette lutte. Mais Tennesis eu une idée. Les deux guerriers avaient gagné le respect de leur chef, il avait vu avec quel courage ils s’étaient battus. Prenant son compagnon avec lui, 25 Tennesis alla se présenter devant son chef, il lui expliqua qu’il avait une idée pour vaincre l’ennemi. Pourquoi ne pas profiter des rayons du soleil en les déviant part de l’or très lustré dans le regard des soldats adverses. L’idée était bonne, elle monta la voie hiérarchique et redescendit sous forme d’ordre. Tennesis et Carnulis étaient chargés de préparer les » miroirs » et le plus tôt possible, ils devaient travailler jour et nuit jusqu’à qu’ils soient près. Pour le reste on verra… Les maréchaux-ferrants les aidèrent à fondre l’or puis pendant plusieurs jours ils briquèrent, lustrèrent ces grands panneaux en métal. De nuit, Carnulis et Tennesis apprirent où placer cette nouvelle sorte d’arme. Les deux savaient lire le ciel étoilé mais comme leurs calculs différaient, ils s’étaient mis d’accord pour que le lendemain en pleine bataille ils aient plus de chance de situer leurs ennemis. Les chevaux hennissaient horriblement, la cavalerie s’écrasa sur l’infanterie, une magnifique victoire remporter par l’armée du Grand Pharaon Toutakis s’était gagnée grâce à nos deux vilains farceurs. En récompense, ils furent nommés officiers dans l’entretient des armes sortes de génie civils. Mais, bien sûr le lendemain c’étaient aux troupes de Pharaon de lutter 26 avec le soleil dans les yeux. Les soldats savent parfois avoir de bonnes idées. Malgré tout nos deux soldats eurent les honneurs de monter en grade et de changer d’arme, ils devaient préparer les combats, l’envoie et la réception du matériel, une sorte de troupe de génie. C’est lors d’une inspection des nouveaux champs de bataille que menait Tennesis et Carnulis qu’ils se firent prisonnier des nomades du désert, lors de leur mission, une fois éloigné du camp nos deux amis se sont permis de se détendre et de faire une petite sieste. A leurs réveils quelle ne fut pas leur surprise de voir les « visages bleus » leur sauter dessus et les attacher les mains avec une solde corde de lin. Ils furent aussi munis d’une sorte de collier attacher aux selles des chameaux qui les obligèrent à partir pas de course. Il était inutile de crier à l’aide et même périlleux de le faire avec ce genre de liens. Ni le scribe ni Tennesis ne savaient parler leur langue et ils durent marcher pendant plusieurs jours de cette façon sans savoir ce qu’on leur reprochait et surtout ce qu’on allait faire d’eux. 27 Au bout d’une semaine, ils arriveraient dans un grand camp, leur arriver fut l’occasion d’une grande fête par pour eux mais pour les bergers du désert, leur famille les attendaient depuis longtemps. La dizaine d’hommes ceux qui avaient capturé nos soldats annoncèrent leur venue par de grands cris stridents auxquelles répondirent des chants chanter surtout par les femmes des nomades. Elles étaient très heureuses de retrouver leur mari après cette période d’attente. Elles étaient, elle plutôt habillé de noir et de blanc, les hommes plutôt en bleu et blanc. Chacun retrouva son foyer, c’est dire une tente de couleur sombre dont les rideaux se refermèrent très vite sur les nouveaux venus. Les prisonniers, c’est-à-dire Carnulis et Tennesis, ils n’étaient que deux à se faire prendre par ces hommes qui leur avaient servi très gentiment du thé et à manger pendant leur voyage. Furent amenés sous une tente et attaché à un de ces piliers et laisser seul. Tennesis et Carnulis discutèrent ensemble à ce moment, ils étaient décidés à coopérer le plus possible, premièrement pour avoir la vie sauve et Tennesis savait ce peuple enclaint à l’accueil et assez pacifique. Ils espéraient en jouant carte sur table cette fois la compréhension de ces hommes que l’on disait très 28 sages. Peut-être connaissaient-ils un remède à la peste qui envahissait le Royaume de Haute Égypte ? En attendant la venue de leur geôlier, Carnulis s’inquiétaient du manque de religion de ce peuple, ils étaient reconnus comme étant de la certaine sagesse, mais d’où venait-elle ? Il se mit en réflexion et aussi en admiration devant cette culture si différente de la sienne. Tennesis aussi était très intrigué par cette peuplade du désert, indépendant de tout, grands guerriers, ils avaient allure partout. Un coup de vent leur balayât le visage, un homme de grand sature était entré dans la tente. Il leur donna à manger et toujours du thé. Carnulis décidément plus doué en communication que son jeune compère essaya de demander des explications à cet homme robuste aux yeux noirs. Carnulis compris qu’ils allaient être amenés bientôt devant leur chef et son conseil. Un geste en direction du sol lui fit comprendre que d’ici là ils devaient se reposer et attendre que la fête fût finie. Ce qu’ils firent. Le chef des Bédouins était un homme assez âgé, on le devinait aux coins de ses yeux, il y avait de petites rides que malgré le masque de turban des hommes du désert s’étaient formées. 29 Lorsque Tennesis et Carnulis du se présenter de lui et son conseil, les deux purent se tenir debout. Carnulis trouva parmi les six membres du conseil un qui parlait une langue commune au jeune étudiant. Il expliqua la peste soudaine, le choix du Pharaon Toutakis d’aller demander de l’aide dans d’autres contrées, le début catastrophique de leur périple, l’enroulement dans l’armée et omis de parler du vrai but de son voyage la Basse Égypte. Avec maintes politesses il demanda aux conseillers et à son vénérable maître de lui communiquer toutes connaissances pharmaceutiques pouvant leur venir en aide. Après la traduction de ce dialogue à tout l’assemblé, Carnulis et Tennesis furent de nouveau emmener et attaché dans leur tente. Une nuit froide passa, la température du désert est assez ambiguë : un soleil et une chaleur menaçante le jour et un froid morbide une foi le jour tombé. Une foi de plus c’était Carnulis qui avait pris la parole, Tennesis lui était resté silencieux et hochait de la tête pour affirmer le discours de son ami. Les deux hommes se connaissaient maintenant depuis plusieurs semaines, non seulement ils ont dû s’entraider quotidiennement mais souvent ils partageaient leur sentiment dans des discussions soit le soir soit pendant les rares moments de répit. Rien de spécial mais ils avaient découvert chez 30 l’un comme chez l’autre, des points communs. Tennesis avait une soif d’aventure et était rêveur, et Carnulis lui était affamé de culture et d’étude de toutes sortes. Ces deux passions se mirent en commun pendant cette aventure et les discours de Carnulis étaient une source de rêverie pour l’autre, bien sûr ils s’étaient aussi découvert leurs défauts réciproques. Qui était tout simplement l’inverse de leur qualité Tennesis était trop silencieux et Carnulis trop bavard et cela accentuait sa maladresse naturelle. Mais les deux jeunes hommes avaient en eux un comparable attachement à l’honnêteté et à la franchise. Le conseil ne prit pas de décision tout de suite, les bergers étaient assez surpris, ils avaient kidnappé Tennesis et Carnulis dans le but de les échanger contre quelques richesses de la Haute ou Basse Égypte. Mais ils se demandaient s’ils n’avaient pas plutôt intérêts à aider les deux chercheurs et en attendre une bonne récompense. En attendant, ils emploieraient les deux hommes pour le soin du bétail. Les deux esclaves furent mis aux services des chameaux et autres chèvres. Un travail très contraignant mais nos deux amis se mirent au travail avec entrain, essayant de faire bonne figure. Et leur zèle fut récompensé, voyant ces deux jeunes travailler de tout leur cœur. Leur patron 31 et quelques jeunes bédouines sentir naître une certaine sympathie à leurs égards. Qui se traduisit par d’excellent repas du soir, qui intriguait nos deux amis, il y avait là une soupe merveilleuse que jamais nos deux amis n’avaient goûtée. Finalement une jeune bédouine attira discrètement Carnulis, elle lui sourit et montra le fond d’une marmite noire. Carnulis y reconnu des os de vaches. Il ignorait que les vaches étaient bonnes jusqu’à ce point. Il était émerveillé par ces bonnes bêtes, les chameaux aussi. Après quelques jours, Carnulis se sentit très à l’aise dans ce travail, il se sentait proche d’une profonde vérité devenir un homme. Ce que les dieux ne lui avaient pas expliqué, c’est cette vie de paysan qui le lui enseignant. Pour lui, finissait l’errance de sa vie spirituelle car c’est près de ces vaches, de ces chameaux qu’il trouva la paix intérieure. Jamais il ne s’était senti aussi bien. Il aurait volontiers continué à vivre dans ce genre de milieu. Mais Tennesis lui n’oublia pas leur mission, il essaya de communiquer le plus possible avec son patron. Le soir, il était arrivé à se faire inviter à la fin du repas, c’est-à-dire le thé. Une sorte de cérémonie accompagnait sa cuisson. Un soir, par inexpérience Tennesis mélangea le thé bouillant des braises et quelques branches d’herbe, il s’excusa de sa maladresse. Mais les jours suivants on le sentit 32 préoccuper. Carnulis respecta ce manque de courtoisie. Parfois il voyait son ami taillé des bouts de bois de manières assez complexe. Un soir, à l’heure du thé, il présenta son invention : un tube, un bocal et un long bout de bois, une pipe à eau. Après quelques injures et des toussotements de Carnulis et de son patron la machine fut perfectionnée et devient opérationnelle. Si bien que chaque soir les trois hommes s’adonnaient à ce petit plaisir après une longue journée de travail. Carnulis se plaisait de plus en plus dans cette nouvelle vie, et il avait aussi remarqué la beauté des femmes bédouines. Son rêve serrait de fondée une famille et de rester parmi ses Sages du désert. Tennesis lui était assez étonné de ce revirement mais le comprenait bien. Lors de conversation avec leur maître et finalement ami, les deux hommes comprirent que leur liberté était surtout une affaire d’argent. Tennesis et Carnulis essayaient de savoir combien coûtent leurs libérations. Il ne fallait surtout pas brusquer les choses. Du Tact de la diplomatie surtout que nos deux esclaves désiraient se racheter eux-mêmes. En effet, Tennesis avait toujours cette bourse pleine d’or, que sa famille lui avait confiée. Premier dans la confidence leur ami et maître, Il avait vraiment pris en affection ces deux jeunes travailleurs. Il fut même d’accord de plaider leurs causes devant le 33 conseil. Prendre un tel risque de quoi rendre un Carnulis de nouveau affamé de superstitions ! Mais ils ne pouvaient pas abandonner là leur mission sinon ils ne retrouveraient plus leur sommeil et seraient responsables du désarroi de tant de monde qu’ils devaient tout risqué pour la guérison du peuple de Pharaon Toutakis. La première réaction du chef de la tribu fut d’envoyé la garde et de s’emparer immédiatement de ces deux freluquets. Attachés dans une tente proche du conseil, nos deux prisonniers pouvaient suivre en directe les discussions du moins les cris car ils ne comprenaient que très mal cette langue. Toute l’après-midi et tard le soir de grands cris de colère se suivirent mais après une tournée générale de pipe à eau, certains sourires se sont transformés en grande rigolade. Tennesis et Carnulis poussèrent un « ouf » de soulagement sans bien savoir pourquoi. Bien sûr on leur prit cette précieuse bourse et on les reconduisit au travail. Peine perdue se dirent les deux amis, enfin ils étaient déjà soulagés de ne pas avoir à subir une peine plus cruelle. Après quelques jours, leur chef leur annonça qu’ils allaient partir vers un autre point d’eau, un grand voyage qu’ils feraient tous les trois. Les femmes et les enfants 34 restant tranquillement à l’oasis. Très tôt le matin du départ l’homme au visage bleu les réveilla et leur recommanda de bien prendre toute leur affaire. La caravane n’était composée que de trois dromadaires, et d’un âne. Le soleil était terrible malgré que Tennesis et Carnulis portassent les mêmes habits leur maître, ils eurent les visages et les mains brûler. A chaque fin de journée, il y avait le repas et le thé puis la pipe. Il sembla que l’homme au visage bleu cachait constamment un sourire sous son bandage, mais peut-être n’étayes qu’une impression. Après six jours de marche, un grand fleuve était en vue. Tennesis et Carnulis sautèrent des dromadaires pour mieux profiter du paysage. Et soudain sans un mot, ils ne retrouvèrent plus leur Bédouin, ils ne s’étaient avancés que de quelques dizaines de mètre et n’en revenaient pas plus de dromadaires, plus rien. Sauf leurs propres affaires, avec en plus la bourse pleine d’or et une espèce de carte qui au besoin pouvait leur permettre de retourner vers l’ami au visage bleu. Les hommes du conseil avaient tellement rient qu’ils ont décidé de récompenser ses curieux visiteurs. Les deux hauts égyptiens étaient libres. 35 Après quelques heures t’attende, un bateau à voile pouvait les emmener au loin. Vers la Basse Égypte, royaume de Sa Majesté le roi noir Naracha. Comment ces deux espions allaient s’introduire dans la cour et acquérir ce secret qui intéressait l’ennemi juré, Toutakis. 36 Tennesis et Carnulis ne possédaient que cet or et peutêtre pouvaient-ils employer encore leur savoir et leur intelligence pour parvenir à leur fin. Mais pour l’instant ils profitaient des magnifiques panoramas qu’offraient Le Nil et la fabuleuse Égypte. Ils échafaudèrent un plan. Arrivés dans la capitale, où tout se mélange couleurs, odeurs, magasin ; ils se dirigeaient non sans peine vers le quartier le plus pauvre, une démarche économique et stratégique. Là ils trouvèrent un logis et tout de suite, ils essayèrent de s’attirer la sympathie du plus grand nombre. Leurs couleurs de peau et leurs coutumes inaperçues dans ce grand Capharnaüm. passaient Leur but était de faire croire à un début de peste en Basse Égypte. Ainsi ils pensaient apprendre discrètement la méthode pour faire disparaître cette maladie. Pas loyal mais ils pensaient ne pas faire trop de dégât de cette manière. C’était la fille du Roi Naracha, la Princesse de premier rang, Narachiva qui s’occupait de l’aumône dans l’endroit où vivaient nos deux acolytes. La rumeur la fit s’intéresser à ses généreux et sympathiques « pauvres ». Tout en gardant la distance requise. Quand nos deux valeureux furent accusés et battus parce qu’ils 37 répandaient le « malheur » dans tout le quartier, elle se sentait un besoin de leur venir en aide. Elle demanda à au chef de sa garde de lui amener discrètement ces deux hommes, pour interrogatoire. Qui se passa dans une petite salle de son palais. - Qui est-vous ? Demanda la Princesse Les deux hommes encore blesser, se tenaient à peine debout. - Nous sommes des étrangers. Dit ou plutôt essaya de dire Carnulis. La princesse fit mine d’être excédée et se retourna vers Tennesis. - En effet, ma Reine nous sommes des étrangers. - Pourquoi semer vous le trouble dans mon pays ? Êtesvous des ennemis du Roi ? - Non, ma Reine. Fit Tennesis Qui regarda à ce moment Carnulis, qui hocha de la tête un « oui ». - En fait nous ne sommes que deux étudiants qui vous ont manquer de respect, ma Reine, mais dans un but très honorable. - Cela suffit, vous me raconterez votre histoire quand vous serez guéris. Qu’on les mène aux quartiers des invités sous bonne garde. 38 Des gardes apparurent et en menèrent les deux malades. Narachiva, qui n’avait pas encore trouver d’époux, n’était pas restée insensible au jeune Tennesis, elle le trouvait très beau et le comique de la situation la charmait. Elle attendu avec impatience que qu’ils soient remis d’aplomb. Mais s’informa régulièrement de leur sort. Les blessures qu’avaient reçues nos deux ex- manipulateurs étaient graves, ils leurs fallut plusieurs jours de calme et ils en résulta que quelques cicatrices légères. La Princesse les convoqua à nouveau. - Êtes-vous bien remis, chers étrangers ? - Oui, nous le sommes. Répondit Tennesis - Maintenant, j’attends des explications plus concrètes. - Oui, ma Reine, comme nous te le disions nous somme deux étudiants étrangers venus s’informer sur les techniques de soins en Basse Égypte. C’est pour éviter que la peste ravage notre pays. - Cela me paraît très louable, sache que je ne suis point Reine mais La Princesse de premier rang Narachiva. - C’est dans cet espoir que nous avions joué la comédie et causer des troubles dans ton territoire, ma Princesse, nous en fûmes bien punis. 39 - Sache que je suis la dépositaire du secret qui permet de lutter contre certaines pestes. Mais de quel pays venez-vous ? - Nous implorons ta clémence, ma Grande Princesse, nous sommes ici pour sauver le peuple de Haute Égypte. S’étouffa presque Tennesis. - Regagner immédiatement vos quartiers ! Ennemis du Roi ! S’empressa de dire Narachiva qui rougissait de plaisir en même temps. Premièrement elle était vraiment séduite par le bel Égyptien, et deuxièmement il ne cessait de la faire rire intérieurement. Elle partie se calmer dans ses appartements. Narachiva trouvait la guerre stupide contre la HauteEgypte, souvent elle l’avait fait remarquer à son Père. Une union avec un haut égyptien pourrait peut-être arranger les choses mais il fallait qu’il soit de rang important. Mais cela signifierait beaucoup de chose du point de vue du conflit et de la diplomatie. Narachiva que son Père appelait Narachette, pouvait se marier avec qui elle désirait du moins le pensait-elle. Elle était assez indépendante et jouait volontiers des tours à tout le monde. Mais elle ne pensait pas à ne pas informer sa famille avant de se lier avec un homme même s’il s’agissait de ce bel égyptien prénommer Tennesis. 40 Elle se fit informer sur ces deux Égyptiens par ses scribes. Peu d’information sur eux mais elle remarqua que Tennesis faisait partie d’une très bonne famille. Elle choisie les plus beaux atours de sa garde-robe, se baigna, se parfuma et fit revenir les deux hommes pour interrogatoire. Par chance, ce fut de nouveau son choisi qui prit la parole, il raconta toute l’histoire. Après ils durent regagner leurs appartements, là Carnulis très pudiquement confirma à Tennesis que cette superbe princesse s’intéressait sûrement à lui. Faisant mine de chercher quelque chose, Tennesis partit seul en direction des appartements princiers. Par chance, il put s’introduire dans les chambres de son Altesse. - Qui est là ? Dit Narachiva se demandant quelle était la source de ces bruits étranges. - C’est moi Votre Altesse, Tennesis. Murmura-t-il. - Que viens-tu faire ici ? - Vous proposez un arrangement. Dit-il, tout en découvrant la robe de séjour de Narachiva. - De quelle sorte. Fit-elle en enlaçant tendrement Tennesis. Qui lui répondit en apposant un gentil baiser sur ses lèvres. 41 Les deux amoureux passèrent la nuit ensemble et le lendemain vers l’après-midi, la petite Narachette formula le besoin d’aller voir Père. La Paix ne tarda pas dans les deux pays, un accord permettant la libre circulation des biens et des personnes fut même signer. Le grand régent ne goûtait pas à ce genre de plaisanterie et parti se recueillir dans la solitude. Le Grand Pharaon Toutakis ne participa pas aux noces, il était ravi que la situation prenne se parcours et heureux d’être libéré de cette peste, le secret de Narachiva était de se laver régulièrement les mains. Les invitées avaient de la peine à chanter au mariage surtout le Roi Naracha qui était atteint d’une laryngite soudaine. Tandis que Carnulis lui était reparti vivre chez les hommes bleus, la paix intérieure valait mieux que toutes les recherches mystiques. Ils y avaient maintenant deux gagnants ex aequo au jeu de l’homme qui vivaient le plus heureux. Toutakis et Tennesis, on les appelait les Fils du Soleil. 42 FIN 43