FESTIVAL DE CAVES
EDITION 2010
Besançon, Belfort, Pontarlier, Nans-Sous-Saint-Anne, Courchaton, Saône,
Pouilley-les-Vignes, Saint-Etienne, Morteau, Baume-les-Dames, Dôle,
Lons-le-Saunier
FESTIVAL DE CAVES 2010
Du 19 mai au 19 juin
A nos oublis
De Florent Gouëlou
Mis en scène par Simon Vincent
Avec Léopoldine Hummel et Simon Vincent
Croisement
Ecrit et mis en scène par Josée Drevon
Avec Pearl Manifold
Jour de fête
D’après La Comissaire chantante
De Mathias Zschokke
Une proposition de Muriel Racine
Avec la complicité de Simon Vincent
Revolutions in a room
De Mario Batista
Mis en scène par Guillaume Dujardin
Avec Josée Drevon, Anaïs-Marie Mazan et Judith Siboni
Inhumation Volontaire
D’après Les Carnets du sous-sol de Dostoïevski
Mis en scène par Raphaël Patout
Avec Christian Pageault
Étés à Nohant
De Rolf Schneider
Mis en scène par Agathe Alexis
Avec Agathe Alexis et Jean-Pierre Jourdain
Le Cabaret des criminelles
Une proposition de et avec Pierre-François Doireau, Maud le Grevellec et Pearl Manifold
Lecture de L’Amant
De Marguerite Duras
Mis en lecture par Anaïs-Marie Mazan
Avec Marie-Hélène Guehery
Renseignements, réservation : 03-81-83-25-04
et www.compagniemalanoche.com
Production Compagnie Mala Noche. Avec le soutien de la Région Franche-Comté, du
Département du Doubs, du Grand Besançon, de la Ville de Besançon. En partenariat avec Le
Théâtre Musical de Besançon, L’Espace Planoise, le CDN de Besançon, Le Crédit Coopératif de
Besançon, Le Théâtre des sources de Nans-sous-Saint-Anne, La Grenelle, la Ville de Pouilley-les-
Vignes et de Saône. La Compagnie est conventionnée par la Ville de Besançon et est en résidence
à La Saline Royale d’Arc-et-Senans.
Présentation du projet
En 2005, la Compagnie créait dans la cave d’un particulier bisontin, Le Journal de
Klemperer, monologue adapté du journal tenu entre 1933 et 1945 par le philologue allemand
Victor Klemperer. Ce spectacle se faisait en partenariat avec le Musée bisontin de la Résistance et
de la Déportation. La cave était le moyen de rappeler les conditions de survie et la nécessité de se
cacher pour un intellectuel comme Klemperer sous un régime dictatorial.
Le lieu « cave » s’est révélé être un lieu formidable de création et un remporté un succès certain.
Les spectateurs et comédiens présents lors de cette création ont compris l’intérêt que pouvait
comporter un lieu comme celui-là.
La compagnie crée plusieurs spectacles chaque année. Nous créons et jouons dans les
circuits traditionnels de notre profession : Scènes Nationales, Centre Dramatique Nationaux… En
2005, le spectacle Animaux en paradis s’est créé au Théâtre des 2 rives à Rouen. En 2006, nous
créerons La séduction d’un dieu tout puissant au Royaume-Uni. En 2007, nous produirons Le
mourrant d’aujourd’hui à Nice, Rungis, Colombes, Grenoble, Belfort…
Cependant ces productions sont longues et complexes à mettre en place, engendrent des coûts
importants et casse une forme de liberté et de spontanéité nécessaire à l’activité de fabrication de
spectacles vivants. En outre, la compagnie a formalisé une relation « permanente » avec plusieurs
comédiens amis : Pierre-François Doireau, Josée Drevon, Etienne Fague, Pearl Manifold, Christian
Pageault, Luc Schillinger, Judith Siboni. Tous ayant une longue expérience professionnelle ou une
formation dans une école nationale d’acteur.
Cette relation nous a donné l’envie de mettre en place un projet de création de spectacles
multiples dans une période limitée, une sorte de festival, dans lequel la seule exigence serait de
choisir des textes et des formes incitant les spectateurs à réfléchir et à rêver. Les mots seraient au
centre de ces créations. Ce projet nécessitait l‘invention d’une économie particulière, loin des
créneaux habituels.
Nous avons ainsi décidé de créer quatre spectacles, d’en reprendre deux autres et de les
jouer dans les caves de bisontins. C’est ainsi que nous jouerons entre le 15 mai et le 24 juin plus de
32 représentations dans divers lieux bisontins. Une pièce est commandée à un écrivain genevois,
une autre est choisie dans le répertoire d’Howard Barker, un ami de la compagnie, les autres
spectacles étant des adaptations de textes littéraires, scientifiques ou historiques. Les pièces sont
toutes jouées par les « comédiens associés ». Nous recevrons en outre un le Terrier d’après Franz
Kafka, mis en scène par Jean Lambert-Wild, un metteur en scène ami.
La proximité avec les spectateurs, le décor naturel, la petitesse de la « scène », la limitation
des éclairages engendrent des formes artistiques particulières. Mais nous chercherons à montrer
que ces formes peuvent être nombreuses, que les styles peuvent être différents malgré l’apparente
fixité des lieux.
Les textes choisis sont divers, racontent tous des histoires différentes. Mais un point
commun les réunis tous : notre espoir que ces textes pourraient produire chez les spectateurs une
réflexion, pourraient les interroger sur notre monde.
Cela pourrait être cela la fonction du théâtre : non plus donner des réponses simples à un monde
complexe mais poser des questions complexes à ce monde que d’aucuns aimeraient plus simple.
Dans notre festival de caves, notre simple ambition sera de poser ces questions complexes et
diverses.
Guillaume Dujardin
L’Esprit des caves
Au mois de Mai, au moment où il est de bon ton d’être vu montant les marches d’un festival
célèbre, le public bisontin est amené à descendre des escaliers, à s’enfoncer dans les caves de la
ville.
Public d’initiés qui repère dans quelques points de surface, le plus souvent liés à la culture,
les dates, titres des spectacles et un numéro de téléphone : seul viatique pour aborder le voyage
dans les méandres underground de la ville. Accepter d’ignorer jusqu’au dernier moment le lieu de
la représentation, accepter d’être dérouté, d’entrer dans les entrelacs de l’inconscient, de perdre
ses repères géographiques. Le festival des caves, c’est une autre approche de la ville, une autre
expérience du spectacle.
L’esprit du festival c’est aussi celui de l’expérience de l’exiguïté et de ses conséquences.
Dans une cave, tout se trouve concentré. Le premier effet tangible est la promiscuité avec les
autres spectateurs. On ne peut ignorer son voisin. Il faut parfois commencer par resserrer les
chaises donc se rapprocher. On perçoit alors les bruits de corps, la respiration, les mouvements
des autres. Ils existent en tant qu’êtres de chair. Et individuellement chacun devient conscient de
son corps. Il est nécessaire de faire en sorte de le maintenir en situation de contrôle et d’écoute.
Dans ce dispositif, la séparation scène- salle disparaît. Il n’y a plus qu’un lieu unique dans lequel
se trouvent des corps conscients de leur existence et des effets produits. L’espace de jeu est réduit,
le souffle de l’acteur donne le tempo, détermine celui du public qui se trouve « accroché à ses
lèvres ». Chacun vibre sur le même rythme : celui du texte transmis par le corps et la voix de
l’acteur.
Un théâtre pauvre. Dans cet espace réduit, le minimum. Quand tout l’artifice du théâtre est
enlevé : le théâtre, les décors, les fauteuils, le rideau, la scène, que l’on s’enfonce dans les
entrailles de la ville, ne reste que l’essentiel du théâtre : du texte et des corps. Et de cette alchimie
naît ce qui est au cœur de l’acte théâtral : l’expérience, collective et singulière à la fois, de la
création d’un espace imaginaire.
Isabelle Capitaine-Benne
Des nouveautés pour 2010
Cette année sera la cinquième édition du Festival de Caves. Depuis que nous avons créé ce
Festival, il a évolué, grandit, d’année en année. Il s’est fait connaître. Nous avons ouvert nos
portes à des comédiens jeunes mais aussi plus « réputés », des écrivains nous ont proposé des
pièces originales écrites spécifiquement pour le Festival, des institutions nous ont ouvert leurs
portes, chaque année de nouvelles caves nous sont proposées, un public s’est fidélisé, venant pour
certains à l’ensemble des spectacles du Festival.
Avec ces années, notre Festival s’est structuré, organisé, tout en gardant sa légèreté et sa
convivialité.
Cette années deux nouveautés à signaler :
Nous allons « régionaliser » le Festival. Depuis sa création, nous essayons de jouer en dehors des
frontières de Besançon. Mais à partir de cette année, cette régionalisation va se faire de manière
plus systématique et plus ambitieuse. Ainsi, outre Besançon, nous jouerons à Belfort, Courchaton,
Dôle, Lons le Saunier, Morteau, Nans Sous Sainte Anne, Pontarlier, Pouilley les vignes, Saône.
Ainsi, chaque département qui constitue notre Région recevra la visite du Festival. Dans ces villes,
nous sommes accueillis soit par une institution (théâtre, commune…) soit par un particulier. À
nous ensuite, de rencontrer le public pour leur faire découvrir ce Festival si particulier. Et peut-
être, inventer dans ces villes, un Festival de caves plus court peut-être mais qui pourrait engendrer
ses propres créations. Cette volonté de « sortir » de nos frontières s’opérera également avec des
représentations à Saint-Etienne, en Rhône-Alpes. Nous y jouerons cette année A nos oublis.
Espérons, que ce Festival puisse petit à petit être présenté dans d’autres villes de France et que
d’autres Festivals de caves naissent, ici ou là. (pour mémoire, Andy et moi avait été également
présenté à Caen et Croisement à Paris pour une série de représentations).
Cette année, nous allons recevoir le soutien des trois institutions bisontines : Nouveau Théâtre,
Théâtre de l’Espace et Théâtre Musical. Ces soutiens seront de formes différentes, mais ces
théâtres ont accepté de nous soutenir, de nous « parrainer » pour ce Festival tout en lui permettant
de garder son originalité et son autonomie. Notre projet se fait en complément de ces scènes et non
en concurrence. En toute amitié, donc.
1 / 19 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !